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Réflexion [Azulia/Yelia]
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11.04.10 13:21
[bon, j'ai vu que ça faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu de RPG, alors je me suis dit que j'allais en mettre un, donc ben qui veut(/veulent) vient/(viennent) me rejoindre (bon mon titre est un peu pourri, mais j'ai pas trouvé mieux^^)]


Azulia se trouvait loin de chez elle, loin au Nord d’Al-Jeit. Elle contemplait au loin l’œil d’Otolep, endroit qu’elle n’avait jamais approché.

Elle avait longtemps hésité à venir, à vrai dire, les recommandations de ses proches l’avaient faite douter. Elle voulait partir un peu, s’éloigner de sa ville qu’elle n’avait jamais quittée, réfléchir, son avenir était si incertain. La seule réponse qu’on lui donna quand elle avait fait part de ses envies fut
« tu n’es pas une marchombre ».

Alors ainsi il fallait être marchombre pour rêver de liberté? Une dessinatrice se devait donc de rester bien sagement à l’étroit dans ce qu’elle avait appris? C’était donc cela le monde où elle vivait? Chacun bien rangé dans une catégorie?
Ces idées l’avaient rendue un peu morose, et ce n’était pas dans ses habitudes, elle avait tendance à être toujours joyeuse, un peu comme un petit rayon de soleil, à toujours trouver le point positif caché derrière chaque idée noire.

C’est pourquoi elle avait décidé de ne pas se poser plus de question et d’enfourcher sa jument pour partir à la découverte des réponses à ses questions.
La première des réponses fut que malgré le fait d’être une dessinatrice elle pouvait ressentir la liberté, avec sa jument chevauchant à toute vitesse. Bien sur c’était une liberté dans la mesure de la nature humaine, elle savait que les marchombre pouvaient ressentir une liberté sans limite ni de temps ni d’espace.
La deuxième fut qu’elle s’était rapidement sentie trop seule, elle avait besoin de voir du monde.

Après plusieurs jours elle était arrivée à sa destination: l’œil d’Otolep. C’était un endroit mystique, le gardien de l’Imagination…
Tout à coup elle se sentit en transe, comme hypnotisée. Elle descendit de sa jument et se mit à marcher en direction de l’œil. Elle savait qu’elle ne devait pas s’approcher et pourtant elle ne pouvait s’arrêter. Sa jument se mit à hennir, comme pour prévenir d’un danger, comme pour prévenir sa maitresse qu’elle devait s’arrêter immédiatement, après tout l’œil était réputé pour provoquer des douleurs psychologiques à ceux qui l’approchaient de trop près.

Malgré les avertissements de sa conscience, malgré la mise en œuvre de toute sa volonté, elle ne parvenait pas à s’arrêter…
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16.04.10 15:02
Yelia passa sa main dans celle de Welly. Les deux jeunes fille ne pouvaient se parler d'elle même, elles entretenaient donc une relation plutôt bizarre toutes les deux. Elle se touchaient, s'enlaçaient, s'accompagnait, partout, main dans la main, acceptant leur sort. Welly ne lui parlait pas beaucoup et ne pouvant pas voir sa soeur utiliser le langage des signes, elles étaient bien avancer. En revanche, Welly et Nawelle riait ensemble. La plus grande des soeurs ne pouvait pas entendre sa jeune soeur rire, mais elle l'a voyait et ça suffisait à la faire rire.

Nawelle, refusant de rester ainsi à part, elle glissa sa main dans celle de Yelia et lacha :

- Welly, voici l'oeil d'Otolep !

Et elle éclata de ce petit rire cristallin qui plaisait tant à la jeune fille. Bizarrement, Nawelle n'avait jamais été accepté par le lac.

- Yelia reste avec moi. Vas-y, fais toi plaisir...

La jeune fille entendit le sourire dans sa voix et elle le lui rendit. Elle était la seule à aimer l'eau. Parce qu'elle était la seule a avoir besoin d'un contacte qui l'a ramenait à la réalité. Qui lui prouvait qu'elle n'était pas morte, qu'elle était juste aveugle.

Elle s'engagea sur le petit sentier qui descendait en pente raide et ses deux soeurs la regardèrent descendre d'un oeil protecteur et bienfaisant. Plusieurs fois, elle glissa sur les graviers, s'ouvrit les pieds. Mais Yelia ne réagit pas. Elle savait que Welly avait l'habitude et quand dans ces cas la, elle préférait être seule. Elle ne voulait pas être prise pour plus faible qu'elle ne l'était.
Et puis elle préférait engendrer les difficulté seule. Elle était comme ça, malgré son amour pour ses deux jumelles, elle aimait la solitude. Elle leur avait fait comprendre et les deux autres comprenaient et acceptaient ce qu'elle qualifiait de "drôle de besoin"...

Les pieds sanglant de la jeune fille furent heureux de trouver l'eau clair et fraiche du lac. Elle grimaça au contacte froid et à la brulure que lui provoquait cette eau sur ses plaies. Elle poussa un juron étouffé.
Elle ressortit de l'eau, se dévêtit en vitesse et plongea. L'eau froide lui mordit la peau mais au lieu de la faire grimacer, ça la fit sourire.
Enfin, elle se sentait vivante. Chaque blessure, chaque fois qu'elle avait mal, froid, chaud, ça la ramenait à la réalité et cette sensation qui était pour beaucoup d'autres désagréable en devenait agréable et même plus. Magnifique.

Ses pieds touchèrent le fond boueux et elle poussa pour remonter à la surface. Elle respira. Elle sourit au ciel qu'elle n'avait jamais vu avant de replonger. Elle caressa la vase, au fond. Elle y resta longtemps. Elle était dans son élément. Mais sans qu'elle ne le sache, ses lèvres viraient au bleu et ses dents commençaient à claquer toutes seules.
Elle remonta. Sortie de l'eau. Elle n'attendit même pas d'être sèche. Elle se rhabilla. Ses vêtements se plaquaient contre sa peau mais ça lui plaisait. Elle se coucha sur le sol caillouteux et s'amusa à écouter. Un jeu courant chez elle puisque elle n'avait que ça a faire. Et puis son ouïe étant amélioré à cause de sa vue en moins, c'était facile... Quand on savait écouter.

"Vaguelette sur un rivage caillouteux.
Doux vent qui glisse sur une peau mouillée.
Craquement.
Présences."

Quelqu'un approchait. Plusieurs personnes. Welly se releva et fit fasse aux gens.
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16.04.10 16:19
Azulia continuait d’avancer vers l’œil d’Otolep, elle continuait à être attirée par le lac.
D’un seul coup elle sortit de sa torpeur, elle ne comprit pas immédiatement pourquoi. Elle entendit un bruit, le clapotis de l’eau, comme si quelqu’un s’y baignait. Oui, c’était ça qui l’avait éveillé.


*Heureusement que quelqu’un se baignait dans l’œil aujourd’hui, ça n’arrive pas souvent, et je n’ose imaginer ce qui se serait passé si j’avais touché l’eau*
Elle savait qu’elle était trop banale pour y être accepté. Imaginant la torture qu’elle aurait éprouvé elle ne put s’empêcher de frémir.

Elle releva la tête et aperçut la personne qui lui avait évité ce calvaire.
Elle en eut le souffle coupé.

La jeune fille était blonde, ses cheveux semblaient briller aux reflets du soleil et sa peau était si blanche et parfaite qu’on aurait pu la croire faite de marbre.
D’immenses yeux bleus pales complétaient ce tableau si parfait.
Elle était tant absorbée par son visage qu’elle ne remarqua pas ses habits trempés.
Elle ressemblait à un ange, un ange venu sur terre qui éclipsait toutes les beautés de cette terre autour d’elle.
Azulia avait l’impression soudaine d’être trop simple, trop banale. Mais finalement peut être était elle seulement très chanceuse, elle se devait de saisir cette chance et d’aller à la rencontre de cette mystérieuse inconnue.


Elle prit les rennes de sa jument d’une main pour que cette dernière la suive.
C’est là qu’elle se rendit compte que quelque chose clochait, l’Ange ne la regardait pas dans les yeux, peut être même ne la regardait-elle pas vraiment, son regard était focalisé dans sa direction mais elle ne semblait pas la voir.

*Pourquoi?* Fut la première question que se posa Azulia. *Apres tout, quelle importance*.

Elle s’arrêta près de l’Ange, à à peu près 2 mètres d’elle.
Elle se demanda ce qu’elle pourrait bien lui dire.
Sa jument hennit, et Azulia put remettre ses idées en place, sa spontanéité reprit alors le dessus.
Elle fit un immense sourire, et sans qu’elle ne prenne le temps d’y réfléchir parla.


-Bonjour!

On ressentait la joie dans la voix d’Azulia, une simplicité dont peu de gens faisaient preuve dès la première rencontre.

-Je m’appelle Azulia, très heureuse de te rencontrer.

Azulia ne se méfiait jamais des gens, on lui disait souvent que c’était son plus gros défaut, elle elle le prenait plus comme une qualité, après tout à quoi servait-il de vivre si on se méfiait de tout. Parfois elle ne comprenait pas la logique de ceux qui l’entouraient.
Elle se concentra de nouveau sur l’Ange, attendant avec impatiente de connaître son nom et surtout elle attendait que l’Ange la regarde dans les yeux pour contempler enfin ses prunelles qui lui semblaient si pures.
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16.04.10 22:07
"Hennissement.
Non. Pas deux personnes.
Une personne.
Et un cheval."

-Bonjour!


"Une voix.
Celle d'une fille."

Welly écoute, elle entend sourire. Elle sourit, elle aussi. Elle essai d'imaginer cette fille apparemment enjoué, d'une simplicité presque trop simple. Le genre de simplicité qui fait sourire. Ce devait être une jeune fille d'environ le même age que Welly, petite étudiante qui n'avait pas l'habitude de se balader ainsi, loin de toutes villes. Ou alors, non. C'était peut-être le genre de personne qui cachait sa vraie personnalité derrière un masque, qui s'inventait.

-Je m’appelle Azulia, très heureuse de te rencontrer.

Welly avait l'habitude qu'on lui sorte ce genre de banalité. Lorsqu'on rencontre une jolie jeune fille souriante et belle, on ne se méfie jamais de ce qu'il y a derrière tout ça. La jeune fille semblait être de ces gens qui ne se méfie pas. Et elle avait bien tord...
La haut, sur la colline, les deux sœurs de Welly devait observer la scène d'un œil intéressée. Ou peut-être pas. Peut-être étaient elles allé se promené ? La jeune fille retint un juron. Elle aurait tant voulu voir ! Elle ne pouvait que se poser des questions auxquelles personnes ne pouvait répondre. Elle se sentait bête. Elle se sentait faible. Un sentiment d'adrénaline monta en elle en même tant que cette haine accumulée, cette haine qui ne sortait que peu souvent. Cette même haine qui l'avait poussée, elle et ses sœurs à tuer leur maître.
Mais cette naïveté de la part de la jeune fille l'intriguait trop pour qu'elle reste dans l'ignorance. Elle ravala sa haine, étouffa l'adrénaline qui montait en elle et remplaça le tout par une pointe de curiosité...
Elle écouta un instant. Parfois, on pouvait savoir des choses qu'il était impossible de savoir autrement qu'en écoutant. Comme si la fille avait peur... Ou si elle était triste.

"Souffle.
Régulier.
Insouciant.
Presque Naïf."

Elle tenta de plonger ses yeux dans ceux de l'inconnue mais c'était comme tâter dans le vide. Alors, elle n'essaya pas de le cacher. Elle était aveugle. Point.
Finalement, elle se dit que peut-être la fille attendait une réponse et elle l'a lui donna :

- Je suis Welly.

Elle essora ses cheveux blond, se demandant ce qu'elle pouvait bien répliquer. Parce que non, elle n'était pas heureuse de faire sa connaissance. D'ailleurs, elle ne l'a connaissait pas, alors ça servait à rien d'être heureuse de ne pas avoir fait la connaissance de quelqu'un...
Elle releva la tête dans la direction opposé, tentant de savoir si ses sœurs se tenaient toujours la haut, en vain...
Puis, elle écouta l'étalon qui ne cachait pas qu'il était la et tendit le doigt exactement la ou il se trouvait en disant :

- Et lui ? C'est qui ?
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17.04.10 11:12
Durant une seconde Azulia croisa le regard de l’Ange.
Son regard semblait vide et triste, en totale contradiction avec le reste du corps de la jeune fille qui criait la vie.
De plus, le regard de l’Ange n’était resté sur elle qu’une seconde, comme si elle ne savait pas vraiment où Azulia se trouvait.


*Est-elle aveugle?* Cela serait l’explication la plus plausible.
*Ou bien peut-être ne veut-elle pas me parler?* Mais pourquoi la jeune fille voudrait-elle l’éviter alors qu’elles ne se connaissaient pas. Azulia décida de garder ses réflexions pour elle, elle était pleine de spontanéité mais elle ne voulait pas blesser son interlocutrice avec ses pensées.

- Je suis Welly.

Welly, un nom peu commun, comme la personne qui le portait.
Toutefois, cette jeune fille, Welly, n’avait pas l’air d’avoir très envie de faire sa connaissance. Azulia ne savait pas quoi répondre, après tout que répondre à un nom?
**Un autre nom?** Ca y était, sa conscience lui jouait des tours, encore une belle petite ironie de sa part. Elle avait l’habitude.

- Et lui ? C'est qui ?

Elle lui avait désigné sa jument. Mais alors était-elle aveugle? Peut-être avait-elle un sens de l’ouïe fort développe, ça arrivait parfois avec les non voyants. Azulia avait l’impression de ne jamais avoir autant réfléchi de sa vie. Son cerveau était un peu en surchauffe. Elle répondit donc sans réfléchir plus.

-C’est Ciela ma jument.

Elle savait que le nom de sa jument semblait fort naïf, mais elle lui avait donné des années auparavant, quand elle n’était encore qu’une petite fille, encore plus naïve que maintenant. Mais elle l’aimait. Oh oui, elle aimait sa jument, au moins autant qu’elle aimait son père. Elles avaient vécu beaucoup ensemble et Ciela ne s‘était pas plainte une seule fois lors du voyage qu’Azulia lui avait imposé. Une véritable amie qui la comprenait. Bien qu’elle soit loin d’être solitaire, elle n’avait jamais eu de confident parmi ses amis.

-Pourquoi es-tu trempée?

**Question indiscrète** lui rappela sa conscience un peu tard. Mais sa question était à l’image d’Azulia, insouciante. Elle n’allait pas changer pour faire plaisir à sa conscience tout de même!
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17.04.10 11:58
Welly savait que tous les gens qu'elle avait rencontré se posaient des questions sur elle, se demandaient si elle était aveugle ou si elle avait un problème, si elle ne voulait pas parler. Certains avaient osé lui poser la question tandis que d'autre gardait tout pour eux. Elle en déduisit donc qu'Azulia faisait partie de ces gens qui avait peur de blesser et elle décida donc de répondre à ses questions muettes.

-C’est Ciela ma jument.

Ciela. Un peu la même formation que le mot "ciel" que tout le monde trouvait si beau et qu'elle n'avait jamais vu. Elle poussa un long soupire. Elle ne pouvait réellement se fier qu'à son ouïe...
Et son ouïe lui souffla à cet instant que la jeune fille aimait sa jument. Tout plein de sentiment filtrait de sa voix et elle ne semblait pas vouloir les cacher. Oui, elle devait être naïve. Welly sourit en imaginant ce que Nawelle aurait fait. Elle aurait joué des sentiments de la jeune fille. Et Yelia aurait menacé de tuer l'équidé simplement pour le plaisir de voir la peur passer sur le visage de la jeune fille. Mais elles ne se trouvaient pas la et Welly n'était pas ses sœurs. Elle, ce qu'elle aimait, c'était le sang. Ce liquide chaud qui lui rappelait qu'elle vivait encore mieux que l'eau froide le faisait, encore mieux que les égratignure sous ses pieds le faisaient.
Mais la, maintenant, elle ne voulait pas tuer. La curiosité l'en empêchait.

-Pourquoi es-tu trempée?

Et apparemment, elle n'était pas la seule à être curieuse.
Elle sourit à la jeune fille avant de lui répondre en baissant la tête et en touchant sa tunique blanche et trempée. Peut-être même transparente maintenant. Mais elle s'en fichait. Elle ne voyait pas alors à quoi bon s'inquiéter de son esthétique ?
Elle releva la tête vers la jeune fille, tentant à nouveau de trouver ses yeux, de s'imaginer le visage de cette jeune fille si naïve, si insouciante. Mais pas moyen. L'imagination ne vaux pas le vrai monde... Celui qu'on voit vraiment.

- Ben... J'ai fait un plongeon. Tu aime te baigner ? Elle est un peu froide, mais ça me plait.

Elle avait renoncé à lui dire ce défaut. Après tout, ou la fille lui posait la question, ou alors, elle se contentait de ce qu'elle avait. Et puis elle savait pertinemment que ces ennemis profiteraient de ce défaut s'il savaient...
Elle sourit de nouveau à la jeune fille, simplement pour la mettre en confiance, alors qu'elle n'en avait surement pas besoin...
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17.04.10 17:44
La façon dont Welly avait touché sa tunique, elle avait touché comme pour … voir? Oui, c’était ça, comme pour voir. Elle était aveugle. Même sans poser la question elle le savait.
*De toute façon quelle importance, qu’elle voie ou pas, elle est toujours l’Ange.*
C’était vrai, quelle importance que la jeune fille voie ou pas, ce n’était surement pas cela qui changeait la nature d’une personne.

Tu es trop naïve. Voilà ce que ses proches lui auraient dit. Encore et toujours ils le lui répétaient, en rajoutant ensuite que c’était ainsi qu’on l’aimait.
Et pourtant, même en sachant que Welly était aveugle, elle ne la trouvait pas plus fragile. Au contraire, elle la trouvait plus combattante, plus forte, plus vivante qu’avant de savoir.


Azulia croisa de nouveau les yeux de l’Ange, et ses hypothèses furent confirmées, c’était une battante! Elle ne devait jamais rien laisser tomber. Azulia l’apprécia d’autant plus. Elle sentait que sa respiration augmentait au fur et a mesure de ses réflexions, c’était toujours ainsi quand elle se mettait à être heureuse, à être exaltée par la situation. La belle voix retentit de nouveau:

- Ben... J'ai fait un plongeon. Tu aime te baigner ? Elle est un peu froide, mais ça me plait.

Ainsi, elle aimait se baigner, que ressentait-elle en se baignant, ne paniquait-elle pas lorsque sa tête était ensevelie sous l’eau, sans rien y voir? Cette adrénaline qui monte lorsque l’on se sent au fond de l’eau, sans repères ne lui faisait donc pas peur?

-J’aime me baigner mais je ne me sens jamais en sécurité lorsque ma tête reste trop longtemps dans l’eau.

Son pire cauchemar! Mourir noyée! Ce serait atroce, sa pire crainte qui date de sa plus tendre enfance. Sa respiration s’accéléra tandis qu’elle se rappelait comment un ami avait appuyé sur sa tête pour lui faire boire la tasse. Elle avait tant paniqué qu‘elle avait cru mourir. Le reste de l’été Azulia n’était plus allée à la plage. Tout à coup Ciela vint auprès d’elle, sa jument avait senti sa peur. Azulia se calma instantanément. Son air jovial revint immédiatement, rien ne pouvait l’empêcher bien longtemps d’être heureuse. Elle aimait bien trop la vie pour ça, elle ne laissait rien la rendre malheureuse depuis que sa mère l’avait abandonnée.

-Mais je ne pense pas pouvoir me baigner dans l’œil, je suis trop banale.

Pourtant, elle savait que Welly ne mentait pas, l’œil l’acceptait, c’était certain. Au premier regard on voyait qu’il s’agissait de quelqu’un d’exceptionnel, et en lui parlant un peu on en avait la conviction.
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17.04.10 18:23
-J’aime me baigner mais je ne me sens jamais en sécurité lorsque ma tête reste trop longtemps dans l’eau.

Welly n'était pas surprise. La plupart de ceux qui n'était pas aveugle n'appréciait pas ce genre de chose, l'adrénaline qui monte quand on croit mourir. Personnes n'appréciait ce genre de chose. Mais pour Welly, c'était dans ces moments ou on croit mourir qu'elle vivait le plus. Elle prenait vie.
Elle écouta. Encore.

"Respiration saccadé.
Peur éprouvé.
Souvenirs."

"Clapotement de Sabots sur un sol caillouteux.
Réconfort."

Welly trouvait cela bizarre. LA jument n'avait fait que s'approcher. Et le rythme de la respiration d'Azulia c'était aussitôt calmé. Oui, elle aimait beaucoup sa jument. Même sans les yeux, ça se sentait. Tout criait qu'entre l'animal et la jeune fille, ce n'était qu'une belle histoire d'amitié.

-Mais je ne pense pas pouvoir me baigner dans l’œil, je suis trop banale.

Welly secoua aussitôt la tête, avant de sourire à la jeune fille.

- Tu es peut-être banale. Mais moi, je ne suis pas un ange, et l'Oeil m'accepte. Mais peut-être que c'est parce que je suis aveugle. Il doit sentir que je n'ai pas tout les avantages que peuvent avoir les humains. Qui sait, peut-être qu'il a pitié. Mais je ne pense pas qu'il te rejète parce que tu es trop banale. Peut-être qu'il y a autre chose qu'il n'aime pas chez toi. C'est peut-être ta peur de l'eau qu'il rejète, et non toi...

Il était rare que Welly parle ainsi, en se dévoilant autant. Habituellement, elle gardait tout ce qui était sur elle, pour elle. Mais peut-être que la naïveté et la vulnérabilité de la jeune fille l'avait mise en confiance ?
Mais elle était sérieuse. Même si nul ne pouvait savoir pour qu'elle raison l'oeil d'Otolep rejetait quelqu'un. Elle ne savait pas pourquoi, surtout, il n'acceptait pas Nawelle mais appréciait la compagnie de ses deux sœurs. Ce qui était sur, c'est que Nawelle n'aimait pas l'eau. Encore moins que Yelia. Seule Welly y était vraiment attachée.

La jeune fille s'approcha de l'eau et y mit juste les pieds. Pour calmer l'élancement qu'avait provoqué les égratignures qu'elle s'était faite en descendant.
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18.04.10 9:59
- Tu es peut-être banale. Mais moi, je ne suis pas un ange, et l'Œil m'accepte. Mais peut-être que c'est parce que je suis aveugle. Il doit sentir que je n'ai pas tout les avantages que peuvent avoir les humains. Qui sait, peut-être qu'il a pitié. Mais je ne pense pas qu'il te rejète parce que tu es trop banale. Peut-être qu'il y a autre chose qu'il n'aime pas chez toi. C'est peut-être ta peur de l'eau qu'il rejète, et non toi...

Elle avait beaucoup parlé et Azulia avait tout écouté, presque religieusement. Elle était fascinée par Welly. Elle n’y avait jamais songé, mais peut-être était-il vrai que le fait qu’elle aie peur de l’eau lui donne le refus de l’accès à l’Œil. Elle était beaucoup plus heureuse d’un seul coup. Ce n’était pas l’œil gardien de l’imagination qui la refusait c’était l’œil en tant que lac.

Une question lui passa à l’esprit: *Comment sait-elle que je pense qu’elle est un Ange?*. C’était surement parce que tout ceux qui la voyaient le pensaient. Même si elle lui affirmait ne pas être un Ange, Azulia n’y croyait pas, elle ne pensait pas que le mot lui correspondait par son aspect de pureté et gentillesse, mais plutôt par son aspect extraordinaire. Welly était extraordinaire! Dans tous les sens du terme.

Et ce qu’elle venait de dire était plein de sagesse. Bon sang, mais quel âge avait-elle donc! Elle semblait avoir vu beaucoup trop de choses pour l’âge qu’elle lui donnait, c’est à dire le même que le sien. Azulia fut soudain vraiment heureuse de ne pas être l’Ange, elle était encore plus heureuse de la vie qu’elle avait menée.

Voyant la félicité de sa maitresse, Ciela s’approcha, et lui souffla dans l’oreille. Surement voulait-elle participer à sa joie, la jument ne voulait pas être laissée à l’écart, alors elle faisait remarquer sa présence.
Elle ne put s’en empêcher, elle adorait cela, elle rit. Pas un rire moqueur mais un rire de joie. Elle mit ses bras autour du cou de sa jument, l’enlaça et l’embrassa. Elle était si heureuse, elle était toujours heureuse. Tant que les personnes qu’elle aimait étaient là, tant qu’elle découvrait de nouvelles choses chaque jours, tant que la vie lui réservait des surprises et des rencontres, elle serait toujours heureuse!


Elle regarda soudain Welly, se rendant compte que le moment qu’elle vivait était étrange, peut-être n’avait-elle pas compris. Il est vrai que peu de gens comprenaient Azulia, elle devenait joyeuse sans aucune raison et peu de gens en étaient capables. On lui disait souvent qu’elle avait de la chance d’avoir cette joie permanente, ce à quoi elle répondait « Tous, nous avons tous des raisons d’être heureux, à chaque instant, nous sommes en vie ». On comprenait ses paroles mais la plupart du temps on ne les appliquait pas.

Welly s’était approchée de l’eau, y avait trempé ses pieds. Azulia se dit que c’était certainement pour les sensations que cela procurait, après tout il était tellement agréable de sentir le sable rugueux ou l’eau fraiche sous la plante de ses pieds. Aveugle, elle devait avoir besoin plus que quiconque d’éprouver sans cesse des sensations.

-Excuses moi, parfois je me met à rire ainsi, sans raison particulière. Mais je pense que tu as sans doute raison, l’œil ne m’accepterait pas pour ma peur de l’eau, j’en suis presque certaine, c’était tellement évident. Merci de me l’avoir dit, à présent je n’ai plus aucune raison de douter.
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23.04.10 22:18
Azulia avait eu une drole de réaction. Elle avait rit, avait embrassé, enlacé sa jument. Sa joie se sentait. Comme si celle-ci contaminait tous ceux qui l'entourait. Sauf Welly. La jeune fille ne se laissait pas influençait par les autres. Elle était heureuse de sa vie et à la fois tellement triste de ne pas vivre une autre vie afin de pour voir. Elle prenait à présent ce sens comme un don. Un don du ciel. Quelque chose qui nous était donné à la naissance et qu'elle était l'une des rares personnes qui ne l'avait pas reçut. Ou alors, dans l'autre sens. Peut-être était-ce simplement quelque chose que tout le monde recevait et non un don. Quelque chose de normal. Mais qui ne l'avait jamais atteinte. Qui lui avait échappé. Peut-être ne comprenait elle pas comment cela fonctionnait. Mais elle imaginait bien qu'il suffisait d'ouvrir les yeux et de prendre conscience des choses qui l'entourait pour les voir.
C'était évident pour tout le monde mais pas pour elle. Parce qu'elle n'avait pas eu la chance de voir. Elle en voulait à ses parents, elle en voulait à ces cellules qui s'était surement bizarrement mélangé. Elle en voulait à ses parents pour la difficulté qu'elle avait à communiquer avec ses deux sœurs qui avaient toutes deux un sens en moins aussi.
En réalité, elles souffraient ensemble. Elle s'entre-aidait et haïssait les gens qui avait le privilège d'avoir tous les dons. Elle ne cessait de se demander " pourquoi nous ". Mais c'était une question à laquelle personne n'avait jamais réussi à répondre.

-Excuses moi, parfois je me met à rire ainsi, sans raison particulière. Mais je pense que tu as sans doute raison, l’œil ne m’accepterait pas pour ma peur de l’eau, j’en suis presque certaine, c’était tellement évident. Merci de me l’avoir dit, à présent je n’ai plus aucune raison de douter.

Welly ne pu s'empêcher de secouer la tête. Ne se rendait elle donc pas compte qu'entendre était l'un des seuls don dont elle avait hérité ? Écouter était un bonheur pour elle. Elle savait que Nawelle en était privée et elle en était tellement triste pour elle. Alors les rires dans tous les bruits qu'elle entendait chaque jours était l'un des plus beau. Un bruit exceptionnel qui faisait sourire.

Elle ferma les yeux et inspira profondément avant de les rouvrir et de les lever vers le ciel. Le soleil lui caressait le visage et faisaient briller ses yeux. Lorsqu'elle baissa la tête pour tourner ses yeux bleus et inutile vers la jeune fille, elle ne pu s'empêcher d'expliquer :

- Tu sais, entendre rire, j'aime bien. Sinon, je pense que si tu es parvenu jusqu'ici, tu peu tu aventurer ? Je ne sais pas, c'est simplement une supposition. Je ne sais pas quel effet cela fait d'être rejeté par le lac.

"Souffle du vent qui éloigne des cheveux blonds d'un visage blanc."
Respiration.
Présence.
Connu et apprécié."

Welly n'avait pas perçu de réaction de la part d'Azulia. Yelia était donc la, quelque part, caché ? Non. Ou alors, c'était pour faire peur à la jeune fille. Mais la jeune fille évitait de se mêler aux amitiés de sa sœur lorsque celle-ci était seule et tranquille. Elle savait que Welly préférait affronter seule ce qui lui arrivait lorsqu'elle était seule.
La jeune aveugle savait à présent que les "bruits" de sa sœur venait de derrière elle. Et justement, ses bras fin entourèrent son cou et Yelia déposa un baiser sur la joue de sa jeune sœur.

Welly comprit que la jeune femme cherchait sa sœur et venait lui demander si elle ne l'avait pas sentit. Elle avait le don de comprendre. Elle s'y était habitué vu que sa sœur était muette.
Elle secoua la tête.

Yelia enlaça une dernière fois Welly avant de partir en courant, passant tout près d'Azulia. Oui, elle cherchait sa sœur.
Welly poussa un soupir mais finalement, éclata de rire. Ses sœurs étaient toutes imprévisible. Mais déjà, les "bruits" de Yelia avaient disparut...

[ Ce que Welly ne sais pas, c'est que Yelia, ne pouvant pas parler, elle hoche la tête pour dire bonjour. Et elle t'a dit bonjour. Elle est polie ! x)]
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26.04.10 12:12
Beaucoup de sentiments se virent sur le visage de l’Ange. Tristesse, félicité, réflexion. Welly lui semblait difficilement déchiffrable, passant d’un sentiment à un autre en un clin d’œil. C’était assez déstabilisant.
Leurs regards se croisèrent ou plutôt le regard d’Azulia croisa celui de Welly étant donné que la jeune fille était aveugle. Azulia se mit à se demander si elle était aveugle depuis toujours ou si ce n’était arrivé que plus tard. Elle ne savait pas ce qui serait le plus désagréable: ne jamais avoir vu et se demander ce qu’est le soleil, ce qu’est le ciel, ce que sont ses proches ou avoir perdu la vue et ressentir une continuelle frustration de ne plus pouvoir contempler tout cela tout en sachant ce que l’on rate.


- Tu sais, entendre rire, j'aime bien. Sinon, je pense que si tu es parvenu jusqu'ici, tu peu tu aventurer ? Je ne sais pas, c'est simplement une supposition. Je ne sais pas quel effet cela fait d'être rejeté par le lac.

C’était rassurant, l’Ange aimait les belles choses non de la vue mais des sons. Rassurant de savoir que tout un chacun malgré ses propres problèmes, qu’ils soient bénins ou immensément handicapant pouvait ressentir la joie.

Azulia ne remarqua rien, elle leva la tête pour parler à Welly, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Un autre Ange était arrivé et elle ne l’avait même pas ressenti.
Elles étaient identiques! En tout cas physiquement.
La nouvelle venue se dirigea vers sa sœur, elles semblaient se comprendre sans un mot, une extrême tendresse ressortait de leur échange. C’était … magique!


Toutefois, lorsque l’étrangère la salua d’un signe de tête elle remarqua que cette dernière semblait plus…cruelle? que Welly. Il brulait dans les yeux de la jumelle une flamme de mise en garde. On voyait qu’on ne devait pas la provoquer sous peine de subir sa fureur.
Oui, sa fureur, malgré sa petite taille, il y avait une grande aura qui se dégageait d’elle comme celle de Welly.


Un peu décontenancée Azulia fit un grand sourire à l’inconnue pour la saluer à son tour, mais cette dernière ne faisait déjà plus attention à elle.
Welly répondit muettement à sa sœur et celle ci partit. Ses mouvements étaient d’une grâce sauvage et quand elle la frôla elle ne put s’empêcher de frémir.


C’est alors que l’Ange éclata de rire. Rire cristallin résonnant dans les oreilles d’Azulia. Personne n’était plus réceptive qu’Azulia aux rires des autres, et elle ne put s’empêcher de rire avec Welly, même si elle n’avait aucune raison de le faire.

Lorsqu’elles s’arrêtèrent, Azulia se rapprocha de la jeune fille, se tenant à quelques centimètres d’elle.

-Alors comme ça tu as une sœur jumelle! Quelle chance, ça doit être fantastique, j’ai toujours rêvé d’avoir une sœur… ou même un frère.

Oui, elle avait bien parlé de chance. La plupart des gens s’en seraient offusqués disant que Welly n’était pas chanceuse puisqu’elle était aveugle. Mais Azulia trouvait que l’Ange lui paraissait être une personne normale, avec des sentiments et ses problèmes. Elle pensait qu’il n’était pas la peine de la traiter différemment, c’était bien plus agréable d’avoir une conversation normale avec quelqu’un!

Attendant la réponse de Welly Azulia s’assit par terre et commença à jouer avec les cailloux, les faisant glisser dans ses doigts, tentant de dessiner des formes sur le sol.
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Ledwin Anubis
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26.04.10 20:31
Ledwin et sa compagne, Marie, arrivèrent en vue de l’œil d’Otolep. Cela faisait déjà trois jours qu’ils avaient entrepris leur voyage. Trois jours de bonheur absolu, trois jours où ils n’étaient que deux. Un jeune Mercenaire et une Marchombre, un couple assez inhabituel. Ils s’étaient rencontrer quelques mois auparavant à Al-Jeit, la capitale de l’Empire. La jeune Marchombre était ravissante, elle n’était pas très grande, sa sillouaite était fine et élancée, ses longs cheveux noirs tombés en cascade le long de son dos, son visage fin était d’une beauté inimaginable, son sourire à cet instant révélait son bonheur. C’était une jeune Marchombre pourtant elle s’était éprise d’amour pour un jeune Mercenaire. Le Mercenaire lui n’avait que 17 ans, assez grand, brun, la première chose que l’on voyait chez lui était ses yeux plus bleus que le ciel en été ne pouvais l’être.

Ils étaient devant le célébre Œil d’Otolep. Il s’y deroulait un étrage spectacle, deux jeunes filles étaient près du lac, elles discutaient. Alors le jeune couple s’approcha d’un peu plus près sans pour autant signaler leur prèsence. Ils virent que l’une des jeunes filles était aveugle. Elles parlèrent puis sans raison l’autre jeune fille se mit à rire. Un peu après une autre jeune fille arriva et sans un mot elle avait comprit l’aveugle et puis elle s’en était allée. L’aveugle se mit aussi à rire. Ledwin et Marie n’y comprirent rien ces deux jeunes filles riaient ensemble, sans raison apparente.



[ha!! Mais c'est tout petit par rapport à ce qu'on écrit les filles!]
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27.04.10 16:44
Azulia continuait de jouer avec les cailloux. Dessinant encore et encore des spirales infinies qui se détruisaient au fur et à mesure qu’elle repassait dessus. Les faisant couler entre ses doigts pour entendre le son qu’ils faisaient lorsqu’ils retouchaient le sol. Regardant de ci de là, pour contempler le paysage, elle ne voulait pas forcer Welly à lui parler, car Azulia n’en ressentait pas le besoin, elle se sentait bien à coté de la mystérieuse jeune fille.

Continuant de regarder les environs, elle vit soudain une ombre. Elle regarda un peu plus intensément, et put remarquer qu’il s’agissait d’humains. Deux personnes, à priori ce seraient un homme et une femme vu leurs silhouette. Ils n’étaient pas très loin, quelques dizaines de mètres a peine. Pourtant ils ne semblaient pas vouloir faire remarquer leur présence même s’ils les regardaient.

Timidité? Peur de déranger? Pas envie de venir leur parler?
A aucun moment elle ne pensa que les intentions des deux inconnus puissent être malfaisantes. Pourquoi les gens voudraient-ils faire le mal après tout? Qu’y gagnerait-on à la tuer elle? Azulia ne pouvait comprendre tout ces concepts. Elle aimait la vie, elle aimait tout ce qui faisait sa vie, elle n’avait pas besoin de prendre celle des autres pour se sentir bien.

La curiosité la rongeant, elle se leva. Azulia mit sa main sur le bras de l’Ange.


-Je reviens. Je vais voir qui sont les gens qui nous observent!

C’était avec un grand sourire qu’elle avait débité cette phrase et c’est avec un grand sourire qu’elle se dirigea vers les inconnus. Se mettant à courir, sentant le vent sur ses joues, elle se sentait vivante, comme à chaque fois que cela lui arrivait, elle aimait courir. Elle fit de grands signes avec ses bras, et elle rit d’elle même. Elle savait qu’elle devait avoir l’air très étrange ainsi.
Oui elle était exubérante. Oui elle était naturelle. Et oui elle était naïve.
Et alors? Où était le problème? Elle aimait vivre ainsi, c’est tout ce qui lui importait.

S’approchant de plus en plus des inconnus, elle put affirmer qu’il s’agissait bien d’un homme et d’une femme. L’homme était grand et blond, la femme était brune et de taille moyenne, c’est tout ce qu’elle voyait à cette distance là. Toutefois, ils avaient l’air très proches. Un frère et une sœur? Deux amants? Elle ne savait pas. Mais la femme dépassait la vingtaine alors que l’on voyait que l’homme était plus jeune qu’Azulia.

Arrivée à quelques mètres elle se stoppa. Ils lui semblaient extraordinaires, pas autant que Welly, loin de là. Welly était incroyable, et eux étaient spéciaux. Ils avaient en eux une certaine grâce. Etait elle donc la seule à être banale ici? Tant pis, rencontrer de telles personnes en une seule journée était pour Azulia un don du ciel.

Elle s’avança des quelques mètres qui la séparaient des nouveaux venus.


-Bonjour!

Oui, un simple bonjour, mais un bonjour empli de joie.
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27.04.10 21:04
Welly écoutait. Comme s'il n'y avait que ça à faire dans la vie. Mais c'était en partie vrai pour elle. Bien sur, elle pouvait faire pleins d'autres choses. Mais écoutait se faisait en même temps que tout le reste. C'était comme respirer. Ou voir pour ceux qui le pouvait.
Elle écoutait la fille jouer avec les caillous. Elle écoutait... :

" Sifflement du vent, qui soulève les cheveux blonds d'un visage blanc comme neige.
Des pas.
Un pieds devant l'autre.
Deux pieds, en réalité.
Deux personnes.
Démarche féline.
Démarche mercenaire.
Ou marchombre.
Peut-être les deux."

Welly ne bougeait pas. Cette façon bien à elle de marcher au ralentit. Elle était comme ça. Point. Pouvait elle changer sa démarche ? Son ouïe, aussi fine qu'une aveugle-mercenaire avait détecté deux personnes alors qu'il étaient encore loin. Elle pouvait même déterminer la distance. Moins facilement pourtant que si les deux personnes avaient été autres que marchombre ou mercenaire. Moins facilement qu'elle n'avait repéré Azulia. Elle avait cette drôle d'impression que les gens ne savait pas se faire discret. Elle en était capable. Parce qu'elle s'entendait. Elle avait apprit à marcher d'une façon angélique. Elle semblait glisser, lentement, comme à son habitude, mais sans bruits.
Elle tressaillit lorsque la main d'Azulia se posa sur son bras, comme pour la rassurer. Comme pour l'a protéger. Mais elle n'en avait pas besoin.

-Je reviens. Je vais voir qui sont les gens qui nous observent!

Non, finalement, elle ne semblait pas vouloir la protéger. Elle était simplement naïve. Comment pouvait elle simplement s'aviser de toucher Welly ? Seul ses sœurs la touchait. Mais la jeune fille qui était peu susceptible, s'en fichait pas mal. Si ça devait gêner quelqu'un, ce serait peut-être Yelia, elle qui n'avait droit qu'au contact avec sa sœur.

Elle entendit la fille courir. Elle même ne courait jamais. Peut-être en aurait elle était capable, mais elle n'en avait pas spécialement envie. Elle préférait garder son rythme.

-Bonjour!

Welly se sentant mise à part, sortie se pieds de l'eau. Ses plaies l'a faisait atrocement souffrir mais elle avait apprit à vivre avec la douleur. Pas à l'ignorer, elle avait toujours trouvé ça bête. Mais à faire avec. Elle s'avança à son tour. De sa démarche angélique, sans un bruit, elle avança lentement, d'un pas chancelant à cause de ses blessures aux pieds, elle se mêla aux inconnu(e)s. Mais elle ne dit rien. Elle n'aimait pas vraiment lorsque la compagnie était nombreuse. Mais elle n'aimait pas être laissée en arrière sous prétexte qu'elle était aveugle. Elle était bien Welly, Welly Sheyra, elle avait bien deux sœurs qui l'a suivait souvent. Mais elle vivait seule. Elle se sentait seule. Elle pouvait vivre seule. Elle aimait la solitude, ce qui pouvait sembler bizarre à elle, qui était aveugle.
Elle sourit aux nouveaux venus.
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Ledwin Anubis
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15.05.10 12:50
Ledwin et Marie ne s’étaient pas fait voir tout de suite, non qu’ils avaient peur ou qu’ils étaient timides, au contraire, ils n’avaient simplement pas vu l’utilité de se faire connaître des jeunes filles. Ils n’avaient pas pris la peine de se faire discret. Peut-être qu’au fond ils avaient voulu se faire remarquer ? Qu’importe devant eux se trouvait maintenant la jeune fille rousse.

Elle était plus âgée que Ledwin mais plus jeune que la Marchombre à ses côtés, ses cheveux étaient d’un roux flamboyants ! Elle avait la peau fort blanche bien que le ciel soit très ensoleillé sur Gwendalavir depuis quelques semaines déjà.


-Bonjour !

Cette jeune fille était très joyeuse, et Ledwin n’arrivait pas à savoir pourquoi, *peut-être est-elle comme ça* finit-il par penser. Et avant qu’ils n’aient pu dire quoi que ce soit, la seconde jeune fille arriva elle aussi. Comme Marie le lui avait suggéré elle était bien aveugle. Mais Ledwin sentait que cette inconnue pouvait être très dangereuse. Elle dégageait une forte aura. L’aura des tueurs. Ledwin vit ses pieds ensanglantés mais la jeune fille ne semblait pas s’en préoccuper davantage. Elle se plaça à côté de l’autre fille, et ne dit rien.

Elle avait un magnifique visage, ses cheveux étaient blonds comme les blés. Elle était assez petite, toutefois elle semblait avoir le même âge que l’autre fille. Elle était identique à l’inconnue qui était venue un peu plus tôt et qui était partie sans avoir prononcé un mot. Ce qui laissait penser au mercenaire qu’elles étaient jumelles. Elle semblait fragile de loin mais Ledwin savait bien qu’il ne fallait jamais sous-estimer quelqu’un, car cela pouvait s'avérer fatal lors d'un combat.
Elle leur fit tout de même un sourire, un sourire de simple politesse. Elle souriait pourtant Ledwin avait l’impression que son corps était l’opposé de sa personnalité. Elle était jeune, belle, son silence semblait presque timide, mais elle était certainement plus dangereuse qu’il n’y paraissait.
Ledwin se méfiait toujours de tout le monde, car personne ne dévoile sa véritable personnalité tout de suite. Il se méfiait donc de l’ange et de l’inconnue souriante.


-Bonjour. Finit-il par lâcher d’un ton neutre.

Ledwin n’avait jamais été un grand bavard. Il n’aimait pas beaucoup parler ni montrer ses sentiments. Il avait gardé sa main droite sur la taille de sa compagne, il aimait la serrer contre lui, pouvoir sentir sa chaleur. Il avait rencontré Marie peu de temps après être devenu mercenaire. Ledwin pourrait tuer n’importe qui, n’importe quel Marchombre mais pas elle, il l’avait su dès leur première rencontre.

- Qu’est ce qui a bien pu éloigner de jolies jeunes filles comme vous loin de chez elles ? finit-il par demander d’un ton ironique. Après tout Gwendalavir n’était toujours très sûr pour des jeunes femmes seules. Ledwin était un mercenaire et deux ou trois jeunes femmes étaient des proies idéales. Bien entendu il ne doutait pas un instant qu’elles savaient se défendre sans quoi elles ne se seraient jamais aventurées si loin sans une bonne escorte.
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