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¤Direction Al-Jeit (Rp de groupe, privé)
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08.01.11 23:35
La Situation mise à jour :
« Une des ministres importante de Sil' Afian a besoin de transmettre des informations importantes au sujet du continent de l'Est à Sil' Afian. Cependant, les sentinelles et toute autre personne susceptible de pouvoir effectuer le Pas sur le Côté sont occupées au Nord avec les Raïs. Au lieu de perdre du temps à tenter de les contacter, il a été décidé que les documents seraient donnés à une intermédiaire. Cette dernière, Naïa, se fera accompagner d'Al-Far jusqu’à Al-Jeit par une troupe qui la protégera. Le Maître de l'expédition s’appelle Vieté Long. »


____



Si une personne normale qui était au courant du but l’expédition avait vu la troupe, elle se serait demandée qui était l’imbécile qui avait accepté d’engager le vieillard. Car le but de la présence de la troupe était bien de protéger les documents, non ? Il était normal de douter des capacités du tas de chair fripée, tel un vieux drap qu’on a oublié de laver, qui tenait les rênes des chevaux.
C’était précisément pour cette raison, entre autres, que l’imbécile en question avait placé Esterial Falss en charge de la charrette. Parce que la troupe paraissait inoffensive et parfaitement ordinaire grâce à la présence d’un vieillard.
Si l’on ignorait les pâles tatouages qui ornaient le cou de l’homme.
Et si l’on ne remarquait pas la démarche animale de certains voyageurs.
L’autre raison qui expliquait la présence de l’homme, c’était le fait que personne ne désirait être assis à guider une charrette lors du trajet complet d’Al-Far à Al-Jeit –sauf Esterial Falss.


C’était donc suite à ses éléments que le vieil homme était tombé les brides des chevaux entre les mains. À cet instant même, Esterial s’étirait en bâillant, alors que le soleil débutait son escalade, projetant l’ombre du vieillard loin devant lui. Il quittait l’écurie où on lui avait dit de récupérer les deux chevaux et la charrette, et se dirigeait à présent vers le lieu de rencontre : une auberge modeste nommée les Trois-Couteaux. Certes, il aurait été plus adéquat de se rencontrer au palais même d’Al-Far, mais en faisant ainsi ils se seraient placés droit au centre du champ de tir des malfrats.

Esterial Falss s’arrêta donc devant les Trois-Couteaux à sept heures pile. Il restait une quinzaine de minutes avant que les autres membres se pointent. Cela dit, le vieillard vérifia dans ses maigres possessions s’il avait emporté le nécessaire. Puis, il s’allongea tant bien que mal sur le siège de la charrette et ferma les yeux.
Il se mit mécaniquement à refaire ses innombrables tresses. Un murmure s’échappa de ses lèvres ; une lointaine mélodie qui provenait de si creux de l’océan de ses souvenirs qu’il fût surpris que les raies de lumières qu’étaient sa mémoire parvenaient à illuminer ses profondeurs.

Remember when you were young, you shone like the sun

Par le sang des figés, elle venait bien de l’autre monde, cette mélodie ! Il y a certaines choses qui nous marquent à jamais, se dit le vieil homme.

But now there’s a look in your eyes, like black holes in the sky

C’était certain que, si l’on faisait exception de sa famille et son ami, la chose qui lui manquait le plus c’était la musique de son monde. Oh, oui, ces temps où il entreposait un microsillon sur un vieux tourne-disque qu’il avait trouvé. Où il fermait les yeux et, comme à cet instant même, refaisait ses tresses rousses. Bercé par la gravité qui, interrompant ses lois, allouait au sable qui s’écoulait dans le sablier de se figer un instant.

Le vieil homme se redressa péniblement, constata que personne n’était encore arrivé et se laissa retomber. Cette odeur horrible qui s’échappait des Trois-Couteaux lui coupait radicalement l’appétit. Purée de bave de grenouilles et de peau de cuisses de Ts’liches, parsemée de muscade ? Non, il était trop clément. Bouillie d’ongles de girafes, et l’amas de saleté qui va avec, ainsi qu’excréments de fourmis avec un peu de front de brûleur avarié. Oui, ça correspondait mieux.
Cela ressemblait aux mets qu’il mangeait toutes les matinées et tous les soirs dans son village pauvre dans l’Autre Monde.
Les mets de Gwendalavir avaient, comment dire, ouverts la porte à une nouvelle partie de sa vie.


- Monsieur Esterial Falss ?

Esterial se redressa à nouveau. Devant lui se tenait le Maître d’expédition. Un homme d’une quarantaine d’années, vêtu de vêtements de paysans qui, si l’on prenait le temps de les observer, dissimulaient une tenue de combat. Vieté Long, de ses traits durs, comme s’il avait été sculpté dans la pierre à coups de marteaux, l’observait avec ses yeux vifs.

- Lui-même, lui répondit Esterial Falss.

Le vieillard tendit sa main à l’homme. Il constata la confiance qui émanait de lui, ainsi que l’impression qu’il notait chaque détail, chaque mouvement. Esterial fût heureux qu’un tel personnage fût en charge de l’opération. Les deux hommes se serrèrent les mains, et Vieté Long parût surpris lorsque le vieil homme lui rendit la force de sa pogne.

- L’Intermédiaire n’est-elle pas encore arrivée ? demanda Long.

Esterial fit signe que non.

La Tête de la troupe était complète. Il ne manquait plus que les documents et les muscles.
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Roxane
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09.01.11 14:16
    Alors que Roxane se baladait à Al-Far un beau jour, bon je vous l’accorde, pas très beau vu que la pluie s’était déchaîné ce jour-là…, elle avait eu vent qu’un convois allait bientôt se diriger vers Al-Jeit, livrant des informations à Sil’Afian.
    Naturellement, elle s’était dit qu’un rêveur avec eux ne leur ferait pas de mal. Elle proposa donc ses assistances auprès du chef de troupe, un dénommé Viété Long. Et celui-ci fut entièrement d’accord pour qu’elle vienne, lui donnant rendez-vous la semaine d’après devant l’auberge les Trois Couteaux, à sept heures tapantes.

    Aujourd’hui, alors que la lueur du soleil chatouillait le visage de Roxane, un petit zozio se déposa sur le rebord de la fenêtre de la chambre de la jeune fille, chantant à tue-tête comme pour la réveiller. Et, pour la première foi de sa vie, elle trouva qu’un oiseau était relativement ennuyant…A un point tel qu’elle lui lança son oreiller en pleine figure. Mais le petit oiseau, malin, s’envola bien avant…l’oreiller atterrissant deux étages plus bas, laissant entendre un grand « Aïeuuh » venant d’un gentil passant inoffensif…
    Roxane se dirigea à toute vitesse à la fenêtre, hurlant un « désolééé ! » assez…Confu.

    -Voyons voyons voyoooons…Quel heure est-iiiil ? Sept heures dix, ah ! Tout va bien…

    La jeune rêveuse se recoucha donc, esprit tranquille, sourire peint sur le visage. Sept heures dix, tout allait à merveilles ! Vu que son rendez-vous était à sept heures ! Tout était nickel, elle pouvait encore dormir quelques minutes, histoires d’être en forme lors du voyage.

    -Mmmh…Mh ? Attendez…SEPT HEURES DIX ?!

    Prenant conscience de sa bêtise vraiment…ben bête^^, Roxane se mit à faire pleins de choses à la foi. C’est-à-dire, se laver les dents et se laver elle-même, s’habiller et se coiffer…Le résultat était assez déconcertant[chemise à l’envers, brayette de pantalon entrouverte,…] mais cela lui importait vraiment peu. Elle allait être en retard, et tout le monde l’attendrait juste elle, donnant les informations plus tard qu’à l’heure dite. Elle n’était qu’une fille ingrate, qui ne méritait pas de vivre et qui…

    -Relax, jeune fille ! Prenez le temps de….mieux vous habillez et de manger un bout !

    Elle regarda l’aubergiste et secoua la tête : elle n’avait plus le temps. Elle le paya donc en vitesse, et partit en direction des Trois couteaux, en courant.

    Roxane arriva enfin devant l’auberge, à moitié morte. Elle reconnut tout de suite le maître d’expédition, Viété Long, et se dirigea vers lui pour faire part de sa présence, à moitié à terre tant elle avait courut[-_-’].

    -Je suis là ! En retard, mais je suis là !

    Monsieur Long la regarda d’un air assez surprise. Il est vrai qu’elle devait donné une assez drôle d’impression, à moitié déshabillée et les cheveux en bataille à cause du vent qui s’était gentiment pénétré dedans. Elle avait l’allure d’une folle cinglée, en fait.
    En pensant à cette remarque, le rouge gagna rapidement ses joues, et elle détourna le regard, espérant qu’il ne remarquerait rien.
    A part Viété et le vieil homme qui la regardait d’un œil interrogateur, il n’y avait encore personne. Quel drôle de vieil homme d’ailleurs. On apercevait un espèce de tatouage sur son cou, avec dessus des symboles tout à fait illisibles. Enfin, illisibles, surtout à quelques mètres de lui…

    La rêveuse s’approcha du vieil homme, tout en remettant ses cheveux et ses habits en place, et lui murmura :

    -Enchantée, je m’appelle Roxane. Je serais la rêveuse du groupe.

    Elle s’assit à ses côtés, attendant que les autres voyageurs arrivent. A présent, Roxane avait l’allure d’une petite fille sage. Il était temps.

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Neleam
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09.01.11 15:00
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende
Neleam avait rencontré Viété Long quelques temps auparavant et il avait été étonné de ses talents guerriers. A vrai dire ce n'avait pas été difficile, il était persuadé qu'elle n'était qu'une grande geule mais elle lui avait rapidement démontré le contraire. Tout est-il, ils s'étaient liés d'amitié. Si on peu appeller ça de l'amitié bien sur. C'était quelqu'un de froid en apparence et qui faisait très attention à son image, et prenait ses responsabilités très au sérieux, tous son contraire à elle.

Il lui avait proposé un jour, connaissant sa soif d'aventure, de faire partie d'une expédition qu'il dirigeait. C'était sensé être un groupe discret, et pour cela elle était parfaite. Pas qu'elle soit discrete, loin de là, mais elle passerait facilement pour une incapable mais serait en mesure de les défendre, au besoin.

Elle s'était levée de bon matin pour être en avance au rendez-vous, ce qu'elle ne faisait jamais d'ordinaire. Mais comme elle voulait partir, elle allait mettre toutes les chances de son côté.
Elle avait revêtu ses habits habituels noirs avec en plus un plastron, en dessous, et des protèges tibias et avants-bras. Elle était allée Trois-Couteaux avec Firmament, son cheval, sur lequel elle avait mis son arc et 2-3 autres babioles qu'elle souhaitait emporter.

Lorsqu'elle arriva elle vit une cariole attelée devant et peu de personnes. Elle mit pied à terre et alla saluer Viété Long et décida d'aller faire connaissance avec les autres personnes déjà présentes, en attendant l'arrivée des derniers.
Elle s'approcha de la cariole et vit une jeune fille avec un visage angélique mais pleine d'énergie et à ses côtés un homme. Un viellard serait plus juste, mais il se dégageait de lui quelque chose d'indéfinissable, une sorte de mystère, de calme, de savoir... Il portait un tatouage sur le cou qui piqua sa curiosité. Elle s'approcha d'eux.

-Bonjours je suis Neleam, et il me semble qu'on va faire un bout de chemin ensemble alors je vous propose de commencer à faire connaissance.


Elle se mit à leur hauteur et entama la discussion.
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10.01.11 19:57

Cela faisait quelques mois maintenant que la dessinatrice avait quitté Al Jeit pour descendre vers Al Far. Elle avait profité d'un convoi de marchandises pour rejoindre une des villes les plus meurtrières de Gwendalavir. Au cours de son voyage, Naïa avait découvert que les simples tapis qui remplissaient la charrette cachaient en fait une cargaison de voyageuses. C'est pendant ce trajet que la jeune femme rencontra Viété Long. Lorsqu'ils arrivèrent enfin à Al Var, le maître d'expédition la retint un moment.

"Ton aide nous a été précieuse pendant ce voyage, si jamais tu veux retourner dans le Nord, retrouve moi à cette adresse"

Sans un mot, Naïa avait saisit le bout de parchemin qu'il lui tendait et s'était éloignée. Ce trajet, comme sa venue à Al Far n'avait après tout qu'un seul but. Venger son frère. Pendant son séjour à Al Jeit, elle avait été mise sur la piste d'un groupe de voleurs qui sévissaient à Al Far et qui avaient vendu des trésors de sa région. La dessinatrice n'avait pas hésité une seule seconde.

C'était la troisième fois aujourd'hui que Naïa repoussait la main d'un badaud à moitié ivre mort, et ce alors qu'on était en plein milieux de l'après-midi. Elle jeta un coup d'œil vers son patron, un homme taciturne qui masquait bien sa profonde gentillesse, tout en sachant qu'il ne ferait rien. Le client est roi, et il en avait si peu qu'il ne se sentait pas de les jeter à la rue pour quelque chose d'aussi anodin qu'une main sur les fesses. La jeune femme soupira et essuya d'un mouvement machinal la sueur qui lui coulait devant les yeux. Trois mois, cela faisait trois mois qu'elle travaillait dans cette taverne pour avoir une chambre et à manger. Trois mois qu'elle profitait de tout ses temps libres pour écumer la ville afin de retrouver cette bande de malfrats. Trois mois sans rien. Elle allait retourner à l'intérieur pour chercher une commande quand une discussion un peu plus loin la fit dresser l'oreille. L'air de rien, elle saisit un chiffon sale et entreprit d'encrasser une table à proximité des bavards. Les yeux penchées vers sa main, Naïa retenait son souffle. Lorsque les hommes s'éloignèrent, un sourire inquiétant étirait ses lèvres. Elle lâcha son chiffon et monta dans sa chambre pour récupérer ses affaires, avant de redescendre pour partir.

D'un pas souple et silencieux, Naïa s'engagea dans une ruelle sombre, loin des rumeurs de la ville. Elle avait à peine fait quelques pas qu'elle entendit un bruit derrière elle. La jeune femme se tourna lentement vers les deux hommes qui lui barraient la route, tout sourire. Ils avançaient vers elle, sûr d'eux et probablement en train de se féliciter pour leur belle prise. Décontractée, Naïa les laissa s'approcher et, lorsqu'ils ne furent qu'à quelques pas, elle leur sourit. Surpris, ils s'arrêtèrent.

"Eh bien ma jolie, tu es perdue ?"

"Pas autant que vous..."

Surpris, les deux hommes se regardèrent rapidement avant de foncer sur elle, probablement pour en finir. Mais ils n'avaient pas fait deux pas qu'ils s'écroulèrent, leurs chaussures collées l'une à l'autre. Puis, des chaines sortirent rapidement du sol et vinrent les immobiliser au sol. Assurée par leur air paniqué, Naïa s'approcha lentement. Elle s'accroupit entre eux et sortit un poignard de son sac, avec lequel elle se mit à jouer devant leurs yeux paniqués. Son sourire ne l'avait pas quitté.

"Bien, maintenant que vous êtes bien installés, je vais vous poser deux trois petites questions auxquelles vous ne pourrez répondre que par oui ou non. Si vous donnez une réponse différente, je découperez un petit morceau de votre anatomie. C'est clair ?"

Les deux hommes n'hésitèrent pas une seconde et hochèrent la tête ensemble, comme s'ils avaient oubliés qu'ils pouvaient parler. Au fur et à mesure de son interrogatoire quelque peu... musclé, ils devinrent de plus en plus bavards. Tellement bavards, que Naïa n'entendit pas les pas qui se dirigeaient vers elle, pas plus qu'elle ne remarqua que ses prisonniers se relâchaient doucement. Ce n'est que lorsqu'elle vit une ombre au-dessus d'elle qu'elle se rendit compte de son erreur. La jeune femme plongea en avant pour éviter le sabre qui effleura son épaule avant de se retourner. Trop tard. L'homme lui asséna un coup sec sur la tête et bientôt, tout ne fut plus qu'ombres et ténèbres.

Lorsqu'elle s'éveilla, la dessinatrice était allongée dans un lit en bois, avec un bandeau sur la tête et un sacré mal de crâne. Naïa se redressa lentement et contempla avec surprise la pièce dans laquelle elle se trouvait. Puis ses souvenirs la rattrapèrent et son cœur s'emballa. Où était-elle ? Que s'était-il passé ? Ne remarquant pas de danger immédiat, elle se calma progressivement. Lorsque son rythme cardiaque fut rétablit, elle se leva et se dirigea vers le couloir. Au même moment, des bruits de pas retentirent derrière la porte. Sans faire de bruit, Naïa saisit une chaise et se planta derrière la porte. De l'autre côté, les bruits de pas se rapprochaient, arrivés devant sa porte, ils s'arrêtèrent complètement. La jeune femme serra d'avantage le dossier de la chaise et retint son souffle en regardant la poignée tourner. Lorsque la porte s'ouvrit, Naïa abattit en hurlant sa chaise, avant de s'arrêter net. L'homme qui venait d'entrer n'était autre que Viété Long.

Assis dans un petit salon, Naïa se remettait de ses émotions tandis que le maître d'expédition lui racontait comment il l'avait trouvé alors qu'il se rendait dans un taverne, et comment en quelques passes d'armes il l'avait récupéré avant de l'amener ici. Un silence s'ensuivit à la fin de son récit pendant que Naïa se rendait compte de la chance qu'elle avait eu. Elle allait prendre la parole pour le remercier mais Viété Long la devança.

"Je ne veux pas de tes remerciements, ni quoique ce soit du genre. Je trouve étrange qu'une dessinatrice débrouillarde comme toi se soit retrouvée aux mains de pareils hommes, mais je ne te demanderai pas comment c'est arrivé. Ce que je veux cependant, c'est que tu participes à ma prochaine expédition, vers Al Jeit."

"C'est d'accord."

Viété Long la jaugea du regard, comme pour s'assurer qu'elle viendrait. Apparemment satisfait de ce qu'il voyait, il se leva et se dirigea vers la sortie.

"Nous partirons des Trois Couteaux lundi matin à 7 heures"

La jeune femme hocha la tête, les yeux dans le vague.

Lorsque le lundi matin arriva, Naïa s'était complètement remise de son coup sur la tête et c'est d'un bon pas qu'elle se dirigea vers les Trois Couteaux. Son baluchon contenant ses quelques effets personnels battant sur son épaule, elle inspira profondément, heureuse de quitter cette ville qui ne lui avait apporté aucunes réponses, sinon des mauvaises. Elle passa devant la taverne dans laquelle elle travaillait sans un regard. Alors qu'elle arrivait près du point de rendez-vous, des mains l'attirèrent dans une ruelle. Sans réfléchir, elle se jeta dans l'Imagination et ses agresseurs se retrouvèrent à terre, électrocutés à son contact. Profitant du fait qu'ils soient encore à terre, Naïa reprit rapidement son souffle. Elle avait reconnu les hommes qu'elle avait immobilisés au sol et s'en voulut de ne pas s'être doutée qu'ils la retrouveraient. Son sang ne fit qu'un tour, elle investit de nouveau les Spires et, en quelques secondes, elle imagina les malfrats accrochés par les pieds à des câbles d'acier les retenant aux immeubles. Lorsqu'ils se mirent à crier, Naïa s'éloigna, le sourire aux lèvres. Lorsque son dessin disparaitra, elle sera loin.

Cette petite escarmouche la mit en retard et, lorsqu'elle arriva aux Trois Couteaux il ne manquait plus qu'elle. Viété Long lui jeta un regard noir qu'elle ignora royalement, sachant qu'il ne pouvait partir sans elle. Elle jeta rapidement un regard aux personnes rassemblées autour du convoi et fut surprise de voir un vieillard et une jeune fille.

*Sûrement un leurre*

Curieuse, elle s'approcha de la charrette, balança son sac dedans et se tourna vers le vieux et la jeune.

"Bonjour, je suis Naïa, dessinatrice, et vous ?

[HJ Désolée c'est un peu long, mais je me suis laissée emportée =/ Ce sera plus court les prochaines fois, ne vous en faites pas =)]
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11.01.11 18:09
Cela faisait maintenant plus d’un mois qu’elle avait quitté le pays faël. Faicka avait enfin mis bas d’un adorable petit poulain, et elle l’avait alors laissée un fois de plus à la ferme. Elundrïl et elle étaient alors repartit vers leur liberté, ayant cette fois ci décidé de pousser plus loin puisque rien ne la retenaient. Al Far. Grande ville de Gwendalavir, et certainement une des plus dangereuse de ce monde. Mais elle avait tout d’abord découvert ses remparts, au petit matin, la dominant de toute leur masse, imposante. En pays faël, se il n’avait que des petits villages, et vivaient même le plus souvent à l’abri des falaises. Puis Elundrïl c’était impatienté et c’était mis à faire le pitre sous son nez. Alors Süraby n’avait pas insisté et ils étaient finalement partis rapidement vers la ville. Cette dernière l’avait à son tour obnubilée, ses structures coupaient le souffle, les hautes tours aux courbes harmonieuses, l’architecture particulière des maisons. Mais une fois de plus, Elundrïl, qui ne voyaient pas du tout en quoi ses trucs en béton qui ne se mangeaient même pas étaient plus important qu’une belle prairie avec de la bonne herbe bien verte, joua les rabats joie et la força à avancer.

Elle avait alors trouvé une auberge à son gout, et surtout où une chambre du dernier étage était libre. Pourquoi ? Tout simplement pour l’accès au toit, qui lui offrait non seulement une vue magnifique, mais en plus une sortie bien plus rapide que par le rez-de-chaussée de l’auberge où les gens se pressaient, parlaient et rigolaient bruyamment, et étaient le plus souvent de véritables porcs. Oui, elle le reconnaissait fort volontiers, en tant que faëlle, (et elle avait beau parler parfaitement l’alavirien puisque son père, humain, lui avait appris la langue) Süraby était une véritable asociale. Une fois l’aubergiste payé pour une nuit, elle se mit à parcourir Al Far, vagabondant à pied dans les rues(le fainéant qui lui servait de cheval ayant découvert le confort des écuries), admirant les mystères dont recelait la ville.

C’est le soir, alors qu’elle rentrait tardivement à l’auberge, par la porte d’entrée, qu’elle entendit deux hommes parler d’un convoi apparemment important qui partait d’Al Far pour Al Jeit. Possédant une oreille fine, caractéristique de sa race, elle comprit vaguement que du personnel était recherché pour protection. Elle s’avança alors et mine de rien proposa son aide qui fut acceptée. Peut être furent ils surpris de la demande de la faëlle, parce que justement, et bien c’était une faëlle. Mais elle n’y fit pas vraiment attention. Après tout pourquoi pas ? Elle monta après avoir reçu les informations. Aux alentours de sept heures, auberge des Trois Couteaux, Vieté Long, Esterial Falss. Etant donné de ses tendances insomniaques, Süraby ne se coucha pas tout de suite, et fit son tour une fois de plus. En visitant la ville il lui semblait bien avoir vu ce nom quelque part... et elle ne fut pas déçue : L’auberge était à dix minutes à pied de la sienne. Petite bâtisse d’apparence modeste, dans une zone calme et isolée. Elle n’était pas mal tombée, et même si elle s’était engagée un peu sur un coup de tête. Elle retourna donc dans sa chambre (par le toit) sans aller jeter un coup d’œil à Elundrïl. Ce qu’elle regretta fortement le lendemain matin.

Comme à son habitude, Süraby c’était levée vers six heures, n’étant pas une grande dormeuse et restant fidèle à certain principes verdicts : la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt. Elle fit un brin de toilette, s’habilla et fit son baluchon en prévision du voyage : sacoches avec les plantes qui ne la quittait jamais, arc/carquois, épées et eau. Puis elle partie un bon moment en promenade matinale. Le jour n’étant pas encore levé sur la ville, elle se promena de toits en toits, respirant profondément l’air frai du matin. Puis elle entra détendue et sereine à l’auberge, dix minutes restantes avant sept heures. Dix minutes qu’elle utilisa pour faire sortir Elundrïl de l’écurie.
Le petit cheval avait trouvé le stock de foin après avoir réussi à ouvrir son box, et l’avait pas trouvé si mauvais que cela. Süraby ignorait combien de temps cela faisait qu’il était en train de se remplir la pense, mais le cheval refusait à présent de sortir de l’écurie. Agacée elle lui balanca :

- Tu es incorrigible, une véritable calamité !!

Elle galopa alors à fond de train et ralentit en vue de l’auberge. Elle s’arrêta à proximité, étant donné que personne n’était encore arrivé vers la charrette, où seul un vieil homme, apparemment le conducteur, attendait. Puis une petite blonde à l’aspect assez étrange apparue, affolée, génée et complètement excitée. Süraby était trop loin pour entendre, mais elle aurait certainement reconnue la voix joyeuse si elle avait pu y être : après s’être assise et avoir recouvrée son calme, la faëlle reconnue immédiatement la rêveuse. Son amie était elle du voyage, visiblement oui. Savourant ces derniers instant de solitude, elle attendit encore un peu, laissant arriver une jeune femme, apparemment une guerrière, et son cheval. Süraby grimpa alors sur le sien ( elle n’a pas de selle, ses chevaux les ayant toujours refusé) et tenta d’arriver tranquillement pour éviter de se faire remarquer. Seulement Elundrïl, content de voir qu’il allait avoir des copains de voyage, poussa un hennissement tonitruant, et Süraby aurait fait le coup de l’orchestre annonciateur d’arrivé, s’aurait été la même chose. Aussi les têtes se tournèrent vers elle dans un bel ensemble. Elle offrit alors son plus beau sourire en maudissant intérieurement son cheval. Elle n’état vraiment pas aidée...
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12.01.11 4:42
I had the itch to fly and i flew
(J'ai eu l'envie de voler et je me suis envolée.)
____________

Esterial Falss s’était immobilisé, une main sur la cheville d’un arbre élancé, les yeux rivés sur les milliards de feuilles vertes qu’il projetait de ses branches dans le ciel. Le tronc que le vieil homme suivait de son regard était tel un chemin qui se rétrécissait au loin, qui s’égarait dans les feuilles. Tel un destin qui devient flou et qui, éventuellement, se dissimule sous les épaisses couches de l’inconnu. Inaccessible à toute personne qui souhaite déceler les signes avant-coureurs de l’avenir.

L’arbre, qui se rapprochait le plus à ce qui ressemblait à un baobab étiré, dominait la colline. Autour de lui sévissait quelques arbustes, tels des esclaves à genoux devant le Maître tout-puissant, le tyran ultime. Certes, ce tyran se donnait un air d’enragé et provocateur, mais Esterial le trouvrait majestueux.
Le vieillard aurait aimé l’escalader jusqu’à sa dernière branche.
Se retrouver au haut d’un des multiples sommets du monde et observer. La nature, le ciel, les oiseaux, la vie sous un différent angle.

Pourtant, sa condition physique l’en empêchait.
Non, l’en empêchait que partiellement.

//A soul in tension that's learning to fly
Condition grounded but determined to try//
Esterial Falss se projeta dans les airs, fusa à la verticale le long de l’écorce. Puis arrivé à son sommet, il s’arrêta net : figé par la vue. Au sud, la forêt ombreuse commençait déjà à ronger l’horizon. Au Nord et à l’Est ; une infinité de collines, et un soupçon de montagnes qui découpaient la ligne droite de l’horizon. À l’Ouest : la forêt de Baraïl.
Et en haut, l’infinité de l’infini.
L’absurdité de l’indéfini, le mystère de l’immense, le secret de l’incommensurable.

Esterial ouvrit les yeux. La scène s’évanouit.
Il caressa l’écorce de l’arbre, puis retourna à la charrette. La pause tirait à sa fin.

Il était environ dix heures. Viété Long avait annoncé une pause, histoire de se soulager et manger un peu. Trois heures plus tôt, les compagnons s’étaient réunis aux Trois-Couteaux. D’abord était arrivée une fillette qui portait une crinière de couleur similaire à celle d’Esterial dans sa jeunesse. Le vieillard avait été surpris en voyant une si jeune personne se joindre à l’expédition.
Lorsque l’on a quinze ans, l’on se sent vieux, aventureux. Mais Esterial en avait plus, bien plus, et en voyant ces grands yeux naïfs sur ce visage si jeune, il se demanda un instant où en était le monde. Cette fille ne devrait-elle pas être avec sa famille ?
Et puis, qui était-il pour juger ainsi ? À quinze ans il avait déjà beaucoup vécu, lui aussi.

Lorsqu’elle lui annonça qu’elle était la rêveuse, le vieillard comprit un peu plus sa présence dans l’excursion. Puis, sans vraiment s’en rendre compte, il décida que si quelqu’un s’en prenait à elle lors de l’expédition, et s’il n’y avait personne pour la défendre, alors le vieil homme s’interposerait.

Puis une jeune femme arriva, et Esterial nota ses yeux bleus qui contrastaient avec ses cheveux foncés. Le vieillard devina qu’elle était là en cas d’attaque, d’après les muscles fins qui sculptaient ses membres. La prochaine qui se présenta fût une femme, la plus vieille d’entre elles jusqu’à date, qui était chauve et avait les yeux bruns clairs. C’était celle-ci –nommée Naïa– qui possédait les documents.
Ensuite arriva une faëlle, présentée par un hennissement de cheval plutôt bruyant, aux cheveux châtains qui accentuaient la couleur hâlée de sa peau. Puis les gros gaillards arrivèrent : des énormes tas de muscles qui étaient là uniquement pour obéir aux ordres et trancher des têtes.
À chaque nouvelle rencontre, Esterial répéta son prénom avec un air chaleureux, tout en étudiant chacun de ses futurs-compagnons. Se demandant qu’elles avaient été leurs vies, qu’est-ce qui les emportaient ici, là, maintenant, part de cette expédition.

Dès que la dernière venue, dénommée Süraby, fût à la hauteur du groupe, Viété Long annonça le départ. Il rappela rapidement le chemin qui serait emprunté : parcourir route qui reliait Al-Far au Lac Chen, celle qui passait au travers de la forêt Ombrage (maintenant qu’elle était reconstituée), longer le lac Chen, ensuite longer le Pollimage et finalement, passer par l’Arche.

Trois heures s’étaient écoulées.
Esterial Falss regagna son banc.
Observa les nuages se déplacer dans le ciel.


- Jolie matinée, non ? dit-il à qui l’écoutait.
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Roxane
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Roxane
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14.01.11 17:10
    Cela faisait des heures que la troupe avait commencé leur traversée vers Al-Jeit. Et par conséquent, cela faisait des heures que Roxane parlait. De tout et de n’importe quoi, de ses peurs, de ses joies, de ses peines. Elle restait énormément près de Süraby, son amie rencontrée il y a peu.
    Lorsque la rêveuse avait entendu le cheval de la faëlle, elle s’était retournée, et avait sauté joyeusement dans ses bras. Elle avait même donné une carotte qu’elle s’était gardée pour elle, fouillant dans ses provisions sous le regard ennuyé de Süraby. Il lui avait léché la main en guise de remerciement, faisant rire la jeune fille.

    Deux filles étaient arrivées avant la faëlle. Une qui portait une armure souple et qui avait un regard chaleureux. Elle s’était directement approchée d’Esterial Falss, le vieil homme, et Roxane, en se présentant. Elle s’appelait ainsi Neleam, et était très attachante.
    L’autre fille, dénommée Naïa, était dessinatrice et de toutes évidences la personne chargée de remettre les informations à Sil’Afian. Elle était chauve, mais possédait un sourire sincère qui plut toute de suite à la rêveuse.
    Enfin, d’autres personnes étaient arrivés, mais cette foi des tas de muscles qui ne répondaient aux questions que par monosyllabes.
    Bref, ils avaient déjà tous parcourus un bout de chemin ensemble, et commençaient pour la plupart déjà à fatiguer.

    A cet instant précis, Roxane débattait sur un sujet complètement tordu avec les filles de la troupe : pourquoi les chevaux ne pouvaient pas porter de chapeau.

    -Ah, mais si ! Ca serait bien, je vous jure. Im-a-gi-nez ! Il y aurait deux trous pour les oreilles ! Ce serait les mêmes chapeaux que pour nous, mais avec deux trous ! Ca pourrait être super ! Hein, Elundrïl ?

    Le cheval émit un hennissement de satisfaction. Ah, le cheval était d’accord avec elle ! Cela prouvait donc qu’elle n’avait absolument pas tort.
    Une voix sereine mit fin à l’heure magnifique conversation :

    -Jolie matinée, non ?

    La jeune rêveuse se retourna vers lui, et lui sourit de toutes ses dents, hochant la tête en affirmant :

    -Oui, il est vrai que c’est une belle journée…

    Puis Roxane se tourna vers Süraby, occupée à essayer de faire taire Elundrïl, qui lui semblait en pleine conversation avec les autres chevaux, peut-être au sujet des chapeaux…Elle sourit un moment, puis se tourna encore une foi vers le vieil homme, lui demandant :

    -Vous venez d’où ? Oh, et, vous n’êtes pas un peu vieux pour venir avec nous ? J’ai un peu peur qu’il vous arrive quelque-chose…Mais, en tout cas, si vous vous sentez mal à un moment où a un autre, n’hésitez pas à m’appeler hein !

    Elle se tourna vers l’assemblée de muscles, et leur dit :

    -C’est valable pour vous aussi, les gars !

    Ils répondirent tous en cœur « gmbl ».
    Et Roxane éclata de rire, heureuse d’être là, heureuse d’être avec Süraby et de futures amies, heureuse de vivre, simplement.

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Neleam
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Neleam
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15.01.11 18:11
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Neleam chevauchait.
Le vent dans ses cheveux, les muscles de Firmament sous son corps et la vitesse la rendait encore plus vivante. Elle galopait ainsi, devant la troupe, dans le rôle d’éclaireur, qui n’était pas nécessaire, mais qui lui plaisait à faire de temps à autre, histoire de réveiller son esprit et ses sens.
Elle s’arrêta et regarda le paysage.
Rien n’avait vraiment changé depuis leur départ, il n’y avait toujours pas de village, ni de voyageur, comme si aujourd’hui, tout le monde avait décidé de rester chez soit. Elle fit demi-tour et parti au trot rejoindre le reste de la troupe.

Elle vit Esterial, le vieil homme, qui guidait toujours la charrette, comme si sa patience était infinie, et Roxane, la rêveuse, les 2 premières personnes qu’elle avait rencontrées. Elle s’était toujours considérée comme bavarde et elle devait avouer que Rox la surpassait aisément, elle-même n’arrivait pas à placer beaucoup de phrases lorsqu’elles devisaient ensemble. Cette dernière était en train de papoter joyeusement avec Naia, la dessinatrice au crâne rasé qui était en possession des informations, et Süraby, la première faëlle que Neleam rencontrait, qui était arrivée peu avant leur départ, sur les hennissements bruyants de son cheval et un sourire quelque peu crispé sur les lèvres. Neleam avait discuté avec Naia et cette dernière soufrait même si elle cachait sa douleur pour ne montrer que sa force. Neleam voyait ça dans son regard, lorsqu’elle croyait que personne ne la regardait, un regard chargé de tristesse et de haine.

Neleam s’approcha de Viété Long pour lui faire son rapport, inutile. Il lui annonça qu’il allait faire une halte car ça faisait trois
heures qu’ils étaient partis, et qu’elle devenait nécessaire.

Neleam se rapprocha du groupe et entendis la discutions que menait Roxane :

« pourquoi les chevaux ne pouvait-ils pas porter de chapeau ? »
Neleam regarda Firm en souriant, avec un regard désabusé.
Elle se mit à leur hauteur alors que la rêveuse proposait à tout le monde son aide, si on le désirait. Elle n’eu le droit qu’a des grognements de la parts des 8 hommes qui assuraient leur protection.

Neleam avait tenté, au début de leur périple de leur parler, mais la discussion était pratiquement impossible. On lui avait expliqué par la
suite qu’ils avaient l’interdiction de se lier aux personnes du convoi car ils risquaient par la suite de ne plus faire leur travail correctement, se qu’elle trouvait stupide. Mais elle avait néanmoins appris leurs noms, même si elle préférait les surnoms qu’elle leur avait attribués. Ces derniers avaient juste paru amusés mais aucun n’avait vraiment ouvert la bouche pour protester.

Neleam annonça qu’une pose leur avait été octroyée par leur chef d’expédition adoré. Tout le monde fut soulagé à cette nouvelle et Roxane se tu même pendant environ une trentaine de secondes, un exploit en soit.

Ils mirent pied à terre et Neleam s’approcha d’Esterial :


-Dis Papi, j’observe depuis notre départ tes tatouages, et leur sens m’est toujours aussi obscure. Tu peux me les expliquer s’il te plait ?


Le vieillard lui sourit et parti s’asseoir en tailleur dans l’herbe. Neleam le rejoignit en silence, espérant qu’il lui fasse une révélation.

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16.01.11 13:01
Cela faisait quelques mois maintenant que Gabriel était arrivé en Gwendalavir. Il commençait à connaître les lieux, en particulier Al-Far et ses alentours. Il commençait à connaître ses dangers, ses créatures étranges, et ses habitants parfois tout aussi étrange ! Mais depuis qu’il était ici, il se sentait envahit d’une sérénité et d’une confiance nouvelle… Il se sentait fait pour ce monde. Il était chez lui. C’était comme s’il savait ce qu’il avait à faire.

Le semi-Faël avait pu trouver quelques jobs faciles, il s’était fait un peu d’argent, s’était acheté un sabre et avait pris quelques cours auprès d’un vieux soldat généreux et expérimenté. Sa technique était encore simple mais souple et vive, il aimait jouer sur la vitesse de ses attaques bien plus que sur la force. Il aimait fatiguer son adversaire pour prendre peu à peu le dessus. Le déstabiliser par telle esquive, telle feinte… Il avait eu un bon professeur et c’était énormément entraîné tout seul. Lorsqu’il ne travaillait pas, qu’il n’avait rien d’autre à faire, il s’entraînait au sabre ou encore à l’arc. En effet, il avait aussi acquis un arc, qu’il avait fabriqué lui-même à ses heures perdues. Dans son ancien monde, il passait des journées entières en forêt quand il en avait l’occasion et avait une certaine connaissance des différents arbres, bois, etc. Il s’était déjà fabriqué un arc dans son ancien monde d’ailleurs, qu’il avait laissé là-bas. Ici, les plantes n’étaient pas les mêmes, mais il reconnaissait certaines particularités requises dans tels ou tels bois et il sût se débrouiller. Par contre, il s’était fournit en flèches en ville.
Le vieux soldat voulu lui donner une mission pour permettre à Gabriel de faire ses preuves. Il devait être prêt à se défendre avec ses propres armes, par ses propres moyens. Rien de bien difficile ; un de ses proches, un dénommé Viété Long, allait diriger un convoi qui devait se rendre à Al-Jeit et il avait besoin d’une escorte. Une mission apparemment sans gros dangers, ils croiseraient peut-être quelques créatures ou bandits en chemin, mais l’équipe devait pouvoir les repousser sans grande difficulté.
Gabriel accepta tout de suite. Il ne connaissait pas les membres de l’escorte mais on lui avait dit que la personne la plus importante du convoi se trouvait être Naïa : une dessinatrice qui transportait le « colis », c’est-à-dire des documents importants pour Al-Jeit. Il ne savait pas très bien ce qu’était une « dessinatrice », mais on lui dit qu’il la reconnaîtrait facilement.
Il fut convenu qu’il rejoindrait le convoi en route, pour ne pas avoir à se plonger dans la ville. Il avait tendance à attirer les regards ; un être ressemblant à un Faël, mais trop grand pour en être un. Ressemblant à un humain, mais avec des traits très proches d’un Faël. En général, il gardait une capuche rabattue sur sa tête pour éviter les regards.

Comme prévu, il entendit des voix provenant du convoi à l’arrêt, au point de rendez-vous prévu par Viété Long. « Un homme intelligent et fort sympathique » avait dit le vieux soldat. Il surgit tranquillement de la forêt pour déboucher sur la route. Immédiatement, les soldats parurent méfiants, mais Viété Long les calma. Tout était normal. Gabriel se présenta auprès du chef d’escorte et lui serra la main. Les autres membres de l’escorte lui jetèrent des regards qu’il ignora durant sa discussion avec Viété Long. Puis, il se tourna vers eux, et les observa un à un. Etrange équipe, où l’avait-on envoyé ? Une jeune fille, un vieil homme… Oh, inutile d’avoir des préjugés, on pouvait s’attendre à tout en Gwendalavir, et l’escorte, globalement, était plutôt imposante tout de même. Le chef d’escorte n’avait sans doute pas choisi au hasard.
Gabriel répondit aux quelques regards par un sourire agréable. Il retira sa capuche avant de s’approcher pour parler.


- Bonjour à tous. Je me nomme Gabriel, je fais partit de l’escorte de ce convoi, tout comme vous. Je crois que nous allons faire pas mal de chemin ensemble, alors j’espère que nous nous entendrons bien !

Un vieil homme à l’air sage et qui lui inspirait une grande confiance.
Une jeune fille de 14-15 ans aux allures mignonnes et qui n’arrêtait pas de parler avant son arrivée.
Une jeune femme sur son cheval, équipée pour le combat, et dont émanait une certaine expérience.
Une autre jeune femme qui était un peu plus loin, plus petite, et dont le cheval n’avait pas de selle. Il ne vit pas bien son visage, mais elle semblait… plutôt différente.
Et enfin, une dernière femme, debout près de la charrette, aux airs calme et indifférent. Elle était chauve mais possédait une étonnante féminité. C’était peut-être elle la dessinatrice dont on lui avait alors parlé et qui transportait les documents. Ou alors était-ce celle sur son cheval, plus loin ? Il verrait bien.
L’équipe semblait toutefois agréable et il espérait s’entendre bien avec l’ensemble des ces personnes. Il ne connaissait pas grand monde encore ici, en Gwendalavir.
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25.01.11 16:49

A mesure que le temps passait, les liens au sein du convoi se tissaient. Roxane, la jeune rêveuse, jouant le rôle de liant. Ses bavardages incessants avaient commencés par ennuyer la dessinatrice qui n'avait qu'une envie, celle de chevaucher dans le calme afin de profiter des premières heures du jour pour réfléchir aux maigres informations dont elle disposait. Mais au bout de deux heures à peine, Naïa se surprit à discuter avec la rêveuse, quand elle arrivait à en placer une, et même à se détendre. La jeune fille semblait aussi fraiche et naïve qu'une enfant, et elle permettait à Naïa de remettre ses sombres projets à plus tard.
Tandis qu'elle écoutait Roxane d'une oreille, son regard glissa sur les différents membres du convois. Elle survola le groupe d'hommes qui les entouraient, et s'attarda sur le vieil homme qui menait l'attelage. Bien qu'elle soit surprise de le voir ici, elle sentait que telle était sa place et était curieuse de savoir quelle était la sienne. Naïa observa ensuite la faëlle qui discutait avec Roxane et elle. La jeune femme ne semblait pas différents des humains, à part peut être dans leur tenue ou par rapport à la couleur de sa peau. Elle s'arrêta enfin sur Neleam, la cavalière qui arrivait au galop vers le Viété Long. Celle-ci dégageait une impression de force et de souplesse impressionnante, que Naïa ne pouvait que lui envier.
La cavalière se tourna vers le reste du groupe et annonça une pause, au grand plaisir de l'ensemble du convoi. Naïa mit pied à terre et guida son cheval vers une touffe d'herbe à proximité du chemin. Tout en lui caressant l'encolure, Naïa réfléchit au chemin que pourrait prendre sa vie une fois arrivée à Al-Jeit.
Toute à ses pensées, la dessinatrice ne remarqua pas tout de suite l'apparition du cavalier sur le bord de la route. Ce n'est que lorsque les soldats se rapprochèrent d'elle que Naïa sortit de sa rêverie. Elle comprit tout de suite que quelque chose d'anormal se passait et elle investit les spires afin de pouvoir protéger les informations en sa possession.
Citation :
- Bonjour à tous. Je me nomme Gabriel, je fais partit de l’escorte de ce convoi, tout comme vous. Je crois que nous allons faire pas mal de chemin ensemble, alors j’espère que nous nous entendrons bien !
Rassurés, les hommes s'écartèrent de Naïa tandis que les membres du convoi se détendaient. La jeune femme observa se nouvel arrivant avec attention, consciente de sa différence sans en saisir la nature. Curieuse, elle s'approcha.

"Bonjour, je m'appelle Naïa, dit-elle en tendant sa main. La dessinatrice du convoi. Dis moi... Comment se fait-il que tu ne nous ai pas rejoins à la taverne ? Simple curiosité de ma part."
__________________________________________________________________________
[HJ Désolée d'avoir mis tant de temps à répondre, je serais plus rapide la prochaine fois !]
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01.02.11 0:13
La jeune Roxane, Esterial était incapable de la désigner autrement, venait de proposer ses services aux hommes qui leur servaient de gardes du corps. Le vieil homme trouva la situation très amusante, et observa la réaction des hommes orgueilleux qui ne s’abaisseraient jamais à demander l’aide à une fillette innocente telle que Roxane. Leurs réponses, si l’on peut qualifier ainsi un grommellement, lui tira un sourire sans vie aux lèvres.
Chacun sa voie, je suppose, se dit-il.


Puis, la dénommée Neleam s’approcha du vieil arabe, et lui demanda la signification de ses tatouages. Autour de lui, Esterial avait noté que souvent les regards s’y posaient, certes, mais que les gens s’abstenaient de tout commentaires. Toutefois il n’était pas dupe, il se doutait bien que la question allait survenir d’un moment à un autre.

Mais comment s’y prendre pour expliquer ces courbes bleu-marines tellement foncées qu’elles ressemblaient plus au noir ? Ce n’était pas pour rien qu’il n’en avait jamais parlé, que personne ne connaissait leur sens, s’ils en avaient même un. Elles étaient la clef de voûte de son mental. Expliquer était impossible, car lui-même ne savait comment s’y prendre. De toute évidence, il les comprenait ; par la barbe de Merwyn, il fallait être fou pour se faire souffrir ainsi sans savoir ce qu’on inscrivait sur son corps ! Mais il lui faudrait une éternité pour expliquer tout ce qui l’avait mené à ces pensées qu’il avait un jour inscrites sur sa peau.

- Ces courbes et ces lignes sont ce qui guide mon existence, répondit donc le vieillard. C’est le plus que je puisse partager.

Puis il entreprit d’ajuster les reines des deux chevaux qui tiraient la charrette, les ayant trouvés trop serrés lors du parcours. La puissante odeur des chevaux était agréable, et ce fût avec tendresse qu’il vérifia les ajustements en attendant l’arrivée du jeune homme qui était censé arriver.

Il arriva alors que les chevaux commençaient à piaffer, impatients de reprendre la route. D’une chevelure blonde, Esterial lui donnait une vingtaine d’années. Les gardes réagirent promptement, et le vieil homme fût surpris de constater que certains d’entre eux avaient la souplesse comme atout. Il se maugréa intérieurement d'être à nouveau tombé dans l’abysse du préjugé.

- On reprend la route ! beugla le chef d’expédition dès qu’il vit l’arrivée du dénommé Gabriel.

Quel accueil pour le nouveau, se dit Esterial avec ironie.
La dessinatrice posa une question à Gabriel, et le vieillard décida qu’il allait laisser les jeunes parler et se présenter plus tard. De toute façon, la route sera longue, le vieux vagabond avait tout son temps à perdre.


Ce qu’il fit.
La route qu’ils suivaient s’immergea à celle de ses rêves, la réalité devint le songe, ses pensées devinrent germes à la forêt de l’imagination, et il se laissa fondre dans la nature. La mélodie des sabots qui percutaient le sol, le cliquetis des chaines, les voix douces de ses compagnons qui discutaient, le vent de l’ouest qui émergeait de la forêt de Barail, qui faisait danser la chevelure du vieil homme, l’éclat du soleil sur sa peau bazanée.


Malgré toutes les horreurs qui se déroulaient à ce moment précis dans le monde, autant qu’en Gwendalavir que sur la Terre, Esterial Falss ne pouvait nier qu’il était heureux et satisfait d’être là où il était.

Harmonie des sens qui se lient
Face au désordre de l’égoïsme des hommes
Ouverture de l’esprit de celui qui s’abandonne
À la symphonie de la Vie



__
Journey of the Sorcerer
-The Eagles
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02.02.11 10:57
[vraiment désolée, pas d'internet durant une semaine, puis gastro clouée au lit pendant trois jours, aujourd'hui même je devrais être au collège... malchanceuse, moi ?]

Le convoi était maintenant partit, les présentations avaient été faites, Roxanne (qui avait offert une carotte à Elundrïl, comme si ce gros glouton ne s'était pas suffisamment goinfré le matin même...) été lancée dans une de ses interminables conversations. Au bout d'un moment une pause fut annoncée, et un alavirien vint les rejoindre. La garde rapprochée de Naïa se resserra un instant sur elle, mai il apparut qu'il ne faisait que rejoindre la troupe.
Une rêveuse, une guerrière, un vieil homme, des gros pleins de muscles, un alavirien et une faëlle ... Rien à dire, leur troupe n'avait rien d'habituel.
Une fois avoir mis pied à terre, Süraby s'éloigna avec Elundrïl qui se mit à brouter, lui flatta l'encolure, un peu à l'écart.
Visiblement Esterial avait attendu que Gabriel arrive pour repartir, car la pause fut de courte durée. Elle sauta souplement sur son cheval et ils repartirent, le bourdonnement des conversations reprenant. Le vieil homme semblait perdu dans ces pensés, un léger sourire flottant sur ses lèvres. A quoi pouvait-il bien penser ? Süraby l'ignorait, mais il semblait très différent des autres personne à qui elle avait eu affaire. Elle se laissa donc aller, faisant corps avec son cheval, débattant intérieurement au sujet du vieux Falss. Sa réserve l'emportait sur sa curiosité, elle n'avait pas envie de parler maintenant, le vent ébouriffait ses cheveux et les crins d'Elundrïl qui continuait à piaffer en voulant rejoindre les autres chevaux du convoi.
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Neleam
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02.02.11 17:23
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Estrial lui avait répondu d'une manière qu'on pourrait qualifier d"évasive".
- Ces courbes et ces lignes sont ce qui guide mon existence. C’est le plus que je puisse partager.
Mais elle avait compris que chez lui, tous ses mots avaient un sens, il fallait les méditer.

Elle allait approfondir cette pensée lorsqu'elle remarqua le jeune homme qui s'intégrait au convois.

*Pourquoi n'était-il pas venu devant la taverne comme tout le monde ? Il voulait se cacher, être discret ? Et bien s'était raté ! En arrivant de nul part pour s'intégrer à un convois n'est pas le summum de la discrétion ... Mais qu'avait-il donc à cacher !?*
Neleam se devait de découvrir son secret... Sa curiosité était piquée. Elle ne devait pas être la seule car Naïa lui posa la question alors qu'elle allait saluer le nouveau venu, pour faire connaissance. Il s'appelait Gabriel, avait 19 ans et avait un accent ... du sud. Du sud français. Légèrement.
*Un terrien ? Il semblait pourtant à son aise ici, comme si c'était chez lui. Ce qui est peut-être le cas.*

Elle le laissa découvrir le reste de la troupe et s'éloigna afin de l'observer. Il discutait avec Roxy. Le pauvre... il allait prendre peur. Cela dit, il se sentirait intégré, elle avait un don pour ça la jeune rêveuse.
Elle vit Esterial qui conduisait toujours sa carriole, plongé dans ses pensées. Elle se remémora sa réponse. Elle ferma les yeux et se représenta le tatouages, elle l'avait imprégné dans sa mémoire, et elle suivait par la pensée ses courbes. Elle tentait de les laisser prendre vie en elle et qu'ils lui racontent leur histoire, et surtout celle de l'homme qui les portait.

Elle entendit au loin un bruit qu'elle ne sut identifier, qui la sorti de ses pensés.
Elle ouvrit les yeux, alerte.

Elle accéléra et retourna vers la troupe, inquiète. Elle ne connaissait pas tous les bruits de Gwendalavir, elle ignorait s'il s'agissait d'un monstre sanguinaire, ou d'un bestiole inoffensive et délicieuse lorsqu'elle est bien cuite.
Elle demanda alors, à la cantonade, à ceux qui l'écoutaient :

- Le premier qui me dit qui est le propriétaire de ce superbe... bruit que l'on peut entendre au loin gagne une double ration au diner de ce soir!
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06.02.11 19:34
Le vent soufflait encore légèrement, caressant l'herbe d'un doux chuchotement. Süraby regardait sans les voir les ondulations de la plaine, semblable à celles d'un ruisseau. Une bonne partie de la journée passa sans encombre, le ciel s'assombrissait légèrement.

- Le premier qui me dit qui est le propriétaire de ce superbe... bruit que l'on peut entendre au loin gagne une double ration au diner de ce soir!

Süraby explosa littéralement de rire. Alors qu'ils passaient prés d'un petit bois, un bruit qu'elle connaissait bien pour l'avoir côtoyer souvent au pays faël avait surpris la guerrière. Avant de retrouver son sérieux, elle s'avança à la hauteur de Neleam (Elundrïl fut alors très content qu'on le laisse aller vers un copain, manque de bol le copain en question n'était pas plus inspiré que ça) pour lui lancer d'un ton doux et joyeux :

- Oh je n'ai aucune idée de l'affreuse bestiole qui se cache parmi les hautes herbes mais je suis partante pour la double ration... et si ce terrifiant cochon sauvage ne t’aura pas dévoré avant ce soir, je peux t'assurer que tu pourras dormir sur tes deux oreilles.

Elle attendit la réaction de Neleam en souriant.
[Je pense que quelqu'un pourrait ne pas tarder à annoncer la pause dodo^^]
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06.02.11 20:57
Esterial guidait les chevaux vers l’avant en sifflotant, suivant la route que Vieté Long avait préparée avec soin. Les deux juments avançaient joyeusement, heureuses d’avoir repris la route. Le vieillard les avait nommées Al Capone et Hop Loch. Al Capone parce que la jument avait un caractère plutôt rebelle, et Hop Loch, parce que c’était ainsi que s’appelait son âne dans son village arabe, et la paresse du cheval blanc lui rappelait la lenteur de son âne. Ces deux noms lui plaisaient particulièrement, notamment à cause du double sens qu’ils donnaient à l’encouragement que le vieil homme lançait aux chevaux :

- Al et Hop ! On avance !

Le bruit qu’entendit Neleam, l’arabe ne l’avait pas perçu. Certes, il avait une ouïe fine pour un vieillard, mais si on la comparait à celle de ces jeunes gens, elle se rabaissait au rang de médiocre.

Bien que la jeune femme lançât une remarque qui aurait pu sembler joyeuse, son visage exprimait son inquiétude. Le chef d’expédition se raidit, ayant lui aussi entendu le bruit qui provenait des profondeurs des arbustes de la plaine. Il tendit l’oreille, à l’écoute d’un son qui pourrait indiquer une menace humaine ou animale.

Puis, un rire sonore explosa dans le silence. Esterial arrêta les chevaux et se retourna, amusé ; c’était la faëlle qui s’éclatait sur son cheval. Vieté Long s’arrêta lui aussi, attendant, frustré, une explication à la situation.

- Oh je n'ai aucune idée de l'affreuse bestiole qui se cache parmi les hautes herbes mais je suis partante pour la double ration... et si ce terrifiant cochon sauvage ne t’aura pas dévoré avant ce soir, je peux t'assurer que tu pourras dormir sur tes deux oreilles.

Esterial eut un sourire en coin, et Long annonça à la troupe « on poursuit la route ! ».

L’après-midi passa rapidement et sans évènement particulier. La température était douce, et le vieil homme appréciait le doux bercement de la charrette sur l’inégalité de la route. Al et Hop commençaient à se fatiguer, malgré les courtes pauses qu’annonçaient Long au croisement des ruisseaux pour permettre aux chevaux de s’abreuver.

Esterial Falss, lui, avait l’esprit ailleurs.
La forêt Ombreuse se rapprochait considérablement et la route qui la traversait était déjà visible, telle une faible lueur au centre de la noirceur de l’Ombreuse.
Le vieil homme pensait à son arrivée en Gwendalavir, à son apparition dans la Forêt de Barail. Il se dit qu’il avait eu de la chance de ne pas être tombé dans l’Ombreuse, car en son sein il se serait égaré, épuisé à mort.
Mais, en fin de compte cela n’avait aucune importance. Qu’il ait mourut il y a cinq an, qu’il meurt aujourd’hui, ou demain, quelle importance cela avait-il ?
Il réprima sa pensée ; il n’aimait pas allouer trop d’importance à la chance.


La soirée déploya son drap obscur sur la plaine, alors qu’à l’Ouest le soleil le teignait d’une lueur orangée et rosée.

- On s’arrête ici, ce sera tout pour la journée, annonça le chef d’expédition.

Puis il assigna quelques ordres aux gardes qui s’installèrent pour surveiller. Les autres commencèrent à préparer le feu de camp. Esterial libéra Al et Hop des liens qui les attachaient à la charrette, et passa les reines à un tas de muscle qui lui offrait son aide. Le vieil homme le remercia et sortit les marmites afin de préparer le repas.
La soirée débutait, et un joie de vivre illuminait le groupe dans la noirceur qui s'installait peu à peu.


La mélodie qu’Esterial sifflait ne l’avait pas quittée.

"It's a new dawn, It's a new day, It's a new life, for me"
-Muse.
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