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La ceuillette aux mercenaires
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27.07.11 22:54
- Là-bas c'est pas un homme? demanda le mousse Trwok. Le mousse Trowk s'appelait en fait Alatan Vir, fils de pêcheur et de femme de bonne vie, mais Farenor l'appelait Trwok, comme tout l'équipage de son navire, parce que c'était le bruit qu'avait fait sa tête en heurtant le sol humide du bateau la première fois qu'il était monté en mer avec le capitaine Farenor. Il était aussi loyal qu'un chien et à peu près aussi intelligent, mais il savait se battre et n'avait de la peur qu'une notion assez approximative, chose utile quand on fréquente des pirates à longueur de journée.
Le capitaine releva la tête de son livre, et regarda au loin avec sa longue vue. Postés à la lisière de la forêt entourant la forteresse des mercenaires, ils attendaient. Farenor avait réussit à motiver quatre fidèles pirates pour infiltrer la forteresse. Il possédait une carte de l'emplacement de leur bastion ( carte approximative ), et préférait attendre un quelconque passage de mercenaires pour les dépouiller de leur uniforme et tenter une approche. Ce serait alors le casse du siècle: ils pourraient tenter de dévaliser les mercenaires de leurs biens précieux, de leurs trésors de bataille... Sans parler de la vente à l'Empire de la carte précise qu'il pourrait alors réaliser de l'emplacement du quartier général. Tout ça était bien beau, mais pour l'instant ils planquaient dans des hautes herbes et sous le soleil depuis une demi-journée. L'un était saoul, l'autre faisait des ronds de fumée, le capitaine lisait en aiguisant son coutelas, et Trwok tenait la longue vue. La lui arrachant des mains, Farenor murmura:


- On dirait plutôt une sorte de... Merde c'est pas un Faël?


- Ça se pourrait bien.

- Qu'est-ce qu'il peut bien venir faire ici... On va le pister et on va voir où il va. Dans le doute, on le bute. De toute façon, les Faëls sont des genres de grands lutins, je suis sûr que je pourrais me refaire des bottes avec ses oreilles. Moussaillons, en avant!
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Garrus Auraya
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Garrus Auraya
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27.07.11 23:41
Cela faisait des jours que Garrus suivait une piste approximative, en direction d'un regroupement de faëls qui vivait au bord d'une rivière dans les collines de Taj, si discrète qu'elle n'apparaissait même pas sur la carte. Ses oiseaux le guidaient vers l'orée de la forêt. En s'apercevant qu'il se dirigeait vers un milieu connu, il tira un léger sourire. La forêt allait lui permettre d'économiser ses forces qu'il dépensait en pistage, car son instinct le guiderait. Il était presque arrivé au but, mais la fatigue se faisait ressentir... Il se laissa choir sur l'herbe épaisse, et ferma les yeux un instant. Un oiseau aux couleurs arc-en-ciels se posa sur le torse du jeune homme. Dans un sifflement à peine perceptible, il transmit au marcheur un ordre bref, mais pas moins précis.

*Fuis*

S'enfuir ? Il n'avait que ça à faire, bien sûr. Il sentait la peur dans l'esprit du petit animal. Pourtant, il ne sentait aucun danger présent... De plus, les cachettes n'étaient pas légion, à part en s'enfonçant dans la masse d'arbre. Et en y réfléchissant bien, " l'ordre " de l'animal était incohérent. S'il s'enfuyait par la forêt, il serait en danger, à moins que le danger ne provienne d'ailleurs. Par confiance envers le volatile, il se redressa rapidement et agilement, et arma son arc. Il tira une flèche aux plumes dorées et banda à moitié son arme.
À bien y prêter attention, une impression d'être observé se fit sentir. Ses yeux de faël allaient lui être utiles...

Il observa attentivement les alentours, et vit - la chance était de son côté - un drôle de reflet dans les hautes herbes.

Ladite menace ? Fort possible. Il banda entièrement son arc, malgré ses faibles forces, et déclara.


-C'est fini.

Quel imbécile ! Il aurait du courir, ou au moins ne pas faire savoir qu'il savait qu'il était en danger ! Il ne savait pas combien ils étaient, ou s'il visait juste un buisson " vide ".
Trop tard pour reculer, il se prépara à lâcher le trait de mort.
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28.07.11 13:42
Le groupe avait arrêté ses occupations pour entamer la traque. Trwok avait en main une petite arbalète en métal, arme d'appoint dévastatrice. Les trois autres pirates avaient leur traditionnel sabre au côté plus un petit arc court, indispensable lors d'un abordage, tandis que le capitaine allumait une pipe fraîchement bourrée. Il reprit la longue vue et observa un cours instant la forêt. Impossible de savoir comment, mais le Faël semblait les avoir repéré. Sans doute n'avait-il vu qu'un mouvement, une ombre, de ses puissants yeux, et il attendait d'être sûr de l'existence la menace. Ou alors ils étaient vraiment mauvais en infiltration, encore plus mauvais qu'en diplomatie. Non, plus mauvais qu'en diplomatie ce n'est pas possible, pensa Farenor en se rappelant l'épisode de la bataille du sel, affrontement concluant une guerre d'influence qui dura trois mois entre deux seigneurs Pirates. Les deux se disputaient la possession de zones de passage près d'îles importantes et des cargaisons de prisonniers à partager. Il n'en faut pas plus pour une des plus sanglantes batailles de l'histoire des Pirates Alines, où le capitaine Farenor fit ses preuves en tant que lieutenant de l'Araignée Noire, alors capitaine de six navires d'interception Pirates. Cette guerre avait débutée a cause d'un litige à propos de la sauce qu'il convenait d'apposer aux patates douces des îles du sud. Non, plus mauvais qu'en diplomatie, c'était décidément impossible.

Farenor fit signe au groupe de se mettre à terre. Sans un bruit, ils se couchèrent. Il guettait un mouvement du Faël, une flèche qui part dans leur direction, un mouvement, quelque chose qui débloquerait la situation. Les pirates sont des brutes mais ce ne sont pas des Rais, ils ne planquent pas une demi journée pour finalement courir à découvert en beuglant sur un pauvre Faël. Ils attendaient. Farenor lâcha un petit nuage de fumée. Ils étaient éloignés d'environ trois-cents pieds de leur cible, soit un trait de flèche et demi, voir plus. A moins d'être un tireur d'élite, impossible d'engager le combat depuis leur emplacement. Faire le tour était peut-être plus envisageable. Les hautes herbes continuaient vers l'ouest sur encore cinq-cent pieds, avant de déboucher sur la forêt dense. Sur un signe du capitaine, les trois compagnons partirent vers la lisière. Trwok et Farenor restaient en position, armes à portée de main. Si la situation évoluait, il préférait avoir près de lui l'infatigable Trwok.
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Garrus Auraya
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Garrus Auraya
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28.07.11 19:46
Le reflet avait disparu juste après son apparition. La fatigue rendait Garrus nerveux. Aucun mouvement notable dans la direction où il regardait. En tout cas, sa vision avancée ne lui permettait pas de voir correctement les feuilles bouger. Songeant qu'il devenait paranoïaque avant l'âge, il abaissa son arc puis doucement, il rangea sa flèche dans son carquois placé à sa ceinture, et remit son arc dans son dos.
Il perdait du temps, il devait continuer sa route et trouver la position du regroupement faël avant la nuit. Même si l'obscurité ne lui posait pas de problème de déplacement, il préférait se trouver un coin tranquille pour se reposer. Il ne devait pas s'attarder ici, sous prétexte qu'il se sentait observé, car il devait également trouver de la nourriture, ses vivres étant épuisés.
D'ailleurs, cette sensation ne l'avait pas quitté et il ne se sentait toujours pas en sécurité.
Le conseil de l'oiseau lui revint en tête. " Fuis ".

D'un pas calme, il se dirigea vers l'intérieur de la forêt, non sans un regard en arrière. Un vent frais le rasséréna. Il ferma les yeux un instant, et poursuivit son chemin d'un pas sûr et rapide de celui qui connait les lieux. Il se sentait en son domaine, ici. Il n'allait pas tarder à apercevoir la faune du milieu boisé, étant donné qu'il s'y enfonçait... Coutelas à la main, il guettait un quelconque mouvement suspect. Il avait beau s'être calmé, il n'était pas inconscient pour autant. Il restait attentif au danger, mais n'interrompait pas sa progression. Le soleil était haut dans le ciel, et pourtant le faël était épuisé. Pour le moment, il devait se charger de trouver à manger. Il ne mit qu'une dizaine de minutes à trouver un buisson de fruits. Il en remplit sa sacoche, et se mit en quête d'un endroit où faire une pose...
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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
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29.07.11 16:37


.:I Intrusion amusante I:.

"Aime comme si un jour tu devais haïr, Hais comme si un jour tu devais aimer" (Bias)

La ceuillette aux mercenaires  174963Sanstitre

La forêt ombreuse… Un endroit où les cauchemars et les rumeurs en avaient fait un champ de bataille. Ces idées, soigneusement entretenues par les mercenaires du chaos, il était fréquent que j’invente moi-même des aventures abracadabrantes lorsque j’allais faire un petit tour dans les villes de l’empire… Il fallait dire que cela nous enlevait la tâche ennuyante de massacrer tous les imbéciles qui viendraient prendre leur pique-nique ici… Même si les animaux sauvages s’en donnaient déjà à cœur joie.
Connaissant les sentiers invisibles de ce lieu par cœur, ayant appris à éviter les endroits les plus dangereux, j’étais désormais un élément à part entière de cette sylve et il était difficile de me prendre par surprise quand j’étais ici. Après tout, c’était ma maison… ? Et les mercenaires du chaos ne connaissaient pas d’ennemis qui leur étaient égaux… Certes, je n’étais pas stupide au point de ne pas faire attention à ces ridicules marcombres qui passaient le plus clair de leur temps à nous chercher des poux, mais ce n’était qu’une question de temps avant que nous les brisions comme les vulgaires créatures qu’ils étaient…
Aujourd’hui j’avais décidé de laisser les envoleurs faire leur travail et mes confrères mentaïs vaquer à leurs occupations. Malgré notre hiérarchie et même si je la respectais sans vraiment la tolérer, chaque mercenaires étaient du genre solitaire et j’avais décidé de m’écarter une nouvelle fois de la forteresse. Protégée par des sphères graphes, de toutes manières personne ne pouvait la voir à moins de posséder une autre pierre à la puissance supérieure à toutes celles que nous avions volées… Ce qui était assez improbable. Pensant que j’allais tout simplement déambuler dans les bois, et me faire éventuellement quelques animaux sauvages peu recommandables, il s’avéra que je me trompai du tout au tout et que certains événements involontaires pimentèrent ma journée avec délice… J’aimais prendre des risques et si ceux-ci amenaient à la violence, je n’en appréciais que mieux la saveur…

« Ta folie te perdra…
Pour le moment elle guide mes pas.
Drôle de façon de concevoir ainsi ton destin… »

Le soleil était haut dans le ciel. L’air, chaud et humide rendait l’atmosphère pesante mais mon organisme s’était adapté depuis longtemps à ces désagréments naturels… Plongée dans une semi-obscurité car les arbres ne laissaient filtrer la lumière que de peu, je me déplaçais sans un silence parfait de combattante que ma silhouette furtive et effilée accentuait. Fière de mon apparence, peut-être imbue de moi-même, j’avais conscience de mes capacités élevées et j’éprouvais même un plaisir sordide à avoir réussi à obtenir la greffe de la montagne réservée aux marchombres… Une fois de plus, ce petit épisode prouvait là leur indéniable manque de logique… Esquissant un sourire froid, j’évitai souplement un serpent qui me guettait de son perchoir et me dirigeai vers le centre de la forêt. Le lieu coupait en deux par l’Ombre, ce fleuve indolent et large, il n’était pas impossible que des inconnus arrivent par là et les pirates alines ne s’en privaient pas. La plupart, rustres et sans réelle finesse ne représentaient pas de danger pour notre confrérie, mais il fallait quand même rester sur ses gardes… On peut toujours trouver de l’or dans une soue à cochons, n’est-ce pas ? Je n’étais pas spécialement emballée par l’idée de ferrailler contre des indigènes sentant la sueur et l’alcool mais il fallait parfois accomplir son devoir… Même si j’avais la chance d’être épargnée des missions trop dégradantes.
Constatant que tout était normal, du moins pour un endroit aussi dangereux que celui-ci, je tressaillis légèrement en entendant le cri d’un bruleur et me hâtai de quitter son territoire sans bruit. Inutile de gaspiller mes forces sur cette créature… Je n’aimais pas les hommes mais cet animal était le roi de la forêt et je respectais son désir de protéger son cocon…

« Et si on sortait un peu pour voir la lumière du soleil ?
Ma foi, pourquoi pas, Shaiy'. On y va, Vila ?
Si vous voulez. »

Longeant le cours d’eau principale, je fermai les yeux et inspirai longuement. Possédant la capacité d’éveiller mes sens à l’extrême à la condition d’en couper un comme la vue ou l’ouïe, je pouvais percevoir le moindre bruit ou voir le moindre détail. Certains m’avaient sous-estimée en me pensant aveugle ou sourde, ils en avaient payé le prix par leur sang… Une jolie couleur rouge, si vous voulez mon avis.
L’odeur de végétation humide me gagnant les narines, j’en inspirai les effluves jusqu’à ce qu’une senteur anormal vienne troubler ma petite patrouille personnelle. Agacée, je reconnus là l’odeur reconnaissable d’un homme, ou du moins d’un être portant des habits et donc doté d’une intelligence plus ou moins évoluée… Faël ? Pirates ? Raïs ? Non, pas ces derniers… Ils sentaient trop mauvais. Optant donc pour humains ou faëls, je me mis à suivre la piste qui se dirigeait vers la lisière, passant par les arbres afin de ne pas me faire prendre par surprise. Agitant distraitement les doigts, je sentis mon avant bras se durcir tandis que mes ongles s’allongeait pour se teinter d’une teinte argenté. Mon membre presque entièrement constitué de métal, je caressai ma greffe des yeux, prête à m’en servir si jamais on venait oser troubler ma sérénité…
Me figeant brusquement quand je vis un bras du fleuve dont la rive était occupée par un navire, un sourire étira mon visage parfait. Ramenant mes cheveux couleur de l’onyx en arrière, je clignai paresseusement mes paupières sur mes yeux argentés avant de me caler confortablement sur une branche de l’arbre contre lequel j’étais. Encore une expédition dans le but de trouver le lieu où créchaient mes confrères… Poussant un soupir inaudible, je me mis à attendre patiemment qu’une âme veuille bien pointer le bout de son nez. Après tout, j’étais mercenaire du chaos… S’ils cherchaient des informations, ils allaient me voir comme une proie facile. Pauvre petit bout de femme perché sur un arbre sans arme apparente…

J’aurais presque envie de chercher moi-même les ennuis… Murmurais-je, amusée.

Toujours souriante, je me mis à pianoter le branche du bout de mes doigts dans un rythme régulier. Fermant les yeux, je laissais à nouveau mes autres sens m’envahir, prête à surprendre le moindre bruit, la moindre respiration qui n’avait pas sa place en ces lieux. Moi, Viladra Memphis, mercenaire du chaos ayant accédé au rang de mentaï, étais prête à occuper cette magnifique journée comme il se devait… Approchez, approchez, je suis du genre à apprécier les rencontres incongrues…


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Garrus Auraya
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Garrus Auraya
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02.08.11 16:25
La pose qu'il avait prévu dura bien plus longtemps que nécessaire. Au lieu de s'asseoir une dizaine de minutes, il était resté immobile une bonne demi-heure. Son appétit à peine calmé, et sa fatigue toujours présente, il se redressa. Devant lui s'étendait l'épaisse végétation peuplant la forêt ombreuse. Peu importe les différentes raisons qui avaient valu ce patronyme à ce lieu, la première raison apparente était probablement le manque de lumière flagrant. Heureusement pour lui, le jeune faël aurait pu s'orienter les yeux fermés en milieu forestier. Ce qu'il n'allait pas tarder à faire, car une migraine endolorissait ses yeux. Vous savez, ce genre de mal de crane prenant, qui vous oblige à fermer les yeux pendant des minutes entières pour vous rendre compte que cela ne servait à rien. Cette fois-ci, fermer les yeux allait lui être utile, car l'économie réelle des yeux permettait à la douleur oculaire de partir pour de bon.
Il ferma donc les yeux. Se laissant guider par le tracé des oiseaux dans son esprit, et par les " battements " de la forêt. Oui, la forêt vivait. Il suffisait d'être suffisamment réceptif pour le sentir. Hélas, peu le sont. Et les seuls qui en sont capables sont les faëls. Garrus se dirigeait vers le sud. La colonie, si on peut la nommer ainsi, se situait apparemment dans les collines de Taj. Il lui fallait couper la rivière Ombre, qui, si on la suivait, s'écoulait dans le grand et célèbre lac Chen.
Il sentait l'eau qui circulait non loin de lui. Il progressait. Il sentait autre chose aussi... Peu loin, sans pour autant être proche, semblait vivre une présence... Maléfique, perverse, peut-être. En ce milieu, ses sens étaient décuplés, et il possédait un net avantage sur tout être vivant ici. Seul, il n'aurait rien pu savoir. L'Ombreuse l'aidait en grande partie, voir totalement.
Trop fatigué pour partir à la recherche de l'étrange forme de vie qui troublait cet endroit de coutume tranquille, mais trop fatigué pour continuer à travers le point d'eau, il décida de s'arrêter. Il déchaussa ses bottes, trempa les pieds dans l'eau, et s'assit sur l'herbe fraiche...
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02.08.11 21:32
- Trwok, nous allons avoir besoin de vos talents. On ne foule jamais plus d'un jour une terre étrangère sans s'attirer de sérieux ennuis, d'ordinaire. Faites en sorte qu'on ai une retraite sûre, cette fois.

Une fois encore Farenor faisait allusion à la bataille du sel, de la même manière qu'un vétéran du Vietnam parle constamment de la-dite colline 747... Le capitaine avait faillit perdre la vie dans une retraite coupée par une bande de mercenaires, anciens membres des troupes de l'empire. Trwok avait assuré que la route maritime pour aller à l'île du Sable Froid était sûre. Il l'avait payé d'un doigt; le capitaine le lui avait personnellement infligé la punition une fois la bataille achevée. Son manque de précision avait coûté un navire et la moitié d'un équipage.

Trwok opina du chef. Il sortit un petit sac de toile de son sac à dos. La sacoche sentait le souffre et les épices. Le rhum, peut-être aussi. Ils se levèrent et progressèrent donc jusqu'à la forêt, marchant vite pour ne pas perdre le Faël. Le problème de la forêt et des faëls, c'est que quand on a le pied marin, on n'est pas habitué à pister des traces ( les traces de Faëls étant de toute manière presque invisibles ), ni à marcher des heures durant dans une chaleur moite. Le capitaine, et d'une manière générale ses acolytes également, étaient donc préoccupés par la nuit à suivre, car elle ne leur inspirait vraiment rien de bon. On est des durs à cuir, pas des randonneurs, pensaient-ils. C'est comme cela qu'après une brève halte en bordure de forêt où Trwok fit son affaire avec son sac, grattant la terre comme un jardinier et se relevant, puis grattant quelques dizaines de mètres plus loin, toujours à la limite de la forêt. En quelques minutes le travail était fini; il connaissait son boulot. Son doigt manquant montrait qu'il n'avait failli qu'une fois; pour un vieux pirate trapu, c'est une bonne chose si l'on désire vivre plus vieux encore.

C'est ainsi, dans cette semi-déception muette, qu'ils ratèrent le Faël endormi à quelques pieds de leur pas. Ils marchaient, fumant la pipe et pensant rattraper un Faël se trouvant loin devant eux. Ils marchaient donc d'un bon pas et fumaient la pipe comme deux pèlerins en voyage. Le Faël dormait derrière un tronc.

- Croyez-vous en l'amour, maître Trwok?

Farenor avait lâché la question dans l'air comme on lâche un glaviot, après une longue heure de marche. Ils venaient de tomber sur une rivière, et en avaient profité pour retirer leur bottes et se désaltérer en buvant de l'eau pour cette fois. Trwok bourra sa pipe une nouvelle fois et la tendit au capitaine, allumée et sentant bon le tabac frais. Farenor ne fumait que du tabac de première qualité, volé dans les navettes marchandes en direction des riches boutiques d'Al-Jeit.

- J'ose juste espérer qu'elles ne sont pas toutes comme les catins des tavernes de nos îles. Nous manquons sincèrement de jolies dames, de charmantes pucelles à la peau douce.. Les femmes de nos îles sentent le vin.

- Peut-être n'attirons-nous juste les femmes que nous méritons. Nous buvons, nous battons et vivons dans la violence, mais qui sommes-nous? Des pillards, des brigands, voleurs et assassins, les pires déchets du monde. Les plus durs, également... Quel genre de femme supporte pareil univers? Les femmes qui nous ressemblent. Le miroir est peu flatteur, mais je crois encore à mon charme quand je me rends quelque jours à Al-Jeit et que j'attire encore le regard des femmes...

- Tous n'ont pas cette chance... !

Une forme grise se dessina au loin sur la droite. Bon dieu de bon sang, c'était ce Faël? Les deux pirates se figèrent en même temps. Trwok sortit son arbalète courte et Farenor un long couteau, parfait pour le lancé. Peut-être n'était-ce rien, un oiseau ou un ours élastique. Mais peut-être était-ce bien ce Faël. Leur peau se revendait chère dans les marchés de l'empire.
Ils approchèrent de sa position après avoir remis leur botte et éteint leurs pipes, marchant comme des loups. Trwok jubilait à l'idée de percer la chair de cet animal de la forêt avec son carreau.
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Viladra Memphis
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03.08.11 16:05


.:I Premier contact... I:.

"Dans les affaires, comme en amour, il est un moment où l'on doit s'abandonner." -B.Grasset-

La ceuillette aux mercenaires  174963Sanstitre

Perchée sur ma branche, inconsciente du fait que des pirates s’amusaient à se balader non loin de moi, je m’étais mise en quête de retrouver l’étrange créature qui avait laissé des traces si infimes que mes sens pourtant développés n’avaient pas analysé… C’en était d’ailleurs devenu si frustrant que cette recherche s’était transformée en traque et que je savais plus moi-même si c’était pour satisfaire ma curiosité ou bien pour prendre une vie. Encore… Tuer jusqu’à ce que mon âme brisée soit guérie.
Me redressant avec une grimace d’inconfort, je retirai l’écharde qui lacérait mon épaule et me laissai tomber en bas de mon promontoire. Me recevant sans mal, je me glissai entre les branches en faisant le moins de bruits possibles, appréciant l’obscurité revenu du couvert des arbres. Ne pensant pas qu’il y avait quelqu’un dans le coin, je ne me concentrai pas plus que d’habitude sur les détails et une centaine de mètres plus loin, près de la berge de la rivière Ombre je passai non loin d’un fael sans même le voir. Quelle inattention… Mais mes nombreuses qualités compensaient ce petit détail, hm ? Suivant les ombres mouvantes en esquivant les tanières d’ours élastiques, l’odeur apaisante du cours d’eau me tira un sourire satisfait et je balayai les environs de mon regard de glace pour vérifier que j’y étais seule. Fixant distraitement un groupe de siffleurs qui s’enfuit à mon approche, je m’agenouillai sur les galets blancs et plongeai mes retirai mes gants pour pouvoir plonger mes mains dans l’eau fraiche. Retenant un soupir de bien-être sous la sensation agréable, je me rafraichi le visage puis attendis quelques minutes le temps de sécher avant de remettre gants en place, vérifiant que le cuir épousait la forme de mes phalanges. Le vêtement disparaissant lorsque j’activai ma greffe, personne n’avait jamais su dans quelle dimension il apparaissait… Peut-être dans le monde du seigneur kharx, qui sait ?

« Ne t’attarde pas trop ici… Des créatures vont être attirées par ton odeur maintenant que tu as plongé ta peau dans l’eau.
Tu n’as pas tord. »

Me redressant alors, je m’étirai longuement puis repris ma marche, longeant le cours d’eau sans un bruit. Alors que je foulai le sol de petites pierres blanches, un sentiment de malaise s’empara de moi et je rejetai ma chevelure brune en arrière d’un geste nerveux. Quelque chose d’inhabituel se baladait dans ses bois… Quelque chose que les mercenaires du chaos n’avaient pas identifié. Prônant la prévention que la guérison, je quittai ce terrain à découvert et me replaçai sous les arbres afin de pouvoir voir sans être vue… De ce fait, comme je n’étais plus sur la berge, je ne repérai pas le fael qui s’y reposait et le dépassai sans que nous nous entendions mutuellement. A croire que cette journée devait être placée sous le signe de la malchance… Au fond, qui était vraiment celui qui traquait qui ? Chacun de nous pensait qu’il n’y avait qu’un seul intrus. J’avais aperçu un navire au loin, je n’avais aucune idée de l’existence du petit être de la forêt, je m’attendais plutôt à tomber sur un équipage d’hommes à la mine patibulaire sentant l’alcool et considérant la brutalité comme de la virilité. Esquissant un sourire sur cette description peu flatteuse pour ces messieurs, je n’osai même pas imaginer leur degré d’intelligence. Après tout, il ne vivait que pour le pillage, les violes et la boisson… Je n’avais jamais rencontré de pirate civilisé. Maintenant que j’y pensais, je n’avais jamais rencontré d’homme civilisé tout simplement… Enfin, sauf un, mais il était mercenaire du chaos, cela ne compte pas. D’autant plus qu’il est mort.
Lâchant un soupir mélancolique, je contemplai mon reflet dans une flaque d’eau. Avant je ne voulais être belle que pour rayonner à ses yeux… Maintenant je me servais de mon physique comme une arme ou comme un appât. Ce n’était plus vraiment un acte glorieux d’utiliser son apparence pour des fins aussi méprisables… Mais qui oserait porter un jugement sur mes actes. Les êtres humains possédaient tous une part de pourriture en eux…

Je suis bien placée pour le savoir… Murmurais-je en me fondant entre les arbres.

Le soleil était bien haut dans le ciel désormais, mais le feuillage épais de la végétation d’ombreuse masquait la lumière céleste et il était difficile de se déplacer quand on ne connaissait le lieu. Toujours non loin de la rivière, l’odeur de fumée gagna mes narines presque imperceptiblement et je me figeai. Reniflant cette senteur étrange, je reconnu là celle du tabac et pas de bas de gamme… Comme évidemment les riches n’avaient rien à faire ici, j’optai donc pour la possibilité qu’il s’agisse de pillard et donc… de pirates. Plusieurs possibilités s’ouvraient à moi ; soit je faisais demi-tour et j’allais chercher du renfort dans la forteresse non loin, donc autant dire qu’ils étaient condamnés, soit je leur tombai dessus par surprise… Ou bien je prenais des risques et m’amusai un peu. Choisissant cette dernière possibilité car j’adorais sentir l’adrénaline se déverser dans tout mon corps, je me remis en marche, suivant cette agréable flagrance de d’herbes brulées.

Croyez-vous… l’amour… ?

Une voix atteint enfin mes oreilles et cette question si étrange me fit cligner lentement mes yeux d’argent. Croire en l’amour… Comment peut-on croire en ce sentiment qui détruisit des civilisations entières ? Ce sentiment qui mène à l’obsession malsaine, parfois même à la haine et donc à la destruction… J’aimais le chaos, c’était une façon pour moi de me venger de ces ridicules marchombres qui avaient osé me voler ce qui m’était le plus cher. Mais je restais une femme, et une femme se doit d’être lucide sur la question des émotions. Nous étions celles qui donnaient la vie, qui accordaient notre cœur à un homme. Alors il était évident que cette question… Resterait sans réponse pour la plupart d’entres nous.
Avançant encore un peu, j’entendis la même voix se plaindre des femmes des îles et le fait que les pirates soient des brutes se confirma dans mon esprit. Les femmes, le tabac, l’alcool… Tous les clichés se rejoignaient ici-même. Entendant à nouveau l’inconnu se rassurer lui-même quant à son charme viril, je croisai les bras, l’un d’eux se métallisant involontairement tellement l’excitation me gagnait. Faisant disparaitre ma greffe avant que son éclat n’attire un regard non voulu, le silence qui suivit m’appris que j’avais été repérée. Tant pis, il allait bien falloir rentrer en contact avec ces… individus, n’est-ce pas ?
Le chuintement d’une lame quittant sa gaine résonnant dans la forêt, je compris qu’ils étaient armés et qu’ils n’allaient pas tarder à me sauter dessus. Quoique, cela aurait aussi être pu intéressant… Mais ne nous abaissons pas à cela. Lorsque mon ouïe fine les eu repéré pas très loin, je me plaçai à la bordure de l’imagination, prête à m’en servir si jamais une attaque surprise me tombait dessus. Souriant froidement, je levai mes deux mains de chaque coté de mon visage et pris la parole d’un ton ironique.

Et si vous baissiez vos armes, messeigneurs pirates… ? Dis-je d’un ton cristallin, certaine qu’ils m’entendaient.



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Garrus Auraya
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Sexe et âge: Homme - La trentaine
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Garrus Auraya
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06.08.11 22:35
Peu connaissent le véritable sens de l'expression " être en communion avec la nature ". Cet adage prends tout son sens dans la communauté faëlle. Garrus, lui, était en communion avec la nature. Il partageait ses sentiments avec elle, et celle-ci lui offrait une vision totale sur les dangers de la forêt. Et encore, ceci était la partie descriptible de la chose. En réalité, il ne faisait qu'un avec l'environnement, respirait comme respirait la forêt, sentait chaque parcelle de ce mystérieux milieu boisé comme s'il en faisait parti. Par conséquent, dès son premier pas dans l'Ombreuse, il avait décelé la présence de plusieurs formes de vie hostiles. En se concentrant, il pouvait mesurer approximativement la force des intrus aux intentions peu amicales. Il savait donc que plusieurs hommes se dirigeaient droit sur lui, et qu'une femme, bien plus redoutable que tous les pirates - exception faite de leur chef - réunis, avait entamé une chasse à l'homme, ou plutôt au faël.
Ainsi, il guettait le son type du carreau que menaçait de lâcher le babouin pirate au service du bel homme, qui avait un peu plus tôt narré sa beauté malgré les pillages et autre activités détestables. De plus, ce dernier n'avait pas pu se cacher longtemps, puisqu'il recrachait allégrement une fumée opaque et odorante.
La jeune femme, étonnamment, se déplaçait d'une étrange façon, telle qu'il fallait prêter attention à la maigre différence d'odeur que sentait l'esprit du bois. Il l'avait, bien sûr, entendue arriver, mais probablement car elle ne cherchait pas à se cacher . D'après ce qu'il avait compris des informations de l'Ombreuse, elle était dangereuse et pleine de ressources.
Le personnage malodorant et en sueur armé d'une arbalète respirait si fort que les yeux bandés et dans la nuit ( bien que l'absence du soleil ne fut pas indispensable ), il aurait pu le cribler de flèches. De plus, on pouvait sentir dans son agitation l'envie de foncer dans le tas pour découper de la chair.
Les pieds trempant toujours dans l'eau, il ouvrit doucement un oeil, puis le deuxième. Presque imperceptiblement, il se redressa, et écouta la suite des événements. Des épées qui sortirent de leurs fourreaux, de la tension du côté des pirates, et une étrange sérénité, concernant la jeune femme. Une assurance teintée d'une aura de puissance, qui bataille la prétention.
Ensuite, une voix féminine amusée s'éleva.


-Et si vous baissiez vos armes, messeigneurs pirates… ?


Sachant que la demoiselle allait tenir les pillards à distance, Garrus ne se hâta pas pour remettre ses fines bottes de cuir souple. Attrapant son arc, il se leva habilement. Savourant l'instant où les regards se rivèrent sur lui, il marqua un temps avant de déclarer d'une voix enjouée.

-Eh bien, que de monde pour moi... Hélas, je suis au regret de vous annoncer que tous vos efforts ont été déployés en vain. Le moindre pas vers ma direction vous entraînera dans les abysses de la mort. Des faëls sont en effet postés dans des arbres, hors de votre vue mais pas moins capables de vous empêcher de nuire. A jamais.

Ne laissant pas le doute faire hésiter sa voix, il les nargua d'un sourire en coin.
Dans sa tête, c'était une autre histoire. Il avait envoyé ses oiseaux en quête d'une aide venant des faëls. Il était probable qu'ils fussent en route, mais avancer qu'il était en position de force était un jeu dangereux...

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08.08.11 22:05
Une femme. UNE FEMME. C'était une blague. Et elle leur demandait de baisser leur armes? Trwok attendait le geste de son capitaine pour envoyer le carreau et découper cette petite prétentieuse en lambeaux fumants. Le capitaine, lui, l'irritation passée, se posa rapidement une question. Cette femme n'avait rien à faire là. Encore moins en face d'eux, une assurance hautaine dans le regard. Il y avait donc des chances qu'elle soit Mercenaire. Leur avantage résidait donc dans la surprise. Suffisants comme pas deux, elle était sûrement loin d'imaginer que derrière les deux ivrognes sentant le rhum, se cachaient deux bretteurs de talent. Sans compter sur les trois autres moussaillons qui étaient sûrement en train de rôder non loin.
A leur droite, la femme en tenue de combat se tenait raide comme un guerrier sûr de lui, aucune arme en main. Le Faël, à une dizaine de mètres, tenait son arc en main. En dégainant d'un geste ample son sabre, comme un acteur de théâtre, il les montra avec la pointe de la lame, puis il pressa sur le sifflet dans sa poche et fit signe a Trwok de tenir la femme en joue. Si elle était Mercenaire, elle serait plus dangereuse qu'un Faël sur la défensive.


- J'espère ne pas vous déranger pendant vos ablutions, maître Faël! Quel sont vos noms, messeigneurs? Ainsi, lorsque je vous enterrerai selon la plus noble tradition Pirate, je pourrais demander à mon cher Trwok, qui s'improvise parfois tailleur sur pierre, d'inscrire vos petits noms sur le roc noir. A moins que le courage nous manque et que nous lancions vos cadavres dans la rivière ci-présente. Quant à nos armes, je les préfère entre nos mains si cela ne vous dérange pas, ma mignonne. Vous êtes remarquablement belle, feriez vous par hasard le tapin dans quelque auberge forestière? En ce cas je préfère baisser mon pantalon!

Les trois compagnons devraient arriver sous peu. S'ils étaient suffisamment chanceux, ils arriveraient par derrière et la situation était réglée. Sinon, il allait falloir se dépatouiller. Une retraite explosive? Une attaque frontale? Mieux.

- Quant à vos prétentions, Faël, j'attends de voir vos amis. Moi, ils sont là: mon sabre, ma bouteille, mon fidèle Trwok.

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Garrus Auraya
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Garrus Auraya
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08.08.11 23:37
- J'espère ne pas vous déranger pendant vos ablutions, maître Faël! Quel sont vos noms, messeigneurs? Ainsi, lorsque je vous enterrerai selon la plus noble tradition Pirate, je pourrais demander à mon cher Trwok, qui s'improvise parfois tailleur sur pierre, d'inscrire vos petits noms sur le roc noir. A moins que le courage nous manque et que nous lancions vos cadavres dans la rivière ci-présente. Quant à nos armes, je les préfère entre nos mains si cela ne vous dérange pas, ma mignonne. Vous êtes remarquablement belle, feriez vous par hasard le tapin dans quelque auberge forestière? En ce cas je préfère baisser mon pantalon!



Et voilà que l'homme qui semblait à peu près saint d'esprit reprenait son pitoyable discours. Il se rassurait en insultant la prédatrice, après avoir sorti son sabre d'une manière plus " impressionnante " qu'utile. Il tenait de bien malheureux propos. Garrus sentait que la jeune femme n'allait pas perdre son sang froid pour une pauvre petite insulte. Au contraire, il était certain qu'elle allait s'en amuser, puis lancer une réplique cinglante qui allait énerver les pirates, qui allaient foncer sur la guerrière et mordre la poussière. Ou pas. Peut-être qu'ils allait bien s'en tirer et rester en vie, car les autres hors la loi se rapprochaient dangereusement. Peut-être même qu'ils allaient rester calme, pour garder un espoir de survie ou attendre les renforts.
Le jeune faël déclara d'un ton toujours amusé, teinté d'une maigre touche d'irritation :


- Mon nom n'a aucune importance, vous n'aurez pas l'occasion de vous en servir.


Ensuite, d'un ton d'autant plus enjoué, il dit.

- Oh, il y a de la noblesse chez les pirates ? C'est une tentative d'humour ?


Il s'abstint de tout commentaire à propos de la jeune femme, il savait pertinemment qu'elle était capable de se tirer seule de cette situation.

- Au fait, en parlant d'ablutions, je pourrai éventuellement vous expliquer comment on fait... Et à propos de vos amis, ils font de bien piètres compagnons.

L'archer espérait fortement qu'avec ces paroles, il aie oublié l'histoire de l'aide faëlle. Il n'était plus sûr de lui, à présent, il recouvrait rapidement ses forces et pensait pouvoir s'en tirer sans trop de complications, mais l'assurance de survivre et de retrouver les siens est toujours agréable...
Ils ne devaient plus être si loin maintenant, si seulement ils pouvaient venir.

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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
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09.08.11 20:26


.:I confrontation...? I:.

"Moi qui à vous me suis donnée, et fus à jamais oubliée... Déjà je regrette et pleure, sur votre sort funeste."

La ceuillette aux mercenaires  174963Sanstitre

Que d’amusement, mes amis… Je m’attendais à une petite réponse légèrement machiste sur les bords et je préparais déjà la réplique à celle-ci, mais le résultat dépassa toutes mes espérances et je ne pus m’empêcher d’esquisser un nouveau sourire. Ces hommes… Ils avaient tendance à nous voir comme des objets et se retrouver les fesses à l’air quand ils découvraient à quel point nous pouvions être bien plus vicieux qu’ils ne l’étaient… Bref, pour faire un résumer de cette charmante réunion improvisée, un faël débarqua en plein milieu et je sentis la satisfaction me gagner. Il me semblait bien qu’un être habitué des forêts se baladaient à Ombreuse… Qu’est-ce que j’avais un don incroyable tout de même, j’en rougirai presque. Petit, svelte et à l’ossature fine, comme tous les membres de son peuple, il n’était pas humain et cette particularité le rendait beaucoup plus intéressant que ces ridicules pirates qui aboyaient plus qu’ils ne mordaient. Plus humble, bien que mauvais menteur puisqu’avec mes sens et le fait que j’étais passée ici avant je savais qu’il était seul, je ne le voyais pas comme une créature nauséabonde et lui accordai donc silencieusement un peu de mon estime. Sois en fier, je ne le fais qu’à de très rares personnes… Encore moins à des hommes qui empestent l’alcool et le tabac.
Reportant mon attention sur la scène, je notai sa voix enjouée et sa parfaite maitrise du langage humain, ce qui était rare chez ce peuple discret, et j’appréciai à sa juste valeur le fait qu’il ne s’emporte pas comme beaucoup était capable de le faire.

« Intéressant !
Dommage qu’il ne soit pas plus grand, hm… »

Le pirate et ses acolytes me fixèrent avec un regard extrêmement étonné. Il fallait avouer que la gente féminine dans le domaine du combat était assez rare et se montrait plutôt discrète, mais la prise de risques était pour moi un plaisir sans pareil. Dévisageant le chef qui s’avérait aussi prétentieux que charismatique, je me surpris à me dire que je l’aurais bien mis dans mon lit s’il ne sentait pas autant la crasse et que son aura n’empestait pas autant le grotesque… Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine ? S’adressant à nous avec assurance, il cacha malhabilement une menace bien claire et je savais que le fait qu’il me sous-estimait était mon point fort à un moment pareil… Je me connaissais par cœur, je savais que j’étais une femme hautaine, méprisante et que rares étaient les personnes que j’avais regardé d’un air agréable, mais j’avais la très bonne qualité de ne jamais considérer un combat comme gagné d’avance. De ce fait, même si ses copains se cachaient dans les bois, l’imagination était à portée d’esprit et en tant que Mentaï, c'est-à-dire l’élite chez les mercenaires du chaos, je me devrais de faire honneur à notre réputation en ne me laissant pas bêtement avoir…
Le jeune chef lâchant une remarque qui était sans doute destinée à me déstabiliser ou bien à me mettre en colère, voire les deux, je me contentai de sourire et de ne pas répondre puisque le faël avait pris la parole. Remballant finement mais proprement les dires du pirate, il remonta un peu plus dans mon estime et je me dis que si bataille il devait y avoir, je ne tenterais pas de le tuer. Pas tout de suite… J’aimais les personnes qui prônaient la finesse à la brutalité. Quand il se fut tu, je lâchai un soupir de lassitude feinte.

Quand bien même je ferais la catin de la plus piètre qualité dans la plus basse auberge… Commençais-je d’un ton ironique, Je ne mordrais pas de ce pain là de risque d’être contaminée par la bêtise masculine, monseigneur Pirate… Mais c’est un concept que vous ne devez pas comprendre, peut-être que ce qui se trouve dans votre pantalon vous l’expliquera un jour… ? Terminais-je d’un ton doucereux.

« Ha ces hommes…
N’y en-a-t-il donc aucun qui soit de valeur, de nos jours ?
Je crains que ça n’arrive plus jamais…
Quelle triste fatalité… »

Que dire de cette situation… Un homme, ses compagnons, un faël et sans doute du secours qui arriverait bientôt… Comme quoi, seules les femmes comprennent le principe et la fierté de se battre seul ? Comment pouvaient-ils compter sur les autres… Ils étaient naïfs et ne se doutaient pas qu’un jour, leurs espoirs se briseraient sous le poids de la trahison. Discours un peu éculé, peu banal, me direz-vous… Mais hélas, il fallait l’accepter… Fut un temps où moi aussi je servais ce que l’on appelait le bien, un temps où je prenais le temps de gouter les petits plaisirs de la vie… Il m’était même arrivé de m’imaginer avec une famille et dans une vie de tranquillité et de bonheur… Mais tout cela, c’était lorsque mon esprit était aveuglé par les illusions que créaient les hommes, des illusions si simples à effacer… Comme un dessin de sable qui affronterait une tempête de neige. Depuis je vivais pour montrer aux autres que notre monde n’était pas aussi pur qu’on le croyait, qu’il existait des personnes qui ne valaient pas la peine d’être en vie… Meurtrière, sadique, masochiste, méprisante… Oui, peut-être, mais au moins j’étais lucide…
Reposant une nouvelle fois mon regard sur la bande de pirate qui me faisait face, je ne sentais qu’une véritable menace venant du chef même si je n’étais pas prétentieuse au point de délaisser les autres. Balayant les alentours d’un air distrait, je notai les passages qui pouvaient mener à moi et repérai une nouvelle fois le faël qui complétait ce positionnement en triangle. Vous étiez dans le domaine des mercenaires du chaos… Face à une armée, qu’étiez-vous ? Mais n’ayez crainte, je n’étais pas du genre à appeler de l’aide…

Bien, quel est le programme, messieurs… ?

Caressant tendrement mon bras gauche, je brulais d’envie de faire jaillir ma greffe pour m’extasier une nouvelle fois devant sa beauté à l’éclat argenté… Mais pas maintenant. Je ne portais sur moi que quelques simples armes de jet, de quoi leur faire croire que je n’étais pas spécialement armée… Effleurant l’imagination de mon esprit, je repérai déjà le dessin prêt à jaillir en cas d’imprévu et attendis patiemment. Après tout, j’étais la seule femme ici, et ne dit-on pas que c’est à l’homme de faire le premier pas ? Restait à savoir comment ils allaient comprendre cette notion… J’étais tombée un peu sur tout dans la vie… Certains se montraient incroyablement galants, d’autres confondaient l’amour avec la brutalité, puis d’autres encore considéraient qu’il fallait foncer dans le tas sans prendre le temps de réfléchir. J’adorais voir de nouvelles possibilités et j’espérai qu’ils ne me décevraient pas. Cher petit chef pirate, tu es un beau parleur mais un piètre comédien… Espérons que tes agissements valent ton joli minois en contrepartie… ?

edit hrp: navrée pour le sale caractère de mon personnage =)


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Garrus Auraya
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11.08.11 19:36
Visiblement, aucun signe de l'aide demandée. Peu importe, de toute façon le jeune Faël préférait batailler seul. Les mouvements de groupe n'étaient pas son fort, il préférait nettement attaquer en solo. Toutefois, un solo contre une poignée de pirates et une mercenaire du chaos était peu recommandé. Cela n'allait pas empêcher Garrus de garder son assurance, il compenserait son manque d'habilité à l'escrime par sa vitesse et son agilité. De plus, presque n'importe qui le savait, la distance qui vous sépare d'un faël armé d'un arc est synonyme de mort. Une attaque sur deux fronts lui demanderait de laisser son instinct le guider. Pour le moment, cela lui réussissait bien.

D'une façon à peine perceptible, il entonna un chant faël, lui procurant force et dextérité venant de la terre. Ainsi, il saurait réagir intelligemment aux coups qui menaçaient d'arriver. Il songeait déjà à écarter de quelques pas les deux pirates, d'une flèche. Ils étaient trop prétentieux pour penser qu'ils étaient en position de faiblesse. Dommage pour eux. Si le jeune archer n'avait pas le choix, et qu'il se retrouvait dans l'obligation de tuer, il n'hésiterait pas. Par ailleurs, il ne parvint pas à masquer cette lueur déterminée dans son regard.
Il espérait sincèrement que la demoiselle n'allait pas s'interposer, car, contre sa propre volonté, il la craignait. Il la sentait plus rapide et meilleur bretteur que lui. Il pourrait éventuellement esquiver ses coups, mais combien de temps ? De toute façon, chacun ici présent avait plusieurs adversaires... Donc, tout en étant handicapé, il serait avantagé.

Il balaya d'un oeil attentif la scène. Les pirates mourraient d'envie de combattre, ils n'allaient pas être déçus. Cependant, il ne devait laisser aucune faille exploitable du côté de la mercenaire, car il savait que cela pourrait lui coûter la vie.
Son arc était prêt à être utilisé, et son coutelas était accroché à sa ceinture de cuir. Il était capable de contrôler la situation, et si toutefois cette dernière lui échappait, il ne lui restait plus qu'à prier pour que les renforts escomptés se décident à pointer le bout de leur nez. Il se surprit à penser qu'il allait probablement devoir s'en remettre à la chance. C'est pourtant une règle d'or durant un combat. Ne jamais rien laisser au hasard.


Il allait mettre son plan en action, murmurant les paroles faëlles, lorsque la jeune femme prit la parole.


Bien, quel est le programme, messieurs… ?


Garrus se stoppa net, et déclara, laissant un ton amusé s'échapper de sa voix.

- J'en ai déjà une petite idée...

Lâchant son trait presque invisible qui fendit l'air et atterrit aux pieds des pirates, Garrus se retourna presque aussitôt vers la mercenaire du chaos. Dans le même mouvement, il effectua un pas en arrière, pour éviter l'éventuel carreau d'arbalète que l'ivrogne aurait pu lâcher. Tout était calculé, si le pirate armé de l'arbalète tirait, le trait allait atterrir aux pieds de la position actuelle du jeune faël. Il ne quitta pas des yeux la jeune femme, et guettant le son des pas que les pirates n'allaient pas tarder à faire, s'élançant vers le faël.
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