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petite montée de frontières de glace ... [Presea/Heiwa]
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30.08.11 0:42

D'une blancheur immaculée ; simplement saupoudrée d'une couche de poudreuse fraiche et légère dont de minuscules flocons argentés se détachaient clairement et scintillaient au soleil à chaque mouvement que le vent leur imposait ; le sommet s'étendait devant elle. Comme à chaque fois qu'elle ressentait un vide à l'intérieur d'elle même ; que l'harmonie si nécessaire à son apprentissage semblait l'avoir déserté ; Presea montait. Falaises abruptes ou simples rochers ; cela ne lui importait guère. Le simple fait de se sentir vivre lui suffisait à recouvrer pleinement son identité. Ses muscles se raidirent alors qu'elle traversait une passe particulièrement difficile et houleuse ; tandis qu'un filet de fumée blanche s'échappa de sa bouche en un imperceptible sifflement. Le froid ne l'avait pas quittée de toute l'ascension ; mais étant marchombre a part entière depuis bientôt sept longues années ; où elle avait écumé seule une moitié de l'Empire ; combattue et vécu ; aimé et détesté ; elle ne le ressentait pas comme un obstacle à son inexorable montée. Au contraire même ; il semblait la pousser ; non pas en avant mais bien jusqu'aux limites de ses capacités ; jusqu'au gouffre qu'elle devrait franchir pour encore progresser. Grand ; puissant ; ardu. Mais non pas infranchissable. Presea avait besoin de but dans la vie. Et celui-ci promettait de l'occuper encore un long ; très long moment. Et rien que cette promesse d'avenir suffisait à la rendre heureuse ; à rétablir l'harmonie en elle et vers elle ; à lui rendre son identité ; à lui rappeler son statut de marchombre. Elle ne l'oubliait pas ; non certainement pas ; mais ressentir en elle à chaque instants ; à chaque pas ; à chacun de ses souffles l'énergie et l'harmonie propres aux marchombres s'avéraient de plus en plus ardus. Elle aimait sillonner les terres à la recherche d'objet perdu réclamé par des bourgeois qui la payaient grassement ; mais ni pour la petite fortune que ses actions lui permettaient d'assembler ; ni pour la simple joie de rendre service à un homme dans le besoin. Mais plutôt pour retrouver ses capacités ; ses pensées qui faisaient d'elle ce qu'elle était. Et bien qu'elle sache pertinemment que ce n'était que foutaise ; elle ne se sentait elle ; vraiment elle ; qu'en chevauchant dans les vents les plus purs sa douce monture aux traits cobalts ; qu'en franchissant à la force de ses membres et de sa volonté proche de l'acier les falaises les plus infranchissables ; qu'en se perdant dans la douce léthargie qui s'emparait d'elle lorsqu'elle s'immergeait entièrement dans la gestuelle marchombre ; qu'en entendant le doux chuintement feutré qui s'échappait de ses paumes lorsqu'elle faisait jaïr sa greffe.

Son regard se perdit au loin. Elle sentit son souffle s’accélérer, un frisson parcourir son corps entier devant la splendeur qui s'étendait devant elle. Une vue splendide. Merveilleuse. Grandiose. Les souvenirs de son ancien maître affluèrent à nouveau dans son esprit, sans qu'elle n'ai une seule seconde l'idée de les refluer. Du moins de tenter. Elle savait déjà qu'elle n'y parviendrait pas. « La voix des marchombres, jeune apprentie. Sens la s'immiscer en toi comme un divin poison, couler dans tes veines et s'approprier ton coeur. Imagine la relier tous tes membres d'un long filin d'argent merveilleux, d'apparence fragile mais aussi robuste que l'est ta volonté. Imagine la essentielle à ton existence, aux palpitations énergiques de ton coeur. Vois la comme elle est : infatigable, éternelle, sauvage. Un jour, jeune apprentie, tu comprendras. Tout ton être le devinera, ton esprit n'aura plus qu'à le confirmer. Il est impossible de mettre de mot sur la voix des marchombres. Elle est tout et rien. Elle est innommable. Elle est compréhension. » La sourire de Presea éclaira le ciel. Elle la comprenait. Elle la sentait, l’imaginait, la voyait même. Elle était marchombre. Seule cette certitude illuminait son avenir avec la force du désespoir. Effrayante, immuable mais apaisante : elle était marchombre.

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30.08.11 14:36


.:I Un rencontre féminine. I:.

" Oh qui pourrait peindre nos émotions, excepté celui qui les a éprouvées."

petite montée de frontières de glace ... [Presea/Heiwa] 432354Sanstitre

Les frontières de glace… Elles avaient pour moi l’apparence d’une femme des neiges à la beauté que n’égalait que sa dangerosité. Immense, impérieuse et magnifique, elles s’élevaient vers la voute céleste telle une reine se dressant devant ses sujets et aucune créature vivante de ce monde ne l’avait dépassé en aura. Pour ma part, j’étais une fille gardienne de ce lieu, un personnage qui se devait de faire son devoir malgré sa soif insatiable de liberté que je n’arrivais pas à étancher malgré toute ma volonté… Et de la volonté, en tant que frontalière, j’en avais…
Après avoir erré durant deux longues années à travers Gwendalavir, découvrant les merveilles de ce monde ainsi que ses aspects les moins reluisants, une petite voix dans ma tête m’avait poussé à retourner à mon lieu d’origine où m’attendaient mes fonctions. Ancrées dans mon âme depuis que j’avais inspiré ma première goulée d’air sur ces terres, il m’était impossible de tourner le dos à mon destin et malgré le fait que je fasse certainement parti des frontaliers qui aient le plus voyagé dans leur vie malgré ma jeunesse, il était temps pour moi… De faire un retour en arrière.
Après avoir quitté Tintiane, petite cité de rêveurs pacifiques qui n’embêtaient personne, je dus traverser une partie des plateaux d’Astariul afin de gagner le Pollimage et je ne vous cachai pas que tout ceci ne fut pas spécialement une partie de plaisir malgré mon goût prononcé du combat. Rencontrant goules et bruleurs ainsi que d’autres êtres peu recommandables, le fil de ma lame réussit néanmoins à me frayer un chemin à travers toute cette foule qui, apparemment, s’était mise en tête de m’empêcher de passer et je souris longtemps en me disant que je faisais honneur aux descendants de Merwyn. Ainsi qu’à mon seigneur, bien sur ; mais lui, je ne l’avais pas vraiment rencontré…

J – deux, mon beau. Murmurais-je plus à moi qu’à quelqu’un en particulier.

Sérénité, le nom de mon étalon, n’était pas un mot qui convenait à cet animal au tempérament fougueux mais après m’y être habitué, je ne l’avais pas renommé. Unique compagnon fidèle qui m’avait suivit durant toute mon épopée de ces derniers mois, il me semble que je le chérissais encore plus que les Hommes et l’idée de me reconvertir en ermite solitaire perdu dans les montagnes me tira un sourire amusé. Décidemment, la guerre était faite pour moi mais la vie en communauté semblait me fuir où que je me trouve… Que ça soit autour de moi comme dans mes pensées. Inconscience que d’ici quelques heures je ferai ma première véritable rencontre avec les marchombres, je ne sus si c’était un hasard de la vie ou bien quelque chose de prédestinée, mais alors que je traversais enfin le large fleuve qui me séparait de la citadelle, je me remémorai tout ce que j’avais appris de cette guilde. C'est-à-dire pas grand-chose…
Silencieux, maitres de l’harmonie et gardiens de la liberté, les marchombres n’avaient pas réellement de rôles précis dans l’empire mais les rumeurs qui couraient sur eux affirmaient qu’ils jouaient pourtant de gros enjeux que ça soit dans la politique comme dans les batailles. Discrets, souvent vêtus de sombre et silencieux, je n’avais plus échangé quelques mots avec l’un d’eux uniquement lorsque j’aidai ladite personne durant un affrontement malsain dans les ruelles d’Al far. Ce fut d’ailleurs la seule et unique fois que je vis de près ces étranges êtres et fus assez étonnée de constater que sa stupeur était égale à la mienne. Après tout, c’était logique, les frontaliers étaient aussi discrets qu’ils l’étaient et quittaient que très rarement leur lieu de vie… J’étais, disons, un électron libre.

« Ce mot convient à merveille. »

Inutile de vous décrire en détail tout mon chemin entre le fleuve et la citadelle, bien que je fisse de jolies rencontres dans la forêt, créant quelques liens éphémères avec des guerriers errants et des Thüls qui, malgré le fait qu’ils le nient, espionnaient certainement mes confrères. N’avaient-ils donc pas compris que s’ils continuaient il ne s’agirait plus d’une simple querelle mais d’un pur et simple massacre de leur race ? Les Hommes pouvaient manquer de lucidité, c’était désolant à certains moments…
Atteignant enfin la grande et magnifique citadelle qui était l’emblème même de mon peuple guerrier, mon retour se fit discret et seuls ceux qui m’avaient côtoyé dans mon enfance firent un semblant de joie de me revoir. La journée ne s’étant même pas levée tant ma chevauchée avait été rapide et mon corps encore reposé, il était inutile que je me couche immédiatement et je décidai qu’une petite ballade matinale s’imposait.
Laissant mon cheval à l’écurie, je coinçai uniquement mes deux sabres entre mes épaules et pris une paire de gants épais afin de ne pas retrouver mes doigts en compote lors de mon ascension de la falaise glacée. Quittant la citadelle alors que je venais juste d’y revenir depuis deux ans, mes confrères habitués à mon caractère changeant ne réagirent pas et se contentèrent de quelques regards amusés. Sifflotant joyeusement, je continuais ma marche, me rapprochant de plus en plus de la personne qui me ferait changer de vision sur le peuple marchombre.


« Allons-nous dégourdir les jambes. »

Atteignant la faille que les frontaliers surveillaient depuis des générations, je n’y rentrai pas et déviai pour gagner les hautes falaises dont les sommets enneigés me surplombaient. Levant la tête pour admirer leur magnificence, je laissai échapper un sourire de bien être et levai une main pour agripper une anfractuosité. L’ascension de la dame des neiges commençant, mon cœur se vida de toutes ses impuretés tandis que mon esprit s’élevait dans les airs…
Alors que je pensais être seule dans ce coin reculé, une petite silhouette assez loin de moi attira mon attention et je plissai légèrement les yeux pour améliorer ma vue. Oui, il s’agissait bien d’un individu qui escaladait la paroi. C’était étonnant… Il n’y avait que des raïs dans le coin et les guerriers cochons n’étaient pas du genre habile. Haussant un sourcil circonspect en me disant que cela ne pouvait pas bien être dangereux puisque l’inconnu était seul, je renonçai à savoir s’il s’agissait d’une femme ou d’un homme puisque la distance m’en empêchait et je continuai de grimper sans m’attarder. De toutes manières, si menace il y avait, menace il n’y aurait plus.
Lorsque j’atteins le sommet et que je me mis debout sur la corniche surplombant ainsi une bonne partie des terres de Gwendalavir, je ne vous dis pas quelle fut ma surprise lorsque je vis que je n’étais pas seule. Gesticulant harmonieusement à une centaine de mètres de moi, un bout de femme était en train de… Danser ? Enfin, disons qu’une femme était en train de se mouvoir avec grâce et ses gestes emplis de souplesse me firent comprendre qu’elle était marchombre. Les mercenaires du chaos dégageaient beaucoup trop d’aura de meurtre pour qu’on puisse les confondre avec leurs opposés…

Amusant !

Me dirigeant vers elle, je n’avais pas dégainé puisque mon but n’était pas de l’affronter mais je restais tout de même sur mes gardes. Pour moi, tous ceux qui savaient se battre étaient des ennemis potentiels et je n’étais pas suffisamment naïve pour considérer qu’une femme était moins dangereuse qu’un homme. Dans la majorité des cas, il s’avérait que c’était plus le contraire qu’autre chose…
Marchant tranquillement sans prendre la peine de masquer mes pas pour qu’elle sache qu’elle n’était pas seule, sa silhouette devint de moins en moins floue et je vis une jeune femme toute à fait normale. Jeune, enfin du moins son visage le clamait, elle semblait néanmoins un peu plus âgé que moi et si elle n’avait rien de particulier, elle était ce que l’on pouvait considérer comme jolie. Son corps de liane et ses gestes souples m’apportant la confirmation qu’elle était marchombre, je m’approchai d’elle plus sereine que je ne l’avais été peu auparavant.
Souriante, polie et sans qu’aucun de mes gestes ne trahissent une quelconque agression, j’attendis patiemment qu’elle ait terminée ce qu’elle faisait et que ses yeux clairs se plongent dans les miens, mordorés. Le lien se connectant, bien que je ne savais pas quelle serait l’issue de cette rencontre, je ne me sentais pas réellement en danger. Inconscience ? Trop grande confiance ? Ou sixième sens… Telle est la question, hrm.

« Ou pas. »

Enchantée, Heiwa Shiroame du peuple frontalier. M’adressais-je alors à elle d’une voix claire. Navrée de vous déranger mais en tant que gardienne de ce lieu, je suis assez étonnée de voir une âme solitaire s’y promener.



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