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06.10.11 17:21

    Je me trouve dans une ruelle sombre de la ville d'Al-Far. A mes côtés se tient mon frère, Saphir et en face de moi des malfrats. Des malfrats comme j'en ai déjà entendu parler. Ils ont un air mauvais sur le visages et une forte odeur d'alcool flotte autour d'eux. Ils sont ivres. Le plus costaud de la bande dont il doit être le chef s'approche de moi. Il attrape mon frère par l'épaule avant de le plaquer contre lui et de tirer un poignard de sa ceinture. A ce moment là, un aubergiste sors dans la rue ou nous nous trouvons. Le malfrat qui tient Saphir a juste le temps de terminer son travail avant de partir en courant et de laisser le corps de mon frère sans vie par terre.Je me réveille en sursaut. Ce rêve, ou plutôt cauchemar, c'est le même que je fais depuis la mort de mon frère. Ce rêve qui ne m'a jamais quitter et qui, je pense ne me quitteras jamais. Je regarde l'horloge. Elle indique minuit sept . Je me dirige vers la salle de bain pour me passer de l'eau sur le visage avant de sortir sur le balcon. D'ici, je peux voir une bonne partie de la ville. Al-jeit. Je trouve que cette ville est magnifique. Vue de l’extérieur. A l’intérieur des remparts, elle est pleine de monde. Le monde je n'aime pas trop ça. Je préfère les endroits calmes. Si je suis ici. C'est pour mon entraînement. Enfin, la suite de mon entraînement. Mon ancien maître m'avait souvent emmener à Al-jeit. Grâce à lui je suis maintenant assez douée en escalade et comme il me feusait souvent courir, je suis assez endurante. Du moins, plus qu'avant. Après sa mort je me suis rendu à la forteresse où j'ai trouver un maître. Viladra Memphis. D'après ce que j'ai crus comprendre, c'est une Mentaï assez cruelle mais redoutable. J'ai interer a être à la hauteur.Je commence à frisonner et je décide donc de rentrer. Je jette un regard à mon lit. Quelques heures de sommeil supplémentaire ne m'aurait sûrement pas fait de mal. J'attrape un pantalon et une veste de cuir que j'enfile avant de faire pareil avec mes bottes. Je regarde l'horloge. Minuit et demi. J'ai rendez-vous pour le début de l’entraînement à une heure. Il me reste encore une demi-heure. Je sors dans le couloir éclairer par un rayon de lune qui passe à travers une vitre. Je descend les escaliers et quand je sors, je sens un vent glacé s'engouffrer dans ma veste rester ouverte. Je la ferme donc jusqu'à mon menton et je me dirige ensuite vers une rue assez large et déserte de la ville.Je m’apprête a tourner au coin d'une rue quand j'entends des voix. Je m'approche et je vois passer deux gardes bien bâtis en armure. Il se dirige vers moi. Je réfléchis. Une jeune fille de dix neuf ans qui se balade dans les rues d'Al-Jeit en pleine nuit avec un sabre accroché dans le dos avec pour excuse quelle se rend à son entraînement. Ça ne doit pas être courant. Je recule de façon à me trouver dans un coin d'ombre. Être habiller en noir dans des situations comme celle-ci peut parfois être utile. Une fois qu'ils ont disparus, je sors de ma cachette. En passant devant une taverne, je regarde par une fenêtre pour voir si il y a une horloge. Une heure moins cinq. Je n'ai pas vu le temps passés et maintenant, je ne suis pas très en avance. J'ai rendez-vous devant une petite fontaine dans une rue assez sombre. Heureusement, je connais le chemin. Je me dirige vers cette rue au pas de course. Je ne voudrais pas arriver en retard.[/size]
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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
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06.10.11 20:47


.:I Une leçon... mortellement dangeureuse. I:.

"Aiguise ton arme et suis le fil de sa lame... Tu y trouveras la voie du chaos."

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Eclat de sang… Souffrance, jubilation, chaos…
Le corps s’écrasant à mes pieds dans un craquement excitant, je passai ma langue sur ma lèvre inférieure, léchant la goutte de sang qui s’y était déposée. Savourant le gout métallique, l’arôme y était si intense que je fermai les yeux pour mieux profiter de cet instant à la limite du jouissif…
Posant la main sur le manche de la grossière épée planté dans le corps étalé à mes pieds, je tournai à peine la tête lorsqu’un mince courant d’air frôla mon dos. Lâchant un ricanement méprisant à l’intention de l’abruti que je devinais derrière moi, je me décalai d’un pas seulement, laissant son attaque médiocre passer à quelques centimètres de ma peau. Inutile, maladroit, tu ne mérites pas de vivre, encore moins de respirer le même air que moi…
D’un mouvement fluide et précis, j’arrachai l’arme que je tenais et décapitai la tête de l’homme inconscient dans le même mouvement. Volant dans les airs, elle percuta le mur d’améthyste dans un bruit mou et retomba au sol sur lequel elle rebondit deux fois avant de rouler dans la poussière un peu plus loin. Lâchant d’un air dégouté le morceau de fer que je tenais, il se planta à nouveau dans la chaire encore chaude du cadavre devant moi et je l’enjambai souplement avant de m’écarter de cette ruelle.
Il était tout juste minuit… La nuit entamée, les étoiles piquetaient le ciel, telles des flèches en suspension dans le vide. Si seulement j’avais le pouvoir de les contrôler… D’un mot, je leur aurais ordonné de tuer tous ces êtres méprisables…

« Que de haine dans ton cœur !
La ferme.
Que de grossièreté, aussi… ! »

Lâchant un soupir exaspéré, je regagnai la petite place du miroir d’eau et fixai les merveilles de ses profondeurs sans vraiment les voir. Dessinateurs de niveau faible, ces personnes n’avaient donc rien d’autre à faire que de créer des joujoux qui ne servaient à rien… Autant abandonner l’art du dessin si c’était pour faire ce genre de chose. Néanmoins, il fallait avouer que si Al’jeit était niaise et naïve, elle reflétait une certaine beauté qui m’étonnait moi-même. Fille du chaos née dans l’harmonie, j’avais désormais choisi ma voie et il était temps que j’arrête de faire ces incessantes références à mon passé de marchombre…
Comme si tout était clair, je me détournai de l’œuvre d’art et sans me soucier des traces de sang qui maculait mes vêtements de soie, je traversai la foule avec un regard froid qui me permit de me créer un passage sans encombre. Mes avant-bras me brulant jusqu’à la pointe de mes ongles pointues, le feu qui coulait dans mes veines me poussaient à massacrer tous ceux qui me regardaient… N’avaient-ils donc pas compris que sur quelques paroles les mercenaires du chaos raseraient tout ce qu’ils avaient mis des générations à construire ? Que ces stupides marchombres n’y pourraient rien, encore moins leurs sentinelles ?

Ils périront tous… Murmurais-je avec un sourire glacial. Jusqu’au dernier.

Excusez-moi ? Vous me parliez ?

Mon bras fouettant l’air, le tranchant de ma main se métallisant soudainement traversa la poitrine du commerçant qui venait de m’interpeler, ressortant ruisselante de sang dans son dos. Portant comme un gant de fer jusqu’au coude, mes ongles mesuraient désormais plus de dix-centimètres et je sentais le battement de mon corps jubiler sous ce meurtre nouveau.
L’homme s’éteignant dans un gargouillis qui se perdit dans le silence pétrifié que je venais de créer au milieu de la place, je comptais trois secondes avant que des cris ne résonnent, d’abord surpris, puis terrifiés.
Restant immobile, le cadavre toujours relié à moi, j’écoutais ce magnifique concerto qui résonnait autour de moi avant de l’expédier d’une secousse. Rien de mieux qu’une magnifique chanson pour commencer la formation d’une nouvelle apprentie…
Lorsque les premiers bruits de cuirasse s’entrechoquant retentirent dans mon dos, je me tournai vers la rue où les gardes n’allaient pas tarder à sortir et hésitai quelques secondes à les accueillir. Non… J’avais rendez-vous…
Lorsqu’ils débouchèrent les armes au poing et l’adrénaline envahissant leur vil organisme, le seul cadavre d’un homme les y attendait au milieu d’un bazar épouvantable. Sur le mur du fond, écrit en lettres de sang, un message y était resté…

Noir poison…
Insidieux et dévorant…
…Chaos.

Réapparaissant plusieurs centaines de mètres plus loin, l’idée d’avoir utilisé la poésie marchombre pour la transformer en chaos me déclencha un rire froid. Ces abrutis qui disaient prôner l’harmonie seront verts de rage lorsqu’ils verront leur précieux art bafoué par ma main…
M’apprêtant à dessiner un nouveau pas sur le coté pour me rendre sur les toits, je retiens mon geste et arrêtai mon esprit à la limite de l’imagination. Il ne fallait pas délaisser sa forme physique… J’avais vu trop de mentaïs devenir gros et adipeux, croyant que leur force reposait uniquement sur leur don. Dégoutée, ce fut sans plaisir que je leur tranchai la gorge… Maintenant que j’étais à la tête de la forteresse, je ne laisserai pas des éléments inutiles gâcher le prestige du chaos. Servir, ou mourir…
Attrapant une prise en métallisant seulement le bout de mes doigts, je me hissai en hauteur sans les mouvements inutiles qu’usaient les marchombres afin de paraitre plus… harmonieux ; et gagnai rapidement les toits.
Possédant désormais une vue qui pouvait apercevoir beaucoup plus de choses qu’avant, je vis les rues se vider de ses derniers habitants tandis que la garde de nuit effectuait ses rondes régulières. Petits insectes insignifiants à mes yeux, je n’y prêtai plus attention et commençai à gagner le lieu de rendez-vous, sautant de toit en toit.

« Tu vas peut-être être en avance !
Incroyable, tu rigoles, Shaiy’ !?
Non, non… Il est à peine une heure moins dix…
Une première dans la vie de Viladra, tiens !
Taisez-vous, un peu… »

Arrivant à la rue concernée, je me laissai tomber dans le vide et me reçu sans un bruit sur le sol. Le silence troublé par uniquement par la petite fontaine adossée contre le mur, je me fondis dans l’ombre et croisai les bras, silencieuse. Mes longs cheveux noirs coulant comme une cascade de jais dans mon dos, mes vêtements maculés de rouge et mon air hautain pouvait me faire paraitre comme une statue de glace mais rares étaient les gens qui avaient réussi à percer le barrage de mon cœur… Si cœur il restait bien sur.
Souriant à la lune aussi blafarde que ma peau, j’attendais l’arrivée de Siobane qui normalement, ne devrait pas tarder. Maintenant que vous savez un peu quel type de femme je suis, vous savez que je tolère peu d’écart de conduite… Mais il lui restait deux minutes. Peut-être que je lui trancherai la gorge si elle arrivait en retard ? L’idée était tentante… Mais si elle ne deviendrait jamais Mentaï, cette fille avait un potentiel intéressant et je ne l’avais pas choisi au hasard, après tout. Ce serait idiot de gâcher de la chaire fraiche sur un coup de folie…

« T’entends ?
Oui.
Pile à l’heure ! »

Un bruit de cavalcade résonnant sur les pavés, je la vis arriver en courant comme si elle craignait d’être en retard. Ce qui était d’ailleurs très certainement le cas…
Dissimulée dans l’ombre, elle ne me voyait pas et s’arrêta devant moi, à coté de la fontaine. Me tournant le dos, un chuintement métallique résonna dans la nuit et une fraction de seconde plus tard, la pointe de mon ongle était posée sur sa nuque. Un mince filet de sang coulant le long de celle-ci pour se perdre dans son dos, j’esquissai un mince sourire avant de retirer ma main.
Lorsqu’elle se retourna, je baissai mon regard sur cette apprentie que j’allais transformer bientôt en une véritable arme de guerre…

J’ai failli attendre… Dis-je tout simplement sans pour autant vouloir justifier mon geste. Viens, maintenant.

Après avoir [tes actions], je la conduisis jusqu’à une tour de jade et d’émeraude. Lisse comme le verre, d’imperceptibles rainures couraient sur sa surface mais je savais que même un escaladeur confirmé ferait attention durant cette ascension. Si je que les apprentis mercenaires savaient grimper sur la roche et dans les arbres, si je savais aussi qu’ils maitrisaient les bases des arts du combat, je n’allais pas m’arrêter là avec eux… Lui proposant donc un premier exercice dangereux et évidemment mortel, je lui indiquai d’un signe de tête.

Monte. Ordonnais-je froidement. Et ne tombe pas car il n’est pas sur que je rattrape quelqu’un qui ne répond pas à mes attentes…

Evidemment que je ne considérais pas vraiment cette fille puisque je ne savais pas grand-chose d’elle. Possédant une façon de se mouvoir qui m’avait intéressé, j’avais décidé de la former mais je pouvais toujours revenir en arrière… Je m’étais donc dit que si elle arrivait à me suivre, peut-être que je commencerai à m’intéresser sincèrement à sa personne… Tout vient à point à qui sait attendre. Je savais me montrer patiente…



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11.10.11 17:31

    Je sentis du sang couler le longs de mon cou. En effet, un doigt était posait sur ma nuque. Un doigt avec un ongle drôlement pointu. Je me retournais dés que je sentis ce doigt se retirait. Je me retrouve face à une femme que je reconnais tout de suite. Viladra Memphis. Quel accueil...

    -J’ai failli attendre… Viens, maintenant.

    Elle me conduisit ensuite au pied d'une tour complètement lisse. Les seules prises que l'on pouvait apercevoir étaient des rainures qui parcouraient toute sa surface. Je me demande ce que je vais devoir faire. Je crois que je le sais déjà.

    -Monte. Et ne tombe pas car il n’est pas sur que je rattrape quelqu’un qui ne répond pas à mes attentes…

    Monter ? Elle veut me tuer où quoi ? Elle avait parlé sur un ton froid et je devinais que je n'avais pas interrer à protester. D'accord, j'avais déjà fait de l'escalade. Mais pas sur une tour comme celle-ci. Je me demandais comment j'allais bien pouvoir faire. Pour conclure le tout, il feusaient nuit et il y avait du vent. Super...
    Bon, puisque je n'ai pas le choix, je vais le faire, même si j'ignore si je verrais le jour se lever.

    Je suis au pied ce cette tour que je vais devoir escalader. Je ne sais pas si je dois me réjouir, mais en tout cas, je ne suis pas très rassurée. Tout ce que je sais, c'est que ce n'est en restant plantée là comme une idiote que je vais y arriver. Je m'avance et glisse mon pied dans une rainure ainsi que mes doigts dans une fente un peu plus haute. Je repère un endroit où je pourrais m'accrocher avec ma main libre et je pousse sur mon pied. Je vais de voir être vigilante. Même une personne douée pour l'escalade - ce qui n'est pas vraiment mon cas - ne réussirait pas cette ascension sans mal.

    Je suis fatiguée. Entre le vent, le fait qu'il fasse sombre, les rainures pratiquement invisible comme seules prises ce n'est pas étonnant. J'ai particulièrement mal aux avant bras et aux poignets. Durant mon apprentissage auprès de mon ancien maître, j'avais appris que je tirais trop sur mes bras au lieu de pousser sur mes jambes. Je m'étais entraîner, mais j'avais toujours le même problème.
    Au moment où je décolle une de mes mains de la parroie et où je pousse sur une de mes jambes pour placer l'autre un peu plus haute, une grosse rafale de vent survient sans prévenir. J'ai le pressentiment que je ne vais peut-être pas terminer cette ascension indemne. Ou ne pas là terminer du tout.

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Viladra Memphis
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11.10.11 19:43


.:I Je ne laisserai pas une raison aussi stupide t'emporterI:.

Je te frapperai sans colère
Et sans haine, comme un boucher,
Comme Moïse le rocher !
Et je ferai de ta paupière,
Pour abreuver mon Saharah,
Jaillir les eaux de la souffrance.



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Quand je vis une once d’hésitation dans son regard, mes griffes jaillirent à nouveau mais j’inspirai calmement et les rétractai sans rien dire. On ne devait pas douter de mes mots… Je n’autorisai pas que l’on me tienne tête quelques soient les façons… Quand on acceptait de suivre mon enseignement on obéissait. Ce n’était qu’avec cette façon de faire que l’on pouvait atteindre enfin le summum de nos capacités… Si ce n’était pas plus.
Comprenant qu’elle était jeune et qu’il allait falloir que je fasse preuve de confiance malgré mon caractère plutôt directe, je croisai les bras et la fixai d’un air froid tandis qu’elle examinait la paroi, l’air de se dire que l’affaire n’allait pas être facile. Et oui… Si tu avais voulu un entrainement simple et accessible à n’importe qui, tu aurais du aller demander les services d’un vulgaire marchombre. Nous, mercenaires du chaos, nous visions l’excellence à tout prix, de façon qu’un seul d’entre nous soit capable de tenir tête à plusieurs adversaires sans sourciller. Autrement dit, la perfection ne s’acquiert pas en un simple claquement de doigts ou en escaladant une falaise remplie de simplicité.
Retenant un soupir exaspéré, je la vis enfin attraper une première prise. Un bon point pour elle… Siobane avait eu l’intelligence d’analyser la situation et si elle avait mis plus de temps que je ne l’aurais voulu, au moins elle s’était choisie un début d’itinéraire astucieux. Délaissant celles qui paraissaient les plus confortables mais qui menaient à des impasses, elle avait glissé les extrémités de ses doigts dans de toutes petites anfractuosités qui pouvaient s’avéraient mortelles si sa peau venait à glisser. La rattraperais-je… ? Je n’en n’avais aucune idée… J’avais pris l’habitude de tuer plutôt que de sauver, à vrai dire. Mais qui sait, il serait bête de laisser son corps de disloquer en bas de cette tour, pour une fois que je trouvais quelqu’un que je pourrais mener au rang de maitre mercenaire… Bien que j’aurais voulu un nouveau mentaï.

« Ne la laisse pas tomber…
Elle ne tombera jamais…
Bien sur qu’elle peut et…
…Car un mercenaire ne tombe pas. Si elle échoue, alors c’est qu’elle ne l’est pas.
Tout vient à point à qui sait attendre. Ce n’est pas ce que tu dis tout le temps ? »

Pas faux… Murmurais-je doucement.

Mes propres mots retournaient contre moi, je réactualisai ma façon de penser et me promis de faire un effort si jamais l’exercice s’avérait trop difficile. Mon ancien maitre, du moins celui qui avait tenté de l’être, ne m’avait jamais demandé de tels déploiements de capacités dès ma première leçon. Il fallait avouer que je doutais fortement qu’il en fût capable un jour vu sa médiocrité…
Ses souvenirs faisant remonter une mélancolie et une rage que j’avais refoulées depuis longtemps, je retins une remarque acerbe quand je notai les tremblements dans ses bras tandis qu’elle allait bientôt atteindre la moitié, soit à une vingtaine de mètres de là. Ses mouvements fluides étaient corrects mais sa façon de ne pas utiliser les capacités de ses jambes m’horripilait. Il fallait savoir utiliser toutes les ressources de son corps… Ne lui avait-on donc rien appris ? Ha oui, il fallait que je fasse preuve de confiance…
Quand je vis les arbres se coucher violemment au bout de la rue, je commençai à mon tour l’escalade, utilisant un itinéraire plus rapide qu’efficace, ne craignant aucunement de tomber.
Arrivant à son niveau quelques secondes après, j’accueillis la bourrasque sans joie mais sans peur non plus, laissant le mouvement de mon corps accompagner ce caprice de la nature, mais ne lui cédant pas non plus.

« Fais gaffe, on pourrait croire que tu t’exprimes comme les marchombres…
Foutaises… Ces putins et ces abrutis geignards ne méritent pas d’être comparés à moi.
Quelle modestie, j’admire… ! »

Coinçant mes doigts dans une prise infime mais qui était pour moi aussi sur que si je tenais les barreaux d’une échelle, je posai mon autre main sur ma hanche, tournant mon regard vers Siobane qui pensait certainement que la mort allait la prendre dans peu de temps. Le vent ne s’étant pas baissé, il continuait de brutaliser son corps tandis que je me contentai de l’ignorer. Si les marchombres pensaient jouer avec les éléments, nous, nous étions suffisamment forts pour ne même pas y prêter attention. Aujourd’hui, en plus de cet exploit, j’allais lui apprendre à savoir contrôler son corps mais aussi son âme… Chacun avait un espace intérieur où il pouvait se réfugier dans les moments de solitude. Si le mien était fait de glace, de sang et d’acier, il restait unique pour chaque personne. Quelque chose dans son regard me montrait qu’elle n’avait pas encore trouvé ce lieu…
Reportant mon attention sur la réalité, j’affichai une attitude nonchalante, presque d’ennuie, mais je me savais prête à rattraper sa bêtise si jamais elle venait à tomber. Tomber… Un verbe qui ne devait pas s’accorder avec nous, qu’elle en ait vite conscience avant que je commence à perdre patience.
Décidant qu’il était temps que je prenne la parole, je fis preuve d’un self-control en adoptant un air plus calme bien qu’une pointe de froideur persistait toujours à transpercer le voile paisible que je tentais d’adopter. On n’abandonnait pas les bonnes vieilles habitudes comme cela…

Tes jambes ne sont pas des poids que tu traines derrière toi. Lui dis-je alors, ramenant de ma main libre ma longue chevelure d’ébène en arrière. Sers-t-en au lieu de martyriser tes bras… Maitrise ton souffle, tu te fatigues pour rien.

« C’est toi qui lui demande de faire preuve de calme ?
La pauvre…
Dites, c’est moi qui décide, ici…
Certes. En tout cas je suis rassurée… Elle n’est pas encore morte. Je m’attendais à ce qu’elle périsse dès la deuxième minute… »

Et arrête de résister au vent. Si tu pars comme cela, il aura vite fait de t’envoyer par terre où ton crâne explosera comme une simple coquille d’oeuf… Ignore le, le chaos n’a pas d’être supérieur à lui. Tu es une apprentie du chaos, le chaos est donc en toi… Du moins je l’espère, car le contraire raccourcirait ta vie. Le vent n’est rien face au chaos, l’eau non plus, la terre et le feu encore moins… Alors aies conscience de ce que tu es. Je ne t’autorise pas à tomber…

Oui, il n’était pas vraiment question de mon autorisation ou non pour tomber… Mais je ne laisserai pas une raison aussi stupide qu’une perte d’équilibre pour que la mort ne la rattrape. La mort, c’était nous qui la donnions… Je ne laissais le droit de mettre fin à mes jours qu’au temps. Pour le reste… Il serait stupide de me tenir tête. Alors comprends le, jeune élève, ce n’est pas à mes cotés que tu découvriras la fin de ta voie… Ce serait une faute que je ne pardonnerai pas.

Continue de monter. Déclarais-je alors après quelques secondes de réflexion.




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18.10.11 19:01
    [Désolé du retard]

    Je suis a peu près à la moitié de la tour. La moitié. J'ai encore la même distance a parcourir pour arriver au sommet. Si j'y arrive u jour. Chose dont je doute beaucoup. Vu l'attitude que Viladra a adopter en m'accueillant, je doute qu'elle me rattrape si je tombe.

    Je sens mes bras trembler. Ainsi que tout mon corps d'ailleurs. Je regarde en bas. Je réalise trop tard que c'était peut être une très mauvaise idée. Je vois Viladra qui commence à monter. Si commence est le bon mot. Elle est à ma hauteur. Elle a emprunter un itinéraire rapide et elle est montée avec une rapidité déconcertante. Une bourrasque survient sans prévenir et je dois me cramponner à la parroie pour ne pas tomber. Viladra, elle, se laisse emporter par le vent mais sans lâcher prise. Elle se tourne ensuite vers moi.

    -Tes jambes ne sont pas des poids que tu traîne derrière toi. Sers-t-en au lieu de martyriser tes bras … Maîtrise ton souffle, tu te fatigues pour rien.

    Que je ne me sers pratiquement pas de mes jambes, je le savais déjà. Ce n'est pas pour autant que j'ai essayer de ne pas martyriser mes bras. Quand a maîtriser mon souffle, je vais m'y mettre tout de suite. J'ai remarqué que dans sa voix est toujours froide même si elle essaye de paraître plus douce, ça ne marche pas vraiment. Tout en disant cela elle avait rejeter ses longs cheveux noirs en arrière. Chose à laquelle je n'aurais sûrement pas fait attention si nous étions au sol et non pas à au moins vingt mètres de hauteur sur une tour lisse comme une plaque de verre. Décidément, elle m'impressionne.

    -Et arrête de résister au vent. Si tu pars comme cela, il aura vite fait de t’envoyer par terre où ton crâne explosera comme une simple coquille d’œuf… Ignore le, le chaos n’a pas d’être supérieur à lui. Tu es une apprentie du chaos, le chaos est donc en toi… Du moins je l’espère, car le contraire raccourcirait ta vie. Le vent n’est rien face au chaos, l’eau non plus, la terre et le feu encore moins… Alors aies conscience de ce que tu es. Je ne t’autorise pas à tomber…

    En gros, elle me dit de ne pas me coller à la paroi comme une ventouse lorsqu'une bourrasque de vent survient si je ne veux pas tomber et m’exposer la tête sur le sol. Quand on le dit, on pourrait croire qu'il s'agit du contraire, mais bon … Elle rajoute qu'elle ne m'autorise pas à tomber. Comme-ci il s'agissait de permission. Si je tombe, je tombe. Qu'elle le veuille ou non.

    -Continue de monter.

    Continuer. De toute façon, est-ce que j'ai le choix ? Même si elle n'était pas là, je préférerais continuer d'escalader que de d'escalader cette maudite tour.
    Bon, pour commencer, il faut que je fasse ce qu'elle m'a dit. Maîtriser mon souffle, ne pas résister au vent, utiliser mes jambes... et ne pas tomber. Inspirer, expirer lentement et profondément. Je glisse mes doigts dans une rainure et je m'apprête a tirer sue mes bras quand une phrase de Viladra me revient.
    ambes ne sont pas des poids

    -Tes jambes ne sont pas des poids que tu traîne derrière toi. Sers-t-en au lieu de martyriser tes bras.

    J'ai récapituler les choses que je devais faire il y a à peine quelques secondes et je ne les appliques même pas. Je rectifie mon geste en poussant sur ma jambe qui se trouve la plus haute par rapport a mon corps et je pousse dessus.
    Le vent refait son apparition. Je ne dois pas resister. Enfin, je ne dois pas tomber non plus... Je glisse mes doigts dans une anfractuosités et mon pieds droit dans une autre. Pour ne pas résister, je ne dois pas me crisper. Je bloque mes appuis en attente du choque. Je l'impression de partir avec le vent et je ferme les yeux. Je sens la parroie contre mon ventre. Je ne sais pas à quoi ça à ressembler, mais je suis ne suis au sol. Sans un coup d’œil, au sol, je continue mon ascension.


    Une bonne quinzaine de minutes plus tard, j'apercois le sommet de cette tour qui n'en finis pas. Ne pas lêcher, ne pas lâcher, ... C'est cette phrase que je n'arrête pas de repeter dans ma tête. J'attrape une dernière prise et je me hisse sur le toit. Enfin ! Je croyais que ca n'allait jamais s'arreter. Je me relève et je me tourne vers le ciel a présent beaucoup moins sombre comparer au moment ou j'ai commencer cette escalade.
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05.11.11 23:37


.:I Tu es acceptée... Montre toi digne de la voie du chaos. I:.

Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu’il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.



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[hrp]En raison des nombreux rp que j’ai en ce moment et du manque de temps (sans compter l’enseignement de Kem, Iz’ et toi) je vais faire mon dernier post dans ce sujet =) réponds-y et clos le, on en refera un autre plus tard ^^ Sinon j’aurai top de mal à tous les assurer ! bise =D

Après l’avoir vu se motiver, je compris qu’elle ne douterait plus puis rejetai légèrement ma chevelure en arrière avant de commencer à grimper sans l’atteindre. Mes mouvements précis, je progressais sans effort, appréciant le vent qui venait se frotter contre mon corps telle une main amoureuse. Délaissant toutes les tâches que je devrai remplir à mon retour ainsi que mon élève qui s’en sortait bien j’atteignis bientôt la petite plate-forme du haut. Me redressant lentement, je posai mes mains sur mes hanches et balayai les horizons de mon regard argenté. II faisait nuit et les silhouettes de gardes faisant leur ronde déambulaient inlassablement sur les passerelles. Notre tour qui n’était pas éclairée nous conférait une discrétion absolue tandis que nous pouvions tout voir. Un lieu idéal…
Entendant mon apprentie arriver, elle se redressé essoufflée et leva son regard vers le ciel. Oui, on voyait encore les étoiles piqueter la voute céleste mais on pouvait aussi sentir le jour arriver… Il était temps de mettre fin à cette introduction.
Me tournant vers elle, j’examinai sa silhouette élancée et les muscles fins qui roulaient sous sa peau. Au moins je n’aurai pas grand-chose à améliorer au niveau du physique si ce n’était améliorer un peu plus sa force. Les bouts des doigts légèrement abimés par l’ascension, je comprenais qu’il allait falloir que je la fasse grimper régulièrement au afin qu’elle s’y habitue vite. Puisqu’il était question de grimper…

Nous allons nous séparer. Annonçais-je froidement. Malgré tes étourderies, tu as su au moins monter jusqu’ici… Je pense que je vais te garder, apparemment tu en vaux un peu la peine.

« Ce n’est pas très gentil…
Ni t’es méchant.
Non mais ce n’est pas très gentil non plus.
Depuis quand la gentillesse a quelque chose à voir avec l’efficacité…
Il est possible de mêler les deux, tu sais ?
Désespérantes… »

Nous sommes plus efficaces la nuit et j’ai des choses à faire comme me reposer pour le programme de demain…

Après tout cela faisait au moins trois jours et trois nuits que je n’avais pas fermé l’œil. J’avais être résistante et posséder des capacités exceptionnelles, il fallait tout de même parfois faire le plein d’énergie.
Me détournant de la jeune fille, je m’avançai jusqu’à l’extrême nord et me traçai rapidement un itinéraire dans la tête. Eviter de se faire remarquer et aller vite… Voila un ultime exercice à lui donner. Nous verrons s’il lui arrive de se servir de sa tête autant que de son corps…
Me jetant dans le vide, mon corps se ploya comme un ange déchu frappé par la foudre tandis que j’écartai mes bras de chaque coté de moi. Quelle sensation enivrante…
Je fermai les yeux le temps de savourer chaque courant d’air sur ma peau puis tendis les bras et crochetai la barre métallique qui sortait du mur une dizaine de mètres plus loin. Tournoyant une fois autour afin de reprendre de l’élan, je ne m’y attardai pas et la lâchai afin de sauter jusqu’au mur suivant, d’attraper son sommet et de me hisser le temps de bondir à nouveau vers le toit d’à coté, me recevant dans une roulade souple et silencieuse. Me redressant enfin, j’adressai un coup d’œil à mon élève, utilisant ma vision plus perçante que le commun des mortels pour vérifier qu’elle avait bien suivi des yeux le chemin que j’avais abordé. Là était le piège… Trop difficile pour elle, si Siobane emprunter le même elle se briserait le coup dès la première réception. Je voulais voir si elle savait faire la part des choses entre ce que son maitre faisait et ce qu’elle, devait faire.

« Si elle meurt c’est ta faute…
Les mercenaires doivent posséder un minimum de jugeote, s’ils ne sont capables que de suivre aveuglément leurs supérieurs, ils mourront.
Tu veux qu’ils désobéissent ?!
Non, qu’ils sachent tout simplement reconnaitre la meilleure façon de servir la guilde… »

Voyons voir si ton intelligence s’accorde avec tes capacités physiques… Murmurais-je silencieusement.

M’asseyant sur le rebord du toit, j’entendis des exclamations surprises dans mon dos. Mince, j’avais oublié de me dissimuler dans l’ombre… Tant pis, le temps qu’ils alertent la garde, j’aurais disparu depuis bien longtemps.
La voyant sauter et disparaissant de ma vue, j’attendis que les premiers pas de cavalcade arrivent jusqu’à moi pour me relever. Il allait bientôt faire jour… L’aube serait sanglante.
Chuintement feutré, mes ongles s’allongèrent aussi rapidement que silencieusement tandis que mes avants-bras prenaient une jolie teinte argentée. Pourquoi les hommes voulaient-ils toujours se mesurer à plus puissant qu’eux… Certes, c’était nécessaire pour progresser mais il y avait des moments où il fallait savoir se faire oublier.
Me tournant vers le quatuor de gardes qui venaient de dégainer leurs armes en s’avançant prudemment vers moi pour ne pas glisser sur les tuiles de jade, un sentiment de mélancolie m’enveloppa. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas fait chanter l’acier en ta compagnie… J’avais beau faire partie des figures du crime et de la cruauté les plus extrêmes, je ne pouvais nier le fait que je t’avais aimé.

Vous êtes soupçonnée d’être membre de la guilde des mercenaires du chaos ! Suivez-moi ou vous allez devoir…

N’écoutant pas les dires de l’idiot qui venait de mettre fin à ses jours par ses simples mots, l’idée de l’effacer d’un simple geste déclencha de nouvelles questions. Il avait une famille, n’est-ce pas ? Une femme, des enfants peut-être… Effacer sa vie ne serait qu’un détail pour moi mais deviendrait aussi le déclenchement de longues souffrances. J’attiserais la haine, la douleur et la rage. Je serais maitre d’un chaos dans le cœur des gens, je ferai couler le sang alors que je n’y étais pas obligée. Et pourquoi le faisais-je ? Parce que depuis que l’on m’avait tout pris… Je faisais en sorte de récupérer la part de moi qui avait été anéantie en même temps que son âme s’était envolée.

Il est temps pour moi d’expier mes fautes… Lâchais-je dans un soupir.

« Quelles fautes ?
Celles de n’avoir pu rien faire. »

Soulagés, les soldats baissèrent légèrement leur garde tandis que l’un d’eux s’approchait de moi sans avoir vu ma greffe. D’un revers de main, la gifle que je lui mis lui arracha la moitié du visage faisant voler dents et chaires dans tous les sens. Tombant au sol encore vivant, ses mains griffaient le toit tandis qu’aucun son ne pouvait sortir de sa bouche déchirée.
Dans un rugissement, tous prirent leurs armes et se lancèrent sur moi tandis que je me mettais en position. Adoptant une posture souple et décontractée, j’étais prête à entamer la première danse d’un ballet sanglant qui bien que rapide, me remplirait de joie et d’excitation…

Ne t’arrêtes jamais de danser car tôt ou tard on te rattrapera…

Plonge. Plonge dans l’abime de mon regard pour ne plus remonter… Plonge jusqu’à ce que ton cœur noircisse comme la braise ardente de ta haine. Plonge et nage dans les méandres de l’incertitude et cours-y chercher la puissance. Tu es l’obscurité du soleil, tu es celui qui amènera la véritable symphonie de la justice sur ce monde. Vous êtes ceux que j’ai choisis pour suivre mes pas, ceux qui auront le privilège d’atteindre les plus hauts sommets de la plus haute organisation. Vous n’êtes plus des hommes mais des êtres supérieurs… Ne l’oubliez pas, vous êtes le chaos.





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19.12.11 15:59

    Fatigue. Douleur. C'est ce que je ressens en ce moment. La fatigue car une ascension comme celle-là, m'a fatiguer. Qui ne le serais pas d'ailleurs. Et la douleur car je ne sens ni mes jambes, ni mes bras, ni le bout de mes doigts écorchés. Je n'ai qu'une envie. Dormir. Le problème, c'est que avant de dormir, il faudrait qu'elle me laisse partir et je n'ai aucune idée de quand ça arrivera.

    - Nous allons nous séparer.


    Maintenant je sais. Et avant de dormir, il faut aussi que je descende de cette tour. Je sens que je ne vais pas pouvoir me coucher avant un moment. Si c'est ça suivre la voie du chaos, je ne sais pas si je vais tenir longtemps. Mon ancien maître n'était pas aussi dur. D'après Viladra, j'en valais la peine donc elle m'avait gardée. Ça voulais donc dire que si je n'avais pas été à la hauteur, elle ne m'aurais pas gardée. Pas gardée. Elle voulait sûrement dire tuée. Ou bien elle m'aurait obligée à sauter du sommet de cette tour. Mon ancien maître était peut-être moins dur, mais il était aussi moins expérimentée que mon maître actuel, puisqu'il avait succombé sous les griffes d'un ours élastique.

    - Nous sommes plus efficaces la nuit et j’ai des choses à faire comme me reposer pour le programme de demain…


    Je sursaute presque en entendant sa voie. Froide. Comme-ci elle avait besoin de se reposer. Elle n'avait peut-être pas dormis la nuit dernière. Elle s'avança vers le bord de le plate-forme et elle sauta. L'air de rien. Comme-ci elle allait faire une balade. Je m'avance vers l'endroit ou elle se tenait il y a quelque secondes pour la voir rouler sur un toit et se relever rapidement.

    - Et comment je suis censée faire moi ?


    Je devais donc me débrouiller pour descendre d'ici tous en restant entière. C'était donc le nouveau exercice. Je réfléchis. Si je prend le même chemin qu'elle – chose que je ne ferais jamais – je risque de me tuer dès la première seconde. Je n'était pas assez douée pour tenter une chose pareille. Ce serais comme me suicider. Il fallait que je réfléchisse. Il n'y avait pas trente six solutions. Sois je la suivais et je me retrouver morte en bas de cette tour, sois j'entreprenais une d'ésescalade dangereuse et risquée, mais j'avais peut-être une chance d'arriver en-bas vivante. Ce qui étais quand même assez important pour moi. Il devait bien avoir un autre moyen, mais j'étais vraiment trop épuisée pour réfléchir. Je m’avançais donc au bord de la plate-forme et quand je regardais le sol pavé de la rue, j’eus l'impression que la tour se mettait à osciller dangereusement. Une impression. Rien qu'une impression, pensais-je en relevant la tête rapidement. Je commençais donc cette d'escalade plus que dangereuse. Mais avais-je le choix ? Je ne souhaitais pas vraiment passée le nuit ici.

    La moitié de la tour. Ce doit être à cet endroit que je me trouve. Je me demande comment j'ai fais pour arriver ici vivante. Je sais très bien que descendre une tour est bien plus compliqué que d'en monté une. Et pourtant je l'ai fais. Ça me servira de leçon. La prochaine fois, je réfléchirais plus. Même si je suis fatiguée ou même à moitié en train de dormir. Mais maintenant, il est trop tard pour revenir en arrière. Ce serais très idiot de remonter pour ensuite réfléchir de nouveau à un moyen de descente moins dangereux. Je me suis lancée alors je dois continuer.

    Après bien des détours pour prendre un itinéraire plus simple, des grosses frayeurs, des risques de tomber et j'en passe, mon pied droit touche enfin le sol. J'ai du mal à respirer, j'ai le bout des doigts en sang, les bras douloureux et les jambes en compote. Je ne sais pas si j'aurais la force de suivre encore longtemps cet entraînement. Je lève la tête vers le ciel. Il fait presque jour et je préfère donc me hâter de rentrer. Je marche dans les rues déserte d'Al-jeit en me demandant comment je fais pour encore réussir à marcher. J'arrive enfin devant la porte de la tour ou je loge. J'ouvre celle-ci et emprunte les escaliers au ralenti. Du moins, c'est l'impression que ce me donne. Je sors la clé de ma poche et la rentre dans la serrure. Je referme derrière moi et m'affale sur le lit sans prendre le temps de me changer et m'endors aussitôt.

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