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Arrivée d'une nouvelle recrue et de son maitre.
Viladra Memphis
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Viladra Memphis
Mentaï



15.10.11 14:49


.:I bienvenue à la maison... I:.

Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides,
Et la peur de vieillir, et ce hideux tourment
De lire la secrète horreur du dévouement
Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avide!
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides?


Arrivée d'une nouvelle recrue et de son maitre. 174963Sanstitre

Tirant sur les rênes avec une brusquerie qui fit cabrer Sofrendo, je restai en selle et regardai le cratère qui s’étendait au milieu d’une immense trouée entre les arbres. Une vieille route tout juste restaurée longeait cet étrange renfoncement et je voyais aux regards de mon apprenti qu’il ne voyait pas ce que moi je percevais au-delà de l’illusion…
Nichée au milieu de cet immense cercle qui finalement n’avait rien de naturel, une forteresse de pierres noires se dévoilait… Immense, sans fioriture inutile, elle avait été construite dans un unique but : la création d’une armée immense qui renverserait l’empire. Possédant une entrée principale et d’autres connues uniquement des mentaïs et des maitres mercenaires, elle était imprenable de par sa position qui avait vu sur tous les alentours et ses immenses murs qui, même s’ils manquaient d’esthétisme, étaient suffisamment hauts pour décourager les plus intrépides. Le chemin de ronde continuellement surveillé faisait le tour de la forteresse et on voyait, dépassant les remparts et pointant le ciel comme un doigt vengeur, une immense tour d’un noir de jais où se déroulaient les réunions et les évenements les plus importants. C’était entre autre dans celle-ci que nous dressions depuis des années le seigneur Kharx, abomination de la nature et perfection incarnée quand il s’agissait du carnage et de la désolation. Les plus hauts gradés connaissaient de nombreux secrets sur cette place-forte incroyable, mais seule moi et peut-être Rasinar avions conscience de tout ce qui était invisible aux yeux des autres. Si nous avions décidé de ne pas mettre trop de points d’entrée et de sortie, je savais que sous nos pieds se déroulaient des galeries sombres et tortueuses qui étaient le lieu de prédilection des envôleurs.

Bienvenue chez les mercenaires du chaos… Murmurais-je en levant légèrement la main au-dessus de ma tête.

J’avais conscience qu’il ne voyait rien. Mais mon signe, vu par des mercenaires qui surveillaient constamment les alentours, avait sonné comme un signale et sur mon ordre ils utilisèrent les sphères graphs afin de montrer ce qu’était ce lieu le plus avidement recherché de tout l’empire.
Le laissant contempler tout son soul afin qu’il se familiarise avec le lieu, je lançai doucement mon cheval dans la pente douce qui descendait jusqu’au repaire. Le temps que dura le parcours de cette centaine de mètres qui nous séparait des hautes portes de métal, j’écoutai attentivement les bruits aux alentours afin d’être sur que rien de désolant ne soit arrivé en mon absence. Maintenant qu’il faisait parti des personnes pouvant voir la forteresse, il devait certainement entendre le bruit d’agitation qui régnait entre ses murs. Hennissements, ordres lancés par des subalternes ou bien éclats de fer qui s’entrechoquaient avec férocité, de nombreux mercenaires s’entrainaient actuellement afin de dépasser leur limite. Il fallait dire que depuis que j’étais montée au pouvoir, j’avais resserré mes exigences et n’autorisais plus que les éléments utiles à vivre au sein de la forteresse. Les autres étaient généralement exécutés…
Les portes s’ouvrant devant nous avec fracas, des envoleurs de base inclinèrent la tête sur notre passage, fixant d’un air suspicieux Kem qui me précédait. Les étrangers n’étaient jamais bien vus dans la forteresse… On voyait toujours en eux des espions potentiels.
Ne prenant pas la peine de les saluer, l’un d’eux trouva quand même le courage de s’adresser à moi malgré les murmures préventifs de ses amis.

Dame Viladra… Avez-vous fait bon voyage ?

Hm…

« Plutôt bien, non ?
Si on excepte les imbéciles qui nous ont ralentis… »

Oui, notre voyage s’était correctement déroulé. Après avoir quitté Al’far, nous avions longé l’Ombre dans la direction du sud, croisant régulièrement des gardes de l’empire qui ne semblèrent pas reconnaître mon élève. Si jusque là tout c’était bien passé, nos nuits avaient été trempées dans le fer de mon arme tandis que je lui apprenais à manier correctement une épée que je lui avais dessiné pour cela. Renforçant les muscles de ses bras, j’avais repoussé ses limites, n’hésitant pas à me moquer cruellement de lui lorsque j’estimais qu’il ne faisait pas assez d’efforts. Hormis tout cela, nous fûmes plusieurs fois attaqués par des pillards de grands chemins qui avaient vu en nous des proies faciles. Ayant la plupart du temps laissé Kem s’en occuper afin qu’il apprenne ce qu’était le véritable combat, je ne m’étais mêlée à celui-ci que lorsque ses adversaires se montraient trop nombreux ou trop coriace pour lui. Le seul véritable incident qui nous tomba dessus fut la rencontre avec un frontalier… Fins et intelligents, je ne pouvais le nier, ils étaient un peuple qui excellait dans le combat au sabre et surtout, l’art du dessin était inefficace contre eux. Trop observateur, il vit directement en nous des ennemis dangereux de l’empire et me provoqua en duel, comme ses stupides traditions l’y obligeaient… Je me souvenais parfaitement de la scène…

Vous, là. Arrêtez-vous.

Tirant sur les rênes de Sofrendo, je fis signe à Kem de s’immobiliser à mon tour et tournai mon visage vers l’homme qui venait de nous interpeler, juché sur une jument aux attaches assez fines. Visage taillé à la serpe, sabre entre ses épaules à la garde patinée par l’usage, peau burinée par le soleil, regard de glace… Frontalier.
Esquissant un sourire froid, je croisai les bras, envoyant un regard provocateur vers cet homme qui avait compris que nous n’étions pas de simples voyageurs. A l’écart de la piste principale, les eaux tourbillonnantes de l’Ombre résonnaient à notre droite et il n’y avait nul témoin de ce qui allait être un affrontement. Ordonnant à Kem de ne pas intervenir et de se tenir à l’écart, je savais qu’un apprenti n’avait aucune chance face à un mercenaire… De tous les peuples, ils représentaient ceux qui me poseraient certainement le plus de problème lors de la grande guerre. Je n’étais pas assez stupide pour fermer les yeux sur leurs compétences évidentes…
Descendant chacun de nos montures hormis Kem à qui j’avais demandé de ne pas bouger, nous ne prîmes même pas la peine de nous parler et dégainèrent d’un seul mouvement nos deux lames. Voyant son regard fixer les reflets rougeâtres de la mienne, ses yeux se firent plus froids lorsqu’il les reposa sur moi tandis que mon sourire s’agrandit…

Nous allons bien nous amuser, stupide gardien des glaces… Ricanais-je alors.

Une demi-heure plus tard, le sang coulait de mon flanc entaillé et je me tenais à genoux, mon front appuyé sur la garde de mon arme. Malgré mon essoufflement, un léger rire continuait de sortir d’entre mes lèvres tandis que le corps ensanglanté de mon ennemi s’agitait d’ultimes soubresauts avant de s’immobiliser à jamais. Sa gorge, ouverte sur plusieurs pouces laissait échapper un flot de fluide vital qui allait se perdre jusqu’aux rives d’Ombre, teintant l’eau de rouge écarlate.
Me relevant alors, je remontai avec une grimace sur mon étalon, pressant de ma main ma profonde blessure. Il allait falloir que je fasse attention quelques jours… Mais ne perdons pas de temps, poursuivons.

Traversant la place principale de la forteresse tandis que les portes se refermaient dans notre dos et que les mercenaires s’écartaient sur notre chemin en nous saluant solennellement, je gagnai le bas de la haute tour pointue et descendis de ma monture, la confiant à un envoleur qui se précipitait à notre rencontre. Légèrement plus pâle que d’habitude, je ne fis pas gaffe à la souffrance qui tenaillait mon flanc et pivotai vers mon élève.

Tu me retrouves au dernier étage. Non, ne te dirige pas vers les escaliers… Je veux que tu y aille en grimpant.

Disparaissant alors par un pas sur le coté, je le laissai seul en face d’une tour haute d’une centaine de mètres qui allait certainement lui prendre une heure de son temps, je ne pouvais pas me permettre de rester à ses cotés. Je devais d’abord me soigner… De plus, même si cet édifice était haut, les prises y étaient nombreuses, il n’aurait aucun mal à atteindre l’objectif…
Pendant ce temps, je rentrai dans la suite où je logeai, lieu où il devrait me rejoindre dans peu de temps.




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Kem Alran
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15.10.11 21:26
Viladra stoppa son cheval au-dessus d'un énorme cratère. Vide. Kem s'interrogeait. Ou était la forteresse ? Lui qui s'imaginait quelque chose de grand, voir de colossal, il était déçu. Quoique...En y pensant, si les mercenaires voulaient rester dans l'ombre, ils devaient cacher la forteresse. Peut-être était-elle juste sous leurs pieds ? Viladra, elle, était en admiration. Elle voyait quelque chose que lui ne percevait pas.

Bienvenue chez les mercenaires du chaos…

Dit-elle en levant la main. Alors, apparaissant de nulle part, une immense forteresse jaillit dans le cratère. Des remparts hauts et fins, ne permettant pas l'escalde, des bâtiments conçus uniquement pour le combat, et, au centre, une gigantesque tour noire. Kem écarquilla les yeux. Les mercenaires étaient vraiment organisés...Et tout ceci aux yeux de l'empire. Kem ricana. Puis il suivit Viladra qui descendait lentement la pente. Au fur et à mesure lui parvenait des bruits de cris d'homme, de fer s'entrechoquant. Une armée. Prête au combat. Mortelle. Les lourdes portes s'ouvrirent devant lui et il entra le premier, sous des regards méfiants dont il ne tint pas compte. Viladra leur expliquerait sans doute la situation. De toute façon, il s'en fichait éperdumment. Un homme demanda à cette dernière si son voyage s'était bien passé. Ce qui fît ressurgir les souvenirs de Kem.

Après avoir quitté Al'Far, ils avaient longé une rivière, nommée Ombre selon les dires de la mercenaire. Les journées avaient été assez monotones, mais les soirées mouvementées. Viladra lui avait procurée une épée dont il se servait pour apprendre. Et Viladra ne tolérait pas longtemps les erreurs. Surtout celles qui étaient idiotes. Plusieurs fois elle perça sa garde pour lui entailler les bras. Elle s'était abstenue de lui toucher le ventre. Maintenant, ses bras étaient couverts de plaies en train de cicatriser. Mais il ne souffrait pas. Et il n'avait montré aucune grimace de telle sorte lorsqu'elle les lui avaient infligé en rigolant.
Elle lui avait même permis de s'entraîner au combat lorsque des pillards pensaient qu'ils étaient une proie facile. En général, il s'en était bien tiré, sauf lorsque l'ennemi était trop coriace ou trop nombreux. Alors, son nouveau maître prenait le relais, et, en un temps record, les ennemis n'étaient plus de leur monde. Seul véritable incident, le combat entre un Frontalier, terme appris par la suite, et Viladra. Elle lui avait ordonné de rester à l'écart et de ne pas bouger. Ce qu'il avait fait. Seul un fou déclarait un combat contre un homme comme celui que son maître avait réussi à tuer au bout d'une demi-heure d'un combat acharné qui avait tout de même causé une blessure à la mercenaire.


Secouant la tête, Kem remarqua que Viladra avait avancé sur la place principale. Il se hâta de la rejoindre. Elle s'arrêta devant la tour noire et lui dit :


Tu me retrouves au dernier étage. Non, ne te dirige pas vers les escaliers… Je veux que tu y aille en grimpant. Ajouta-t-elle en le voyant se diriger vers ces derniers.

Kem leva les yeux vers l'étage indiqué. Jamais il n'avait grimpé aussi haut. Mais cela était faisable. Lorsqu'il baissa la tête, Viladra avait disparu. Il commença à grimper. Les prises étaient certes nombreuses, mais étroites et éloignées les unes des autres. Il devait sans cesse faire un détour pour monter un peu plus, et surtout faire attention à ne pas glisser. Le vent lui caressait le visage, les cris diminuaient de volume. Il aimait cela. Ses bras, devenus plus forts grâce à Viladra, répondaient à la moindre de ses sollicitations. Une seule fois, il faillit tomber et se rompre le cou. Son pied dérapa violemment. Si ses mains n'avaient pas aggripé un autre espace, il ne serait plus de ce monde. Finalement, il arriva à l'étage ciblé, essoufflé, à bout de force, mais heureux et en vie. Grimpant souplement sur le petit balcon, il aperçut son maître à l'intérieur d'un luxueux appartement, en train de se faire soigner. Kem ne bougea pas. Il n'osait pas rompre l'intimité de son maître. Celle-ci était nue au-dessus de la ceinture, et sa poitrine ne cessait de s'imposer aux yeux du jeune garçon. Il se retourna avant qu'elle ne le voie. Il ne voulait pas mourir pour avoir eu un regard baladeur trop longtemps. La vue était magnifique. En-bas, il apercevait les hommes s'entraîner, courir dans tous les sens. Une fourmillière qui se préparait pour la guerre. Autour, il n'y avait que des arbres et quelques rares oiseaux chantaient.

Soudain, la porte s'ouvrit derrière lui, le faisant sursauter. Viladra se tenait dans l'embrasure. Lui faisant signe de rentrer, il lui emboîta le pas. Elle referma vivement la porte. Ils étaient seuls dans son appartement. Qu'allait-elle faire ?
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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
Mentaï



16.10.11 20:55


.:I Une petite mise à l'épreuve amusante... I:.

De l'armure, ta honte égalerait ta gloire,
Et tu ne serais plus qu'un fœtus dérisoire ! »
Immédiatement sa raison s'en alla.
L'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila ;
Tout le chaos roula dans cette intelligence,
Temple autrefois vivant, plein d'ordre et d'opulence,
Sous les plafonds duquel tant de pompe avait lui.
Le silence et la nuit s'installèrent en lui.


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Réapparaissant dans mes quartiers je me laissai tomber sur le vaste lit recouvert de satin noir et détachai un à un les liens de cuirs qui maintenant mon haut. Laissant tomber l’habit, j’ôtai le fin tissu transparent qui définissait le dernier barrage entre ma nudité et ma vêture et inspirai longuement, l’impression d’être libérée. Baissant mes yeux vers le sang qui coulait le long de mon flanc, se perdant dans les couvertures de mon lit, je passai mes doigts dessus, portant le liquide à mes lèvres. Savourant le goût métallique, je restai immobile quelques secondes puis dessinai une alarme qui fit arriver deux jeunes mercenaires quelques minutes plus tard. Faisant fie de leur regard inquiet, je leur ordonnai d’amener le rêveur que nous avions capturé un moi plus tôt et la plus jeune bégaya effrayée qu’il avait succombé aux blessures que je lui avais causées durant son interrogatoire. Maudissant la faible résistance de ces êtres idiots, je leur ordonnai alors sèchement d’aller chercher de quoi me soigner et elles reculèrent précipitamment pour sortir exécuter mes volontés. Quelles idiotes… Je me demandais lequel de mes prédécesseurs avaient la bête idée de les faire passer envoleurs. Mes apprentis les tailleraient en miettes en deux trois mouvements… Mais je n’étais pas là pour faire du ménage.
Lorsqu’elles revinrent, l’une commença à découper des bandes dans un tissu tandis que l’autre faisait chauffer de l’eau.

Où sont les onguents cicatrisants…

Voyant celle qui s’approchait de moi regarder partout d’un air apeuré, je sentis ma greffe à deux doigts de sortir mais la retins. Ne pas la tuer… La giflant violemment, elle tomba au sol, renversant la table de chevet au passage. Se relevant la joue bleuie et la lèvre ensanglanté, elle bafouilla des excuses et sorti à toute vitesse chercher les objets manquants.
Il n’y avait que des incapables… Si Rasinar avait été là il aurait su ce qu’il fallait faire mais il était bien trop absent à mon goût. J’avais conscience que l’enseignement était une tâche ardue mais depuis qu’il avait fricoté avec la chef Marchombre, je me méfiais de lui. Trop de mes proches étaient des ennemis potentiels… On ne pouvait décidemment compter sur personne.
Poussant un soupir exaspéré tandis que la mercenaire restante lavait les tissus dans l’eau, les minutes passèrent dans un silence troublé par les flacons d’onguents s’entrechoquant ou des reniflements apeurés.

« Tu es un peu trop dure…
Je me vide de mon sang et tu m’accuses d’être trop dure ?
La frapper pour une chose pareille…
Un mercenaire est compétent ou ne l’est pas. Je n’ai que faire des incapables… »

Sentant une présence que mes sens bien plus aiguisés que le commun des mortels décelèrent, un mince sourire s’esquissa sur mon visage quand je reconnus la présence discrète de mon nouvel élève. Gêné de me voir ainsi à nue ou tout simplement respectueux, il n’entra pas dans la pièce et je laissai les deux femmes terminer de me bander correctement la blessure. Les renvoyant d’un geste machinal, je me relevai dans une grimace, attrapant une courte robe de chambre en soie noire. Laissant tomber mon pantalon ainsi que les chaussures, je ne gardai dans ma main que mon sabre dans son fourreau d’ébène veiné d’argent. Je ne me séparais que rarement de mon arme… C’était plutôt étrange pour un Mentaï qui avait la possibilité de se créer autant d’armes que je voulais, mais celle-ci c’était mon trésor. Je l’avais dessiné il y avait des années, imaginé ses reflets sanglants sur sa lame, imposé les motifs gravés sur sa garde… Et ce fut ma première création qui bascula pour toujours dans la réalité. Signe que j’avais atteint un niveau dans l’imagination élevé, elle avait une valeur sentimentale et une importance tout aussi importante. Mourir sous celle-ci était un honneur, après tout…

Bien, retrouvons donc notre cher élève… Murmurais-je, amusée.

Ouvrant la fenêtre, il sursauta sous la surprise et je retins une remarque acerbe. Il fallait qu’il soit plus vigilent… S’il se faisait surprendre aussi facilement, n’importe qui pourrait le tuer sans qu’il ne le remarque. Bien qu’il était en sécurité tant qu’il restait dans mon périmètre, je n’avais que trop conscience de mercenaires qui seraient capables de le tuer par simple jalousie. Devenir l’élève du chef du chaos était une chance rarement accordée à tout le monde… Et je savais que bon nombre d’entre nous utilisait la mort comme moyen pour régler ses frustrations.
Lui faisant signe du menton de rentrer, je refermai sèchement la vitre et me tournai vers lui, croisant mes bras sur la poitrine. Notant son air étonné, il devait certainement se demander ce qu’il fabriquait ici et j’esquissai un mince sourire sarcastique. Avait-il peur de se retrouver seul avec moi dans une pièce fermée ? C’était compréhensible…
Notant les gouttes de sang sur le sol que l’une de mes soigneuses avait laissé après que je l’eus frappé, voyant la flaque écarlate en bas de mon lit que ma blessure avait laissé échapper, c’était une chambre tout sauf originale et il était plutôt surprenant qu’une personne y vive…
Les murs couverts de tentures noires et rouge foncé, un immense lit trônant au milieu et une armada d’armes blanches accrochées un peu partout, les vêtements qui jonchaient le sol formaient un beau bazar étrangement glauque et inquiétant.

Bienvenue dans mon antre… Dis-je d’un ton froidement amusé. Rares sont les personnes qui y rentrent. Je te proposerai bien quelques amusements jouissifs mais je crains que ton inexpérience ne gâche la chose… Tant pis.

« Quelle provocation vicieuse…
C’est vraiment effrayant, parfois.
C’est bon, j’ai bien le droit de m’amuser… »

Nous allons néanmoins faire un petit jeu. Repris-je en prenant une étoffe de velours noir. Tu vas mettre ça autour de tes yeux…

« Heu Vila, tu joues à quoi là… »

… Et je t’attaquerai par surprise. Sans arme pour commencer. Je vais être magnanime et y aller doucement mais si tu ne te concentres pas, tu risques fort de te retrouver avec quelques os cassés… Des questions, avant de commencer ?

« Ha, je préfère…
Tu croyais quoi ?
Je n’ose même pas te le dire… »

Posant une main sur ma hanche dans une posture provocante non pas pour le séduire mais plutôt pour le déstabiliser, car après tout l’amour était chose inconnue désormais à mes yeux, je mettais à l’épreuve son self-control, la confiance qu’il allait être obligée de m’accorder ainsi que ses reflexes. Possédant le don unique de développer mes sens à l’extrême rien qu’en fermant les yeux, j’avais acquis des sensations incroyables qui me permettait de sentir une odeur à des mètres et d’entendre jusqu’aux battements de cœur des gens. Si c’était une capacité unique et sans doute héréditaire, j’allais néanmoins tenter de lui en apprendre les bas pour qu’il devienne un jour impossible à surprendre…
Le fixant droit dans les yeux sans ciller, il tenait toujours à la main le tissu noir que je venais de lui donner et j’attendais qu’il s’exprime avant que l’on ne commence l’entrainement. Il était du genre silencieux et je préférais tout de même que mes élèves n’hésitent pas à me dire quelque chose bien que la plupart du temps, j’avais horreur que l’on conteste mes ordres…




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Kem Alran
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17.10.11 9:58
Aussitôt entré, elle croisa ses bras sous sa poitrine à présent recouverte, et lui dit :

Bienvenue dans mon antre… Rares sont les personnes qui y rentrent. Je te proposerai bien quelques amusements jouissifs mais je crains que ton inexpérience ne gâche la chose… Tant pis.

Son antre. Regardant discrètement autour de lui pour ne pas avoir l'air trop curieux-ce qu'il était par nature- il se dit que c'était tout sauf une chambre. Du sang jonchait le sol, des armes étaient suspendues partout, des vêtements traînaient par-ci par-là...Mais ce qu'il admira le plus, c'était bien les armes. Il y en avait de toutes les sortes, dagues, poignards, haches, épées...De toutes les longueurs...Mais il revint très vite à la réalité. Viladra l'observait.

Nous allons néanmoins faire un petit jeu. Tu vas mettre ça autour de tes yeux… dit-elle en lui tendant une étoffe de velours noir.

Docilement, il prit le bout de tissu des mains de son Maître et attendit. Jamais il n'obéirait sans explications d'aucune sorte. Il n'était pas aussi idiot, bien que tout le monde le pensait comme tel.

… Et je t’attaquerai par surprise. Sans arme pour commencer. Je vais être magnanime et y aller doucement mais si tu ne te concentres pas, tu risques fort de te retrouver avec quelques os cassés… Des questions, avant de commencer ?

Etre attaqué dans le noir...De quoi booster ses sens. Sa vue était fine, il le savait, mais son ouïe était-elle pareille ? Ou échouerait-il lamentablement et se retrouverait la gorge tranchée pour n'avoir pas été l'élève qu'elle cherchait ? Tant de questions qu'il ne pouvait pas lui poser directement.

-Hum...non. Je pense avoir compris.

Il était curieux, certes, mais n'osait pas trop demander. Et vivre tant de temps seul dans les rues lui avait fait perdre le goût des questions. Il se souvenait parfaitement de toutes les questions idiotes qu'il posait à ses parents, lors d'une époque si éloignée...Des questions telles que : "pourquoi la lune brille ?", "Ou va le soleil la nuit ?" Et ainsi de suite.

Viladra attendait toujours, dans une posture plus que provocatrice. Il n'en prit pas garde et mit le foulard autour de ses yeux. Aussitôt, il fût plongé dans le noir le plus total. Il resta immobile et affûta son ouïe. Pourquoi n'entendait-il rien ? Soudain, un violent coup lui fût asséné sur le flanc. Il se plia en deux, souffle coupé, mais se ressaisit vite. Viladra n'était pas du genre à laisser reprendre des forces inutilement. Il se redressa, inspira et écouta. Il entendit un léger bruit au sol. A sa droite. Des pas sur le tapis. Elle arrivait par la droite ! Il se tourna brusquement et....percuta le vide, tombant à la renverse.
Une feinte ! Ce n'était qu'une feinte ! Il se maudit tout en se relevant, la colère tambourinant ses tempes. Il y arriverait ! De nouveau immobile mais le souffle quelque peu plus rapide, il réécouta une troisième fois. Il sentait qu'elle ne lui laisserait plus beaucoup de chance et si l'envie lui prenait, elle pourrait le jeter du haut du balcon, personne ne demanderai le pourquoi du comment et personne ne le regretterai. Derrière lui, un souffle. Il se retourna et interrompit le bras de son maître prêt à frapper son dos. Elle ricana. Se remettant en place, il fût plus assuré, la panique s'en alla quelque peu. Mais il fallait qu'il la bloque autant de fois qu'il avait échoué. Encore deux fois. Voir plus si elle le décidait. Un plissement d'étoffe à gauche, mais des pas à droite. Cette fois, il ne se fît plus avoir. Il bloqua à nouveau le bras de Viladra à sa droite.

Se reconcentrant, il fronça les sourcils. Plus rien. Plus de bruit. Peut-être l'avait-elle fait exprès les deux fois précédentes ? Peut-être jouait-elle plus finement, corsant l'exercice ? Il ne savait plus depuis combien de temps il était plongé dans le noir. A Al'Far, il passait ses nuits sur les toits, tuant les voyous. La lune lui servait de lumière. Ici, c'était comme si elle s'était éteinte. De nouveau, il reçut un coup dans le creux de ses genoux. Ses jambes tremblèrent, mais il réussit à ne pas tomber. Grognant, il se prépara...Un souffle d'air, devant ! Il mit ses bras en position de défense et sentit l'impact. Le coup aurait été bien plus douloureux que les autres. Ses bras avaient néanmoins servis. Ils étaient meurtris, mais au moins avait-il pu stopper l'attaque.

-Je crois que cela suffira...

Il retira le bandeau qui cachait ses yeux et vit Viladra, exactement dans la même posture que tout à l'heure, comme si rien ne s'était passé.

-M'en suis-je bien sorti ?

Il n'avait pas pu s'empêcher de poser la question et se maudit intérieurement. Viladra le regarda. Son expression n'était ni colérique, ni satisfaite. Elle était neutre. Kem déglutit. Il était essoufflé, mais recommencerai si elle le lui demandait. Il avait mal, mais il avait déjà tant souffert...Il contempla ses bras. Ils étaient bleus là ou ils avaient percutés le bras de la mercenaire, couleur qui s'ajoutait aux rouge des cicatrices. Restant immobile, il attendit la réaction de Viladra qui, il le savait, ne tarderait pas à venir.
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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
Mentaï



19.10.11 16:06


.:I Commençons à faire couler le sang... I:.

Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse,
Au fond d'un monument construit en marbre noir,
Et lorsque tu n'auras pour alcôve et manoir
Qu'un caveau pluvieux et qu'une fosse creuse ;


Arrivée d'une nouvelle recrue et de son maitre. 174963Sanstitre

Mon élève ne s’en sortait finalement pas si mal… Bien que j’eus frappé plusieurs fois son corps, parfois au point de me demander si je ne lui avais pas brisé un os malencontreusement, il commença enfin à comprendre qu’il ne fallait pas se fier aux perceptions que l’on ressentait à la surface des choses, mais qu’il fallait approfondir un peu plus ses sens. Au final, quand il réussit à parer plusieurs de mes coups, il retira son bandeau et me demanda ce que j’en pensais. Sincèrement ? Je lui aurais dit que c’était passable mais que cet exercice était très simple d’autant plus que j’y étais allée tranquillement. Contre un combattant de base il aurait pu s’en sortir dans le noir, mais je doutais fort que face à un expert du corps à corps ou même un maitre d’arme il avait une chance… Mais son potentiel était toujours aussi bon ; d’autres que lui auraient fini blessés bien plus que ces quelques bleus qui commençaient à apparaître sur ses bras et que je devinais sur ses flancs… Mais j’en voulais plus. Un bon élève ne devait pas devenir un bon mercenaire… Non, chacun d’eux devra terminer dans deux classes au choix selon la puissance de leur don dans le dessin : soit Mentaï, ou soit maitre-mercenaire. Je n’autorisais pas d’autres issues et les places étaient chères vendues…

M’en suis-je bien sorti ?

Sa voix me ramena à la réalité. Croisant les bras, je le fixai longuement, m’attardant sur les gouttes de transpiration qui coulaient le long de son visage et sa poitrine qui se soulevait sous une respiration saccadée. Hm… Musclée et rapide, il allait néanmoins falloir qui travaille un peu plus son endurance. Dans quelques temps, ce simple petit entrainement serait relégué au rang d’oubliettes tant il lui paraitra simple, mais ce n’était apparemment pas encore le cas.
D’un mouvement de tête agacé, je ramenai ma chevelure en arrière avant d’attraper mon sabre. La lame, plus longue que la moyenne, était étonnamment légère et pourtant rien ne pouvait la briser à part un dessin plus puissant que le miens… Et sans prétention, ou avec un peu, peut-être, rares étaient les dessinateurs qui atteignaient mon niveau. Je possédais, disons, l’arme parfaite pour un escrimeur… Peut-être un jour en dessinerais-je une pour chacun de mes élèves s’ils s’en montrent dignes. Siobane avait beau user de lames de jet, lorsqu’elles étaient indestructibles la dangerosité de celle-ci valait toutes les masses lourdes et encombrantes du monde… Quand à Tsukiyomi, sa maitrise de la foudre rendrait encore plus amusant ses combats. Mais Kem ? Savait-il manier le sabre ? A voir sa posture qui n’avait rien de martial pour quelqu’un habitué à manier le sabre, je comprenais que s’il avait déjà eu une arme dans les mains, rares étaient les fois où cela avait été avec une épée. Il semblait plus être du genre à posséder un coutelât et à se servir de sa tête… Mais lorsque l’on était mercenaire, on se devait d’être polyvalent.

Nous nous sommes déjà un peu entrainés aux sabres durant notre trajet… Répondis-je enfin. Mais tu n’as pas encore reçu de leçons qui en vaillent la peine… Nous allons donc commencer. Comme tu n’as pas l’air habitué à cette arme, je me montrerai prudente afin de ne pas répandre trop de ton sang par terre, mais méfie toi…

Décrochant d’un des murs un sabre légèrement incurvé qui faisait à peu près la même taille que le miens, j’en avais choisi particulièrement lourd afin de former un peu plus les muscles de son bras. Pour commencer, j’allais le laisser choisir la main qu’il voulait, mais plus tard je le ferai devenir ambidextre. Les gens qui ne faisaient que regarder trouvaient que cela avait l’air simple, mais utiliser un bras qui n’est pas celui avec lequel vous avez tout fait depuis votre naissance était particulièrement déroutant…
Sortant mon arme de son fourreau d’un noir laqué, je laissai tomber celui-ci à mes pieds et fouettai l’air de ma lame rougeâtre en un arc de cercle qui se termina à quelques centimètres de sa gorge. Esquissant un sourire froid, je la ramenai à moi et décalai nonchalamment mes appuis avant de me mettre en garde. Contre un apprenti comme lui je n’avais pas besoin de faire tout cela mais je préférais qu’il voie de ses yeux la façon dont il fallait commencer. Inutile qu’il fasse comme moi et se ballade la garde baissée, pensant que sa réaction resterait la même…

« Fais attention de ne pas l’abimer, un coup de sabre ça pardonne pas…
Ce n’est pas grave, je n’exige aucun pardon.
Tu es vraiment une femme horripilante, je me demande comment tu as fait pour…
…Etre à la tête d’un groupe de psychopathes ? Aucune idée.
Finalement moi j’en ai peut-être une en tête… »

Ha oui… Si tu es vivant d’ici quelques jours, encore, pense à aller courir un peu le matin… Une paire d’heures ou deux, au moins, car à ce train là tu te feras battre par un marchombre plus malin que toi… et je ne laisserai jamais passer cela au sein de ma propre guilde.

Trop de médiocres personnes se disant mercenaires s’étaient faites tuer. Que cela arrive à un élève que j’ai personnellement formé était…. Une vision qui me dégoutait au plus haut point. En plus de devoir massacrer celui qui avait fait ça, si mon apprenti survivait j’étais obligée de le tuer à son tour pour rattraper la honte qui entachait la guilde… Autrement dit, une perte de temps considérable à éviter à tout prix.
Raffermissant ma poigne je commençai sans prévenir, donnant un coup à la verticale en direction de son épaule droite. S’il n’arriver pas à le parer, il risquait de se retrouver avec une cicatrice jusqu’à sa hanche gauche… De quoi souffrir à chaque mouvement. Restant néanmoins raisonnable, j’avais calculé trancher deux centimètres de sa peau en cas d’erreur de sa part… Il en garderait la trace mais n’en souffrirait pas.
Voyons voir de quoi est réellement capable Kem Al’ran…

Je ne t’autoriserai pas à faillir… Murmurais-je tandis que le sifflement de ma lame se dirigeait à toute vitesse vers lui.

« Riposte, riposte, riposte …! »



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Kem Alran
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20.10.11 19:36
Elle le regardait, l'air perdu. Sa question sembla même la sortir de ses pensées. Elle ne répondit que quelques instants plus tard.

Nous nous sommes déjà un peu entrainés aux sabres durant notre trajet… Mais tu n’as pas encore reçu de leçons qui en vaillent la peine… Nous allons donc commencer. Comme tu n’as pas l’air habitué à cette arme, je me montrerai prudente afin de ne pas répandre trop de ton sang par terre, mais méfie toi…

Puis, elle décrocha un sabre du mur et le lui lança. Il l'attrapa au vol. Il était anormalement lourd. Qu'importe. Il réussirait. L'arme était belle. Pas aussi belle que celui de Viladra, mais pour lui si. A part son poignard, il n'avait jamais tenu une pareille chose entre ses mains. La lame incurvée était fine et il sentait son tranchant fin comme un rasoir. Le manche était bleuté, garni de ciselures rouges. Magnifique. Pendant ce temps, Viladra avait également sorti son sabre. Elle joua avec, fît quelques mouvements dans le dernier ce termina à quelques millimètres de sa gorge. Il inspira à fond. Il savait que la mort serait bien plus rapide le jour ou elle voudra s'en débarrasser. Elle ramena l'arme vers elle et se mit en garde. Jambes tendus, bras pliés, une garde quelque peu bizarre. Kem voyait partout des trous par lesquels il pourrait passer sa lame. Mais il savait également qu'il se trompait. La garde de son Maître devait être irréprochable. Ne pas se fier aux apparences. Surtout pas.

Ha oui… Si tu es vivant d’ici quelques jours, encore, pense à aller courir un peu le matin… Une paire d’heures ou deux, au moins, car à ce train là tu te feras battre par un marchombre plus malin que toi… et je ne laisserai jamais passer cela au sein de ma propre guilde.

Il fronça les sourcils. Courir ? Il ne faisait que sa jour et nuit depuis des années ! Il ouvrit la bouche pour riposter, mais Viladra s'était mise en mouvement. Aussi vite qu'il ne put l'éviter complètement. La lame entailla l'épaule du jeune homme de quelques millimètres. Du sang commença à couler, mais pas assez pour s'inquiéter, et la douleur était minime. Il respira à fond et se prépara. Elle ne rigolait pas. Ou plus. Il tenta de se mettre en garde, mais était sur d'être un ramassis de faiblesse. Il ne savait même pas dans quelle main tenir l'arme. Il la mit dans la droite, celle qu'il avait toujours utilisé, même si la gauche lui servait tout autant. Maintenant qu'il y réfléchissait, il s'était toujours servi de ses deux mains pour tout faire. Viladra réattaqua vite. Elle commença le mouvement à gauche pour pivoter à droite. Il réussit à parer le coup et les lames s'entrechoquant résonna dans ses oreilles. Son sabre était lourd et le choc avait causé des vibrations. Il les sentait encore. Cependant, elle réattaqua. Son ventre. Il fît un pas de côté, bien plus sur que de parer avec l'arme. Il avait réellement des difficultés à la manier. Mais il y arriverait. Il était du genre battant.

Puis, il passa à l'attaque. Pourquoi toujours elle ? La défense était certes utile, mais ce n'était pas en épuisant l'ennemi que l'on gagnait. Il tenta de lui entailler l'épaule, comme elle l'avait fait auparavant. Elle l'évita d'un naturel si parfait qu'il écarquilla les yeux. Elle semblait savoir ce qu'il ferait en avance. Non. Impossible. Fronçant encore les sourcils, il réattaqua. Ou plutôt feinta. Feinta les pieds pour frapper le bras. Elle écarta la lame du bout de la sienne, aussi aisément que l'on écarte une mèche de cheveux rebelles.
Aussitôt après, elle attaqua si vite et de toutes parts qu'il ne put toutes les éviter. Il se retrouva avec des entailles aux bras, aux jambes, et même une sur la joue. Le sang coulait, mais la douleur n'était toujours pas assez vive pour qu'il gémisse. Et de toute manière, il ne hurlerait ni ne gémisserait. Comportement de lâche. Le regard de Viladra était froid. Elle semblait être concentrée à l'extrême mais en même temps était détendue. Bien sur, elle avait combattu des ennemis bien pires que lui. Plus entraînés. Pour elle, il n'était qu'un hors-d'oeuvres. Elle réattaqua. Il évita. Et ainsi de suite. Il en évitait de plus en plus.

Jusqu'à ce qu'elle frappe le creux des genoux avec le plat de la lame. Ses jambes plièrent et il se retrouva à genoux devant elle, haletant. Ses mains tremblaient. Il n'osa pas lever les yeux vers elle. Peur d'affronter son regard. Peur de mourir s'il le faisait. Il lui dit néanmoins :

"Je...Je vais recommencer. Je...je vais y arriver.."

Il ne se releva pas. Il s'effondra lorsqu'il essaya de se redresser. Quelle honte ! Il sombrait lentement. L'inconscience le guettait. Mais s'il s'évanouissait, qui lui assurait de se réveiller ?
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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
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01.11.11 23:34


.:I Fin du premier tour... I:.

Le soleil a noirci la flamme des bougies ;
Ainsi, toujours vainqueur, ton fantôme est pareil,
Ame resplendissante, à l'immortel soleil !


Arrivée d'une nouvelle recrue et de son maitre. 174963Sanstitre

Les enchainements commencèrent lentement… Trop lentement pour que je me permette de conserver ce rythme faible et inutile. Accentuant la cadence de mes coups, la lame trancha plusieurs fois sa chaire, suffisamment pour qu’il fasse plus attention et assez légèrement pour qu’il n’en garde aucune grave séquelle par la suite. On pouvait m’accuser d’être cruelle, je faisais plus attention à mes apprentis qu’à moi-même… Et niveau blessures internes ou celles que j’avais eu par le passé, les estafilades qu’ils avaient de ma main étaient reléguées au rang d’insignifiantes petites marques.
Le forçant à se contorsionner au maximum de ses capacités, je vis une volonté farouche dans son regard et lorsqu’il modifia légèrement ses appuis, un mince sourire satisfait étira mon visage. Bien, il avait enfin gagné un peu plus de férocité… S’ensuivit des attaques audacieuses bien que particulièrement maladroites que je parais sans problème. Pour le moment la différence de niveau était flagrante, j’aurais pu le vaincre ne serait-ce qu’avec une main mais le but pour moi n’était pas de l’écraser bien que j’appréciais particulièrement le regard de respect et de crainte que je voyais dans ses yeux… Non, je voulais qu’il devienne un jour un combattant loyal et aussi puissant que la plus extrême des armes. Je comptais faire de lui quelqu’un qui n’avait pas d’adversaire… Bien que je prenais aussi le risque d’en faire un potentiel rival voire ennemi par la suite. Mais les challenges m’avaient toujours intéressé…

« Ses mouvements sont pas très fluides mais il a des bras puissants.
La puissance n’est rien face à la finesse…
Non mais les deux combinés ça doit être redoutable.
Ma foi, pourquoi pas… Mais je suis plus accès sur un enseignement dans la rapidité des gestes.Il est temps pour toi de t’adapter à tes élèves et non le contraire… »

Lâchant un petit soupir contrarié, j’écartai plus fortement que je ne l’avais souhaité l’arme de mon élève et traçai une nouvelle ligne de sang le long de son avant-bras. Resserrant ma poigne sur ma garde afin de ne pas me laissait trop aller à ce genre d’étourderie qui pourrait me couter le prix d’un potentiel intéressant, je passai une nouvelle fois à l’attaque, prenant garde de ne pas trop l’amocher. Son fluide vital maculait déjà le parquet vernis de ma chambre…
Me baissant souplement, sa lame passa à un cheveu de ma joue. Attrapant son poignet, je n’eus qu’à tirer légèrement pour le déséquilibrer, emporté par son mouvement précédent. Titubant légèrement devant moi, je donnai un coup du plat de ma lame au creux de ses genoux, le forçant à tomber à terre à mes pieds. Essoufflé, je sentais l’inconscience gagnait son regard tandis que ses membres tremblaient de fatigue. J’avais poussé ses limites au-delà de ce qu’il n’avait jamais fait… Et ça n’avait pas pris une heure. Peut-être étais-je trop exigeante, qui sait, mais je voulais former l’élite de l’élite et non plus de médiocres mercenaires qui se prennent pour des guerriers alors qu’ils n’en sont même pas l’ombre…

Le voila à bout de forces… Murmurais-je doucereusement.

« Le pauvre…
Bientôt il sera capable de tenir tête à tous ses adversaires !Oui enfin, pas tout de suite, encore. »

Bégayant des paroles montrant qu’il ne voulait pas faillir et qu’il avait peur de mourir, son visage restait baissé de crainte d’affronter l’air froid que j’affichais constamment. Me baissant à sa hauteur, je posai on index sous son menton et relevai lentement sa tête, lui envoyant un regard glacial mais dénué d’une quelconque cruauté. Cet échange fugace achevé, il bascula en avant n’ayant que le temps de tendre mes bras pour qu’il ne s’écrase pas au sol. Mouais… Beau garçon, beau potentiel, mais un peu fragile encore… C’était dommage…
L’allongeant à même le sol, je me relevai et dessinai une alarme qui fit tout de suite arriver les deux jeunes mercenaires s’étant occupées de moi un peu plus tôt. Voyant le corps de Kem à terre, celle que j’avais frappée un peu plus tôt tressaillit, pensant que je l’avais sans doute tué. L’autre, plus intelligente que l’idiote qui se mettait à gémir, comprit que ce n’était pas le cas et s’avança vers lui, aboyant sur son amie pour lui demander de l’aider. A deux, elles le hissèrent sur mon lit, entreprenant de soigner ses blessures. Mon regard impassible courant le long de son visage où deux estafilades saignaient légèrement, il poursuivit sa route jusqu’à son torse désormais dévoilé, montrant une musculature appréciable quadrillé abstraitement par divers coups de sabre.
Me détournant de lui, je gagnai le balcon qui surplombait toute le forteresse, ouvrit les portes d’un coup et fit tournoyer distraitement la lame de mon arme afin de faire partir les dernière gouttes de sang. Le rangeant enfin dans son fourreau, je m’avançai jusqu’au bord et appuyai mes avant-bras sur la balustrade.

Croyais-tu vraiment que j’allais te tuer… ?

Mes mots se glissèrent dans le vent et se perdirent dans l’immensité de la forêt. Mon élève avait-il vraiment cru que j’allais le tuer ? L’idée était tentante puisque j’adorais sentir la chaire se fendre sous mon arme… Mais je n’allais pas jusqu’à ce point pour une personne que j’avais choisie. Non, je ne tuais pas mes élèves, pas tout de suite du moins… J’attendais de voir s’ils progressaient ou non et dans ce dernier cas, je me permettais d’agir. Mais nous en étions qu’au début, je ne pouvais pas me permettre de répondre à mes caprices simplement parce qu’il n’était pas aussi fort que je l’espérais ; nous étions tous passés par là. Moi-même, ex-maitre marchombre bien que cela me répugnait de l’entendre, j’avais du suivre les enseignements médiocres d’un pair avant de poursuivre sous la houlette d’un homme qui avait perdu la vie après m’avoir tout appris. Un homme… Sans doute le seul et le dernier qui eut une réelle importance chez moi.
Secouant la tête pour m’ôter toutes ces pensées exaspérantes, je regagnai la chambre, causant un mouvement d’effroi aux deux femmes qui reculèrent imperceptiblement lorsque je passai devant elle pour m’approcher du lit. Croisant les bras, le teint de Kem Al’ran était pâle et sa respiration saccadée. Il n’était pas en danger de mort mais au vu du sang qu’il avait perdu, il ne se réveillerait pas de sitôt… Tant pis, je m’amuserai avec lui une prochaine fois.

[hop hop hop petit passage en accéléré]
La fin de cet après-midi s’était passée sans problème. Ayant donné mes directives, les mercenaires se pressaient devant moi pour quérir une parole ou bien une augmentation de grade… C’était follement excitant de savoir que j’avais gagné ce pouvoir par ma volonté et non par la facilité pour certains. Je m’amusais donc régulièrement à en augmenter certains, à en rétrograder d’autres, causant ainsi des querelles qui allaient parfois jusqu’au meurtre entre mercenaire… Dans ces cas là je jouais la justice et exécutais ceux qui avaient perdu les combats trop maladroitement. Je vous l’ai dit, je ne supporte pas l’inutilité dans la forteresse…
Repas simple en compagnie de quelques hauts gradés qui m’expliquaient les diverses choses qui s’étaient déroulées durant mon absence… Rien de spécial à signaler.

[hop hop hop passage en accéléré, il est aux alentours de minuit dans un des salons réservés aux Mentaïs dans les derniers étages.]
Assise dans un lourd et confortable fauteuil de velours rouge, je faisais nonchalamment tourner un vin à la robe pourpre dans un verre rond de cristal. Mon autre main tenant un livre à la reliure de cuir usé par le temps, je lisais silencieusement son contenu morbide, l’ambiance paisible, ou froide à vous de voir, à peine troublé par le crépitement du feu qui ronflait dans la cheminé en face de moi.
Redressant légèrement la tête, mes yeux se posèrent sur la porte fermée et je laissai tomber mon ouvrage sur le tapis à mes pieds. Jambes croisées, verre à la main tenue avec une dangereuse délicatesse, un fin sourire froid étira à nouveau mon visage.

Tu te réveilles enfin…

si on pouvait en arrêter là pour le moment =) je suis très prise niveau rp ^^ On ouvrira un nouveau topic plus tard ;) je te laisse donc mettre le dernier post pour cloturer ce sujet =)




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Kem Alran
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02.11.11 11:14
Kem savait que Viladra était devant lui. Il la sentait. Il sentit aussi son doigt lui relever le menton. Il ne bougea pas. Toutes ses années à courir les toits ne lui avaient pas transféré une quelconque endurance ? Pourquoi était-il si épuisé ? Il ne comprenait pas. Fermant les yeux, il s'écroula. Plus rien ne comptait. Il lui fallait quelques minutes de repos, rien de plus. Pourtant, il entendit des pas, des personnes le soulevèrent, le déposèrent sur une surface confortable, le déshabillèrent et nettoyèrent les plaies. Était-ce Viladra qui le faisait soigner ? Peu importe. Le monde des rêves l'appelait.



-Vient !
Kem ne voulait pas. Le regard farouche, il regarda le balourd en face de lui. Kem souriait. C'était lui qui avait commencé à chercher la bagarre. Ces temps-ci, il s'ennuyait. Al'Far était tranquille, les voleurs restaient cachés. Alors il s'occupait comme il pouvait.
-Non. Toi viens me chercher. Si tu en es capable.
L'autre grogna. C'était un chef de bande, il avait un honneur à respecter. De plus, tous ses amis regardaient la scène. Il n'allait pas se faire battre par un jeune tout de même ?
-Tu n'oses pas ?
Kem le provoquait délibérément. Ce fût la goutte d'eau. L'autre s'élança de son pas lourd. Kem sauta, aussi haut qu'il le pouvait et s'agrippa au rebord de la fenêtre. Le balourd le regarda, fronçant les sourcils.
-Tu crois m'avoir comme sa ? Grogna-t-il.
Il commença à grimper. Mais de façon bien plus maladroite. Kem était sur le toit alors que son adversaire n'avait pas encore fait les trois quarts. Kem s'assit nonchalamment. Il vit les doigts du balourd s'agripper au rebord des tuiles. Kem marcha dessus. L'autre hurla et lâcha prise, oubliant ou il était. Il tomba lourdement, s'affalant au sol. Kem regarda en bas. Il ne bougeait pas. Inconscient ou mort ? Peu importe. Il se releva et vit les acolytes reculer. Un petit avait eu raison de leur chef. Personne ne s'occupait du balourd. Tant pis. Marchant lentement, Kem alla se reposer. Un sourire satisfait peint sur le visage. Il ne pensait à rien lorsqu'un visage apparut devant ses yeux. Un visage qu'i l connaissait. Ce regard froid, ses longs cheveux noirs, lisses, ses yeux bruns…Son Maître. Mais il n'avait pas de Maître. Il était libre. Qu'était-ce donc ?
Il se sentit tomber du toit. Une chute interminable.


Ouvrant subitement les yeux, Kem se redressa sur le lit. Il était seul. Il faisait nuit. Quel rêve… Ses blessures avaient étaient soignées. Ses vêtements étaient délicatement posés sur le rebord de la chaise. Il se releva. Quelques unes de ses estafilades se rappelèrent à lui, mais il n'en prit pas garde. Il y avait plus grave. Bien plus grave. Il s'habilla tout en repensant au rêve. Pourquoi avait-il rêvé de ce lourdaud ? Qu'est-ce qu'il signifiait ? Bof…C'était du passé. Une fois prêt, il se dit qu'il faudrait chercher son Maître. Viladra. Mais où ? Il ne connaissait pas la forteresse et les autres mercenaires pourraient le tuer. Tant pis. Il trouverait son Maître. Il sortit de la chambre et marcha tranquillement dans le couloir, bizarrement désert. Bon il était tard, d'accord, mais de là à ce qu'il n'y est plus personne…. Interroger les rares personnes qu'il verrait ? Mauvaise méthode. Il se débrouillerait seul, comme il l'avait toujours fait. Il monta d'un étage. Là, il y avait plus de monde. Mais des gens qu'il n'avait jamais vus. Et ce n'était pas des mercenaires. Il demanderait Viladra, à l'occasion. Il continua sa route, sans être dérangé. Tout le monde était pressé. Il entendit une conversation de loin. Il parlait de Viladra. S'approchant, il comprit qu'elle se trouvait à cet étage. Seule. Il comprit aussi à quelle porte. Il y alla. Il resta devant la porte. Affronter son Maître tout de suite était inenvisageable. Pour l'instant. Il attendrait un peu. De toute façon, il avait le temps. Il fallait qu'il réfléchisse. Et il n'avait pas envie d'être seul dans la chambre de Viladra.

Il savait que sa vie avait changé. Qu'il entrait dans un autre monde. Monde bien plus cruel. Mais il était bien. Il se sentait à sa place. Et sous les airs froids et cruels de son Maître, il sentait aussi un désir de faire de lui quelque chose. Et il ne la décevrait pas.

Une rencontre peut tout changer. Tout bouleverser. Il faut juste saisir l'opportunité de modifier sa vie.


[j'espère que cette fin te conviendra. Maintenant, je vais m'atteler à l'autre rp...^^ ]
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