Voilà ce que ça donne quand une de mes prof a le malheur d'évoquer la notion d'"utopie" en cours x):
Utopie.
Ce mot a fait rêvé tant de gens, vibrer tant de récits, tant de mythes.
Au-delà du rêve, cet idéal a fait résonner le martèlement des tambours, le rythme des sabots des chevaux et la symphonie des cris de désespoir de ceux qui restent.
Tel un maître d'orchestre, l'utopie a composé la guerre.
Pourtant, ce requiem ne peut empêcher certains de continuer à y croire.
L'utopie, c'est l'espoir.
Un espoir fou, insensé, violent. Un espoir qui leur permet encore de déplacer des montagnes et d'atteindre les étoiles. Un espoir salvateur.
L'espoir, c'est ce que nous a légué Pandore afin de nous apaiser de tous les autres maux de la Terre.
Générosité ou machiavélisme des dieux ?
Peut-être un peu des deux.
Il nous empêche de sombrer. Il nous chuchote quand on tombe de sa voix douce « oui, c'est encore possible » et nous nous relevons, braves petits soldats que nous sommes.
Mais l'espoir c'est aussi ce qui nous empêche de bouger. Comme si nous étions pris au piège d'un sable mouvant.
Une rébellion ne peut se faire qu'avec des gens désespérés, et non avec ceux qui pensent encore que tout peut s'améliorer.
Espoir salvateur ? Espoir destructeur ?
Utopie meurtrière.