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De l'art et la manière de se dévouer [Dohrian/Villadra]
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19.12.11 15:42

    Que mon coeur se taise.Les pas des chats errants dans la ville, la musique de l'auberge, les fêtes au loin, le vent qui bruissait...Que mon coeur se taise.Le tremblement de ses mains, le froid qui le mordait, la nausée qui lui ravageait l'estomac, ses yeux que la lumière agressait.Que mon coeur se taise.Et le temps, dont le rythme s'imprimait dans sa poitrine, frappant, cognant, violent, détruisant...Que mon cœur se taise.Le drame de l'humain est qu'il ne peut couper son ouïe avec la même efficacité que sa vue ou son goût. Il est obligé d'entendre, à moins d'être sourd.Il passa ses mains sur ses oreilles, se repassant ces merveilleux souvenirs. Ce beau discours sur la destruction...Il s'était enfin senti compris. Ses pensées arrêteraient de le tourmenter...Il avait une bête assoiffée de réflexion dans l'esprit et ses migraines s'expliquait par l'obligation de cette bête à tourner autour d'elle-même. Désormais, elle pourrait avancer parce qu'il y avait un chemin devant. L'énergie qu'elle déployait ne pourrait pas être utilisée pour contenir l'énergie qui ne devait pas se déployer.Il passa sa main sur ses yeux, inutile. Ses yeux ne le trompaient pas. Cette tâche noire sur le mur, ce gouffre qui menait sans doute vers…des tentacules. Oui, l’époque de la crise de la méduse était celle qui avait eu le plus d’effets sur son état mental, sa période d’alcoolisme mais étonnamment la période qu’il regrettait le plus. Dessinateurs paniqués, dessinateurs  tués. C’était le seul moment où il avait fait attention à ce qui se passait dans l’Empire. Le médaillon était simplement retourné à sa place antique, mais comment l’avait-il quitté à la base ? Si ce médaillon avait été matérialisé une fois, il pourrait l’être une seconde.Non. Il ne devait pas réfléchir, parce que viendrait le moment où il ne pourrait pas réaliser sa pensée, et ce moment-là serait un tourment qui se solderait surement, sans aucuns doutes par son suicide.Si seulement il pouvait cesser de penser, si seulement il pouvait profiter du silence.Si seulement mon cœur pouvait se taire.Et soudainement, il s’était tu.Il n’y avait rien. Ses gens n’étaient pas là. Cette taverne n’était pas là, Al-jeit n’était pas.Non, il avait dit qu’elle viendrait ! Il ne mentait pas, il ne mentirait pas…Le monde entier est mensonge.Ses mains tremblèrent, il laissa fébrilement des pièces sur la table et partit précipitamment.La rue était comme toutes les rues d’Al-jeit, insipide, insignifiante, mais cachant comme une sorte de corruption primaire en son sein. Si seulement cette ville pouvait être détruite…Mais il ne brûlerait jamais la ville, on l’avait trahi. On lui avait promis un monde où respirer ne brûlerait plus son âme mais ce monde, qui existait bien, il ne le verrait jamais…Bruits de pas derrière toi…De simples petits ivrognes, vautours…Ils avançaient d’un pas déglingué.Il reprit contenance, dans ce moment magique où tous les tourments qui lacéraient son esprit s’effaçaient pour qu’il puisse jouer sa comédie.« Vous êtes loin de chez vous, messieurs. Peut-être devriez-vous prendre une chambre à l’auberge ? »Le tout était dit avec un grand sourire et un regard chaleureux…Son sourire s’altéra quand son vieux murmure revint :Je ne me tairai jamais.
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Viladra Memphis
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19.12.11 19:52


.:I Un nouvel enfant du chaos... ou simple imposteur...? I:.

On dirait ton regard d'une vapeur couvert ;
Ton œil mystérieux est-il bleu, gris ou vert ?
Alternativement tendre, rêveur, cruel,
Réfléchit l'indolence et la pâleur du ciel.


De l'art et la manière de se dévouer [Dohrian/Villadra] 86141034lj

Sa haine est pure et sincère. La volonté de mettre fin à ce monde est intacte… La nuit brille dans ses yeux, ma dame. Trouvez-le, trouvez-le et c’est un enfant du chaos que vous ramènerez à vous.

Les mots du mercenaire placé en espionnage à Al’jeit avaient attiré mon attention et détournaient mon esprit de mes tâches. Connus pour être lucide et juste malgré son coté obscure, je savais qu’il ne m’avait pas menti et pour qu’il m’ait directement contacté sans même passer par un subalterne inférieur c’est que son observation avait découvert une perle rare… Décidemment, il fallait croire que le seigneur du monde obscur avait placé des pions en ma faveur sur mon chemin… Après avoir déniché quatre apprentis aux talents aussi divers qu’intéressants, voila qu’un nouvel élu semblait avoir trouvé sa place dans ma vie. Mais était-il aussi passionnant que l’on me l’avait dit ?
N’ayant que trop de hâte à le rencontrer, je ne pris pas la peine de faire le chemin d’un bout à l’autre, ce qui me prendrait plusieurs jours, et me juchai sur mon étalon noir avant d’effectuer un pas sur le coté.
Mon informateur m’avait appris qu’il avait pris la peine de fixer un rendez-vous dans une taverne peu fréquentée aux alentours de minuit. Vraiment… ? Moi qui n’étais pas du genre à faire les choses dans les règles, il avait fait un faux pas que je pourrai néanmoins faire jouer en ma faveur sans trop de problème… Remercions mon esprit fin et aiguisé que mère nature m’a donné…

« Modeste !
Pour une fois que je remercie quelqu’un…
Tu n’as pas tord, ma foi. »

Apparaissant à l’entrée de la ville impériale où les sentinelles dormaient quasiment sur leur lance, je n’éveillais que peu l’attention en passant furtivement devant elle et confiai immédiatement ma monture à un maitre d’écurie craintif. Ce regard empli de peur dans les yeux de ceux qui me regardaient… Il n’y avait peut-être rien de plus jouissif dans ce bas-monde. Mais cela ne durerait pas, car bientôt l’accomplissement de la nouvelle prophétie tombera et tous se soumettront au chaos.
Esquissant un sourire froid dans la nuit tandis que la lune brillait bien haut dans le ciel piqueté d’étoiles, je me faufilai comme une ombre dans les ruelles sombres et désertes. Croisant des ivrognes qui malgré leur état d’ébriété sentaient venir le danger, ils détalaient comme des lapins titubants à mon approche et mon chemin fut dégagé de toutes odeurs fétides et de visions dégoutantes. Je n’accepte que ce qui s’approche de la perfection à mes cotés… Le chaos est parfait, il est celui qui guide mes pas. Le reste n’est que détails… Mais certains valaient la peine d’être développés. Moi par exemple… Malgré mon importance indéniable dans l’accomplissement de notre projet, aux yeux de notre seigneur je n’étais qu’une pièce sur un échiquier… J’étais la reine, et j’avais tué le roi. En tant que reine je me devais de m’entourer de membres fidèles et les premiers qui faisaient parti de ce cercle très fermé étaient mes apprentis… Ils passaient avant mon bras-droit, presque, c’était pour dire…

Qu’est-ce qu’il fait fr…

Tournant mon visage pale vers le jeune couple qui se hâtait de rentrer, je vis le regard de l’homme s’attarder sur ma beauté glaciale avant de blêmir. Oui, les femmes étaient comme des pièges… Elles attiraient invariablement mais il suffisait de s’en approcher pour se rendre compte à quel point elles étaient dangereuses. Rentrez chez vous, insectes insignifiants. Vous ne comprenez rien à ce monde, à cette pourriture qui le ronge… Rentrez chez vous et fermez les yeux sur cette horreur qu’est devenue notre terre. Mais n’ayez crainte, je la purifierai… Le sang, la mort, la désolation… De tout ce terreau que je répandrai, il en en ressortira un monde nouveau sous le joug du tout puissant.
Levant mon regard vers le ciel, j’attrapai une prise du mur le plus proche et commençai à me hisser tout en souplesse. Certains pourraient me demander pourquoi je ne me contentais pas de faire un pas sur le coté mais j’avais vu beaucoup trop de mentaïs devenir obèse et adipeux à force de ne plus s’entretenir. Grave erreur que celle-ci… Au sein de la forteresse, ils n’avaient pas fait long feu.

Atteignant les toits quelques minutes plus tard, je me mis à me diriger sans me presser vers le centre-ville, évitant les silhouettes des gardes qui patrouillaient au même niveau que moi. Al’jeit était une ville arachnéenne. Se déplacer dans les airs n’était plus, à mon niveau, un entrainement mais plus qu’une simple balade de santé… Bientôt, mes élèves sauront faire de même à condition qu’ils ne craquent pas trop rapidement. Si Kem et Tsukiyomi avaient une forte volonté, je craignais plus pour Siobane qui semblait avoir souffert lors de notre échauffement. Mais ne nous attardons pas sur eux, ce soir est réservé à notre nouvelle recrue…
D’ailleurs je ne tardai pas à la voir. Entrant dans l’auberge, je ne comptais pas l’y rejoindre de suite… Pourquoi ? Parce qu’il fallait apprendre que le chaos ne se convoquait pas comme ça. Il venait à vous et c’était tout… On se soumettait au chaos et non le contraire… n’est-ce pas ? De plus, il était toujours bon de voir jusqu’au se porter sa patience.

« Il est âgé…
Heu…
… Pour un apprenti, j’entends.
Tant mieux, il apprendra plus vite. »

Une heure passa. Suivie d’une deuxième. On allait bientôt atteindre la suivante quand je vis la porte s’ouvrir sur lui et il ressortit, bouillonnant d’une déception sans nom et d’une haine toute aussi grande. Oui… Ton cœur est aussi noir qu’il me l’avait décrit. Effectivement, j’étais tombée sur une perle…
Me laissant tomber de mon promontoire, je me reçu sur le sol sans un bruit, me retrouvant à une dizaine de mètres derrière lui. Me coulant dans l’ombre, je le suivis tranquillement tandis que je pouvais ressentir le désespoir qui l’envahissait. Un esprit fort et si faible à la fois… Cela va être peut-être plus compliqué que je ne le crois.
Sortie de mes pensées par un trio d’ivrognes qui me coupa la route, trop éméchés pour m’apercevoir, ils prirent la même direction que celui que j’allais recueillir sous mon aile noire et je continuai de les filer d’un démarche nonchalante.
La voix du jeune homme s’élevant dans la nuit, je sentis l’hypocrisie à plein nez et retins un léger rire. Bon menteur, manipulateur sans doute. Amusant…
Me faufilant derrière les trois hommes bien imbibés qui me cachaient à la vue de l’homme aux longs cheveux noirs, mes ongles transpercèrent le cœur des deux premiers, le troisième les rejoignant aussitôt. S’affalant au sol, leur chute brisa le dernier rempart qui me séparait de cet être si sombre…

Les enfants du chaos sont plus généreux que cela… Glissais-je d’un ton doucement mortel. Nous accordons le sommeil éternel sans prendre la peine de discuter…

Essuyant la goutte de sang qui coulait le long de ma joue, je reportai mon regard sur lui, plongeant mes yeux gris dans les siens. Oui, il me semble parfait pour suivre la voie… Mais sera-t-il assez résistant ? La formation d’un mercenaire est bien plus difficile que celle des autres guildes… Et quand il s’agit de moi en tant que maitre, cela dépasse l’entendement. Je n’ose plus compter le nombre d’apprentis qui sont morts sous mon commandement… Mais cela prouvait qu’ils n’en valaient pas la peine et je n’aime pas perdre mon temps.

Une proposition du chaos ne se refuse pas… Poursuivis-je froidement malgré le léger sourire qui ornait mon visage. Mais j’estime que nous avons toujours le choix, à condition de considérer que mourir en est un. Me suivras-tu… ?




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22.12.11 20:44
    Ils étaient morts en un éclair. La scène fut rapide et incompréhensible, une merveilleuse mort en forme d'ongles, de sang, de cuir et de tissus.
    Une femme. Une beauté...fatale. Le sang ruisselait de son bras, ses vêtements de cuir la serraient et sa poitrine, bien que cachée par cette tenue, était parfaitement entretenue. Pour Dohrian, qui n'avait connu que des prostituées et des femmes faciles, plus par besoin de vaincre l'ennui que par désir, c'était la première fois qu'un être humain lui semblait aussi merveilleux par son physique. Sans doute était-ce dû au contraste avec les gestes d'une violence absolue. On devinait la lubricité dans ce regard, la force dans la pensée. Cette femme, sans être une déesse, était tout ce qu'il avait imaginé.

    Il ne put reprendre son rôle après qu'elle lui ait parlé. Il fut incapable de se retenir d'éclater d'un rire fou et tonitruant. Il s'adossa contre un mur.
    - Je n'ai connu la mort que sous l'emprise de substances, mais je crois que ce que j'avais particulièrement apprécié était de parler à ce clochard tandis que la lame s'enfonçait. Il avait peur. La peur est un merveilleux sentiment, pur et désintéressé, sans alliage. Et c'est la peur qui différencie l'homme du monstre. Prenons le temps de discuter, en tuant. Il ne faut pas oublier ce que signifie être humain.
    Il passa la main contre son visage et dessina. Les cadavres prirent feu. Néanmoins, il avait un sévère mal de tête. Il s'y était pris de manière précipitée et son dessin avait eu un soucis.
    - J'ai vraiment besoin de cours...
    Il avait un grand potentiel brut en matière de dessin, mais son manque d'expérience rendait son dessin anarchique et souvent disproportionné.
    - Une proposition du chaos ne se refuse pas… Mais j’estime que nous avons toujours le choix, à condition de considérer que mourir en est un. Me suivras-tu… ?
    Une fois encore, il éclata de rire. C'était irréel, factice, comme tout. Mais c'était beau. Ce ton de la voix, cette intonation, ce regard, ces mots...Les mots de la libération.
    - Le choix...Oui, on a le choix. On n'a qu'un seul choix : Vivre ou mourir. Le reste n'a guère d'importance. Je choisis la vie. Sans hésitation. La vraie vie. J'ai désespérément besoin d'une cause, laissez-moi défendre le chaos sous vos ordres. Tant que votre volonté sera la volonté du chaos, alors, je serai une extension de cette volonté.
    Il était sur le point de vouer un culte à cette femme sortie des ombres, tout en elle était fait pour inviter à la passion et...Plus rien. Une femme comme les autres. Une mercenaire du chaos, son point d'accès vers le reste de la guilde. Il fallait se méfier de cette femme, faire attention à ses actes. Il fallait se méfier de tout, la trahison viendrait peut-être de n'importe où...Néanmoins, elle était attirante. Corps de tueuse, chaotique, mouvements de déesse et il devinait un talent pour le dessin. Malheureusement, si elle était professionnelle, il serait dans l'obligation d'attendre la fin de sa formation.
    Un sourire amical passa sur ses lèvres. Il avait décidé d'avoir un apprentissage rapide et efficace. Il frémit intérieurement en songeant à toutes ses possibilités de futur.


[Oh le post pourri, je me fais honte. Je me rattraperais, promis.]
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Viladra Memphis
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23.12.11 13:37


.:I Bienvenue dans notre monde... I:.

Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.


De l'art et la manière de se dévouer [Dohrian/Villadra] 86141034lj

Hrp : Si tu pouvais mettre une image en vava qui ressemble à ton perso, même si elle n’est pas mise en forme et tout… parce que j’ai du mal à visualiser ton perso x)

J’avais toujours été de ces femmes que l’on adorait ou que l’on haïssait. Chez moi, il n’existait pas d’entre deux… Peut-être une exception pour ceux qui me craignaient mais cela n’allait pas plus loin. Etais-je vraiment restée humaine au fond ? Quels sentiments avais-je éprouvé durant les dernières années de ma vie hormis soif de sang, cruauté et sadisme… ? En lisant ces lignes vous vous dites certainement que la grande Viladra commence à regretter ses actes… Mais il n’en est rien. Lorsque je tombe sur un potentiel prometteur, c’est un peu lorsque les lèvres d’un homme frôlent votre intimité... Vous comprenez ? Imaginez plutôt pour un goinfre, un peu comme ces stupides seigneurs des cités, que c’est comme tomber nez à nez avec une pâtisserie si alléchante que vous en saliveriez d’avance… Alors oui, même si j’ai un peu de mal à faire la différence entre les êtres humains et les sucreries, je faisais exception pour les enfants du chaos… Ils étaient ceux qui peuplaient l’échiquier du mal, après tout. C’était d’eux que dépendait notre nouveau monde… Et ne vous détrompez pas, tous les mercenaires ne sont pas des enfants du chaos. Jusqu’à présent nous sommes au nombre de trois sans compter les cinq en formation sous mes ordres et ceux de Rasinar et Ledwin. Cinq… Que dis-je ? Bientôt six.

« Il m’a l’air bien paumé. Parfait !
En quoi est-ce parfait ?
Les véritables enfants du chaos n’ont rien de normal…
C’est parce que nous sommes au-dessus de ces stupides insectes. »

Grande pour une femme, j’atteignais presque le mètre quatre-vingt et bon nombre d’hommes avaient du me regarder sans baisser les yeux, forcés d’admettre leur infériorité. Si celui que j’avais choisi de former n’était pas exceptionnellement grand, il avait l’avantage de rentrer dans les normes masculines ce qui lui permettait de pouvoir me regarder de face sans devoir lever la tête. Bien que l’attirance physique ne rentrait pas en compte dans mes critères de recrutement, j’aimais toujours qu’un homme puisse me regarder sans se tordre le cou. Un petit caprice de femme, disons… Mais dans mon cas, j’avais le droit de me l’accorder. Seul le seigneur noir peut m’ordonner des ordres…
Le son de sa voix s’élevant dans la nuit, je reportai mon attention sur lui. Me répliquant sans insolence mais avec un éclat de rire froid qu’au contraire, il valait mieux prendre le temps de discuter avec ses victimes, je compris que son sadisme s’était suffisamment développé et que les tests de volonté ne seraient qu’une banalité pour lui. Si seulement sur ce point là tous avaient pu être ainsi à notre première rencontre ? Mais je ne pouvais pas leur reprocher… J’aimais la diversité et avoir des apprentis aussi différents ferait, par la suite, des experts dans des domaines hétérogènes qui me permettraient de pouvoir atteindre tout ce que je désirerai… Mais lui, qui était-il ? Futur maitre mercenaire ? Mentaï ? Simple envoleur ? Une victime de plus sous ma main ?

Ne pas oublier ce que signifie être humain… ? Relevais-je, un brin ironique. Les enfants du chaos forment une famille qui n’a rien d’humain. S’associer à eux revient à s’abaisser de manière si considérable que ça en deviendrait désolant pour nous autres, les fidèles au seigneur noir… Mais je comprends ton point de vue, on ne peut s’empêcher de jouer avec un objet cassé avant de le jeter.

Sentant les spires s’agiter, j’haussai légèrement un sourcil étonné tandis que je captai dans mon esprit le dessin qu’il cherchait à faire basculer dans la réalité. Grossier, primaire et faible, je voyais néanmoins la force de sa volonté, de sa créativité et de sa puissance frémir de puissance sous cet effort. Oui, il avait le mental parfait pour être un mercenaire mais ses capacités étaient loin, très loin d’être suffisantes pour atteindre le niveau exigé… Avec Tsukiyomi, il était le seul de mes apprentis à avoir le don et je ne voyais que trop bien que pour le moment, n’importe lequel des autres suffirait à la battre, pouvoir ou pas.
Je voyais son regarde parcourir mon être, non pas épris d’un désir sordide comme il arrivait bien souvent mais plutôt empli d’une méfiance sans nom… Presque de la paranoïa… Les ennemis ou ceux qui ne faisaient pas parti de mon cercle proche avaient raison de se méfier de moi. J’avouais sans honte être le mensonge et la perfidie incarnés… Je n’hésitais pas à rompre des pactes que je jugeais inutiles ni à tuer ceux qui étaient censés être alliés à moi. Seulement, en ce qui concernait mon espace plus intime comme mes apprentis, mon bras droit et mon unique maitre mercenaire…

Je ne suis pas la volonté du chaos… rectifiais-je avec froideur malgré mon sourire omniprésent. Comme mes apprentis ne sont pas la volonté du chaos… Du moins, pas exactement. Nous sommes le chaos. Il respire en nous comme nous respirons en lui… Nous sommes des extensions de son être chargé d’effectuer ce qui doit être fait. Serviteur d’apparence, lorsque nous mourrons c’est auprès de lui que nous retournons et lorsque nous vivons c’est pour lui comme pour nous que nous agissons.

« Quelle propagande déloyale !
Ce que je dis est vrai. Le livre des Mentaïs en est la preuve…
Un simple bouquin !
Un simple bouquin qui nous a permis de faire sortir des créatures de l’autre monde. Un bouquin qui nous a permis de briser la limitation imposée par les gommeurs… Même les sentinelles sont désormais inefficaces contre nous. »

M’approchant de lui d’une démarche ondulante, je posai une main fine sur son épaule, mon visage tout près du sien. Oui, la puissance coulait dans ses veines, je pouvais presque la sentir par ce simple contact… Il serait follement excitant d’extraire tout ce potentiel de lui. Serait-il assez résistant ? Ne s’écroulera-t-il pas comme beaucoup l’ont fait… ?
Souriant d’un air plus sombre que l’expression de son visage, si les morts pouvaient revivre ils lui diraient de se méfier à la vue de mon sourire. Néanmoins, je ne comptais pas le tuer… Je suis certes un peu étrange mais je ne suis pas folle au point de gâcher ce qui est utile et intéressant.
Levant ma main à son visage, je ramenai derrière son oreille l’une de ses mèches de cheveux noirs comme une mère caressant son fils, ou une sœur touchant son frère, ou une femme effleurant un homme.

Tu respires désormais le même air que nous… Lui murmurais-je alors d’une voix de velours liquide. Tes frères et sœurs ont hâte de te rencontrer… L’amour que nous éprouvons pour chacun d’entre nous dépasse ce que tu peux imaginer… C’est loin d’être ces contes à l’eau de rose que tu connais. Notre désir est plongé dans le fer et le sang. Les sentiments et les émotions que nous ressentons sont teintés de rouge et de noir.

Rompant le contact en m’écartant légèrement et en lâchant la mèche de cheveux couleur de jais de mes doigts fins, mon sourire s’agrandit un peu tandis que la lune déclinait lentement vers l’ouest, nous éclairant d’une lumière blafarde qui faisait ressortir la pâleur de notre peau. Un simple passant aurait pu nous prendre pour des membres du même sang… Mais au fond, il faisait désormais parti de la famille, n’est-ce pas ?



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12.01.12 0:03
Il valait mieux éviter de s'engager dans le débat philosophique.
Dohrian sentait que sa philosophie serait son seul bien, sa seule individualité. A condition de garder ce trésor près de soi.
Il remit en place sa veste, passa sa main sur ses cheveux pour se recoiffer.

Une lueur venait de naître dans ses yeux. Comme si la lune venait de tomber de son piédestal sous ses coups, comme s'il avait atteint la plénitude. Il s'était divinisé, il avait eu sa seconde naissance.
Liberté. Son coeur adoptait le rythme de ces syllabes.
Il n'était pas libre. Tant que le monde sera monde, la liberté serait un mensonge. Mais il était un combattant de la liberté.
Sabres dans l'ombre, poignards dans la nuit, dessin de feu et destruction. Le monde s'écroulerait.

- Je fais donc partie de la famille. Menez-moi où vous voudrez mais ne restons pas là. Cette ville n'est en réalité qu'un marécage dans lequel ils sont tous enfoncés et ils ne vivent que parce qu'ils en ont pris l'habitude.

Les lumières n'existaient plus. L'illusion ne lui posait plus de problème. Ce sentiment de toute puissance l'avait envahi. L'euphorie passerait bien sûr. Mais un nouveau monde pourrait naître. Un monde où il n'aurait plus jamais besoin de mentir.
Le monde des flammes.


[Je vais encore éditer un peu mais je crois que tu n'auras pas besoin d'y répondre. On passe de suite à l'entraînement et à la rencontre avec les autres ?]
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14.01.12 11:37
ouep ouep tu commenceras avec sio et tsuki!
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