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Mellyn Alise
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21.12.11 23:55
Nom entier : Alise

Prénom : Mellyn

Surnom : /

Age : 25 ans

Origine : Gwendalavir, Al-Far

Sexe : Féminin

Future Guilde : Marchombre

Capacités : Les oiseaux ne sont pas les seuls à voler, les marchombres aussi en sont capable. À la différence que nous, nous n'avons pas besoin d'ailes. Peut-être que je ne suis pas aussi gracieuse qu'eux, que je n'ai pas leur capacité de jouer avec les nuages. Mais cela ne m'empêche pas de parler à la Lune et de monter toujours plus haut. Les falaises, les tours, les murs... tout cela me plaît. Monter, monter, monter...
Je sais me battre aussi, je suis marchombre. Avec une épée, une dague, un arc, une hache et à main nue. Même si je préfère largement les dagues à tout le reste. Surtout aux haches qui sont bien trop lourdes à mon goût. Je prône la finesse. La finesse et la délicatesse.
Oui j'ai tué, mais je l'ai fait pour ne pas être tuée en retour. Il ne faut pas considérer les marchombres comme des assassins, car nous n'assassinons personne. Nous, nous ne faisons rien d'autre que de défendre notre liberté et celle des gens que l'on aime. Face à un frontalier cependant, je doute de faire le poids. Mais pourquoi me battrais-je contre un frontalier ? Nous ne sommes pas ennemis.
Et le dessin ? Et bien je sais dessiner un soleil et une fleur... sur une feuille de papier, comme tout le monde j'imagine. Pour ce qui est du reste, de l'Imagination et tout cela... Impossible de créer le moindre début de flamme. Je glisse, je tombe, je ressors des Spires avant même d'y avoir mis le pied. Mais en fait, cela me va très bien, car je n'ai pas besoin de cela pour exister. Et que, contrairement aux marchombres, l'Imagination à ses limites...
Je monte à cheval aussi. Enfin surtout sur un cheval ; Cratère de Lune. Lui aussi est une partie de mon maître, un souvenir de ce qu'il me reste de mon apprentissage...

Qualités : Si j'ai des qualités ? Comme tout être dans ce monde je dirais. Je suis curieuse, même si je ne sais pas si cela peut vraiment être considéré comme une qualité. Des questions j'en ai posée, beaucoup, énormément. Des fois les réponses m'ont énervée, mais jamais je ne m'en suis vraiment plainte. Parce que je ne me plains pas. Ni du froid, ni de la douleur, ni de la souffrance. Ma mère à ma place ne se serait pas plainte alors par respect pour elle je ne me plains pas.
Je peux aussi dire que je suis en paix avec mon passé. Et que vous le croyez ou non, ceci est l'une des plus grandes qualités d'un être humain et je me trouve extrêmement chanceuse de l'avoir. Oh, et je sais aimer aussi.
Outre les qualités de caractère, il y a aussi les qualités physiques. Je suis souple, légère, rapide. Belle peut-être bien. Mais pour ce dernier point, je n'en suis pas sûre. Ce n'est pas à moi de juger.

Défauts : Des défauts j'en ai aussi, évidemment. Je m'énerve vite, surtout quand on ignore mes questions. Et puisque cela peut aussi être considérer comme un défaut, je me dois de reparler de ma curiosité. Mais je suis aussi... arrogante, prétentieuse, susceptible, rancunière, brouillon, indépendante et impatiente. Pour ne citer que quelqu'un des mes défauts. Je sais, la liste paraît longue, d'ailleurs elle l'est sans aucun doute. Mais comme ça on ne pourra pas m'accuser de ne pas être honnête.
Il y a des défaut physique, évidemment. Un entraînement de marchombre ne fait pas tout et j'ai encore beaucoup devant moi à apprendre. Je manque de force, probablement de précision et peut-être bien d'endurance. Mais cela viendra avec le temps, du moins je l'espère... On ne fini jamais d'apprendre vraiment.

Êtes vous nouveau sur les forums en général? Non =)

Histoire de votre personnage:

Connaissez-vous la maladie ? La vraie maladie, celle qui vous prend les tripes, vous cloue au lit, vous assomme sous tous les maux possibles et imaginables. Imaginez-vous là, allongé sous les couvertures, la sueur dégoulinant dans votre nuque en provoquant maintes frissons qui parcourent votre corps. Vous êtes encore un enfant, un enfant qui aimerait aller jouer dehors comme tous les autres. Un enfant qui n'aimerait avoir d'autres soucis que de savoir quel goût ont les nuages ou où disparaît l'horizon. Un enfant remplis de questions, de besoins, d'envies de liberté. Un enfant malade.
Maintenant essayez d'imaginer le monde autour de vous. Les gens vous fuient, ils ont peur de trop s'attacher, de commencer à vous aimer, puis de vous voir décliner comme une toute petite flamme jusqu'à ce que vous vous éteigniez.
Jusqu'à ce que vous mourriez.
Vous êtes dans votre petit lit, vous avez à peine 4 ans et personne n'est là pour vous. Personne à part votre maman, parce que votre maman est toujours là pour vous. Elle, elle n'a pas peur de s'attacher à vous, de vous aimer. Parce qu'elle le fait déjà depuis des années. Depuis votre naissance. Sa main sert la votre et semble être la dernière ancre à vous rattacher à la vie. À vous empêcher de dériver vers la mort. Vos lèvres sont gelées, vos muscles tremblent, vos dents claquent. Vous avez froid comme vous avez toujours froid depuis votre naissance. Parce que vous êtes né malade et sans doute que vous mourrez malade.
Alors dans un souffle vous suppliez votre maman de vous offrir une histoire. Celle de votre naissance. Dans un sourire, elle accepte. C'est déjà la dixième fois qu'elle vous la raconte aujourd'hui, mais pour vous elle serait prête à n'importe quoi.

- C'était en hiver. Une nuit pour être précise, où il faisait terriblement froid. La Lune était morte, comme les Lunes meurent une fois par mois avant de ressusciter le jour d'après. Et il y avait du sang. Mon sang partout sur le lit. Tu sais, cette nuit là j'ai beaucoup souffert, jusqu'au moment où ma soeur qui était venue m'aider à accoucher, m'a tendu un tout petit corps frêle et encore tout ridé. C'était toi Mellyn, minuscule et déjà si mignonne. J'ai oublié toute la douleur et j'ai décidé à partir de ce moment là que je ne souffrirai plus jamais. Parce que tu es là à mes côtés, ta présence illuminant mon coeur. C'est pour ça que tu dois te battre contre la maladie. Pour ne pas me faire souffrir, d'accord ?

Je ne sais pas si vous avez réussis à imaginer ce que ma vie a été jusqu'à mes 4 ans. Mais un jour, je me suis réveillée et j'étais guérie. "Un vrai miracle !" s'est écrié ma mère en éclatant de rire. Elle était tellement heureuse... qui aurait pu prévoir que six mois plus tard ça serait-elle que la maladie viendrait foudroyer ? Qu'elle n'aurait même pas le temps de me raconter une fois de plus le récit de ma naissance avant de s'effondrer, morte. Et qui aurait pu comprendre la douleur que je ressentais, qui me poignardait de l'intérieur, bien plus pire que la maladie.
Je n'avais que 5 ans et je venais de rencontrer la mort.
Et la mort, ça fait mal.

Quand la neige aura fané,
L'hiver trépassé,
La Lune renaîtra,
Et la mort trahira.

Quand le temps d'une seconde,
Alors que ton coeur gronde,
Tout changera à jamais,
Et tes lèvres bredouillaient.

Ces mots qui tombent,
Dans sa tombe,
Tu ne comprends pas,
Pourquoi ce trépas ?


Autour de moi les gens pleuraient. Des milliers et des milliers de larmes auxquelles se joignaient les miennes. Mais si mes joues étaient mouillées, je ne comprenais pas vraiment tout ce qui m'entourait. Comment peut-on accepter ce qu'est la mort quand on a seulement 5 ans ? Mon père, mes frères, mes soeurs, mes tantes et mes oncles... À travers mes sanglots je tentais de leur poser des questions "pourquoi pleure-t-on ? pourquoi ?", mais aucun ne répondait.
Aucun n'a jamais répondu.
Alors je continuais à pleurer et le soir dans mon lit, j'attendais le baiser de ma mère. Je me disais qu'elle viendrait le lendemain, pas une seule seconde il ne m'est venu à l'idée qu'elle ne reviendrait plus jamais. Tant que j'étais là, ma mère ne pouvait pas souffrir. Alors elle ne pouvait pas mourir non plus.
Les années passaient et moi j'attendais. Je grimpais tout en haut des bâtiments autour de chez moi, autant dans l'espoir d'apercevoir ma mère au loin, que pour explorer ce monde dont j'avais été privé quand j'étais clouée au lit. Peu à peu je construisais une forteresse de déni autour de moi. Quand on me demandait où était ma mère, je répondais qu'elle était en voyage pour empêcher la Lune de mourir chaque mois. Et dans ma tête j'avais oublié ce jour où j'avais retrouvé ma mère au milieu de la cuisine, étendue par terre, et blanche comme la neige.
Et puis un jour alors que j'avais 15 ans, j'ai vu mon père pleurer dans la cuisine. Je me suis approchée de lui, sans vraiment oser le toucher.

- Papa, pourquoi pleures-tu ?
- Tu ne te souviens plus Mellyn ? C'est aujourd'hui. La mort de ta mère.

La mort de ma mère. Cette fois ci la forteresse s'est effondrée et je n'ai pas pu nier. Ma mère était morte depuis dix ans. Dix ans à nier la réalité.

Maman,
Cette fois tu es partie, tu es partie pour de bon. Me laissant les yeux mouillé, me laissant souffrir toute seule. Pourquoi ? Ça je ne sais pas. Mais aujourd'hui il n'y a plus aucune main pour me retenir à la vie. Alors si je meurs maman, ça sera de ta faute.

Mais sache que je n'oublierai jamais les histoires, les rires, les dessins, les jeux et les mots que tu me glissais au creux de l'oreille quand j'étais enfant. Ces mots qui de nostalgie me blessent, me comblent, me tue et me font vivre. Ces trois petits mots.

Je t'aime.


J'ai déchiré la lettre que j'avais écrite pour ma mère et j'ai laissé le vent l'emporter en espérant qu'elle pourrait monter jusqu'à la Lune. Puis je suis partie, partie vers nul part, mais le plus loin possible. Loin d'Al-Far, cette ville qui puait la mort de ma mère.
Mais sans cheval et sans argent, une gamine de 15 ans ne va pas très loin. Les provisions volées à mon père n'ont pas tenu très longtemps. C'était l'hiver, il faisait froid, j'étais fatiguée... Je me suis alors laissée tenter par une petite sieste à même le sol.
Une petite sieste.
Sans doute la dernière.

Je suis morte. Enfin, j'aurais dû mourir. Mais il a fallut que le destin s'emmêle et qu'un homme passe sur cette route. Peut-être a-t-il pris pitié de moi, je ne sais pas. Mais quand je me suis réveillée, c'était près d'un homme qui tentait de me réchauffer.

- Qui... qui êtes vous ?
- Cela n'a aucune véritable importance. Où vas-tu ?
- Cela n'a aucune véritable importance.

L'homme sembla déstabilisé un moment puis éclata de rire.

- Je m'appelle Gwendoloan. Où vas-tu ?
- À Al-Jeit.
- Alors je te souhaite un bon voyage.

L'homme m'a laissé la couverture qu'il avait utilisé pour me réchauffer et est retourné vers son cheval qui l'attendait calmement quelques pas plus loin. Je l'ai regardé se mettre en selle sans comprendre. Réalisait-il qu'en me sauvant du froid quelques secondes auparavant, puis en m'abandonnant à nouveau, il n'avait fait que retarder ma mort.

- Attendez ! Et vous... Où allez-vous ?
- À Al-Jeit.
- Est-ce que... est-ce que je peux venir avec vous ?

« La mort.
Douce et confortable mort.
Mort paisible qui vole en éclats sous l'irrésistible
assaut de la mémoire.
Elle ouvre les yeux, s'assoit, chancelle... Achève
de ne pas être morte. »


- Vous ne parlez jamais...
- J'ai accepté de te prendre avec moi jusqu'à Al-Jeit, pas de faire la conversation. Les mots sont précieux tu sais...
- Tout est précieux pour vous. Les mots, les gestes... on dirait que vous volez plus que vous ne marchez. Vous vous souvenez il y a quelques jours quand vous m'avez sauvé du froid je vous ai demandé qui vous étiez. Je crois que vous n'avez pas vraiment répondu à ma question.

Gwendoloan a hoché la tête dans un sourire penseur. Puis il m'a montré la cime d'un arbre tout près de notre petit campement du soir.

- Tu vois cet arbre. Tu crois que tu arriverais à monter tout en haut ?
- Vous rigolez ? Un gamin de cinq ans pourrait le faire !
- Alors que fais-tu encore là ?

Haussement d'épaule. Il voulait que je grimpe ? Alors j'ai grimpé. Tout en haut de l'arbre. Puis je suis redescendue sans avoir compris pourquoi il m'avait demandé cela et avec une question sur les lèvres :

- Pourquoi ?
- Demain nous arriverons à Al-Jeit.

Je n'ai pas pu obtenir d'autres réponses.

« N'oublie jamais, celui qui croit savoir n'apprend plus. »

Gwendoloan m'a laissée seule à Al-Jeit en m'indiquant une auberge où il cherchait une vendeuse. J'ai tourné les talons sans même penser à le remercier. J'avais horreur que les gens ne répondent pas à mes questions.
L'auberge dont il m'avait parlé m'a engagé sans hésiter. Le travail était dur mais plutôt bien payé et bien vite j'ai trouvé dans la capitale mes petites habitudes. La nuit je travaillais puis j'allais parler à la Lune et le matin j'explorais Al-Jeit. Ses tours vertigineuses, ses rues bondées, ses habitants passionnants. Le temps semblait s'être arrêté et je n'ai pas vu mes 20 ans arriver.
Puis un jour, j'ai recroisé Gwendoloan. Où plutôt c'est lui qui est venu me croiser. Dans mon auberge, celle qu'il m'avait indiquée cinq ans auparavant.

- Que faites-vous là ?
- Tu ne m'as jamais dis ton nom...
- Vous allez arrêter d'apparaître et de laisser des grands vides à mes questions ?
- Tu te souviens, tu m'avais demandé ce que j'étais il y a très longtemps. Et bien aujourd'hui je suis venu t'apporter la réponse.

Gwendoloan s'est levé pour s'approcher tout près de moi. Et c'est dans un murmure qu'il m'a révélé la réponse à toutes mes questions avant de s'en aller à nouveau.

- Marchombre.

Marchombre... Ce n'est pas une réponse ! Tout juste un mot sans sens. Tu sais ce que ça veut dire toi ? C'est un peu comme... comme ton obstination à mourir chaque mois. Mais toi qui sais tout... tu devrais savoir ce qu'est un marchombre, non ? Tu n'es pas la Lune pour rien. Tu veilles sur chacun d'entre nous alors tu dois bien connaître le secret de Gwendoloan...
Marchombre... On dirait quelqu'un qui marche à l'ombre. Ou une ombre qui marche. Ça lui correspond plutôt bien en fait. À Gwendoloan...


Le lendemain il était de nouveau là, assis à une table. Venait-il pour moi ? Je ne sais pas. Mais je me suis approchée de lui et je me suis glissée sur le banc en juste en face.

- Je m'appelle Mellyn.

Quelques minutes plus tard Gwendoloan et moi nous enfoncions dans l'ombre de la nuit...

Marcher vers son destin,
Courir après les mots,
Il n'y a point de chagrin,
Dont ne peut rire le sot,
Mais l'important, c'est juste d'aller de l'avant...


Le quatrième homme s'effondre, assommé par mes coups.

- Il ne fallait surtout pas m'aider !
- Ces hommes étaient ivres.

Je lève les yeux au ciel, ma vision percutant une Lune bien ronde. Je n'ai aucun doute que mon maître m'ait amené ici uniquement dans le but de me voir me battre. Il sait pourtant que je préfère escalader, grimper, monter toujours plus haut jusqu'à toucher les étoiles.
Mais il n'écoute pas mes demandes.

- Pourquoi ne va-t-on pas grimper ?

Gwendoloan ne répond pas, comme il ne répond jamais à mes questions. À la place il se baisse pour ramasser du bout des doigts un peu du sang qui macule la tunique d'un des hommes que je viens de combattre.
Et il écrit.

Toucher la Lune
Et fouler le sol
Nous sommes partout


Cela fait maintenant deux ans que je suis l'apprentissage de Gwendoloan. Deux longues années rythmée par les réveils en sursaut, les balades nocturnes et la poésie marchombre. Ma vie me convient même si, depuis quelque temps, j'ai l'impression de rester statique. De ne plus avancer.
Je n'apprends plus.

- Gwendoloan ?
- Attend Mellyn. Avant de poser ta question, réfléchis-y à deux fois. Vaut-elle vraiment la peine d'être posée ? Est-elle plus belle que le silence ? Les mots sont précieux.
- Je... je ne sais pas.
- Alors c'est que ta question n'a aucune importance.

Silence. J'ai l'impression de retourner à notre rencontre. Quand mon maître prétendait que son identité n'avait aucune importance. En creusant j'ai appris que c'était faux. Sans ça je n'aurais pas découvert les marchombres. À présent j'en suis sûre, j'avance à reculons. Je régresse. Et c'est de la faute de Gwendoloan.

- Quand vais-je devenir marchombre ?
- As-tu cherché la réponse en toi ?
- Arrêtez de répondre à mes questions par d'autres questions ! Arrêtez de les détourner. J'en ai plus qu'assez de tout ça.
- Alors c'est peut-être que tu n'es pas faite pour être marchombre...

La rage explose en moi alors que les mots se bousculent sur ma langue. Mais aucun n'en sortent. Ça ne servirait à rien ; la porte c'est déjà refermée sur la silhouette de Gwendoloan. Qui s'éloigne dans la nuit. Sans moi.

Et toi tu en penses quoi ? Je croyais que marchombre était ma voie, ma destinée... Mais à présent je n'en suis plus si sûre. Je n'avance pas, je ne comprends pas... J'aimerais tant prendre ta place. Ça doit être marrant de veiller sur les gens la moitié du temps. Mais il n'y a qu'une seule Lune.
Toi au moins tu sais qui tu es. Mais moi ?


Les routes défilent alors que je les domine du haut du cheval que m'a offert Gwendoloan au début de mon apprentissage. C'est un étalon noir nommé Cratère de Lune en référence à l'astre que je chéris tant. Mais aujourd'hui la Lune n'a aucun intérêt, pas plus que les marchombres. Je n'ai qu'une destination. Al-Far.
Le voyage me paraît plus court que la première fois. Peut-être parce que je suis trop plongée dans mes pensées pour réaliser le temps qui file et les routes qui s'effilent. Toujours est-il que ma ville natale me saute aux yeux plus vite que je ne l'aurais cru. Et elle en profite aussi pour sauter à mon coeur, les saisir, le maltraiter, le tournicoter.
Je suis prise de spasmes.
Je les ignore, continuant mon chemin jusqu'à l'endroit où j'ai grandis. Ma maison... Avec ma famille dedans. La personne que je cherche est dans la cuisine, comme la dernière fois. C'est drôle, en sept ans il a l'air d'avoir beaucoup vieillir. Une barbe blanche mange son menton. Il discute avec un homme à l'allure à la fois fière et discrète.
Gwendoloan.

- Tu en as mis du temps.
- Elle est ici ma réponse, n'est-ce pas ? Chez moi, en moi, dans mon passé.
- Pourquoi poses-tu des questions alors que tu connais déjà les réponses ? Je t'attendrais dehors. Nous retournons à Al-Jeit.

Gwendoloan est partit et je suis restée seule avec mon père et mon passé. Ce qui c'est passé dans cette cuisine ce jour là, je ne vous le raconterai pas. Mais cela restera gravé dans mon coeur à jamais. Et quand je suis ressorti, mon maître m'attendait.

- Il est temps de te présenter.

- Offre ton identité au conseil jeune apprentie
- Mellyn Alise
- Ton âge.
- 22 ans
- Offre-nous le nom de ton maître.
- Gwendoloan Buterrly
- Qui es-tu ?
- Je suis moi.
- Qui es-tu ?
- Je suis marchombre.
- À qui la nuit fait-elle peur ?
- Au meurtrier de la Lune.
- Que dit le loup quand il hurle ?
- Amour et liberté.
- A qui s'adresse-t-il ?
- À la Lune ressuscitée.
- Combien d'hommes as-tu déjà tué ?
- Quatre.
- Es tu vent ou nuage ?
- Les deux.
- Es tu vent ou nuage ?
- Nuage.
- Méritaient-ils la mort ?
- Il ne méritait pas la vie.
- Es tu ombre ou lumière ?
- Je suis l'ombre qui se cache dans la lumière.
- Où se trouve la voie du marchombre ?
- Derrière moi, devant moi, en moi.
- Que devient une étoile qui meurt ?
- Un bout de Lune.
- Offre-moi un mot.
- Liberté
- Un autre.
- Lune.
- Un dernier.
- Ombre.
- Le loup et l'homme se disputent un territoire qui a raison ?
- La Lune qui veille sur eux.
- Marie tes trois mots.
- Marchombre.


Ahn-Ju, deux mois plus tard. Trois maîtres marchombres se sont avancés, je n'en connais aucun. J'ai déjà passé trois épreuves et failli mourir une bonne dizaine de fois. Quand cela va-t-il s'arrêter ? Peut-être que je ne suis pas prête, peut-être que mon mâitre n'aurait pas dû me présenter à l'Ahn-Ju, peut-être que je devrais abandonner, peut-être que...
Stop.
Dernière épreuve. Il me faut aller récupérer un ruban mauve de l'autre côté d'un gouffre. Un gouffre sans fond aux vues de la pierre que j'y ai jeté. Les murs sont lisses, trop lisses.
Impossible.
Mais le mot impossible n'existe pas. Cette épreuve est possible, sinon comment un ruban se serait-il retrouvé de l'autre côté. Je ne peux pas passer par en bas, ni par les murs... alors je passerai par en haut.
Stalactites branlantes, encoches minuscules, parcours impossible. Combien de fois n'ai-je pas manqué de tomber de ce plafond ? Dix fois, vingt fois, cent fois ? Je ne suis pas la Lune, je ne peux pas voler dans le ciel comme elle, ni ressusciter après être tombée. Les stalactites bougent, s'ébranlent, se cassent...
Je suis déjà de l'autre côté.
J'aimerais pouvoir dire que le retour fut un jeu d'enfant, mais ce n'est pas le cas. J'ai même l'impression qu'il est encore plus dur. Encore plus impossible. Et pourtant possible puisque je me retrouve de l'autre côté, un ruban entre les mains.
Victorieuse.
Marchombre.

Plus que jamais la Lune sourit
L'enfant a grandit
Marchombre


Huit mois. Huit mois se sont écoulés et mon maître refuse que j'aille au Rentaï. Trop dangereux paraît-il, le Conseil l'interdit... Je n'ai pas cherché à me battre contre cette décision, je respecte trop mon maître pour cela. Même si je ne comprends pas comment le Conseil peut interdire quelque chose à des êtres qui sont libres. Tant pis.
Huit mois et je me sens encore plus marchombre qu'il n'est possible de l'être. Pourtant, à la suite de l'escalade de l'une des plus hautes tour d'Al-Jeit, mon maître parvient encore à me déstabiliser grâce à quelques mots :

- Vole.
- Pardon ?!
- Saute et vole.

Je regarde le vide à mes pieds. Impossible de sauter sans se torde le cou à l'arriver. Et impossible de voler, je n'ai pas d'aile.

- Non.
- Et pourquoi ?
- Je ne sauterai pas parce que je suis marchombre. Je suis libre. Libre de sauter ou de rester ici.
- Sauf si ton maître te le demande.
- Mais mon maître ne peut pas me demander ça.
- Et pourquoi ?
- Parce que je vole déjà. Je suis une marchombre.

Gwendoloan a sourit. Un sourire comme il n'en n'avait jamais eu auparavant.

- Tu as raison Mellyn. Tu es libre.
- Je ne suis pas sûre de comprendre...
- Ton apprentissage est terminé. Tu es une marchombre à présent et tu n'as plus besoin de moi.
- Mais...

Mon "mais" m'a coupé la gorge, écorché le coeur, défoncé les jambes. Et je suis tombée à genoux, sanglotant au pied de Gwendoloan. Je ne me voyais pas continuer. Pas toute seule.

- Tu n'es pas seule Mellyn. Je suis en toi comme tu es en moi.

Quand j'ai relevé la tête, mon maître avait disparu.

« - Je serai toujours avec toi. Où que tu te trouves, quoi que tu fasses, je serai là. Toujours.
Elle avait placé la main sur sa poitrine. La petite la regarda avec attention.
- Dans mon cœur?
-Oui.
-D'accord... »


Cela fait deux ans que je parcours Gwendalavir toute seule. Je n'ai revu mon maître que deux fois et pourtant je le voix tout le temps. En moi, dans mon coeur, dans mes gestes. Parfois, c'est vrai, je me sens seule et j'ai l'impression qu'il m'a abandonnée. Comme ma mère m'a abandonnée. Puis je me souviens des trois petits mots que m'avait offert ma maman il y a tellement longtemps.

« Je t'aime »

Et je continue d'avancer sur les chemins.

Petite description :
Que dire de plus sur moi que vous n'ayez pu comprendre à travers mon histoire ? J'ai une fascination totale pour la Lune ; je lui parle et je l'écoute même si elle ne me répond pas. Son silence me suffit. C'est aussi la seule chose capable de me calme... la seule chose qui me permette de vraiment réfléchir, de prendre mes décision. Pour moi elle exerce une sorte de modèle maternelle. À travers la Lune c'est un peu à ma maman que je parle.
Au niveau de mon physique, sachez que je suis plutôt petite. Je trouve qu'il est assez dur de se décrire soi même de manière objective, mais je vais tenter de vous esquisser mon portrait. Imaginez une jeune femme de 25 ans aux traits plutôt banals et qui se fond facilement dans une masse. Elle a des cheveux noir, lisse, qui lui arrive au milieu du dos et qu'elle retient souvent grâce à un ruban mauve. Une peau blanche, des lèvres roses, des yeux marrons... Des courbes que d'autres qualifient d'harmonieuses et parfois même d'attirantes.
Imaginez juste 25 ans de vies. 9131 jours. 219150 heures. 13149000 minutes. 788940000 secondes. Voilà, c'est moi.
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Tsukiyomi Ayame
Féminin
Âge : 26
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 904
Date d'inscription : 04/06/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Jeune femme de 21 ans
Aptitudes:
Tsukiyomi Ayame
Mercenaire du Chaos



22.12.11 0:44
Ohh une nouvelle :D *relis* ah... Marchombre -_-' Bon ben c'Est pas grave... Bienvenue dans cette merveilleuse asile de fous Mellyn Alise 676356
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Invité
Invité



22.12.11 9:58
Bienvenue!!Youpi une Marchombre!!
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Viladra Memphis
Féminin
Âge : 44
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 683
Date d'inscription : 24/07/2011

Mon personnage
Sexe et âge: 28 ans - féminin
Aptitudes: dessin // greffe // sabre et corps à corps
Viladra Memphis
Mentaï



22.12.11 11:48
ho zut, les apprentis marchombres prolifèrent un peu trop à mon gout gneugneugneu Mellyn Alise 33121

Bienvenue à toi ;)
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Invité
Invité



22.12.11 12:27
Bienvenue !

Et encore une histoire triste ! >:3

Pourquoi il arrive que des trucs horribles aux gens sur ce forum ?
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Killian Delkaïron
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Kem Al'Ran
Messages : 16092
Date d'inscription : 18/04/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Ex-Marchombre de 30 ans...une femme bien entendu
Aptitudes: Sait ce battre contre toutes sortes d'armes, n'a pas peur et viendra toujours en aide aux autres
Killian Delkaïron
Mercenaire__Membre



22.12.11 16:05
bienvenue dans cet asile de fous !!!!
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Ludwiga Hasagan
Féminin
Âge : 31
Autre(s) Compte(s) : Karlson Hrejo Voïshinta
Messages : 6023
Date d'inscription : 12/08/2009

Mon personnage
Sexe et âge: Frontalière de 28 ans
Aptitudes: Guerrière chevronnée et redoutée
Ludwiga Hasagan
Frontalier



22.12.11 21:14
https://ewilan.forumactif.fr/t1946-echos-du-parcours-d-une-fronta
Superbe présentation, lire ton histoire était un plaisir !

Je t'ajoute à la guilde des Marchombres avec le rang de Marchombre comme ton personnage est déjà formé. Pour savoir comment devenir Maître Marchombre, le topic des rangs se trouve dans le "Panneau du pays".

Bon rp et... bon flood surtout ! =D
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Invité
Invité



23.12.11 7:46
Bienvenue, décidément ça fonctionne par période, une période mdc et ensuite une période marchombre.
Bah, on n'aura qu'à faire un peu de nettoyage dans vos rangs et ça ira. Mellyn Alise 225569
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Invité
Invité



23.12.11 9:25
Welcome !!

J'ai pas lu toute ta fiche, mais j'ai adoré la présentation devant le conseil, surtout tes réponses qui font vraiment marchombre =D.

Si tu cherches un RP maintenant que tu es validée ça m'intéresse vraiment ! =D
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Invité
Invité



23.12.11 11:35
Bienvenue sur le forum !
Amuse toi bien !
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Roxane
Féminin
Âge : 27
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 8130
Date d'inscription : 22/09/2010

Mon personnage
Sexe et âge: Femme, 20 ans
Aptitudes:
Roxane
Rêveur__Membre



23.12.11 17:32
Bienvenue à toi!
Fais gaffe ici,n y'a des fous qui traînent! (comme Neleam >>)
Amuse-toi bien!
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Nessa Minyatur
Féminin
Âge : 32
Autre(s) Compte(s) : Deag Jörgan
Messages : 4997
Date d'inscription : 29/01/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Jeune femme de *je dois compter*
Aptitudes: Reflexes accrus ; Maîtrise le corps à corps mais mal les lames traditionnelles. A l'aise dans l'eau, mal à l'aise dans les airs ou sur un cheval.
Nessa Minyatur
Capitaine Aline__Membre



23.12.11 18:14
https://ewilan.forumactif.fr/t2028-journal-de-bord-d-une-pirate-l
Bienvenue ! Pauvres Mercenaires, les Marchombres reviennent en force on dirait ! xD
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Neleam
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
Messages : 10802
Date d'inscription : 28/11/2010

Mon personnage
Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



29.12.11 11:44
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende
Bienvenue !!! :D

superbe fiche !! Très agréable à lire ! ;)




(Merci Roxane ! T.T Solidarité tu connais ?! Surtout qu'entre nous deux... tu est la plus folle...)
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