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Falaises et obscurité [Laventri/Misao]
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01.01.12 16:38
Lavrenti avait abandonné sa harpe près du ruisseau, son attention soudainement absorbée par un arbre particulier qui appelait à être sculpté. Le sculpteur de branches décida de se mettre à l’œuvre, lentement, avec application et délice. Il recula d’abord du feuillu, contempla ses fourches, appréciant la finesse de l’être et l’âme qu’il y découvrait. Puis, en laissant ses yeux parcourir les alentours, il se sentit soudain coupable. Les Dentelles Vives n’étaient que rochers ; était-ce en son droit d’imposer son art sur le peu de végétation qui s’y retrouvait ?
Cependant l’appel de l’arbre, trop puissant, dissipa ses doutes. L’homme caressa son bandeau qui, dans sa tête, sentait encore les Plaines du Souffle. En fredonnant de façon presque hystérique, il se mit à la tâche. Un sculpteur de branches pouvait sculpter un arbre pour changer sa forme mais la caractéristique qui le distinguait d’un artiste purement esthétique,  c’était son don qui frôlait l’Art du Dessin sans l’y croiser. Il pouvait donner à son œuvre une idée qui était propulsée vers ceux qui s’approchaient suffisamment de l’arbre.
Sans hésiter, Lavrenti Esmerol avait choisi l’idée qui allait naître parmi les branches. L’arbre transformé par l’homme devenait, peu à peu, l’Arbre du Questionnement. Le temps passa, bien que l’artiste n’ait aucune considération pour lui, et éventuellement, ce fut terminé.
L’homme posa sa main sur l’écorce, habitude qu’il prenait à chaque fois qu’il avait sculpté, puis recula d’un pas. Il hocha la tête face au résultat et sourit avec satisfaction.

Lavrenti inspira l’air pur et regarda autour de lui, les mains croisées derrière la nuque. Succombant à sa propre création, le sculpteur de branche se demanda s’il n’était pas dans un autre de ses rêves. Puis il déjoua l’effet propulsé par son œuvre et sourit. L’effet était saisissant. Il était toujours surpris par son don, par le fait que sa volonté pouvait vivre dans un souffle de la nature. Heureusement, rien n’était éternel et sa création disparaissait avec le temps, dépendant du vœu du sculpteur. Lavrenti se sentait apaisé par cette vérité ; il n’était pas un obstacle à la nature. De plus, rares étaient ceux qui se retrouvaient à cet endroit ; l’Arbre de Questionnement avait donc peu de chance de provoquer le questionnement chez un passant. Son œuvre ici était,  en fin de compte, sans importance et sans effet.

Son cheval arriva au même moment ou cette constatation le rassurait. L’animal, attiré par la source d’eau, s’approchait du ruisseau pendant que Lavrenti lui adressait la parole :


-Pas envie de t'enfuir aujourd'hui, Iaknill ?

La remarque était tintée d’un reproche amusé car un jour plus tôt le cheval s’était volatilisé quelques heures. En guise de réponse, la bête s’abreuva, lui envoyant de l’eau avec sa langue.
Lavrenti Esmerol secoua la tête en soupirant. Il se pencha, ramassa sa harpe qui l’attendait près du ruisseau pour lui épargner le bain forcé.
Le ravitaillement de son cheval lui rappela qu’il avait déjà dépassé l’heure de diner sans rien avaler. Il retourna donc à son campement en hélant le cheval pour qu’il le suive, y arriva vingt minutes plus tard. La terre rocheuse qui l’entourait tranchait avec le petit paradis dans lequel il s’était retrouvé quelques temps plus tôt. Peut-être avait-il rêvé, effectivement. Devant lui, la falaise émergeait du sol, et milliers de pierres plates qui la constituaient captaient les dernières lueurs rosées et orangées du soleil qui l’opposait à l’ouest. Lavrenti se tourna donc vers la falaise pour se délecter du spectacle de réflexion, puis se retournait vers le couché de soleil, puis vers la falaise, puis vers le couché de soleil...

Lorsqu’il fit noir, l’homme posa son instrument, raviva le feu pour compenser le soleil qui n’allait pas tarder à rencontrer sa belle derrière l’horizon à l’ouest. Il fouilla dans son sac, trouva de la viande de siffleur quelque peu vieille qu’il renifla. Il était temps qu’il la mange. Pendant qu’elle cuisait, il sortit un quignon de pain aux herbes qu’il mangea à une lenteur involontaire, en discutant avec Iaknill qui était enfin arrivé. Un bruit interrompit la réponse que lui lança sa monture et Lavrenti, assis sur son sac devant le feu, inclina une épaule vers sa source, un poignard à porté de main.

-Oui ?
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01.01.12 17:49
Histoire d'etoiles



Je souris puis je me retournais vers mon oncle avec un air à la fois décidé et joyeux.

"-Je pars." Dis-je
"-Quoi ?
-Je pars.
-Comment ça tu pars et pour aller où ?
- Je ne sais pas, faire le tour des auberges. J’ai vraiment trop envie de chanter !
-Mais tu peux chanter ici, non ?
-Mon oncle chéri, je pensais qu’avec le temps tu aurais appris que quand je décide quelque chose personne ne peut me dissuader !
-Je garde espoir…
-Pour une fois tu as raison ! L’espoir fait vivre."

Le chef de Fériane se mit à grogner et je sortis de la grande salle en quatrième ne lui laissant même pas le temps de finir son sermon que j’avais interrompue. Je n’avais ni plus ni moins jeté un verre d’eau à la tête d’un des blesser qui était de passage. Enfin, il allait parfaitement bien et il allait repartir mais il s’était mis à m’embêter. Quand on me cherche on me trouve ! Heureusement pour lui que j’étais non violente sinon il aurait dû rester encore un peu parmi les rêveurs.
J’entrais dans ma chambre et filer vers mon armoire avec un grande sac en toile et j’y mis quelques habits de rechange et une couverture. Puis, j’attrapais ma cape blanche avec des dessins rouge brodais dessus et mon violon. J’aurais pu emmener ma flûte mais je préférais me tenir à mon fidèle compagnon de voyage. Je promenais mon regard sur tous les instruments de musique et promenait mes doigts sur mon piano puis sur les cordes de ma magnifique harpe. Puis je sortis et me dirigeait vers la cuisine pour prendre de la nourriture.

"-Misao ! On a besoin de toi !" dit un apprenti en courant vers moi puis il remarqua mon sac, "Mais où vas-tu ? "
"-Je pars, demandes à Théo, il peut me remplacer. Tu veux bien demander à quelqu’un de seller Midnight s’il te plaît."

Je ne lui laissais même pas le temps de répondre que j’étais repartit. Quand je sortis dehors ma jument m’attendait bien sagement à côté de mon oncle. Celui-ci me regardait tristement et je le serrais dans mes bras avant d’enfourcher Midnight et partir. Je savais que tout aller bien se passer, comme d’habitude. Mais comment aurais-je pus deviner qu’après mon retour je me ferais enlever par des mercenaires et que je deviendrais leur rêveuse ?

***
Je me tenais face à Midnight, les bras croisés en la fixant dans les yeux.

"-Quand comptes tu avançais ?" demandais-je

Elle s’ébroua mais ne bougea pas d’un centimètre. Elle avait vu quelque chose qui l’avait effrayée et maintenant elle semblait s’être enracinée dans le sol. J’eu un petit sourire au coin et je tournais les talons en lui lançant un « salut ! ». Quelques secondes plus tard sa lourde tête vint se poser sur mon épaule. Je tendis la main et la caresser en riant, je savais très bien qu’elle allait me suivre ma jument chérie. Puis je me mis à lui parler de l’histoire que les étoiles aller me raconter ce soir. Elle aussi elle pouvait les entendre et avait hâte que la nuit tombe. En attendant je pris mon violon et me mis à jouer un petit morceau.

***
"-Oh ! Qu’est-ce qu’elle était belle cette histoire ! Merveilleuse !" dis-je en m’étirant

Je me redressais et me remis dans la bon sens sur le dos de Midnight. Les voix des étoiles c’étaient tus pour l’instant, elles voulaient me raconter un autre récit mais il fallait déjà qu’elles en choisissent un. En attendant je me mis à chanter (chanson ci-dessus). Mais bientôt je fus interrompue par un « oui » mais je pris quand même la peine de la finir. Puis, j’observais autour de moi, je me trouvais dans un petit campement où se trouvaient un homme et un cheval. Il y avait un bon gros feu de la même couleur que mes cheveux qui brillaient. Je descendis de ma jument et réajusté ma cape. Je tendis ma main à l’homme en souriant :

"Bonjour, je m’appelle Misao." Puis je remarquais le poignard qu’il tenait et j’ajoutais, "Je ne vous veux aucun mal ! J’attendais que les étoiles me racontent une nouvelle histoire et je ne faisais pas attention à ce que je faisais. Désolé si je vous ai fait peur."

Je n’avais aucune honte à parler de mes amis au-dessus de ma tête et je n’avais pas peur d’avoir l’air folle.
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02.01.12 18:10
Lavrenti se rendit compte que le bruit qu’il entendait –et qui se rapprochait– était en fait une chanson. Des paroles, lancées comme des plumes multicolores, qui flottaient dans l’air en zigzaguant un moment puis qui retombaient lentement au sol, remplacées par de nouvelles. L’Haïnouk écouta en remuant la viande du siffleur qu’il avait abattu de deux flèches le matin même. Il avait donné la majorité de la viande à une famille paysanne qu’il avait croisée dans un petit village, mais s’en était gardé une partie afin de pouvoir se rassasier au cours de la journée.
La voix musicale s’éteint puis s’éleva à nouveau, beaucoup plus proche.


-Bonjour je m’appelle Misao. Je ne vous veux aucun mal ! J’attendais que les étoiles me racontent une nouvelle histoire et je ne faisais pas attention à ce que je faisais. Désolée si je vous ai fait peur.

La fillette devait avoir dix ans de moins que lui, au moins. L'homme se demanda ce qu'elle pouvait bien faire la nuit, seule, près des Dentelles Vives. L'endroit n'était pas des plus sécuritaires. Puis, Lavrenti se ravisa. Il se souvint que, dès l'âge de quatorze ans il avait lui-même été seul et dans des endroits bien plus dangereux.
Il regarda donc la nouvelle venue qui lui adressait la parole. Sous les lueurs dansantes du feu, il put seulement constater que ses cheveux étaient d’un roux vif. Elle lui souriait et le sculpteur de branche y répondit.


-Tu n'as pas à t'excuser alors, commença-t-il,parce que tu ne m'as pas fait peur. Ce couteau me sert de remueur pour la viande de siffleur quelque peu moisie que je m'apprête à manger.

Puis, il ajouta, un sourire mi-figue mi-raisin, en caressant sa barbe ;

-Et j'ai pu constater au cours des années que j'ai vécues, que ceux qui chantent n'ont pas l'habitude de s'en prendre à des gens à l'improviste. Un préjugé, certes, mais qui me plait.

Son cheval, qui jusqu’alors s’était contenté de se promener autour du campement, à la recherche d’herbe parmi les rochers, leva la tête. Il piaffa soudainement, regardant son maitre d’un air de reproche, si l’on pouvait traduire son expression animale. Lavrenti reprit donc, d’un ton légèrement ironique ;

-Par les vents de plaine, tu as raison Iaknill. Je fais preuve d'impolitesse, quoi que ce mot veuille dire. Je m'appelle Lavrenti, et voici mon cheval, un peu têtu mais amical quand ça lui chante, Iaknill.

Il sourit à la dénommée Misao, puis lui fit signe de s’approcher. Sur le feu la viande finissait de cuire et l’homme lança quelques herbes qu’il avait pigées dans son sac. Une odeur plutôt agréable s’élevait du campement, maintenant que les herbes masquaient la fraicheur ancienne du siffleur. Les effluves se mêlèrent à la fumée qui allait, pas de doute, faire frétiller les narines des étoiles. Ces étoiles, d’ailleurs, étaient sorties de leur cachette, bien rassurée que le soleil ne reviendrait pas avant quelques heures. La lune était absente, mais c’était un détail qu’elles comblaient de leur beauté. Le feu de camp lui, n’était qu’une tentative humaine pour imiter la grâce naturelle du ciel assombri. Tout en parlant, Lavrenti ôta la viande cuite du feu et sortit du pain aux herbes.

-Étant deux voyageurs solitaires, il vaudrait mieux que nous partageons un feu, pour ne pas trop distraire la nature qui sommeille. Tu partage mon repas ? Ça te dérange que je te tutoie ? Il n'est peut-être pas tout à fait frais, cependant.

Lavrenti lança un morceau de viande vers Iaknill, puis tendit la nourriture vers l’adolescente tandis qu’elle répondait.
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04.01.12 18:03
[Désolé, je suis manque d'inspi...]

]
Je souris et viens s’assoir en face du feu.

-Oui, tu peux me tutoyer et voici Midnight ma jument.

Je ne fis pas de remarque à propos de la viande. A force de voyager je commençais à m’habituer aux aliments pas très frais… Puis je remarquais la harpe de Lavrenti, aussitôt j’eu envie d’en jouer. C’était comme avec tous les instruments que je pouvais voir, ils m’attiraient. J’effleurais ce petit bijou les yeux dans les vagues. Je me souvenais que j’avais décidé d’apprendre à en jouer quand mon oncle m’avait dit que ma mère en avait une qu’il gardait depuis sa disparition. Je soupirais et j’enlevais ma main.

-Ta harpe est magnifique. Dis-je

Puis en changeant complètement d’humeur je sautais sur mes pieds et j’allais chercher mon violon en courant. Les étoiles venaient de me dire qu’elles avaient choisis une histoire et moi je jouerais de nouveau après. Je m’assis aussi confortablement que je le pus et alors que j’étais en train d’écouter mes amies je remarquais le regard de Lavrenti.

-Tu ne les entends pas ? Tu n’entends pas les étoiles qui chuchotent ? Pourtant cette histoire à l’air si belle ! Et leurs voix est plus belle que jamais ! Je trouve qu’elles chantent un peu. Lui dis-je puis, Vide ton esprit et écoute sans faire aucun bruit, tu vas voir, tu vas commencer à les entendre.

Sur ces paroles je me retournais et je me remis à écouter cette si belle histoire. Et, quand elle fut finit j’empoignais mon violon et je demandais :

-Tu joue avec moi Lavrenti ?
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05.01.12 18:12
La jeune fille vint s’asseoir près du feu. Si quelqu’un s’était posté en observateur à trente mètres de là, il aurait pu croire que la tête de Misao était en flammes. Elle prit la viande que lui offrait Lavrenti et ils mâchèrent un moment en silence. La brise légère faisait danser le feu et leurs cheveux, d’un même mouvement synchronisé. Les arbres, au loin, imitaient aussi cette danse imposée par les courants d’air. Les braises s’élevaient vers le ciel, faisant la cour aux étoiles. L’homme soupira, le temps était beau, il était entouré de nature, en paix et en bonne compagnie.
Misao effleura la harpe que l’Haïnouk avait posé un peu à l’écart du feu, pour ne pas qu’une braise rebelle ne l’abîme. Il se demanda si elle savait jouer, puis en l’observant il répondit à sa question. Elle savait, sans aucun doute, jouer une multitude d’instruments.


-Ta harpe est magnifique, dit-elle.

-Merci, répondit Lavrenti. Encore mieux, elle se transporte facilement.

Pour lui montrer, il décrocha d’un côté les quelques fils de sa harpe miniature, délogea les petites vis de bois et soudainement ce ne fût plus harpe mais bien trois morceau de bois et une série de fils reliés à un des trois morceaux. Puis, en une série de mouvements rapides, il reconstitua la petite harpe et la reposa par terre.

-C’est très utile ainsi, continua-t-il. Ça se transporte partout. J’ai même eu l’occasion de jouer une chanson d’amour à un geôlier, en assemblant la harpe que j’avais répartie dans mes poches.

Il sourit en ricanant, se remémorant cet épisode de sa vie. Après cet air bouillonnant de fausses émotions, on l’avait pris pour un fou et on l’avait laissé partir. Lavrenti Esmerol avait continué sa route, ne se séparant plus à l’avenir de cet instrument qui s’était révélé fort utile.
Prenant conscience de ce qu’il venait de dire à l'adolescente, il ajouta :


-Ne t’inquiète pas, je ne suis pas un criminel. Enfin, pas selon moi.

Puis Misao parla des étoiles et de l’histoire qu’elles racontaient. Lavrenti haussa les sourcils ; il n’avait jamais écouté les histoires des étoiles. Il croisa les mains derrière sa nuque et fixa le ciel un moment. Puis, lorsqu’il eut les constellations imprimées dans la pensée, il ferma les yeux. Il y revit la même image, comme un vieux souvenir qui refait surface parmi la noirceur, et tenta d’entendre ce que Misao évoquait.
Un moment s’écoula, puis il fronça les sourcils, n’entendant rien. Il allait l’interpeler mais constata qu’elle était encore en train d’écouter attentivement les murmures offerts au vent et à la nuit. Lavrenti attendit respectueusement, appréciant le silence de la pénombre et la danse du feu. Puis Misao proposa qu’ils jouent une chanson ensemble, et il accepta. Il saisit la harpe d’une main habituée et attendit qu’elle donne le premier air. L’homme ne connaissait pas la chanson mais il s’y joint en improvisant, s’accordant à son rythme. Puis il se mit à fredonner ce qu’il lui venait à l’esprit et ferma les yeux pour être emporté par son sens de l’ouïe. La violoniste était très douée.
Au bout d’une brise la mélodie se termina et Lavrenti lui sourit. Il avait toujours aimé faire des improvisations telle que celle qu’ils venaient de faire. Elles lui rappelaient le déroulement de la vie ; les choses qui viennent et qui passent, uniques à elles mêmes, et que l’on ne peut répéter.
Pendant quelques instants la chanson résonna dans le silence, en vague d’échos, repoussée par la falaise. Puis elle fut perdue à jamais, absorbée par la nuit.


-Tu sais l’histoire des étoiles, je ne l’ai pas entendue, admit-il. Je crois que la nature de la terre me parle trop fort pour que je les entende. Tu me raconte leur histoire, s’il te plait ?
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15.01.12 11:26
Je souris et me retournais vers Lavrenti.

-Je ne pense pas que je sois la meilleure personne à qui demander de raconter cette histoire. Je pense que toi tu le ferais mieux. Lui dis-je

Quand je vis son visage si surpris j’explosais de rire et je me retournais définitivement vers lui. Je m’assis en tailleur alors que jusqu’à maintenant mes jambes étaient étendues par terre. Je reposais doucement mon violon dans son étui car je l’avais gardé sur mes genoux.

-Les étoiles ne racontent que de veilles histoires. Commençais-je, Elles ne racontent pas que des histoires inventées, ni des histoires de héros. Elles racontent toutes les histoires. Toutes sans exception. Elles sont les gardiennes des souvenirs, des livres et des personnes oubliés. Elles transforment les histoires les plus banales et ennuyeuses en des récits captivant grâce à leurs voix. Pour qu’elles trouvent toutes un public. J’arrive à toutes les entendre comme toi tu arrives à entendre la terre. Moi aussi je peux l’entendre tu sais mais rarement… Alors je penses que quand les étoiles raconteront une histoire à laquelle tu t’accrochera particulièrement, comme si elle faisait partie de ton âme tu pourras entendre mes amies célestes.

L’homme me regardait bizarrement et je devinais sa question. Mais pourquoi cette histoire-là n’était pas la bonne ? Voilà ce qu’il devait sûrement se demander. Et la réponse était si simple. Pourtant là encore j’attendis avant de répondre. Je voulais le laisser mariner un peu pour voir s’il pouvait trouver la réponse lui-même. S’il n’y arrivait pas ce n’était pas grave. Cela ne voulait pas dire qu’il était nul ou quoique ce soit d’autre. D’ailleurs comment aurait-il put deviner les quelques mots que j’allais prononcer. Il pouvait croire qu’il y avait des règles, des critères faisant que ce récit n’était pas fait pour lui. Pourtant ça n’avait aucun rapport avec cela. C’était beaucoup plus simple.

-Tu l’as connaissais déjà cette histoire. Et mieux que personne. Dis-je, Tout simplement parce que c’était la tienne…
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05.02.12 22:05
[ENFIN je réponds. Milles excuses.]


Quand Lavrenti questionna la nouvelle venue sur l’histoire des étoiles, elle se tourna vers lui. Le Sculpteur de branches aimait rencontrer des gens ; des vieux, des parents, des enfants. Car chaque personne possédait ses expériences qui, telles les fondations de l’individu, créaient une sagesse unique à elle. Et à chaque fois qu’il croisait une personne, il se rendait compte de sa propre ignorance, de l’ignorance de toute personne face aux différentes connaissances de l’autre. Toutes les fois qu’il avait croisé quelqu’un, au cours des vingt-six années de sa vie, Lavrenti avait soudain eu un espoir pour le sort de l’humanité. Mais les décisions de la masse revenaient toujours à la charge pour le décevoir, comme si la sagesse des individus s’évaporait une fois qu’ils étaient rassemblés.

Mais à ce moment là, l’homme ne pensait pas à cela. Il écoutait la jeune fille rousse qui lui expliquait les étoiles. Au cours de sa description, ils comprirent tous deux que les étoiles étaient pour elle ce qu’était la terre pour lui. Lorsqu’elle eut terminé, Lavrenti commenta :


-En fin de compte, tous les êtres de la nature nous parlent, il suffit de les écouter. Mais moi, comme tu l’as constaté, je suis tellement passionné de la Terre, tu sais je suis Sculpteur de branche, que les étoiles doivent juger plus sage d’attendre que mon esprit se calme avant de me parler.

Il n’avait pas réfléchit, seulement dit ce qui lui était passé par la tête, ce qui lui était apparu comme une évidence. Les arbres étaient une partie de lui, de sa vie ; il avait été lié à eux avant même qu’il ne quitte le navire des Fils du Vent, avant qu’il quitte les Plaines souffle des Khazargantes. Lavrenti Esmerol reconnaissait son manque de liens avec le firmament, mais il ne s’en inquiétait pas. Chaque chose en son temps ; il avait toute la vie à apprendre, et à présent, il s'abreuvait encore des leçons de la terre.
Un moment de silence passa, où le seul son qui rejoignit leur oreilles fut le sifflement du vent et leur respiration. Une nature qui inspire et qui expire.


-Où te rends-tu, au fait ? demanda-t-il soudain. Moi je viens de quitter Al-Vor et je me rends vers Ondiane, j’ai une lettre à donner à Maître Carboist, de la part du seigneur d’Al-Vor. On peut dire que je suis un genre de messager, puisque je voyage tant. J’aurais pu faire le chemin direct entre Al-Vor et Ondiane mais on m’a prévenu qu’il y a des pillards qui attendent les voyageurs sur la route principale, alors j’ai opté pour un petit détour. Ça faisait aussi quelques temps que je n’avais pas vu les Dentelles Vives.

Puis il sourit ; quelques temps, pour lui, signifiait trois ou quatre mois. Il bâilla doucement, en voyant son cheval Iaknill qui someillait sous la lune en tressaillant légèrement sous le flux de ses rêves et attendit la réponse de Misao.


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15.03.12 18:38
Je souris doucement, si seulement les étoiles avaient attendus pour moi aussi que je sois plus calme alors je ne les aurais jamais entendu. Les vieux rêveurs qui m’avaient vu naître ont toujours dis que j’étais née aussi rebelle et excentrique qu’aujourd’hui mais aussi que je n’avais jamais pu tenir en place. Et ce ne serait sûrement jamais le cas… Mais j’ai innové ! Je suis capable de me calmer un peu avec la musique. « Oui, c’est ça, innove Misao, innove encore et encore ! » m’avaient un jour dit les étoiles avec une voix sarcastique et amusée comme si c’était une blague qui ne pouvaient faire rire qu’elles. Elles étaient peut être sage mais elles faisaient aussi beaucoup de gamineries. Impatiente, immatures et aussi remuantes que moi. Dans la mesure où elles peuvent être remuantes…
Je regardai Lavrenti qui venait de me poser une question avec l’air un peu absent des instants où je retranchais dans mon esprit sans faire plus attention à l’extérieur. Mon oncle accueillait toujours ce genre de moment avec une joie qui ne lui ressemblait pas. D’ordinaire sobre et effacé il se mettait tout à coup très en avant, à croire que c’est moi qui le bloquais !

« Eh bien moi, je me rends à Al-Far pour le plaisir et aussi pour aller chanter un peu. Je viens de Fériane, mon oncle en est le chef… » dis-je simplement

Je relevais un peu le menton et je dis comme une enfant « Et j’ai pas peur des bandits moi ! ». Non, c’était vrai, pas que j’ai une confiance infinie en ma chance mais juste que ce ne serait pas la première fois. Un jour il y en avait un qui avait décidé de me détrousser sauf qu’entre temps il avait prononcé une phrase qui n’était pas correcte. Alors pendant au moins dix minutes je lui avais une leçon là-dessus, lui expliquant le pourquoi du comment. Si j’avais été avec un enfant je n’aurais pas du tout fait pareille. Les enfants veulent toujours tout comprendre et posent bien trop de questions. Il arrive un moment où forcément, nous, adultes, jeunes ou vieux, arrivons aux limites de notre culture et nous retrouvons comme des abrutis devant ces gosses qui attendent plein d’espoir une réponse et nous pour nous éviter une humiliation on sort forcément « Parce que ! » et là les gosses repartent sur avec de nouvelles questions sur un sujet dont on ne connait rien. Alors pour éviter cela on ne parle pas du pourquoi du comment, on vient au fait ! Tout de suite, une réponse clair et net qui n’en fait pas naître d’autres.
Bon bref, va savoir pourquoi je suis partit là-dessus mais revenons à nos moutons. Après avoir fait la leçon à ce bandit qui était resté bouche-bée devant une moi transformée en professeur, j’étais calmement repartit alors que lui ne comprenais toujours pas ce qui s’était passé. Ce n’était pas comme si je l’avais plaqué à terre en deux secondes, je lui avais juste appris à parler correctement. Ce n’est pas la mort non ?
Passons, après avoir encore discutez avec Lavrenti nous avons décidé d’aller dormir puisque demain nous allions de nouveau reprendre la route chacun de notre côté. Je fis un drôle de rêve d’ailleurs avec un réplique enfantine du jeune homme et d’un bandit avec un air idiot dotait d’une paire d’oreilles d’ânes. Quand je me réveillais, la matinée était déjà bien avancée et mon ami partit. Et je découvris bien vite une magnifique sculpture dans un arbre tout proche. Malheureusement et évidement je ne pus l’emporté et je repartis moi aussi. Peut-être que je le recroiserais un jour, peut être que non, de toute façon je n’étais pas prête de l’oublier mon ptit porte-parole de la terre !


[Finish, merci pour ce rp Lavrenti!^^]
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