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Les retrouvailles [Killian/Val]
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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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26.01.12 21:22
Le Chat qui miaule. Un nom parfait. Il faisait beau. Et chaud. La nuit tombait, nimbant les rues et maisons de reflets de couleur merveilleux. Killian était assise en terrasse. Dos au mur. Comme d'habitude. Elle observait les gens. Tous riaient, buvaient, dansaient. C'était le soir du printemps. Et tous fêtaient la fin de l'hiver. Qui était parti depuis un sacré bout de temps. Sirotant du vin, elle réfléchissait.

Elle avait cherché durant un mois complet la signification des initiales M T'I tout en pensant à Val. Elle ne s'inquiétait pas. Elle savait. Savait que la Marchombre était en vie. Tout comme elle savait, ou du moins, sentait, qu'elle avait eu la greffe. Killian n'aurait même pas su dire comment elle pouvait être si sûre. Mais elle l'était.

Elle se souvenait de ses recherches et faisaient le point mentalement en attendant l'arrivée de son amie. Elle n'avait pas ouvertement fait des recherches. Elle s'était dirigée vers les nobles. Avoir des initiales pareilles, cela voulait dire de haute naissance. Il fallait donc qu'elle ait les noms des nobles d'Al-Jeit.  Killian avait longuement feuilleté les recensements, se faisant passer pour quelqu'un qui faisait une enquête pour l'Empereur. Elle n'avait jamais donné de nom. Et avait été si discrète que personne ne pouvait la décrire. Elle était tombée sur un seul nom correspondant : Minos Til'Illak. Jeune noble. Parti depuis quelques années. Personne ne savait ou. Elle, elle savait. Chez les Mercenaires.

Des feux d'artifices explosèrent en plein ciel, sous les hurlements joyeux de la population. Des rosaces bleues, rouges, vertes, jaunes, étincelèrent avant de s'éteindre définitivement. Aussi éphémère qu'un rêve.

Revenant à ses pensées, Killian continua à contempler la foule. Analysant tout. Ne ratant rien d'important. Poser des questions aurait été signer un arrêt de mort. Elle s'en était abstenue. Elle s'était penchée sur le Dragon. La marque sur la pièce que Val avait conservée. Mais n'avait rien trouvé qui mette en rapport l'animal et la famille Til'Illak. Au moins, elles avaient un nom. Ce n'était pas si mal. Mais Killian avait l'impression de n'avoir rien fait pendant un mois. Mais la prudence lui avait recommandé de ne pas faire plus. Risquer de mourir sans savoir réellement si Val était vivante, jamais. Même si Killian sentait qu'elle était vivante.  

Les mêmes pensées qui l'accompagnaient depuis le départ de la jeune femme vers le Rentaï. Tant d'inquiétude mêlée à de la certitude. Deux sentiments opposés qui s'affrontaient en permanence dans son ventre. Soupirant, elle reposa le verre de vin.

La personne qui fendait la foule avait une démarche reconnaissable entre mille pour les yeux d'un Marchombre. Killian sourit.

Val était revenue.


[dis moi si je dois changer quelque chose!]
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27.01.12 21:50
La fête du printemps. Vu la température très clémente, on pourrait presque croire que c'est la fête de l'été qui est célébrée à Al-Jeit. Pourtant ce ne sont pas des corbeilles d'agrumes et de blé qui ont envahis les rues, mais des paniers remplis de fleurs, de fraises et d'autres fruits de saison. L'air embaume du parfum des arbres dont les bourgeons ont éclos depuis quelques semaines. Si je me souviens bien, c'était à cette époque là que j'avais croisé la route de Kiara, aide cuisinière dans la caravane que j'ai escorté il y a environ un an. La pauvre était allergique au pollen et ses éternuements résonnaient à longueur de journée, rythmant nos activités. Les hommes ne manquaient pas de la titiller à ce sujet, ce qui ne manquait jamais de me tirer un sourire. La pauvre … qu'elle n'apprécie pas ce merveilleux moment où la nature s'éveille était plus que déplorable, mais à moins qu'elle n'aille un jour au Rentaï et se fasse accorder un nez en guise de greffe, je ne voyais pas trop quelle solution était accessible pour elle.

La fête du printemps donc. Une journée qui s'entoure d'une semaine d'animation à travers la capitale de Gwendalavir, aidant les gens à sortir de leur vie quotidienne. Se changer les idées, surtout pour ceux dont la vie n'est pas facile, est un principe indispensable pour continuer à avancer.


C'est aujourd'hui que j'ai rendez-vous avec Killian. Un mois s'est écoulé depuis mon envol … depuis qu'Elva m'a laissée me servir de mes propres ailes de Marchombre pour parcourir la Voie. Un mois qu'un homme a tenté de me tuer. Depuis ce jour, je n'ai eu de cesse que de trouver des motivations à cette tentative de meurtre. Et depuis ce jour j'ai trouvé des réponses. Pourtant il m'en manque plusieurs. Il me manque surtout une personne, et à cause de mes recherches sur cette personne, je crois que j'ai des ennuis …

*******

Me glissant dans la foule comme le poisson qui remonte le courant sans se soucier des remous de l'eau, j'avance tranquillement à travers la ville. Un but : l'auberge du Chat qui miaule. Un repère qui m'a toujours attiré de part son nom. Cet endroit n'accueille pas les riches ou les bourgeois, mais il n'accueille pas non plus les gens de basse condition. Au final c'est un lieu convivial pour qui est de passage en ville et cherche à se remplir l'estomac sans se retrouver pour autant pris dans une bagarre.
Là-bas m'y attend Killian, le Maître Marchombre qui a elle aussi failli mourir à mes côtés. J'espère qu'elle aussi a trouvé des pistes pour nous mener à celui qui veut notre mort.

Un frisson dans mon dos, comme un mauvais pressentiment. Je m'approche d'une échoppe et m'y arrête pour en observer la marchandise. Mon regard se glisse discrètement derrière moi pour observer. En un éclair, je mémorise les gens qui font la scène. Puis je continue, m'arrête à une autre échoppe et lance un nouveau regard en coin. Trouver l'erreur … trouver la constante entre chaque arrêt. Après les évènements du mois dernier, j'ai appris à être paranoïaque, et bien m'en a pris. A quatrième arrêt de la sorte, je repère un homme ayant une vingtaine d'année qui m'observe mine de rien. Je l'ai déjà vu … derrière mon "informateur" il y a deux jours … il se tenait dans l'ombre en attendant son collègue. Il faut croire que je n'ai pas posé les bonnes questions.
Que faire ? Le tuer ? Le coincer dans une ruelle sombre et lui poser d'autre questions ? Non. Rien de tout cela. Si j'ai besoin de lui, il me retrouvera de lui-même.
J'attrape un morceau de parchemin dans ma poche et y griffonne quelques mots. Maintenant direction l'auberge du Chat qui miaule.

Du bout de la rue, j'aperçois les bruns cheveux de Killian, assise tranquillement en terrasse. Un soupir s'échappe de mes poumons à la vue de ma compagne. Depuis un mois je crains pour sa vie presqu'autant que je crains pour la mienne, et la revoir bien en chair m'enlève un poids énorme du cœur. Le problème c'est que je suis toujours suivie. A distance, mais bien suivie quand même. Il va falloir m'en débarrasser …

Je longe la terrasse où Killian est assise, lâchant dans un mouvement éclair le bout de parchemin. Un coup d'œil aux autres tables m'apprend que les soucis sont aussi de son côté. Cet homme dans un recoin un peu plus loin, avec sa cicatrice sur la joue, je l'ai vu dans la demeure des Til'Iwan. Sa présence ici ne peut être due au hasard … Je sers les dents, fait comme si je ne l'avais pas vu ni reconnu et continue ma route. Maintenant que j'ai prévenu Killian, opération semer l'importun. La nuit tombe et devrait m'aider grandement.

*********

Sur le parchemin, dans une écrire rapide justes quelques mots sont parsemés.

Haut tour d'entrée M.
Surveille tes arrières. Tue pas. Sème.



[Voili voilou ! Les ennuis commencent ^^
Pour info même si je ne l'ai pas écrit, Val s'est coupé les cheveux courts et porte un masque qui recouvre les trois quarts de son visage (bouche exceptée)

Rendez vous au sommet de la tour qui se trouve au dessus de passage d'entrée principale des Marchombres (genre pour se rendre au conseil), je suppose que ça doit bien exister …]



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Killian Delkaïron
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27.01.12 22:20
C'était bel et bien Val qui approchait, masquée aux trois-quarts, les cheveux courts par rapport à la dernière fois, mais Killian sentait que quelque chose clochait. Du moins, son nez le lui affirmait. Et elle trouva bien vite la réponse.
Derrière Val, à une bonne distance mais trop voyant tout de même, ce trouvait un homme. Et cet homme suivait sa compagne. Était-elle épiée elle aussi ? Elle sentait des regards se poser sur elle tout le temps. Tournant la tête imperceptiblement, elle vit des gens danser, rire et boire sans se soucier d'elle.

Mais c'était là qu'elle devait regarder. Elle ferma et rouvrit les yeux. Là. Un autre homme. Il avait une cicatrice sur la joue. Killian ne le connaissait pas, mais au vu de sa posture et de la façon dont ses yeux bougeaient continuellement, il n'était pas là uniquement pour la fête. Il était là pour elles.

Val passa à côté de la table sans s'arrêter. Mais elle avait laissé un mot. Griffonné sur un bout de parchemin.


Haut tour d'entrée M.
Surveille tes arrières. Tue pas. Sème.


Froissant nonchalamment le papier dans sa main, Killian se leva lentement, le plus naturellement possible. Mettant le papier dans sa poche elle s'éloigna de la table. Un bruit de chaise l'avertit que l'homme à la cicatrice avait lui aussi une envie de promenade soudaine. Killian se fraya un chemin dans la foule, sans avoir l'air trop pressée. Elle glissait entre les gens comme l'eau entre les doigts. Les grognements derrière elle l'informait que son poursuivant était plus brutal. Imbécile. Il se désignait tout seul. Elle avait bien envie de le coincer et de lui poser toutes les questions nécessaires. Mais Val lui avait donné rendez-vous. Et elle ne voulait pas prendre de risques. Elle accéléra le pas et se dirigea vers une ruelle plus sombre. Là, les lumières de la fête ne perçaient plus. Elle entendit le bruit de pas de l'homme et sa respiration rauque. Et c'est ainsi qu'il comptait la suivre ? Aussi discrètement ? Soupirant, elle s'éloigna en trottant. Sans faire de bruit. Trouvant un point d'appui, elle sauta et se hissa sur une maison et grimpa souplement. Il la verrait peut-être sur les toits, mais de là-haut, elle pourrait le semer plus vite. Elle était agile. Se posant sur les tuiles, accroupie, elle attendit. L'homme arriva en contrebas et s'arrêta en ne la voyant plus. Puis il regarda vers le haut. Mais il n'y avait personne.

Killian atterrit sur l'autre toit et se remit à courir. Il ne l'avait pas vue au-dessus de sa tête. Mais il continuerait sa poursuite. Elle continua à courir, son nez la prévenant qu'il était toujours dans les parages. Mais en bas. Dans les rues. Il pensait qu'elle était retournée sur ses pas. Grossière erreur de sa part. Jamais elle ne retournait sur ses pas.

La tour des Marchombres était maintenant visible. Elle sauta, se réceptionna, se releva et continua. Son nez piqua. Il était tout près ! Elle accéléra et descendit le plus tôt possible dans une rue obscure. Elle se remit en marche en priant pour qu'il ne l'ait pas vue. Mais les bruits de pas derrière elle lui dire l'inverse. Elle accéléra, se mêlant à la foule, devenant invisible. Une fois pratiquement sûre d'être loin, elle revint dans une rue. Et attendit. Rien. Son nez ne disait rien non plus. Elle respira et repartit. La tour était à côté. Elle l'atteignit rapidement et se mit à grimper vite. Les prises étaient multiples et faites pour l'escalade.

Parvenant au sommet, le vent fouettant ses cheveux et les collants sur son visage plein de sueur, elle vit Val, devant elle, qui attendait déjà. Inspirant profondément, pour exprimer le soulagement de la voir bien en vie, elle dit :


-Tu as réussi ?

Cette question pouvait signifier énormément de choses. Réussi à dompter le Rentaï ? Réussi à semer les poursuivants ? Réussi à avoir des informations ?

Elle attendit que Val se décolle de la lune…


[désolée ce n'est pas long...]
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29.01.12 16:43
Comme au bon vieux temps … quand je volais puis fuyais. Sentir cet homme a mes trousses me renvoie plus de trois ans en arrière. C'est presque la petite Val qui se glisse dans la foule, masse inchangée à travers les âges, puis pousse la porte d'une taverne, monte un escalier et entre dans une chambre. Les cris de ses deux occupants au fait que je les ais interrompus dans leurs amusements ne me font aucun effet. Je ne leur jette même pas un coup d'œil et passe en coup de vent au pied de leur lit. J'ouvre la fenêtre et me glisse sur le toit en prenant appui sur son rebord. Ce n'est pas de me suivre qui va poser problème à mon poursuivant, surtout s'il est bien de la même trempe que moi il y a trois ans, mais plutôt le fait de me retrouver. Sans attendre de voir s'il a lui aussi dérangé le couple, je saute sur un toit voisin, fait quelques pas avant de sauter dans les airs et de crocheter une gouttière de l'autre côté de la rue. Dans le même mouvement, je plonge mes jambes par une fenêtre ouverte et réitère la même action que dans la taverne. Je me glisse dans un couloir, croise un homme qui me regarde avec des grands yeux, et sans me soucier qu'il alerte le reste de la maison, j'ouvre une autre porte, une énième fenêtre et saute dans la cour en contrebas. Là j'hésite une fraction de seconde avant de suivre la délicieuse effluve d'un ragoût de siffleur. Qui dit cuisine dit sortie discrète … Je me glisse dans la pièce qui se révèle être en effet la cuisine de la demeure. Une nouvelle fois les gens m'y regardent comme si j'étais un génie sortit de nulle part. Cette fois-ci je ne leur fais pas le coup du "Je ne vous ai pas vu." mais sourit maladroitement, prenant un air quelque peu gêné.

- Excusez moi je crois que je me suis trompée d'endroit … Vous n'auriez pas une sortie plus discrète que la cour ? Je crois qu'il y a une personne là bas qui rêve de me tirer les oreilles…

- Hum …


Le chef cuisinier ne semble pas convaincu, mais pourtant il ne pose pas plus de questions et m'indique une petite porte dans un recoin, où il me guide pour être sure que je ne chiperai une pomme en partant. Quel manque de confiance ! Je le remercie et m'engouffre dans l'ouverture qui abouti dans une ruelle sombre et sans un chat qui passe. Parfait. Un coup d'œil à droite. Un coup d'œil à gauche. Mon poursuivant n'est pas là. Parfait je n'aurais pas à le tuer pour arriver jusqu'à la tour. Je rabats ma capuche sur ma tête et rejoins la rue où se trouvent les gens. Il y en a nettement moins qu'une heure avant, car tous sont partis dans les divers restaurants de la ville pour s'y reposer et diner. La marche aux flambeaux qui finit la soirée nécessite d'avoir le ventre plein pour pouvoir en profiter, et ça tous l'ont compris.

Tout en surveillant mes arrières pour vérifier que mon poursuivant n'a pas retrouvé ma trace, j'emprunte des ruelles, les souvenirs de mes années passées à Al-Jeit me permettant de m'orienter de façon telle que, même sans ma vision nocturne, j'aurais pu retrouver mon chemin. La tour est bientôt en vue, et j'espère que je n'ai pas fait trop attendre Killian. L'entrée principale des souterrains qui mènent à la salle du conseil, se trouve ici, et j'espère que la Marchombre aura compris où trouver le nouveau point de rendez-vous. Rien de mieux pour en être sure que de monter tout en haut.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les prises sont nombreuses et rendent l'escalade aisée. En moins d'un souffle je me retrouve à son sommet, où je ne trouve rien que le silence de la nuit. Je n'ai pas été très rapide pour arriver jusqu'ici, mais peut-être Killian a-t-elle eu plus de problèmes à se débarrasser discrètement de son poursuivant. Qui vivra verra. Sans un bruit, j'offre mon visage à la lune et écoute les bruits qui montent de la ville qui m'entoure. Ainsi le bruit d'un corps qui se pose sur les tuiles d'un toit voisin, suivi par le léger crissement de la pierre m'indiquent qu'une Marchombre (car nul autre ne peux être aussi silencieux) me rejoint. Je ne me retourne même pas quand Killian se retrouve sur la petite plate-forme qui fait le sommet de la tour.

-Tu as réussi ?


Qu'est ce qu'une phrase aussi vague peut-elle bien dire ? Tout. Alors je réponds.


- Oui.


Le rentaï. La greffe. A survivre jusqu'ici. A la retrouver. A semer mon poursuivant. A trouver des informations. Ce dernier point étant ce qui nous à menées ici, c'est le seul que je choisis de développer. En ce qui concerne le Rentaï, elle aussi a traversé la même expérience et je n'ai donc nul besoin d'échanger à ce sujet. La greffe étant personelle, je sais qu'elle ne poussera pas plus loin le sujet.

- M T'I. Minos Til'Illak. J'ai travaillé pendant deux semaines pour cette famille, mais je n'ai pas compris où il est passé. Il possède deux frères qui m'ont eut l'air d'être des hommes droits, et je n'ai rien pu soutirer d'une nuit avec l'un deux … Le prochain indice est un certain Maël Gil'Eslan, son meilleur ami. Nul dragon dans ces deux familles … je ne sais pas ce qu'il signifie.

En ce qui concerne l'homme qui a dut essayer de te suivre tout à l'heure, c'est un des hommes de main de la famille Til'Illak. Je ne sais pas qui de nous deux il cherchait à espionner, mais le fait est qu'il nous a trouvées. Quand à celui qui me suivait … je crois qu'en essayant de trouver des informations dans mes anciens contacts, j'ai attiré les ennuis. Je cherchais un certain Kaleb, qui dirigeait le clan des voleurs auquel j'appartenais il y a quelques années. Le problème c'est que s'il avait voulu me revoir, il n'aurait jamais envoyé un sous fifre me chercher … il faut que je le retrouve.

Et toi ? Quelque chose de plus intéressant ?

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Killian Delkaïron
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29.01.12 19:13
[dis le si quelque chose va pas ^^]

Le simple oui de Val tira un sourira à Killian. La greffe lui avait donc été accordée et elle avait semé l'homme tout en détenant des informations. Une formidable Marchombre. Killian se tenait bien droite, le vent toujours dans ses cheveux. Elle ne demanderai rien au sujet du Rentaï. C'était bien trop personnel. Comme si l'on demandait à quelqu'un des renseignements intimes sur sa vie de couple.

Un Marchombre était libre. En tout point de vue. Aussi était-il libre de choisir s'il voulait informer les autres sur sa greffe ou non. Killian pensait comme beaucoup de ses partenaires. Il ne fallait pas le divulguer, à moins d'y être contraint. Plus les gens savaient, et moins l'on pouvait les surprendre. Personne n'était au courant que sa greffe était en rapport avec son odorat. Par contre, au sujet de Val, elle pouvait émettre des hypthèses. La greffe devait avoir un rapport avec sa transformation en chat. Mais bon passons.

Val s'était tournée vers elle et lui dit :


- M T'I. Minos Til'Illak. J'ai travaillé pendant deux semaines pour cette famille, mais je n'ai pas compris où il est passé. Il possède deux frères qui m'ont eut l'air d'être des hommes droits, et je n'ai rien pu soutirer d'une nuit avec l'un deux … Le prochain indice est un certain Maël Gil'Eslan, son meilleur ami. Nul dragon dans ces deux familles … je ne sais pas ce qu'il signifie.

En ce qui concerne l'homme qui a dut essayer de te suivre tout à l'heure, c'est un des hommes de main de la famille Til'Illak. Je ne sais pas qui de nous deux il cherchait à espionner, mais le fait est qu'il nous a trouvées. Quand à celui qui me suivait … je crois qu'en essayant de trouver des informations dans mes anciens contacts, j'ai attiré les ennuis. Je cherchais un certain Kaleb, qui dirigeait le clan des voleurs auquel j'appartenais il y a quelques années. Le problème c'est que s'il avait voulu me revoir, il n'aurait jamais envoyé un sous fifre me chercher … il faut que je le retrouve.

Et toi ? Quelque chose de plus intéressant ?


Killian la regrda, étonnée. Ou a-t-elle pu trouver tout ceci ? Elle n'avait réussi qu'à avoir le nom du M T'I et cela, Val le savait déjà.

-J'ai également trouvé le nom de M T'I. L'Empire garde bien ses secrets et j'ai peiné pour avoir cette information. Par contre, au sujet du Dragon je pense avoir quelque chose..

Elle laissa sa phrase en suspens, pour chercher ses mots.

-Le Dragon est la nouvelle signature de la famille. De Minos tout particulièrement. Il y a eut une vague de meurtre ses derniers temps et à chaque fois le médaillon gravé du Dragon était près de la victime. Et à chaque fois je me trouvais dans les parages. Je pense qu'il nous nargue. Il sème des indices tout en restant invisible. Il veut sans doute aussi nous faire comprendre qu'il nous aura. C'est là qu'il se trompe.

En effet, chaque jour elle avait atterri sur le lieux d'un crime, guidée par le vent, ses pas, son instinct. Et le Dragon se trouvait toujours à côté de la victime. Sur le médaillon, certes, mais quelque fois dessiné sur le mur avec le sang de la personne. Killian les voyaient encore en rêve de temps à autres, et cela la culpabilisait. Morts à cause d'elle. De Val aussi, mais surtout d'elle, puisque c'est elle qui était restée à Al'Jeit en attendant le retour de son amie. Val semblait réfléchir.

-Il faut que nous le trouvions. Mais sans le montrer. Il faut qu'il croie que nous tombons dans son piège.

Pour elle, c'était la meilleure chose à faire. Le mener en bateau pour mieux le traquer et donc mieux le capturer. Car Killian ne le tuerait pas en premier lieu. Elle voudrait d'abord avoir des réponses. Elle regarda la lune, comme si celle-ci pouvait l'aider. Son nez la picota, lui brûla même. Quelque chose approchait. Ou quelqu'un. Quelqu'un qui ne sentait pas bon. Mais alors pas bon du tout. Elle pivota et regarda en bas. La Tour des Marchombres était censée être sure. Hors, ce qu'elle voyait en contrebas la laissa petrifiée un instant.

Des hommes encerclaient la tour, des torches à la main. Ils semblaient vouloir l'incendier. Elle regarda Val. Celle-ci avait vu également, sans que Killian ne le lui montre. Et elle lisait dans son regard de l'incertitude.


-Il faut fuir. Une fois encore. Tu sais faire le Saut ?

Elle avait remarqué de la paille dans une charrette en contrebas, au pied de la tour, là ou les hommes ne parvenaient pas à aller. C'était la seule sortie possible. Killian attendit l'acquiescement de Val pour se préparer. Elle se mit sur le rebord, écarta les bras comme deux ailes parfaites, rayonnantes au clair de lune, ferma les yeux et dit :

-Suis-moi. Vite. Envol toi.

Puis elle se laissa tomber dans le vide. La chute fût brève. Mais elle avait eu le temps de déployer ses ailes, de se mettre parallèle à la charrette pour atterrir en douceur. Elle sortit de la paille, s'épousseta vivement et attendit que Val la rejoigne. Un Saut magnifique. Killian ne savait pas si le sien était parfait, mais celui de Val approchait de la perfection. Son Maître était vraiment quelqu'un d'extraordinaire. Une fois à ses côtés, elle attendit que Killian prenne une décision. Pourtant, ce n'était pas elle qui commandait. Personne en réalité. Elles entendirent les hommes crier et s'approcher. Les avaient-ils vues ?

-Il faut courir. Viens !

Elle se mit à courir, aussi vite qu'elle pouvait après la course pour semer ses poursuivants. Elle entendait les pas silencieux de Val derrière elle. Elle courut, cherchant une cachette d'ou elles pourraient aviser de la suite à prendre. Là-bas ! Une étroite ruelle sombre, entre deux maisons. Killian s'y engouffra, suivie de Val. Elle ne voyait pas à deux pas. Mais Val devait voir. Killian s'en remit à ses autres sens.

-Bon, je ne vois rien, mais j'écoute et je sens. C'est à toi de passer devant. Que comptes-tu faire ?

Si Val passait devant, Killian pourrait la suivre au son des pas. Hylis avait développé son ouïe. Elle suivrait la Marchombre, aussi silencieuse soit-elle.
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04.03.12 23:00
Cette histoire est étrange. Incompréhensible. Pourquoi le Dragon ferait tourner Killian en bourrique et pas moi ? De plus en plus, j'ai l'impression que c'est elle le centre de cette histoire. A moins qu'on ne veuille la dissuader de m'aider.
A mesure que la Marchombre déroule son récit, mon visage s'assombrit. Notre future s'annonce mouvementé comme la mer qui accueillait mon envol il y a un mois. A ses mots, mon ventre se serre. Le doute s'est semé dans mon esprit, me donnant l'impression d'être emprisonnée dans une cage sans être capable d'en voir les barreaux. Pour la première fois depuis bien longtemps, la peur trouble mon esprit.

Je suis là petite humaine.

La voix du chat résonne dans mon corps, souffle rassurant qui m'apaise l'espace d'un instant. Il a raison. Il est là, tout comme Killian. A nous trois, nous réussirons à nous en sortir et à trouver qui cherche à nous anéantir.

Tu entends ?

Le crépitement des flammes. En même temps que Killian, je me précipite au bord de la tour. Le spectacle qui nous attend nous prouve que ce n'est pas n'importe qui qui en a après nous. Il y a bien une petite dizaine d'hommes qui encerclent notre perchoir, flambeaux à la main. Alors combien y en a-t-il à l'intérieur en train d'emprunter les escaliers pour venir nous attraper, arme au clair ?
La peur sur les traits, je me retourne vers la Marchombre. Son visage est aussi tendu que le mien et dans ses yeux se reflète une dure réflexion

-Il faut fuir. Une fois encore. Tu sais faire le Saut ?

Un simple hochement de tête répond à sa question. Il n'y a pas de temps pour les blabla inutiles si nous voulons nous échapper. Killian m'indique une charrette bien fournie en contrebas qui devrait suffire à amortir notre chute. Nos ennemis se sont écartés de cet élément hautement inflammables, un feu de joie en un tel endroit risquant d'attirer les rares patrouilles d'Al-Jeit, ce qu'ils ne doivent pas vouloir. Tant mieux pour nous. Tant pis pour eux.
Killian s'élance la première, m'arrêtant l'espace d'un battement de cœur dans mon geste. On dirait un oiseau … Nous sommes à environ cinquante mètres du sol, et pourtant ce saut revêt autant de facilité pour elle qu'un saut du haut d'un tabouret. Et dire qu'il y a deux mois je rallais à cause d'une falaise beaucoup plus petite …

- Envole-toi.

Les mots de Killian atteignent enfin mes oreilles. Elle a raison. Je me suis déjà envolée, alors je n'en suis pas à une fois de plus. Je suis Marchombre.
Je saute.
Parallèle au mur, le rasant de près.
J'entends un cri sous moi mais le laisse quitter mon esprit après y être entré. Je n'ai pas le droit à l'erreur. Le vent siffle à mes oreilles pendant la pierre me souffle sa présence dans mon dos. Rassurante. Arrivée au dernier tiers de la tour, j e prends appui sur le mur et me propulse en avant, transformant l'énergie de ma chute en énergie pour atteindre la charrette. J'y atterris saine et sauve, me noyant presque dans le matelas de paille. Mais l'heure n'est pas à se plaindre. Déjà je suis debout aux côtés de Killian. Les hurlements des hommes aux torches nous font courir sans attendre qu'ils nous rejoignent.
Sans mal je suit la Marchombre, aidée par la vision nocturne que me prête le chat. En l'absence de ce don, elle ne va pas aussi vite que je le pourrais, mais je suis épatée de voir la façon dont elle se débrouille sans. Sans que j'aie à lui indiquer quoi que ce soit, elle se réfugie dans une ruelle plus serrée que les autres. Nos poursuivants ne pourront pas y rentrer à plusieurs ce qui devrait les ralentir.

-Bon, je ne vois rien, mais j'écoute et je sens. C'est à toi de passer devant. Que comptes-tu faire ?

-Tu as raison, il faut que nous tombions dans son piège. C'est notre seul moyen d'en savoir plus pour l'instant. Il a forcément prévu que nous réussirions à nous enfuir. Nous finirons bien par trouver quelque chose, ou à défaut nous trouverons une cachette.

Guidant Killian à travers les ruelles, je me faufile à travers les obstacles, les sens aux aguets. Des bruits proviennent de passages, trop suspects pour que je m'y risque. J'ai l'impression d'être guidée, et pas seulement par mon instinct.
Les bruits dans notre dos se sont tus, mais nous ne ralentissons pas moins, continuant notre course folle à travers Al-Jeit.

Sent. Tu ne trouve pas que cette odeur est bizarre.

Intriguée par la remarque du chat, j'ouvre un peu plus mes sens jusqu'à sentir ce léger fumet dont il m'a parlé. Une odeur métallique … Les paroles de Killian reviennent à mémoire, me remémorant son histoire de corps habitant ses nuits à Al-Jeit. Pour la première fois, je vais y avoir droit.

Nous débouchons sur une placette illuminée par un unique rayon de lune posé sur un corps. Adossée au mur gît une fille de mon âge. Ses longs cheveux sont maculés d'un mélange de terre et de sang et couvrent une partie de son visage. Pourtant je la reconnais.

- Jilinn !

En une foulée je me retrouve à ses côtés, inspectant son corps meurtri. La pensée que Killian ait pu retrouver des personnes dans des états pareils chaque jour glace mon sang d'effroi. Quel monstre peu s'amuser à faire ça ? La jeune fille que je vient de prendre dans mes bras a été rouée de coups, créant en de multiples endroits des blessures assez importantes pour laisser le sang couler. Et puis il y a cette blessure à son flanc. Un poignard a tranché la chair d'une façon experte, laissant à Jilinn dans un état la condamnant à mort à moins qu'elle ne soit soignée dans la prochaine heure.

- V … Val ?

La pauvre créature ouvre ses yeux, révélant les plus belles prunelles de la terre. Le bleu du ciel s'est vraiment incarné dans ces deux billes. Je me souviens qu'avant nous en riions … elle était belle avant … la vie semble l'avoir bien mal traitée. La pensée que j'ai eue de la chance d'échapper à l'enfer des bas-fonds effleure mon cerveau, amenant en moi le regret de ne pas avoir pu emmener les rares êtres qui m'étaient chers.

-Ne parle par Jilinn. Ca va aller. Je suis là. On va te trouver un rêveur et tu iras mieux …

- K … Kaleb … aide Kaleb. Ils l'ont capturé.

- Qui ça "ils" ?

- Le Dragon … il te cherche … Val … fuis …

Chaque mot est un miracle d'effort pour Jilinn.
Chaque mot est une aiguille douloureuse qui se plante dans mon cœur.
Je ne veux pas la voir souffrir ainsi, elle qui était ma seule compagne du temps où nous étions membre de la même bande. Je ne veux pas que Kaleb souffre comme elle.

Des bruits de course retentissent dans les trois ruelles qui donnent accès à la placette. Nos poursuivants ont décidé que nous avions assez vu leur cadeau. Les salauds.
Une rage froide s'empare de moi alors que ma bouche articule quelques mots pour Killian.

[color=indigo]- Emmène là s'il te plait. Si c'est moi qu'ils veulent, alors ils vont me trouver. Je compte sur toi pour la sauver Killian, trouve lui un rêveur. Les informations qu'elle détient pourraient être précieuses pour retrouver le Dragon. Pars par les toits, je vais faire diversion. Demain à l'aube, rendez-vous devant le théâtre impérial. Maël y sera à la représentation de début d'après-midi et j'aurais besoin de toi pour m'en occuper. Que la chance porte ta fuite.

Je passe Jilinn qui est retombée dans l'inconscience à la Marchombre puis me tourne vers la ruelle d'où les bruits semblent être les plus proches. Sans une once d'hésitation je m'en approche, prête à accueillir les nouveaux arrivants. Ceux-ci ne se font pas attendre, les lumières de leurs torches n'étant pas très discrètes. Ils sont tellement surs d'eux qu'ils ne prennent même pas la peine d'éteindre les signes de leur présence. Mais pour qui nous prennent-ils ?!
L'adrénaline palpite dans mes veines à l'approche de ces gaillards en tenues de cuir prêts à en découdre. Le premier est à peine sorti de la ruelle que je le cueille de mes longs ongles dans la gorge, récupérant dans le même mouvement sa torche. Son visage à le temps de prendre un air horrifié avant que je rétracte ma greffe et laisse son corps choir au sol, la gorge gargouillant du sang qui s'en échappe. Le deuxième est prêt à riposter et m'assène un coup de poignard que j'esquive en reculant jusqu'au centre de la placette. Le temps de sortir le mien puis de croiser le fer avec lui, des hommes ont surgi des deux autres ruelles, formant un demi-cercle autour de moi. La présence de ses amis conforte mon adversaire qui dans son assurance oublie que je suis Marchombre. Il ignore que je sais me glisser dans le temps des autres. Son poignet se brise mais ma main cueille sa gorge avant qu'il ait pu gémir. Il n'avait pas prévu que je choisirai de lâcher mon poignard …
En même temps que son corps s'étale au sol, un homme se faufile au milieu des flammes. A la lumière de celle-ci se découpe un visage que je connait bien. Mon passé semble vouloir me rattraper.

-Tomaj. Quelle bonne surprise ! C'est donc à toi que je dois ce charmant comité d'accueil ? Je suppose que le gars que j'ai croisé hier t'a parlé de moi.

- Je vois que tu apprécie toujours autant qu'on essaie de prendre soin de toi.

Son rire gras empli la place, ne me tirant qu'une grimace de dégoût à la pensée de ses avances dans le passé. Heureusement que Kaleb était là pour me protéger.

- Alors maintenant mon joli phénix, le Maitre aimerait bien avoir une petite discussion avec toi, tu vas donc gentiment te rendre.

- Le … Maitre ? Tu es devenu un gentil toutou à la solde d'un homme ?

- L'homme en question veut plus que ta simple mort, alors parles en avec respect.

- Qui est-il ?

-Ca tu le sauras en temps venu. Attrapez là.

D'un signe de tête, il indique à ses acolytes de m'attraper, ce qu'ils font sans hésitation, leurs regards luisants d'une lumière sombre. En contrepoint, mon sourire lumineux leur renvoie l'image de leur contraire.

- Dis Tomaj, tu sais ce qu'il y a dans mon dos ?

Il n'aurait pas pu prendre un air qui me fasse plus plaisir. D'un léger rire, je me retourne, défonce la fine fenetre devant moi et me glisse dans l'espace, torche flambante à la main. La douce odeur du parchemin qui attend d'être utilisé empli mes narines, très vite remplacé par celle du feu et des cendres. En un instant la pièce s'est transformée en brasier, réveillant les gens dans les maisons voisines et forçant mes assaillants à se fondre dans la nuit pour ne pas avoir d'ennuis. Les flammes les empêchent de me suivre et à peine arrivée dans une pièce hors de leur vue, je me transforme en chat et me glisse dans la nuit.

[HRP : désolée de dégager Killian de l'action x) On devrait pouvoir lui en trouver encore un peu par la suite vu que je n'ai tué que deux gars.
Si Killian ne connait pas de rêveur à Al-Jeit, on peut dire que Val lui en a indiqué un avant qu'elles se quittent.
Fait dire ce que tu veux à Jilinn si elle se réveille ;)

Et puis une fois de plus, désolée pour le retard. J'espère que ce long Rp sera accepté comme excuse … (je n'ai jamais rien écrit d'aussi long O_o) ]

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Killian Delkaïron
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05.03.12 11:55
[ ce n'est pas grave ! J'espère que cela te convient ! sinon dis le moi et je change !]

Val murmura :

-Tu as raison, il faut que nous tombions dans son piège. C'est notre seul moyen d'en savoir plus pour l'instant. Il a forcément prévu que nous réussirions à nous enfuir. Nous finirons bien par trouver quelque chose, ou à défaut nous trouverons une cachette.

Killian acquiesça et se laissa guider par son amie dans les ruelles d'Al-Jeit. Killian n'entendait plus le bruit de pas de leurs poursuivants, mais était sûre qu'ils ne cesseraient jamais de les pourchasser. Soudain, son nez brûla. Une odeur emplie ses narines, une odeur qu'elle avait bien trop souvent sentie ses derniers jours. Du sang ! Il y avait sans doute un autre cadavre qui les attendait.

Elles déboulèrent dans une ruelle. Une jeune fille pas plus âgée qu'elles était adossée au mur, dans une flaque de sang. La lune l'illumina et Val se précipita sur elle en disant :

- Jilinn !

Val la connaissait donc. Killian leur tourna le dos, pour surveiller leurs arrières. Val risquait de ne pas entendre les hommes. Et elle voulait la laisser réconforter son amie. Qui n'était pas morte. Killian l'entendit parler. D'une voix très faible certes, mais parler.

Killian se redressa au son des pas qui approchaient. Elle se tourna vers Val au même moment ou celle-ci la regardait et dit, une lueur froide dan les yeux :

- Emmène là s'il te plait. Si c'est moi qu'ils veulent, alors ils vont me trouver. Je compte sur toi pour la sauver Killian, trouve lui un rêveur. Les informations qu'elle détient pourraient être précieuses pour retrouver le Dragon. Pars par les toits, je vais faire diversion. Demain à l'aube, rendez-vous devant le théâtre impérial. Maël y sera à la représentation de début d'après-midi et j'aurais besoin de toi pour m'en occuper. Que la chance porte ta fuite.

Elle prit soigneusement la fille évanouie dans ses bras et le tendit à Killian. Non…elle ne pouvait pas laisser Val se faire avoir par ses hommes….Mais qu'elle autre solution avait-elle ? A regret, elle acquiesça et prit le corps dans ses bras. Il était tellement léger qu'elle peinait à croire qu'un souffle de vie l'habitait encore.

Regardant une dernière fois Val, lui donnant toute la force nécessaire, elle se précipita dans le sens opposé des poursuivants, échappant à leur vigilance. Elles se retrouveraient, le lendemain, au théâtre impérial. Elle en était convaincue. Mais espérait tout de même qu'il ne lui arrive rien.

Elle courut, se frayant un chemin dans les passages étroits et sombres d'Al-Jeit, faisant attention, au cas où l'un des hommes aurait décidé de la prendre en chasse. "Pars par les toits". Oui. Elle cherchait la meilleure prise possible. Elle cala la jeune fille contre son épaule, tâchant au passage ses vêtements de sang, vérifia qu'elle ne pouvait pas tomber ou ce faire encore plus mal et grimpa du mieux qu'elle put. Une fois en hauteur, elle regarda là ou son amie affrontait les hommes. Elle voyait les lumières tremblantes de leurs torches. Sans plus. Priant, elle recommença à courir. Un Rêveur. A Al-Jeit. Mais ou ? Val lui avait dit qu'il y en avait un près du Palais impérial. Celui qui s'occupait des blessés parmi les hommes de la Légion Noire. Il fallait qu'elle se dépêche. Le Palais n'était pas tout prêt. Sautant de toits en toits, atterrissant souplement sur les tuiles, sans bruits, elle laissa la lune éclairer ses pas, le vent lui murmurer des encouragements, les étoiles lui dire que Val s'en était sortie.

Elle était essoufflée. Finalement, le corps pesait tout de même contre son épaule. Elle descendit du toit ou elle était, maintenant qu'elle était proche du Palais. Elle trotta jusque là-bas. Toqua vigoureusement à la porte.


-V...Val ?

La jeune fille venait de se réveiller. Killian murmura, haletante :

-Non. Val nous protège. Je t'emmène chez un Rêveur. Tout va bien se passer. Ne t'inquiète pas.

-Kaleb…vite…

Killian ne comprit pas. Qui était ce Kaleb ? Val lui en avait déjà parlé si ses souvenirs étaient bons. La porte s'ouvrit brusquement sur un homme au teint grisâtre, vêtu d'une chemise de nuit. Il la regarda, interrogateur, puis Jilinn.

-S'il vous plaît. Elle est grièvement blessée. Ou est le Rêveur ?

-C'est moi-même. Venez vite.

Killian le suivit et déposa Jilinn sur le lit qu'il lui indiqua.

-Laissez nous je vous prie. Je vous appellerait quand ce sera fini.

Killian acquiesça et ressortit de la maison. Là, elle respira un grand coup. Une odeur de fumée lui chatouilla les narines. Il y avait un feu, quelque part dans la ville. Mais l'odeur était trop faible donc c'était loin. Peut-être Val ? Personne ne sentirait cette odeur d'ici. Personne sauf elle. Sa greffe se révélait utile. Elle entendit des bruits de course. Ainsi quelques uns l'avaient suivie. Elle se faufila dans la nuit, un sourire aux lèvres. Elle grimpa sur un toit et vit deux hommes débouler.

-Ou est-elle ? Demanda le premier.

- Je ne sais pas ! Mais ici je le sais. Elle a emmené l'autre chez le Rêveur. C'est le seul de tout Al'Jeit.

Killian sourit dans l'ombre, accroupie sur le toit. Imbéciles. Mais elle ne pouvait pas perdre de temps, ni pour leur poser des questions, ni pour les observer. Il fallait les tuer. Maintenant. Crochetant la gouttière, elle se posa souplement au sol. Les deux hommes se tournèrent vers elle et, un sourire narquois aux lèvres, sortirent leurs armes. Sauf qu'elle était une arme. Même à mains nues. Elle était une arme. Hylis l'avait créé elle-même pendant trois ans, l'aiguisant, la façonnant. Elle ne dégaina aucune arme et se fondit en eux.

Ils attaquèrent ensemble, comme si l'union de leurs forces jouait quelque chose et elle évita leurs attaques maladroites. Elle se glissa entre eux, se jouant de leurs épées, se faufila entre leurs jambes, crocheta la cheville de l'un, le faisant tomber, frappant la nuque de l'autre dans le même mouvement. Le premier se releva pendant que l'autre s'affaissait à jamais.

Dans un grognement, il réattaqua. Elle lui agrippa le poignet tenant l'épée, tourna sur elle-même, le tordant, et, d'un coup, le tua en enfonçant son épée dans le ventre. Elle s'éloignait alors qu'il n'était pas complètement tombé, retournant chez le Rêveur qui venait d'ouvrir la porte.


-Comment va-t-elle ?

L'homme avisa les cadavres, mais ne dit rien et répondit :

-Mieux. Mais elle a besoin d'énormément de repos. Revenez demain.

-Merci beaucoup.

Killian s'éloigna. Mais un doute vint. Était-ce judicieux de laisser Jilinn seule avec le Rêveur ? D'autres hommes pourraient débarquer…Sauf que voilà. Le soleil commençait déjà à poindre. Il fallait qu'elle aille au théâtre impérial. Retrouver Val. En finir avec ces histoires dont elle ne comprenait pas tout.

Elle se remit à courir, même pas encore remise de l'autre course folle ou du combat, ignorant le tout. Elle devait arriver à temps auprès de Val.

Elle arriva alors que les premiers rayons du soleil éclairaient une partie de la ville. Elle ne vit pas Val. Alors elle s'adossa à un mur nonchalamment. Elle avait oublié le sang sur sa tunique et s'en fichait. Sans en avoir l'air, elle surveillait chaque personne qui venait, espérant voir Val. Elle espérait qu'il ne lui soit rien arrivé…
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05.03.12 21:26
Les premiers rayons du soleil se lèvent sur les cendres encore fumantes d'un bâtiment. Les gens du voisinages contemplent ce qui fut l'une des imprimeries d'Al-Jeit, le regard désolé par ce spectacle mais aussi heureux d'avoir réussi à éteindre l'incendie avant qu'il ne se propage aux habitations voisines. Tous se demandent quelle raison à put pousser un criminel à commettre un tel geste dénué de sens. Tous ont entendu le grabuge précédant le début de l'incident. Tous ont vu le sang qui maculait le sol. Aucun n'a compris. Aucun sauf cet homme qui a observé les flammes crépitant dans les airs, consumant sa rage en même temps que le papier.
Maudite Val. Il la retrouvera. Depuis qu'elle a disparu de la bande, elle ignore à quel point celle-ci a évolué. Elle va très vite l'apprendre à ses dépens. Et puis il y aura aussi le problème Jilinn à régler … les deux hommes qui poursuivaient la compagne du chat ne sont pas revenus, donc ils sont morts. La chance n'étant pas de son côté aujourd'hui, celle qu'il avait savamment amoché doit encore profiter de pitoyable vie. Il aurait dû trancher sa langue pour qu'elle ne puisse pas transmettre d'informations à Val. Mais qu'importe. Le mal est fait, il ne reste qu'à lui de le réparer.
Se détournant de la ruine dont les dernières pierres brûlantes finissent de s'écarter, Tomaj repart en chasse.

******

Comme promis Killian est là, attendant sagement à côté d'un des piliers marquant l'entrée du Théâtre Impérial d'Al-Jeit. Le chat noir renifle les airs pour détecter une des nombreuses odeurs ayant parsemé sa longue nuit. N'en sentant aucune à proximité, il saute du haut de son toit, atterrit souplement sur une poubelle et pars en trottinant vers la jeune femme qui épie les alentours. La queue haute il se frotte contre les jambes de la Marchombre, ronronnant du plaisir que lui transmets l'humaine dans son esprit. Il faut croire qu'elle est heureuse de voir son amie vivante.
Il arrête son manège tout d'un coup et s'éloigne de Killian, s'arrêtant un peu plus loin pour tourner la tête et vérifier que la jeune femme a compris qu'elle doit le suivre. En effet c'est bien le cas, alors il continue à trottiner, se glissant dans une rue, puis une ruelle. En trois bonds, il a sauté sur un mur, rejoint l'autre côté, puis continué sa route doucement. Malgré son attitude nonchalante, il reste aux aguets. Oreilles tendues et nez grand ouvert, il vérifie qu'aucun danger n'est à proximité. Il a eu sa dose de frayeur la nuit passée quand l'humaine a sauté du haut d'une immense tour.

Quelques minutes à peine après avoir retrouvé Killian, il choisit de s'engouffrer dans une ouverture au sol, dissimulée derrière un tonneau. Il y a juste assez d'espace pour qu'un humain de constitution peu épaisse puisse passer, donc assez pour que la Marchombre malgré l'absence de chat en son sein, puisse passer.
La salle qui se découvre aux yeux des deux arrivantes est une simple cave où s'entassent des outils et des établis poussiéreux. Nulle trace d'utilisation récente.

Après un dernier coup d'œil à l'extérieur pour vérifier qu'aucun humain ne les a suivies, le chat se décide à rentre le pouvoir à son autre lui.
Sous les yeux de Killian, le corps de Val se déploie.


******

- Killian !

Heureuse, je saute dans les bras de la Marchombre, vérifiant ainsi que ce n'est pas une illusion que je voie, mais bien mon amie en chair et en os.
Puis je vais me saisir d'un paquet de vêtements que j'ai amené là avant d'aller chercher Killian. Je les ai volés discrètement dans une maison endormie, usant des mes talents Marchombre d'une façon bien vile, mais vitale dans mon cas. Si j'allait acheter des habits en étant nue, je risquerai de me faire repérer par bien plus que mes ennemis …
A côté des mes affaires, une deuxième cape est posée, que j'attrape et tend à la Marchombre.

- Tiens je t'ai ramené ça. Ca cachera le sang de ta tunique et ton visage. Plus nous serons discrètes, moins les hommes de main du Dragon nous poursuivrons.

Le programme que je propose est de s'infiltrer d'une manière ou d'une autre à la représentation de quinze heures cette après-midi. Je te l'ai dit hier, je te le répète : Maël Gil'Eslan y assistera. Etant le meilleur ami de M T'I, il devrait avoir quelque chose à nous raconter. Le problème c'est que j'ignore s'il est impliqué dans cette histoire, et si il connait mon visage … Une idée de la façon dont nous pourrions procéder ? Nous avons encore largement le temps d'y réfléchir …


Ayant exposé le pourquoi de notre rencontre à proximité du théâtre, je laisse l'inquiétude reprendre place dans mes yeux et les tourne vers ceux de Killain, parlant aussi bien que les mots qui sortent de ma bouche.

- Et Jilinn ? Comment va-t-elle ? Est-elle … morte ? A-t-elle put te dire quelque chose ?


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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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05.03.12 22:22
[désolée pas très long..]


Killian attendait toujours. Les rues s'emplissaient de monde, la vie reprenait ses droits après la nuit agitée. En effet, un vendeur de journaux criait partout qu'une imprimerie avait été brûlée. Ce pouvait donc être cela que le nez de la Marchombre avait senti, chez le Rêveur.

Soudain, un chat apparut à ses pieds, s'y frotta en ronronnant, queue dressée. Puis il s'éloigna nonchalamment. Un sourire étirant ses lèvres, la Marchombre le suivit. Il se faufila dans la rue, sauta un mur, que Killian franchit rapidement, et continua sa route. Killian le sentait tendu, malgré sa démarche qui se voulait ordinaire. Mais bon, ce n'était pas un chat ordinaire non plus donc…

Quelques instants plus tard, il se faufila dans une petite ouverture, juste assez grande pour qu'elle y pénètre elle aussi. Elle glissa jusque dans une cave poussiéreuse. Son nez ne lui apprit rien. Il n'y avait pas de danger, et elle était inutilisée depuis un sacré bout de temps.

Sans prévenir, le chat redevint son amie. Nue. Celle-ci lui sauta dessus en disant :


- Killian !

Elle lui rendit son étreinte, heureuse de la voir en pleine forme. Lorsqu'elles se relâchèrent, Val prit un paquet et l'ouvrit, dévoilant des vêtements. Elle avait tout prévu… Elle s'habilla rapidement et tendit une cape sombre à Killian en expliquant :

- Tiens je t'ai ramené ça. Ca cachera le sang de ta tunique et ton visage. Plus nous serons discrètes, moins les hommes de main du Dragon nous poursuivrons.


Logique. Killian avait oublié le sang qui maculait toujours encore son visage. Elle s'en revêtit rapidement et écouta la suite :

-Le programme que je propose est de s'infiltrer d'une manière ou d'une autre à la représentation de quinze heures cette après-midi. Je te l'ai dit hier, je te le répète : Maël Gil'Eslan y assistera. Etant le meilleur ami de M T'I, il devrait avoir quelque chose à nous raconter. Le problème c'est que j'ignore s'il est impliqué dans cette histoire, et si il connait mon visage … Une idée de la façon dont nous pourrions procéder ? Nous avons encore largement le temps d'y réfléchir …

Puis elle se tourna vers Killian, une lueur d'inquiétude au fond des yeux.

- Et Jilinn ? Comment va-t-elle ? Est-elle … morte ? A-t-elle put te dire quelque chose ?

Killian réfléchit un peu avant de répondre. Il fallait qu'elle comprenne tout ce que son amie venait de lui annoncer. Elle dit calmement, essayant de transmettre de la force à son amie :

-Jilinn va bien. Le Rêveur s'en occupe. Il dit qu'il lui faut énormément de repos. Tout ce qu'elle a dit c'est d'aller vite chercher un certain Kaleb.

Elle laissa Val saisir le sens de ses paroles. Comprendre que son amie n'était pas morte. Killian tenait toujours ses promesses.

-Pour ton programme, je suis d'accord. Maintenant, pour ce qui est de l'infiltration, pourquoi ne pas entrer par les grandes portes ? J'ai un peu d'argent sur moi. Achetons des tickets et regardons la pièce. Nos poursuivants ne s'attendent certainement pas à ce que l'on agisse ainsi. Et prendre son ennemi par surprise est souvent décisif dans une bataille. Il faudra rester très prudentes, comme toujours, mais je pense que c'est la meilleure solution qui s'offre à nous. Nous avons trop peu de temps pour faire le tour du théâtre et regarder s'il y a une entrée en hauteur. Et je dois avouer que j'y suis allée trop rarement pour m'en souvenir…

Elle se tut. C'était risqué comme plan. Mais pour le moment, elle ne voyait pas quoi d'autre. Tenter de grimper et se faire avoir par les Gardes D'Al'Jeit ? Grimper et se faire coincer par leurs poursuivants qui avaient prévu qu'elles passeraient par là ? Non. La grande porte était mieux en la circonstance.

Val semblait soulagée pour son amie, mais réfléchissait aussi. Killian s'assit sur une vieille caisse en bois. Elle ne savait pas à quoi ressemblait ce Maël. En vérité, l'histoire la dépassait. Ce qu'elle avait compris en revanche, était que le passé de Val ressurgissait et lui tombait dessus violemment. Et Killian serait à ses côtés en toutes circonstances.

Pourquoi son nez brûlait-il à nouveau ? Qu'y avait-il encore ?

Elle espérait que ce n'était que son imagination. Parce qu'elles n'avaient pas le temps. Elles avaient une représentation à 15h, et ne voulaient surtout pas la louper…
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11.03.12 19:43
Je ne réprime pas un énorme soupir de soulagement lorsque Killian statue sur le sort de mon ancienne amie. Jilinn est en vie. Au moins pour l'instant. Le fait qu'elle soit seule avec un rêveur ne me rassure pas beaucoup. J'aurais aimé qu'une armée l'entoure pour la protéger de ces loups qui rodent dans la ville. Une de nous deux aurait du rester avec elle … partir avec elle. Les dangers qui nous attendent ne devraient pas coûter la vie à plus d'une Marchombre. Dommage que nous ne sachions pas exactement à qui M T'I en veux. Nous allons devoir nous jeter toutes les deux dans la gueule du loup.

- Tout ce qu'elle a dit c'est d'aller vite chercher un certain Kaleb.

- Ca attendra ce soir. Maël en saura peut-être plus sur le sujet … en espérant qu'il soit bel et bien lié à nos problèmes.

La Marchombre expose ensuite ses idées. Passer par la porte d'entrée ? Un peu suicidaire comme idée … surtout que …

- Le problème si nous passons par la porte d'entrée c'est que nous allons devoir nous habiller comme des membres de la noblesse … la séance à laquelle assiste Maël est, comme toutes les séances, à la portée financière des nobles uniquement. Ce qui signifie trouver une robe, se coiffer proprement, ne pas se faire reconnaitre à l'entrée du théâtre Impérial, et si on a un souci … se défendre en robe. Je me vois mal me battre avec des fanfreluches sur tout le corps.

N'as-tu pas des contacts qui pourraient nous y faire rentrer par la petite porte ? Nos ennemis ne doivent pas s'attendre à ce que nous interceptions Maël ici précisément. Il aura sa petite garde personnelle, mais je doute qu'un comité d'accueil plus grand nous attende. Je pense au contraire que dans le pire des cas nous pouvons faire le tour du bâtiment et trouver une ouverture où passer discrètement.

Il nous reste un peu plus de six heures avant la représentation. Un temps énorme. Un temps ridicule. Surtout si nous devons trouver un contact dans Al-Jeit. Surtout si nous devons agir dans la discrétion.
J'époussette machinalement un établis tout en réfléchissant, traçant de mes doigts des arabesques dans la poussière. J'aurais aimé être en train de dessiner un plan pour nous aider à passer dans les mailles du filet, mais ma tête reste vide. Aucun miracle n'illumine mes idées. Si seulement Jilinn avait pu parler un peu plus et nous indiquer où trouver Kaleb…

[Ridiculement court et en retard >< ... Ne sachant pas comment Rp ton idée, je te laisse la main pour faire ce que tu veux ;) ]
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Killian Delkaïron
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11.03.12 21:04
[bon voilà...j'espère que tu comprends et que cela te va...parce que je m'embrouille un peu XD sinon dis le moi !]


- Ca attendra ce soir. Maël en saura peut-être plus sur le sujet … en espérant qu'il soit bel et bien lié à nos problèmes.

Comme tu veux, jeune Marchombre, songea Killian.
Puis Val lui donna son avis :


- Le problème si nous passons par la porte d'entrée c'est que nous allons devoir nous habiller comme des membres de la noblesse … la séance à laquelle assiste Maël est, comme toutes les séances, à la portée financière des nobles uniquement. Ce qui signifie trouver une robe, se coiffer proprement, ne pas se faire reconnaitre à l'entrée du théâtre Impérial, et si on a un souci … se défendre en robe. Je me vois mal me battre avec des fanfreluches sur tout le corps.
N'as-tu pas des contacts qui pourraient nous y faire rentrer par la petite porte ? Nos ennemis ne doivent pas s'attendre à ce que nous interceptions Maël ici précisément. Il aura sa petite garde personnelle, mais je doute qu'un comité d'accueil plus grand nous attende. Je pense au contraire que dans le pire des cas nous pouvons faire le tour du bâtiment et trouver une ouverture où passer discrètement.


Un petit air de malice apparut dans les yeux de la Marchombre. Elle sourit, se leva, regarda la pièce, réfléchissant. Val ignorait qu'elle avait prévu le coup. Val ignorait aussi que Killian avait assez d'argent. Oui, elle économisait chaque bourse qu'elle recevait après les convois. Pour des situations telles que celle-ci. Oui, elle avait prévu la difficulté.

Lorsque Val lui avait dit de la retrouver au théâtre à cause de ce Maël, elle avait commencé à réfléchir. Trouver des robes ne serait pas difficile. Bien se coiffer non plus. Se battre en robe ? Qui a dit qu'elles ne seraient vêtues que d'une robe ?

Finalement, elle regarda Val dans les yeux, recouvrant son sérieux et déclara :


-Pas la peine de faire appel à quelqu'un. Je n'aime pas dépendre des autres. Et, avec tous ses adversaires invisibles, la confiance n'est plus à l'ordre du jour. Nous sommes ensemble et nous y arriverons. Je t'en fais la promesse. Même si je dois mourir pour.

Elle transmit sa conviction à son amie et continua :

-Il y a une boutique de tailleur près du Rêveur ou j'ai laissé ton amie. Pendant que j'irai acheter les robes, tu pourras lui rendre visite. Pour la coiffure, nous aviserons une fois les robes achetées. Et pour ce qui est de ce battre en robe, je n'en est pas plus l'intention que toi. Parce que je sais comment faire.

Elle laissa Val faire une mine interrogatrice.

-Parce que, sous les robes, nous serons vêtues comme maintenant. Elles sont assez longues pour tout recouvrir. Il suffira de les arracher pour être libre de tous mouvements. Mon Maître m'avait appris la technique et je n'ai jamais eu l'occasion de m'en servir. Tu as appris à te faufiler dans la foule. Moi aussi. Et bien, aujourd'hui, nous allons être invisibles. D'autant plus que nous n'aurons pas à parler aux autres. Les nobles sont en général froids et distants entre eux. Bien sûr, je peux me tromper. Je peux faire fausse route. Je compte sur toi pour me dire si cela ne peut pas marcher. Mais nous avons très peu de temps.

Elle se cacha le visage avec sa main et la retira vivement.

-Personne ne peut nous reconnaître. Nous porterons un masque, comme les autres. Crois-moi, lorsque je ne veux pas être reconnue, je ne le suis pas.

Elle se tut et regarda Val. Pour elle, s'était la meilleure solution, même si elle aurait préféré grimper ou passer par les coulisses. Elle n'aimait pas les robes…Mais pour l'instant, vu l'urgence de la situation, c'était le mieux. Et elle avait du mal à réfléchir, devant penser aux ennemis invisibles, à l'opération, à la sécurité de sa compagne et d'elle-même…
Elle espérait n'avoir omis aucun détail essentiel.


"Un Marchombre se cache dans l'ombre. Un Marchombre agit dans l'ombre. Mais les conséquences se voient sous la lumière."

Son Maître le lui avait dit un jour. Agir dans l'ombre, rester secret pendant que les retombées éclataient à la lumière. Et Killian était très douée pour rester dans l'ombre.
Six heures. Six heures avant le début de la pièce. Killian affichait une assurance sans faille. Mais à l'intérieur, elle craignait se tromper, entraîner son amie dans une aventure d'ou elles ne ressortiraient plus, causer leurs morts…

Killian n'avait pas peur de mourir pour sauver son amie. Non. Ce qu'elle ne voulait pas, c'était entraîner la mort de Val…
Parce qu'elle ne se le pardonnerait jamais…
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12.03.12 11:27
Je lève mes yeux de la poussière juste à temps pour voir la lueur maligne s'allumer dans les prunelles de Killian. Mon exposé ne semble pas l'avoir convaincue, à croire qu'elle a plus d'un tour dans son sac.
D'une voix assurée, la jeune Marchombre me dresse la suite détaillée de son plan. Elle semble prête à utilise ses économies pour des robes que nous finirons vraisemblablement par déchirer. J'ai besoin d'elle et de son argent, donc je n'émets aucun commentaire, me contentant d'un sourire de remerciement.
Puis elle me rappelle une chose important.
A travers ses mots, une chose apparait. Invisible pour ceux qui n'écoute qu'avec leurs oreilles. Visible pour ceux qui écoutent avec leurs cœurs.
"Nous sommes Marchombres."
Oui Killian. Nous sommes Marchombres. Elva n'a pas passé trois ans de sa vie à me guider pour que je baisse les bras et oublie toutes les techniques qu'elle m'a apprises. Nous sommes des êtres capables de se faire oublier. Capable de faire plier les gens pour qu'ils aillent dans notre sens. Nous arriverons à nous glisser dans la masse de nobles au théâtre.

- Je te fais confiance. En route.

J'aurais eu un poids sur le cœur si nous avions suivi mon idée car j'aurais eu toute la responsabilité sur mes épaules en cas d'échec. Le fait de me reposer sur Killian apaise mon cœur. Elle arpente la Voie depuis plus longtemps que moi, et malgré notre faible différence d'âge, je la considère comme mon aînée. Son expérience est le bâton sur lequel je m'appuie avec joie. Cependant il y a une chose encore plus importante sans laquelle je ne pourrais pas me continuer à avancer.
Son amitié.

Quittant l'établis contre lequel je m'appuyais, je passe la tête par l'ouverture et renifle les alentours. Pas de fumet désagréable. Bien, nous pouvons y aller. Enjoignant à Killian de me suivre, je me glisse dans la ruelle, fais tomber la capuche sur mon visage et me coule dans le flot humain qui anime désormais les rues environnantes.

*****

Sur l'établis, au milieu d'arabesques tracées dans la poussière, quelques mots s'y lisent.

Dansant dans l'éternité,
Deux étoiles brillent
Sœurs.


*****

La fête bat encore son plein dans les rues d'Al-Jeit, les étals remplis de fleur embaumant toujours la ville. Nous ne sommes que le deuxième jour et l'animation ne fait que commencer. La gaieté de ces gens aurait en temps normal déteint sur moi, entrainant mon cœur dans la joie des leurs. Pourtant aujourd'hui, je suis aveugle à toutes ces réjouissances. Je vois ces fleurs, ces sourires, cette bonne humeur. Ce que je vois aussi, ce sont ces ombres qu'abritent les ruelles, me donnant l'impression d'être en permanence épiée. Invention ou réalité ? Je ne saurais pas le dire, alors je reste sur mes gardes.

-Dites vous voudriez pas m'acheter un bouquet de violette ?


La présence à mes côtés mes fait sursauter. Ma greffe brûle un instant bref dans mes doigts, calmée instantanément par la vue d'une fillette. Je veux la repousser, mais elle plante ses yeux d'un bleu pur dans les miens. Le souvenir d'une autre petite fille que j'ai côtoyé il y a longtemps s'impose à ma mémoire. Alors je me fais douceur, affiche un sourire malgré les peurs qui habitent mon cœur, et me penche à sa hauteur.

- Je t'en prends un.


Avec un sourire candide, elle me tend un bouquet, m'offrant son autre main vide pour que j'y dépose une pièce. Le petit bout d'argent tombe dans sa main, libérant du même coup les violettes que la fillette lâche dans la mienne. M'offrant un nouveau sourire, elle me lance un joyeux "Bonne fête du printemps !" et disparait, noyée dans les passants.
Un instant je reste là, le regard rêveur posé sur le vide qu'habitait un instant ce petit ange. On aurait dit Jilinn … est-elle elle aussi liée à une bande mal famée ? Du plus profond de mon cœur, j'espère que non.

Une tape sur mon épaule me rappelle que nous sommes pressés et que la rêverie n'est pas au goût du jour. M'excusant d'un regard auprès de Killian, je lui fais signe de continuer la route. Elle seule sait où nous allons, alors je ne peux pas lui emboiter le pas.

*****

Trois coups à la porte.
Une femme d'une dizaine d'années plus vieilles que nous pousse le battant et glisse un regard par l'embrasure de la porte.

- C'est pour ?


- Nous venons voir la blessée ramenée dans la nuit.


- Un instant.


La femme ferme la porte, n'ayant pas l'amabilité de nous inviter à entrer. Le son de ses pas sur le parquet de la maison parvient à mes oreilles, diffus. Un instant ce bruit s'arrête, pour recommencer crescendo. Cette fois-ci, elle est accompagnée. Sur mes gardes, je regarde la porte s'ouvrir une nouvelle fois. Cette fois-ci, un homme d'un âge avancé se tient aux côtés de la femme. Il me regarde avec méfiance, mais son regard s'illumine en voyant Killian.

- Ah mademoiselle ! Votre amie a encore besoin de beaucoup de repos, mais elle est réveillée en ce moment. Vous pouvez la voir si vous le désirez, mais pas plus d'un quart d'heure.


Me tournant vers ma compagne, je lui indique que nos chemins se séparent à nouveau.

- Je vais aller lui parler. Je te laisse t'occuper du reste, rejoins moi dès que tu auras fini.


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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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12.03.12 20:51
[j'espère que c'est bon ! désolée de t'écarter....mais je voyais pas trop comment...dis le je modifie au pire ^^]


Val la regarda et déclara :

- Je te fais confiance. En route.

Killian la suivit lorsqu'elle lui fît signe de sortir après avoir vérifié qu'elles ne couraient aucun danger. Imitant sa compagne en rabaissant sa capuche, de sorte que personne ne voyait son visage entièrement ni même nettement, elles se mêlèrent à la foule, se faisant oublier, glissant entre les gens comme de l'eau entre les mains. Val s'arrêta auprès d'une demoiselle qui vendait des fleurs. Killian ne dit rien et attendit, observant les alentours.
Les citoyens étaient fêtards, ils riaient, buvaient, s'amusaient. Pourtant, tapis dans l'ombre, Killian savait que leurs ennemis les attendaient. Mais ou ? L'impression d'être observée était gênante. D'autant plus que Val ne semblait pas vouloir reprendre la marche.

Aussi, délicatement, elle lui tapota l'épaule, pour lui rappeler le pourquoi de leur présence en ces lieux. Elle se redressa vivement et se remit à marcher avec un regard désolé à son attention. Killian sourit. Pas la peine de s'excuser…

Killian la mena auprès du Rêveur. D'abord, une femme ouvrit, et Val se chargea de déclarer l'objet de leur visite. Puis elle revint avec le vieil homme qui observa Val, méfiant. Alors Killian se mit de côté, pour qu'il la voie, la reconnaisse et laisse passer son amie.

Val la regarda et dit :


- Je vais aller lui parler. Je te laisse t'occuper du reste, rejoins moi dès que tu auras fini.

Killian acquiesça et laissa la porte se refermer sur le dos de son amie. Aussitôt, elle s'éloigna vers la boutique du tailleur. Elle entra et resta bouche bée devant toutes les robes qui se présentaient à elle. Fort heureusement, Val avait la même taille qu'elle, cela faciliterait le tout. Elle prit une robe couleur bordeaux pour elle, sans trop de dentelles, mais assez riche tout de même, et une autre de la même coupe couleur bleu marine pour Val. En espérant que la couleur lui plaise…
Puis, elle acheta les masques. Des masques dorés, qui recouvraient l'intégralité du visage, hormis les yeux. De toute façon, elles n'avaient pas besoin de se regarder pour savoir ce que l'autre voulait faire. Les Marchombres avaient bien plus d'une façon de communiquer.

Une fois ses achats terminés et sa bourse bien allégée, elle se faufila dans une ruelle à l'écart, s'installa sur un tonneau et s'occupa des robes.

Elle desserra les coutures arrières, juste assez pour qu'en cas de besoin, elles seraient aisément retirables mais tenant suffisamment pour ne pas céder rien qu'en l'enfilant.

Fière de son travail, elle revint chez le Rêveur qui lui ouvrit et la conduit chez son amie. La petite était éveillée, mais peinait pour garder les yeux ouverts. Killian ne dit rien et regarda Val qui comprit.

Elles se retirèrent dans une pièce fermée et enfilèrent robes et masques. Puis elles sortirent par l'arrière de la maison. Killian ne remercierait jamais assez le vieil homme pour tout ce qu'il faisait pour elles.

Il allait être 15h. Elles avaient donc juste le temps d'arriver au théâtre. Elles marchèrent nonchalamment, comme deux nobles excitées à l'idée d'aller voir la représentation.

Comme convenu, elles se mêlèrent rapidement au reste des gens de la "haute" et se glissèrent rapidement dans l'enceinte même du théâtre. Killian sentait des odeurs partout. Là, une femme se rongeait les sangs à l'idée que son mari apprenne qu'elle l'avait trompé. Ou encore, lui espérait hériter rapidement. La vieille bourgeoise du fond sentait son heure arriver…

Tant d'odeurs de tant de gens. Killian les oublia. Parce qu'une venait de supplanter les autres au plus haut point. Elle était si malsaine que Killian s'étonna de ne pas voir en plus les cornes du diable apparaître…
Elles étaient assises à leur place, observant sous leurs masques. Killian cherchait l'origine de l'odeur et la trouva rapidement. L'homme était grand, mince, avec des pommettes saillantes, un menton droit, un nez en bec d'aigle et des yeux profonds. Il affichait un sourire à qui voulait le voir et serrait la main de tout le monde. Killian tourna la tête et vit que Val l'avait vue elle aussi. Maintenant, le plus dur arrivait. Le coincer, l'interroger, lui soutirer toutes les informations nécessaires.
Il était entouré de gens. Constamment. Elle ne voyait pas comment l'approcher sans lui faire du charme. Et elle ne s'abaisserait pas à ce niveau. Et Val non plus. La pièce allait commencer sous peu. Les gens prenaient place, se taisant de plus en plus, jusqu'à ce que le rideau se lève et que les comédiens arrivent sur scène. Killian applaudit comme tout le monde, mais réfléchissait et n'écoutait rien. Il était près d'elles sans être loin. Il lui suffisait de tourner légèrement la tête pour le voir. Il écoutait la pièce tout en parlant à un homme qui venait d'arriver. Un homme…vêtu non pas d'un habit de noble, mais d'une tunique plus souple. Killian fronça les sourcils et discrètement, toucha la cuisse de son amie.

Quelque chose lui échappait. Quelque chose ne tournait pas rond. Parce qu'au même moment, le dénommé Maël tourna la tête vers elles. Il ne montra rien, mais se leva et passa devant elle doucement, les narguant. Killian regarda Val et, d'un commun accord, puisqu'il n'y avait rien d'autre à faire, elles se levèrent et commencèrent à lui emboîter le pas. Elles crurent y parvenir jusqu'à la sortie dans le couloir menant aux coulisses et sous-sols.
Elles allaient accélérer pour le stopper lorsque des hommes surgirent de partout, les entourant.


-Suis-le. Soutire-lui les infos. Je me charge d'eux. L'on se retrouve chez le Rêveur. Murmura Killian à Val.

Leur seule chance. Elle préférait se sacrifier plutôt que laisser Val prendre cette responsabilité. Val ne dit rien mais se mit à courir en jetant sa robe sur les hommes pour les déstabiliser. Arrachant la sienne d'un mouvement vif, Killian sortit sa dague et se prépara à son tour, analysant la situation. Couloir exigüe, dix hommes qui l'entouraient, aucune échappatoire….Bref…

Se laissant transporter dans le vide, Killian débuta son combat. Sa danse. Peut-être sa dernière. Peut-être pas. Elle feintait, paraît, attaquait, défendait…sans relâche et sans faiblir. Elle tua ainsi rapidement quatre des dix hommes. Mais les six derniers étaient en colère et voulait qu'elle paye pour la mort des autres.
Elle continua sa danse, mais faiblissant un peu. Ils attaquèrent de concert. Elle se glissa sous les jambes de l'un, laissant son ami l'embrocher et du même mouvement frappa du pied l'autre. Deux en moins. Les quatre derniers démultiplièrent leurs attaques et elle reçut des entailles sur le bras, les jambes, le ventre…
Elle ne gémissait pas et ne disait rien. En revanche, elle espérait que Val soit parvenu à stopper Maël. Elle le connaissait. Savait qu'elles questions il fallait poser.

Killian en tua encore deux. Elle y était presque mais était essoufflée. Elle n'était pas surhumaine non plus…Dans un violent effort, elle frappa l'avant-dernier à la nuque, le paralysant à vie. Le dernier lâcha son épée et sortit sa dague pour ensuite frapper à nouveau. La Marchombre continua à parer du mieux qu'elle put, mais n'évita pas la dague qui se planta dans son épaule en même temps qu'elle lui tranchait la gorge. Réprimant un gémissement, tombant à moitié à genoux, elle retira l'arme d'un geste vif. La jetant au sol, elle se releva, serrant son épaule d'une main pour arrêter le sang et sortit maladroitement. Elle n'était pas belle à voir, mais le couloir l'était encore moins. Les cadavres s'entassaient sur le beau tapis et le tachait de sang. Tant pis.
Marchant lentement, réprimant les grimaces, elle se rendit du mieux qu'elle put jusqu'au Rêveur. A la fin, elle était aussi haletante que la toute première fois ou Hylis l'avait fait courir, des années auparavant. Une éternité plus tôt.

Le sang ne s'arrêtait pas de couler. Elle toqua à la porte et attendit. Mais ne vit plus si quelqu'un ouvrait…
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21.03.12 22:56
[Désolée du retard. Je rajoute des couleurs et de la mise en forme vendredi. Là j'ai trop besoin de dormir x)
Si tu veux que je rajoute un paragraphe pour le réveil de Killian, dis le moi. Je peux aussi rajouter des choses lors de la conversation avec Jilinn et Maël, si tu as des idées ;) ]



- Vous avez de la chance que votre amie m'ait trouvé ou la jeune fille qu'elle m'a ramenée serait morte. Ses blessures étaient sérieuses. Je ne sais pas quel monstre a joué avec elle, mais sachez qu'elle en gardera le souvenir sur son corps. Je peux guérir beaucoup de choses, mais je ne suis pas un Dieu. Et puis je doute que seule la fièvre la fasse délirer …

Le vieux rêveur me guide à travers des couloirs sombres, comblant mon impatience par son diagnostic sur l'état de sa patiente. Je ferais payer Tomaj. Je ferais payer M T'I. Blesser une fille comme Jilinn ne mérite que la mort.
Une porte s'ouvre enfin sur une pièce en longueur. Des draps y sont suspendus, divisant la salle en plusieurs petites "chambres", pour ne pas dire "stalles". En remontant l'allée, je distingue d'autres blessés derrière ces murs improvisés. Etre l'un des rares rêveurs à Al-Jeit demande de savoir utiliser l'espace pour soigner un maximum de personnes. Le travail n'a pas l'air de manquer à ce vieil homme.

- La voilà. Ne la fatiguez pas trop, elle a vraiment besoin de repos.

J'acquiese et le remercie brièvement avant de me glisser dans l'espace délimité par trois draps et un mur. Là, sur un lit propre, le corps endormi de mon ancienne collègue repose. Ses traits sont tendus par la douleur qui coule en elle-même dans le sommeil. Mon cœur se pince à cette vue bien triste. Pauvre chose … le rêveur a eu assez de soucis à réparer son corps meurtri et ne s'est pas préoccuper de son visage lacéré. Malgré les bandages qui dissimulent les plaies, je peux voir la chair rougeoyante. Des coups de fouet ? De couteau ? Heureusement ses yeux ont l'air intact. Ce sera au moins ça de sauvé.

Je m'assois sur un tabouret posé à côté du lit et pose un regard à la fois attendri et attristé sur la blessée.

- Val … ?

Ma simple présence a suffit à la sortir de son demi-sommeil.

- Ne parle pas Jil. Tout va bien ne t'en fais pas.

- Kaleb … ils voulaient le forcer à parler de toi … il a … refusé …

Les mots sortent avec difficulté de sa bouche tuméfiée. Pourtant elle persiste, chaque information devant lui sembler vitale.

- … alors ils l'ont emmené … à moitié mort … Tomaj a pris la tête du groupe … il … manigançait ça d'puis longtemps … Kaleb … c'tait plus vraiment l'chef … Tomaj l'avait des alliés forts … ils te veulent … steplait ne meurt pas encore … une fois.

Sa tête qu'elle avait relevée dans un effort surhumain retombe sur l'oreiller. D'une main douce, je caresse ses cheveux encore terreux, emportant avec moi un peu de cette saleté.

- Sais-tu où ils ont emmené Kaleb ?

- Non … chais pas … Tomaj sait … 'pis Val … il parait qu'une dame t'cherche … une grande dame …

- Une … Dame ?

Epuisée, Jilinn ne souffle plus un mot pendant un moment. Seuls ses yeux tentent encore de me parler à travers des larmes scintillantes. Pour la rassurer, je laisse un sourire maternel fleurir sur mes lèvres.

- Je suis contente de te revoir Jil. Si tu savais comme vous m'avez manqués. Quand ce sera fini je te sortirais de là. Promis. Tiens je t'ai ramené des violettes. J'espère que cette odeur de printemps te donnera envie de te rétablir plus vite.

Je pose le bouquet de fleurs sur le bord de la table de chevet, leur senteur sucrée se répandant dans les airs. Jilinn est incapable de sourire, mais ses yeux parlent pour elle. Cette attention est la plus gentille qu'elle a dut recevoir en ses vingt-quatre ans d'existence. C'est un geste qui doit lui rappeler les fois où nous partagions nos larcins. Une demi-miche de pain n'est pas grand-chose, mais partagée avec une amie, cela nous semblait un festin.

Plus aucun mot n'est échangé jusqu'à ce que Killian revienne de chez l'habilleur. Deux belles robes brillent dans ses bras chargés. Elle a trouvé notre bonheur. Un simple regard échangé suffit à me lever. Il est temps.
Je me penche vers mon amie et dépose un léger baiser sur son front, prenant garde de ne pas appuyer sur ses blessures.
Une main quitte les draps pour attraper mon bras alors que je fais mine de partir.

- Val … tu es devenue une dame …

- Toi aussi tu le seras …

Nous échangeons un dernier sourire avant que je ne laisse retomber le drap derrière moi. A la suite de Killian, je traverse la salle, franchi un couloir et me glisse dans une pièce vide. Avec l'aide de la Marchombre j'enfile la superbe robe bleu marine qu'elle a choisit pour moi. Etre vêtue d'une telle merveille me rend mal à l'aise. Comment peut-on passer sa vie avec un tel fatras sur le dos ? Et ce corset qui rend ma respiration difficile. Je n'ai qu'une envie : arracher cet attirail et apprécier la fluidité de mes vêtements de cuir.
Ce sera pour plus tard.

Killian me tend un masque doré que je pose sur mon visage. Nous sommes prêtes. A travers les trous pour les yeux, je voix la Marchombre dans sa robe bordeaux. Elle me renvoie le reflet de ce à quoi je dois ressembler. Beauté. Richesse. Tellement différent de notre vie habituelle …

Sans s'attarder, nous sortons par une porte à l'arrière de la maison. Aussi discrètes qu'un chat dans la nuit.

******

Le hall d'entrée du théâtre résonne des conversations des nobles attroupés. Trop de futilités agitent ces cœurs rassemblés. Le mien ne peut que se serrer à la vision de cette opulence qui contraste avec tout ce que j'ai pu connaitre. Aucun d'entre eux ne survivrait à une journée dans les bas-fonds d'Al-Jeit.
Aucun sauf un.

Un homme respire la malignité. Ses yeux sont aussi vifs que les miens. Hormis ses cheveux bruns foncés, il n'a rien en commun avec moi. Son nez crochu. Son menton droit. Ses pommettes saillantes. Il n'est pas beau, pourtant son aura émane à des lieux à la ronde. Pas de doute qu'il attire les femmes malgré son physique … ravageur.
Nous n'attendons pas qu'il vienne nous serrer la main pour rejoindre nos places dans les gradins. Pas de doute, cet homme est bien le Maël Gil'Eslan que j'ai croisé dans les couloirs de la demeure Til'Illak. Notre proie.

Le rideau se lève, découvrant des personnages burlesques. L'histoire aurait pu me passionner si mes sens n'étaient pas en alerte. Si mes pensées ne tournaient pas à cent à l'heure pour trouver un moyen d'isoler Maël. A mes côtés, je sens que Killian est dans le même état que moi. Ses applaudissements, ses rires, tout en elle a un temps de retard sur les gens qui nous entourent. Comme moi, elle imite.

Lorsqu'elle me touche la cuisse, je suis son regard et surprend Maël discuter avec un homme recouvert de noir. Je n'ai pas besoin d'utiliser les sens du chat pour comprendre qu'il y a Dragon sous gravillon.
Un sourire sur les lèvres, notre proie se lève et passe à quelques pas de nous. Il a beau ne pas nous regarder, ce qu'il nous offre est une invitation à venir le chercher.

A défaut de meilleur plan, nous nous levons et partons à la poursuite de Maël. Au bout d'un couloir sa silhouette se profile, tellement tentante que nous commençons à courir. Pour mieux nous arrêter.
Un groupe d'homme surgit de nulle part nous encercle, des regards meurtriers posés sur nous.
Le murmure de Killian se glisse jusqu'à mes oreilles, inaudible pour nos assaillants.

-Suis-le. Soutire-lui les infos. Je me charge d'eux. L'on se retrouve chez le Rêveur.

A son tour de couvrir ma fuite.

- Ne t'avise pas de mourir.

D'un geste j'ai arraché ma robe, bénissant les coutures desserrées par Killian, et l'ai jetée sur les hommes en travers de ma route. Profitant de leur courte surprise, je saute au dessus d'eux et laisse mon amie se charger du massacre.

Accaparés par la danse mortelle de la Marchombre, aucun des assaillants ne se lance à ma poursuite. Encore une fois cela semble trop simple … au moins l'un d'entre eux devrait me suivre … leur but est de protéger Maël non ?

Des pensées pessimistes plein la tête, je suit l'odeur du noble jusqu'à une porte d'où elle suinte, plus intense.
D'un geste brutal, je rentre dans la pièce et … découvre un Maël tranquillement assis sur un canapé, en train de siroter une tasse de thé. Le contraire de l'homme en danger.

La surprise se peint sur mon visage, mais pas sur le sien, signe que cette histoire n'est qu'une grande mascarade.

- Te voilà enfin ma chère nièce. Je me demandais si tu allais accepter de mourir … il faut croire que non. Oh … ne fais pas cette tête ! Tu pourrais au moins venir saluer ton vieil oncle ! Tu n'imagines pas à quel point j'avais envie de te rencontrer. Allez viens t'assoir !

Son sourire convivial, sa voix chaleureuse. Les atouts d'un fin menteur. Pourtant ce mot "nièce" ne sonne pas comme un mensonge.

- Viens t'assoir où ta vie s'arrêtera là.

Son ton s'est alourdit, menaçant. Soudain je réalise que deux odeurs se sont mêlées à la scène. Au même moment deux ombres sortent de derrière d'amples rideaux. L'un, une femme aux cheveux rouges, pointe un arc vers moi. L'autre se poste aux côtés de Maël, prêt à intervenir.

Je vais peut-être mourir.
Quelle idiote. Si Elva avait participé à ces évènements, elle m'aurait passé un savon pour mon manque d'intelligence. Je me suis jetée dans la gueule du loup.
Alors j'obéis et vais m'assoir face à mon "oncle".

- Ah ! Je vois que tu sais être raisonnable. J'espère que tu ne mettras pas le feu à ce beau salon pour t'échapper. Bon, trêves de plaisanteries. Parlons sérieusement, entre adultes. Tu ne voudrais pas mourir gentiment ?

- Si tu m'accompagnes, oui.

- Vouvoie ton oncle. Dans quel bas-fond t'a-t-on éduquée ? Ah ! Oui c'est vrai … je sais bien que ce n'est pas cet idiot de Tomaj qui aurait pu t'apprendre le respect … si il n'était pas aussi obéissant, je l'aurais déjà roué de coups …

Voyant que je ne réagis pas, il me propose une tasse de thé avant de continuer. Sans toucher à la boisson, sans doute empoisonnée, je l'écoute. Méprisante.

- Ta mère, ma sœur, a décidée de te retrouver. Tu te doutes que j'apprécie moyennement une héritière me séparant du pouvoir de la famille Gil'Eslan. C'est pourquoi tu dois mourir … ou alors, signe ici. Ne t'inquiète pas si tu ne sais pas lire, car je doute que tu ais appris à lire … , c'est juste un bout de papier pour dire que tu abandonne toute prétention au titre de Duchesse de Gil'Eslan.

- C'est … tout ? Vous avez tué des innocents, envoyé un Mentaï à mes trousses pour … une signature et un titre ?

Incrédule, je laisse mes yeux passer du parchemin au visage de cet homme souriant. Le dégoût s'empare de mes tripes, me donnant la nausée. Cette noblesse arrogante me répugne.

- Signe et je te donne un indice sur où trouver ton Kaleb. Ah ! Je vois que tu réagis.

- Comment puis-je être sure que tu tiendras parole, et que tu me laisseras en vie ?

- Tout simplement parce qu'une chasse à l'homme est ce qu'il y a de plus amusant ?

- Une chasse à l'homme ?

- Je te laisse deux jours pour disparaitre. Un mois pour retrouver Kaleb. Après ça, si tu ne l'as pas sauvé, vous mourrez tous les deux.

Ma main s'empare de la plume et griffonne mon nom au bas de la feuille. Une rapide lecture m'apprend qu'il n'y a rien de plus qu'un simple abandon de titre.

- Voilà. Où est-il ?

- Les souterrains d'Al-Vor te guideront. Cherche un Elijan.

Lentement, des gestes empreints de méfiance, je me lève et pars à reculons vers la porte. L'archère à toujours son arme pointée sur moi, un air malsain sur les traits. Elle a l'air de mourir d'envie de trouer ma peau …
Le bois sous mes doigts m'apprend que j'ai atteint la porte. D'un geste vif, je me retourne, l'ouvre et pars au pas de course.
Courant d'air poursuivi par le rire cruel d'un homme.
Mon oncle.
Je n'ose pas le croire, pourtant il m'a fait signer un parchemin. Comme si j'allais refuser de perdre un titre qui ne pourrait que m'enchainer …

L'odeur du sang répandu alerte très vite mon nez, accélérant ma course.
Au milieu d'une foule de nobles, une mare écarlate trempe leurs beaux escarpins. Me glissant sans douceur au milieu d'eux, je jette un coup d'œil aux corps qui gisent là. Pas de Killian. La seule femme qui gît au sol est une espèce de baleine. Rien qu'une bourgeoise évanouie.

D'un mouvement, j'ouvre une fenêtre et saute au bas du mur, entrainant de nouveaux cris dans le couloir.
Un homme se penche à la fenêtre, mais l'ombre que je suis à déjà disparue. Des traces de sang s'éloignaient de la scène meurtrière. Killian est en vie. Je dois la retrouver.

******

Adossé à une vitre, Maël regarde sa nièce s'enfuir comme une voleuse. Il a beau lui avoir accordé un répits, il compte bien avoir sa peau. Maintenant s'occuper de sa sœur …


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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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22.03.12 17:38
[pas grave ! dis moi si quelque chose ne te va pas !]

Elle n'est pas inconsciente. Non. Ou ne l'est plus. Elle sent le sol en-dessous d'elle tout comme elle entend les voix au-dessus d'elle.

-Vite. Aidez-moi.

C'est tout ce qu'elle perçoit. Un homme. C'est tout ce qu'elle devine. Forçant son cerveau, elle se souvient qu'elle s'est effondrée devant le Rêveur après avoir toqué. Elle se souvint de l'affrontement et se souvint de Val. Ou était-elle ? Avait-elle réussi ? Ou avait-elle causé la mort de son amie ?
Elle sentit des mains qui la soulevaient. Elle voulut se dégager. Non. Ce n'était pas des ennemis. Ils voulaient l'aider. Rien d'autre. Alors elle se laissa faire et laisse son esprit partir à la dérive…

******

Cette fois, le sol est confortable. Tout n'est que silence. Est-elle morte ? Elle à froid d'ailleurs maintenant qu'elle y songeait. Non. Un mort ne réfléchit pas. Or c'est ce qu'elle n'arrêtait pas de faire…
Elle ouvrit doucement les yeux. Le plafond était bas et sale. Tournant lentement la tête dans un effort, elle vit une chaise, près du lit sur lequel elle était allongée –elle venait de le comprendre- et une porte fermée. Le Rêveur. Elle était encore chez le Rêveur. Depuis combien de temps avait-elle dormi ? Ou était Val ? Il fallait qu'elle le sache.
Elle serra les dents et retira les draps qui la recouvraient, même s'ils ne la réchauffaient pas plus. Se mettant en position assise avec effort, la blessure à moitié guérie tirant un peu, elle remarqua qu'elle était très peu vêtue.

Ses vêtements en cuir étaient pliés à l'autre bout de la pièce et elle, elle n'était qu'en sous-vêtements. Se sentant rougir même si elle n'était pas spécialement pudique, elle se leva dans l'intention de se rhabiller lorsque la porte s'ouvrit à la volée sur une jeune femme.

Celle-ci hoqueta et se précipita sur elle pour la forcer à se rallonger.


-Il vous faut encore un jour de repos au moins. Si ce n'est plus. Ne vous avisez plus de vous lever ou j'appelle le Maître.

-Mais…

-Chut. Reposez vous.

-Ou est mon amie ? Est-elle venue ?

L'autre la regarda, interrogative.

-La jeune fille est toujours alitée et se repose…

-Non. Enfin je suis contente de voir qu'elle va mieux mais…La jeune femme qui est venue lui rendre visite est-elle revenue ?

-Euh…je l'ignore. Désolée.

Killian laissa retomber sa tête au moment ou l'autre refermait la porte doucement. Soupirant elle regarda par la fenêtre. Il faisait nuit. Depuis combien de temps ?

Elle s'inquiétait. Ou était Val ?
Elle ferma et rouvrit les yeux. Elle avait senti quelque chose. Une odeur familière. Vivante. Elle était vivante. Et elle se rapprochait….Killian soupira à nouveau, de soulagement. Val arrivait. En vie.

Killian était ravie de ne pas avoir failli à sa mission…
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