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La soirée n'aurait pas pu commencer plus mal. [Emira]
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07.02.12 21:17
Emira Gil' Alyan


Je hais les marchombres...


 
La jeune femme aux cheveux d'or parcourait les rues de la capitale depuis une bonne demie-heure. Malgré la foule plutôt dense, chose habituelle à Al-Jeit, sa silhouette élancée à la grêce féline n'échappait à personne. Elle captait chacun des regards qui se posaient sur elle, tout en ignorant les passants qui la dévoraient des yeux. Elle ressentait les penseés confuses qui naissaient dans le coeur des hommes à sa vue et le mépris que laissaient apparaître les femmes, tout en apercevant une pointe de jalousie et d'envie au fond de leurs prunelles. Sa tenue légère qui dévoilait ses longues jambes minces ainsi que son déhanché provocateur accentuait encore l'incroyable aura qu'elle dégageait et qui faisait que tous les regards étaient irrésistiblement attirés vers elle. Elle ne craignait nullement le froid qui recouvrait la ville, elle était habituée à fréquenter des lieux beaucoup moins... chaleureux, dans tous les sens du terme. Pour le moment, elle était en vacances et être le centre d'attention de tous ces abrutis ne lui déplaisait pas. Elle décida de continuer à s'amuser encore un peu.

  Emira sentit le regard des hommes occupant la table voisine de la sienne se tourner soudainement vers un point qui lui était invisible. Quelque chose de visiblement suffisamment intéressant pour qu'ils délaissent complètement leur conversation au sujet des armes les plus efficaces et le contenu de leurs chopes. La jeune Frontalière se contenta de tourner la page de son bouquin, qui relatait l'histoire de la fondation de Gwendalavir et de la Citadelle des Frontaliers, bien qu'elle connaisse déjà le récit de cette dernière par coeur. Quand des sifflements fusèrent derrière elle, elle se mordit la lèvre inférieure et s'efforça de paraître absorbée par le contenu de son livre. Peine perdue. La femme blonde se dirigea droit vers elle. "Dommage", songea Emira. Elle saisit le pichet de bière qui trônait au milieu de la table, se servit une pleine chope et la vida d'un trait.
"Lëya Kagian, soupira-t-elle sans regarder la concernée, qui venait de s'asseoir en face d'elle.
- Emira Gil' Alyan, je ne pensais pas te trouver ici en train de te saoûler. Je peux ?
Sans attendre de réponse, elle s'empara du pichet et avala quelques gorgées du breuvage.
- Je ne me saoûle pas, répliqua Emira. Fiche-moi la paix, c'est la meilleure chose que tu puisses faire.
Le poids des regards admiratifs qui détaillaient Lëya la rendait terriblement mal à l'aise.
- Tu ne bois de l'alcool que lorsque tu essaies de chasser ta tristesse. Que s'est-il passé ?
- Rien d'intéressant. Pour toi, en tout cas.
La Frontalière remplit une nouvelle chope.
- Tu me déçois, Emira. Quelqu'un de fort fait face à ses émotions. Les faibles se saoûlent.
- Tais-toi donc, tu es mal placée pour me juger, fit la guerrière en portant la chope à ses lèvres. Pourquoi les marchombres ont-ils accepté quelqu'un d'aussi discret que toi dans leurs rangs ? Je me demande combien de personnes t'ont remarquée depuis ton arrivée à Al-Jeit.
Ignorant le froid de la lame d'acier sur sa gorge, elle avala la moitié de sa chope de bière.
- Pour ça, répondit Lëya d'une voix aussi tranchante que son poignard. Retire ce que tu as dit immédiatemment. Tu n'as pas idée du nombre d'imprudents qui ont goûté à ma lame pour bien moins que ça.
- Ca va, ça va. Tu es une marchombre d'exception, je suis désolée de t'avoir insultée.
Elle termina sa chope.
- Tu faiblis, vraiment. Je ne pensais pas que tu capitulerais si vite. Fais-moi le plaisir de me dire la raison de ta tristesse.
- Une de mes amies les plus chères a été tuée par un Mercenaire du Chaos, répondit Emira d'une traite en fixant pour la première fois les yeux de saphir de la marchombre.
- Je vois. Je suis vraiment navrée pour elle. Pour toi aussi, tu deviens vraiment molle. Secoue-toi un peu."

  Emira suivit Lëya Kagian du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse au coin de la rue avant de se concentrer de nouveau sur son livre. L'alcool faisant graduellement son effet, un horrible mal de tête s'emparait d'elle dès qu'elle lisait trois mots. Elle finit par renoncer et rangea le précieux ouvrage dans sa poche (oui, c'est un livre de poche). Elle contempla quelques instants le pichet presque vide en se remémorant les paroles de la marchombre, puis elle décida qu'elle ne laisserait personne dicter sa conduite, surtout pas une fille prétentieuse et, quoi qu'elle dise, inutile. Elle vida le reste de bière dans sa chope et l'engloutit aussitôt. La Frontalière jeta quelques pièces sur la table et se leva en vacillant dangereusement, puis elle se dirigea vers l'auberge où elle logerait quelques jours avant de retourner à la Citadelle. Une bonne nuit de sommeil achèverait de dissiper son chagrin et elle n'aurait plus qu'à affronter une vilaine migraine. Peut-être quelques bleux aussi, dûs au nombre de pavés errant sur le côté de la route qui semblaient s'être mis d'accord pour tous se trouver sur son passage. Elle manqua également de trébucher au moins cinq fois avant d'arriver enfin à l'auberge.
  Emira poussa la porte et son regard parcourut rapidement la pièce. Personne. Tant mieux, elle serait tranquille. Elle grimpa les marches menant à l'étage et avança dans le couloir en titubant jusqu'à la porte de sa chambre. Elle plongea la main dans sa poche et étouffa un affreux juron tout à fait indigne d'une jeune femme. Malgré les effets de l'alcool sur sa logique, elle avait tout de suite compris où se trouvait à présent la précieuse clé qui lui permettait l'accès à un lit bien chaud et douillet. La Frontalière fixa la porte un instant. Quel paradoxe. Lëya Kagian, comme tous les marchombres, était la terreur des portes verrouillées. Aucune serrure ne pouvait lui résister. A quoi bon avoir une clé ? Mais elle n'était pas marchombre. Et elle n'avait pas de clé. Bouillante de rage, elle regagna l'entrée de l'auberge où elle resta quelques minutes, puis la chaleur mêlée aux protestations de son estomac dûes au pichet de bière qu'elle avait avalé alors qu'elle n'avait rien mangé depuis l'aube la forcèrent à sortir. Le soleil était couché depuis longtemps et la nuit s'étendait peu à peu. Emira ne tarda pas à frissonner. Et à avoir faim. Mais ses vêtements, comme son argent, l'attendaient paisiblement dans sa chambre. Elle avait abandonné ses autres pièces en échange de la bière. Elle commença à réfléchir à ce qu'elle ferait subir à Lëya quand elle la reverrait, puis ses pensées dérivèrent vers son amie assassinée, la Citadelle, les Frontaliers, qui à ce moment précis devaient être en train de savourer leur dîner. La jeune femme laissa s'échapper un flot de jurons avant de pousser un long soupir qui résumait toutes ses pensées. La soirée n'aurait pas pu commencer plus mal.



[Mon premier Rp sur ce forum !!! Plus je le relis et plus je me dis que... je pensais faire de mon perso quelqu'un de plus... classe.]
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