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Une rencontre loufoque !!! [pv Lilipip]
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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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25.06.12 20:58
Killian se promenait tranquillement dans la forêt. Elle avait laissé Taï'Dashar brouter plus loin. De toute manière, elle ne le montait plus comme avant. Elle se contentait de le prendre par la bride. Il était son seul compagnon, elle n'allait pas le laisser enfermé dans une écurie non plus. Elle en était à son sixième mois de grossesse. Son ventre était bien rond, renfermant son enfant. L'enfant qui n'aurait jamais de père…Père qui était mort dans un incendie…Elle gardait sa photo dans sa poche, pliée soigneusement. Chaque soir elle la sortait et lui parlait. Elle avait l'air d'une imbécile mais s'en fichait. Elle lui racontait comment se déroulait sa grossesse. Ses projets d'avenirs. Le prénom de l'enfant si c'était un garçon. Elle n'avait pas trouvé pour une fille.

Elle soupira. Tant de souvenirs. Encore un mois et elle retrouverait Roxane, la Rêveuse qui était à ses côtés lors de la tragédie. Rêveuse qui devait mettre au monde son bébé. Mais pour l'heure, elle était à nouveau assaillie par son envie de solitude. Roxane le lui avait déconseillé, elle s'en fichait. La solitude faisait partie d'elle.

Six mois. Depuis six mois elle vagabondait plus qu'autre chose. Les premiers temps, elle avait continué comme avant, galopant des heures durant, escaladant toutes les tours qui passaient par là, mangeant comme il se devait. Elle avait eu une envie soudaine de lait, elle qui en buvait jamais et elle passa des jours entiers à en boire jusqu'à vomir.
Ensuite, Roxane lui avait parlé des sautes d'humeur. Et elle en avait usé. Elle s'était mise à pleurer pour n'importe quoi, puis à frapper sans raison. Et, d'un revers de manche, souriait à celui-là même qu'elle avait frappé.

Alors elle s'était échappée et avait erré dans l'Empire, ne s'arrêtant que pour refaire le plein. Et puis là…elle ne pouvait même plus monter Taï'Dashar…

Elle s'installa sur un rocher et admira les arbres. Le vent soufflait dans ses cheveux, qu'elle avait finalement laissé pousser.

Parfois, elle redevenait nostalgique. Lorsqu'elle tentait de dormir et que son visage s'imposait sur ses paupières closes ou dans les étoiles. Une seule soirée et il lui avait été arrachée…

Elle soupira une nouvelle fois. Le bébé lui donnait de légers coups aussi. Alors elle mettait sa main sur son ventre et imaginait ce qu'il se passait à l'intérieur. Elle tentait aussi de visualiser l'enfant. A qui ressemblerait-il ? Quel sera son caractère ? A quoi ressemblera-t-il ou elle ?

Tant de questions qui l'angoissaient mais la rendait également folle d'impatience. En même temps, elle ne savait pas ce qu'elle allait faire après. Ou irait-elle pour le protéger ? Elle n'avait pas de maison. Elle dormait dans les auberges ou à la belle étoile. Or, pour un nourrisson il fallait un toit. Et elle ne pouvait pas le lui offrir dans l'immédiat. Cela la paniquait…

Plongée dans ses pensées, elle sursauta lorsqu'une branche craqua derrière elle…

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Lilipip Oukilip
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Lilipip Oukilip
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26.06.12 12:46
Le chef du village, il a beau dire mais moi j’ai faim !
Alors, pas se mêler aux étrangers, je veux bien mais s’ils ont des framboises…Ah ! Qu’il aille voir au fond de la forêt si j’y suis ! J’ai trop trop faim !
Hé puis, il est un peu vieux…Faut qu’il voit jeune, voyons !


_______________________________

Le chef du village détestait l’idée qu’on parle avec des bonhommes pas comme nous. Même s’ils prétendaient avoir un jardin pleiiiiins de framboises ! Le problème, c’est qu’il a dit ça alors qu’il avait pas faim.
Alors que moi, j’ai super faim. Je pourrai manger n’importe quoi ! Sauf les feuilles et les arbres. C’est vraiment pas bon, je viens d’essayer. En plus, y’a des insectes dessus et c’est trop berk…Donc voilà ! M’en fous de ce qu’il a dit ! Si je vois quelqu’un, je lui dirai qu’il doit me nourrir ! Sinon, hé bien…Il le payera !

Ca faiiiit…Longtemps maintenant que j’ai quitté le village. Je me demande si on s’est rendu compte de mon absence. Sans doute que oui, je faisais tellement de bêtises !!! Ma maman et mon papa doivent être tristes ! Ils me manquent trop !
Mais bon, c’est ma faute si je suis perdue…J’ai voulu prouver que je pouvais me balader hors de la forêt des Petits sans aide, hé ben ça a mal fini…Est-ce qu’ils m’en veuillent ??? Si je rentre, ils vont me bouder, vous pensez ???Oh, j’ai peur déjà ! Le chef risquerait de me punir sévèrement !!! J’ai pas envie !
Et tandis que j’étais en train de pleurnicher, hé ben j’entendis un bruit. Tout près de moi…Est-ce que c’était un animal ? Ou quelqu’un qui me ressemblait ? Ou encore, une comme Framboisine ??
Si je voulais que ma curiosité arrête de m’ennuyer, fallait que je vérifie…Alors j’ai pris mon courage à deux mains, et je me suis mise à courir super vite en direction du bruit !! Comme ça avec un peu de chance, si c’était un méchant vilain, hé bien il aurait peur de moi et il courait à l’opposer de moi…

Sauf que j’avais pas vu la racine devant moi…Et boum, cadaboum ! Je me suis retrouvée comme si je m’amusais à faire un poirier ! Et puis, reboum, mon corps est tombé sur le sol. J’avais un peu la tête qui tournait alors je suis restée un petit moment comme ça. Puis je me suis assise en secouant ma tête et j’ai vu…Une Framboisine !
Enfin, c’était pas vraiment Framboisine puisqu’elle avait pas les cheveux comme des framboises…Alors disons plutôt que c’était une Grande.
Je me suis approchée d’elle, et je lui ai demandé, oubliant com-plè-te-ment qu’elle parlait pas ma langue :

-Bonjour ! J’ai faim ! Tu as à manger pour moi ???


La Grande me regarda bizarrement et c’est là que je me suis rappelée qu’elle parlait pas comme moi.
Donc, pour faciliter la compréhension, je me suis montrée du doigt et j’ai dit, détachant mes mots :

-Lilipip Oukilip.


Puis je lui ai fait un énoooorme sourire ! Auquel elle répondit. Alors, si elle était vilaine comme le pensait le chef, hé ben on aurait vraiment pas dit. En plus qu’elle avait un bébé dans son ventre !! Je le sais parce-qu’il était tout rond, comme chez nous quand les mamans étaient enceintes.
Je me suis levée pour me rasseoir en face d’elle, pour la détailler plus longuement. Elle était grande, avait des cheveux assez courts tout bruns comme l’écorce et des yeux noirs comme une nuit sans étoiles !
Puis je lui ai montré comme j’ai pu que j’avais faim, mettant mes mains sur mon ventre en mimant une agonie…

Décidément, ce serait pas facile de se faire comprendre !!!
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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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26.06.12 19:40
C'était une fille. Une fille qui avait fait un vole plané derrière elle et se retrouvait à présent la tête en bas. Enfin, non, la gravité reprit possession de son corps et il retomba lourdement au sol. Killian resta courbée de côté, ne pouvant pas faire mieux à cause de son ventre. Elle ne souhaitait pas écraser son enfant…

Pendant que la fille se relevait et s'approchait, Killian l'observa. Elle avait de longs cheveux blonds noués en deux jolies tresses, encadrant un visage engageant dont les yeux noisette brillaient de vitalité. Elle était petite, aussi Killian en déduisit qu'elle faisait partie du peuple des Petits. A moins qu'elle ne se trompe, mais son nez ne réfutait pas l'hypothèse, donc….

La Petite s'avança et s'arrêta devant la Marchombre. Ses lèvres remuèrent, un son en sortit, mais Killian ne comprit pas un traître mot de ce qu'elle racontait. Et elle se souvint, sans savoir comment, que les Petits ne parlaient pas leur langue. Et, apparemment, la Petite venait de le comprendre également.
Le langage des signes étaient obligatoires, et la Petite se montra du doigt en articulant quelque chose que Killian traduisit comme : Lilipip…quelque chose. Elle n'avait pas capté le dernier mot, et se doutait que c'était le nom de famille de la Petite. Peu importe.

Killian répondit au sourire de Lilipip, en espérant que ce soit juste n'est-ce pas, et attendit que l'autre la détaille des pieds à la tête. C'est ce qu'elle était en train de faire, vu son air ébahi lorsqu'elle s'était stoppée sur le ventre rond.

Une fois le tour bouclé, Lilipip se montra du doigt, puis son ventre, et fît une tête du genre comique, mais que Killian comprit au bout d'une minute de réflexion. Le dialogue allait réellement être dur, mais c'était un défi à relever pour la Marchombre.

Logiquement, la Petite ne comprenait pas non plus le langage humain. Donc Killian parla tout en faisant des signes. Enfin, pour dire oui, pas la peine de mots. Killian acquiesça simplement. Elle se releva lentement, faisant attention à son ventre et siffla Taï'Dashar qui apparut au bout de quelques secondes. C'est lui qui avait toutes les provisions et autres produits utiles. Il ne faudrait pas qu'il se perde…

Elle fouilla dans ses fontes et en ressortit du pain et du fromage. Bien sûr, elle savait que les Petits mangeaient principalement des Framboises, mais la Marchombre n'en avait plus. Elle les avait mangées en cours de route, pour le peu qu'elle avait d'ailleurs.

Devant l'air tristounet de Lilipip, Killian lui fît comprendre en signe, maladroitement :


-Je n'ai plus de framboises, désolée.

Elle espérait s'être fait comprendre et tendit le pain à Lilipip, l'encourageant, voulant lui montrer que c'était bon et qu'en attendant les framboises, il n'y aurait pas grand-chose d'autre. Ses signes étaient parfois incohérents, elle s'en rendait compte et le vent se moquait d'elle en sifflant dans son oreille.

Lilipip mangea un peu de pain, mais plus par faim que par envie, apparemment. Et, lorsqu'elle eut terminé, Killian eut envie de sympathiser avec elle. Son odeur ne transmettait que de la curiosité, de la peur, sans doute d'être loin de chez elle, et de l'excitation.

Killian se demanda d'ailleurs pourquoi elle était si loin de la forêt des Petits. Hylis lui avait parlé des Petits et de leur Forêt, mais sans plus. Sinon, aujourd'hui, Killian n'aurait pas compris qui était Lilipip. Et serait sans doute partie…

En tout cas, la Petite ne tenait pas en place. Taï'Dashar attendait patiemment et Killian lui murmura quelque chose au creux de l'oreille. D'un mouvement sec et rapide, le cheval s'agenouilla, enfin se coucha presque entièrement, mettant la selle au niveau du ventre de Lilipip. Montrant le cheval puis la Petite d'un mouvement, Killian parla en même temps :


-Veux-tu faire un tour ?

Lilipip hésita, face à un combat intérieur, apparemment remporté par la curiosité parce qu'elle hocha vigoureusement la tête et se cramponna au cheval. Killian s'approcha, la mit correctement en selle, ajusta les étriers pour ses pieds et lui tendit les rênes qu'elle saisit vivement. D'une tape sur l'encolure, Killian fît relever Taï'Dashar, qui manqua de désarçonner sa cavalière qui lâcha ses rênes pour s'accrocher au pommeau de la selle de toutes ses forces. Killian lui sourit et la rassura d'un geste. Elle ne devait pas avoir peur.

Se rapprochant de l'oreille de l'étalon, elle lui murmura de rester calme et doux. Seule elle pouvait le laisser agir à sa guise. Et il ne se laissait monter par autrui que sur son autorisation. Leur relation était unique elle en était persuadée. Prenant la bride, elle claqua de la langue et le tourna, lui faisant faire demi-tour lentement. Killian avait envie de faire visiter la région à sa nouvelle amie. Lui montrer les montagnes qui abritaient les Faëls, les Collines de Taj…

Taï'Dashar faisait attention ou il mettait les pieds, tout comme Killian. Perdre son bébé maintenant la détruirait…

Marchant lentement, elle regardait Lilipip juchée sur le cheval. Elle était encore cramponnée à la selle, mais se redressait doucement, admirant la forêt qui devait prendre une autre allure, vue d'en haut.

En fait, elle lui rappelait vaguement Roxane, la Rêveuse. Aussi vive et curieuse, aussi joyeuse et débordante d'énergie. Killian savait qu'elles allaient bien s'entendre, toutes les deux…
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Lilipip Oukilip
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27.06.12 17:12
Brille brille petite étoile, il faut que tu te dévoiles…
Et si l’étoile était une humaine ? Une Grande ? Et si une Grande brillait de l’intérieur ? J’en ai aperçut une, au ventre rond, qui rayonnait à cause du bébé dans son ventre…
Il faudra que je demande au chef.

_______________________

J’ai décidé de surnommer celle-la Noiraude ! Parce-que ses yeux ils sont tout noirs…Mais vraiment, vraiment noirs !!! Et puis, comme elle a pas dit son nom…Même ! J’aime bien donner des surnoms. C’est rigolo !
Bref, la Noiraude hocha la tête pour me dire qu’elle avait tout compris à ce que je lui mimais. Elle se leva et siffla. Pourquoi ? J’en avais absolument aucune idée !! Peut-être qu’elle s’entraînait à chanter comme les oiseaux.
Elle aurait tout de même pu m’attendre ! J’aime bien moi aussi, chantonner avec ces petites bêbêtes à plumes !

Puis soudain, une énorme bestiole surgit des buissons et couru jusqu’à nous. Ce truc me faisait trop peur…C’était gigantesque ! Il suffirait presque qu’il me donne un coup de pattes et hop ! Plus de Lilipip !
Comme j’étais effrayée, je me tenais à grande distance. Mais il ne devait pas être très méchant parce-que Noiraude s’en approcha…Elle se mit à fouiller dans de grandes sacoches puis elle me tendit ce qui ressemblait à de la nourriture.

Et franchement, ça avait pas l’air très bon. Moi qui m’attendais à de succulentes, délicieuses framboises ! J’étais super déçue.
Et la Grande le remarqua. Elle secoua les mains pour me dire qu’elle en avait pas, et en même temps elle parla d’une langue très très étrange :

-Je n'ai plus de framboises, désolée.


Autant vous dire que sans les gestes je n’aurais rien compris…Quoiqu’on entendait dans le ton de sa voix qu’elle s’excusait ! Fallait pas qu’elle s’excuse ! Pas sa faute !!!
J’avais super faim donc j’allais me contenter de ce qu’elle venait de me donner. Je me saisis des trucs étranges, et commença d’abord à les palper. Il y avait un truc assez moelleux, blanc-jaune et qui sentait pas très très bon…Du poison ???
Et puis, un autre truc qui semblait super dur, tout brun. Ca avait l’air déjà plus appétissant…Donc je mordis un énorme coup de dents et je fus super surprise !!! Dedans, c’était tout mou !!

Quand j’ai eu fini de tout manger, je me suis mise à regarder les alentours…Ma peur d’être loin du village s’était entièrement dissipée et j’avais envie de découvrir ce nouveau monde. Ma curiosité devait vraiment se voir parce-que Noiraude s’activa près de moi et d’un coup, la grosse bêbête se coucha.
Je regardai la Grande et la bestiole tour à tour, ne comprenant au départ pas où elle voulait en venir. Puis, lorsqu’elle me montra le truc puis moi, je compris où elle voulait en venir : elle voulait que j’aille sur le dos.
De ça ! Ce gros bazar dix fois plus grand que moi ! Il me faisait peur !! Elle se mit encore à parler dans cette langue inconnue :

-Veux-tu faire un tour ?


Autant vous dire que je n’étais vraiment pas décidée…Aller sur cette bestiole ? Parcourir le monde plus rapidement ?? Prendre le risque de se faire écrabouiller ou croquer à tout instant ???
Mais finalement, ma curiosité était beaucoup beaucoup trop grande alors j’ai accepté d’un signe de tête.
Vous imaginez bien qu’au début j’étais cramponnée sur la bêbête ! J’osais pas faire le moindre geste ! Et puis les bruits de ce monde m’interrogeaient alors j’ai relevé la tête et observé autour de moi…
Qu’est-ce que ça me semblait graaand ! D’ailleurs, j’ai dit même si elle comprenait pas :

-Ouaw ! C’est super joli ! Pleins pleins de couleurs ! Et si grand ! Comme toi, toi tu es très grande !


Des heures se passèrent, durant lesquelles je me mis à chanter des chansons de chez moi…Noiraude ne devait pas y comprendre grand-chose, mais elle ne se plaignait pas alors je continuai…Puis nous sommes arrivées à un village, et je me suis faite encore plus petite que je ne l’étais…
Il y avait tellement de monde ! Comme la Grande avait une main sur la bêbête, j’ai déposé la mienne sur la sienne et je l’ai serrée très fort.
Puis j’ai essayé de mimer comme j’ai pu ces mots :

-J’ai peur…


Après, à nouveau curieuse, j’ai demandé en mimant encore :

-Où on va ???

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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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27.06.12 19:22
Lilipip admirait le monde qui s'ouvrait à elle. En voyant son regard s'agrandir à chaque pas de Taï'Dashar, Killian comprit que la Petite était heureuse. Ses lèvres bougeaient, mais elle ne comprenait rien.
Mis a part qu'elle chantait. Une mélodie s'échappait de ses lèvres, même si la Marchombre ne distinguait pas les paroles. Elle écoutait, et profitait. En plus, la musique calmait le bébé qui s'arrêtait de donner des coups de pieds à tort et à travers dans son ventre…
Killian marchait lentement à côté de son cheval, qui, patient, avançait, même si elle sentait qu'il voulait galoper. Elle lui flatta l'encolure, lui murmura de doux mots à l'oreille. Elle le lâcherait une fois arrivées. Il pourrait alors galoper comme il le souhaitait sans contrordre.

Elles arrivèrent quelques heures plus tard dans un village. Il y avait foule aujourd'hui, ce qui crispa la Petite. Killian le sentit à l'odeur, mais aussi à la main qui serra la sienne, posée sur les rênes de Taï'Dashar.
Se retournant, elle vit ses lèvres bouger, mais ne comprit pas. Son nez l'aida, lui transmettant la peur de la Petite.

Et, tout de suite après, la curiosité. Et les gestes qui accompagnèrent l'odeur demandaient une direction. Ou elles allaient ? Killian ne savait pas exactement. Se plaçant de côté, elle chuchota à l'oreille du cheval qui se coucha en douceur. Délicatement, la Marchombre aida Lilipip à descendre de la selle, puis elle donna une tape sur la croupe de Taï'Dashar qui se releva et fendit la foule au trot, pour ressortir du village et galoper ou il voulait. Le moindre sifflement et il reviendrait. Killian savait qu'il n'allait jamais trop loin. Ne lâchant pas Lilipip de la main, elle la guida dans la foule qui les regardait étrangement.

En même temps, ils pouvaient penser que c'était une mère et sa fille. Une mère jeune qui était encore enceinte…
Lilipip était agrippée à sa main, mais son odeur relayait toujours cette curiosité insatiable. Et, lorsqu'elle tourna la tête vers elle, Killian la vit se déboîter la nuque pour regarder tout en même temps.

Souriante, Killian continua à marcher, n'évitant plus aussi souplement les gens à cause de son ventre. D'ailleurs, la plupart des villageois s'écartaient en la voyant…

Approchant d'une auberge, Killian se dit que c'était le meilleur endroit ou aller pour l'instant. Elle n'avait pas l'air trop miteuse, ni trop luxueuse, ce qui convenait parfaitement à la Marchombre.
Elle entra dedans et avisa la salle. L'aubergiste nettoyait des verres, deux tables étaient occupées. Les gens levèrent les yeux vers les nouvelles venues, mais reportèrent vite leur attention sur leurs verres et assiettes. Killian emmena Lilipip vers la table du fond, ou elle s'installa tant bien que mal dos au mur et attendit que le serveur vienne.

Et il ne tarda pas.


-Bonjour. Auriez-vous des framboises par hasard ?

Le jeune homme sourit, avisa son ventre puis dit :

-Envie de femme enceinte ? Je peux regarder.

Et il s'éloigna avant qu'elle ait pu lui lancer une pique cinglante. Oubliant, elle reporta son attention sur la Petite qui observait tout, tout en se recroquevillant pour que personne ne la voie. Ce qui était peut-être le cas, étant donné que sa tête ne dépassait pas le dossier de la chaise. Quelques minutes après, le serveur revint, le plateau rempli de deux verres de vin et de jus de fruits et d'une coupelle remplie à ras de framboises. Il pensait donc aussi que Lilipip était sa fille.

Une fois partit, Killian tendit la coupelle et le verre de jus de fruits à Lilipip dont le regard s'alluma. Elle lui fît comprendre qu'elle pouvait boire et manger, qu'il n'y avait pas de danger, puis Killian but elle-même une gorgée de vin. Elle savait que ce n'était pas recommandé pour l'enfant, mais c'était le premier depuis deux mois. Lilipip dévorait plus qu'elle ne mangeait les framboises, s'en mettant partout autour de la bouche. Souriante, Killian sortit un mouchoir et la lui essuya doucement, la faisant même rougir un peu. Qu'allaient-elles faire ensuite ? La Marchombre ne savait vraiment pas. Ne pouvant pas lui parler autrement que par signes, c'était difficile.

Réfléchissant en observant la salle, Killian eut un drôle de sentiment. Inconnu jusque là. Elle agissait avec Lilipip comme une…mère avec sa fille. Même si elle ne l'était pas encore. C'était nouveau et tellement étrange !
En tout cas, lorsque la Petite eut finie, son odeur transmit de l'impatience contenue. Aussi Killian se dépêcha-t-elle de terminer son verre, de payer et de l'entraîner dehors.

Les gens se tournaient en regardant les branches qu'arborait Lilipip dans les cheveux. Killian décida alors de lui montrer les boutiques qui s'étalaient, allant des habits aux aliments en passant par les armes, armes que Killian observait longuement avant de reprendre conscience et continuer sa route.

Lilipip était aux anges. Malheureusement pour elle, Killian s'épuisait un peu trop vite et la marche de l'après-midi, plus le tour du village l'avaient éreintée.

Elle lui fît comprendre par signe en disant :


-On va aller prendre une chambre, je suis fatiguée.

Elle lui mima la phrase, difficilement, se couvrant de ridicule au vu des regards que lui jetaient les villageois, mais elle s'en fichait. Le vent s'était tu lui aussi, ne l'aidant pas vraiment. Lilipip sembla réfléchir puis hocha la tête. Retournant à l'auberge, Killian prit une chambre avec un grand lit. Montant à l'étage, elle s'installa dessus, heureuse d'étendre ses jambes.

Lilipip sauta également sur le lit, souriante. Il faudra voir aussi comment faire pour la ramener au plus près de chez elle…si elle voulait rentrer.
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Lilipip Oukilip
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Lilipip Oukilip
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30.06.12 17:44
J’ai vu beaucoup de choses dans ma vie de Lilipip…Mais au grand jamais, j’avais vu de si grandes et belles choses dans un même endroit !
C’est incroyable comme la vie est différente de l’autre côté de la forêt. Il faudra que je dise au village de venir de temps à autres…Pendant les vacances, par exemple !

__________________________________

Noiraude m’aida à descendre de la grosse bêbête. Mais comme j’avais peur, elle me prit la main et ne me la lâcha jamais.
Moi, je regardai tout autour de moi…Il y avait tellement de choses à voir !!! Je ne savais plus où donner de la tête. Des bonhommes vendaient de la nourriture ou du tissu pour coudre ses vêtements sois-même, des trucs tout piquants, des parfums,…Bref, beaucoup beaucoup de choses !!!

Ca me changeait vraiment de mon piti village en bois. Puis la Grande se dirigea vers une énoooorme maison et entra dedans. A l’intérieur, il y avait pleins pleins de Grands en train de boire. Je me suis demandée si c’était de la liqueur de framboises mais comme je suis trop pitite, puisque je suis une Petite, je pouvais pas sentir dans leur verre.
Noiraude s’assit alors. Je l’imitai donc, escaladant comme je le pouvais la chaise de géant. Puis un bonhomme arriva et ils commencèrent à parler de leur drôle de langage.

Moi j’attendis bien sagement en continuant de regarder par-tout ! La décoration, les Grands…Comme il me regardait bizarrement ! Alors, comme ils m’ennuyaient, je leurs ai tous tirés la langue et ils ont arrêté de m’observer.
Puis le bonhomme d’avant revint avec…
TADADAAAAAAAAAAAAAM ! DES FRAMBOISES !!!
Je me suis ruée dessus avant que Noiraude ne les mange toutes !!! Oh lalala !! Qu’est-ce que c’était bon !!!
Mais avant même que je puisse dire ‘ouf !’ le bol était tout vide…Et j’avais encore faim ! Je suppliai la Grande du regard, mais pour toutes réponses elle m’essuya la bouche. Ca voulait dire non, vous pensez ???

Bah, si elle voulait plus manger de framboises, autant partir alors. Y’avait tellement de choses à voir !!!
Noiraude finit enfin son verre et puis sortit, moi sur ses talons. Elle me montra pleins d’étales, me portant de temps en temps quand je voyais rien du tout. Il y avait de beaux vêtements ! Les Grands d’ici ne s’habillaient pas du tout comme les Petits. Peut-être d’ailleurs que je devais enfiler une de leur tenue si je voulais me glisser dans leur ombre !! Et faudrait aussi que j’apprenne à parler comme eux, même si ce serait super dur à apprendre.

J’allais encore aller vers un nouveau présentoir mais Noiraude m’arrêta avant que je ne cours.
Me tournant vers elle, je vis qu’elle essayait de me mimer quelque-chose en disant :

-On va aller prendre une chambre, je suis fatiguée.


Je compris qu’elle était fatiguée et montra la grosse maison de tout à l’heure. Alors j’hochai la tête et je la suivis, sentant moi aussi le sommeil me gagner.
Elle demanda quelque-chose au bonhomme qui nous avait apporté des framboises, puis elle monta dans les escaliers. Je la suivis et un énorme sourire apparut sur mes lèvres lorsque je vis notre chambre…
C’était pas les lits de feuilles de chez nous !! Ooooh ça non ! Ca avait l’air super méga confortable !

Je me suis donc jetée sur le lit, et automatiquement je rebondis. Alors je m’amusai un long moment à sauter dessus, pendant que Noiraude allait dans ce qui semblait être leur salle de bain.
Quand elle revint, je partis à mon tour mais du aller la rechercher. Elle était assise sur le lit, pensive. Je fronçai les sourcils puis la pris par la main pour la conduire dans la pièce d’eau.
Je lui fis saisir que je ne comprenais rien au fonctionnement de leur douche, en lui disant en même temps :

-C’est quoi pour des douches !!! Je comprends vraiment pas ! Montre-moi !


Et elle me montra. En sortant, elle me donna un tissu qui me faisait comme une robe, sans doute prise à un marchand tout à l’heure.
On passa ensuite la soirée ensemble, mimant comme on le pouvait une conversation. Puis je lui demandai les yeux suppliants :

-Je voudrais apprendre ta langue. Je voudrais rester longtemps ici ! Il y a tellement de choses à voir. Je peux rester avec toi un moment ? S’il te plait !


[hS: tu peux continuer genre jusqu'au lendemain, faire venir l'action...Bref, comme tu fais comme d'hab'!!! ]
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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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30.06.12 19:02
[voilà tu me dis si cela te va ! et pour la raison qui font que voilà, je te laisse choisir !! ^^]


Lilipip s'amusa à rebondir sur le lit, faisant sourire Killian qui se dirigea quant à elle vers la salle de bains pour se débarbouiller. Dans la petite glace, elle regarda son ventre rond, dissimulant son enfant. Enfant qui naîtrait dans trois mois, si tout allait bien. Elle avait tout le temps peur qu'il arrive quelque chose et qu'elle le perde ou pire…qu'il meurt dans son ventre sans qu'elle ne s'en rende compte. Parce que Roxane n'était pas là pour l'aider si jamais. Enfin, quand elle fût propre comme un sou neuf, elle retourna dans la chambre, laissant la Petite aller elle aussi prendre une bonne douche.

Elle s'assit sur le lit, doucement. Natael était présent dans son esprit, ainsi qu'Ethan. Lorsque le vent, un jour ou elle galopait librement, le pouvant encore, lui avait murmuré le prénom du bébé, si c'était un garçon, elle avait rit aux éclats, bouleversant la tranquillité des plaines qu'elle traversait. Nathan. Un prénom idéal. Mélange de Natael et Ethan. Elle l'avait immédiatement adopté, le glissant dans l'oreille de Taï'Dashar qui avait hennit, comme si lui aussi approuvait.

Elle fût tirée de ses pensées par Lilipip qui était revenue et la tirait par le bras. Se relevant, Killian comprit aux gestes de la Petite qu'elle ne comprenait pas comment les douches fonctionnaient.
Killian lui montra tout. Comment changer la température, augmenter le débit de l'eau. Elle l'aida même à se laver, comme une véritable mère. Et qu'est-ce que cela pouvait lui paraître étrange !

En sortant, elle lui tendit un drap, trois fois trop long pour elle. Lilipip s'enveloppa dedans et revinrent près du lit.
Elles discutèrent comme elles purent une bonne partie de la soirée, tentant de se comprendre le mieux possible par les signes. Killian avait fait monter les repas dans la chambre. Le soir, il y avait toujours énormément de monde dans les auberges et la Marchombre ne désirait pas mettre sa nouvelle amie mal à l'aise. Elles mangèrent tranquillement, la Petite découvrant les mets qu'étaient la viande de siffleur et les légumes. Evidemment, elle ne mangea pas tout, mais y goûta néanmoins.

Puis, alors qu'elles étaient sur le lit, Lilipip lui demanda par signes :

-Je voudrais apprendre ta langue. Je voudrais rester longtemps ici ! Il y a tellement de choses à voir. Je peux rester avec toi un moment ? S’il te plait !

Killian comprit que la Petite voulait apprendre leur langue. Et rester avec elle. Killian n'était pas contre, au contraire. Depuis six mois, elle avait été seule la plupart du temps. La solitude ne l'avait jamais dérangée, mais au bout d'un moment, cela devient tout de même pesant et même elle cherchait alors une compagnie. Et les villageois ivres n'étaient pas de très bonne compagnie, justement, d'autant plus qu'ils ne se faisaient pas prier en voyant qu'elle était enceinte…

Killian réfléchit donc, sentant dans l'odeur de Lilipip une espérance grandissante et une impatience qui atteignait ses limites. Alors elle acquiesça simplement et continua à réfléchir. Comment apprendre sa langue à la Petite ?

Déjà, lui apprendre l'alphabet. Ensuite, lui faire prononcer de petits mots qu'elle assemblerait ensuite. Sortant une feuille et un crayon, elle écrivit l'alphabet et, pointant le A lui dit :


-C'est le A.

Elle continua ainsi, jusqu'au Z, faisant répéter la Petite, jusqu'à ce que la prononciation soit presque parfaite. A la fin, Lilipip lui récita tout l'alphabet, hésitante par moments, réfléchissant beaucoup, mais elle le récita, rendant la Marchombre plus que fière.

Elle décida de lui apprendre pour commencer son prénom. Elle écrivit donc en majuscule KILLIAN et elle donna la feuille à son amie pour qu'elle tente de le prononcer.

Et, pendant la moitié de la nuit, Killian apprit les mots les plus basiques, comme bonjour, au revoir, s'il vous plaît, les jours de la semaine, les noms de certains objets…
Lilipip avait soif d'apprendre et tentait de tout retenir, mais elle bâillait de plus en plus souvent. Alors Killian lui fît comprendre qu'il était temps de dormir. La berçant tendrement, elle attendit que la Petite soit dans le monde des rêves pour se coucher à son tour et fermer les yeux.
Son nez commençait déjà à la brûler et elle eut peur pour le lendemain.

******

Killian s'éveilla lentement. Et elle sursauta en voyant Lilipip penchée au-dessus d'elle. Son nez ne l'avait même pas avertie !
Souriante, elle fît une bise à la Petite et se releva en faisant attention au bébé.

Elles descendirent après s'être débarbouillées et habillées, et Killian commanda des framboises pour Lilipip ainsi qu'un petit-déjeuner traditionnel pour elle. Il fallait qu'elle mange pour deux alors…
Et pendant le repas, Killian continua à lui enseigner la langue, l'aidant à poser les questions qu'elle voulait. La prononciation laissait encore à désirer, mais elle avait déjà bien assimilé !
Son nez la piquait toujours, annonçant un danger proche. Mais quel danger ? Fallait-il qu'elles fuient ? Parce que Killian ne pourrait jamais se battre. La vie de son enfant était bien plus importante à ses yeux. Alors elle fît comprendre à Lilipip de se dépêcher et elles sortirent sous un soleil aveuglant.

Brûlant, son nez lui fît nettement comprendre que c'était déjà trop tard. Le village était en proie aux cris. Une grosse bande de bandits couraient dans les rues, pillant, tuant, violant, brûlant les maisons. Les rares soldats présents faisaient tout leur possible pour les arrêter, mais les bandits étaient plus malins et avaient un coup d'avance sur eux. Killian resta immobile un moment, sentant Lilipip apeurée et sa main se glisser dans la sienne. Et elle ne pouvait même pas se battre !

Les villageois couraient, fuyaient, mais les bandits semblaient partout et tuaient tous ceux qui tentaient de sortir du village. Emmenant la Petite avec elle, Killian décida de se fondre dans la masse. Sortir discrètement. Mettre la Petite à l'abri. Mais sans revenir elle-même. Sans apporter son aide aux villageois, juste parce qu'elle était enceinte. Cela l'énerva, elle maudit ses hormones, maudit tout ce qui lui passa dans la tête.

Contournant les maisons, se dissimulant tant bien que mal derrière les arbres, elles atteignirent la porte sans encombre, mais ne purent s'échapper. Les bandits étaient là et surveillaient. Grimper était impossible pour la Marchombre.
Qui paniquait d'ailleurs. Jamais elle ne s'était sentie si impuissante.
Alors elle se laissa entraîner par les bandits au centre du village avec tous les autres. Serrant la main de Lilipip dans la sienne, Killian lui murmura :


-N'aie pas peur. Je suis là. Rien ne peut t'arriver.

Elle avait ajouté les signes et espérait que la Petite ait compris, même avec le peu de vocabulaire qu'elle connaissait. Parce que Killian ne la laisserait pas se faire frapper, violer ou tuer. Elle la sauverait coûte que coûte. Même si elle se sacrifiait, elle comme son enfant.

Mais que voulaient les bandits ? Pourquoi avoir rassemblé les villageois ? Son nez brûlait encore, mais le vent ne lui transmis qu'un mot, accompagné de la sensation de la peur :

"Malins."

Killian grimaça. Elle l'avait remarqué qu'ils étaient malins. Alors elle fît ce qu'elle pouvait faire. Attendre la suite.
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Lilipip Oukilip
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09.07.12 19:23
Une langue, c’est très dur à apprendre. Mais après, on peut parler avec d’autres personnes que les Petits !
Les autres personnes avec leur drôle de langue sont étranges, mais très intéressants. J’aime leur coutume, leur façon d’être et de vivre…Quand je reviendrais au village, il faudra vraiment que je dise au chef d’envoyer des Petits ici !

________________________________

J’ai vraiment cru que j’allais devoir attendre une éteeeeeeeernité avant de pouvoir apprendre la langue des Grands !!! Noiraude se décidait pas et moi j’en avais marre d’attendre. Je voulais savoir, moi ! C’est dérangeant d’être dans un endroit que tu connais pas, et que tout le monde parle bizarrement !

Mais finalement, elle se décida. Elle sortit un bout de papier et une espèce de bâton qui pouvait écrire (NB : je suis pas sûre que les Petits savent lire ni écrire !) et traça un étrange symbole dessus.
Puis elle m’indiqua qu’on appelait le symbole un ‘A’. Elle continua alors avec pleins d’autres petits dessins que j’imitai après elle.
Après, j’appris quelques mots comme ‘bonjour’ ou ‘au revoir’. Je lui faisais la traduction avec ma langue, comme ça elle aussi pouvait étudier avec moi !

On travailla ainsi jusque tard dans la nuit, un moment mangeant un repas bizarre de chez eux, mais je tenais presque plus debout…Alors Noiraude me mit dans le lit super confortable et je m’endormis aussitôt ! Cette fois-là, j’ai rêvé de mon village.
Mon chef m’engueulait très fort, parce-que j’étais revenue sans framboises. Si c’est un rêve prémonitoire, je devrais vraiment penser à rentrer avec ces fruits !!!

*************************

Je me suis réveillée en même temps que le soleil, comme à mon habitude. Mais Noiraude, elle, n’ouvrit même pas un noeil !
J’ai essayé de m’occuper, traçant une nouvelle fois les lettres sur le papier. Mais à un moment, je commençai à m’ennuyer comme pas possible ! J’avais envie de sortir, de visiter encore le village et même plus loin.
Mais c’était impossible sans guide !

Alors j’essayai de l’éveiller. Je lui chatouillai les pieds mais elle grogna simplement dans son sommeil.
Alors j’ai fait le plus de bruits possibles, mais elle mit son coussin sur sa tête ! Pas facile comme mission !
J’ai tenté pleins d’autres tentatives : massages(ça la rendormit encore plus !), bisou baveux, imitation d’un monstre….Mais toujours rien !
Découragée, je remontai sur le lit et me penchai sur elle. Je baragouinai dans ma langue :

-Réveille-toi, Noiraude ! C’est le matin ! Le soleil il est levé ! Allons cueillir des framboises !


Et, miracle !, elle se réveilla. Le coup des framboises, ça marche toujours ! Une fois, j’avais fait pareil avec le chef ou d’autres Petits !! A chaque fois, ils se réveillaient avant même que j’ai fini le mot !!! Enfin, bref.

Noiraude me donna un bisou et alla dans la salle de bain. Je la suivis et l’imita lorsqu’elle se passa de l’eau dessus, m’habillant d’un des habits qu’elle m’avait acheté.
Puis on descendit manger, moi ayant une énoooorme assiette de framboises, que j’engloutis très très vite.

Puis ma nouvelle amie commença à s’agiter. Je la regardai, surprise, me demandant bien ce qu’elle pouvait avoir.
Et c’est quand je sortis que je compris. De méchants Grands étaient arrivés en courrant partout entre les maisons, saccageant tout sur leur passage. Ils avaient l’air tellement féroce que je me rapprochai de Noiraude, lui tenant très fort la main.

Heureusement d’ailleurs qu’elle était là ! J’étais figée parce-que j’avais peur, mais elle pensa rapidement à nous cacher des vilains monsieurs. On arriva à l’énorme porte qui menait à la sortie du village, mais d’autres méchants surveillaient.
On ne pouvait pas s’échapper.

Noiraude prit encore une fois les choses en mains. Elle me tenait toujours la main fermement et elle se laissa happée par la foule.
Elle me murmura des mots, mais je ne compris que le ‘je’. Je sus simplement au ton de sa voix qu’il ne fallait pas que je m’inquiète.
Elle ajouta des signes mais je ne les regardai pas. Ma curiosité fut attirée par toutes autres choses.
Le plus grand des vilains, sans doute leur chef, se mit sur une sorte d’estrade et commença un long discours incompréhensible. Mais vu aux visages des habitants, cela n’annonçait rien de bon.

Je me faufilai parmi eux, malgré les protestations de Noiraude. Puis je m’avançai vers le Vilain, qui me regarda étrangement.
Je lui dis dans ma langue, sachant qu’il ne comprenait rien :

-T’es vraiment moche toi !!! On peut pas dire que t’as eu de la chance quand tu es né ! Faut manger plus de framboises, ça raffermit le teint ! Enfin bon, arrête d’être méchant comme ça !! J’ai envie de visiter, et pour ça faut que la porte soit libre ! Dooonc…Libère les habitants et le village ! Voilà !


Il s’approcha de moi, me détaillant scrupuleusement. J’essayai de paraître forte, mais j’avais très peur à l’intérieur de moi…
Puis il me gifla, et m’envoya valser à terre. Fronçant les sourcils, je vis Noiraude courir vers moi pour m’aider à me relever.

Ce geste fit un grand effet dans la foule. Tout le monde se révolta, et les hommes prirent des armes. Et même mon amie les regarda méchamment.

Quelque-chose me dit que j’avais gaffé…Une bataille allait se dérouler, en partie par ma faute !!
Rolala ! Pourquoi suis-je si maladroite !
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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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09.07.12 21:11
Killian serra la main de la Petite encore plus fort. Les bandits encerclaient le groupe de villageois, complètement paniqué. Des mères serraient leurs enfants contre leurs ventres, des pères tentaient de faire barrière de leur corps devant leur famille, des vieilles femmes priaient en silence. Et leur odeur n'était que peur et incertitude sur leur avenir. Killian sentait chaque arme qu'elle portait sur elle, du simple couteau de lancer à la dague qu'elle avait. Mais elle ne pourrait pas se battre. Et se maudissait pour cela. Elle en vint même à maudire son enfant, comble du comble !

En attendant, l'homme qui servait de chef aux bandits s'avança et grimpa sur une vieille caisse renversée. Il sourit et, écartant les bras, déclara :


-Veuillez me pardonner pour cette arrivée…en fanfare. Je me présente : Rodrick Ravalon. Je suis le chef légitime de ce village. Avant que vous ne protestiez, laissez-moi vous expliquer. Mon frère, votre bon et gentil Loik m'a usurpé ! Il m'a volé ce qui me revenait de droit ! Je suis son aîné ! De dix minutes ! Oui, nous sommes des jumeaux. Mais le temps et les combats m'ont métamorphosé. Je ne suis pas aussi beau que lui hein ?! Mais le fait est que je suis l'aîné. Et que c'est moi qui aurait du hériter de notre père à son décès. C'est moi qui aurait du reprendre le village en main ! Et je vais le reprendre. J'ai longtemps attendu mon heure. Longtemps. Et maintenant, ce jour est arrivé ! En plus, il n'est même pas sortit pour m'accueillir. Tant pis. Je le chercherais moi-même. Et vous, pour l'avoir suivi, vous le payerez. Tous autant que vous êtes. Mes hommes aiment donner la mort et n'hésiteront pas. Si je leur dit de tuer un nouveau-né, ils le feront. D'ailleurs, il y en a un qui va arriver…

Killian serra les dents et ne détourna pas son regard du sien. Il la lorgnait, la regardait de haut en bas. Sa verve était trop développée pour qu'il soit un simple bandit. Il disait donc certainement vrai. Et le vent ne lui donna pas d'indice prouvant le contraire…
Regardant les villageois, Killian vit les regards horrifiés de certains, la détermination pour d'autres. Ils continueront à se battre, sans doute. Mais au vu des hommes de Rodrick, ils n'avaient pas l'ombre d'une chance. L'on voyait qu'ils étaient rompus aux combats et que le sang ne leur faisait pas peur. Alors que la plupart des hommes du village savaient à peine tenir une épée…

Sans qu'elle ne réagisse, Lilipip se dégagea de sa main et se faufila dans la foule. Killian la suivit et cria presque :


-Reviens ! Non ne fais pas ça !

Mais elle ne l'écouta pas ou ne l'entendit pas et se pointa devant Rodrick, fière et parla. Killian ne comprit que "framboise, village". Les seuls mots qu'elle avait mémorisés de ce que la Petite lui avait appris la veille.

Killian se fraya passage parmi la foule, se maudissant une nouvelle fois. Avant, elle glissait entre les gens comme une goutte d'eau sur la paume d'une main. Maintenant, elle devait pousser et demander pardon, à cause de son ventre. Cette fois, elle maudit l'enfant, mais le père avec.
Elle arrivait près de la Petite lorsque Rodrick, ayant fini de l'examiner, la gifla avec force et violence. Lilipip tomba à la renverse et Killian se précipita pour l'aider à se relever, en faisant attention à son enfant tout de même lorsqu'elle se baissa.
Killian écarta les mèches de cheveux qui lui tombait sur le front, passa un doigt sur sa joue rouge, la consola du mieux qu'elle put alors que les habitants se révoltaient :


-Ce n'est qu'une fillette ! Comment avez-vous osé !

La plupart prononçait ce genre de choses. Killian se releva avec la Petite. Et fronça les sourcils sur les citoyens qui prenaient les armes en rugissant. Idiots ! Ils allaient tous se faire massacrer ! Comme le convoi, si longtemps avant…oui mais là fois-là c'était des Raïs et non des hommes, les ennemis. Et en ce temps-là, elle pouvait se battre.

Protégeant Lilipip avec son bras, elle aurait voulu la porter mais en était franchement incapable, Killian se rapprocha de la foule.


-Arrêtez ! Vous allez tous vous faire tuer !

Mais ils n'écoutaient pas et avançaient vers les bandits. Killian se sentit emporter par cette foule en colère et serra encore plus fort la main de la Petite. Ne pas être séparées. Tout ce qu'elle espérait, c'est que cela n'ai pas d'incidence sur l'enfant…qui lui donna un énorme coup de pied au même instant, la faisant grimacer. Jamais il n'avait été aussi violent…

Après moult bousculade et coups de coude, Killian réussit à sortir de la foule. Les bandits approchaient aussi, ravis de pouvoir se tailler une mêlée humaine.

Se mettant bien à l'écart, Killian se mit dos à une maison. Juste reprendre son souffle, deux minutes, puis sortir du village. Abandonner ses gens à leur sort la mettait en colère, mais elle ne pouvait pas faire autrement, une fois de plus. Il y avait son enfant en jeu, tout de même, et puis Lilipip. Qui ne connaissait pas la violence des hommes. Et qui était paniquée à ses côtés.

Une main sur le ventre, Killian inspira un grand coup et pria pour que le bébé arrête un instant de ruer en elle. Au moins il était toujours en vie, bonne nouvelle, mais il pourrait peut-être attendre le soir non ?


-On va…partir…deux minutes. Souffla-t-elle.

Mais deux minutes étaient de trop. Le bruit des armes qui s'entrechoque se fît entendre, le baiser d'acier avait commencé sa danse pour ne s'arrêter que lorsque les villageois seront à terre ou à genoux pour se rendre.
Killian serra la dague et la dégaina. Au cas où. Elle pouvait toujours tuer par derrière, mais éviter l'affrontement direct à tout prix.

Entraînant Lilipip à sa suite, elle lui cacha même la vue des combats. Son odeur transmettait une horreur sans nom mêlée à la peur qu'elle ressentait. Se faisant aussi petite que possible, Killian contourna la place et les combats. Bouchant la vue de la Petite, mais ne perdant rien du spectacle, elle. Elle vit un enfant se faire égorger dans les bras de sa mère. Elle vit une vieille femme aux portes de la mort se faire décapiter. Elle vit un homme, d'une vingtaine d'année, être taillé en pièce. Elle fût elle-même dégoutée. Et le bébé qui continuait ses ruades incessantes…


Approchant de la sortie, elle stoppa net. Son nez apporta une nouvelle odeur. Levant la tête et tendant les oreilles, elle entendit le cor. Et le vit. Loik Ravalon, le chef du village. Il arrivait dans toute sa splendeur, montant un étalon d'un blanc immaculé, sa longue cape neigeuse tombant sur la croupe du cheval, suivit d'une vingtaine de Chevaliers aguerris aux combats. Serait-ce le fin mot de l'histoire ?
Loik les dépassa, elle et Lilipip, pour aller sur la place. Les Chevaliers galopèrent, dépassèrent leur maître et taillèrent les bandits en quatre. Non, ce serait trop simple…

Killian avait la fâcheuse tendance à attirer les ennuis. Cela ne pouvait pas se finir maintenant. Quelque chose allait se produire. Elle en aurait mis sa main à couper. Elle ne savait plus quoi faire. Elle avait mal, à cause de son enfant, voulait s'en aller, appeler Taï'Dashar, mettre Lilipip sur son dos et l'emmener loin d'ici, voulait se reposer en lui montrant la région, mais en bien. Au lieu de cela ses jambes refusaient de lui obéir. Elle était Marchombre ! Même enceinte ! Mais si impuissante…
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Lilipip Oukilip
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12.07.12 14:53
Je ne sais pas si j’ai envie de retourner chez les Grands, finalement. Vois-tu, chef, contrairement à ce que je pensais, ils ne sont pas tous bons. J’ai envie de rentrer à la Forêt Maison.
J’ai peur…Et si je ne revenais plus jamais ? Je ne pourrais même pas te raconter mes périples. D’ailleurs, est-ce que vous vous inquiétez de mon absence ? Est-ce que vous me cherchez ?

___________________________________

Partir…C’est tout ce que je voulais. Partir de ce village, de cette bande de fous ! Pourquoi est-ce que les Grands se battent entre eux ?
Je ne comprends décidément pas. Nous, quand on se dispute, on finit toujours par trouver un accord, et on en vient rarement au coups. Et si par malheur ça arrive, ce n’est jamais très fort et on est puni pour la semaine.
Pourquoi font-ils ça ?

Noiraude ne peut malheureusement pas m’aider à répondre à ses questions. Elle s’est d’ailleurs empressée de me serrer fort la main, me faisant horriblement mal. Puis elle a donné des coups par-ci, par-là, nous frayant un passage.

Et je dois avouer que même si j’avais super mal à la main, je lui en étais très reconnaissante…Ces Grands…Les méchants tuaient tout le monde ! Même les vieillards et les enfants ! Je voulais me cacher les yeux pour ne pas voir le massacre. Et heureusement pour moi, Noiraude me conduisit à une ruelle où elle reprit son souffle. Comme ça, nous étions cachées de la foule.

Je la regardai, paniquée. Il fallait pourtant qu’on s’enfuit ! Elle lâcha enfin ma main et mit la sienne sur son ventre.
Peut-être que le bébé dedans s’était réveillée par tout ce raffut. Comme je le comprenais ! Mais au moins, lui, il avait la chance de ne rien pouvoir voir, de toutes façons. Moi la curiosité était beaucoup trop grande, même pour ce genre de spectacle, et je regardai. Sauf que c’était vraiment pas beau à voir.

Noiraude me murmura quelque-chose, que je ne compris pas. Puis des bruits d’armes tout près se firent entendre, et elle sortit une dague de son fourreau. Elle n’allait tout de même pas se battre !!!
Au cas où elle ne le savait plus, elle était enceinte !! Peut-être qu’elle avait oublié, après tout. On sait jamais que ça puisse arriver ?

Ma nouvelle amie me cacha soudainement la vue, et me prit la main pour que nous continuions à avancer. Au moins, elle ne pourrait pas se battre avec ses deux mains prises ! Ca me rassura. Un peu. Un tout petit peu. Tout petit petit petit peu…
Parce-que bon, vu les cris alentours…Ca n’annonçait rien de bon. Et même si j’étais une Petite très forte, j’avais envie de verser pleins de larmes…Et d’ailleurs, ce serait mentir si je disais que j’avais réussi à les retenir.

Puis un drôle de bruit me parvint. Un peu comme…Poukilip quand il se mouche. Mais en plus fort ! Je voulais voir ce qu’il y avait, mais Noiraude me cachait toujours la vue. Après ça, j’entendis de nouveau du grabuge. Et, ayant marre d'écouter et non d’observer, je me dégageai de son étreinte.

Vous vous demandez sûrement ce que j’ai pu voir, à ce moment. Hé bieeen…Y’avait le chef des méchants et un autre bonhomme qui causaient fort. On aurait presque dit qu’ils s’engueulaient. C’était peut-être d’ailleurs le cas !
Le bonhomme gifla l’autre, qui le regarda d’un regard super noir. Dans les rues, tout le monde retenait son souffle.

Et moi, comme une idiote, la colère montant drôlement en moi, je m’avançai vers eux en essayant de parler leur langue…
En gros, ça donna quelque-chose comme ceci :

-Arrêter vous devoir ! Pas bien. Habitants avoir peur. Lilipip avoir peur.


Je fronçai les sourcils. Le gros bonhomme se tourna vers moi, me dévisageant. Il remarqua que je n’appartenais pas à son peuple. Sinon, j’aurais pu super bien parler ! Même les enfants des Grands à ma taille savaient déjà conjuguer…
Il me demanda alors, mimant comme Noiraude :

-D’où viens-tu ?


-Forêt Maison. Moi…Petite. Lilipip Oukilip.


Il sembla très surpris. Puis il se tourna vers le méchant, qui s’apprêtait à lui donner un coup. POUF ! Juste à temps, il l’arrêta.
Et tout le village ou presque se jeta sur le vilain, pour le ligoter. Et, allez savoir pourquoi, tous les gens qui étaient au départ avec lui s’inclinèrent face au bonhomme.
Noiraude s’avança enfin vers moi, et le bonhomme-sûrement le chef- lui dit quelque-chose. Après quoi on s’est toutes les deux retrouvées à le suivre, jusqu’à sa maison.

Excusez-moi mais…Je n’ai pas tout compris !

[HS :…C’est naze comme réponse…*va se pendre*]
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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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12.07.12 20:09
Les Chevaliers encerclèrent rapidement les bandits. Certains se déportèrent même et commencèrent à aider les villageois à se relever. Killian était toujours pétrifiée. Elle avait vaguement sentit Lilipip se dégager de son étreinte pour voir la scène, mais sans plus. Loik s'était arrêté à mi-chemin et était descendu de son bel étalon avec une élégance sans autre pareille. Jamais Killian n'avait vu autant de grâce et d'élégance en fait. A part peut-être chez son Maître. Mais c'est différent. Hylis est Marchombre, comme elle, l'élégance va de paire avec l'Harmonie et l'unité qui les reliaient au monde. Loik n'était qu'un homme, chef de village, qui avait appris tous les gestes qu'il accomplissait chaque jour. Pour Killian, c'était des gestes machinaux. Elle, elle bougeait mais sans que cela ne soit automatique et machinal. Elle bougeait, c'était tout.

Elle le vit s'approcher de son frère et serra sa dague. Elle ne savait pas comment agir. Le bébé ruait toujours et elle tentait vainement d'ignorer ses coups. Comme s'il voulait lui aussi voir le "spectacle" à travers sa peau. Étant à bonne distance, Killian ne perçut pas toutes les paroles échangées, mais au vu des gestes, c'était une dispute. Elle s'avança donc légèrement lorsque Loik gifla son frère. Frère qui le regarda cruellement, promettant toutes les morts possibles et inimaginables.

Elle fronça les sourcils en voyant Lilipip s'avancer et réagit trop tard pour la retenir.


-Arrêter vous devoir ! Pas bien. Habitants avoir peur. Lilipip avoir peur.

Elle avait tout de même bien assimilé la langue, même si elle ne conjuguait pas, on comprenait ce qu'elle voulait dire.
Loik se tourna vers elle, la dévisagea comme son frère, une nuance de cruauté en moins, et lui demanda d'où elle venait. Et lorsqu'elle annonça venir de la Forêt des Petits, Killian sentit la surprise et vit les regards s'écarquiller.

Killian voulut crier lorsqu'elle vit Rodrick lever le bras pour frapper son frère mais déjà ce dernier se retournait, vif comme l'éclair et stoppait le poignet. Rodrick cria de douleur lorsque son frère serra le poignet et le tourna violemment pour ensuite le pousser vers la foule qui se jeta sur lui et le ligota fermement. Personne ne réagit. Les bandits de Rodrick s'agenouillèrent lentement, jetant leurs armes ensanglantées. C'était un revirement de situation extraordinaire.


Ses jambes répondant à nouveau à son cerveau, Killian s'approcha de Lilipip et inclina la tête vers Loik qui lui dit :

-Venez avec moi. Nous serons plus à l'aise pour discuter chez moi. Je vous invite.

Killian n'eut d'autre choix que d'accepter. Et, à vrai dire, elle voulait s'asseoir. L'enfant se calmait lentement, mais ses jambes ne tenaient plus à force d'être longtemps en station debout. Elle reprit la main de Lilipip, qui ne semblait pas comprendre, et suivit le chef du village. Deux Chevaliers les suivirent également, pendant que les autres emportaient Rodrick et aidaient les villageois. Tant de morts pour rien…

Killian ferma les yeux un court instant et laissa le vent l'apaiser. Apaiser son cœur si lourd de remords et de culpabilité.


"Tu n'aurais rien pu faire…"

Elle le savait mais s'en voulait tout de même.

"La vie s'écoule et chaque jour elle emporte une âme avec elle…"

Killian rouvrit les yeux. C'était la première fois que le vent transmettait quelque chose d'aussi…pur…
Revenant à la réalité, espérant que Loik n'ait pas parlé, elle entra à sa suite dans sa demeure. Une vaste maison de deux étages. Un long couloir richement décoré, un escalier en spirales. Il les fît entrer dans une immense pièce, sans doute la salle à manger. Une longue table se dressait en son centre, un lustre pendait du plafond, des tableaux et des tapisseries étaient sur les murs. Une grande baie vitrée donnait sur un jardin à l'arrière de la maison. Comment avait-il pu s'offrir tout ceci ?


Il s'assit en bout de table et les invita à faire de même. Killian aida Lilipip à s'installer sur les chaises qui faisaient presque le double de sa taille puis s'assit à son tour, se retenant de soupirer lorsqu'elle étendit les jambes sous la table. Un domestique apporta un plateau recouvert de boissons. Du vin, de l'eau, du jus de fruit.
Il apporta par la suite un plateau plein de fruits, allant de la pomme, aux abricots en passant par les framboises, que Killian tendit à Lilipip.


Puis elle attendit que Loik prenne la parole.

-Vous ne devez sûrement pas comprendre pourquoi je vous ai fait venir n'est-ce pas ?

-Je pense que vous souhaitez avoir de plus amples détails sur la venue de votre frère.[/b]

Il hocha la tête.

[b]-Oui…et non. Je savais qu'il reviendrait. Je le sentais que cela approchait. Alors je suis partit en quête de Chevaliers pour parer son attaque. Mais je suis revenu trop tard. Il a tué la moitié des habitants. Et vous n'êtes pas originaire d'ici. Je suis curieux, racontez-moi.


Killian inspira un grand coup, regarda sa coupe de vin avant de répondre.

-J'ai rencontré mon amie ici présente en forêt, et j'ai décidé de lui montrer la région. Sauf que je ne pouvais pas savoir ce qui allait se passer.

-En plus vous êtes enceinte…j'espère que vous n'avez rien reçu ?

-Ne vous inquiétez pas pour moi. Mais maintenant, qu'attendez-vous de moi ?

Elle avait fait exprès de glisser à travers sa curiosité. Il voulait savoir bien plus que ce qu'il prétendait. Et elle n'allait pas se livrer. Sa tenue était trop suggestive, et elle n'allait pas hurler sa nature. Elle aimait les mystères. Et cet homme en était rempli. Son nez apportait des odeurs de loyauté, d'honneur, de curiosité, mais aussi d'ambition. Et l'ambition peut tuer l'honnêteté. Il but longuement avant de répondre :

-Les gens des alentours n'ont jamais vu les Petits. C'est un peuple mystérieux, vif, et à ce que l'on dit, amusant. Elle attirerait des visiteurs et…

-NON !

Killian avait presque crié et s'était redressé vivement. Elle était en colère. Les hormones oui, mais aussi ce qu'il lui proposait. Et, en se relevant, elle avait perturbé l'enfant qui recommença à ruer, décuplant sa colère soudaine.

L'autre ne comprenait pas.

-Ce n'est pas une attraction, mais une fille. Un être humain. Si vos paroles étaient sérieuses, alors vous ne valez pas mieux que votre frère et feriez mieux de le rejoindre.

Le regard qu'il lui lança était suggestif. Elle prit Lilipip par la main et l'aida à redescendre de la chaise. Au moment ou elle voulait sortir, les Chevaliers lui barrèrent le passage. Killian se retourna, furieuse.

Loik se releva lentement, savourant. Il s'approcha d'elle et lui frôla le ventre.


-Il serait dommage qu'il arrive quelque chose à ce petit ange n'est-ce pas ?

Killian serra les dents. Elle était Marchombre, mais ne pouvait pas se battre à cause de sa grossesse. Cette même grossesse qu'il utilisait pour arriver à ses fins. Là, Killian eut envie de pleurer. Lilipip transmettait une odeur de peur contenue et du doute. Elle ne comprenait sans doute pas la portée de ce qu'il se passait. Killian ne lâchait pas sa main.

-Laissez-nous partir. Votre frère fera une bonne attraction.

Au moins sa voix ne tremblait pas.

-Non. La Petite, ou je vous ouvre le ventre.

Killian tremblait. Que faire ? Elle était prise au piège. Elle avait toujours sa dague à portée. Oui mais si elle parvenait à tuer Loik, elle devrait faire face à deux Chevaliers.

-Vous êtes ignoble.

-Je tiens cela de mon frère.

Killian avait envie de hurler, crier, pleurer…l'homme lui donnait le choix : Lilipip ou son enfant futur. A elle de choisir qui était le plus important à ses yeux. Elle avait horreur de cela. Et l'autre le voyait bien, en profitait, se délectait de l'incertitude qui prenait possession de sa proie.

-Vous savez quoi ? Je vais vous donner une nuit pour choisir. Emmenez-là.

Les Chevaliers se mirent en mouvement, délestèrent Killian de sa dague, heureusement ils ne savaient pas qu'elle portait bien d'autres armes sur elle, puis la tira violemment, la forçant à lâcher Lilipip.

-NON !!! Elle reste avec moi !

-Non. Je la garde. Elle pourra peut-être me raconter des choses intéressantes…sur son peuple comme sur vous.

Il s'éloigna, traînant Lilipip qui tentait de se dégager. Killian fût emportée par les Chevaliers qui la tenaient par un bras chacun. Si elle n'avait pas été enceinte, elle les aurait tués en l'espace de deux minutes et aurait sauvé Lilipip. Si elle n'avait pas été enceinte, le chantage n'aurait jamais eu lieu. Mais voilà, elle était enceinte. Et pour la énième fois de cette maudite journée, se maudit pour cela…
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Lilipip Oukilip
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13.07.12 14:07
La liqueur de framboises me manque…Peut-être que, quand je serais sortie du village, je rentrerai à la maison, finalement. J’aime plus ici.
Les Grands sont pires que ce que je pensais ! Il n’y en a qu’une qui est gentille avec moi. Heureusement, les Petits sont agiles et rapides…C’est tellement simple de leur faire faux bon !!

_______________________________________

Il s’est passé tellement de choses dès que j’ai franchi le seuil de la porte !!! Ce sera difficile de tout expliquer, mais je vais quand-même le faire. Par contre, comme je ne parle pas leur langue…j’ai pas tout compris. Je sais juste que ça mettait Noiraude très en colère. Et que ça me concernait.

Donc ! Quand je suis rentrée, d’abord tout s’est bien déroulé. J’étais tellement éblouie par la richesse de sa maison !! Chez moi, il n’y a pas tout ça vous savez…Tout est fait de nos mains, avec ce qu’on trouve dans la forêt…
Mais ici !! Tellement de couleur, de luxe ! C’était magnifique. Et si grand…Si les autres Grands n’avaient pas été là, je me serais vite perdue…

Le chef s’assit alors à table et nous invita à l’imiter. Noiraude fut très gentille et vint m’aider à escalader la chaise.
Seulement, j’étais si petite que mes yeux dépassaient à peine de la table !! Le monsieur dit quelque-chose et boum ! Des gens vinrent m’installer des papiers sous mes fesses. Comme ça au moins, mes bras arrivaient à attraper les excellentes framboises disposées sur la table…

Après ça, les deux Grands parlèrent entre eux. Moi évidemment, je ne comprenais pas grand-chose…Que des brefs mots appris la veille, par-ci par-là. Mais rien qui pouvait former des phrases !
Alors je continuai à me goinfrer des framboises, n’ayant de toutes manières rien d’autre à faire.

Puis soudainement, Noiraude hurla. Tout le monde sursauta, surpris par la perte de son sang froid.
J’avais pris l’habitude de la voir toute calme moi !!! Les framboises que je venais d’enfourner dans ma bouche tombèrent une à une parce-que j’avais ma bouche ouverte. C’était pas très beau à voir mais bon, pas ma faute si je suis surprise !

Le chef parla, mais ce dut être le mot de trop car mon amie se leva de sa chaise et m’aida à descendre de la mienne.
Je pris vite quelques autres framboises que je glissai dans mes poches, glissant ma main toute crasseuse et collante dans la sienne.
Mais des bonhommes nous barrèrent le chemin, l’air féroce.

-Pourquoi vous êtes fâchés ? Vous avez pas mangé ? Tenez, des framboises.


Je leur tendis mes fruits et ils haussèrent un sourcil, intrigués. Puis comme ils ne réagissaient pas, j’enfournai une autre portion dans ma bouche, et trottina jusque Noiraude qui s’était avancée face au chef.
Ils semblaient tous de mauvais poil, aujourd’hui. Et le monsieur qui m’avait semblé tout gentil, celui qui m’avait demandé d’où je venais, était soudain super effrayant. Ah ! Si j’avais pu, je lui aurais lancé un sort…
Seulement, le cristal était beaucoup trop loin. Et je n’avais pas pris ma sarbacane. Evidement ! Ca aurait été trop simple !

Puis ils se remirent à discuter, et les autres monsieurs enlevèrent la dague des mains de Noiraude. Et ils me forcèrent à lâcher sa main !
Pas besoin de comprendre leur langue pour savoir que ce qu’il se passait ne présageait rien de bon !

Effrayée, je tentai de reculer pour m’enfuir mais le chef me saisit par les bras et m’entraîna dans une autre pièce.
J’eus le temps de me retourner pour voir la tête de Noiraude remplie de rage et de désespoir. L’envie de lui donner des framboises pour lui remonter le moral me traversa l’esprit, mais l’autre me tenait trop fermement pour que je réussisse à me dégager.

Curieux de savoir où m’emmena le chef, donc ? Son salon ! Son superbe salon, avec des sièges super moelleux.
Il me lâcha les bras et je courus jusqu’à l’un deux, où je m’amusai à sauter dessus. Il me regarda un long moment, puis demanda quelque-chose à une femme qui revint avec un ravier de framboises…
Et, même si je n’avais plus faim, je me gavai d’avantages de ces succulents fruits…

Il commença alors à parler, mais je ne saisis absolument rien de ce qu’il me dit. Je lui répondis alors, dans ma langue, faisant exprès pour qu’il ne comprenne rien :

-Tais-toi, face de Raïs !! Je pige rien à ce que tu dis, toutes manières ! Alors chut. Et puis, après, tu me laisseras partir ? C’est confort, mais je voudrais rentrer chez moi. Oh et tant que tu y es, libère Noiraude aussi.


Il afficha un drôle d’air, signe que lui non plus ne saisissait pas ce que je disais. Je pouffai alors de rire, et cela l’énerva beaucoup.
Très beaucoup.
Trop beaucoup.

Il envoya valser le bol où il y avait les framboises, et m’empoigna le poignet en hurlant quelque-chose.
Je le regardai avec des yeux mouillés de larmes, incompréhensifs, et il me lâcha enfin après avoir baissé la tête.
Et j’en profitai pour m’enfuir. Si si !

Je suis maligne, faut pas croire ! Je me glissai entre ses jambes, et me mis à courir le plus vite que je le pouvais.
Le chef s’énerva et d’autres personnes coururent après moi, mais j’étais beaucoup trop rapide pour eux !
Je sortis dehors et accéléra pour me cacher dans la forêt, derrière la maison du chef. Ils me cherchèrent alors longtemps, et quand la nuit tomba, décidèrent d’abandonner.

Moi je restai dehors, cachée entre les multiples feuilles. Je savais que Noiraude allait sortir. Tôt ou tard.
Il fallait juste que je sois patiente ! Après, je lui demanderai de me ramener à la maison. C’est trop dangereux, après la Forêt Maison. Le chef de mon village avait eu raison de dire ça. J’étais vraiment décidée à rentrer chez moi.

Je m’endormis alors, sur ses pensées…Et ce fut une main qui me secoua qui me réveilla.

[Mais à qui appartient cette main ??? A Killian, alias Noiraude ? Au chef méchant? A un chevalier ? La suite, au prochain épisode !]


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Killian Delkaïron
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14.07.12 11:54
Killian se laissa emporter par les Chevaliers. Ses hormones propulsaient sa colère contre ses hommes, mais sa raison lui affirma qu'ils n'y pouvaient rien. Ils ne faisaient que leur devoir. Servir leur Maître, même aussi cruel. Elle ne tenta rien. Elle observa la maison, mémorisa le chemin. Il fallait qu'elle sorte. Qu'elle sauve Lilipip et qu'elle la ramène chez elle, en sécurité avec les siens. Le monde de la Marchombre n'était pas fait pour une Petite comme Lilipip.
Les Chevaliers la jetèrent presque dans une pièce aux murs blancs et refermèrent la porte à clé. Il n'y avait pas de fenêtres. Juste une table au milieu. Une table…mais pas pour manger. Il y avait une petite bougie dans un coin, émettant un peu de clarté. S'approchant d'un mur, Killian retint un frisson. Les murs portaient des traces de…de sang. Pas frais, mais du sang tout de même. Que faisait Loik ici ? Pourquoi l'y avoir mise ? Elle porta sa main sur son ventre au moment ou l'enfant lui donnait un coup de pied. Et elle le sentit, le pied. Ce premier contact avec son enfant, même avec sa peau entre eux, lui mit les larmes aux yeux. Surtout en sachant ce qu'elle allait lui faire. Ce qu'elle allait SE faire. Elle s'assit loin de la table, contre un mur, du mieux qu'elle put et laissa les larmes couler. Elle était certes Marchombre, mais restait aussi une femme. Et lorsqu'une femme sacrifiait son bébé, il n'y avait plus de Marchombre. Juste la femme. Anéantie. Elle ne pouvait pas laisser Lilipip dans ce village à jouer les attractions pour attirer les touristes et enrichir Loik. Elle comprenait à présent comment il avait pu s'offrir le luxe de cette demeure.


Alors…le choix était simple. En apparence. Mais cela lui brisait le cœur rien que d'y penser. Elle palpa son vêtement de cuir et toucha tous les couteaux dissimulés. Elle pourrait le faire elle-même. S'ouvrir le ventre. Loik n'aurait plus de moyen de pression par la suite. Mais elle en était incapable. Son enfant avait le droit de vivre. Oui, mais Lilipip aussi. Et elle avait déjà des années de vécut derrière elle, avait des années à vivre devant elle. Son enfant ne connaissait pas encore le soleil, le vent, la pluie, les oiseaux, la vie. Non ! Elle ne pouvait pas !

Se relevant lentement, essoufflée rien que par ce geste, elle observa la table en s'approchant. Une table faite pour accueillir des êtres humains. Une table avec, en-dessous, des fers pour attacher poignets et chevilles et être assuré de la soumission de la victime. Une table qui lui donna la chaire de poule. Elle ne savait pas ce que Loik faisait à Lilipip. Elle ne savait pas comment la Petite réagissait. Killian espérait qu'elle parvienne à sortir. A s'échapper, s'enfuir, sortir du village et retourner chez elle par tous les moyens. Peut-être croiserait-elle Taï'Dashar…Mais même…


Elle avait perdu la notion du temps, sans fenêtre pour lui indiquer s'il faisait nuit ou jour. Son nez ne la prévenait plus non plus. Un effet de la grossesse sans doute. Depuis qu'elle était enceinte, sa greffe ne se manifestait plus aussi souvent, et n'était plus aussi exacte. Parce qu'avoir sentit l'honneur dans l'odeur de Loik…c'était se tromper radicalement. Cet homme n'avait aucun honneur, aucune justice, rien. Il ne valait pas mieux que son frère et Killian ne comprenait pas comment les villageois avaient fait pour l'apprécier.

Elle sursauta lorsque la porte s'ouvrit sur ledit chef. Il semblait en colère. Il s'approcha d'elle, flanqué des Chevaliers qui refermèrent la porte. Killian resta immobile. Mais ne s'attendait pas à la gifle qu'il lui assena. Elle serra les poings, la joue en feu. Elle était Marchombre ! La Voie brillait toujours en elle. Loik ne réussirait pas à l'atteindre.


-Ca, c'est pour la fuite de ton amie !

Killian retint un sourire satisfait. Lilipip avait réussit à s'échapper. Cela retira un poids de ses épaules. Elle devait être loin, cherchant l'abri des arbres. Maintenant, il fallait qu'elle aussi elle en réchappe. Entière. Avec l'enfant, dans son ventre. Parce que le sourire de Loik ne présageait rien de bon.

-Bon. Tu n'as donc plus le choix. Messieurs, je vous en prie.

Les Chevaliers approchèrent et l'agrippèrent aux bras, la forçant à reculer vers la table. Killian se débattit. Non ! Elle ne se laisserait pas faire ! Pas ça ! Elle tenta de se libérer de l'étreinte des Chevaliers, tenta d'agripper un couteau…mais le chef la vit.

-Déshabillez-là. Quelque chose me dit qu'elle nous cache de jolies surprises…

Killian le regarda, voulant lui montrer sa haine, mais ses hormones remirent une couche et elle ne lui montra plus que sa peur.

Les Chevaliers, experts, la déshabillèrent rapidement. Tous les couteaux tombèrent au sol et elle se retrouva nue, frissonnante. Mais les Chevaliers l'avaient lâchée. Aussi rapide que lui permettait son enfant, elle se baissa, agrippa un couteau, visa et tira. Un Chevalier s'effondra, le couteau dans la nuque.


Elle n'avait pas beaucoup de temps pour le second…en effet, à peine se baissait-elle pour prendre un autre couteau que le collègue lui broya les bras. Il la releva et, comme si elle ne pesait rien, la souleva de terre pour l'allonger sur la table. Elle voulut se relever, s'enfuir…n'y parvint pas. Loik avait déjà attaché les chaînes à ses chevilles. Elle se redressa, mais pas assez rapide. Le Chevalier la replaqua sur la table et attacha les poignets. Ca y est. Elle allait perdre son enfant, même pas né, allait sans doute perdre la vie aussi. Ici, sur cette table. Loik se pencha et ramassa un couteau au sol.

-Je vais utiliser tes armes, ma jolie. Tu sais je n'aime pas que l'on se fiche de moi. Et ton amie c'est foutu de moi ! Mais vu que mes hommes ne l'ont pas retrouvée, tu es la seule sur qui je peux me défouler. Dis au revoir à ton enfant.

Il s'approcha, menaçant. Killian gigota, bougea, ne lui permettant pas d'être précis et l'empêchant donc de tracer le trait mortel sur son ventre. Que dirait Roxane, si jamais elle survivait et la rejoignait, le mois suivant ? Que dirait-elle en voyant son ventre plat et son regard mort ? Que ferait-elle en apprenant ce qui s'était passé ? Killian ne voulait même pas imaginer la tête qu'elle ferait. Le regard qu'elle lui transmettrait. Elle ne voulait pas voir le beau regard de la Rêveuse baigné de larmes…

Loik se fâchait et se préparait à la gifler une nouvelle fois lorsque de violents coups se firent entendre à la porte. Le Chevalier restant enjamba le corps de son collègue et alla ouvrir, méfiant. Devant la porte se tenait un autre Chevalier, Lilipip sous le bras, le regard tétanisé. Au vu du rayon de soleil, on était le matin.


-Nous l'avons retrouvée, chef.

Loik sourit, dévoilant ses dents. Killian sentit son cœur se pincer. Le chantage allait recommencer. Sauf qu'elle n'aurait plus le choix et devrait accepter le sacrifice…Toutes les portes étaient ouvertes, les fenêtres aussi. Killian le sentait. Alors elle eut une idée. Elle ouvrit la bouche, et chanta. Un chant mélodieux, envoutant. Le chant Marchombre. La plénitude s'empara d'elle, la paix aussi. Elle chanta, chanta, priant pour qu'il l'entende. Priant pour qu'il comprenne. Priant pour qu'il vienne vite. Elle avait fermé les yeux et chantait, jusqu'à ce que Loik la frappe une nouvelle fois. Rouvrant les yeux, Killian le regarda, une froide détermination dans les yeux.

Maintenant, il fallait retarder l'échéance et lui permettre de venir…Dans sa tête, Natael priait à ses côtés, et Ethan la consolait. Loik donna ses ordres et les Chevaliers installèrent la Petite face à la table. Une place d'où elle verrait tout sans perdre une seule miette. S'approchant une nouvelle fois, Loik pointa sa lame. L'abaissa. Mit la pointe sur son ventre, la faisant frissonner. Son cœur accéléra. Natael et Ethan retinrent leur souffle (si je puis dire…). Au moment où il commença à couper, un bruit de galop se fît entendre dans la maison. Killian soupira. Il avait entendu. Il était venu. Taï'Dashar arriva, les naseaux dilatés, les yeux fous, les oreilles plaquées en arrière. Il se rua sur les Chevaliers qui n'eurent pas le temps de réagir. Les sabots broyèrent leurs armures, le visage, le torse. Ils tombèrent au sol, morts ou paralysés. Loik restait, terrifié, le couteau en main. Il n'eut pas plus le temps de réagir que ses sbires que l'étalon fonçait sur lui. Il rua, se cabra, déchira le visage du chef de village. Killian était désolée pour Lilipip. Elle avait tout vu. Redressant la tête, Killian vit qu'il avait réussi à couper un bon centimètre de peau. Le sang coulait, mais pas un flot inquiétant. Taï'Dashar, voyant que les ennemis n'étaient plus, redevint la monture placide qu'il était toujours. Ses oreilles revinrent vers l'avant, attentif et curieux, ses naseaux reprirent leur souffle régulier, ses yeux se firent à nouveau doux. Lilipip était pétrifiée.

-Lilipip. Détache-moi je t'en prie.

Elle bougea mains et pieds pour que la Petite comprenne. Il fallait qu'elle fouille Loik pour trouver la clé. Killian voulait sortir. Se rhabiller, prendre la Petite, sortir avec son étalon et s'enfuir, laissant se village de fou livré à lui-même. Ramener Lilipip chez elle.
En sûreté. Ensuite, Killian reprendrait la route, en vu de son rendez-vous avec Roxane. En priant pour que cette aventure n'ait rien fait au bébé. S'il mourrait dans son ventre, elle ne s'en remettrait pas.

Mais pour l'heure, il fallait que Lilipip se remette de ses émotions et la libère…
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Lilipip Oukilip
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14.07.12 20:02
"Le courage consiste à dominer sa peur, non pas à ne pas avoir peur." J’ai le droit d’avoir peur, chef ? Mais je dois aussi être courageuse, c’est ça ?
Mais comment être courageuse, face à ces démons ? Ma curiosité m’a amenée jusqu’au monde des hommes et m’a forcée à découvrir leur être, leur façon de vivre. Même si beaucoup d’entres eux sont formidables, il reste toujours une partie, même infime, dominée par le mal. Et ceux là sont plus forts que les autres.
Je ne sais pas au juste ce qui m’attirait dans le monde des Grands, mais ce qui est clair c’est que je n’y reviendrais plus….

_________________________________________________

Au départ, je pensais que c’était Noiraude. J’étais même certaine ! Qui d’autre me réveillerait si gentiment ? Je lui chuchotai dans ma langue que je voulais encore dormir. M’enfonçant plus profondément dans ma couverture improvisée –un tas de feuille assez confortable- je m’apprêtais à me rendormir.

Mais elle me secoua à nouveau. Comprenant qu’elle ne pouvait pas saisir un seul mot de ce que je venais de lui dire, j’ouvris mes yeux pour lui mimer mon grand sommeil. Mais ce n’était pas Noiraude.
C’était un bonhomme, avec un méchant sourire. Je voulais crier tellement j’avais peur, mais il mit sa main sur ma bouche, étouffant mon cri.
J’étais piégée…

J’essayai de fuir entre les jambes du monsieur, comme la veille…Mais il me souleva de terre, me laissant gigoter et le mordre…Il sentait rien du tout !
Ses amis se mirent à rigoler quand ils me virent en train d’essayer de me libérer, alors vexée, j’arrêtai de me débattre. J’allais pas leur donner ce plaisir !

Il me conduisit alors jusqu’aux tréfonds de la maison du chef. Et lorsque l’un des gardes ouvrit la lourde porte qui encadraient un mur sombre…
Je vis Noiraude, couchée sur une sorte de table en pierre. Ses mains et ses pieds étaient attachés pour ne pas qu’elle se débatte. Entièrement nue, elle semblait complètement apeurée…

Et la voir ainsi me fit à mon tour très peur. Je jetai des regards paniqués, cherchant un échappatoire. Seulement, ils venaient de fermer la porte et il n’y avait pas une seule fenêtre dans la pièce !
A croire qu’ils avaient tout prévu.

Ils me déposèrent alors sur un siège, juste en face de Noiraude. Je ne comprenais pas au juste ce qu’ils voulaient lui faire. Est-ce qu’il allait lui faire l’amour ? Fronçant les sourcils, je tentai de réfléchir. Chez nous, on fait ça discrètement, pas devant tout le monde. Peut-être qu’ici, c’est différent ?

Mon amie se mit à chanter (pourquoi d’ailleurs ? Une subite envie ?), ce qui agaça le chef. Il lui donna une gifle, puis s’arma d’une dague et approcha de son ventre.
Nooon ?!!! Il n’allait tout de même pas… ?! J’essayai de me dégager de ma chaise, voulant venir à la rescousse de Noiraude. Mais les gardes m’en empêchèrent, me rasseyant fermement.

Puis soudain, le cheval de Noiraude surgit de nul part (enfin, si, de la porte mais bon !). Il donna des coups à tous les gardes, plus particulièrement au chef qui s’écroula comme une poupée de chiffon. Au sol, il y avait un flot de sang. Si énorme que j’ai presque failli vomir toutes mes framboises avalées la veille.
J’osais pas bouger, de peur que la grosse bêbête se mette à m’attaquer, moi. Après ce spectacle, on se demande bien pourquoi j’en ai peur !

Noiraude me dit quelque-chose dans sa langue, mais je ne compris pas. Parce-que je ne saisissais pas encore tous les mots de son langage et puis, parce-que j’étais pétrifiée.
Je n’osais pas bouger. En plus, pour elle, tout ceci semblait pratiquement normal. Et si elle était méchante, elle aussi ?
Si elle tuait des gens ?

Mes yeux couverts de larmes, je me relevai de ma chaise et la regardai, dégoûtée. Elle était comme eux, après tout. J’étais certaine qu’elle avait déjà tué des gens. Qu’elle était atteinte de leur même cruauté !
Je lui hurlai alors, sans qu’elle ne déchiffre quoique se soit :

-Traître ! Tu veux me berner, hein ! Comment pouvez-vous être aussi barbares, toi et ton peuple ! J’avais confiance !


J’essayai alors de m’enfuir par la porte, mais je n’arrivai pas à l’ouvrir. Sans doute fermée à clé !
Mais mes yeux étaient beaucoup trop embués de larmes pour que je puisse la trouver. Alors je m’assis dans un coin le temps de me calmer, repliée sur moi-même. Je ne croisai pas une seule fois le regard de Noiraude. D’ailleurs, elle ne méritait plus que je lui donne un surnom.

Lorsqu’enfin je ne sanglotai plus, je me relevai et tentait de trouver les clés. J’avais décidé de la libérer malgré tout. Parce-que si je ne le faisais pas, je réagirai comme son peuple. Je serais méchante, et ce ne serait vraiment pas bien.
Et puis, elle connaissait sans doute le chemin du retour de chez moi. Alors que moi…j’étais complètement perdue.

N’allez pas croire, par contre, que je lui pardonnai ! Non non non ! Pas du tout ! Elle m’accompagnerait juste. Plus question de lui parler !
Je la libérai donc de ses liens, et articulai dans sa langue :

-Rentrer Forêt Maison.


Puis je sortis de la maison, l’attendant à l’extérieur. J’avais la chance d’être petite.
Comme ça, je ne pouvais pas croiser son regard. Sauf si, évidemment, je levai les yeux. Mais je ne voulais plus la regarder en face.
Plus jamais.

[snirf éè]


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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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14.07.12 22:05
[il est nul désolée...je suis misérable...]


Lilipip resta longuement assise, à l'observer. Killian s'en voulait de lui avoir montré tout ceci. S'en voulait terriblement. Alors elle comprenait qu'elle soit paralysée par la peur. Mais elle ne comprit pas lorsque la Petite se releva et lui jeta un regard de dégoût pour ensuite lui parler. Elle ne déchiffra pas. Sauf que le ton montrait clairement de la colère et une désillusion totale.

La Petite tenta de sortir, s'acharna sur la porte, mais rien à faire. Alors elle s'assit dans un coin et pleura en silence. Killian resta parfaitement immobile, regardant le plafond au-dessus d'elle. Elle sentait le sang couler de son ventre, légèrement. Elle avait aussi froid. Taï'Dashar restait de côté, aussi tranquille qu'un chat qui dort. Sauf qu'elle avait mal aux poignets et aux chevilles. Et qu'il fallait sortir avant que les corps ne puent.

Killian réfléchissait lorsqu'elle entendit Lilipip se relever. Elle tourna la tête et la vit fouiller pour trouver la clé. Une fois fait, elle la libéra mais s'éloigna tout de suite d'elle. Killian ne comprenait plus son attitude.


-Rentrer Forêt Maison.

Elle avait parlé avec détermination. Et s'en alla tout de suite, attendant dehors. Se redressant, Killian se massa les poignets et entreprit de se rhabiller après avoir essuyé le sang. Laissant derrière elle les cadavres, prenant son étalon par la bride, elle sortit de la maison faiblement.

Elle retrouva Lilipip qui attendait, stoïque. Le vent souffla et lui parla.

"Le faux et le vrai se mélangent, mais un seul doit dominer. Et ce n'est pas le bon."

Killian réfléchit. Et ne comprit que lorsque Lilipip se dégagea quand elle voulut lui prendre la main pour l'accompagner. Elle croyait sans doute que la Marchombre était comme les autres !

Cela expliquait l'attitude de la Petite et son dégoût. Mais ce n'était pas vrai. Il ne fallait pas qu'elle garde cette image des hommes. Elle avait eu le malheur de tomber sur des spécimens cruels. Mais les Humains n'étaient pas tous ainsi.

Elles sortirent du village dans un silence de mort. Killian ne savait pas quoi dire. Et même, cela était compliqué puisque la Petite ne la comprenait pas. Elle eut une petite idée. Pas sûre que cela fonctionne, mais elle l'espérait.

Elle emmena Lilipip un peu à l'écart de la route qui devait la ramener chez elle sans explications. Elle l'emmena sur une colline qui surplombait la région.

Là, elle la fît s'asseoir. Et lui montra le paysage. Une magnifique étendue de plaines, de champs, une rivière qui serpentait, le soleil faisant miroiter ses rayons sur ses eaux placides se réverbérant en de merveilleux arcs-en-ciel. Des troupeaux de siffleurs, des chevaux sauvages. Un paysage à vous couper le souffle et qui était encore plus beau au crépuscule. Le vent souffla également, et Killian pria pour qu'il parle à la Petite. Même un mot.

Tant bien que mal, elle s'assit à côté de Lilipip et prit un bâton. Sur le sable, elle écrivit :

"Cruauté et méchanceté
Gentillesse et honneur
Diversité."

Bien sûr Lilipip ne comprendrait pas.

Comment lui montrer que la vie était faite de sang et de larmes mais aussi de bonheur et de joie ? De méchanceté et de gentillesse ? Comment lui expliquer qu'elle-même avait tué, mais parce qu'elle y était obligée ? Qu'elle n'aimait pas le faire mais le faisait lorsque sa vie ou celle de ses amis étaient en jeu ?

La Voie pulsait en elle et Killian inspira. Elle sentait que Lilipip s'impatientait à côté, ne comprenant pas.

Alors Killian lui remontra le paysage en disant et gesticulant :


-La vie est faite de beautés. Admire ce paysage. La beauté est partout. Il faut savoir regarder. Malheureusement, des Humains écartent cette beauté pour devenir méchants. Tout le monde a une part de méchanceté en soi. Il suffit juste de l'ignorer. Et de se concentrer sur la beauté de la vie. Moi aussi j'ai déjà tué si c'est ce que tu te demandes. Mais sache que je ne le fais pas par plaisir mais par devoir. Pour me protéger.

Elle s'interrompit. Lilipip regardait devant elle. Comment allait-elle comprendre si elle ne regardait pas ses gestes ?

-Je suis désolée de t'avoir montré le carnage avant. Mais j'ai été obligée. Ils voulaient….ils voulaient…

Elle sentait les larmes poindre au coin de ses yeux. Maudits hormones !!

-Ils voulaient me prendre mon enfant, Lilipip. Tu n'as sans doute pas compris ce qu'il s'est passé. Ils voulaient te garder pour faire de toi un spectacle de foire. Ca, ou ils m'ouvraient le ventre. Et je voulais te dire que j'ai été prête à sacrifier mon enfant pour que tu conserves ta liberté.

Killian se releva et regarda le dos de la Petite. Elle n'avait sans doute pas comprit. Mais si elle pouvait juste entrevoir le sens de ses paroles…Killian pleurait presque et palpa son ventre. Le bébé ne bougeait plus. Lui qui ruait sans cesse depuis deux jours, voilà qu'il s'était tut depuis qu'elle avait été déshabillée et installée sur la table. Elle qui voulait qu'il s'arrête, maintenant elle voulait qu'il recommence. Elle ne voulait pas le perdre. Pas après avoir réussit à le sauver in extremis d'un fou.

Lilipip se releva et elles reprirent leur route. Killian ne savait pas si elle avait compris ou pas. Le vent continuait de murmurer à son oreille.

"Elle a compris l'essentiel. Laisse la réfléchir".

Elle acquiesça.

"Le temps lui est nécessaire. Ne fais rien. Laisse la méditer."

Et Killian obéit. Elle conduisait Taï'Dashar par la bride. Elle n'avait pas osé demander la Petite si elle voulait remonter sur son dos. Après ce qu'il avait fait, il était normal qu'elle en ait peur. Mais qu'est-ce qu'elle voulait, elle, remonter, galoper, sentir le vent dans ses cheveux de plus en plus longs, sentir sa caresse sur son visage, son réconfort, la liberté…

Soupirant en silence, elle continua à marcher, priant pour que Lilipip comprenne. Elle en avait le cœur tiré, pincé, compressé. Lilipip était la première personne avec qui elle se liait d'amitié depuis qu'elle avait quitté Roxane et Anton, six mois auparavant, au village qu'ils avaient reconstruits.

Lilipip était intelligente. Elle comprendrait. Elle verrait que Killian n'était pas quelqu'un d'aussi cruel. Du moins, elle l'espérait…
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