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Au Nom du Chaos [PV : Jill / Viladra]
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01.05.12 21:52
Cela faisait maintenant quelques jours que Jill avait mis fin à ses errances fantaisistes et avait suivi de gré ces quatre individus porteurs d'armures sombres. Quelque part, cette rencontre inopinée avec ces gens avait ravivé une curiosité éteinte depuis belle lurette. À en croire le long voyage qui s'en suivit, ces étranges guerriers étaient venus de loin pour le quérir. Ils l'avaient retrouvé au cœur d'un bosquet, assis en tailleur sur un dolmen incliné, vêtu d'un pardessus noir couvrant la quasi-totalité de son corps. Il gardait aussi un bâton vieillissant mais élégamment taillé sur ses genoux, lui conférant, avec le reste de son attirail, des airs de magicien vagabond. Les explications qu'on lui avaient données étaient aussi nébuleuses que peu abondantes, les étrangers s'étaient contentés de lui dire :

- Le Maître veut te voir, suis nous.

C'était à la fois concis et énigmatique, qui donc pouvait désirer rencontrer un homme de sa nature : Un mystérieux artisan aux dons singuliers et potentiellement destructeurs ? Il avait rejoint ce monde depuis une dizaine d'années, et il ne cessait de s'étonner des réponses que pouvaient trouver ses questionnements intimes. Il imaginait se retrouvait rapidement dans un tribunal où il aurait à expier ses crimes passés, bien que sa responsabilité à l'époque eut étée des plus limitée, compte tenu de sa méconnaissance des pouvoirs latents qu'il avait éveillés lors de son adolescence.

Il n'en était rien, leur périple les mena dans une forêt sombre et inhospitalière. Où tout ne semblait insufflé que d'une demie vie. Les arbres et les plantes étaient ternes et moroses, comme des spectres lassés de leur subsistance terrestre. Ils marchèrent longuement dans ce cadre cauchemardesque infiniment silencieux, jusqu'à ce qu'ils traversent une étrange paroi transparente qui se troubla à chacun de leur passage, comme une étendue d'eau dans laquelle on jetterait une pierre. Jill traversa le mur invisible en dernier, non pas sans une once de doute. Il se retrouva ainsi aux pieds d'une imposante forteresse qui lui était invisible quelques secondes plus tôt.

Les sombres murailles cyclopéennes s'élevaient à des hauteurs imposantes, comme si elles osaient défier les Dieux eux-mêmes. Le plus impressionnant restait le portail d'entrée, des portes démesurément grandes imposaient le respect depuis une hauteur vertigineuse, mettant en avant l'emblème que revêtait les résidants des lieux. À bien y regarder, Jill constata qu'il s'agissait du même symbole qui ornait les cuirasses de ses 'accompagnateurs'.

Le portail s'ouvrit dans un grincement antédiluvien et donna l'impression à Jill de sentir une bouffée d'air froid le frapper en plein visage. Il emboîta le pas des guerriers noirs et fronça les sourcils en sentant ses narines s'imprégner de l'atmosphère poussiéreuse et humide du hall d'entrée. Plus qu'un problème d'entretien, c'était comme une aura incommodante qui baignait ces lieux et lui faisait clairement comprendre que la mort pouvait l'attendre à tout détour de couloir.

Le hall d'entrée s'élargissait trois mètres plus loin en une vaste salle où était alignée deux rangées de tables face à un double escalier, le tout éclairé de torches ajustées aux murs. Les quatre soldats sombres s'avancèrent jusqu'aux escaliers et intimèrent à leur Jill de monter, leurs pas résonnèrent dans la pièce le temps qu'il rejoigne l'étage supérieure. Ils parcoururent un nouveau couloir, plus long cette fois-ci, et s'immobilisèrent face à une porte ouvragée. Le premier soldat jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule, et incita à ses confrères de passer devant, chose qu'ils refusèrent de faire. L'homme en tête soupira donc avant de frapper trois fois fermement à la porte.


- Maître, nous vous amenons l'homme que vous vouliez voir.

Il se tourna ensuite vers Jill et lui indiqua d'entrer d'un geste ferme de la main, au moment où il allait ouvrir la porte, il le retint un instant par l'épaule.

- Soyez respectueux, et attendez qu'il vous adresse en premier la parole.

Jill cilla à ce conseil et hocha doucement la tête avant qu'il ne le lâche et le laisse entrer dans la pièce suivante. Le changement d'ambiance était aussi brutal qu'appréciable, il faisait plus chaud dans cette pièce et les décorations semblaient nettement plus inspirées que celles précédemment observé par l'artisan. Leur abondance avait malgré tout quelque chose de dérangeant, il s'avança avec circonspection et se déchaussa en remarquant qu'il foulait un tapis d'une grande finesse. Il continua plus loin et leva les yeux vers 'le Maître' qui, chose surprenante à ses yeux, était en vérité une femme. Une femme élégante dont émanait une respectable force de caractère, un charisme détonnant qui fit apparaître l'ombre d'un sourire sur le visage de Jill qui daigna retirer sa capuche par respect pour cette belle Dame. Il ne s'inclina que sobrement, sans prendre la peine de poser genou à terre, il se doutait qu'il avait affaire à une personne puissante, mais n'aimait pas se perdre dans des farandoles cérémonieuses un brin hypocrite. Car après tout, il ne la connaissait nullement et n'avait actuellement aucun lien. Il demeura silencieux, la fixant droit dans les yeux sans ciller, conservant un visage à la teneur parfaitement neutre, un faciès toutefois emprunt de curiosité et qui souleva une question muette : Pourquoi m'avez vous amené ici ?
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Viladra Memphis
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02.05.12 20:24


.:I bienvenue dans le chaos I:.

"O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Toi qui, même aux lépreux, aux parias maudits,
Enseignes par l'amour le goût du Paradis.

O toi qui de la mort, ta vieille et forte amante,
Engendras l'Espérance, - une folle charmante!

Toi qui fais au proscrit ce regard calme et haut
Qui damne tout un peuple autour d'un échafaud,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!"


Au Nom du Chaos [PV : Jill / Viladra] 430919mSanstitre

Depuis quelques temps j’avais fait des découvertes très satisfaisantes… Après avoir ramené plus ou moins volontairement Karlson et son don particulier à la cause des mercenaires, voila que mes mentaïs de bas-étage, issus de la génération précédente, m’apprenaient l’existence d’un nouvel élément qui pourrait avoir sa place sur mon échiquier. L’un d’eux, peut-être le moins bêtes des cinq, m’expliqua qu’il avait senti dans certains objets laissés sur les lieux d’un massacre l’énergie particulière liée à l’imagination que pouvait ressentir les dessinateurs d’un niveau bon ou élevé. N’ayant à la base fait aucunement attention à ce genre de bibelots que n’importe quel individu maniant les spires pouvaient créer, ce fut la suite de son récit qui éveilla mon attention. Il m’expliqua que lorsqu’il prit l’arme en main, il eu la soudaine envie de se mettre à tuer. Là encore je n’y fis pas attention… N’importe quel mercenaire du chaos tenant une arme en main ressent l’envie de meurtre, nous étions faits de noirceur et de sadisme, après tout. Ce fut après beaucoup de paroles qu’il réussit enfin à me convaincre que cette pulsion n’était pas de source naturelle malgré son comportement naturellement belliqueux et je lui lançai enfin l’autorisation d’enquêter sur ce phénomène afin qu’il me fiche la paix. Céder à ce genre de caprice revient chez moi à épargner une vie… Car dix minutes de plus et je l’aurais égorgé sec sans attendre la fin de cette histoire. Ce qui aurait été fort dommage, ce que vous constaterez lorsque vous lirez la suite…

Plusieurs semaines passèrent. Les mentaïs me contactaient régulièrement par le biais de l’imagination, m’informant qu’ils avançaient lentement car les traces d’imagination sur les objets étaient presque effacées car l’affrontement qui avait eu lieu à cet endroit datait maintenant de plusieurs semaines. J’étais impressionnée au fond de moi. Seuls les mentaïs les plus puissants et les sentinelles possèdent le pouvoir de matérialiser un objet éternel car tôt ou tard, celui-ci devrait normalement disparaitre. La personne qui possédait le don d’influencer des objets était donc d’un niveau suffisamment élevé pour que son pouvoir n’ait pas encore entièrement disparu malgré le temps qui passait. Au final, l’idée de châtier les mentaïs qui, je croyais, me faisaient perdre du temps, me passa tandis que celle de posséder un nouvel apprenti aux dons incroyables s’installait dans ma mémoire. Depuis que Kem et Tsukiyomi étaient devenus maitres mercenaires, je n’avais plus de distraction… Karlson était apparu pour le bonheur de mon amusement mais je l’avais rapidement envoyé faire ses preuves au-delà de la forteresse. Vous comprenez donc à quel point je me réjouis de voir une nouvelle tête…

Est-ce un homme ? Une femme ? Une vieille personne ? Un simple gamin… ? J’avais si hâte de savoir… Quelle était la couleur de son sang… ? Sa saveur… ?

Le temps fila entre mes doigts comme de l’eau de roche jusqu’à ce qu’enfin on m’apprenne qu’ils l’avaient trouvé. Pendant un moment je m’étais demandée si je ne devais pas aller le chercher moi-même… Mais enfin il était dans la forteresse et je pouvais voir sa silhouette indubitablement masculine apparaitre au centre de la place. (oui, les mentaïs ne te montreraient jamais l’itinéraire de la forteresse dès le premier jour è_é j’ai mis des règles strictes è_é *sbaf* ) Le visage dissimulé derrière un capuchon, je tenais une tasse de thé dans une main, assise dans un fauteuil de velours sombre placé à coté de la fenêtre de mon salon privé. Les murs recouverts de tentures cramoisies, plusieurs armes de parade y étaient accrochés et la pièce était remplie de plusieurs bibelots ramenés de missions, de voyages ou de conquêtes. C’était un lieu chargé de souvenirs mais rares étaient ceux qui comptaient réellement à mes yeux. Encore plus rares étaient ceux qui étaient dans cette salle…

Préparons nous… Murmurais-je avant de boire une gorgée.

« Sois sympa avec lui, heinnn ?
Mais je ne suis jamais méchante avec les nouveaux…
Pardon ?
…Qui en valent la peine. »

Un quart d’heure passa, le temps qu’ils arrivent jusqu’ici bien que les mentaïs s’épargnèrent la dizaine d’étages d’un nouveau pas sur le coté. Enfin je sentis plus que je n’entendis leur présence derrière la porte et je continuai de fixer le feu qui brulait face à moi. Quand les gonds pivotèrent et qu’il pénétra dans la pièce, je pris le temps de reposer ma tasse avec délicatesse, faisant pivoter la porcelaine ouvragé face à moi avant de me tourner vers lui. Il venait de rabattre son capuchon, dévoilant un visage jeune aux traits fins et harmonieux où y régnait tout de même une certaine part d’ombre qui me plu. Son âge ? Je ne savais pas vraiment… Pas loin du mien, un poil plus jeune si ce n’était pas le même. Quel âge avais-je, au fait ? Vingt-sept il me semblait bien… Peut-être plus, peut-être moins mais là n’était pas la question.

Jill… Havarian. Commençais-je alors d’un ton doucereux. Ravie de faire ta connaissance. Tes capacités et des bribes de ton passé me sont remontés jusqu’ici… Je suis donc particulièrement intéressée en ce qui concerne ton avenir.

« Et s’il n’est pas d’accord ?
Même Karlson a accepté, pourquoi pas lui ?
Karlson était un peu obligé…
Mais non, c’était un marché en bonne et due forme. »

Me levant alors dans un frottement de soie, je réajustai le tissu délicat autour de mes jambes et m’approchai de lui, constatant que nous faisions la même taille malgré ma haute stature pour une femme. Au moins ce n’était pas un gringalet… Après avoir exploité son don, peut-être que le maniement des armes lui conviendra s’il accepte de nous suivre. Enfin, il fallait déjà lui poser la question avant de se projeter, peut-être…

Nous sommes les mercenaires du chaos. Repris-je alors du même ton suave. Un nom de guilde assez tentateur, je l’avoue… Nous servons le seigneur noir et nous voulons recréer un monde de ses cendres afin de le purifier des races souillées… Je fais bref afin de ne pas trop m’attarder mais globalement, c’est à peu près cela. Nous excellons dans la furtivité, l’assassinat et toutes les autres formes de combats. Les plus puissantes d’entre nous forment le conseil qui m’assiste dans mon rôle de chef de la guilde. Nous les appelons les mentaïs encore que quelques rares maitres mercenaires y ont accès. Ton don peut te permettre de te hisser jusqu’à eux… Tu auras un toit, le pouvoir et le respect ainsi que la crainte. En revanche je demande une obéissance aveugle et une fidélité absolue… Faute de quoi, c’est la mort.

Je m’arrêtai donc, observant son visage impassible, attendant tranquillement une réponse. Il se doutait bien que je ne le laisserai pas repartir d’ici vivant en cas de refus… Mais je voyais qu’il était suffisamment enfoncé dans l’obscurité pour saisir tous les avantages qu’il y avait à vivre ici et à servir la cause du chaos. Je voyais dans ses yeux la flamme caractéristiques des enfants du seigneur noir… Ceux qui suivent mon ombre et qui se mettent au service corps et âme à notre cause. En revanche, je voyais aussi une lueur d’indépendance qu’il aurait du mal à quitter. Tout vient à point à qui sait attendre…


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02.05.12 22:37
L'échange de regard entre les deux protagonistes dura quelques secondes qui semblèrent bien longues aux yeux de Jill qui était partagé entre une impatience impertinente, et un intérêt certain pour cette belle femme qui avait su faire sienne un ordre de guerriers à la discipline probablement discutable. La Dame semblait le juger corps, étudiant son corps légèrement vieilli par de tristes expériences passées, tel un grand livre aux écrits vastes et complexe. Quelque part, Jill se sentait flatté de cet intérêt, bien qu'il éprouvait une certaine méfiance vis à vis de cette chef charismatique. On n'avait jamais cessé de le lui dire dans ses jeunes jours : Le Diable se révèle souvent séduisant. L'hypothétique démon estima l'instant propice pour faire entendre sa voix séduisante, séduisante mais autoritaire tout en restant posé. Un sourire discret gagna alors le visage du jeune homme, qui en son for intérieur, se doutait que cette femme cachait une force exceptionnelle sous ses airs aguicheurs. Une rose aux épines létales, maculé du sang de ses ennemis. Elle prétendait éprouver un intérêt prononcé pour sa personne, plus particulièrement pour ses capacités latentes, et des fins réjouissantes qu'elles pouvaient amener.

Jill se contenta de l'écouter sans détourner ses yeux des siens, acquiesçant de temps en autre pour lui indiquait qu'il la suivait. En vérité, il buvait ses paroles tel un nectar exquis et s'en délectait, ce qui confirmait ses premières impressions sur la Dame. Celle-ci se leva alors de son élégant fauteuil pourpre, avec une grâce respectable, et se lança dans un discours à la hauteur de sa prestance. Elle ne venta pas véritablement les mérites de son ordre, elle se contenta d'exposer les faits. Cette femme et les siens semaient le chaos, et en récoltait les cendres au nom de leur Seigneur. Pour servir une œuvre supérieure qui avait déjà un autre nom dans l'esprit de Jill : Le Projet Global.

Un sourire satisfait conféra un air sinistre au visage de l'artisan, la cause servie par ces gens semblait entrer dans le cadre de sa singulière philosophie, estimant que le chaos amènerait le chaos. Toutes ces personnes seraient un raccourci vers une nouvelle félicité guidée par les Forces Supérieures. Il n'écouta qu'avec un vague intérêt ce qu'il adviendrait en cas de trahison, Jill était suffisamment intelligent pour saisir les conséquences d'un tel acte auprès d'une personne qui s'était forgée une telle autorité. Il pouvait encore ressentir la peur des hommes de main qui l'avait amené à elle, une crainte respectueuse telle celle que l'on voue à certaines déités capricieuses. Une fois que la belle eut finit de poser son discours, Jill s'inclina légèrement, une vague référence qui pouvait sembler ironique, et qui était pourtant bien sincère.


- Vous êtes particulièrement convainquante ma chère. Vous formulez joliment des idées que je partage. Je ne prétends pas servir directement le Seigneur Noir, mais je crois avoir jusqu'ici agi en son sens.

Il émit un rire léger presque aussi glacial qu'un soupir fantomatique porté par le vent. Le jeune homme s'avança alors vers Viladra, conservant tout de même un mètre de distance avec elle, il s'adressa à elle en levant doucement les bras dans un geste emprunt de ferveur.

- Mais j'avoue être surpris, une personne de votre prestance qui vient quérir le soutien d'un être extérieur aux vôtres, susceptible d'être un venin indicible au cœur même de votre organisme, parasitant votre bras oeuvrant au nom du chaos.

Il fit un pas vers la charismatique leader, la fixant droit dans les yeux, lui imposant la vision de ses sombres pupilles.

- Vous dites connaître mes pouvoirs, vous savez donc combien ils peuvent corrompre sans que nul ne les soupçonne.

Le sourire de Jill s'élargit un peu plus, révélant ses dents effilés, une mâchoire avide, d'un être prêt à croquer dans une affaire pour en récolter le meilleur.

- Mais je vois les intérêts que j'ai à tirer de notre alliance, et de ceux que je suis susceptibles d'apporter.

Il approcha son visage du sien, s'y trouvant si proche qu'ils pouvaient sentir leur souffle mutuel. Son sourire regagna une teneur plus saine tandis qu'il déviait son visage sur le coté, susurrant à l'oreille de la Dame.

- Je suis donc votre. Corps et Âme. Si cet accord demeure du donnant-donnant, je n'ai aucune raison de me dérober à votre autorité.

Il baissa légèrement sa tête au niveau du creux de l'épaule de Viladra, humant son parfum enivrant avant de se retirer. Mais pendant un court instant, ses lèvres effleurèrent son cou, caressant subrepticement cette peau douce, interdite, caressant les pétales de la Rose Létale. Là dessus, l'homme recula d'un pas, satisfait du pacte qu'on lui présentait. Il se tourna vers la fenêtre et s'avança vers celle-ci, contempla le temps bistre et désolant à l'extérieur, pensif.

- Mais je connais toujours pas votre nom, ma chère. Il serait bon de savoir comment je dois appeler celle que je suis amené à servir, pas vrai ? Par ailleurs, dois je prêter serment ou mener je ne trop quel office pour vous prouver mon engagement ?

Il fit volte-face vers la charismatique Viladra en s'asseyant sur le bord de la fenêtre. Toujours affublé de cet air réjoui sur le visage. Il attendait ses premières instructions, avec une curiosité et un intérêt manifestes. Pour sûr, Jill semblait être un allié fiable pour peu que l'on marche dans son sens, restait plus qu'à veiller à s'assurer de sa loyauté sur le long terme, ce qui ne serait pas nécessairement des plus facile.
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Viladra Memphis
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06.05.12 18:53


.:I Première implantation dans le chaos I:.

"OAnge plein de santé, connaissez-vous les Fièvres,
Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard,
Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard,
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres?
Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres?"


Au Nom du Chaos [PV : Jill / Viladra] 430919mSanstitre


Finalement je fus bien contente de voir qu’il semblait être d’accord avec mes projets. Le fait qu’il ne suive pas le seigneur noir était problématique mais peut-être qu’au bout d’un moment il se rendrait compte qu’il existait et qu’il posait son œil ardent sur nous. S’il s’avérait le contraire, alors il ne serait peut-être pas un enfant du chaos mais un élément tout à fait acceptable au sein de nos rangs. Un apprenti de luxe… Oui, c’était une bonne chose qu’il accepte d’intégrer nos rangs. Il ne me restait plus qu’à lui inculquer les bonnes manières et à lui apprendre les limites à ne pas dépasser puis je prendrai son entrainement en main. Il avait de la chance, il était plutôt bel homme et j’aimais particulièrement ceux à qui la nature n’avait pas accordé un physique ingrat… Mes apprentis avaient eu de la chance sur ce point là même si désormais ils étaient tous avec une épée de damoclès au-dessus de leur fragile tête. Certains d’entre eux prenaient beaucoup trop de liberté. Il était temps pour moi de me dénicher une génération plus docile et plus sensible aux projets du chaos…

« Celui-là n’a l’air pas trop mal. En revanche j’ai l’impression qu’il te sous-estime un peu…
Les hommes me sous-estiment tous… Mais le plaisir de les écraser n’en est que plus jouissif…
Ouais enfin… Celui-là on le garde, hein ?
Mais oui, son don est intéressant. Il faudra juste qu’il apprenne à le contrôler…
… Et tu le hisseras au rang de mentaï. »

Son visage s’approchait de mien. Il n’imaginait pas à cet instant les deux envies qui me prirent… Celle de me fondre dans son corps, évidemment… j’aimais le sexe comme tout homme sur terre. Mais la deuxième était plus sombre, je voyais déjà sa peau lisse se fendre comme un fruit trop mur sous le tranchant de mes ongles. Ses yeux sombres, ses yeux qui me dévisageaient, je voulais les lui arracher autant que les contempler. Je le voulais lui, lui et son corps… Mais les voulais-je vivants ou morts… ? Encore ces accès de violence qui me prenaient à la gorge dès qu’un homme s’approchait de moi. Il allait sérieusement falloir que je me calme… La population masculine de la forteresse baissait considérablement et j’avais tué trop de mentaïs sur un simple coup de tête. D’un autre coté, ces moments de tuerie avait affermi ma position et plus personne n’osait me contester ma place. Comme quoi, on pouvait trouver du bon un peu partout…

« T’as entendu ce qu’il vient de dire ? Huhu, je rêve qu’un homme me sorte ça ! »

Tendant l’oreille, il me murmura alors doucement qu’il se faisait mien, corps et âme. Je ne comptais pas vraiment lui laisser le choix à vrai dire, surtout pour le premier point… Tout de même, je lui offrais un toit, un enseignement et la puissance à portée de main… Il fallait que je touche ma part là dedans, non ? Bon, en échange il exécuterait mes ordres, c’était assez sympa… Mais en tant qu’investigatrice de ce marché, j’avais le droit à un petit bonus. Et puis, ma place de chef de la forteresse m’offrait des avantages que personnes ne pouvaient me refuser, non ? Ha… Décidemment, j’aime les hommes, le luxe et le sang.

Tu te fais mien… ? Susurrais-je à son oreille tandis qu’il inclinait ses lèvres vers la peau de mon cou, à la naissance de mes épaules. Voila qui est une information… bonne à garder.

Il s’éloigna alors après avoir laissé son odeur sur ma peau. Profite en bien car si tu ne te montres pas à la hauteur, tu ne risqueras pas de t’approcher de moi à nouveau. En fait, tu ne risqueras pas grand-chose dans la mort… Mais en attendant, en devenant mon élève tu commençais à avoir quelques privilèges.

Voila qui est fort excitant. Déclarais-je, narquoise. Suis moi, je vais te montrer où tu logeras désormais…

Posant une main sur sa joue avec un sourire froid, je n’attendis pas qu’il réagisse que nous avions déjà disparu pour réapparaitre dans un nouvel étage et que j’avais rompu le contact. Le pas sur le coté, il n’y avait pas à dire… C’était très pratique dans une tour aussi grande que celle-ci.
Marchant devant lui sans l’attendre, je l’entendis m’emboiter le pas tandis que je me dirigeai vers une porte parmi tant d’autres. Elle faisait face à la chambre que j’avais attribuée à Karlson et j’étais curieuse de savoir comment ils s’entendraient… Ils avaient beaucoup de points communs mais aussi plusieurs différences qui pourraient soit les rapprocher… Soit les éloigner.

Tu dormiras là. Lui indiquais-je. Tu as de la chance, en tant que nouvel apprenti tu bénéficies d’un luxe qui n’est pas accordé à tous. Je suis à l’étage du dessus, n’hésite pas à… venir me voir si tu as besoin de quelque chose. Néanmoins, des mercenaires de bas-étage se mettront à ta disposition pour les menus services. Je n’aime pas que l’on me dérange pour des histoires insignifiantes…

« Parfois tu es toi-même insignifiante, Viladra !
MOUAHAH oui je sais *kof kof*
Ouais enfin là tu me fais peur… C’est la venue d’un nouveau qui te rend si fébrile ?
J’adore les nouveaux apprentis ! C’est un défi si excitant à relever…
Hrm. »

J’ouvris la porte, dévoilant une vaste pièce au centre de laquelle trônait un bassin taillé dans la roche dans laquelle une eau fumante y clapotait. Le reste était composé d’un grand lit et d’espaces de rangements pour armes et diverses autres affaires. Un lieu sombre mais bien éclairé. De grandes tapisseries noires et rouges recouvraient les murs comme dans la majorité des chambres mais le soleil rentrait en trompe par la haute fenêtre en ogive qui donnait sur un balcon.
Après y avoir fait quelques pas, j’attendis qu’il ait pris connaissance des lieux pour me tourner à nouveau vers lui, faisant cliqueter le fourreau de ma lame noire contre la ceinture ceignant mes hanches.

Peut-être as-tu besoin d’autre chose… ? Demandais-je d’un ton ironique.

A vrai dire je n’attendais pas à d’autres demandes de sa part. Enfin, s’il voulait autre chose il allait devoir se battre pour l’atteindre. Chez les mercenaires, seuls les plus forts s’en sortaient… Mais évidemment, j’allais imposer une petite protection pour lui le temps qu’il s’installe. S’il pouvait tenir tête à certains mercenaires grâce à ses dons, n’importe quel mentaï était en mesure de le tuer d’une pichenette. Après tout, ses objets dans lesquels il y transmettait de l’imagination étaient reconnaissables pours tous ceux maniant les spires un tant soit peu. Mais patience, bientôt je ferai de lui un véritable joyeux, taillant ce caillou petit à petit jusqu’à ce qu’il soit resplendissant de noirceur.


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08.05.12 20:56
Le pacte était signé. Les deux noirs esprits s'étaient accordés en vue d'assouvir leurs sombres desseins, individuels et communs. Si le fond de l'accord était désormais clair, restait à en définir les formes exactes, ce qui attendait et ce qu'on attendait de Jill l'artisan infernal. Il venait visiblement de se faire octroyer le statut 'd'apprenti' qui lui conférait quelques avantages privilégiés. L'un des premiers, des plus évidents, était l'acquisition d'un toit. Le fief des Mercenaires du Chaos lui était ouvert jusqu'à nouvel ordre. Mieux encore, il disposait d'un espace personnel que Viladra allait lui présenter, avant de révéler dans un premier temps une capacité de déplacement spatio-temporel qui surprit le sombre jeune homme. Cela lui rappela quelque peu l'être qui l'avait amené dans ce monde parallèle, cette capacité était peut être plus répandu qu'il ne le croyait. Ils se trouvaient désormais dans un autre couloir et Jill put constater d'un coup d'oeil à la fenêtre qu'il avait changé d'étage, et gagné en hauteur. L'homme suivit sa supérieure d'un pas tranquille, détaillant chaque élément rencontré, notamment les décorations plus nombreuses que précédemment. Il dénota aussi un nombre plus important de portes, ce qui le laissa deviner qu'il devait s'agir d'une zone de la tour aménagée en dortoir. Viladra s'arrêta face à l'une d'entre elles et lui rappela combien ce qu'il avait ici n'était dû qu'à son rang, une façon habile de lui faire remarquer qu'elle en attendait beaucoup de lui. Cette constatation le fit sourire en coin, il avait idée de qui pouvait attendre ceux qui ne répondaient pas à ce genre d'attente, ce n'était guère réjouissant, mais il trouvait cette pression stimulante.

Jill découvrit les lieux en détails dès l'instant où elle l'invita à entrer, une pièce large et conventionnelle clairement aménagée pour une vie de soldat. De soldat privilégié, mais de soldat malgré tout. Il y régnait une atmosphère étrange et l'endroit était baigné d'une légère odeur estival, peut être issu d'un procédé magique. Jill admira le tout longuement, notamment le bassin déjà rempli d'eau chaude qu'il estimait un peu grandiloquent pour sa personne. Il regarda aussi un moment l'ample lit, et bifurqua un instant son regard sur Viladra en se surprenant à rire doucement. Il n'insista pas, et se demanda si ce sous-entendu n'était pas de trop. Il hocha négativement la tête en réponse à son propre sens de l'humour et tâta une tapisserie murale du bout des doigts, constatant la finesse de leur tissu. Quand sa Maîtresse le questionna sur un éventuel besoin quelconque, il releva la tête vers elle et la gratifia d'un sourire un brin sarcastique.


- Aurais-je mal compris quelque chose ? Il me semble pourtant... que selon notre accord...

Jill abandonna la contemplation de la tapisserie pour s'avancer vers la belle femme, s'arrêtant une fois encore à un mètre d'elle comme pour marquer une distance respectable entre eux. Il répéta à nouveau une de ces révérences un brin trop solennels pour sembler vraies, quand bien même il la réalisait avec une véritable volonté de se montrer courtois.

- La question n'est pas de savoir si ma personne a besoin de quelque chose mais si VOUS avez besoin de quelque chose. N'oubliez pas, je suis votre apprenti, je suis votre ombre.

Sur un autre rire discret, il se tourna vers le bassin et s'accroupit devant pour glisser ses doigts dans l'eau pure et chaude qui y coulait. Bien qu'il trouvait ce luxe de trop pour sa personne, il devait avouer que l'idée d'y tremper le ronger, d'autant plus que la route jusqu'ici avait été direct et peu reposante. Il se redressa en se promettant d'y revenir plus tard, s'adressa de nouveau à sa Maîtresse, l'air plus sérieux cette fois-ci.

- J'aurais toutefois une seule question, abritez vous une forge aux alentours ? Je suis avant un artisan et j'avoue que la création est un élément indispensable à mon... équilibre. Pourrais-je m'y adonner de temps à autre ? Il va sans dire que mes œuvres serviront les nôtres...

Il croisa les bras, pensif. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la forge semblait avoir une importance véritable à ses yeux. Et on pouvait lire en lui qu'il souhaitait vraiment qu'il y ait un endroit ici où il pourrait se laisser aller à ses fantaisies. Peut être s'agissait-il là de la seule passion qu'il avait su garder intact au fil des années. Bien qu'il n'ait pu la satisfaire régulièrement, son errance l'ayant habitué à ne jamais fréquenté bien longtemps les lieux où il était en mesure de s'adonner à ce qu'il estimait être à la fois un loisir, et une vocation. Il scruta de façon significative les emplacements muraux techniquement réservés à des armes qui demeuraient vide. Son esprit artistique imaginait déjà quel genre de lame pouvait prendre place et s'imposer au regard d'autrui, mais pour l'heure, il devait se contenter de ce vide décevant.


[PS : Vraiment pas beaucoup d'inspiration décidément, j'en suis désolé. =/]
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Viladra Memphis
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Mon personnage
Sexe et âge: 28 ans - féminin
Aptitudes: dessin // greffe // sabre et corps à corps
Viladra Memphis
Mentaï



26.05.12 19:26


.:I profite de ton ancienne vie... I:.

"Je sais qu'il est des yeux, des plus mélancoliques
Qui ne recèlent point de secrets précieux ;
Beaux écrins sans joyaux, médaillons sans reliques,
Plus vides, plus profonds que vous-mêmes, ô Cieux !

Mais ne suffit-il pas que tu sois l'apparence,
Pour réjouir un coeur qui fuit la vérité ?
Qu'importe ta bêtise ou ton indifférence ?
Masque ou décor, salut ! J'adore ta beauté."


Au Nom du Chaos [PV : Jill / Viladra] 430919mSanstitre

Pardonne-moi si je fais vite ;)

Mon nouvel apprenti (pardon, je viens de voir stars wars du coup, je m’inspire fortement des siths hahahaha *kof kof*) sembla se familiariser rapidement avec son nouveau lieu de vie et je vis son regard balayer la pièce, étudiant cet endroit où il viendrait se reposer après chaque entrainement et chaque mission. Magnanime, je comptais lui laisser quelques temps de calme pour qu’il termine de s’installer mais inutile de préciser que je comptais le mettre à l’épreuve prochainement. Chez les mercenaires, on restait tant que l’on était utile… Dans le cas contraire, son beau visage me manquerait quelques temps avant de s’effacer à jamais de ma mémoire. Comme tous les autres, d’ailleurs…
Je le vis s’avancer jusqu’au bassin et y tremper ses doigts sans se soucier de la température élevée. Au moins il semblait plus résistant qu’il ne le paraissait…
Se redressant alors, il se tourna vers moi et dardant son regard sombre dans le mien, j’y lu une nouvelle forme de respect peut-être moins rebelle que la précédente. Voila qui était satisfaisant… Même si j’aimais bien une petite part de contradiction chez mes élèves.
Me demandant s’il existait une forge dans laquelle il pourrait travailler, j’avais déjà lu le dossier traitant de ses pouvoirs particuliers et l’idée de le mettre directement en contact avec les armes de mes mercenaires de haut rang n’était pas pour me déplaire. Tant que cela n’altérait en rien son enseignement, évidemment…

Une forge… A vrai dire, nous en avons trois en tout, dans la forteresse. Une particulièrement portée sur les armes de base, la forge principale au centre de la place et ma forge plus… personnelle, disons, qui œuvre sur les armes de bonne qualité réservées à quelques rares personnes… Karlson a démoli son propriétaire à coups de poing, comme il se remet de ses blessures je peux te confier la charge de ce bâtiment quelques temps histoire de voir ce dont tu es capable. Mais ce lieu est un endroit important pour moi… Si tu n’es pas digne des œuvres d’art qui s’y trouve, je t’affecterai à une autre forge.

« T’as confiance en lui ! Imagine il y insuffle quelque chose de mauvais…
Et bien si c’est le cas, j’espère pour lui que ses dons surpassent les miens car dans le cas contraire…
Si ses dons dépassent les tiens, autant qu’il prenne ta place !
Haha, ce n’est pas faux… »

Je pense que tu as remarqué ces emplacements… Repris-je, caressant les encoches de fer soudées dans le mur, prêtes à recevoir leur arme. Tu es donc responsable de ce qu’il t’appartient. A part pour les tâches domestiques de base qui sont assurées par les mercenaires de bas-étage, tes armes, ton armure et tous les autres objets qui font de toi un être à part sont sous ta responsabilité. Si je vois que tu les négliges, elles pourraient t’être retirées, ne l’oublie pas… Je suis particulièrement pointilleuse en ce qui concerne l’entretien des lames.

Mon sourire s’agrandissant encore un peu, j’effleurai distraitement la propre poignée de mon arme. Je l’avais dessiné il y avait des années… Lorsque mon don avait dépassé celui de beaucoup d’autres. Lorsque j’avais enfin réussi à pouvoir imaginer des objets éternels, incassables et insalissables. Evidemment, créer de telles œuvres faisait du bruit dans les spires et tous les dessinateurs de haut niveau pouvaient m’entendre mais le temps qu’ils arrivent à la source de ce vacarme, j’avais eu le temps de me confectionner cette lame noire veinée de rouge. Qui sait, peut-être qu’un jour j’offrirai une arme comme celle-ci à Jill, et avec son don, il en ferait une véritable merveille…
Lâchant un léger soupir, je tournai les talons et posai la main sur la poignée de la porte.

Va donc te laver un peu et te préparer. Tu pourras visiter la forge quand tu le souhaites, en attendant, profite de ce laps de temps pour te ressourcer. Demain après midi je commencerai ton entrainement et tu ne trouveras plus jamais du repos complet avant un bon moment…

Laissant échapper un léger rire, je m’aventurai dans le couloir et claquai légèrement la porte dans mon dos. Profite donc, Jill Havarian… Jusqu’à présent la majorité de mes élèves m’ont déçu. Kem et Tsukiyomi perdent leur part de noirceur et les autres meurent aussi facilement que des mouches. Peut-être que toi tu sauras répondre à mes attentes. Peut-être que toi tu te révèleras être un véritable enfant du chaos…



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17.06.12 17:12
Jill était satisfait de constater que si elle tenait à ce que demeure une distance entre eux, Viladra semblait lui accordait une certaine confiance, malgré le fait qu’il ne s’agisse là que de leur première rencontre. Quelque part, cela laissait transparaitre un peu de sa personnalité, ce comportement altier qui animait sa personne. Bien sûr, la vérité était autrement plus complexe et ne pouvait être appréhendé aisément par une personne extérieure. Quoi qu’il en soit, ces bribes du caractère singulier de la Rose Létale titillaient la curiosité du sombre homme, perceptible au sourire malicieux qui gagna son visage.

Viladra Memphis semblait être un être fort, doté d'une aura attirante susceptible de convaincre le premier des sceptiques. Tel était la force d'un charisme savamment développé qui, pour Jill, suffisait à le convaincre de la capacité de cette femme à changer son monde. Le genre de personne que n'importe qui accepterait de suivre, quand bien même cela ne serait qu'une réponse à un caprice due à une curiosité exacerbée.

Par ailleurs, le fait de savoir qu’il jouirait d’une forge personnelle, probablement à la hauteur de ses appartements privés, le détendit aussitôt. Rien n’aurait pu lui manquer davantage que la chaleur du four et le crépitement des flammes, ce son si singulier qui précédait ce qu’il se plaisait plus que tout à faire : Créer. Donner naissance à des armes ou outils animés d’une volonté latente, la quintessence d’une émotion, tout ce qu’un artiste se plait à délivrer. Et il était ravi de voir que la leader des mercenaires accordait un certain respect au soin des belles lames. Pour sûr, si la Dame aimait la finesse, il la satisferait surement. Qui travaille avec passion et perfectionne son expertise ne peut que donner naissance à de jolies pièces. Peut être aurait-il l’honneur de forger une œuvre qu’elle daignerait porter ? Il verrait cela en temps voulu, pour l’heure, il devrait faire ses preuves, et non pas seulement en temps que forgeron mais surtout en tant que porteur de la volonté de ce… Seigneur Noir. Ce ne serait surement pas une partie de plaisir.


- Ne vous inquiétez pas, je saurais me montrer à la hauteur de vos attentes. J’aurais soin de vous surprendre et de vous… satisfaire. Après tout, il en va de ma vie, et je tiens encore à fouler le sol de cette terre.

Le regard de Jill riva alors sur la lame suspendue à la ceinture de sa maîtresse, sans nul doute une belle pièce qui aurait vite fait de l’éviscérer en un glissement de poignet. Après quelques dernières recommandations, Viladra s’éclipsa avec élégance sous le regard amusé de Jill qui alla s’installer un moment sur le lit, la route avait été longue jusqu’ici. Non pas le trajet récent qu’il avait effectué avec quelques laquais mercenaires, ce n’était qu’une goutte d’eau dans l’océan d’évènement l’ayant porté depuis son arrivé en Gwendalavir, un flux chaotique qui allait peut être commençait à revêtir un sens. Il prit une expression pensive en glissant les mains sous la tête, posée sur l’oreiller, fixant le plafond marbré impersonnel qui lui rappelait le monastère de ses jeunes jours. Mais cette fois, il savait que demain, lorsqu’il ouvrira les yeux, il aurait un but et une véritable raison de se lever. Tout ce qu’il avait traversé n’avait pas été vain, il ne lui restait plus qu’à se montrer digne de la tâche qui l’incombait : Être le bras droit de cette curieuse femme, si sa fortune était bien de la suivre dans son entreprise. Les jours prochains sauraient surement éclaircir son esprit à ce sujet.

Devenir un combattant n'était pas donné au premier venu, mais son vécu avait endurci son corps et son activité de forgeron développé sa force physique. Et au-delà de ça, il était pourvu d'une confiance absolu en ses capacités et était persuadé qu'il était loin d'avoir exploré le plein potentiel de ses talents. Il sentait cette vocation guerrière raisonner en lui comme un appel, peut être était-ce une réponse naturelle à l'aura persuasive de Viladra ? Il se le demandait lui-même, mais se fichait concrètement de l'origine de la volonté qui le gagnait peu à peu. Jill savait qu'au fond, il était fort, et ceux qui demeurent forts mentalement sont les seuls responsables de leur destin. Et si c'était Viladra qui lui tendait l'épée, c'était lui et lui seul qui déciderait de s'en armer ou non.

Peu à peu, la fatigue mise de coté jusqu’à lors vint se manifester dans tout son être. Il eut une pensée pour les bougies autour de lui qui s’éteignirent en réponse à son désir silencieux d’obscurité. Il ferma alors les yeux et se laisser bercer par l’écoulement de l’eau dans le bassin adjacent au lit. Peu à peu, le mouvement des flots l’embarqua sur une mer emprunte de rêverie, là où il saurait se requinquer, en attendant demain.
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