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Une mission périlleuse, retour [Misao, Tsuki, Vil]
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Kem Alran
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Kem Alran
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16.07.12 19:33
Misao n'écouta pas. A la place, elle ordonna gentiment aux enfants d'aller plus loin et se retourna vers eux, son air froid sur le visage. Un air qui n'impressionnait plus Kem depuis belle lurette.

- Vous êtes vraiment pitoyable tous les deux. Lewis a tort, tu n’es pas mon chien Kem, tu es celui de Viladra. Vous êtes tous terrifiés à l’idée qu’elle vous tue si vous ne lui obéissez pas. Vraiment des petits toutous. Vous n’avez donc jamais pensez à lui désobéir ? Non, vous avez trop peur de mourir. Alors vous préférez tuer de pauvres enfants que d’essayer de les sauver pour rester en vie. Ça serait un jeu risqué, vous risqueriez vos vies mais ne serait-ce pas le plus excitant qu’il existe. Vous me dégoutez un point, vous ne pouvez même pas imaginer.

Kem serra sa main sur son épée. Il n'était pas question d'obéir ou non ! Il était question d'accomplir une mission et de ne pas se faire remarquer ! Les gamins avaient vu leurs visages et pouvaient hurler à qui veut l'entendre que les Mercenaires agissaient !

Elle pencha la tête sur le côté, comme un enfant pour quémander quelque chose, mais son regard restait froid.


- Je vous interdit de vous approcher de ces enfants sinon vous le regretterez . Kem, tu sais très bien que je n’ai pas besoin de frapper pour vous réduire tous les deux en miettes, surtout toi parce que je sais exactement comment t'atteindre. Je préfère encore crever que vous laissez les tuer. Parce que si j’avais été à leur place je ne sais pas ce que j’aurais donné pour que quelqu’un vienne m’aider face à des connards comme vous.

Kem déglutit. Il voulait dire quelque chose, faire quelque chose. Oui elle pouvait l'atteindre, mais tant pis. Les frapper ? Elle était non-violente ! Il avait envie de se ruer sur elle et de la secouer par les épaules pour la réveiller.

Mais il n'y arrivait pas. Elle était en colère, dans toute sa splendeur…il secoua la tête et regarda Tsuki qui avait pouffé en voyant Misao retourner auprès des enfants. Si elle s'était écoutée, les trois seraient morts depuis longtemps. Si lui n'avait pas été là, à hésiter, à chercher un moyen de défendre Misao tout en restant fidèle aux Mercenaires…

La laissant s'occuper des gosses, il resta avec Tsuki le reste de la journée, dans un silence de mort jusqu'à ce qu'elle le brise :


- Pourquoi je ne pourrais pas la tuer ? Sa ne changerais pas grand chose dans la vie de quelqu'un,ce n'est qu'une idiote. Personne ne pleurerais pour elle. De toute facon, Je me demande pourquoi Vil ne l'a pas fait avant. Ou toi. Hmm...Bien sur. Je me doute bien qu'il se trame un truc pas net entre vous deux. Ta facon de lui parler. Ont dirait que tu la laisse décider pour toi. Mais bon. Tout l'heure tu as dit et je cite : C'est ce que tu veux ? Que je meure ? Dis le et je demande à Tsuki de le faire ici et maintenant. Elle se fera une joie de m'éliminer je pense. Hé bien je m'en aurais effectivement fait une joie si tu aurais choisi la cause de '' sauvons les enfants '' de cette petite impertinente. Et si tu te révele un jour a etre un traitre tu peut aussi dire adieu a ce monde.

Kem baissa le regard sur le sable alors qu'elle se retournait pour dessiner au sol. Il ne fît pas attention à ce qu'elle dessinait d'ailleurs. De tous les Mercenaires qu'il connaissait, anciens élèves de Viladra, Tsuki était la mieux placée pour lui succéder. Même cruauté, même froideur, même obéissance assurée…lui ne comptait plus et n'avait peut-être jamais compté. Viladra avait trouvé sa faiblesse et n'avait pas réussi à l'éliminer avant qu'il ne soit trop tard. Son cœur était trop bon. Et en plus il était tombé amoureux…Était-il en train de glisser sur la pente de la trahison ? Même involontairement ? Parce qu'il se sentait comme dans un champ de bataille. Il ne pouvait rien faire pour l'un des deux camps sans passer pour un traître aux yeux de l'autre.

Le soir venu, alors qu'il soignait tant bien que mal sa blessure au flanc qui le gênait un peu trop, Misao débarqua avec deux assiettes, disant qu'elle avait ajouté des herbes pour éviter les infections.


Elle repartit dignement, et Kem avala les herbes, incitant sa collègue à faire de même. Misao était Rêveuse, elle seule savait comment faire, malgré son étonnement au fait qu'elle ne déroule pas de rêve directement.
Il entendit le garçon hurler qu'il était un menteur et qu'il ferait du mal à Misao un jour ou l'autre. Il regarda Tsuki, qui lui lança un regard froid. Voilà. Maintenant, elle savait ce qui se tramait entre eux. Maintenant, elle pouvait elle aussi le contrôler à sa guise…

Mais il n'eut pas le loisir de dire quoique ce soit. Les cris redoublèrent de volume dans sa tête et il se sentit d'un coup comateux. Et il comprit. Les herbes étaient tout sauf destinées à éviter les infections. Elles n'étaient là que pour les rendre inoffensifs, lui comme Tsuki. Il lui faisait confiance…comment avait-elle pu…


Il fût réveillé en sursaut par une détonation, proche de lui. Il calma les battements de son cœur, tentant de se rappeler ce qu'il s'était passé. Il se souvenait avoir mangé, puis…rien. Il vit Tsuki qui hurla :

-Cette conne nous a empoisonnées,et est partie se balader avec nos armes et les deux morveux ! JE L'AVAIS DIT LORSQUE VIL NOUS A DONNER CETTE MISSION QUE CETTE REVEUSE N'ALLAIT QUE NOUS CAUSER DES ENNUIS ! Elle trainait un violon. et ou pourrait-elle en jouer hein ? a l'auberge ALORS TU TE LEVE ET TU RAMENE TES FESSES. NOW

Leurs…Kem se releva brusquement et constata par lui-même la disparition de son épée et de sa dague, tout comme celle du katana de Tsuki.

Misao…il suivit Tsuki qui s'enfonçait dans la nuit, énervée. Lui aussi l'était. Comment avait-elle osé ? Et surtout, avait-elle pensé pouvoir réussir ?


Tsuki défonça plus qu'elle n'ouvrit la porte de la petite auberge bourrée de monde. Et, au centre, Misao, dans les bras d'un…Thül ! Qui avait leurs armes ! Il voyait la garde de son épée et celle du katana dépasser de ses épaules. Il serra les dents et n'écouta pas la conversation. Il était énervé. Vraiment énervé. Misao dépassait les limites. Comme si elle cherchait à voir jusqu'où il irait pour la sauver, ou pour tester la patience de Viladra !

Mais, comble du comble, tout le monde les ignorèrent et recommencèrent à danser, Misao toujours avec le Thül, lui demandant même de la rejoindre ! Comme s'il avait envie de danser !

Tournant la tête vers Tsuki, il la vit entourée de filaments bleutés et, au crépitement qu'ils émettaient, c'était dangereux. Il se décolla pour ne pas être touché, mais dévoila Tsuki au Thül qui chargea en dégainant leurs propres armes !
Kem se prépara, entendant à peine l'ordre de Tsuki de la couvrir. Il l'aurait fait de toutes manières. Il avait envie de se défouler. Et le Thül ne l'effrayait pas.


-Mets toi loin pour couvrir plus de surface !

Pas sûre que Tsuki l'ait entendu. Il se concentra à nouveau sur son adversaire. Kem avait un large avantage. Les Thüls aimaient se battre dans des endroits dégagés, ou il y avait de l'espace. Ici, c'était étroit, et il n'arrivait à rien. Alors que Kem se faufilait partout. Il réussit, avec son poignard, à désarmer le Thül et, agrippant son épée dans la main droite, le katana dans la main gauche, espérant que Tsuki ne lui en veuille pas trop, il commença sa danse. Il reçut bien sûr deux coups de poings, qui lui coupèrent le souffle, mais sans plus de gravité. En revanche, au moment ou il blessait le Thül avec le katana et se préparait à l'achever avec son épée, l'autre se trancha presque la main en serrant la lame et la brisant. Kem resta abasourdi quelques instants. Son épée ! Brisée ! Heureusement que ce n'était pas le katana. Il n'eut pas le temps de la venger qu'un cri retentit. Se redressant, il vit que Tsuki allait tout faire exploser. Sautant, évitant, il agrippa Misao par le bras et la traîna dehors. Juste à temps, une détonation sans pareille ravagea l'auberge deux secondes après, les plaquant au sol. Kem protégea Misao de son corps, même si elle tentait de se dégager.

Se redressant, Kem vit Tsuki sortir, indemne et souriante :

-Ahhh,c'est fou comme je vais vachement mieux maintenant

Mentaï. Elle était aussi Mentaï. Raison de plus pour succéder dignement à Viladra.
Puis, sans qu'il réagisse, elle agrippa la Rêveuse et la plaqua contre le dernier mur debout, rejetant sa tête en arrière, dévoilant sa gorge. Kem crut qu'elle allait la tuer sur place, sans qu'il ne fasse quoique ce soit.


-Parfait. Tu as cru pouvoir nous échappée petite idiote ? Rah comme c'est dommage,Nous avons pu te retrouver. Tu avais un violon avec toi,alors l'endroit ou tu allais m'était assez évident puisque je connais sa moi aussi la musique et ou ont peut en jouer facilement. Tes foutues Herbes,t'est simplement chanceuse que Kem m'ait forcé a en prendre. Et encore, Je me suis réveillée assez facilement étant donnée que je n'en aie pris qu'une minime quantitée. C'est moi qui ait réveillée Kem. Aveuglée par ton amour pour lui et,j'imagine que c'est réciproque, il a tout pris. Sale Peste. Viladra m'a dit un truc avant que l'ont parte... Si tu osais te meler de ce qui ne te regardais pas ton ''oncle''...devrait se passer d'une main. J'ignore de quoi elle parle,mais je suis ravie qu'a cause de toi quelqu'un que tu aime va souffrir .

Puis elle envoya une décharge dans le dos de Misao qui s'écroula dans ses bras. Kem eut le souffle coupé et serra ses prises sur les armes qu'il avait toujours en main.

-Tu aurais pu demander ou étaient les enfants !

Aucun sens de dire ça, mais il avait eu envie d'ouvrir la bouche. Comme toujours, elle ne l'écouta pas et lui rétorqua :

- Échec de la mission a cause de cette minable reveuse. Ohhh. Mais que vois-je ? tu as l'air fachée. Je l'ai seulement endormie. Cesse de t'inquieter pour cette reveuse. Nous devons retourner au campement et repartir vers la forteresse. Comment compte tu expliquée que par sa faute a elle nous avons perdu deux personnes qui pourraient bien réveler nos visages a tout les deux a l'empire ? Bravo Kem.

Puis elle s'en alla, Misao ballotant sur son dos. Kem avait envie de hurler. Il était entre les deux et ne pouvait rien faire ! Rageant, il suivit Tsuki, laissant les décombres derrière lui, ainsi que les appels au secours des rares survivants.
Il se planta face à Tsuki et lui tendit son katana. Son épée brisée, il la jeta au sol. Inutile à présent.


-J'affronterais Viladra. Cette histoire est entièrement de ma faute et je ne veux pas qu'elle soit déçue de toi comme elle l'est de moi. Cela ne fera qu'une raison supplémentaire de m'éliminer.

Il espérait que, cette fois au moins, elle l'ait écouté. Il allait se tenir responsable et assumerait. Viladra allait sans doute s'en donner à cœur joie, le torturant à sa guise, lui faisant comprendre par la force toutes ses erreurs, le laissant agonir quelque part enfermé, comme l'oncle de Misao…
Il assumerait, c'est tout. Si Tsuki devait succéder à Viladra, il ne fallait pas que cette dernière soit déçue de son ancienne élève. Et en plus, c'était vraiment sa faute. S'il n'avait pas insisté pour prendre Misao avec eux, ils auraient déjà tout terminé.


Ils se remirent en route en silence, Tsuki gardant Misao sur son dos. Kem suivait et ils marchèrent ainsi pendant quelques jours. Misao se réveillait, mais sa collègue la rendormait aussitôt, ne la laissant pas ouvrir la bouche. Kem voulait lui dire quelque chose à la Rêveuse. Des explications. Et, plus ils approchaient de la Forteresse, plus il redoutait la réaction de Viladra.

Et, lorsqu'ils entrèrent, elle était là, prête à les accueillir comme il se doit. Kem serra la garde de son épée brisée, qu'il avait finalement ramassée avant de partir, et s'approcha de son ancien Maître. Il déposa le sac contenant le butin du convoi de côté et ouvrit la bouche, tentant en vain de garder son regard sur le visage froid de Viladra :

-Nous avons réussit à prendre le contenu du convoi et à tuer tout le monde. Tout le monde…sauf deux enfants.

Il déglutit. Il sentait son regard sur lui, la sentence qui tomberait, la mort qui arriverait à petits feux…

-C'est entièrement de ma faute. Tsukiyomi n'a rien à voir avec la faute que j'ai débutée et que Misao a terminée. J'assumerais et subirais le châtiment qui vous conviendra.

Il se tut et recula de deux pas. Viladra les jaugeaient tous trois du regard. Misao était éveillée, près de Tsuki qui la tenait fermement. Oui il était prêt à retourner au cachot, à être torturé, à tout. Si seulement elle voulait bien laisser Misao. Ou ne pas lui faire trop de mal…Kem ne pouvait pas la défendre mieux que cela. Sinon, il serait considéré comme un traître…
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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
Mentaï



16.07.12 22:30




.:I confessions. I:.



"Bâton des exilés, lampe des inventeurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Père adoptif de ceux qu'en sa noire colère
Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père,"


Une mission périlleuse, retour [Misao, Tsuki, Vil] 430919mSanstitre

Arpentant les couloirs du dernier étage, les mercenaires postés à intervalles réguliers s’inclinèrent sur mon passage sans que j’y prenne garde. Ma main agrippant la garde de ma lame noire, les pans de ma tunique virevoltaient derrière moi comme des flammes d’ébène et j’affichai un air de froide sérénité. Il fallait dire que quelques heures plus tôt, j’avais sérieusement été exaspérée… L’un de mes mentaïs chargé de vérifier que les missions se passaient correctement m’avait appris quelques désagréments à propos de Kem, Tsukiyomi et Misao. Je savais que ce n’était pas une bonne idée d’envoyer deux de mes meilleurs éléments avec une prisonnière, surtout lorsque cette dernière fricotait justement avec l’un des deux mais je n’avais jamais pensé qu’elle irait aussi loin. Je m’étais donc rendue au dernier étage, là où était autrefois logé le seigneur Kharx, pour ne pas dire emprisonné, et j’avais longuement torturé son oncle, teintant le sol de son sang jusqu’à ce qu’il demande grâce dans des murmures tant sa voix avait été arrachée à force d’hurler. Ensuite, repue, je m’étais décidée à le tuer… Et finalement, en regagnant mon calme j’avais compris que ce n’était pas la meilleure chose à faire. Si jamais il me prenait l’envie de tuer cette petite rêveuse, il allait bien falloir que j’en ai un autre sous la main, non ? Et de plus, il était tout de même mon moyen de pression sur cette idiote. Un plan avait donc germé dans ma tête… Je revoyais encore la scène…

Ne… Ne me tuez pas ! Je vous en supplie…

Cette silhouette affalée contre le mur, ses poignets luisants de sang suspendus à des anneaux d’acier. La moitié de ses cheveux arrachés, il lui manquait quelques dents et ses côtes saillaient de sa poitrine lacérée. Une de ses jambes était brisée mais la plaie de son avant-bras qui avait mis l’os à nu le faisait sans doute plus souffrir qu’un simple cassage de membre… Accroupie devant lui, je faisais tranquillement tournoyer un coutela entre mes doigts, effleurant de mon pouce la lame dentelée. Que pouvais-je bien lui faire ? Lui crever un œil ? Les ultra-sons que j’avais directement dessiné dans sa tête lui avait déjà fait saigné des oreilles… C’était tout juste s’il n’était pas obligé de lire sur mes lèvres pour pouvoir me comprendre.

Je vous… en s-supplie… !

Sa voix rauque, déchirée par la souffrance n’était plus qu’un murmure exquis qui caressant mon visage. L’odeur du sang se dégageait de son haleine saccadée et mon sourire s’élargit, agrandissant dans le même temps la terreur qui s’était emparée de son regard embué.
Doucement, ma main se posa sur sa joue déchirée et caressa lentement les chaires, lui tirant un gémissement de douleur. Effleurant ses lèvres asséchées, j’approchai alors mon visage du sien jusqu’à ce que mes lèvres touchent presque le lobe coupé de son oreille.

Et pourquoi arrêterais-je… ? Demandais-je d’une voix de velours. Quand ta propre nièce fait tout pour me pousser à t’infliger ces supplices ? Pourquoi arrêterais-je…

M’asseyant sur sa jambe brisée, il eu encore la force de pousser un hurlement ce qui m’impressionna. Drôlement résistants ces rêveurs !
Rapprochant à nouveau ma bouche de la sienne pour lui susurrer la fin de mes paroles, son souffle s’accéléra.

… Quand elle se prélasse dans les bras d’un des miens au prix de ton sort ? Quand elle ose souiller un enfant du chaos ? Elle sait que je m’en prends à toi à chaque fois qu’elle agit contre moi… Tu ne peux t’en prendre qu’à elle…

Eclatant d’un rire cristallin, je me relevai alors, essuyant la trainée de sang qui glissait le long de mon épaule. Essuyant la lame de mon katana contre le reste de tunique qui lui restait, je m’apprêtai à partir quand je retins mon geste.
Me retournant alors, je me baissai à nouveau et saisis avec délicatesse l’un de ses poignets.

D’ailleurs… Grâce à l’une de ses actions, tu gagnes la moitié de ta liberté…

Je vis cet espoir qui envahit son regard, la reconnaissance qu’il était prêt à vouer à sa nièce. Je vis presque l’ombre d’un sourire effleurer son visage ravagé et tout ceci me mit dans un profond état de bonheur. Je n’aimais pas spécialement le sadisme pour le sadisme, encore que, mais pour le coup, c’était l’idée de briser la dernière flamme d’espoir de l’une des rares personnes à qui cette chère petite idiote tenait. Mon avertissement n’avait pas semblé lui suffire, je devais donc sévir et je sévirai jusqu’à ce qu’elle comprenne enfin qu’elle n’était pas en position de faire des caprices… Surtout loin de moi et en s’en prenant à deux de mes anciens élèves dont l’un était en passe de devenir mon bras droit. Halala, que de regrets…
L’acier brilla à la faible lumière de la lucarne, la menotte cliqueta contre le mur lorsqu’elle retomba dessus et le sang m’aspergea une nouvelle fois le visage en même temps qu’un hurlement de souffrance pure résonna dans la salle de pierre insonorisée. Il dura longtemps, suffisamment longtemps pour que je me permette de sourire une nouvelle fois.

Je la remercierai de ta part.

Et faisant cette fois demi-tour en tenant une main proprement coupée dans la mienne, j’ouvris la porte en m’apprêtant à la fermer. Un nouveau gémissement m’abstint et je regardai légèrement derrière moi, étonnée. Allons bon, allait-il me maudire ? Comme si mes ennemis ne le faisaient pas assez… Quand ils avaient la chance de survivre à mon passage.

Tuez-là… Prenez-là… Faites-en ce que vous voulez, je ne veux plus… plus subir tout cela à… à cause d’elle… à cause de son inconscience de… de-de son égoïsme… Mon dieu, je ne la…s-savais p-pas… comme ça…

Me retournant lentement, je vis son regard éteint, je vis son dernier bras se balloter légèrement sur sa menotte tandis que des mercenaires entraient derrière moi pour soigner un minimum ses blessures afin qu’il n’en meure pas. Oui, je ne voulais pas me débarrasser de lui, après tout… Maintenant qu’il venait d’avouer quelque chose que je n’aurais même pas osé espérer entendre, c’était une raison de plus pour le garder en vie… Et pour le faire souffrir.
M’inclinant ironiquement devant cette silhouette avachie, je portai ma main droite au niveau du cœur, celle qui tenait la sienne, et braquai mon regard argenté dans le sien.

Je transmettrai le message… Excellente journée à vous.

J’étais donc en train de traverser le couloir de cet étage, laissant mes subalternes me saluer sans que je ne réagisse, ma main crispée sur la garde de mon arme tandis que l’autre tenait le membre sectionné. Pensive, je répondis distraitement au mentaï qui me contacta pour m’annoncer le retour imminent de Kem et Tsukiyomi puis dessinai un pas sur le côté.
Apparaissant à l’entrée de la forteresse, les guerriers présents me regardèrent avec des yeux ronds, me voyant maculée de sang et tenant une main coupée dont le fluide vitale coulait encore. L’os, d’une blancheur éclatante, ressortait du rouge de la chaire, accentuant cette vision morbide. Je vis aussi des sourires discrets car certains savaient que je m’apprêtais à accueillir le retour de deux de mes apprentis. Hors Kem, Tsuki et tous les autres avaient été autant méprisés que craints… Méprisés car ils avaient été la nouvelle génération de mercenaires et que leur proximité avec moi leur avait donné des privilèges inédits. Craints parce qu’ils étaient devenus les meilleurs de leur catégorie et que longtemps avant qu’ils soient capables de se défendre, j’avais tué tous ceux qui avaient voulu s’en prendre à eux. Ils étaient désormais plus craints que méprisés mais le respect n’avait pas encore entièrement pris le pas… Mais Tsukiyomi y arriverait bientôt grâce à ma décision et Kem apprendrait à s’imposer quand il verrait jusqu’où je suis capable d’aller.

« Vraiment, parfois tu es… vraiment tarée.
Je me disais bien que vous n’aviez rien dit quand je parlais au rêveur.
Tu n’étais pas dans ton état normal, même à nous ça nous mettait mal à l’aise.
Heureusement que nous n’avons pas de corps, dieu sait ce que tu nous ferais !
Vous êtes les seules à qui je dis tout…
C’est parce que tu es nous et que nous sommes toi, tout simplement. »

Enfin je les sentis arriver avant de les voir. Tsukiyomi ouvrait la marche, Misao se réveillant lentement de son sommeil forcé. Kem la suivait, d’un air qui signifiait que je ne devais pas être très contente de ce qui s’était passé. La jeune fille aux cheveux écarlates laissa tomber son fardeau ce qui acheva de la remettre dans le monde réel et je vis Kem s’avancer le premier, laissant à côté de lui ce que je lui avais demandé de récupérer avec Tsukiyomi. Faisant signe à un mercenaire de ramasser le sac et de s’en occuper, je baissai mon regard sur le visage de mon ancien apprenti. M’expliquant comment s’était globalement passée la mission, il prit soin d’écarter sa coéquipière de toutes responsabilités ce que je trouvais efficace. Au moins je n’aurais pas à trop la blâmer pour ce qui s’était déroulé. Enfin, quand j’eus bien insisté de mon regard jusqu’à ce qu’il rompe le lien, je me tournai vers Misao. Jetant la main de son oncle à ses pieds, je vis un instant de surprise qui céda vite à la stupéfaction teintée d’horreur quand elle comprit de quoi il s’agissait. Si Tsukiyomi avait bien retenu les paroles la veille de leur départ, elle aurait du se douter que mes mots n’étaient pas à prendre à la légère.

Tsukiyomi, tu peux y aller. Dis-je enfin après un long moment de stupéfaction. Je te ferai prochainement demander dans mon bureau, en attendant récupère. Quant à toi, Kem, nous en reparlerons plus tard.

Enfin je regardai Misao qui, trop sous le choc, n’avait pas encore réagit. Rien de plus normal, il n’était pas banal pour une rêveuse de recevoir un morceau de corps d’un membre de sa famille. D’autant plus qu’elle savait que je savais que les rêveurs n’avaient pas le pouvoir de recréer des membres à partir de rien malgré leur talent de guérisseur… Un fin sourire étirant mon visage, je m’approchai d’elle, si près que je sentis Kem se tendre à mes côtés même s’il ne bougea pas pour autant.

La prochaine fois que tu touches de près ou de loin à ce qui concerne les mercenaires du chaos sans que je ne t’y ai donné l’autorisation, ce n’est pas une simple main que tu recevras.

Me redressant alors, elle commença enfin à trembler, de rage ou de peur, je n’en savais rien mais je lui accordai qu’un bref regard avant de commencer à dessiner mon pas sur le côté.

Tu ne devrais pas t’en faire autant pour lui… Ajoutais-je juste avant de disparaitre. Si tu avais entendu ce qu’il venait de me dire, ce serait peut-être toi qui viendrais l’achever.

Tournant une dernière fois mon regard vers mes deux anciens apprentis qui n’avaient pas bronché, je disparu, tout simplement. D’autres choses plus importantes mais bien moins amusantes m’attendaient.




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Tsukiyomi Ayame
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Tsukiyomi Ayame
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17.07.12 0:24
Misao se balancait dans mon dos a chacun de mes pas. Les flammes de l'auberge éclairait beaucoup dans la nuit,ce qui eut l'éffet d'alerter plusieurs personnes.Kem arriva alors et se planta devant moi en me tendant mon Katana.
-J'affronterais Viladra. Cette histoire est entièrement de ma faute et je ne veux pas qu'elle soit déçue de toi comme elle l'est de moi. Cela ne fera qu'une raison supplémentaire de m'éliminer.
Interessant. JE pris mon Katana et hocha la tete. Cette mission aurait été une réussite totale si le poids qui était endormie sur mes épaules n'aurait pas été la. J'étais désormais calme,mais j'était encore en haine. Il fallait toujours qu'il y ait un truc qui me chicotte. Nous avons marcher durant plusieurs jours. Misao c'était réveillée plusieurs fois. Je ne lui laissait pas le temps de faire grand chose,je la rendormais aussitot d'une autre décharge. Le voyage c'était passé en silence. Kem me suivait.
Plus la forteresse se rapprochait,plus je sentais Kem se tendre. Il devait redouter le moment ou il devrait faire face a Viladra. Enfin arrivés,Vil nous attendait la, afin de nous acceuillir. Kem était toujours aussi tendu,et tenait bien fermement la garde de son épée qui était brisée. Heureuse que sa n'ait pas été mon Katana,j'aurais été de nouveau ''tout feu tout flamme'' Je laissa tomber Misao par terre. Ceci eut pour effet de la réveiller completement. Kem laissa tomber le sac avec les objets volés,et d'un signe de Viladra un mercenaire vint ramasser le sac et son contenu. Mon coéquipier,s'empressa de dire a vil ce qui c'était passé durant la mission, et qu'elle ne devait pas mettre cet échec sur mon dos puisque si il n'aurait pas insisté pour que Misao nous accompagne Tout ce serait déroulé a merveille. Il était assez courageux je dois dire. Viladra avait un regard insistant. Elle se retourna vers misao encore par terre, et lui lanca la main de son oncle. La moue sérieuse que j'affichait se transforma en un sourire amusée. Voila,Vil avait mit sa menace a éxecution. Misao avait un visage appeuré. J'était assez contente je dois dire. Quelqu'un avait souffert par sa propre stupidité.
'' Tsukiyomi, tu peux y aller. Je te ferai prochainement demander dans mon bureau, en attendant récupère. Quant à toi, Kem, nous en reparlerons plus tard. ''
J'hocha alors la tete et me retourna vers misao en arborant un visage moqueur qui voulait tout dire. Elle n'aurait pas du se meler de ce qui ne la regardait pas. Je me retourna et m'enfonca dans la Forteresse. J'alla porter quelques trucs dans ma chambre avant d'Aller ressortir m'entrainer dans la cours arriere.
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17.07.12 16:41
Explosion ! Je regarde les flammes jaillirent, les vitres se brisaient, les murs se brisaient, le bois brulait, les chaises valsaient, les tables tombaient et je vois le regard de Ludwig derrière l’épaule de Kem. Derrière l’épaule de celui qui l’aura tué. Et son regard est calme, posé, il n’en veut à personne, un peu surprit peut être mais ses yeux sourient, ils rient même. Il doit se dire qu’il n’a pas bien ajusté sa garde et qu’il ait bien bête, il doit encore se voir danser et boire. Ludwig… La première fois qu’on s’est vu j’étais poursuivi. La première fois que j’ai vu cette auberge et tous ceux qui allaient devenir ma famille à l’intérieur. Un bout de ma famille… Elle si répartit, je suis allée partout et elle est partout. Mais cette auberge, je la croyais éternelle, je croyais qu’elle serait toujours là avec tous mes amis à l’intérieur. Mais voilà, elle n’est pas éternelle et ce petit coin de paradis vient d’être détruit en quelques secondes.
Je sens qu’on m’attrape, qu’on me malmène mais je n’en ai rien à foutre. Comment ai-je pu être assez idiote pour croire qu’elle ne disparaîtrait jamais. J’aurais dû m’en douter avec la mort de la Patronne, Swann, la personne en qui j’ai toujours eu le plus de confiance. Mais elle aussi elle est partit, envolée parce qu’ILS l’ont tué ! Eux, les seuls qui pouvaient encore l’atteindre ! Je revois encore son visage si calme et doux. Il l’était toujours. Maintenant je peux ajouter à côté ceux de Margot, Ludwig, Abigail, le soul, les musiciens et tous les autres ou presque. Mais je n’arrive pas à pleurer, je n’en ai même plus la force, je regarde ce rêve s’éteindre dans les flammes.

J’étais si bien avec vous…
Adieu.

***

Je tombe, cette chute est sans fin. Et autour de moi brillent les étoiles, toutes là, des millions dans un ciel d’un bleu si profond.

« Ils ne sont pas tous mort. »

Leurs voix résonnèrent dans ma tête alors que mes larmes s’élevaient au-dessus de moi. Tiens maintenant je peux pleurer… Mais ça n’a pas d’importance. Il y a eu des survivants ! C’est si merveilleux ! Mais ce n’est pas le plus important, il y a eu des morts. Et ce que je dois connaître maintenant c’est les noms de ceux qui n’ont pas survécus.

« Un des musicien, Marc, Isabelle, Claire, Elisabeth, Aya, Clarence… » me dirent-elles avec des voix douces et désolés

Elles continuèrent ainsi, je n’entendais pas le nom de Ludwig. Mon dieu ! Etait-ce possible, il était pourtant blessé si gravement ! Mais le dernier nom déclencha en moi un chagrin que je n’avais encore jamais ressentis.

« Margot. »

Je poussais un cri qui me déchira la gorge. Pourquoi elle ?! Elle se tenait pourtant si près de la porte de derrière ! Elle était si gentille, adorable.

« Abigail et l’autre dessinateur ont pu emmener beaucoup de gens à l’abris dont Ludwig en faisant des pas sur le côté, d’autres se sont réfugiés discrètement dans les souterrains. Nous sommes vraiment désolées Misao… »

Les souterrains, je les avais oubliés. Swann les avait fait construire tout au début, parce qu’ils la recherchaient et qu’elle voulait aussi s’assurer que toutes sa clientèles pourraient fuir en cas d’attaque. Elle prévoyait tout, toujours. Et Margot lui a très bien succédé, mais maintenant personne ne prendra sa place à elle parce que tout est parti en fumée, pour toujours.

***

J’ouvre les yeux lentement, je vois Kem. Il a failli tuer Ludwig, il était d’accord pour que Tsuki fasse explosé l’auberge. Il n’avait pas le droit de me prendre ça ! Il m’avait déjà enlevé Fériane et tous mes amis, mon cœur et ma confiance. Il venait de perde cette dernière. Une larme allait se mettre à couler alors que je voulais dire quelque chose mais je sentis quelque chose me toucher et ce fut le noir complet. Kem, pourquoi est-ce que ça se termine comme ça ? Pourquoi nous avons été si bêtes tous les deux ? Pourquoi j’ai cru que jamais tu ne me ferais pas de mal ? Pourquoi j’ai abusé de ta confiance ?

Kem pourquoi est-ce que c’est toi que j’aime ?

***

La douleur brut de mon corps qui heurte le sol et le réveille complet. Viladra, Tsuki, Kem… Je ne dois pas me mettre à pleurer tout de suite. Ce n’est pas le moment de pleurer mes morts. Elle me regarde. Ce monstre, celle qui a toujours fait tout pour que Kem devienne comme elle. Viladra. Elle tient quelque chose dans sa main, elle lance l’objet. Une main. Une main ? Mais d’où elle vient ?!
Mon oncle.

Je ne distingue presque rien de ses paroles à part la dernière. Qu’est-ce qu’il a dit ? Viladra disparait. Tsuki est partit aussi. Il ne reste plus que quelques mercenaires et Kem. Je devrais le mettre dans le même groupe d’ailleurs. Une larme ce met à couler et cette fois pour de bon. Je ne dois pas, pas ici !
Je me relève lentement, avec difficulté, un de mes bras autour de mon ventre puis je me mets à courir. Si vite que j’ai l’impression que personne ne pourra jamais me rattraper. Je tombe, heurte un arbre. Ça fait mal… Je m’en fous. Je me relève et recommence ne faisant pas attention à Kem derrière moi. Je cours, comme si ça pouvait tout effacer, comme si je pouvais repartir en arrière.
Je pousse la porte de la maison et me précipite vers le lavabo. Là, je vomis le peu que j’ai avalé ces derniers jours. Je m’agrippe au rebord du plan de travail pour ne pas tomber. La nuit tombe j’entends les étoiles me parlaient. Je ne les écoute pas. Je vais directement dans la pièce avec le piano et me recroqueville dans un coin les bras autour de ma tête pleurant toutes les larmes de mon corps.

« -Qu’est-ce qu’à dit mon oncle ? murmurai-je faiblement
-Misao, on ne croit pas que ce soit une bonne idée de te le dire maintenant. répondirent les étoiles.
-Je veux savoir ! hurlai-je
-Comme tu veux… Il… Il a demandé sa liberté contre… Ta mort. »

Quoi ?! Pourquoi a-t-il fait ça ! Il m’en veut tellement ? Il m’a trahi ! Moi qui avait si confiance en lui ! Je l’aimais aussi comme un père. Est-ce comme ça que tous les pères traitent leur enfant ? Il avait pourtant promis à ma mère de me protéger. Est-ce qu’il serait aussi pourri que le reste de ma famille ?

La réalité s’impose.

Il est peut être un salaud mais je ne suis pas mieux. Tout a c’est à cause moi. Dès le début, si je n’avais pas joué à la plus maligne avec Kem il ne se serait pas fait capturé, si je n’avais pas défié Viladra il aurait toujours sa main, si je n’avais pas voulu éviter d’avoir le fait que j’ai regardé deux gosses mourir sans rien faire sur la conscience l’auberge n’aurait pas été détruite et Marot serait encore en vie.
Je sens une main se posait dans mes cheveux. Je hurle à la personne de dégageait de me laisser tranquille. Elle ou il s’écarte et je l’entends tourner les talons. Je lève la tête pour voir qui c’est. Kem. Je ne devrais pas lui en vouloir, il n’a fait que ce qu’il devait faire. Et puis je ne veux pas rester toute seule.

«Reviens s’il te plaît… » murmurai-je

Je tends ma main vers lui, j’ai besoin de lui, de me sentir à l’abri dans ses bras. Il revient. Ne voit-il donc pas à quel point je suis horrible et égoïste ?

« Je suis un monstre. Je suis tellement désolé. Et maintenant je ne sais même plus à qui faire confiance. Je peux te faire confiance ? Tu veux bien me pardonner d’avoir abusé de la tienne, de t’avoir trahi ? »

J’effleure ma poche par mégarde et sens quelque chose. Je plonge ma main à l’intérieur et trouve une enveloppe. Je l’ouvre et déplie la feuille à l’intérieur alors que les larmes continuent de couler. Dessus il y a un dessein de l’auberge avec tout le monde. Papy, Sacha, Margot, les musiciens, quelques vieux de Fériane qui étaient venus, Abigail, Ludwig, même Paige et Matt y sont. Il y a encore tellement. Et dans un coin je vois une ombre, sous le couvert des arbres, un visage calme qui me dit quelque chose mais je ne sais pas qui c’est. Je m’en fiche un peu pour l’instant… Je retourne la feuille et lit ce qui est inscrit.

« Pour notre chanteuse adorée,

T’as du avoir une sacrée surprise quand tu as découvert ça dans ta poche, hein princesse ? C’est un cadeau pour toi qu’on a tous fait le lendemain de ton départ de la dernière fois. On ne savait pas quand tu allais revenir et quand ça serait le cas tu repartirais de nouveau. T’es bien mystérieuse des fois. Alors on t’a offert un petit souvenir pour que tu penses à nous en attendant de pouvoir nous rendre visite. Et puis aussi pour nous excusez de ce qu’on t’a caché et que tu vas bientôt découvrir. Désolé.

Ta famille de l’auberge

Ps : T’as bu j’ai même rajouté les gosses à l’instant où je t’ai vu entrer avec. Margot. »

Je ne fais pas attention à la phrase qui parle de la découverte d’un truc et je me mets à pleurer encore plus fort dans les bras de Kem.

« Je ne pourrais même pas les remercier parce que même ceux encore vivants je ne l’ai reverrais jamais plus. Mon oncle a raison de vouloir ma mort, j’ai détruit tellement de chose. »

Pourquoi tu dis ça ? Il n’a pas raison, tu lui faisais confiance et voilà comment il t’a trahi ! S’il t’aimait vraiment il n’aurait jamais demandé ça. C’est un traitre. Et peut-être qu’il y en a d’autres dans tes proches. Kem ? Sacha ? Abigail ? Qui sait ce qu’ils ont en tête… Peut-être même les étoiles ? Surtout elles.

Cette voix, un murmure tout doux, qui semble avoir pitié de moi. D’où sort-elle ? Je ne veux plus l’entendre.

« Kem, tu ne m’as pas répondu ? Tu me trouves monstrueuse c’est ça ? »
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Kem Alran
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17.07.12 19:38
Viladra vrilla son regard dans le sien, si fort qu'il crut que ses yeux allaient sortir de leurs orbites et, comme toujours, il tourna le regard, fixant un point lointain. Elle jeta ensuite quelque chose aux pieds de Misao. Et, en regardant de plus près, Kem vit que c'était une main. Et celle-ci ne pouvait appartenir qu'à son oncle…Il regarda la Rêveuse, vit son air apeuré, voulut la réconforter, n'y arriva pas. Pas là avec Viladra, mais aussi parce qu'il ne comprenait toujours pas son attitude. Il ne comprenait pas comment elle avait pu trahir sa confiance en l'empoisonnant avec ses herbes. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait compliqué la tâche.
Finalement, Viladra parla :


-Tsukiyomi, tu peux y aller. Je te ferai prochainement demander dans mon bureau, en attendant récupère. Quant à toi, Kem, nous en reparlerons plus tard.

"Plus tard". Qu'est-ce que cela signifiait ? Que lui réservait-elle ?
Il n'eut pas le temps de réfléchir davantage que son Maître s'était approché de Misao, si près qu'il se tendit, prêt à agir, même s'il n'avait aucune chance. Misao devait le trouver lâche aussi. Ne pas oser la défendre. Il n'était à la hauteur d'aucune espérance. Misao espérait sa protection, il ne pouvait pas, ses parents avaient attendus qu'il les défende également, ils en étaient morts, Viladra avait pensé qu'il serait un Mercenaire digne de ce nom…Il n'était digne de personne au final. Il voulait défendre Misao. Mais comme toujours, s'il le faisait, il passait pour un traître aux yeux de Viladra. Et les traîtres, ils ne vivaient pas longtemps…


Il vit les lèvres de Viladra bouger près de Misao, mais n'entendit pas. En revanche, la Rêveuse trembla. Peut, colère ? Même avec tous les événements elle était capable de tenir tête à Viladra.

-Tu ne devrais pas t’en faire autant pour lui…Si tu avais entendu ce qu’il venait de me dire, ce serait peut-être toi qui viendrais l’achever.

Il fronça les sourcils sur l'endroit ou se tenait Viladra juste avant son pas sur le côté. Qu'avait dit son oncle ?
Il voulut alors s'approcher de Misao, pour la prendre dans ses bras, écartant ce qu'elle avait fait. Il ne supportait pas de la voir dans cet état, surtout qu'il voyait ses larmes aux coins des yeux. Mais elle se releva gauchement et se mit à courir, si vite qu'il dût lui aussi courir pour rester à portée. Elle tomba, se releva, l'ignora, et entra dans la maison, claquant la porte.


Il stoppa sa course et attendit quelques instants avant d'entrer à son tour. Le "nous en reparlerons plus tard", déclaré par son Maître, le hantait toujours. Mais avant, il voulait être là pour Misao. Peu importe ce qu'elle avait fait pour l'heure. D'abord la réconforter, ensuite remettre tout sur le tapis. Il était étonné de ne plus être en colère. Sans doute le fait d'être à la Forteresse et d'avoir affronté Viladra.

Il l'entendit dans la salle de bains, mais n'osa pas entrer, préférant la laisser un peu seule. Il s'assit à la table, posa les débris de son épée dessus et joua avec la lame. Il avait sans doute causé la mort du Thül et des amis de Misao. Mais il n'avait pas eu le choix et, il était Mercenaire ! Viladra ne cessait pas de tout faire pour qu'il s'en souvienne. Et à ce moment-là, il était en colère et n'avait qu'une envie, se défouler. Malheureusement, c'est tombé sur le Thül et ses amis. Le Thül qui avait brisé son épée ! Il allait devoir s'en refaire faire une, ou en racheter. Quoique, en aurait-il encore besoin ? Il suffisait d'un mot de Viladra pour qu'il soit rétrogradé, balayé et effacé. Même s'il ne mourrait pas, il pouvait très bien devenir un larbin de Mercenaire, qui n'aurait pas le droit de toucher à une arme, qui devrait servir les Mentaïs et autre, qui se délecteraient de son sort…


Sort qui ne serait pas mieux pour Misao. A moins qu'elle ne comprenne et se fasse petite, il avait peur de ce qui pouvait lui arriver. Peur de ce que son Maître pouvait faire pour supprimer l'obstacle. Et elle n'était pas obligée de la tuer. La détruire de l'intérieur suffirait et Viladra était championne. Et comment ferait-il, lui, pour la protéger tout en restant fidèle aux Mercenaires ? Il ne savait pas si son Maître avait compris le sous-entendu de ses paroles, tout à l'heure. Il préférait tout prendre sur lui, en espérant qu'elle ne fasse pas trop de mal à Misao. Qu'elle voie tout de même son côté utile, elle était Rêveuse. Oui, mais des Rêveurs, elle pouvait toujours en kidnapper dans une confrérie et Misao ne serait plus utile…

Il soupira et se rendit compte que la nuit était tombée. Posant la garde de son arme inutile, il ne savait d'ailleurs pas pourquoi il la conservait mais ne voulait pas la jeter, il se leva et s'approcha de la porte. N'entendant rien, il l'ouvrit et vit Misao, roulée en boule à côté du piano, sanglotant.


Il s'approcha et, aussi doux que possible, il mit sa main dans ses cheveux, les cheveux qu'il adorait tant et qui l'avaient hypnotisés comme elle le disait si bien…
D'un mouvement brusque, elle se dégagea et hurla qu'il devait partir.

Serrant le poing, Kem s'éloigna et se retourna. Il ferma les yeux et s'apprêta à ouvrir la porte lorsqu'il entendit le murmure :


-Reviens s’il te plaît…

Il se retourna et vit Misao tendre la main vers lui, quémandant la sécurité. Il retourna donc près d'elle, s'installa en tailleur et la prit dans ses bras, la serrant contre son torse, tentant de la réconforter. Il savait qu'elle aimait être dans ses bras, qu'elle s'y sentait protégée.

-Je suis un monstre. Je suis tellement désolé. Et maintenant je ne sais même plus à qui faire confiance. Je peux te faire confiance ? Tu veux bien me pardonner d’avoir abusé de la tienne, de t’avoir trahi ?

Il lui effleura la joue d'un baiser, mais elle ne sembla pas le voir, sortant une feuille de sa poche. Par-dessus, son épaule, il vit un dessin. Mais la laissa le regarder seule. Il n'avait rien à faire dans cette partie de sa vie. Enfin, si, puisqu'apparemment, c'était ceux qu'il avait tués dans l'auberge…

Il repensa à ses paroles. Elle s'en rendait compte, et cela lui faisait vraiment mal. Comment pouvait-il la consoler, tout en lui disant que, justement, lui non plus ne comprenait pas pourquoi elle avait agit ainsi ? Oserait-il lui demander des explications, alors qu'elle était faible ?


Elle se blottit encore plus fort contre lui en recommençant à pleurer. Ne pouvant rien faire d'autre, il serra le corps frêle de Misao dans ses bras alors qu'elle disait :

-Je ne pourrais même pas les remercier parce que même ceux encore vivants je ne l’ai reverrais jamais plus. Mon oncle a raison de vouloir ma mort, j’ai détruit tellement de chose.

Son oncle voulait quoi ? Il assembla mentalement les pièces du puzzle. Serait-il possible qu'il souhaite la mort de sa nièce, contre quelque chose, sans doute ? De quoi aurait-il besoin ? Ben oui, idiot, de sa liberté. Non…il n'allait tout de même pas tuer sa propre nièce pour vivre ?

Lui-même préférait se faire frapper pour lui éviter le moindre mal, et son propre oncle voulait sa mort ? Il ne comprenait plus. Lui qui pensait que la famille était importante pour Misao…


-Kem, tu ne m’as pas répondu ? Tu me trouves monstrueuse c’est ça ?

Il réfléchit un instant. Puis il se tourna légèrement, lui prit le visage entre ses mains et la força à le regarder.

-Misao…je ne te trouve pas monstrueuse. Tu as eu une réaction disons…normale. Pour toi du moins. Tu pensais agir correctement, tu voulais sauver ses enfants, ce qui peut être louable. Mais tu n'aurais pas dû. Tu aurais dû nous laisser faire. Si tu ne voulais pas que ce soit moi qui le fasse, Tsuki s'en serait chargé sans problème.

Il inspira et continua à la fixer, à chercher un peu de force dans son regard violet…

-Je n'ai pas compris pourquoi tu avais trahi ma confiance. Pourquoi tu m'avais fait avaler ses herbes. Comment tu as osé, en fait. Et nos armes…je t'aime, sache-le, mais comment veux-tu que je te défende, que je te protège, si tu me mets au centre ? Je ne peux pas te protéger comme je le voudrais sans que Viladra me considère comme un traître. Un traître qui mourra tout de suite. Et si je meurs, tu suivras Misao. Tu ne vis que parce que je suis en vie, j'en suis sûr.

Il caressa sa joue, tendrement, essuyant les larmes qui coulaient dessus.

-Je t'aime du plus profond de mon être…je serais toujours là pour toi et je ferais tout ce qu'y ait en mon pouvoir pour te protéger. Mais, s'il te plaît, n'agit plus comme tu l'as fait. Ne provoque pas Viladra. Tu ne sais pas de quoi elle est capable…la main de ton oncle n'est qu'un hors-d'œuvre pour elle. Je tenterais de t'éviter sa colère, je te le promets, je subirais pour toi. Mais je ne peux pas faire grand-chose si tu n'y mets pas du tien…

Il la regarda encore, la laissant assimiler les paroles, puis, au bout d'un instant qui lui parut une éternité, termina :

-Tu me le promets ?

Pour toute réponse, ses larmes redoublèrent. Il ferma et rouvrit les yeux puis, ne supportant plus son visage détruit, il s'approcha d'elle et l'embrassa doucement, tendrement, comme toujours, y ajoutant une tendresse jamais égalée, y mettant assez de force pour qu'elle se relève, lui montrant qu'il était là, qu'il était prêt à mettre de côté ses actes et à réparer, qu'il ne l'abandonnerait pas. Jamais.

En la relâchant, il essuya une nouvelle fois les larmes et la serra contre lui, enfouissant sa tête contre son torse, caressant ses cheveux, la consolant encore.
La nuit défilait, et ils ne bougeaient pas. Il attendait qu'elle s'apaise, qu'elle surmonte un peu pour se redresser et avancer. Il avait peur que Viladra ne débarque à tout moment, la lui arrachant ou l'arrachant lui aux bras de Misao. Il connaissait son point de vue sur leur relation, savait qu'elle était contre, mais s'en fichait pour l'heure.


Lorsqu'il sentit que la Rêveuse était calme, que son cœur battait régulièrement et non plus par saccades, il lui murmura, paroles emportées par la nuit :

-Je t'aime et ne t'abandonnerais jamais. Ou que je sois. Quoiqu'il se passe.

Leur avenir était plus qu'incertain, tout pouvait arriver. En revanche, il ne regrettait pas d'être tombé amoureux. Sa seule erreur qui avait fait effet dominos et avait fait s'effondrer le peu d'équilibre que sa vie avait. Il ne savait pas si elle avait entendu mais s'en fichait. Il caressait ses cheveux, la laissait pleurer contre lui, se calmer et peut-être s'endormir. Quelques heures de repos ne lui feraient pas de mal, malgré les événements. Parce que le sommeil forcé de Tsuki n'avait pas du être réparateur.

Doucement, il se releva, la prenant dans ses bras et la soulevant de terre. Elle se laissa faire et il ne savait pas si, effectivement elle dormait ou si elle était trop épuisée pour réagir, mais il la déposa sur le lit et, alors qu'il voulut se redresser, elle le serra encore plus, le forçant à rester près d'elle.


Il se coucha donc, les cris résonnant dans sa tête, serrant Misao contre lui et la laissant partir, se promettant de ne pas dormir, lui et, surtout, de toujours la défendre.

Il ne lui pardonnait pas tout à fait ce qu'elle avait fait. Parce que c'était à cause d'elle tout de même qu'ils en étaient là. Et, plus loin, sa faute, puisqu'il avait insisté pour emmener Misao, prétextant qu'une Rêveuse était toujours utile et que l'on ne savait pas à quoi s'attendre.

Il aurait dû la laisser là. Elle n'aurait pas su pour les enfants, n'aurait rien su et tout serait resté inchangé. Une erreur supplémentaire…

Il continua à réfléchir, jusqu'au lever du jour, laissant Misao récupérer.
La défendre sans passer pour un traître allait être dur. Mais il le ferait. Il le lui avait promis. Son corps avait déjà subis tant de choses qu'il y arriverait.

Tant que Misao ne souffrait pas…
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18.07.12 15:39
« Clarence, très grand, très fin, une perche mais si discret… Il avait toujours l’air détaché et dans les nuages mais il ne fallait jamais l’énervé, jamais ! Très poétique, un cerveau qui marchait à cent à l’heure. Marc, toujours à titiller, à s’affoler pour rien. Son attention était toujours attirée par des petites merdes de rien du tout et une fois qu’il l’avait dans le collimateur, plus moyen de lui faire sortir de la tête. C’était le meilleur ami de Clarence, toujours à faire de grands discours contrairement à lui qui économise les mots, et il est aussi le seul musicien à être mort. Saint Matthieu, ce n’était pas un saint mais presque, adorable comme pas deux, je ne l’ai jamais vu s’énerver et sa femme a été tué par des mercenaires quelques années avant lui. Mais si il pouvait venir ici je suis sûre qu’il se mettrait à discuter tranquillement avec Kem et Tsuki ou avec les assassins d’Adèle, par parce qu’il ne leur en voulait pas. Simplement parce que c’était un saint. Isabelle, la fille de de Saint Matthieu, comme son père, elle lui ressemblait tellement… Claire, j’ai jamais bien réussis à la comprendre, des fois elle pouvait être super sympa et d’autre fois on avait envie de la tué… En tout cas elle était très belle. Aya, espionne qui bouge de Swann, enfin était avant sa mort, la sienne comme celle de la Patronne, c’est la seule informatrice qu’on voyait encore, les autres ont tous disparus. Margot, la serveuse… »

Je sentis le regard de Kem sur moi et je m'interrompis. Il venait de se réveiller. Parce qu’il avait fini par s’endormir et moi par me réveiller. J’avais attrapé le dessein de l’auberge sur la table et avait commencé à regarder les visages de ceux qui étaient morts dessus. Je faisais maintenant une petite description de chacun et j’avais du réveiller mon petit ami. Je lui souris faiblement alors que les larmes perlaient de nouveau au coin de mes yeux. Je n’arriverais jamais à me pardonner leurs morts, mais c’était aussi le cas pour Kem et Tsuki. Ils n’avaient pas à détruire l’auberge, ils étaient désarmés et mes amis ne leur voulaient aucun mal. La preuve, tout le monde avait repris leur occupation et je serais tranquillement repartis avec les deux mercenaires après. C’était tout.

« Tu sais Ludwig n’est pas mort. Je me souviens très bien de la première fois que je entrais dans cette auberge, j’étais poursuivis par dix brigands, je devais leur avoir fait un coup semblable à celui que je t’ai fait la première fois qu’on s’est vu. Je suis donc entré avec eux sur les talons et là j’ai vu cet énorme Thül qui se dressait devant moi. Il n’a même pas cherché à savoir ce qui se passait, il a juste vu que j’étais poursuivis et il a fracassé la tête du premier venu contre le mur. Il a été blessé et tout ça juste pour une petite idiote qu’il ne connaissait même pas. Et puis après j’ai rencontré tous les autres, ils semblaient tellement infaillibles, éternelles. Et puis Swann est entrée, c’était la patronne de l’auberge et celle qui s’est le plus approchée d’une mère pour moi. Tellement calme, tellement douce et si dure à la fois. Elle savait toujours tout, elle avait des espions partout, j’en ai même rencontré un qui était mercenaire, je ne sais même pas s’il est encore là. En tout cas elle était au courant qu’ILS allaient venir la tuer, je ne comprends pas comment elle est morte. Tu l’aurais bien aimé j’en suis sûre. »

J’enfouis mon visage dans son cou, reniflant et essayant de retenir mes larmes. Puis je me relevai en inspirant à fond. Il fallait que je me calme, que je ne recommence pas comme hier.

« Je te promets d’arrêter les conneries. Je tire ma révérence, dix-sept ans à emmerder le monde c’est déjà pas mal. Mais ne me demande pas où sont les enfants s’il te plaît parce que je ne te le dirais pas. J’ai vu tellement de parents arrivaient avec le cadavre de leurs enfants dans leurs bras, ils n’arrivaient pas à s’en remettre… Mais les enfants ce n’est pas pareil, c’est triste mais ils ont le plus souvent cette soif de vivre qui leur permet de tenir debout, de continuer, d’avancer. Je ne pouvais pas vous laissez les tuer, même en sachant que leur mère était morte, et le père aussi sûrement. Ce n’était pas forcément pour défier Viladra, c’était juste… Trop… Après je vous ai endormie pour les sauver parce que vous ne m’auriez jamais laissé faire et vos armes c’était pour être sûre que vous ne feriez rien à ma famille. Parce que je savais que si je leur demandais à eux de ne rien vous faire, ils seraient d’accord. Tu l’as bien vu non ? Ils étaient tous repartis danser, parce qu’ils étaient comme des enfants, ils voulaient s’éclater, rigolaient, découvrirent. Ils se fichaient totalement de qui vous étiez, de ce que vous aviez fait dans le passé, que vous restiez ou non, ils voulaient simplement continuer à vivre. Mais bref, en tout cas sache que les gamins ne diront rien, parce qu’ils savant tous les deux que si ils sont découverts il leur arrivera du mal et qu’ils me l’ont promis. »

Décidément aujourd’hui j’avais décidé d’imiter Marc, avec mes grand discours. Je me levai en soupirant, évitant toujours que les larmes se mettent à couler. Je n’avais une démarche très assurée et elle était trainante. J’allais jusque dans la cuisine et me mis à préparer le petit déjeuner et Pom-Pote débarqua en même temps que Kem. Le chat alla lui demander des caresses. Moi, je coupais le pain d’une main tremblante qui dérapa. Je m’entaillai le doigt lâchant un grand « MERDE ! ».

Qu’est-ce que c’est beau le sang ! Tu n’es pas d’accord ?
Non, je ne suis pas d’accord et d’ailleurs tu m’emmerdes alors ta gueule.
Comme toi avant, tu faisais chier le monde c’est ça ? C’était ça ta grande activité. Mais d’ailleurs tu sais qui je suis ?
Toujours non et je m’en fous.
Eh bien disons que pour l’instant je suis le début de ta fin.

Je déglutis. D’où venait cette voix ? Kem n’avait pas l’air de l’entendre en tout cas. Putain, comme si j’avais besoin de ça. Le début de ma fin… Je ne préférais pas en savoir plus.
Je vis mon petit-ami s’approchait alors que je lâchais le couteau et regardais la blessure. Ce n’était rien de grave. Et puis je repensais à un truc qu’il avait dit hier.

« Je t’ai promis d’être sage mais toi promets-moi de ne jamais subir à ma place. Je pourrais supporter ce que Viladra me fera. »

Je n’en étais pas si sûr mais peu importe, je ne voulais pas qu’il soit encore blessé par ma faute.
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Kem Alran
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18.07.12 19:09
Kem plongeait dans un trou noir, les cris fusant de partout. Il plongeait, lorsqu'une voix inversa le cours de la chute, le faisant revenir, lentement.

… En tout cas elle était très belle. Aya, espionne qui bouge de Swann, enfin était avant sa mort, la sienne comme celle de la Patronne, c’est la seule informatrice qu’on voyait encore, les autres ont tous disparus. Margot, la serveuse…

Il ouvrit les yeux et découvrit Misao, le dessin en main, en train de parler toute seule. Elle s'était réveillée…et lui endormit !! Idiot ! Sombre idiot ! Plus capable de rester éveillé ?!
Elle lui sourit faiblement, recommençant à pleurer. Elle s'en voulait. Terriblement. Lui aussi, quelque part.


-Tu sais Ludwig n’est pas mort. Je me souviens très bien de la première fois que je entrais dans cette auberge, j’étais poursuivis par dix brigands, je devais leur avoir fait un coup semblable à celui que je t’ai fait la première fois qu’on s’est vu. Je suis donc entré avec eux sur les talons et là j’ai vu cet énorme Thül qui se dressait devant moi. Il n’a même pas cherché à savoir ce qui se passait, il a juste vu que j’étais poursuivis et il a fracassé la tête du premier venu contre le mur. Il a été blessé et tout ça juste pour une petite idiote qu’il ne connaissait même pas. Et puis après j’ai rencontré tous les autres, ils semblaient tellement infaillibles, éternelles. Et puis Swann est entrée, c’était la patronne de l’auberge et celle qui s’est le plus approchée d’une mère pour moi. Tellement calme, tellement douce et si dure à la fois. Elle savait toujours tout, elle avait des espions partout, j’en ai même rencontré un qui était mercenaire, je ne sais même pas s’il est encore là. En tout cas elle était au courant qu’ILS allaient venir la tuer, je ne comprends pas comment elle est morte. Tu l’aurais bien aimé j’en suis sûre.

Elle enfouit sa tête dans son cou, sanglotant légèrement. Le Thül n'avait pas péri ? Avec une main à moitié tranchée et une énorme blessure ? Bah, Kem s'en fichait, il ne le reverrait plus et le Thül ne risquait pas de le reconnaître pour l'heure. Il voulait lui dire d'arrêter de ressasser les souvenirs, de les laisser s'en aller, tous ceux qui étaient morts, d'arrêter de se faire souffrir. Parce que, même si lui avait voulu les laisser en vie, Tsuki n'aurait pas écouté et aurait de toute façon fait exploser l'auberge.
Se calmant, Misao se redressa et inspira avant de se lancer :


-Je te promets d’arrêter les conneries. Je tire ma révérence, dix-sept ans à emmerder le monde c’est déjà pas mal. Mais ne me demande pas où sont les enfants s’il te plaît parce que je ne te le dirais pas. J’ai vu tellement de parents arrivaient avec le cadavre de leurs enfants dans leurs bras, ils n’arrivaient pas à s’en remettre… Mais les enfants ce n’est pas pareil, c’est triste mais ils ont le plus souvent cette soif de vivre qui leur permet de tenir debout, de continuer, d’avancer. Je ne pouvais pas vous laissez les tuer, même en sachant que leur mère était morte, et le père aussi sûrement. Ce n’était pas forcément pour défier Viladra, c’était juste… Trop… Après je vous ai endormie pour les sauver parce que vous ne m’auriez jamais laissé faire et vos armes c’était pour être sûre que vous ne feriez rien à ma famille. Parce que je savais que si je leur demandais à eux de ne rien vous faire, ils seraient d’accord. Tu l’as bien vu non ? Ils étaient tous repartis danser, parce qu’ils étaient comme des enfants, ils voulaient s’éclater, rigolaient, découvrirent. Ils se fichaient totalement de qui vous étiez, de ce que vous aviez fait dans le passé, que vous restiez ou non, ils voulaient simplement continuer à vivre. Mais bref, en tout cas sache que les gamins ne diront rien, parce qu’ils savant tous les deux que si ils sont découverts il leur arrivera du mal et qu’ils me l’ont promis.

Elle le lui avait promis. Alors il voulait y croire. Croire qu'elle deviendrait sage, façon de parler, qu'elle arrêterait pour de bon de défier Viladra, de rester la douce Rêveuse au service des Mercenaires…
Pour les enfants, même si lui ne demandait pas, Tsuki le ferait ou Viladra. Ou alors elles s'en passeraient et réfléchiraient, déduisant le lieu et s'y rendant, pour achever le travail. Misao n'avait pas mille endroits dans l'Empire pour dissimuler des enfants. A part une confrérie de Rêveurs, il ne voyait pas…

Il la laissa sortir du lit, équilibrant sa démarche peu assurée et hésitante et la regarda aller vers la cuisine. Se levant à son tour, il sursauta lorsque Pom-Pote ronronna en passant à côté de lui. Il l'avait oublié, le chat, avec tout ça. Précédé du matou, il entra dans la cuisine et caressa l'animal.
Son épée en miette trônait toujours sur la table et, abandonnant la bête il la regarda, comme si elle pouvait réparer les fautes. Il se retourna vivement lorsque Misao jura en regardant son pouce. Elle s'était coupée.


Il s'approcha d'elle alors qu'elle posait le couteau d'une main tremblante et essuyait légèrement le sang. Ce n'était rien de grave.

-Je t’ai promis d’être sage mais toi promets-moi de ne jamais subir à ma place. Je pourrais supporter ce que Viladra me fera.

Il nettoya la blessure avec un mouchoir tout en lui répondant :

-Ne me demande pas de te promettre une chose pareille, Misao. Je ne supporterais pas de te voir souffrir sans rien faire. Je ne peux déjà pas faire grand-chose, alors le peu que je peux faire, je l'assumerais.

Il mit un petit pansement sur le pouce et la regarda.

-C'est d'abord ma faute. Si je n'avais pas insisté pour que tu viennes avec, tout serait finit, tu ne saurais rien et on reprendrait comme avant. Viladra ne me lâcheras plus maintenant. Je sens qu'elle prépare quelque chose.

Il l'entraîna à table avec le pain et la confiture, poussa son arme de côté et lui tendit bol et tartine. Reprendre des forces. Elle le devait. Elle lui avait demandé si elle pouvait lui faire confiance. Alors il lui répondit.

-C'est à toi de juger si oui ou non tu peux me faire confiance. Mais je veux que tu m'accordes ta confiance. Si je n'ai plus ta confiance, le mur s'effondre en moi.

Il mangea un bout en même temps qu'elle. Il était conscient qu'il lui avait volé sa vie. Sa maison à Fériane, ses amis, sa famille, ses rêves, sa liberté…et en plus de ça, son cœur. En fait, il lui avait brisé la vie. Il l'avait ruinée. A voir son visage déconfit, triste, il se sentit encore plus coupable qu'auparavant. Misao n'était pas faite pour être enfermée ainsi…

-Excuse-moi de t'avoir volé ta vie.

Il retombait dans le Mercenaire doux et trognon…effet Misao. Son cœur fondait lorsqu'il était avec elle. Il redevenait l'homme simple. Détournant le regard, il agrippa la garde de son épée, pour la énième fois, et l'observa. Il voulait la garder. Il ne savait pas pourquoi, il le voulait c'est tout.
Terminant de manger, ils ne se relevèrent pas. Que faire à présent ? Ils avaient lui comme elle une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes.


-Misao…dis-moi, ce que tu as lâché hier…à propos de ton oncle…rassure-moi il ne veut tout de même pas que tu meures pour être libre ? Dis-moi que ma déduction est fausse.

Il la sonda, mais ne vit rien d'autre que de la culpabilité et de la tristesse. Son visage si joyeux d'ordinaire, brisé par sa faute…
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19.07.12 14:36
Je ne répondis pas, je regardai juste Kem avec une expression coupable et emplie de tristesse. Je savais que mon oncle avait eu toutes les raisons de demander une chose pareille à Viladra mais je me sentais quand même trahie et blessée au plus profond de mon âme. Tous les beaux souvenirs que j’avais de lui, souillés par une phrase de sa part. Pourtant, c’était à cause de moi… Je n’aurais plus jamais confiance en lui et à cause de ça je ne savais plus si je pouvais ou non l’accorder aux autres. Je doutais même pour Kem et je m’en voulais d’autant plus… Et puis il voulait toujours subir à ma place.

« S’il te plaît promet moi…Si tu… Si elle te blesse à ma place… Ca va me tuer. » murmurai-je

Je n’avais pas faim et je repoussai donc le bol et la tartine dont je n’avais mangé qu’un bout. Ca me faisait penser à Kem quand il était encore malade. Sauf que moi je n’étais pas restée des semaines enfermées dans une cellule souterraine. Je vis le regard inquiet de mon petit-ami et je croquai tout de même une deuxième fois la tartine avant d’avaler quelques gorgées dans le bol. Puis je déposais un léger baiser sur ses lèvres.

« J’ai eu de la chance que ce soit toi qui m'ait volé ma vie. Tant que tu es là je suis prête à tout supporter... Sauf te voir blessé à ma place. »

Puis doucement je soulevais son tee-shirt et regardais la plaie causé par un des hommes du convoi qu’il avait attaqué. Elle ne s’était pas infectée et s’était normale, les herbes qui avaient servis à l’endormir, servaient vraiment à désinfecter les blessures. Je déroulai lentement un rêve pour le soigner complètement puis je me levai. Un peu trop brusquement car ma tête se mit à tourner et mes jambes tremblèrent. Kem m’aida à me stabiliser. Je le remerciai puis me rendis dans salle de bain. Je me lavai rapidement puis je tombai sur mon reflet dans le miroir. J’avais les yeux tous rouges à cause d’avoir pleuré et un teint un peu pâle.

Tu chiales comme une gamine pour des gens qui t’ont sûrement trahis.
Ils ne feront jamais ça !
Bien sûr que si ! Rien que dans la lettre ils avouent t’avoir dissimulé quelque chose.
Ça devait être une fête ou un truc dans le genre, rien d’important.
Tu crois ça ? Moi, à ta place je n’en serais pas si sûr… Et Kem ? Tu crois vraiment qu’il n’a rien fait dans ton dos ? Voyons Misao, tu fais vraiment confiance à un mercenaire qui voulait massacrer deux pauvres enfants ?

« TA GUEULE ! » hurlai-je

Ma main balaya l’air comme pour chasser un ennemi inconnu mais rencontra des flacons valsèrent. Ils tombèrent par terre et se brisèrent avec fracas. Kem débarqua aussitôt.

« Je… Désolé, j’ai pas fait exprès… J’ai voulu en attraper un et ma main a dérapée. Et puis je m’excuse aussi d’avoir crié, c’est les étoiles qui m’énervaient. » dis-je, confuse

Les étoiles qui me parlent en plein jour, n’importe quoi ! Kem n’allait jamais me croire. Mais je ne voulais pas lui ajouter que j’entendais une voix qui disait qu’elle allait causer ma fin. Il allait me croire folle… Je filai chercher un balai, tenant ma serviette autour de moi parce qu’avec tout ça je n’avais pas encore eut le temps de m’habiller. Je nettoyai la salle de bain lentement puis regardai ce que j’allais mettre.

« Tu préfères laquelle ? » demandai-je à Kem

Je lui montrais deux robes noires. Hors de question que j’en mette une colorée alors que je venais de causé la mort de plusieurs de mes amis, la destruction de l’auberge, la perte d’une main à mon oncle et des ennuis à mon petit-ami.

« Je suis désolé… » laissai-je échappé

Les larmes menaçaient à nouveau de couler. Je me mis à trembler… J’avais envie de me mettre dans un coin et de disparaître. Pour toujours…

Si tu dis ça maintenant qu’est-ce que ça va être après…
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Kem Alran
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19.07.12 19:38
-S’il te plaît promet moi…Si tu… Si elle te blesse à ma place… Ca va me tuer.

Elle repoussa le bol. Il ne pouvait pas lui promettre cela. Il ne le pouvait pas ! Si lui était blessé, elle pouvait le soigner, à moins que Viladra ne s'y oppose. Mais si elle était blessée, que ferait-il ? Il n'avait aucune connaissance en médecine. Il ne savait pas soigner les blessures, juste à faire un bandage et encore.

Elle mangea légèrement encore puis l'embrassa légèrement. Un simple frôlement, distant, mais plein d'amour tout de même. Elle murmura ensuite :

-J’ai eu de la chance que ce soit toi qui m'ait volé ma vie. Tant que tu es là je suis prête à tout supporter... Sauf te voir blessé à ma place.

Il sourit faiblement. Puis, elle souleva son tee-shirt et inspecta sa blessure. Il l'avait presque oublié, malgré les élancements. En regardant, il vit qu'elle était déjà à moitié refermée. Les herbes étaient donc réellement des herbes désinfectantes ?
Il sut qu'elle avait déroulé un rêve lorsque l'onde de fraîcheur se propagea et éloigna les élancements. Il voulut la remercier, mais elle se leva et tituba. D'un geste vif, il se leva à son tour et la soutint, pour qu'elle reprenne son équilibre.

D'un geste, elle le remercia et alla dans la salle de bains. Il la suivit du regard et eut l'impression de voir des montagnes peser sur ses épaules. Il se sentait si mal. Si coupable. Fautif. Et pourtant, il n'avait fait que ce que tout le monde attendait de lui. Le Mercenaire sans foi ni loi, cruel et froid, donnant la mort à n'importe qui sans hésitation. Avant il l'était. Depuis qu'il avait rencontré Misao…il hésitait plus, se posant des questions, laissait passer des occasions…il n'était plus qu'une ombre de Mercenaire et tout le monde le voyait. Tout le monde riait de lui. Et il savait que son Maître n'allait pas le laisser en paix. Il avait été son élève. Et donc, indirectement, c'est elle qui prenait ses fautes. Sa réputation, salie par l'un de ses élèves.


Elle l'avait prévenu, pourtant, des dangers de l'amour….il n'avait pas voulu la croire. Pour lui, aimer et être Mercenaire pouvaient cohabiter…maintenant qu'il avait brisé la vie de Misao, il n'en était plus aussi sûr. Et il ne pouvait pas la libérer. Ce serait signer son arrêt de mort, à lui comme à elle.

Toujours debout, il sursauta lorsqu'il entendit Misao hurler et se précipita à la salle de bains au moment ou un bruit de verre brisé se faisait entendre.

Debout devant la glace, Misao tremblait et en le voyant arriver balbutia :


- Je… Désolé, j’ai pas fait exprès… J’ai voulu en attraper un et ma main a dérapée. Et puis je m’excuse aussi d’avoir crié, c’est les étoiles qui m’énervaient.

Les étoiles ? En plein jour ? Elle lui cachait quelque chose. Il doutait aussi que tous les flacons se soient fracassés au sol à cause d'un dérapage. Deux à la rigueur il aurait accepté. Mais tous ?

Elle commença à nettoyer les débris, fébrile, hésitante. Qu'avait-elle ? Que se passait-il ? Toujours l'auberge et les morts ? Ou…autre chose de plus grave ?
Sortant des robes noires, elle lui demanda :


-Tu préfères laquelle ?

Il lui montra celle de gauche, qui n'avait pas beaucoup de différences par rapport à l'autre, mais pour choisir c'est tout. Il la laissa s'habiller tranquillement, jusqu'à ce qu'elle lâche :

-Je suis désolé…

Sa voix s'était brisée, il sentait les pleurs revenir et elle recommença à trembler. Il s'approcha doucement et la reprit dans ses bras. Elle s'y blottit, cherchant la chaleur comme la sécurité.

-Tu n'as pas à être désolée. Arrête de te faire souffrir. Cela ne les fera pas revenir.

Il savait que c'était dur à entendre. Mais il fallait qu'elle surmonte l'épreuve. Il fallait qu'elle se redresse ! Il ne savait pas quoi faire pour l'aider. Elle, elle savait toujours pour lui. Lorsqu'il était revenu des cachots, maigre, affaibli, traumatisé à moitié, elle avait tout fait pour qu'il remonte la pente. Lorsqu'il brûlait de l'intérieur, elle avait été là, même si c'est le vieux qui l'avait soigné. Elle était toujours là pour lui et maintenant…il était démuni et ne savait pas comment agir pour qu'elle aille mieux. A part la serrer contre lui…

-Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu peux tout me dire, alors…qu'est-ce que tu as ?

Le "ta gueule" de tout à l'heure n'était sans doute pas destiné aux flacons. Les cris étaient encore là dans sa tête. Peut-être avait-elle quelque chose de semblable ?
Il caressa ses cheveux et la laissa pleurer contre son épaule. Et, comme à chaque instant, il priait pour que ni Viladra, ni Tsuki ne débarquent…

Il voulait l'aider. Mais comment ? Il la conduisit une nouvelle fois dans la chambre et la laissa se mettre sur le lit.


-Reste couchée. Dors un peu. Je reviens dans cinq minutes.

Vérifier que personne n'entre. Fermer tout à clé. Il lui sourit et sortit de la chambre. Son épée était toujours sur la table, comme un trophée. L'on voyait nettement la cassure. Détournant le regard, Kem alla vers la porte, l'entrebâilla et regarda dehors. Les Mercenaires allaient et venaient, sans se préoccuper de la maison. Il la referma et tourna la clé. Il ferma les maigres volets et marcha à tâtons jusque dans la chambre. Là, il s'installa sur le fauteuil à côté du lit.

Il observa Misao. Elle avait fermé les yeux mais il ne savait pas si elle dormait. Elle avait les traits tirés, le teint pâle…Il serra les poings. Si seulement il pouvait revenir en arrière. La laisser chez elle. Ne pas connaître tout ce bonheur qu'elle lui avait apporté, même s'il le regretterait. La laisser en paix, libre et heureuse. Elle n'aurait pas tous ses morts sur la conscience…

Il continua à la fixer, cherchant le moyen de l'aider à se relever…
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20.07.12 15:09
Je m’endormis juste quelques minutes pourtant en rêve, cela paru duré une heure et je me réveillai en pleurant de nouveau. Les étoiles venaient de m’apprendre que Vildadra avait trouvé les enfants et les avaient tués. Elles avaient préféré me l’annoncer elles-mêmes sinon je l’aurais sûrement apprit de la bouche d’un mercenaire qui aurait beaucoup moins de tact qu’elle. Le vieux et Sacha était à l’autre bout de Fériane quand ça s’est passé et ils n’ont rien eu mais ils n’ont pas pu les sauver. Les têtes coupées, ça ne se recollent pas malheureusement. Par contre elles m’ont dit pour me consoler que tous les blessés de l’auberge avaient été bien soignés et qu’ils n’avaient aucunes séquelles graves. Ça ne me soulagea pas pour autant. Si je n’avais pas fait la conne ils n’auraient eu aucune blessure.
Je me redressai puis, je vis Kem sur un fauteuil, pas loin du lit. Il avait les poings serraient et il faisait tout noir. Je me levai et allai jusqu’à lui en essuyant mes larmes. Je montai sur ses genoux et passai mes bras autour de son cou et vins niché ma tête dans son cou.

« Elle les a trouvé… » sanglotai-je

J’avais l’impression que je ne pouvais que pleurer, encore et encore. Et Kem devait se sentir coupable et inutile, je le connaissais. Il voulait déjà subir à ma place… Mais je ne voulais pas qu’il ramène la faute sur lui encore une fois. Je devais faire des efforts, au moins pour lui. Relevant la tête et le lâchant, j’eu une idée pour m’occuper l’esprit. Je partis chercher des feuilles, des crayons et une règle puis je m’installais sur le lit. Je me mis à tracer des lignes sur une feuille pour qu’elle puisse ressemblait à une partition. Puis je me mis à retranscrire tous les morceaux que je connaissais par écrit. Toutes mes partitions étaient à Fériane et comme je ne jouais pas tellement de la musique ici j’allais finir par oublier toutes les partitions que j’avais apprises par cœur. Surtout que je n’avais que deux instruments ici, le piano et le violon que Kem m’avait acheté. Alors que normalement je possédais une trompette, une flute traversière, une harpe, une contrebasse et encore plein d’autres instruments. Réécrire tous les morceaux allaient me prendre un temps fou et surtout m’empêchaient de penser à ce qui venait de se passer.
Tout à coup j’entendis toquer à la porte et avant que Kem est le temps de se lever, je filais ouvrir. Je pouvais quand même aller ouvrir la porte. Et puis je voulais lui montrer que je n’allais pas rester dans cette chambre à pleurnicher. La porte était verrouillée, je ne me souvenais pourtant pas l’avoir fait. Ça devait être Kem. J’ouvris et passais ma tête dehors. Il y avait trois mercenaires et un blessé. Celui qui était devant ouvrit violement la porte, m’obligeant à reculer.

« -Euh… commençai-je
-Toi la rêveuse tu la fermes sinon je fais en sorte que ton oncle perde sa deuxième main. Tu vas soigner ce pauv’ con sans moufter sinon tu risques de le regretter. »

Même en dans mon état j’avais envie de répliquer quelque chose et ne l’envoyais balader mais j’avais promis à Kem d’être sage. Alors j’hochai la tête et me mis à fixer mes pieds. Le mercenaire me poussa et je percutais le mur. Mais je ne dis toujours rien et je l’ai suivis jusqu’au lit où ils avaient posé le malade.

« T’as intérêt à bien t’en occupé sinon je te fais la peau et c’est pas ton petit mercenaire tout gentil qui te sers de protecteur qui m’en empêchera. »

Je ne fis rien et déroulai un rêve alors que les trois hommes s’en allaient. L’idée même que mon oncle soit encore blessé par ma faute me faisait encore plus sentir coupable.

Voyons Misao, il a voulu te tuer… Il ne mérite pas tout ça. Tu ferais mieux d’aller lui couper son autre main toi-même au lieu de t’en vouloir pour quelque chose qui n’est pas encore arrivé.

Je ne fis pas attention à la voix et dis au blessé de dormir. Enfin c’était plutôt un murmure. J’avais l’impression que si je parlais fort il allait prendre ça pour un affront et le rapporter à Viladra qui voudrait me punir mais Kem prendrait tout pour moi. Je sortis de la pièce et vis Kem dans le couloir.

« Tu vois, je tiens ma promesse… Est-ce que tu veux que je sorte demander au forgeron de te fabriquer une épée pour remplacer celle que Ludwig a cassée ? » lui demandai-je
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Kem Alran
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20.07.12 19:34
Plongé dans la pénombre ainsi créée dans la pièce, Kem avait l'impression d'être revenu dans le cachot. Les cris étaient là, mais il avait appris à les mettre en veilleuse et, maintenant, ils faisaient partis de lui d'une façon intégrale. Il serrait les poings sur les accoudoirs du fauteuil, réfléchissant et écoutant l'environnement. La seule bonne idée qu'il ait eue était de laisser le temps œuvrer. Le temps guérirait Misao. Alors qu'il n'avait pas le temps. Il imaginait toujours des scénarios dans lesquelles Viladra viendrait et l'emmènerait, pour une quelconque tâche morbide, le séparant de la Rêveuse. Et il ne voulait pas que sa dernière vision d'elle soit un visage aussi triste que celui qu'elle arborait depuis deux jours.

Tout était silencieux et il cligna à peine des paupières lorsqu'il vit la silhouette de la Rêveuse se redresser en position assise sur le lit, se lever et marcher jusqu'à lui pour finalement s'installer sur ses genoux, se lovant dans son cou. Il mit ses mains autour de ses hanches pour la stabiliser. Dans un murmure ponctué de pleurs elle dit :


-Elle les a trouvé…

Pas la peine de demander qui à trouvé quoi. Kem avait compris. Ca y est. La mission était achevée. Aucun survivant. Mais de si gros dégâts…Si seulement il avait pu prévoir…mais le mal était fait. Il serra la Rêveuse dans ses bras juste avant qu'elle ne se relève, essuie son visage et cherche feuilles et crayons. Il la regarda faire, ne comprenant pas pourquoi elle traçait des lignes horizontales, jusqu'à ce qu'elle dessine des notes. Elle refaisait ses partitions.
Cela allait lui occuper l'esprit, du moins il l'espérait. Ne sachant que faire lui-même, il resta à la regarder, jusqu'à ce qu'un tambourinement ce fasse entendre à la porte.
Il voulut se lever mais déjà elle filait droit à la porte, déterminée. Il sourit. Elle se battait. Il était fier d'elle, plus qu'elle ne pouvait l'imaginer. Il se faufila jusque dans l'embrasure de la porte de la chambre pour observer. Des Mercenaires avec un blessé. Qui n'étaient pas tendres. L'histoire c'était sans doute déjà bien répandue dans la Forteresse. Il était à nouveau la risée de tous. Il se tendit à chaque mot qu'ils prononcèrent, manqua rompre un muscle lorsqu'ils l'insultèrent, mais ne bougea pas. Il observait Misao, la fixait sans ciller, espérant qu'elle se souvienne de sa promesse, qu'elle ne fasse rien d'autre que son travail de Rêveuse, malgré les piques et les joutes qu'ils lui envoyaient à la figure.
Elle baissa la tête et ils la poussèrent, la faisant heurter le mur. Kem inspira un grand coup et regarda toujours.


Misao soigna le Mercenaire sans répliquer, sans broncher. Il imaginait qu'elle devait se faire violence pour y parvenir, mais il l'encourageait en silence. C'était le moment de se faire petit et de se faire oublier pour un temps. Les collègues s'en allèrent et il ne resta plus que le blessé, Misao et lui.

Il l'attendit dans le couloir, il ne voulait pas qu'elle croie qu'il l'espionne et, lorsqu'elle apparut, elle lui dit, d'un ton déjà plus gai qu'avant :


-Tu vois, je tiens ma promesse… Est-ce que tu veux que je sorte demander au forgeron de te fabriquer une épée pour remplacer celle que Ludwig a cassée ?

Il sourit et lui prit la main, la caressant du pouce.

-Oui j'ai vu. Non, ne te tracasse pas pour cela. Si le besoin se fait ressentir j'irai. Mais pour l'heure, je ne vois pas à quoi une épée pourrait me servir. Surtout dans cette situation.

Et il ne voulait pas la laisser sortir. Même si elle en avait envie, si elle s'en sentait capable, il ne voulait pas. Et puis c'était vrai aussi, pour le moment il n'avait pas besoin d'une épée, n'en aurait sans doute plus jamais besoin, vu son avenir peu brillant.

Que faire maintenant ? Ils ne pouvaient plus parler librement, à cause du blessé. Et s'ils ne faisaient rien, les remords reviendraient hanter Misao qui commençait à peine à se battre et à lutter contre. Lui occuper l'esprit. L'entraînant à nouveau dans la chambre, il l'embrassa puis la fît asseoir à ses côtés sur le lit.


-Raconte-moi quelque chose. N'importe quoi. Ce qui te vient à l'esprit. Un souvenir joyeux.

Il voulait voir ses yeux pétiller, voir cette flamme de joie au fond de ses pupilles. Il voulait qu'elle pense à quelque chose d'heureux. Qu'elle oublie pour un temps toute cette histoire, qu'elle oublie que par sa faute elle était captive et le resterait jusqu'à sa mort, qu'elle oublie les enfants, le Thül, l'auberge, tout. Pour ne penser qu'à quelque chose de bon.

-Le meilleur souvenir.

Il sourit pour l'encourager. La déprime, c'était bon pour le moment, il voulait juste quelques instants de gaieté et de liesse, instants éphémères qui s'éteindront à nouveau au profit des remords, de la tristesse et de la peur.

Il caressait toujours sa main, lent mouvement de va et vient. Le soleil entrait par intervalles dans les interstices laissés par les volets, créant des jeux de lumières qui se réverbéraient sur la chevelure foudroyante de Misao.

Oui, il était un Mercenaire tout gentil qui lui servait de protecteur…
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21.07.12 16:08
Je souris légèrement, un sourire triste mais un sourire quand même. Mon meilleur souvenir… Ça c’était compliqué, j’en avais tellement et je ne saurais jamais dire lequel je préférais.

« J’aurais aimé dire que c’était celui de notre rencontre mais me faire assommer par un arbre et me faire transformer en saucisson au fond d’une grotte n’est pas super engageant… » dis-je

Puis je fermais deux secondes les yeux, cherchant un souvenir qui se détachait vraiment des autres. Maos c’était vraiment impossible… Ils revenaient en masse, le jour où j’avais rencontré Killian et Roxane, où j’avais découvert ce petit magnifique petit étang avec Margot et Abigail, quand j’avais eu l’audace d’embrasser Kem pour la première fois, quand mon professeur de piano m’avait dit que je n’avais plus besoin de ses leçons, quand papy m’avait expliqué le principe de test en me disant que j’avais réussis. J’avais eu beaucoup de chances dans ma vie et mes mauvaises souvenirs avaient vraiment commencés à être créer quand j’étais arrivés à la forteresse mais en même temps j’avais rencontré Kem, Dan et Moon.

« Je ne peux pas répondre à ta question mais je peux te dire une chose, dans les meilleurs il a ceux avec toi mais aussi ceux que j’ai passé sur scène. Tu n’imagines même pas à quel point la musique est pilier pour moi et voir tous ses gens qui m’écoute qui semblent prendre autant de plaisir à m’écouter. Des fois j’ai même l’impression d’en aider certains… Ça me fait tellement plaisir. Y en a un qui assez drôle quand j’y repense. Un jour où j’étais à l’auberge, j’avais vraiment trop bu et je me suis retrouvé avec une gueule de bois à peine croyable, ils ne pouvaient pas traverser le couloir sans que je gueule de faire moins de bruit. Alors ils sont tous arrivés dans ma chambre et ils se sont mis à chanter super fort et faux pendant que Sacha jouait de la trompette à côté de moi et que papy me faisait la leçon sur le fait qu’il ne faut jamais trop boire. Sur le coup je les aurais bien tous tuer. Fais exploser… »

Forcément, ça me rappelait ce qu’il s’était passé. Mais bizarrement je ne me mis pas pleurer, déjà pour Kem qui devait en avoir marre et puis aussi parce que je refusais que tous ces beaux souvenirs soient gâchés par ça. Si Ludwig me voyait il m’aurait sûrement déjà menacé de me claquer, Margot m’aurait sorti un truc dans le genre « On t’aime bien quand même. », Marc aurait dit la même chose en faisant une version de dix minutes, Saint Matthieu aurait jouer au saint, disant que j’avais voulu bien faire, Clarence serait resté égale à lui-même, impassible, dans les nuages comme s’il n’avait pas entendu ce qu’on disait, Adèle aurait souri calmement et aurait entamé une partie de cartes avec Swann et Aya, Claire ferait la gueule, les musiciens joueraient en faisant les cons, le bourré serait bourré, les gosses danseraient sûrement ensemble avec autant de grâce que des petits cannetons, papy aurait trouvé quelqu’un a emmerdé, Sacha m’ébourifferait, les vieux de Fériane feraient la sieste malgré le bruit. Quand on sera tous morts rien n’aura changé, l’auberge restera là, immuable.
Cette idée me rassurerait un peu et pour la première fois je posais cette étrange question, qu’est-ce qui se passe après la mort. Bah en tout cas j’espère que ce sera ça parce que sinon je serais drôlement déçue.

« En tout cas un souvenir que j’affectionne particulièrement c’est quand on est sorti avec toi sur nos épaules des souterrains. Quand on t’a retrouvé en bas, j’avais l’impression que même nous on n’arriverait plus à en sortir et rien de me sembler possible. Alors que quand j’ai vu le soleil je me suis dit que même si ton rétablissement serait long au moins on avait réussi à te sortir de là et j’ai pu me détendre un peu. J’étais tellement soulagé parce que je n’arrêtais pas de me dire qu’il était possible qu’on ne te retrouve jamais, ça me faisait si peur. »

Tout à coup j’entendis du bruit à côté et je me levai. Je vis le mercenaire blessé se dirigeait vers la porte.

« -Qu’est-ce que vous faites ? demandai-je
-Je m’en vais, je dois m’entraîner.
-Dans votre état vous ne tiendrez pas sur vos jambes bien longtemps et…
commençai-je
-C’est peut être le cas avec toi mais avec moi.
-Ce n’est pas parce que… »


Il leva la main en disant qu’il n’était pas un faible et qu’il faisait ce qu’il voulait. Je savais qu’il allait me frapper. Maintenant qu’ils savaient que je ne ferais plus rien à cause de mon oncle ils pensaient tous qu’ils avaient le droit de me faire tout ce qu’ils voulaient.

Tu pourrais aller prendre un couteau dans le cuisine et le tuer. Enfoncer la lame dans son joli petit cœur, voir ses yeux s’embuer et le sang coulait.

Pendant un instant j’eu envie de faire ce que la voix me disait. Puis je secouais la tête me rendant compte à quel point c’était horrible. Il valait mieux que je le laisse me donner une claque et qu’il s’en aille, l’histoire s’arrêterait là, point final. Alors je fermais les yeux et me raidis, me préparant à choc qui allait venir. Rien qu’une petite claque…

Qu’est-ce que tu peux être sotte et peureuse.

Mais le choc n’arrivait toujours pas… J’ouvris les yeux me demandant ce qui retenait le mercenaire.
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Kem Alran
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21.07.12 17:16
- J’aurais aimé dire que c’était celui de notre rencontre mais me faire assommer par un arbre et me faire transformer en saucisson au fond d’une grotte n’est pas super engageant…

Oui, il pouvait comprendre que leur rencontre n'était pas des plus heureuses…Il se souvenait l'avoir kidnappée, enfermée dans une grotte, menacée…et finalement avait décidé de la ramener à la Forteresse parce qu'elle s'était moquée de lui avec la bourse. Il se souvenait l'avoir poussée de son balcon, espérant qu'elle y reste…donc, en conclusion, ce n'était pas réjouissant…

-Je ne peux pas répondre à ta question mais je peux te dire une chose, dans les meilleurs il a ceux avec toi mais aussi ceux que j’ai passé sur scène. Tu n’imagines même pas à quel point la musique est pilier pour moi et voir tous ses gens qui m’écoute qui semblent prendre autant de plaisir à m’écouter. Des fois j’ai même l’impression d’en aider certains… Ça me fait tellement plaisir. Y en a un qui assez drôle quand j’y repense. Un jour où j’étais à l’auberge, j’avais vraiment trop bu et je me suis retrouvé avec une gueule de bois à peine croyable, ils ne pouvaient pas traverser le couloir sans que je gueule de faire moins de bruit. Alors ils sont tous arrivés dans ma chambre et ils se sont mis à chanter super fort et faux pendant que Sacha jouait de la trompette à côté de moi et que papy me faisait la leçon sur le fait qu’il ne faut jamais trop boire. Sur le coup je les aurais bien tous tuer. Fais exploser…

Il l'écouta patiemment, hochant la tête, comprenant ce qu'elle ressentait pour la musique. Il se tint en revanche prêt lorsqu'elle coupa sa phrase. Le verbe "exploser" n'était pas recommandé et faisait rejaillir plusieurs souvenirs peu flatteurs.
Mais elle ne pleura pas. Elle se contint, serrant légèrement les poings et inspirant un grand coup. Elle se battait et il était fier.


- En tout cas un souvenir que j’affectionne particulièrement c’est quand on est sorti avec toi sur nos épaules des souterrains. Quand on t’a retrouvé en bas, j’avais l’impression que même nous on n’arriverait plus à en sortir et rien de me sembler possible. Alors que quand j’ai vu le soleil je me suis dit que même si ton rétablissement serait long au moins on avait réussi à te sortir de là et j’ai pu me détendre un peu. J’étais tellement soulagé parce que je n’arrêtais pas de me dire qu’il était possible qu’on ne te retrouve jamais, ça me faisait si peur.

Il sourit en coin. Lui aussi avait cru que personne ne le retrouverait. Vivant, bien sûr. Un jour, ils auraient bien pu tomber sur un cadavre, un squelette…Mais est-ce qu'on l'aurait reconnu ? Aurait-on tout de suite dit que c'était lui ? Ou n'auraient-ils même pas cherchés, se disant que ce devait être un captif oublié ?
Lorsqu'il avait entendu le murmure de Misao à son oreille, lui disant que c'était elle, il sentait encore le soulagement qu'il avait ressentit. Lorsqu'il avait vu la lumière du jour, même si elle était aveuglante, il sentait encore la vie s'insinuer dans ses veines. Et ensuite, les longues semaines ou il s'était rétablit, lentement, difficilement, elle était toujours là. Près de lui. Elle ne l'avait jamais laissé tombé. Jamais. Il agissait de même pour elle, même s'il ne savait pas comment s'y prendre.

De plus, c'était la première fois qu'elle lui en parlait de cette manière. Evidemment, il savait qu'elle avait eu peur, il la connaissait et c'était chose normale. Il la regarda longuement, ne sachant que dire, lorsqu'ils entendirent du bruit provenant de la pièce d'à côté. Kem suivit la Rêveuse mais resta dans l'ombre de la porte, observant la scène. Le Mercenaire voulait partir.


Misao expliqua calmement que ce n'était pas recommandé dans son état, du moins pas tout de suite, mais il la rembarra, l'insultant de plus belle. Cette fois, Kem serra les dents. Elle n'avait rien fait ! Elle tenait sa promesse et restait stoïque, mais faisait son travail de Rêveuse, prévenant l'homme qu'il n'était pas bon de sortir dans son état.

Alors, lorsqu'il vit ce Mercenaire lever la main, prêt à la frapper, Kem sortit de l'ombre vivement. Misao était tendue, prête au coup. Mais, au moment ou l'autre abaissait sa main, Kem s'interposa et lui agrippa le poignet.


-Que…lâche-moi !

Kem le regarda et lui dit :

-Non. Tu n'as aucune raison de la frapper.

-Si ! Elle me contredit !

-Elle te met en garde, nuance. Mais libre à toi d'aller t'entraîner. Mais ne reviens pas dans dix minutes parce que ta blessure s'est rouverte.

Kem lâcha le poignet de l'autre qui se massa, jura et s'en alla en crachant presque aux pieds de Kem.
Alors que celui-ci voulait se détourner, la porte se rouvrit brusquement sur le Mercenaire.


-Bon, d'accord, je m'entraînerais plus tard.

Il se recoucha brutalement et leur fît signe de s'en aller. Kem entraîna donc la Rêveuse qui n'avait pas bougé et revint dans la chambre, pour la énième fois de la journée. En fait, ils ne faisaient que ça, des allées-venues entre la pièce principale et leur chambre.

Il était content de lui, d'un côté. Il avait protégé Misao, sans trahir les Mercenaires. Il n'avait rien fait, sauf l'empêcher de faire une erreur. Si seulement cela pouvait être aussi simple pour Viladra…


-Il n'avait aucune raison de vouloir agir de la sorte. J'ai dû intervenir. J'espère que tu ne m'en veux pas…

Elle pouvait très bien le prendre pour un affront. Comme si elle avait besoin de lui pour se défendre perpétuellement. Mais…il n'allait tout de même pas la voir se faire gifler sous son nez sans bouger !

Il le lui avait dit, il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour lui faciliter la vie. Pour l'aider à avancer, pour qu'elle ne souffre pas trop. Il ferait tout. En tout cas, le Mercenaire était calmé pour quelques heures. Et, d'ici là, il pourra sortir comme il veut.

Kem regarda Misao, qui avait un petit sourire sur les lèvres. Le premier depuis trois jours. Un sourire…mais cachait-il quelque chose ? Kem espérait que non, que ce soit un sourire naturel…
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22.07.12 18:29
Ce petit sourire cachait juste un souvenir, petit souvenir d’un mercenaire qui servait d’informateur fixe à Swann. Un jour j’avais eu un problème et il avait surgit exactement comme Kem, sauf qu’après il avait foutu son poing dans la gueule de celui qui me voulait du mal. Mon petit-ami savait se tenir au moins. Il faudrait vraiment que je regarde si les hommes qui étaient à son service avant sa mort étaient encore là. En tout cas si c’était le cas ils devaient déjà savoir que j’étais là, mais comme leur ancienne employeuse, ils aimaient agir dans l’ombre.
Mais je souriais aussi pour ce qu’avait dit Kem. Pourquoi je devrais lui en vouloir alors qu’il venait d’empêcher un pauvre con de me donner une claque.

Ca y est voilà le coup du beau prince sur son cheval blanc. Qu’est-ce que c’est niais !

J’avais tout de suite détesté cette voix pour la simple raison qu’elle écoutait tout et commentait aussi. Mais bon… Je repris là où j’en étais avec les partitions, marquant les paroles par la même occasion.

«There’s a starman waiting in the sky
He like to come and meet us »

Je sentais Kem observer ce que je faisais, il n’y connaissait sûrement rien en musique et pour lui les notes que j’inscrivais ne correspondait à rien. Ça devait juste être un charabia incompréhensible, des desseins posaient au hasard sur des lignes. Pourtant pour moi il n’y avait rien de plus claire. Au fur et à mesure que je posais les notes sur le papier, la musique apparaissait dans ma tête et me donnait envie de danser. Il n’y avait rien de mieux qu’une petite chanson joyeuse pour me rendre le sourire un minimum. J’avais même presque envie de danser…
J’entendis de nouveau qu’on toquait à la porte. Sûrement un blessé. Encore… Ce fut de nouveau moi qui allais ouvrir la porte. Je n’aurais vraiment pas du. Je découvris deux mercenaires aux sourires amusés.

« -Tu as oublié quelque chose là-bas. dit l’un des deux
-Alors on est venu te la rapporter. »

Qu’est-ce que j’avais bien pu oublier ? Puis je regardai dans la direction qu’ils me montraient et je compris mais je n’eus pas le temps de réagir. Ils me tendirent la main de mon oncle qui commençait à pourrir. Je plaquais ma main sur ma bouche pour m’empêcher de hurler et refermai la porte. Puis je courus le réfugier dans les bras de Kem qui venait de sortir de la chambre alors que les larmes se remettaient à couler. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine alors que je me mettais à trembler. Je m’accrochais à mon petit-ami serrant sa chemise dans mes mains. Puis je n’eus même plus la force et je lâchai tout, tombant à genoux.
Dire qu’il y a deux minutes j’arrivais à sourire. Il avait fallu qu’ils viennent enfoncer le couteau en ramenant cette chose. Le cri que j’avais empêché de sortir de ma gorge devant eux réussit à passer, résonnant sans la maison. Ce ne fut pas un cri aigue mais plutôt roque, qui m’arrachait les cordes vocal. Puis il se transforma en gémissement.
Je sentis tout d’un coup quelque chose me frôlait et je sentis le doux poil de Pom-Pote venir se collait contre moi. Il miaula doucement et vint s’asseoir juste devant moi me fixant de ses yeux verts. Il semblait si calme, comme si mon état ne le choquait pas. Comme si rien ne pouvait plus le surprendre. Puis il s’éloigna comme si de rien n’était et il miaula de nouveau devant sa gamelle. D’accord, j’avais compris, il avait faim. J’essuyais mes yeux avec ma manche. Il fallait que je me relève, aussi bien physiquement que mentalement, je le savais. Avant que Dan er Moon rentrent… Kem souffrait déjà bien trop à cause de moi, je ne voulais pas faire du mal aux autres en étant un poids pour eux. Alors je me remis sur mes jambes refusant l’aide de mon petit-ami puis allais lentement donné à manger au chat. Puis j’allais dans la salle au piano, j’en avais marre de la chambre, et m’assis en tailleur contre un mur.

« Et toi, c’est quoi ton meilleur souvenir ? » demandai-je à Kem

J’essayais de faire en sorte qu’il paraisse léger mais c’était difficile et pas vraiment difficile. J’avais encore envie de pleurer et je voulais oublier la main. Je regardai un peu la pièce, regardant ce que j’avais écrit sur les murs il y a quelques temps. Rien de très joyeux en tout cas. J’aurais même pu les écrire maintenant…
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Kem Alran
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22.07.12 20:49
Misao ne dit rien à son regard interrogateur et retourna continuer ses partitions. Lui, ne sachant pas quoi faire, alla l'observer en silence. Elle chantait même doucement au fur et à mesure qu'elle inscrivait les notes sur les feuilles. Bien sûr il ne comprenait pas. Pour lui toutes les notes se ressemblaient, qu'elles soient noires, blanches, en haut ou en bas…

Et, à nouveau, l'on toqua à la porte. Décidément, c'était le jour des blessés…Misao y alla, Kem suivant et restant dans l'ombre, comme à chaque fois.

Il n'y avait cependant aucun blessé. Les Mercenaires qui se tenaient devant la porte tendirent la main de l'oncle à Misao à cette dernière. Une main qui commençait à pourrir.
Kem voulut réagir, voulut faire quelque chose, mais la Rêveuse fût plus rapide et referma brutalement la porte avant de courir vers lui et de se jeter dans ses bras.
Il la serra alors qu'elle pleurait à nouveau, serrant sa chemise de toutes ses forces puis, comme si c'en était trop, elle tomba à genoux, l'entraînant avec elle à moitié.
Elle se contenait et, finalement, n'y parvint plus et cria. Un cri rauque, devenant un gémissement, ébranlant les murs de la bâtisse. Kem fût secoué de part en part par la souffrance qui s'en dégageait. Tellement de souffrances que les cris de sa tête se turent un moment.
Kem la consola comme il put. Il était tellement démuni dans cette situation ! Cela l'agaçait au plus haut point.

Puis il aperçut le chat qui réclamait à manger. Le seul qui ne se sentait pas concerné par l'affaire.
S'essuyant avec sa manche, Misao se releva, refusant gentiment son aide. Il resta tout de même prêt à la rattraper au cas où.

Elle donna donc à manger à Pom-Pote et retourna dans la salle au piano, ou elle s'assit contre un mur, jambe remontées contre la poitrine.


-Et toi, c’est quoi ton meilleur souvenir ?

Kem haussa les sourcils. Il ne s'était pas attendu à cette question. Elle voulait alléger l'ambiance, apparemment. Elle observa les inscriptions au mur alors qu'il réfléchissait. Sa vie n'avait jamais été aussi joyeuse que celle de Misao, même si lui avait eu des parents.
Il s'avança dans la pièce et s'installa sur le siège prévu pour le piano.

Un souvenir…il n'avait pas beaucoup d'heureux dans le lot. Et, comme Misao, il ne choisirait pas leur rencontre.


-Parmi mes meilleurs souvenirs, il y a ceux que je partage avec toi, bien évidemment. Maintenant…

Il inspira en revoyant la scène, replongeant dans le passé. Le seul souvenir joyeux qu'il ait avec ses parents. Le seul dont il se souvienne. Cela s'était passé quelques semaines avant leurs morts…
Il parla, tout en repassant le film devant ses yeux, ne voyant plus Misao, oubliant momentanément les cris…


-Je me souviens d'un soir ou mon père avait réussi à gagner plus d'argent que d'habitude. Il avait pu nous acheter une baguette entière et non plus un trognon et…ma mère a ressorti la viande qu'elle conservait. Elle a mijoté une sauce exquise et nous avons mangé comme jamais. Nous avons rit, nous avons parlé d'autre chose que le quotidien, nous avons plaisantés ensemble…j'ai jamais eu le ventre aussi plein ni l'esprit aussi léger je crois…

Il souriait bêtement, regardant le vide, revoyant encore son père rire aux larmes, une coupe d'un vieux vin en main. Il voyait sa mère sourire devant sa famille rassemblée autour d'un vrai repas. Et lui, ne pensant plus aux voyous, ne pensant plus à la misère dans laquelle ils vivaient, ne pensait à rien, comme un enfant de dix ans doit le faire…

-Enfin…ce n'est peut-être pas un souvenir joyeux pour toi mais…pour moi il est…merveilleux. Surtout parce que ce n'est plus arrivé.

Là, il perdit son sourire mais se secoua pour revenir à la réalité. Misao le regardait, comme si elle l'analysait. Il n'avait jamais parlé de son enfance d'avant la mort de ses parents. C'était une première.
Cela changeait un peu de sujet de conversation et si cela pouvait permettre à Misao d'oublier un peu sa tristesse, il répondrait à toutes les questions qui lui passaient en tête…
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