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۞ BRACONNAGE ET JEUX D'OMBRE
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Karlson Hrejo Voïshinta
Masculin
Âge : 31
Autre(s) Compte(s) : Ludwiga Hasagan
Messages : 266
Date d'inscription : 20/01/2012

Mon personnage
Sexe et âge: Homme, la trentaine
Aptitudes: Tueur à gages / Volonté implacable / Tu ne peux pas m'échapper
Karlson Hrejo Voïshinta
Citoyen de l'Est



14.11.12 0:33
https://ewilan.forumactif.fr/t1908-memoires-d-un-assassin-de-vali
    ۞ BARAÏL / BRACONNAGE ET JEUX D'OMBRE ۞



Le convoi s'acheminait lentement au bas de la colline, le long du chemin de terre qui formait une échancrure sur un kilomètre, effleurant la lisière de la Forêt de Baraïl, avant de repartir vers le sud et les Collines de Taj. Les chevaux de traits, soulagés une fois passée l’ascension, tiraient paresseusement le chariot entouré de son escorte composée de six guerriers thüls. Ces derniers, armés de lourdes haches de combat, flanquaient le convoi à gauche et à droite. L'un d'eux fermait la marche, et Karlson avait pris la tête de l'escorte en tant qu'éclaireur. Il chevauchait une vingtaine de mètres en amont sur le dos de Shi, l'étalon qu'il avait ramené de Valingaï. L'animal, de nature agressive, pointait les oreilles en avant, aux aguets. Ses flancs noirs reluisaient et sa crinière légère était agitée par le vent, venant des Plateaux d'Astariul, qui avait forci depuis leur entrée dans cette partie des collines, entre la Forêt de Baraïl et celle d'Ombreuse.

Passant une main dans sa nuque, le Valinguite détendit les muscles de son cou. Viladra l'avait chargé de veiller à ce que le convoi arrive en toutes pièces à Al-Vor. Dans le chariot, sous couvert de sac de grains, s'acheminaient des sphères graphes que la chef des Mercenaires du Chaos convoitait. Un traquenard attendait les émissaires de l'Empereur à Al-Vor. Bientôt, cinq nouvelles sphères graphes rejoindraient la collection déjà bien fournie de Viladra. La mission en soi était simple. Ils arriveraient rapidement à Al-Vor malgré la lente cadence du chariot.
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Les Thüls, à leurs dépends, avaient fait connaissance avec leur éclaireur et avaient appris à respecter une certaine distance de sécurité. Si Karlson se chargeait lui-même de la plupart des ennemis et créatures dangereuses qui approchaient du convoi, il n'en était pas moi, lui-même, une bête agressive. Le premier soir, celui qui commandait l'escorte, un colosse de deux mètres et de cent-vingts kilos de muscles et de ferrailles, jaugeant la carrure du Valinguite – qu'ils prenaient d'ailleurs pour un Marchombre, avait eu la mauvaise idée de se moquer.

Karlson n'avait pas relevé, jugeant inutile de causer un bain de sang dès le premier jour. Sans un regard pour les brutes épaisses qui s'esclaffaient, il avait continué à nettoyer son cimeterre sans un mot. Après tout, Viladra lui avait demandé de se fondre dans la masse... malgré le fait qu'il ait fait remarquer à sa chef qu'il serait bien aise de se débarrasser de l'escorte et de lui ramener les cinq sphères graphes sur un plateau d'argent. Un test sans aucun doute. Comme la nuit était chaude, le Hrejo avait défait son armure de cuir et escomptait bien dormir torse nu, vêtu seulement d'un pantalon de toile. Le Valinguite paraissait maigre à côté de ses collègues thül. Cet effet était plus encore accentué par sa haute taille, ses muscles secs sans la moindre once de graisse, ses cheveux noirs jais qui pendaient autour de son visage et sa peau pâle. Le chef des Thüls s'était approché, malgré la mise en garde du conducteur du chariot qui s'était montré méfiant envers le Hrejo dès son apparition, et avait proposé à l'éclaireur de se joindre à leur entraînement. Ce dernier avec froidement décliné l'offre. Le Thül avait insisté, avec de grands éclats de rire, précisant qu'ils prendraient à garde à ne pas le violenter. Karlson, qui était loin d'avoir la patiente adéquate pour discuter avec cet escogriffe, avait fermé les paupières sur ses iris rouges, les avait rouvertes et s'était redressé. Il n'avait ni dégainé sa lame, ni aucun de ses poignards. Au cours du combat qui avait suivi, le Thül avait vu tous les doigts de sa main gauche être cassés un à un. Karlson avait été honnête, il lui avait laissé sa main droite pour tenir sa lame. Désormais, le chef de l'escorte était au pas sur sa monture, à côté du chariot.

La nuit se posa assez tard. Le soleil s'attardait à l'horizon, baignant la soirée de couleurs violettes et orangées. Les hommes établirent le campement à la lisière de la Forêt de Baraïl, à l'ombre de grands feuillus à l'écorce rugueuse. Après avoir vérifié si la région était sûre, Karlson déssella Shi, le pansa, avant de s'installer contre un tronc au pied duquel il déposa ses affaires. Croisant les bras sur son torse, il observa les thüls et les hommes du convoi qui préparaient le campement et partageaient les rations de nourriture. Le Valinguite déclina la sienne et attendit que tous soient couchés. Seul un homme resterait éveillé durant la nuit pour assurer la garde. L'hypothèse d'une attaque était peu probable. Les Raïs n'attaquaient pas dans cette zone. Les goules et les ogres étaient plus au Nord, vers les Plateaux d'Astariul. Un tigre peut-être ? Karlson n'avait pas repéré de traces, mais les félins étaient imprévisibles. De plus, élément non négligeable, les Mercenaires du Chaos avaient reçu pour ordre de ne pas s'approcher du convoi ni de tenter de subtiliser les sphères graphes.

La mission était trop simple. Il s'ennuyait. Peut-être devrait-il provoquer les Thüls à son tour et réduire l'escorte en charpie. Il lui suffirait de récupérer le sphères graphes et de les ramener directement à la forteresse. Cependant, après les évènements de sa dernière expédition en pays faël avec Viladra, il savait, indubitablement, que la jeune et impitoyable jeune femme avait autant de patience que lui, et l'idée de se voir à nouveau enfermé dans les souterrains de la forteresse des Mercenaires ne lui plaisait guère. Aussi décida-t-il de prendre son mal en patience.

Une fois la nuit tombée, il se leva et ajusta sa tenue de cuir, accrochant son cimeterre à sa ceinture. Jetant un dernier coup d’œil au convoi, il tourna le dos aux collines et s'enfonça dans la Forêt de Baraïl. La fraîcheur du sous-bois était agréable et l'ombre dispensée par les feuillages épais laissait à peine percer quelques rayons de lumière. A mesure qu'il pénétrait dans la forêt, le silence du sous-bois était peu à peu remplacé par le brouhaha des proies et des prédateurs nocturnes qui s'éveillaient à la faveur de la nuit tombante.

Au milieu de cet univers à part, Karlson progressait comme une ombre. Il n'avait ni faim ni sommeil. Pour quelques heures, il voulait se fondre dans l'obscurité et ne reparaître au campement qu'aux premières lueurs du jour. Quand il rentrerait, l'envie d'égorger les thüls et les hommes du chariot dans leur sommeil lui serait passée. Ainsi que le sentiment d'avoir été envoyé sur une mission déshonorante.

Après un quart d'heure de marche, il s'arrêta et posa la main sur la garde de son cimeterre. Le tigre qui rôdait dans le sous-bois s'était mis en chasse. Mais le tigre se fourvoyait, car celui sur lequel il avait jeté son dévolu était un prédateur aussi, et certainement plus dangereux que lui. Karlson avait senti la présence du tigre avant de le voir. Voilà longtemps qu'il se sentait épié, sensation qu'il n'appréciait que moyennement. Sortant de l'ombre, l'animal qui mesurait un mètre au garrot, dévoila sa face aux couleurs fauves et ses yeux jaunes et affamés. Il était à trois mètres. Un bond lui aurait suffit pour atteindre le Valinguite. Ce dernier toisait l'animal de son regard sanguin et semblait le défier d'attaquer.
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08.12.12 23:38
Cela fait un petit bout de temps que j'ai quitté mon maitre. Et cela fait quelques semaines que je connait les Mercenaires du Chaos. Jusqu'à maintenant je ne regrette pas mon choix. Cela a été des heures de libertés, mais surtout d'apprentissage. Et tous mon corps me le rappelle en ce moment là, durement. Mais cela ne m'empêche d'être heureuse. Oui, je baigne dans une sorte de béatitude. Le ronflement de Jaïli me sors de mes pensées. Jaïli est un petit cheval pie-baie, aux attaches fines recouvertes de grandes balzanes noires. Un large poitrail pour acceuillir un grand coeur, lui offrant endurance.
Je lui flatte un instant l'encolure, puis me redresse, fixant la route devant moi. Elle recouverte de traces de passage. Et elles ne datent pas de beaucoup. Ayame m'a demandé de la retrouvé à Al-Vor pour une raison que elle seule connait. cela ne pas bien plus au début, mais bon... Me retrouvée seule me fait du bien. Le vent fait chanter les branches des arbres. Je tends l'oreille, espérant entre la voix familière de mon paternel mais rien ne viens. Je soupir, pourquoi je m'obstine? D'un clauqement de langue, et serrant mes jambes, Jaïli prend le galop. J'en profite pour échapper à cette essaim de questions sans réponses.

Ce n'est que quand ma monture à les flancs recouverts d'écume que je le refais passer aux pas. Une odeur de nourriture et de feu s'insinue dans mes narines. Des gens se trouvent devant moi. Bruyant d'après les rumeurs de conversations qui me provienne. Un grondement attire mon attention. Animal. Jaïli redresse les oreilles, attentif. N'étant pas sortie souvent hors de Al-Far je ne connait pas encore très bien la faune et la flore de ce monde. Mais je ne me doute pas celui-ci doit être un prédateur. S'éloigner? Non. Un sourire étant mes lèvres alors que je mets pied à terre et coise les rênes dans un branche. Puis je m'enfonce dans les bois. Je n'ai rien à manger pour ce soir, et mon estomac réclame sa pitance.

La lune éclaire peu la forêt, où la vie est toujours presente. Tous autour de moi, les animaux bougent, invisibles. Cela fourmille dans l'herbe... Mais ce n'est pas cela qui m'interresse. Non, je veux quelque chose à manger. Mon maître a commencé à m'apprendre à utiliser des armes. Dont l'arc, et je ne l'ai pas encore vraiment essayé. Autant le faire ce soir.
Je tiens dans l'une de mes mains le manche en bois de l'arc. Contre ma cuisse bat sans bruit mon carquois. J'ai trouvé une piste interressante, mais soudain une présence me fais stopper. Je tourne la tête. Un peu plus loin, deux formes se tiennent face à face. Je m'avance, me mettant contre un tronc d'arbre. D'un côté se tient une sorte de tigre, qui met au rang de caniche ceux de mon monde. De l'autre un homme, sauf que la pénombre environnante m'empeche de voir plus que cela. Je regarde en retenant mon souffle ces deux prédateurs. Soudain le tigre gronde, puis bondit. Même si au fond de moi, je sais que l'homme ne craint rien. Je ne retiens avec peine mon cri d'avertissement. Il y a un bruit feutré, un éclair argenté et le tigre s'écroule sur l'herbe. Je reprends une bouffée d'oxygène. Je sais que maintenant cela ne sert plus à grand chose de rester cachée, mais par pure méfiance je ne bouge pas de là où me trouve. Qui accorderait sa confiance, un homme, qui vient de tuer un animal bati comme un machine à tuer? Surement pas moi.
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Karlson Hrejo Voïshinta
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10.12.12 14:16
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Avec un dernier feulement rauque d’abandon, le tigre tomba. Il avait bondit, mais le cimeterre du Valinguite l’avait arrêté en plein saut. Un éclai métallique avait brièvement éclairé la pénombre du sous-bois, suivi d’une gerbe de sang chaud qui imbibait maintenant la terre et les feuilles qui couvraient le sol. L’animal, large, et aussi puissant que dangereux, s’éteignit en gargouillant, une blessure énorme sur le flanc, percée par la lame de Karlson qui s’y était enfoncée pour lui causer une blessure aussi laide que mortelle. Malgré sa férocité, le tigre n’avait su effleurer l’assassin qui contempla sa carcasse de grand prédateur refroidir lentement dans la nuit. Le silence tomba sur la forêt un peu plus tôt pleine de bruit et de respirations des animaux nocturnes qui sortaient de leurs caches pour se mettre en chasse. La mort du tigre avait comme lancé un glas à la ronde, un glas terrifiant que les autres êtres vivants ne pouvaient que respecter.

Karlson se pencha vers la bête et posa la main sur sa fourrure fauve et rèche. D’un geste précis, il essuya la lame poisseuse de son cimeterre sur le poil rude de l’animal qui expirait. Quelle heure était-il ? Près du convoi, l’escorte devait être assoupie, laissée au soin de celui qui prenait son tour de garde auprès du feu. Le Valinguite pouvait se permettre quelques heures de liberté encore, il ne reprendrait son rôle d’éclaireur qu’au petit matin et le convoi arriverait bientôt à Al-Vor et il se ferait un plaisir d’égorger les thüls qui formaient l’escorte dès que sa mission serait finie.
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L’apparence rustre et le manque de finesse de ces hommes des cavernes ne lui plaisait pas, ni leur prétention au titre de meilleurs combattants de l’Empire. Il se ferait un plaisir de leur démontrer le contraire dès que l’occasion se présenterait. Toutefois, il devait d’abord veiller à ce que les sphères graphes que Viladra convoitait lui arrivent en mains propres et servent à la défense de sa forteresse. Telle était sa première mission. Après seulement il reviendrait en territoire thül pour s’offrir un bain de sang bien mérité. En lui confiant ce travail déshonorant, la chef des Mercenaires du Chaos se vengeait de l’affront qu’il lui avait porté alors qu’ils faisaient route vers le pays des Faëls.

Alors qu’elle se battait contre une Marchombre du nom de Killian, il s’était insinué dans l’Imagination pour faire tomber la Marchombre, ce qui avait eu le don d’énerver Viladra au plus haut point. Karlson savait pertinemment à quel point il était agaçant d’achever une adversaire entamée par un autre, cela lui avait gâcher tout le plaisir de son combat. Conscient de l’impact de son geste, le Valinguite n’en avait pas moins été satisfait. Ce n’était que juste vengeance envers celle qui l’avait enfermé comme une bête, dans une cage, et qui se jouait de lui depuis leur première rencontre.

Un sourire carnassier s’étira sur son visage à l’idée de la revoir. En attendant, il aurait de quoi faire, car cette expédition dans la forêt s’avérait plus excitante que prévu. Comme un écho des battements de coeur de la bête qui venait de s’éteindre, il pouvait percevoir la stupeur d’un coeur qui s’embale, une présence toute proche et toute fragile, qui l’observait depuis l’apparition du tigre. Lame en main, le Valinguite pivota dans la direction de l’intrus. Ses yeux de grenat se plissèrent pour le distinguer dans la pénombre. Il devinait aisément que la personne qui le fixait s’était retranchée derrière le tronc épais d’un hêtre. Et si la forêt n’avait pas recommencé à être bruyante, il était certain qu’il aurait pu percevoir une respiration humaine qu’on tentait de dissimuler. Il avança sans se départir de son air de prédateur, d’une démarche féline coulée et à peine audible sur le tapis de feuilles de la forêt.

Elle était de taille moyenne, maigre. Ses vêtements baîllaient largement autour de ses bras menus et de ses longues jambes. Des cheveux d’un blond très pâle tombaient librement sur ses épaules et ses yeux de glace fusillaient le Valinguite du regard. Sa main était crispée sur son arc de bois, pourtant, elle n’esquissa pas le moindre geste hostile à l’égard de l’assassin. Elle était jeune, une adolescente encore, à moins que ce ne soit son visage rond et sa minceur maladive qui lui donnaient un air plus juvénile. Blême, elle fixait le Hrejo sans broncher. Naturellement, elle l’avait vu abattre le tigre sans encombre et doit penser que, vu son air patibulaire, Karlson n’allait pas tarder à lui faire subir le même sort. Qui était-elle ? Une gamine envoyée à la chasse ? Il n’avait pourtant repéré aucun village dans les environs, ni même une ferme fortifiée ou un autre convoi. L’adolescente attisait sa curiosité. Elle avait cet étrange éclat dans le regard, celui de l’animal qui se battra pour survivre, quoi qu’il arrive, peu importe l’adversaire qui lui fait face.

Quel est ton nom, la gamine ?
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10.12.12 20:12
Le sang bat dans mes tempes, dans un rythme un peu trop rapide. Mes yeux sont toujours posés sur le tueur qui se tient immobile entre les arbres alors que, le tigre expluse son dernier râle. Il se penche vers l'animal. Un dernier geste envers son adversaire? Non, il essuit son arme. La forêt s'est tu. Tous les rongeurs ont du fuir, et les oiseaux, quand à eux, regarde surement la scène du haut de leurs branches. D'un mouvement souple, presque sans bruit, il se dirige vers moi. Tranquille, froid, c'est un tueur. Le geste irréparable qu'il vient de commettre n'est pas le premier, ni le dernier. Es-ce que je ne devrais pas faire comme ces animaux? Fuir pour sauver ma peau? Non. Une curiosité, mortelle certe, m'empêche de partir. De plus, ma fierté, souillée depuis longtemps, mais bien presente m'empêche de partir.

Un instant, un nuage passe, cachant la faible lumière de la lune. Et pendant cet instant, mon coeur semble pouvoir quitter ma poitrine, comme un oiseau qui quitterai sa cage. Ce noir fait valciner mes convictions que je viens de mettre en place. J'entends les pas furtifs approcher. Va-t-il me tuer? Comme il a tuer le tigre, parfaite machine à tuer? Un bref instant, je pense prendre mes jambes à mon cou. Simplement pour quitter cette zone de noir...

Mais le nuage s'écarte, révélant l'homme qui se tient maintenant devant moi. Mes lèvres s'étirèrent un bref instant ironiquement. Tanpis, je mourrai peux-être ici. Ma main se serra autour du bois de mon arc, je ne le braquai pas sur le tueur pour autant. Non, j'en était incapable.

Il semblait avoir un peu plus de la vingtaine, les muscles se dessinaient sous des habits foncés valant surement beaucoup. Sa main tenait un long cimeterre, braqué sur moi. Je suis obligée de lever ma tête pour observer son visage car il me domine d'une bonne tête. Je découvre un visage pâle, où y brillent deux yeux sanglants. Des mèches couleur corbreaux tombent parfois par mèches sur sa peau sans défault. Un sourire de carnassier étire ses lèvres.Tous en cet homme me fais penser à un prédateur. La nuit renforce son air inquiétant, car les ombres se dessinent par endroit sur son visage.
Gardant mes yeux ancrés dans les siens, je me mets à penser aux filles de mon monde. A cet instant précis, beaucoup d'entre elles seraient en train de penser qu'elles se trouve face à un vampire. Rêve de nombreuses adolescentes pubères.Sauf que celui-ci n'est pas un gentil suceur de sang végétarien.

Sa voix me fais sursauter. Il m'a parle? A moi? Je le regarde un moment interrogateur. Cet homme vient de tuer une bête de plus d'une vingtaine de kilos... Je m'attendais qu'il fasse de même avec moi...

Kriss.

Et comme d'habitude, toujours garder mon vrai nom pour moi. Mon rythme cardiaque est revenu à la normal, donc lentement je me décolle de l'arbre auquel j'étais jusqu'à maintenant adossé. Cela me fais faire quelques pas vers l'homme. Puis place mon arc entre mes omoplates. Puis croise les bras contre ma poitrine, la main glissai sous ma veste en cuir. Mes doigts effleure mon couteau. Même si il m'avait adressé la parole, je ne lui faisais pas confiance.
D'ailleur, es-ce que je devais lui demander le sien? Je me mords la lèvres, puis lache:

Et vous, vous vous appelez comment?
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Karlson Hrejo Voïshinta
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16.12.12 23:51
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Kriss. Et vous, comment vous appelez-vous ?

La gamine parlait d’une voix blanche tenaillée par la peur. Derrière l’arbre, elle cachait sa frêle silhouette. Cependant, après quelques secondes, elle sembla reprendre contenance et, farouche et méfiante comme un animal sauvage, elle quitta le contact rassurant de l’écorce et s’avança dans la lumière lunaire. Ses yeux étincelaient dans la pénombre. Le Valinguite pouvait sentir sa crainte se mêler à de la méfiance. D’un geste machinal, elle glisse la main dans son étrange verste de cuir. Karlson reconnaît cette habitude, celle de tendre les doigts vers la garde familière d’un poignard. Arme bien futile face à l’assassin qui incarne une arme vivante. Mais il savait toutefois à quel point la présence d’une lame pouvait rasséréner une jeune fille seule en pleine forêt. Il en conclut rapidement qu’elle était du genre à se battre jusqu’à son dernier souffle, peu importe la stature de son adversaire, fût-ce la mort elle-même.

C’est beau la folie – où serait-ce du courage ? La bravoure était un sentiment qu’il se rappelait avoir éprouvé, mais cela lui semblait trop lointain, dans une autre vie peut-être. La gamine qui lui faisait face avait encore du lait derrière les oreilles et pourtant il pouvait discerner dans son regard toute la souffrance et la détermination d’un sage centenaire.
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Karlson ne percevait pas la présence d’autres personnes dans les environs proches. Il était étrange qu’une si jeune fille parcoure seule une forêt qui abritait des monstres tels que le tigre qu’il venait d’abattre. Une fugueuse, certainement, conclut-il. Son air farouche et son regard de glace parlaient pour elle. Elle posait sur le Hrejo un regard ombrageux, certainement prête à détaler dans la Forêt de Baraïl au moindre geste fourbe de son interlocuteur. D’un moulinet du poignet, il fit décrire une courbe vive à son cimeterre. L’éclat de la lumière de la lune caressa une fraction de seconde les runes qui en parcouraient la lame. Ses prunelles rouges se fixèrent sur la jeune fille.

Je m’appelle Karlson Voïshinta.

Il marqua une pause et étudia la réaction la gamine. D’un geste rendu machinal par des années de pratique, il fit glisser sa lame sur le bois de son fourreau, jusqu’à ce que la pointe en caresse l’ouverture d’un chuintement doux, et la rengaina en douceur en faisant brièvement chanter le métal contre le bois. Sa main gauche se posa avec indolence sur la garde de son cimeterre, tandis qu’il passait l’autre dans sa nuque pour détendre ses muscles endoloris par des jours de voyage. Il esquissa un sourire trompeur.

Je suis éclaireur. J’accompagne le convoi impérial qui s’achemine vers Al-Vor. Nous nous sommes arrêtés à la lisière de la forêt.

La jeune fille le fixait toujours avec méfiance. Le regard qu’elle portait sur lui l’amusait. Non pas qu’il fût tenté de se jeter sur elle et de lui arracher des cris de douleur pour combler son propre désir – il n’avait pas besoin de faire preuve de violence envers une femme pour accéder à ses faveurs et celle-ci était bien trop jeune à son goût. Il voyait en elle un animal apeuré et prêt à sortir ses griffes, avec ce qu’il faut d’esprit calculateur pour comprendre qu’elle n’était pas de taille à s’attaquer à l’adversaire qui lui faisait face. A moins qu’elle ne désire ardemment finir comme le tigre qui refroidissait maintenant sur le tapis de feuilles. Comme tu voudras, la gamine…

Que fais une gamine comme toi seule dans la Forêt de Baraïl ? Où sont tes parents ? Ou… où est ton maître ?

Il haussa un sourcil et attendit sa réponse, la main toujours posée sur sa lame.
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18.12.12 19:18
Il continue de me fixer. Et moi, je ne baisse pas les yeux. Seul le battement régulier de mes paupière me coupe quelques secondes de ses faits et gestes. Je n'ai pas encore confiance en lui, et je ne l'aurai peut-être jamais. Une pensée idiote me vient en tête. J'ai faim, j'aimerai mettre sur pause ce moment, partir, me trouver à manger puis revenir et remettre sur play... Mais le mouvement souple du cimeterre me fais revenir à la réalité. Je déplace légèrement mes appuies, serrant mon couteau. Mais l'homme ne fais que de mettre son arme au niveau de son fourreau. Pendant un bref instant, des symboles courant sur le fer me furent offert par l'éclat de la lune. Les armes m'ont toujours fascinées.

Je m’appelle Karlson Voïshinta.

Karlson. Ce nom lui va bien. Des consonances rudes, comme son apparence. Cela me rappel les noms russes. Par un geste rendu parfait pour l'avoir fait un nombre incalculable de fois, il range son arme dans un fourreau en bois qui pend à sa taille. Le frottement du métal contre le bois produit un bruit doux. Mais es que toute les épées semblent si belles? D'une beauté mortelle certes, mais le sifflement qu'elles produisent quand elles fendent l'air. C'est une véritable mélodie..
Sa main resta sur le pommeau du cimeterre. Et il se massa la nuque de l'autre autre main, offrant un sourire. Un signe pour que je me considère moins en danger? Je me détends légèrement, mais ma méfiance est toujours là. Tapie au fond de mon coeur. J'enfonce mes mains dans les poches de mon manteau, tous en écoutant ses paroles.

Je suis éclaireur. J’accompagne le convoi impérial qui s’achemine vers Al-Vor. Nous nous sommes arrêtés à la lisière de la forêt. Que fais une gamine comme toi seule dans la Forêt de Baraïl ? Où sont tes parents ? Ou… où est ton maître ?

Éclaireur? Pour lui cela consiste à massacrer ceux qui se dresse sur la route, avant que le convoi arrive? Et son convoi doit être celui dont j'ai repérer les traces en arrivant ici. Et aussi les éclats de rire. Bonjour la discrétion.. Karlson ne doit pas bien les supporter d'après le peu, très peu, que je connais sur lui. Gamine... Il n'a que ce mot à la bouche?! Je me retiens de lui faire une remarque... Le hache de guerre semble être enterrée. Mais je laisse mon visage exprimer tous mon agacement. Et qu'es que je dis? Que je suis apprentie mercenaire? Je mens? Non, j'ai jamais été douée pour cela. Donc plus qu'une seule solution. Ne dire qu'une part de vérité.

Je me suis arrêtée un peu plus loin, pour chasser. Mes parents sont pas là et je dois retrouvée mon quelqu'un aussi à Al-Vor.

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26.12.12 0:49
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Agacée, la fillette répondit à sa question d’une manière laconique. Et, de toute évidence, elle mentait. Une gamine qui s’aventurait dans des recoins reculés de l’Empire pour rejoindre une connaissance à Al-Vor… N’importe quelle adolescente saine d’esprit aurait se serait plutôt engagée dans un convoi pour voyager d’une façon sûre et rémunérée. Celle-ci n’avait pas froid aux yeux – si elle voyageait vraiment seule, ou si elle mentait à Karlson tout en sachant qu’il aurait facilement pu se débarrasser d’elle. Mais il n’avait que faire d’elle en vérité. Il s’agissait là d’une rencontre inattendue, cependant, elle ne représentait aucun danger et n’allait pas changer son histoire. Il n’allait pas tarder à reprendre la route du campement et à continuer son travail d’éclaireur, car aussi ingrat que fut cette mission, il escomptait bien la terminer en temps et en heure, et ensuite il aurait une discussion avec la chef des Mercenaires du Chaos.

Ou pas. Il se voyait bien rentrer de mission, rassembler ses affaires et partir sans demander son reste. Ce séjour avec les Mercenaires du Chaos avait été enrichissant. Il avait pu largement se document sur l’Empire de Gwendalavir, en apprendre la géographie et le folklore, les dangers, les régions à éviter et celle à connaître pour s’offrir une retraite en cas de péril.
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Les créatures sauvages qui peuplaient l’Empire ne lui posaient aucun problème. Si certaines s’avéraient plus dangereuses que d’autres, comme les brûleurs et les goules, elles n’étaient rien comparées aux créatures qui hantaient le Désert Ourou – créatures qu’il connaissait bien, pour avoir plusieurs fois traversé l’hostile désert, parfois vers l’Ouest et la Mer des Brumes, et quelques fois vers l’Est et la cité-état d’Hurindai. Des créatures qui n’auraient fait qu’une bouchée de la frêle gamine – Kriss – qui lui faisait face.

Des prédateurs nocturnes, attirés par l’odeur du sang du tigre mort, rodaient dans l’obscurité, attendaient patiemment le départ des humains pour se repaître de sa chair. Karlson salua Kriss de la tête et s’apprêta à vider les lieux.

Bonsoir, Kriss, souffla-t-il entre ses dents avec un demi-sourire.

Sans lui accorder un dernier regard, il s’enfonça dans le sous-bois. Cela devait faire une heure environ qu’il avait quitté le campement. Les guerriers thüls, s’ils ne s’étaient pas endormis durant leur tour de gardes, pesteraient encore sur son absence injustifiée. Cependant, il n’en avait que faire. Ils pouvaient l’approcher s’ils le voulaient, il leur montrerait encore une fois comment il traitait ceux qui lui manquaient de respect.

Le Valinguite posa une main nonchalante sur la garde de son cimeterre et disparut dans l’obscurité du sous-bois. C’était amusant. Il se demandait si la gamine allait s’attarder auprès du tigre et risquer d’être prise en chasse par d’autres prédateurs, ou si elle en profiterait pour s’éclipser à la faveur de la nuit et rejoindre son campement, si elle en avait un. Karlson se remémora l’éclat méfiant de son regard clair. Serait-elle assez effrontée pour le suivre ? Il en doutait. Il avait reconnu en elle une farouche solitaire. Vraisemblablement, elle allait reprendre sa route et il ne la reverrait jamais. Sauf si le destin lui préparait encore une surprise. Un regret lui traversa l’esprit. Avec un tel caractère, elle aurait fait une apprentie de choix. Mais il ne pouvait juger d’une telle chose sans l’avoir vue au combat avant. Si en plus de son tempérament méfiant, elle s’avérait tenace et sanguine au combat, il y aurait là assez de matière brute à travailler, assez de colère à modeler, pour en faire une tueuse. Mais Karlson ne cherchait pas d’apprenti, pas pour l’instant. Et il avait besoin d’une personne capable de faire usage du don pour lui enseigner la technique de dessin de Valingaï. Le Hrejo attendait de trouver la perle rare qui aurait assez de potentiel pour devenir un véritable assassin tel qu’il n’y en avait que sur le continent de l’Est. Actuellement, il rechignait encore à s’intéresser aux Alaviriens. Au fond de lui, il espérait pour retourner sur ses terres et y trouver l’apprenti qui lui permettrait de perpétuer la tradition héritée de son maître Isyphyrus.

Se glissant dans le noir de la nuit, le Valinguite marchait lentement entre les arbres. Il n’était pas pressé de rejoindre son campement et sa mission qui l’agaçait profondément. Le jour n’était pas loin, où il remettrait sa démission à la chef des Mercenaires du Chaos. Il lui tardait de parcourir à sa guise les terres de Gwendalavir et d’accepter les contrats qui lui plaisaient –mises à mort et règlements de comptes de préférence. Après une minute de marche, les bruits de la forêts reprirent leur empire sur la nuit, piaillement des oiseaux, grondements des prédateurs. Le Hrejo marchait, la main sur la garde de son cimeterre.
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26.12.12 19:46
Bonsoir, Kriss

Et ces derniers mots prononcées, il se part. Ses doigts toujours posés sur son arme. Je reste là sans bouger. Autour de moi, les bruits des animaux peuplant les bois ont repris. Je ne doute pas que l'odeur du sang du tigre va ameuter de nombreux prédateurs. Dans un sourire, je me mets en marche, marchant sur les pas du tueur. De nouveau c'est la curiosité, mais aussi pour embeter un peu l'homme qui me pousse à le suivre. Quelques minutes plsutard, de longues minutes, je distingue la lueur d'un feu de camps à travers les branches des arbres. Sans bruit je m'approche. Devant moi, s'étant une petite clairière. Un feu y brule, et autour une dizaine d'hommes presque aussi haut qu'un cheval. Des Thüls? Surement... Mais je ne vois pas Karlson. Pas grave, et pis le gargouillement de mon ventre m'appel. Tranquillement, je m'enfonce de nouveau dans les bois. Cette fois-ci je compte bien me trouver de quoi manger. Et de ne pas tomber sur ce "vampire" avant longtemps.

C'est quelques heures plus tard que je reviens vers Jaïli, un lapin pendant dans ma main. Le petit chaval ronfle en me voyant, en réponse je le caresse vers le museau. Allumant un feu, enlevant la peur de pénombre qui m'opressais la poitrine, je m'assois sur le sol et commence à me préparer ma trouvaille. Plus tard, il ne reste plus que les os que je laisse sur place. Alors que je mangeais, j'ai décidé de m'éloigner de Karlson. Donc c'est seulement quelques instant plus tard, que je m'écroule sur l'herbe, sombrant dans les bras de Morphés.

Epuisée, je n'ai pas senti les rayons du soleil m'effleurer la peau. Ni les oiseaux acceuillirent le début de cette nouvelle journée. Mais les bruits de sabots et de conversation s'approchant. Brusquement je me mets sur mes pieds, regardant autour de moi. Je fourrema veste dans mon sac, selle mon cheval, et le sort en main hors des bois. Mais à quelques mètres de moi, un nuage de fumée s'approche. Je dicerne les hautes silhouettes des Thüls. Merde est le le premier mots qui me vient à l'esprit. Je ne me fais pas d'illusion. Je n'ai pas le temps de partir, car une course poursuite s'en suivrait. Et on dirait qu'ils m'ont vu...

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Deag Jörgan
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28.12.12 11:43
Deag s’était retrouvé embarqué dans l’escorte d’un convoi dont il ne connaissait pas le chargement. C’était déjà arrivé, certes, mais ça ne lui plaisait pas vraiment. D’autant qu’il avait dû remplacer au pied levé son frère (le deuxième de la famille), celui-ci ayant réussi l’exploit de se tasser des vertèbres en jouant à « qui soulèvera le plus lourd rocher ? ». Un jeu bien connu chez les jeunes Thüls et qui aboutissait généralement par des soucis de ce genre. Avec le temps et la sagesse venant, ils cessaient d’eux-mêmes ces jeux idiots. Mais voilà, Leif rechutait régulièrement et cette fois il s’en était prit à beaucoup trop lourd pour lui. Même un Thül a ses limites ! Autre défaut du frérot, ses fréquentations. Leif avait toujours été proche de leur cousin éloigné et n’hésitait pas à l’accompagner en mission. Pour Deag, le dit cousin n’était pas le Thül le plus recommandable du clan. Il n’était pas méchant mais terriblement prétentieux et prompt à se donner en spectacle. Souvent de la pire manière qui soit.
Mais bon. Il était tout de même de la famille, et Deag n’était pas du genre à laisser tomber l’un des siens. Il avait donc prit la place de son frère, sous la direction de son cousin qui n’avait rien trouvé de mieux que de s’acoquiner avec un type aux yeux sanglant. Même s’il n’avait pas pour coutume de jugeait les clients, et bien qu’il ait déjà fait route avec toutes sortes d’individus, celui-ci ne lui inspirait aucune confiance. « Mais c’est un marchombre ! Fait pas ton frontalier parano cousin !». Ah… encore quelque chose qu’il n’aimait pas chez son cousin, cette façon qu’il avait de tout prendre à la légère, sans se soucier de savoir s’il mettait ou non en danger la vie de ses amis. S’il s’était écouté, Deag lui aurait fait ravaler son insulte. D’autant que même s’il était un peu plus petit que lui, il n’en n’était pas moins fort, et l’avait déjà prouvé à de nombreuses reprises.

Mais finalement la vie fait bien les choses puisque le Thül arrogant, à force de pavaner devant ses compagnons, avait eu la mauvaise idée de provoquer le client. Par tous les raïs ! Est-ce qu’une personne dotée d’un semblant de bon sens et d’instinct de survie provoque volontairement un type dont les yeux sont imprégnés du sang de ses victimes ? Tous en cœur : NON ! La leçon lui avait coûté les os de sa main gauche. Ce qui n’était pas cher payé, Deag y aurait ajouté quelques orteils…

Le client avait disparu depuis un bon moment. Un oiseau de nuit qui s’éclipsait régulièrement avant de réapparaître quand bon lui semblait. Le cousin Thül, marchait au pas à côté du chargement, encore tenaillé par la honte cuisante qui lui avait été infligée. Il appela Deag et lui remit le commandement provisoire, le temps de se faire poser quelques atèles de fortune de peur que les os ne se ressoudent mal et qu’il faille les recasser. Un programme peu réjouissant, il en convenait parfaitement. Deagan prit donc les devants et commença par sécuriser le chemin à venir du regard. Sa vue perçante le renseigna immédiatement sur la proximité d’un individu. Une, plus précisément. Elle semblait s’être fait surprendre par le bruit et se réveillait à peine. Habitué des embuscades, Deag préféra ne pas prendre de risque. Il lança quelques ordres brefs et les Thüls prirent position autour du chargement en un cercle aussi imposant que protecteur. Deag s’élança au trop vers l’inconnue, en prenant soin de garder un œil sur les environs.
Il devait être impressionnant, haut comme il l’était, en plus perché sur une bête monstrueuse. Arrivé devant la fille il constata qu’elle était très jeune, chétive, et visiblement surprise par leur arrivée. Voir même craintive. Rien d’étonnant vu les mastodontes en approche…

Deag se dit qu’elle n’avait pas l’air d’une diversion pour une embuscade et trouvait même plutôt dangereux qu’une jeune fille se promène seule dans le coin. Mais il ne se départit pas tout de suite de son expression sévère, juste au cas où.

- Hey toi, qui tu es ?, demanda-t-il d’une voix bourrue mais non agressive. Il ne s’agissait pas de lui déclencher un infarctus précoce… Retourne chez tes parents, petite, le coin n’est pas sûre.

A peine eut-t-elle le temps de répondre que le cousin arriva sur ces entrefaites, appréciant peu d’avoir manqué le début de ce qu’il considérait sans doute comme une fête. Ou l’occasion de laver son honneur en retrouvant un semblant de crédibilité auprès de ses hommes.

- Qu’est-ce qui se passe cousin ? Tu as trouvé un animal égaré ? Dis donc ! C’est tout petit ça ! Ça a l’air cassant ! Sûrement un piège…

Il fit mine de descendre de cheval, un sourire carnassier étirant ses lèvres. Mauvais présage. Deag interrompit son geste en l’attrapant d’une poigne ferme par la ceinture, le fixant à sa selle.

- En parlant de choses qui cassent, tu devrais ménager ta main. Je m’occupe de la fille.
Il planta son regard aux couleurs chaudes devenus brasiers inquiétant dans celui trop impulsif de son cousin. Le Thül serra les dents, mais ne tenta rien, sachant pertinemment qu’il n’aurait pas le dessus sur Deag. Il talonna don son cheval, non sans menacer du doigt l’étrangère auparavant. Deag ne lui accorda pas plus d’attention et revint à elle. Ne reste pas là, il y a pire que mon cousin dans le coin. Alors file dans les jupes de ta mère ou monte et reste à côté de moi, fit-t-il en désignant du menton le cheval près d’elle.

Il attendit qu’elle prenne une décision et retourna auprès du chargement, tous les sens en alerte. Ce que le client penserait de la situation, il préférait ne pas y songer tout de suite.


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29.12.12 19:35
Un des géants se détache du convoi et s'avance vers moi. Et plus il s'approche, plus je me sens devenir fourmi. Enfin il arrive à ma hauteur, une voix grave, bourru sort de son cou de bœuf.

Hey toi, qui tu es? Retourne chez tes parents, petite, le coin n’est pas sûre.

Mes parents? Il est marrant je peux pas rentrer chez eux. Mon père je ne l'ai jamais vu, et ma mère et bien... Je ne sais pas comment elle va. Mais bon, il ne peut pas être au courant. Donc, gardant les yeux fixé sur ce impressionnant, et non méchant, colosse. Je lui réponds.

Je ne peux pas aller chez eux. Ils ne sont pas ici. Et je m'appelle Kriss

Je suis coupée par l'arrivé d'un autre colosse. Mais celui-ci est plus dangereux. Un sourire familier à mes souvenirs, étire ses lèvres. Un lueur mauvaise brillent au fond de son regard. Alors qu'il s'apprête à descendre de sa monture, et moi de me mettre dans une posture défensive. Le "gentil géant" le recolle à sa selle, une mains sur sa ceinture. Il s'en suivit une bataille du regard, chacun essayant de plier l'autre.

En parlant de choses qui cassent, tu devrais ménager ta main. Je m’occupe de la fille. Le blessé partit, non sans m'avoir menacer. Je résiste à l'envie de lui tirer la langue, mais cela valait mieux de ne pas faire la maligne. Ne reste pas là, il y a pire que mon cousin dans le coin. Alors file dans les jupes de ta mère ou monte et reste à côté de moi

Je n'hésite pas deux fois. Murmurant un merci, je monte rapidement sur Jaïli. Puis me place au côté de la monture de mon sauveur, qui se dirige vers le convoi. Il n'y a que des Thüls. Je sens leurs regards sur moi, mais je ne tourne pas la tête vers eux, gardant le regard rivé devants moi. Puis demande à l'homme à côté de moi.

Personne ne va rien dire si je fais maintenant partie du voyage? Et comment vous vous appelez?
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Deag Jörgan
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02.01.13 14:36
Personne ne va rien dire si je fais maintenant partie du voyage? Et comment vous vous appelez?

Le Thül se posait la même question. Enfin non, pas au sujet de son prénom évidemment ! Mais qu’en penserait le client ? Il n’en avait pas la moindre idée. Depuis le début du voyage il avait décidé de se faire aussi discret que possible et n’avait rien tenté pour approcher ou discuter avec lui. Tout ce qu’il souhaitait était que ce convoi prenne fin et qu’il reparte dans son clan pour expliquer sa façon de penser à Leif. Il lança un bref regard à... Kriss. Oui, elle avait dit qu’elle s’appelait Kriss. Qu’allait-t-il bien pouvoir faire d’elle ?

- Deag. Deag Jörgan. Tu peux m’appeler Deag ou Deagan, comme tu préfères.
Ca c’était la partie facile. Concernant son autre question l’affaire se corsait.
- Tu n’as pas de soucis à te faire pour les Thüls, ils ne t’embêteront pas. Il lui adressa un petit sourire censé la rasséréner. Effectivement aucun Thül ici présent ne se risquerait à contredire une décision de Deag.

- Mais je ne sais pas quelle sera la réaction du client. Un homme sec aux yeux rouges. Pas commode, comme tu peux l’imaginer…

Bien sûre il ignorait que Kriss l’avait déjà rencontré et donc qu’elle « imaginait » très très bien…

- C’est lui qui décidera de ton sort. En attendant nous avancerons en marche forcée pour engranger un maximum de distance. Si nous croisons un village avant son retour je te conseils de le rejoindre. Et si ce n’est pas le cas… Il conclu sa phrase d’un haussement d’épaule, signifiant ainsi : « advienne que pourra ».
Mais en réalité il éprouvait bien moins de nonchalance qu’il n’en laissait paraître. Certes, comme tout bon Thül il n’aimait pas s’encombrer inutilement de voyageur supplémentaire. Cela signifiait de devoir prélever des vivres pour une personne en plus, et de compter un individu supplémentaire à surveiller, guider, et protéger. Mais Deag était aussi très sociable et s’attachait vite. La jeune fille était toute jeune et toute frêle en plus, ce qui déclenchait immanquablement l’instinct protecteur limite paternel du colosse.
Ca aussi il préférait que ça ne se ressente pas de trop ! Question de réputation et de crédibilité…

La journée s’écoula, silencieuse et rythmée par la monotonie de rouages bien huilées. Deag commençait à croire qu’ils parviendraient au prochain village avant le retour du client. Mais dès que le soleil amorça sa descente, il réapparu. Le cousin de Deagan, qui était jusque là resté à distance, glissa à l’oreille de Deag :

- Tu l’as ramené, tu l’assumes. Ne compte pas sur moi pour porter le chapeau.
- Je n’ai jamais compté sur toi. Et mes doigts sont moins cassants que les tiens, ajouta-t-il sans un regard pour l’autre brute écervelée. Il se concentrait plutôt sur l’arrivée du prétendu marchombre qui ne manquerait pas de remarquer la présence de Kriss.
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03.01.13 11:31
Après un bref regard dans ma direction, mon sauveur me répondit. Et j'appris donc que Deagan me promettais que les autres colosses me toucheraient pas. Je lui souris. Je commencai vraiment à l'aimer. Soit dit en passant, il ne faudra pas que tous ces colosses la croit sans défense... Mais la suite m'enchanta moins. Leur éclaireur semblait être celui qui a tué un tigre sous mes yeux hier soir. Car oui, un grand, maigre, aux yeux rouges, je ne vois que Karlson qui répond à cette description. Et d'après la réaction de Deagan il ne pourrai pas faire grand chose pour moi ce soir. J'haussai des épaules à mon tour. Je voulais rentrer le plus vite possible à Al-Vor, car Ayame aussi est dangereuse, et je l'avait appris à mes dépends. Donc si revoir Karlson était le prix à payer, et bien que ce soit ainsi. Alors pas question de m'arrêter à un village. Je verrai bien de toute façon, cela se trouve cela va pas trop mal ce passer...

Le reste de la journée se passe tranquillement. Je ne suis pas éloignée du Thül de tous le voyage, mais ne parlant pas pour autant. J'écoute tous ce qui se passe autour de moi. Les quelques brides de conversations des colosses, le claquements des sabots des chevaux et le bruit feutré des roues. Mais tous ceci prends fin quand le soleil commence à partir se cacher derrière les arbres. Je guette la route, mais aucun cavalier n'apparait. Donc je me détourne pour aller vers le camps qu'on commençait à dresser quand des bruits de sabots se firent entendre. Je me retourne, un silhouette s'avance. Deagan se tient toujours à cheval, en l'attendant et le deuxième Thül que j'ai rencontré à mon arrivée se tient à ses côtés, lui disant quelque chose. Deag lui répond sans le regarder. Il ne se laisse vraiment pas impressionner, ni marcher sur les pieds facilement.
Je m'avance de quelques pas, mais reste quand même un peu en arrière, les bras croisés. Karlson monte un cheval lui ressemblant étrangement. Noir et grand, presque une ombre vivante. Je fais un vague geste de la main pour son cavalier. Il est l'heure de savoir ce qu'il va advenir de moi...
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Karlson Hrejo Voïshinta
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Karlson Hrejo Voïshinta
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04.01.13 12:03
https://ewilan.forumactif.fr/t1908-memoires-d-un-assassin-de-vali

La journée touchait à sa fin. La silhouette ronde et dorée du soleil disparaissait lentement à l’horizon, s’écroulant derrière un rideau de hauts arbres épineux. La journée avait été calme. Sur la route, il n’avait croisé ni convoi, ni animal dangereux, pas même un voyageur solitaire, à l’exception de Kriss qu’il avait rencontrée dans le Forêt de Baraïl le soir précédent et qui ne représentait pas une menace pour le convoi. A un moment, il avait repéré des traces de sabots assez fraîches, mais elles avaient bifurqué à gauche plus au Sud, en direction d’un maigre village où le convoi ne s’arrêterait pas. Une halte était prévue dans un hameau près d’un lac, la dernière étape de leur trajet avant de joindre Al-Vor. En attendant, ils bivouaquaient sur le bord de la route. Et le temps était encore assez doux pour qu’ils n’aient pas à monter des tentes.

Shi, son grand cheval noir, s’arrêta. Lançant un dernier regard à la route qui s’étendait devant lui pour s’assurer qu’aucun danger n’apparaissait soudainement, il fit volter sa monture. La robe noire et brillante de l’animal était couverte de poussière et un peu d’eau ne lui aurait pas fait de mal. Le Valinguite aussi était quelque peu fatigué. De plus, rester en selle durant des heures l’ennuyait. Si au moins un monstre ou une bande de brigands faisait mine d’attaquer, voilà qui pourrait égayer son quotidien. Malheureusement pour l’assassin, il devait garantir la sécurité des sphères graphes avant tout, et envisager d’avoir du plaisir pendant sa mission était hors de question.
۞ BRACONNAGE ET JEUX D'OMBRE 120702103208178866

Effleurant le flanc du cheval du bout de la botte, il lança sa monture au galop. L’étalon noir bondit et amorça un galop puissant et rythmé. Chaque coup de sabot sur la route dégageait un nuage de poussière. Karlson sentit les crins de son encolure lui fouetter le visage alors qu’il se penchait en avant sur son cheval. Il savait qu’en quelques minutes, à cette allure, il rejoindrait facilement le convoi, et il voulait profiter de la distance qui les séparait encore pour faire courir Shi. L’étalon semblait réjouit de parcourir à toute vitesse le trajet qu’ils avaient fait au pas plus tôt dans la journée.

Quand il aperçut la silhouette du convoi au bout de la route, Karlson se redressa sur sa selle et Shi ralentit sa course. Le galop cessa lentement et le cheval passa à un trot cadencé. Le convoi s’était arrêté. Les hommes commençaient à panser leurs montures et à préparer le repas. Le regard du Hrejo s’arrêta sur une frêle silhouette postée à côté de Deag Jorgan, le Thül qui avait prit la tête de l’escorte après la cuisante réprimande de son cousin. En se rapprochant, il la reconnut sans peine. Kriss, la jeune fille qu’il avait rencontrée dans la Forêt de Baraïl la nuit passée. Finalement, elle semblait avoir croisé le convoi sur la route qui longeait la forêt et, de toute évidence, le chef de l’escorte ne s’était pas formalisé de l’air patibulaire de la gamine. En arrivant, il se doutait clairement de la question qui allait lui être posée.

Karlson mit pied à terre en arrivant à leur hauteur et passa une main dans ses cheveux noirs. Se yeux rouges se posèrent sur Kriss, puis sur Deag qui le fixait, impassible. Le Valinguite haussa les épaules et les dépassa, tenant Shi par la bride. Il entra dans le campement et, avant de trop s’éloigner, il lança à l’adresse du Thül :

Fais en sorte qu’elle ne soit pas un poids. Si elle nous ralentit, on l’abandonne au bord de la route.

Sans se retourner, il alla attacher sa monture près des autres et entreprit de panser machinalement l’animal. Dans une semaine, ils arriveraient à Al-Vor et il serait débarrassé de cette mission. Les traces qu’il avait repérées, environ cinq kilomètres plus loin, qui s’éloignaient vers un village l’agaçaient. Elles n’étaient pas accompagnées des sillages habituels que faisaient les roues d’un chariot, il s’agissait donc soit d’un groupe de voyageurs, soit de brigands. Et, d’après ce qu’il avait entendu dire lors de leurs arrêts dans diverses bourgades, les voyageurs se faisaient de plus en plus rares dans cette partie de l’Empire. Après s’être occupé de son cheval, il décida d’en toucher un mot au chef de l’escorte.

Il s’approcha du colosse qui était toujours auprès de la jeune fille.

Dis aux hommes qui monteront la garde cette nuit d’être attentifs. J’ai repéré des traces de cavaliers à cinq kilomètres. Il pourrait s’agir de bandits ou de pilleurs.
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Deag Jörgan
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Deag Jörgan
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09.01.13 19:35
Pendant un instant, Deag pensa qu’il garderait le silence tant son attitude ne trahissait rien de ses émotions. Mais au final :

Fais en sorte qu’elle ne soit pas un poids. Si elle nous ralentit, on l’abandonne au bord de la route.

C’était toujours mieux de s’en débarrasser tout de suite ou de lui briser quelque chose d’important. Deag acquiesça d’un hochement de tête, et reprit le cours de ses occupations, en surveillant l’air de rien Kriss et Karlson. La première pour qu’elle ne commette pas d’impair, et l’autre pour s’assurer qu’il ne change pas brutalement d’avis. Tandis que le brun aux yeux rouges s’éloignait pour panser sa bête, Deag s’adressa à Kriss.

- Ca va ?, fut tout ce qu’il trouva à dire. Un peu léger pour s’inquiéter d’un potentiel traumatisme causé par un personnage aussi angoissant que Karlson et de la proximité de bébés montagnes réputés brutaux… Mais bon, quand on né Thül on fait avec ce que la nature nous donne. C'est-à-dire beaucoup de muscles et peu de manières.
Kriss lui répondit et Karlson revint bientôt, porteur de mauvaises nouvelles.

Dis aux hommes qui monteront la garde cette nuit d’être attentifs. J’ai repéré des traces de cavaliers à cinq kilomètres. Il pourrait s’agir de bandits ou de pilleurs.

Etonnant de voir à quelle vitesse le commandement changeait de main. Diter (le cousin) n’en perdit pas une miette et lança à Deag un regard noir, vexé d’avoir été ainsi évincé. Deagan ne s’en formalisa pas, son attention exclusivement porté sur les informations de Karlson.
Le convoi était peut-être en danger, il devait réagir en conséquence.

- Bien, répondit-t-il simplement avant de s’éloigner à son tour, abandonnant provisoirement Kriss pour dispenser ses ordres. Il pouvait sans doute raisonnablement la laisser un peu seule avec Karlson, puisque la situation imposait qu’il prenne des mesures. Protecteur il l’était, mais il connaissait aussi ses priorités.
Sans compter qu’il ne voulait pas laisser penser à Karlson qu’il le prenait pour un potentiel tueur de jeune fille. Même si c’était le cas, mieux valait ne pas trop afficher son sentiment. D’autant que le pauvre bonhomme souffrait peut-être tout simplement de son physique atypique et qu’il était au fond un brave marchombre un peu froid. Ou pas…

Lorsque Deag préconisa à Diter d’ouvrir l’œil et de désigner un veilleur supplémentaire lors de son tour de garde pour maximiser la surveillance, il lui sourit avec arrogance tout en acquiesçant d’un ton mielleux.

* * * * *

- AL… ! BONG ! Prawouch.

Deag fur tiré de son sommeil tant par le début d’alerte que par le bruit très caractéristique d’unThül qu’on assomme suivit de la chute de son énorme corps au sol. En bon expert du phénomène (autre jeux Thüls), Deag identifia en un clin d’œil plusieurs facteurs. Un, ils étaient victime d’une attaque – probablement les cavaliers repérés par Karlson. Deux, ils venaient de perdre un Thül ce qui faisait toujours un combattant en moins. Trois, vu le son, le dit Thül n’était pas tombé de haut et été donc assit lors de l’assaut.
Ce dernier point était on ne peut plus inquiétant. A deux veilleurs ils auraient dû prévenir l’attaque bien avant le premier coup !
Le sourire insolent de Diter lui revint en mémoire et il étouffa un juron en sautant sur ses pieds tout en donnant l’alerte de son énorme voix grave. Après son tour de garde, il avait dormit à la belle étoile, presque collé au chargement afin d’être sa dernière ligne de défense au besoin. Le feu distillait une faible lumière sur le camp, tout juste assez pour y voir à proximité, mais pas aux alentours. Les Thüls endormis s’éveillaient, certain devant repousser des agresseurs arrivés jusqu’à leur couche sommaire pour les égorger en toute impunité. Après ce bref état des lieux, Deag dût affronter deux ennemis qui fonçaient sur lui. Mal leur en prit. De très mauvaise humeur, le Thül en attrapa un dans chaque main et fracassa leur tête l’une contre l’autre. S’ils ne mourraient pas d’hémorragie interne ils en garderaient des séquelles à vie. Il se précipita à la rescousse de ses compagnons qui se battaient vaillamment malgré la surprise et le manque de visibilité. Diter surgit à côté de lui, aux prises d’un adversaire particulièrement véloce et teigneux. Lorsque Deag le vit, si loin de son post de départ, il comprit ce qu’il s’était passé. Diter n’avait pas tenu son tour de garde à deux comme convenu. Il avait laissé le camp sous la seule surveillance du Thül assommé, et n’avait donc pas pu prévenir l’attaque à temps.
Une colère diffuse irradia son corps, et Deag se retint à grand peine de faire payer sa négligence au cousin en se servent de lui comme marteau.
Au lieu de cela il le laissa se débrouiller et repartit à l’assaut tout en cherchant Kriss et Karlson. Deag était impressionnant. Une véritable barrière humaine. Aucun ennemi ne parvenait à percer ses défenses pour approcher la cargaison. Extrêmement consciencieux dans son travail, il aurait préféré mourir plutôt que d’abandonner le chargement. Sa réputation était en jeu.
Tout en psalmodiant diverses insultes au charme désuet, il cognait, écrabouillait, broyait, et balançait tous ceux qui avaient le malheur de s’y frotter. Toutefois, voyant que le colosse posait problème, les autres se concertèrent pour l’attaquer et, bientôt, une lame entailla son cuir de Thül. Ce qui eut pour effet de le faire entrer dans une colère noire… Il se saisit d’un homme au terrible faciès et le lança sur trois autres, introduisant le concept du bowling en Gwendalavir.
L’action modéra les ardeurs et Deag prit le temps de souffler pour voir où en étaient Kriss et Karlson.
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12.01.13 19:20
Après que l'homme soit parti s'occuper de sa monture, le colosse me demande si je vais bien.

Oui, ne t'inquiète pas pour moi.

Mais Karlson ne tarde pas à revenir, annoncant une nouvelle. Il a apercu des traces de cavaliers pas loin d'ici. Des pilleurs? La nuit sera surement agitée par des combats en perspectives. Alors que Deag donne une garde à un deuxième homme. Je vois le coisin, je pense vu l'air léger de famille, le regarde avec un air mauvais. Pourquoi il est pas content? Franchement celui-là je l'aime vraiment pas. Or je préfère faire profil bas, car je n'ai surement pas la moindre chance face à cette montagne.

***
Un noir d'encre m'envellope, lourd de silence. Je n'ai aucun repère, aucune prise. Mais un son arrive, devenant de plus en plus fort. Mon coeur accélère, un boule au ventre se forme. Ce bruit... Ce râle, que je ne veux plus jamais entendre. La lourde respiration résonne au creu de mon cou. J'ouvre a bouche pour hurler et...
J'ouvre les yeux, émmergeant de mon cauchemar. Je distingue dans la pénombre une silhouette qui s'approche de ma couchette. Je tends le bras vers le sol. Avec satusfaction, j'attrape une branche épaisse, la ramenant vers moi. Soudain, une chose lourde s'écroule avec bruit sur le sol. Un corps? En tous cas, un cri puissant éclate dans le campement. Cela réveille tous le monde. Bon, plus besoin de faire semblant. D'un bond je suis sure mes pieds, et dans la suite du mouvement, le bout de bois vient s'éclater sur le visage de l'homme. Il s'écroule sans un bruit. J'attrape mon poignard et attaque le premier homme que je croise. L'adrénaline s'écoule en feu vivant dans mes veines. La lame de mon couteau va s'enfoncer dans la chair sans hésitation. Mon cauchemar est encore présent dans ma rétine, enlevant tous doutes. Ceux qui ont cru que se battre contre moi s'en morde gravement les doigts. Je ne leurs laisserais pas ma vie facilement.
Dans un sourire, je vois Deag se dresser tel une montagne dans la foule, maintenant un peu plus clersemé des attaquants. D'ailleur vu le tas de corps qui son proche de lui, je doute pas que les hommes hésitent à l'attaquer. Je regarde autour de moi, cherchant du regard Karlson. Je ne me fais pas beaucoup de soucis pour lui, mais bon on ne sait jamais. Là! Je l'ai trouvé. Mais il ne semble pas dans une bonne passe. Sans hésiter, je continu à combattre dans sa direction. Et ma venu attire d'ailleur ses attaquants.
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