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Honneur et blessures. [Eilar & Kiahelle]
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12.01.13 14:10
[A quelques kilomètres d'Al-Chen]

~

Le vent était vif, piquant.

Doucement, Lorcan inspira, gorgeant ses poumons d’air frais. Il jeta un regard sur sa gauche, où, au loin, se profilaient les contours ciselés de la ville d’Al-Chen. Il avait été très tenté de s’y arrêter quelques jours, mais l’énergie de l’aventure qui le poussait à aller de l’avant l’en avait empêché. Il avait un objectif fixe, et il ne s’en détournerait point. Un léger sourire se dessina sur son visage figé dans une expression d’une neutralité totale. Al-Jeit. La sublime capitale qui réveillait un émoi intriguant chez toutes les personnes qui l’évoquaient. Voilà ce qu’il souhaitait voir de tout son être, depuis que son père lui avait remis son sabre, et que son éreintante formation avait pris fin. Levant sa main droite, la plus calleuse, il toucha du bout des doigts la garde à peine patiné de sa magnifique lame. Un instant, il fut tenté de la sortir pour l’admirer à nouveau, puis apercevant quelques mouvements dans les plaines, un peu plus loin, il s’abstint.

Il se cala plus confortablement sur le dos de sa monture, qui avançait d’une fouée régulière. Il claqua de la langue, et celle-ci s’ébroua. Après quoi, elle partit dans un formidable galop qui fit briller les yeux de son jeune maître. Soudain, il lâcha les rênes, et ouvrit ses bras en croix. Le vent furieux, essayant de le désarçonner, lui envoyait de lourde bourrasque glaciale. Cependant, Lorcan n’en avait cure. Pour la première fois depuis longtemps, il commençait à sentir le goût de la liberté. Elle coulait doucement en lui, comme une onde bienfaisante et stimulante. Il pouvait la toucher du bout des doigts, la palper, l’attraper, la faire sienne. Pour la première fois, son avenir s’ouvrait grand, large comme les plaines infinies qu’il avait devant les yeux. Il se mit à rire. C’était un son peu familier, mais qui l’emplissait d’une certaine euphorie. Avec délice, il laissait ces nouveaux sentiments emplir son être.

Après quoi, sentant que sa monture peinait à garder un rythme à si grande vitesse, il la fit ralentir, et flatta longuement son encolure, heureux. Que pouvait-il demander de plus ? Son sabre battait entre ses deux épaules, il n’avait qu’un sac en cuire de siffleur, contenant peu de choses, il sentait le vent emmêler allègrement ses cheveux, et il était seul. Rien de plus. Cela lui suffisait amplement. Il reprit son chemin moins rapidement que précédemment, décidant de ménager son cheval. Le sentiment de liberté qui l’avait emporté quelques minutes plus tôt ne le quitta pourtant pas, et il garda ses lèvres étirées en un sourire joyeux.

Cela faisait un peu plus d’une semaine qu’il avait quitté la Citadelle. Après ces longues années d’entraînement, il avait décidé de découvrir le monde, tout en continuant bien sûr à obéir aux ordres de la citadelle. Le seul qu’il avait eu pour l’instant, était celui de se mêler aux gens du pays, d’en découvrir les moindres aspects, de défendre les plus faibles si cela était nécessaire, et surtout, s’avoir par la suite une solide expérience. Il était plongé sans merci dans le monde douteux qui l’entourait, et cela lui convenait tout à fait. Il avait hâte de voir les cités, de voir les gens, de rencontrer d’autres Frontaliers, peut-être, ou alors des personnes d’autres peuples et d’autres guildes. Jusqu’à présent, il n’avait rencontré que peu de monde, et n’avait croisé aucune bête sauvage dangereuse. Ses poignards de lancer avaient néanmoins déjà servis, tuant aussi effacement que s’il avait tenu un arc. Ses proies n’avaient eu le temps de s’apercevoir qu’il était là, que déjà, un couteau leur trouait la poitrine.

Lorcan sortit l’un de ses poignards, et joua négligemment avec, le lançant dans les airs et le rattrapant quelques secondes à peines avant qu’il ne tombe. Il continua ce manège un moment, semblant inattentif au monde qui l’entourait, alors que ses yeux balayaient les alentours, analysant tout ce qu’il voyait et entendait. Il devina donc, bien avant qu’il ne le vit, le groupe d’oiseaux grisâtre qui sortit de quelques maigres arbustes, à plusieurs mètres de lui. Le vent forcit légèrement, et le jeune homme observa alors les lourds nuages traverser avec bonhomie le ciel entier, portés par les souffles d’air impétueux qui sévissaient dans les hauteurs. Les herbes se plièrent sous les bourrasques qui se déversaient dans la plaine. Les cheveux de Lorcan, pourtant attachés par un lien de cuire, s’emmêlèrent et il dû les repousser en arrière pour qu’ils ne lui cachent point la vue.

Un hurlement très lointain le fit se redresser sur sa selle. Le poignard à mi-chemin, s’apprêtant à tomber entre ses doigts habiles. Les sourcils légèrement froncés, le regard tourné vers les montagnes de l’Est, épines de roche colossales, il rattrapa sans même le voir la petite lame, puis la rangea soigneusement dans sa fourre. Son cheval renâcla doucement, brusquement nerveux, sans doute agité à cause du cri qu’il avait entendu. Lorcan tendit l’oreille, mais il ne perçut plus rien. Un léger doute s’insinuait pourtant en lui : ce hurlement bref n’était pas le moins du monde humain, et même s’il provenait de loin, il avait eu l’air d’être puissant, et donc, cela avait dû être un animal de taille massive qui l’avait poussé. Reprenant les rênes avec plus de force, le jeune homme guida son cheval à travers la plaine, brusquement méfiant.

Jusqu’à présent, il n’avait fait aucune mauvaise rencontre, et ne s’étant pas réellement reposé depuis plus d’une semaine, il espérait ne pas avoir à se battre de sitôt. Pourtant, un instinct se propageait parfois en lui, un instinct bouillonnant qui lui donnait de furieuses envies de prendre son sabre et d’entrer dans la dangereuse et pourtant magnifique danse de la lame. Le temps tourna brusquement au-dessus de Lorcan qui observa sans sourciller les lourds nuages s’amonceler dans les cieux. Il espérait seulement que ce temps ne durerait pas, et que les averses ne seraient pas longues. Il mena son cheval sur un léger sentier qui avait dû être tracé par les passages répétitifs de cavaliers, ou alors de siffleurs.

Tout d’un coup, une forte bourrasque fit courber Lorcan sur sa monture, et alors qu’il tentait de regarder autour de lui, le sixième sens fortement stimulé, quelque chose le percuta de plein fouet, par la droite. Il dégringola brusquement de son cheval, et sentit des crocs se planter avec férocité dans son épaule. Il roula quelques instants avec le monstrueux fauve qui s’était attaqué à lui. Et lui donna un furieux coup de genoux. Surpris par la résistance inopinée de sa proie, l’énorme carnivore desserra la mâchoire. Avec une légère grimace de douleur, le jeune homme se dégagea violemment et roula sur la côté, et, d’un même geste, dégaina en une demi-seconde sa lame qui siffla dans l’air froid. Une expression de neutralité totale s’empara de Lorcan alors qu’il se mettait dans sa position de défense favorite : simple mais particulièrement efficace. Il tenta de remuer son épaule avec douceur, tout en gardant ses prunelles claires fixées sur le félin, qui grognait en tournant autour de lui. Une douleur fulgurante lui traversa le bras entier. Doucement, il passa son épée dans son autre main, où il était tout aussi habile.

Il savait, grâce aux dires et aux livres, que ces félins des prairies, quand ils avaient faim, étaient particulièrement dangereux, machines à tuer très efficace, il était difficile de sortir vivant d’un tel combat. Le jeune homme respira profondément, calmant les battements effrénés de son cœur. Tout ralentis autour de lui, et il sentit le fauve se ramasser légèrement pour bondir. Les sourcils froncés, il leva son sabre qui miroita légèrement. Le fauve riva son regard dans celui du jeune garçon, et grogna.

Que le combat commence.
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13.01.13 21:44


Le vent fouettait ton visage, tu avais froid, mais tu t'en fichais, la sensation de liberté te faisait tout oublier. Tu étais installée sur la selle de Dialm, lance dans un galop depuis une dizaine de minutes. Il était endurant certes, mais il commençait à donner des signes de fatigue. Tu tiras alors légèrement sur les rênes et ton destrier repassa au pas. Tu ouvris ton sac et saisis ton manteau de cuir que tu t'empressas de passer sur tes épaules quant une bourrasque de vent froid vint fouettait ton visage. Quand une sorte d'abris apparu dans ton champ de vision, tu te dirigeas vers celui-ci et t'abrita sous un gros rocher plat qui te protégeait du froid. Tu n'avais pas attachée Dialm, mais tu savais très bien qu'il ne broncherait pas. La relation que tu entretenais avec Dialm était principalement basé sur la confiance. Tu lui faisais confiance et surtout, il avait confiance en toi. La température d'eu encore baisse un peu et tu fus tentais d'allumer un feu, mais Dialm renacla et tu souris. Toi non plus tu ne souhaitais pas t'attarder ici. En effet, tu avais été contrainte de ne pas sortir prendre le plein air pendant presque deux semaines et tu voulais donc en profiter. Tu remontas sur le dos de ton cheval et repris ta route.

Tu venais de quitter Feriane après un long séjour quelque peu ennuyant entre les murs du château des Rêveurs. En effet, quelques semaines plus tôt, tu étais passée a deux doigts de la mort. Alors que tu escortais un convoi en direction d'Al-Chen, un groupe de six ogres vous avez attaqué. Alors que tu en achevais un, tu avais juste eus le temps de te retourner que tu avais senti la lame d'un sabre entamer ta chair de l'épaule à la hanche gauche. Tu t'étais écrouler sur le sol terreux et tu avais senti ta vie s'écouler par cette plaie béante. Tu avais alors senti des bras te soulevais et puis d'un coup, le noir. Tu t'es ensuite réveillée à Feriane, ou les Reveurs t'avais soigné. Tu es restée évanouie presque quatre jours et le convoi etait parti, mais le dirigeant avait laisse ta paye au maître des lieux. Tu étais rester là-bas le temps de te remettre complètement de ta blessure avant de repartir plus vers le Sud. Tu voulais rendre visite à Samaël et à ton père. Cela fait plusieurs années que tu ne les as pas vu et c'était donc l'occasion car, ton village natal se trouve un petit peu à l'Ouest d'Al-Jeit.

Alors que tu chevauchais tranquillement, perdu dans tes pensées, tu entendis un grognement. Tu sursautais en entendant ce bruit bestial. Alors que tu remettais Dialm au pas, une immense silhouette se dirigea vers toi en courant. Haute de deux bons mètres et surement aussi large, il tenait un sabre dans ce que l'on pouvait appeler sa main droite et une énorme massue de bois était dans son poing gauche. Tu poussas un juron et descendis souplement de ton cheval en tirant ton épée de son fourreau. Alors que la créature s'approchait, tu pus remarquer quelle était recouverte d'une fourrure marron clair. Un ogre. Il te chargea et au moment où il fouettait l'air de sa massue dans ta direction, tu roulas au sol et te relevas rapidement. L'ogre, emporter par son élan se retrouva de profil. Ton épée fouetta l'air dans un rapide aller retour, mais tu avais sous estimer la rapidité de ton adversaire qui fit un bond en arrière, ton épée ne le blessant que légèrement. Tu te remis en garde et contrais la lame de son sabre qui glissa contre la tienne et entama la chair de ton avant bras. La blessure n'était que superficielle et, avant qu'il ne se remette en garde, ton arme se planta jusqu'à la garde dans son torse, au niveau du coeur. Le monstre s'écroula, mort avant d'avoir touché le sol. Et alors que tu essuyais ta lame avec le tissu qui lui avait servi de vêtement, un hurlement retenti. Il était lointain, mais tu le reconnus facilement pour l'avoir déjà entendu plusieurs fois. Un tigre des prairies. Il fallait que tu te fasses attaquée par un ogre et qu'un félin fasse son intervention. Tu poussas un soupir. Toi qui espérais voyager tranquillement ...

Tu pansas rapidement ta blessure et repris ta route en espérant quelle n'allait pas croiser celui du tigre. Quelques minutes plus tard, tu aperçus au loin une silhouette sur un cheval. Tu plissas les yeux pour essayer de mieux voir et tu remarquas soudain un animal à quatre pattes se jeter sur le cavalier qui tomba de sa monture. Le félin lui mordit férocement l'épaule et alors que tu t'approchais au trot, le cavalier, qui se révéla être un jeune homme aux longs cheveux noirs, donna un violent coup de genoux au tigre et se recula en sortant le sabre retenu entre ses omoplates. La lame sortit de son fourreau en moins d'une seconde et le jeune guerrier se mit en garde. Le tigre attaqua sans attendre et le jeune homme se défendit en maniant son sabre avec une efficacité redoutable. Tu reconnus immédiatement le style des hommes du Nord. Le sabre, sa façon de le manier, cet homme était un Frontalier. Tu décidas donc de ne pas intervenir, s'il était vraiment ce que tu pensais, il s'en sortirait. Et il semblait bien se débrouiller. Tu restas donc confortablement installée sur ta selle a quelques mètres de l'affrontement en jouant avec ton poignard.


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18.01.13 20:11


Eilar chevauchait vers Al-Chen. Seul. Cette fois-ci, pas de caravane à accompagner, étrangement. Pourtant, la distance entre la Citadelle et la ville était plutôt importante, ce qui aurait dû lui garantir la disponibilité d’une caravane, la distance aidant le commerce. Et pourtant, rien. Pas la moindre obole à gagner. Il avait dû se décider seul à errer à nouveau. Enfin, c’était cela ou rester à pourrir dans l’ambiance morbide de la forteresse frontalière. Le lieu avait beau être propice à l’entrainement et au surpassement de soi-même, le chevalier avait besoin de vie, d’agitation. Il ne pouvait supporter les vies monotones et pauvres en couleurs. Il attachait une grande importance à son art, certes… Mais pas au point de sacrifier tout le reste.

Il avait choisi sa ville au hasard, en trouvant un dé abandonné (vestige d’un visiteur, sûrement) : 1-2, Al-Jeit ; 3, Al-Far, 4, Al-Vor, 5-6, Al-Chen. Avec le résultat actuel…
Il avait beau avancer plus vite seul qu’en groupe, il s’ennuyait tout de même ferme. Pour changer. Il n’était pas du genre à dénigrer la vie en toutes circonstances, au contraire, mais là… Ces derniers temps étaient franchement morbides de banalité. Rien de captivant, rien de sportif, rien d’amusant.

Bon, sauf son voyage à l’Œil d’Otolep, certes. Acceptable. Même si l’Œil l’avait au final rejeté. Enfin, ce n’était pas vraiment pour le surprendre. On disait que même les plus grands héros ne pouvaient espérer sa tolérance, que seuls des individus uniques parvenaient à s’y baigner. Il n’était pas unique, lui, Eilar ? Au fond, qu’avait-il de particulier, en effet ? C’était un déshérité parmi tant d’autres, un errant comme il en existant des centaines, un chevalier autoproclamé à l’instar d’autres fanfarons sans intérêt. Chevalier ? Un titre vaniteux, aussi accessible que celui de plébéien. Quelles qualités indispensables étaient-elles requises ? Savoir combattre ? Magnifique, la moitié de Gwendalavir en était capable. Les armées étaient composées de soldats, pas de chevaliers, mais qui des deux groupes étaient les plus talentueux dans ce domaine ? Prêter assistance aux faibles ? Pourquoi pas, mais… Le faisait-il, lui, honnêtement ? Pas vraiment : il avait toujours fui les responsabilités, et ceci en était une. Bien, il avait trouvé quelque chose de presque particulier aux chevaliers… Quelque chose qui ne le concernait pas, lui. Brillant…
Savoir se concentrer sur le présent ? N’était-ce pas plutôt fuir le passé ? Fuir, fuir… Alors que le chevalier se devait d’être brave, intrépide ! Il n’était pas chevalier pour un sou, oui ! Pas étonnant que l’Œil l’ait refusé… Qui pourrait faire le contraire ?

Eilar ruminait ses noires pensées avec un tel sérieux qu’il n’aperçut que bien tard les deux humains qui se tenaient désormais à une distance d’une trentaine de mètres. Ainsi que le tigre. Le fauve semblait affronter un homme armé d’un sabre, et qui faisait face, tandis qu’une autre personne, située plus en retrait, restait inactive. Pour l’instant, les combattants se jaugeaient avec méfiance, décrivant des cercles, patients. L’attitude du deuxième humain semblait indiquer que le premier saurait se débrouiller seul. Mais Eilar n’y pensait plus. Il était passablement énervé par ses précédentes pensées, et cherchait un moyen de se soulager. Le hasard lui en fournissait un. Ne tenant plus en place, il dessella, avant de saisir sa hallebarde.
Et de foncer en hurlant sa frustration. Ce n’est qu’à ce moment que les combattants semblèrent le remarquer, certainement quelque peu surpris. Le tigre, se trouvant entre son premier adversaire et le second chargeant, se retourna vers celui-ci, et s’élança, la gueule prête à mordre, les griffes parées à déchiqueter.
Le fauve bondit soudain, comptant atterrir sur la poitrine du fou, l’écraser sous son poids, avant d’en prélever les meilleurs morceaux. Eilar s’appuya rapidement sur sa jambe gauche pour s’élancer sur le côté, sortant ainsi de l’axe du fauve, tout en préparant son coup. Une frappe diagonale, parfaitement calculée, cueillit le tigre surpris au cou, tranchant la tête.

Le corps inerte frappa le sol. Eilar expira. Il était calmé.



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