En terre inconnue... ou pas. [Garrus/Neleam/Tinieblas ]
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Mon personnage Sexe et âge: Homme - La trentaine Aptitudes: Maître de la lame, maître du combat à mains nues, compétent au lancer de couteaux, compétent à l'arc, compétent au combat à deux lames, compétent en toutes disciplines d'agilité et de discrétion, peu efficace au combat à l'arme lourde.
Garrus Auraya
Chevalier__Membre
25.12.12 22:12
Il faut avouer que la végétation luxuriante des archipels, bien que se révélant être un potentiel avantage, s'avéra être un véritable calvaire. L'humidité tropicale déplaisait au chevalier, et on n'y voyait pas à trois mètres. Assurément il n'était pas équipé comme pour une attaque barbare : pas d'armure, pas d'arme lourde, pas d'objets brillants... il était vêtu d'une tunique brune jouant sur les couleurs estivales, à savoir le vert, le crème, le brun ; pour peu qu'il rabattît son capuchon, il était invisible dans la nature. Serrés à son corps se trouvaient un arc court - en if - dans son dos, ansi qu'un coutelas d'acier contre sa cuisse, dissimulé entre deux plis de pantalon et dans son fourreau de cuir. Il progressait avec silence, dans ses bottes de épousant ses mouvements à la perfection.
Ah, peut-être vous est-il nécessaire de savoir le pourquoi du comment de leur présence ici. Oui, leur présence. Il se trouvait en effet en compagnie d'une charmante jeune femme, que l'on nommera Neleam. Hierarchiquement, elle était sa supérieure, mais si une véritable hiérarchie existait en cette guilde de guerriers, loin est le temps où le l'on saurait. Toujours est-il qu'ils avaient tous deux accepté le contrat. Le contrat, dans les grandes lignes - sincèrement, qui lit les petites ? - déclarait que les attaques pirates se faisaient trop nombreuses ces derniers temps ; quelque chose se préparait, le conseil de l'empereur en était presque certain. Ceux désignés comme les meilleurs guerriers ( pour cette fois, il leur fallait les plus polyvalents ) de la confrérie furent rapidement envoyés sur les lieux. Les rumeurs sur la légendaire ligne de défense des pirates sont fondées : pour cause, le chevalier et sa belle avaiet dû abandonner leur embarcation loin avant le rivage. Pourtant, grâce à la maîtrise toute fraîche du dessin de Garrus, ils étaient arrivé au lieu dit, et secs, de surcroit. Il est probable que cela vous semble complètement merveilleux et surnaturel, pourtant les deux guerriers ont véritablement traversé les patrouilles pirates en nageant. Ou en marchant. Toujours est-il qu'ils étaient sous l'eau. Que ce soit de par son intelligence, son instinct de survie, sa créativité ou son entraînement, l'enquêteur improvisé possédait de la ressource : bien qu'entouré par de dangeureux barbares, il se sentait maître de la situation. Et puis, dans le pire des cas, il pouvait protéger la belle.
D'un pas leste, d'un oeil alerte, il poussa une dernière, longue et épaisse, feuille verte. Leur pseudo-piste déboucha sur une haute colline, possédant d'ailleurs des airs de falaises, tant la redescente était escarpée et irrégulière. De là, ils dominaient la vallée ; si la jungle épaisse du milieu de l'île les ralentissait et les empêchait de reconnaitre ce qui les attendait, les côtes demeuraient plus clairesemées. En réalité, leur position leur donnait un avantage considérable sur leur ennemi : en contrebas, une installation importante s'imposait et tapait aussitôt dans l'oeil. Leur base s'étalait de la lisière de la forêt tropicale jusqu'à la plage ( d'importants rails qui pasasient des hangars à l'eau étaient visibles, de leur position éloignée ).
Garrus profita de la pause qui leur était accordée pour souffler et s'asseoir. De sa saccoche, attachée à sa ceinture et à l'arrière, il sortit une flasque, ainsi qu'une fine pochette en cuir. Dans la flasque se trouvait simplement de l'eau, qu'il but avec grande modération ( ce qu'il pensa, du moins, être une restriction : dans les faits l'eau lui coula dans sa barbe à présent épaisse ). En ce qui concerne l'étui, l'affaire s'avère plus complexe. La jungle regorge de plantes aux vertues diverses et variées. L'épaisse végétation a permis à de nombreuses espèces végétales de prospérer ; la diversité est bien plus marquée en ces lieux ensoleillés que dans le reste de Gwendalavir, c'est pourquoi notre enquêteur, pourtant gêné par la température élevée et l'humidité alarmante, se retrouve plus que comblé de se trouver en possession de puissants poisons. Ou remèdes. La flore s'adapte à la faune : les plantes présentes permettent de guérir d'une morsure de serpent, qui, sans traitement, se voit être mortelle. Ainsi, notre émissaire refit ses stocks. Lors de la prochaine escale, il tenterait de préparer comme il se doit lesdites plantes. Un assassin plus qu'un chevalier, dirait-il on. Cependant les gestes avaient été effectues avec tant de régularité, d'expérience et de pratique que l'action avait semblé normale. Il avait joué sur cet effet et à présent il se tournait vers la demoiselle. Une brise légère et vivifiante passa tel une caresse rassurante, comme si au-dessus, une entité leur disait : " vous êtes sur la bonne voie, continuez, agents du bien ". Nous reparlerons des croyances de notre étrange guerrier dans un autre chapitre, mais considérez qu'il interpréta ce courant d'air frais comme un encouragement. Il plongea ses noisettes dans les yeux bleus enivrants de la jeune femme, dans lesquels il aimait se perdre. Il ne fit pas exception cette fois-ci, et questionna avec un peu trop de désir.
-Et maintenant ?
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Neleam
Chevalier__Admin
26.12.12 16:39
Invité
Invité
03.01.13 15:10
En terre inconnue... Ou pas.
« Bon ok… Je comprends que toi tu puisses rester là à bronzer Tinieblas. Mais tu peux m’expliquer pourquoi les autres filles ne travaillent pas comme tout le monde ? Elles sont aussi des matelots alors elles doivent bosser comme tout le monde. »
Je fis signe à l’homme qui agitait l’éventail près de moi d’arrêter et je me levais avec souplesse. Je m’approchais d’Arthur, le colosse de mon équipage et lui offris un sourire enfantin.
«- Mais parce que je l’ai décidé mon chou. Maintenant va te remettre au travail si tu veux pas aller prendre un bain. dis-je candide -Nan, je crois pas, nan. répondit-il têtue -Comme tu veux darling. On va aller faire un tour toutes les quatre pendant que toi t’iras nettoyer les sanitaires. »
La punition ultime ou presque. Il ouvrit la bouche avec un air horrifié puis se mit à répéter que je n’avais pas le droit de lui faire ça. Je lui tapotai la joue, fis signe aux quatre seules femmes du bateau de se lever de leurs transats et me détournai du colosse en lui envoyant un baiser. Puis nous allâmes toutes troquer notre maillot de bain pour des habits un peu plus correct pour aller se promener en dehors du campement. J’avais choisis un tee-shirt sans manche noire un peu long et un short gris foncé. Oui, bon j’aurais pu faire mieux pour aller m’aventurer dans la forêt mais bon… Je confiai la garde du Blue Terror à Eagle comme d’habitude quand je m’absentais puis nous nous mîmes en routes. Notre petit groupe était donc constitué des deux jumelles Zoya et Zinovia, deux jolies brunes qui se ressemblaient vraiment traits pour traits. Nous avions tous du mal à les différencier sur le bateau. Il y avait aussi Agathe avec sa gueule d’ange et son air fragile mais c’était une véritable peste. Elle piquait des crises pour tout et pour rien. De plus elle était constamment jalouse ! Elle se promenait tout le temps avec un lapin en peluche avec des yeux bizarres (style sadique à mort) dans lequel elle avait fourré des dispositifs qui faisait sortir des lames quand elle appuyait à certains endroits. Autant dire que depuis que j’avais vu un mec se faire transpercer les deux mains avec ce machin, je n’y touchais plus ! Une fois devant les premiers arbres, j’attrapais une branche et me hissai sur celle-ci. Ah ! J’allais enfin pouvoir faire ma petite heure de grimpette. Les autres me suivirent tandis que je commençais à jouer au singe (ou à Tarzan comme vous voulez) en partant comme un boulet de canon dans les arbres, sautant de branche en branche. Ce qui mit fin à la course fut une petite erreur de ma part. J’avais raté une prise et donc je mettais mise à tomber. Zoya m’en… Ah non Zinovia ! Bref, elle me rattrapa au vol. Elles se mirent à me charrier et moi, voulant garder un minimum de dignité, j’essayais de le faire croire que je l’avais fait exprès. Le résultat ne fut pas brillant.
« Attendez ! Chut, regardais là-bas ! » dit Agathe en m’interrompant
Elle désignait un arbre du doigt après quelque secondes je compris ce qu’elle voulait nous montrer. Il y avait deux personne qui était en train de monter en s’aidant des branches. Ça devait être une femme et un homme. Bientôt ils disparurent derrière un feuillage.
« -C’est pas des pirates ça. dis-je -Heureusement qu’on les vue monter parce que maintenant ils sont caché par toutes ces feuilles. murmura une des jumelles -On devrait peut-être leur donner des cours d’escalade parce que ce n’était pas brillant. » remarqua Agathe
Bah ! Moi je trouvais ça pas si mal. Avec un peu d’entraînement ça serait mieux mais bon…
« Je ne sais pas ce qu’ils font là mais on devrait s’en occuper. Ils viennent peut être cherché des infos. » souligna Zoya
J’hochais la tête. Oui, surtout avec ce qui se préparait. Les pirates avaient en plan. J’en faisais partis mais je préférais rester discrète. Pour les coups dans le genre-là ça finissait toujours mal. Je donnais le signal et nous nous séparèrent en deux groupes. Moi et une des deux soeurs passâmes par le haut et Agathe passait avec l’autre par le côté. Nous nous déplaçâmes dans le plus grand silence de sorte à ce que les deux intrus de puissent pas nous repérer. Quand nous fûmes toutes en place, je fis un signe de tête à Zinovia pour lui donner le feu vert. Je me laissais tomber au niveau de nos cibles en sortant ma faux avec un sourire innocent et attaquais le premier venu, c’est-à-dire l’homme alors que Gagathe (surnom de la gueule ange, qu’elle détestait d’ailleurs) s’occupait de la femme avec une des jumelles. L’autre brunette était restée en haut et nous couvrait avec son arc. Ca ne faisait que quelques secondes que le combat avait commencé quand j’eu un déclic. Je venais de voir clairement le visage de mon adversaire.
«Putain de merde. » soufflai-je
Je restais immobile ce qui donna à Garrus l’occasion de reprendre l’avantage. Oui, oui ! C’était bien Garrus qui essayait de me tuer là ! Je n’avais aucune idée de ce qu’il faisait ici. Ce chevalier qui m’avait sauvé la vie après que je me sois fait poignarder par un mec (il était censé être mort je précise), de devrait pas être ici. Je basculai en arrière pour éviter sa lame et me retrouvais la tête à l’envers, me retenant à la branche grâce à mes jambes. J’en attrapais une autre et remontai. Zoya avait déjà repris le relaye auprès du chevalier. Il fallait que je les arrête surtout que sa compagne allait finir par tomber et s’écrasait sur le sol. Y a mieux comme retrouvaille. Alors je fis une chose qui allait l’arrête assurément. Je pris une grande inspiration t lui donnais un gros coup de pied dans l’entre jambe. L’effet obtenu était très satisfaisant. Je m’approchais de lui et fis signe à mon matelot de s’éloigner.
« Salut salut mon chevalier. Tu te souviens de ta pirate préférée ? Je sais, j’ai un peu changée. » dis-je avec le même sourire candide que j’avais adressé à Arthur avant de partir
A commencé par mes cheveux que j’avais teins en noir et coupés. Bon en tant que grande fouteuse de merde j’étais très contente de cette arrivée soudaine de mon chevalier parce que ça, c’était sûr que ça allait provoquer des trucs. Des trucs qui allaient me plaire.
edit : les cigarettes n'existent pas en Gwendalavir ! (je supprimerais ce message une fois que t'auras rectifié ;)
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Garrus Auraya
Chevalier__Membre
06.01.13 20:50
Fut un temps où Garrus se serait laisser abuser par cette tentative d'assaut. Fut un temps. Les pirates s'étaient bien débrouillées et n'avaient pas, ou peu, laissé échapper de bruit. Seulement les sons les environnant naturellement s'étaient trop vite éclipsés pour laisser place à un macabre silence. Par habitude, le chevalier savait leurs attaquants trop concentrés pour tenir compte d'autre chose que de leur cible, et là fut leur erreur. Dans la continuité de ses gestes, il se déplaça vers sa compagne, en posant un objet ici, examinant un autre là, se retournant pour vérifier une chose, levant les yeux au ciel pour en observer une autre. Et c'est ainsi qu'il devina, du moins grossièrement, les positions ennemies. Il avait un moment travaillé en milieu forestier hostile, et sa survie n'avait tenu qu'à son instinct et sa confiance en ses gestes. C'est pourquoi il avait déniché nombre de failles dans le plan d'assaut de leur ennemi, et ceux-ci ne l'avaient pas remarqué. D'abord, un tireur - ou plutôt une tireuse - s'était un peu trop découvert pour ne pas rater son tir. Ils pensaient probablement les submerger et leur empêcher toute esquive au traits de mort. Il avait confiance en Neleam, mais il ne fut pas certain qu'elle ait préparé un plan de contre-attaque. Il se plaça donc entre sa belle et l'archer. D'après l'orientation de l'arbre et la largeur - et la multitude - de branches, Garrus pouvait empêcher la pirate de les toucher. Elle avait commis la stupide erreur de se placer à leur niveau. Si un pirate se plaçait devant elle, Garrus était à l'abris des tirs. Et Neleam bien plus encore, étant adossée au tronc. Venait ensuite la supposition du nombre. Les autres étaient peut-être bien mieux dissimulés. L'espace nécessaire pouvait contenir environ cinq, voire six assayants. En réalité, le gladiateur prévoyait de se battre à la mode pirate : un combat périlleux, éreintant, où il ne resterait probablement pas au même endroit. Sur le rondin de bois sur lequel il réfléchissait, il pouvait contenir, à moins de danser sur ses appuis et de joueur du coutelas, deux adversaires ; un de chaque côté. Il devrait frapper vite et fort, à des points précis. Ses expériences avec les pirates l'avaient empli d'une adrénaline profonde, qui vous fait redouter chaque instant, mais plus encore, vous fait aimer cette peur. Ce sentiment d'être un maître ( le bougre s'en était sorti à chaque fois, pas étonnant que les barons du crime le détestent ) de l'escrime l'avait laissé sur sa faim, et il mourait d'envie d'y revenir. Il était donc prêt à recevoir ses ennemis, espérant de tout coeur qu'ils ne soient pas trop nombreux. Non pas qu'il craigne de se blesser, non, mais il ne voudrait pas les tuer pour leur faire avaler leur supériorité numérique. Par ailleurs la tension était redescendue. Son analyse de la siuation s'était avérée positive bien que rapide. Il demeurait patient et sûr de lui, pour ne pas céder de " terrain ". Il sauta de sa branche en surplomb ( vous noterez que le narrateur est un imbécile : l'archère pirate était en réalité bien en hauteur, mais par rapport à Neleam seulement. Garrus est très légèrement au dessus. De plus, les deux étages ne sont pas parallèles, ce qui fait qu'un tir sur Garrus peut risquer la vie d'un des pirates ). Il glissa à Neleam, à peine audible.
-Essayons de les garder en vie.
Il ne douta pas de la capacité de la brune à comprendre, pourtant il ne patienta pas plus longtemps. Il se retourna, prit de l'élan pour rebondir sur le tronc et atterit sur sa branche. Il s'étonna un instant du temps écoulé depuis qu'il avait repéré la pirate ; leur plan était-il si complexe ? Il ne put s'attarder plus longtemps sur la question. Son instinct avait déjà pris le dessus.
Deux silhouettes étaient venues du dessus et n'avaient pas tardé à entamer le combat. Pourtant, l'avantage du premier coup revenait à Garrus. A peine la première femme avait-elle touché le bois - cocasse, pour ce qui va suivre - qu'un violent coup de coude heurta sa pommette. Pas l'arcade ni la mâchoire, rien d'irréparable, juste de quoi sonner. Surgie ne nulle part, sa lame vint bloquer un coup de... faux. De faux ? Si impressionnant que cela puisse paraître, il s'agissait bien là d'une faux. Il ne fit pas le rapprochement entre l'un de ses premiers contacts pirates avec une femme qui maniait adroitement la faux. Il avait l'avantage de force, elle de l'arme. Si l'acier repoussait l'acier, sa lame glissait contre le croissant mortel de la pirate. Il la repoussa avec un coup de pied frontal au ventre, droit dans le plexus. Il n'eut pas à faire preuve de beaucoup de souplesse, étant plus grand que son adversaire. Elle revint trop vite à l'assaut, et il craignait que l'autre pirate, qui était supposée encaisser - la suite lui donnera raison - "comme tout le monde ", ne se ressaisisse. Un éclair passa dans les yeux de la pirate. Il avait noté la beauté singulière de chacune des demoiselles qui les attaquait. Un équipage féminin ? Toujours est-il que le chevalier, aux aguets, le remarqua. Ce regard ne signalait pas un danger le menaçant, mais une prise de conscience. Le guerrier sauta sur l'occasion du geste suspendu de la demoiselle. Garrus coupa court à ses songes avec un coup latéral de coutelas ; il se ramassa sur lui même et faucha latéralement vers l'arrière. La pirate se retrouva au sol ; la taille de la branche ne lui avait pas permis de s'allonger après la chute. Elle s'était rattrapée graĉe à son arme, désormais plantée dans le bois. Il s'arrangea pour que la pirate encore debout passe avant celle en suspension, il se déplaça vers le tronc et... s'agenouilla. Aussi stupide que cela puisse paraitre, il venait de se faire avoir. Sans hésiter, après le dernier geste de Garrus, la pirate l'avait eu. La différence de taille lui avait permis d'éviter une partie des dégâts, mais une telle douleur n'est pas supportable longtemps, les hommes le confirmeront. Ainsi, il se tenait en face de celle qui s'avéra être Tinieblas Silcen, la jolie petite pirate un poil dérangée rencontrée quelques mois ( quelques années ? ) auparavant. En face : en contrebas, vu des des yeux du chevalier. Il était sorti de sa concentration poussée et se remémora les évènements et nota la réticence qu'il avait éprouvée à viser la gorge de l'aventurière des océans. Son esprit, bloqué sans qu'il s'en rende compte. Pour le moins inquiétant. Il pouvait entrer dans un état second en conservant sa personnalité. Il étudierait ce cas, mais il comprit sur l'instant qu'il était différent.
-Salut salut mon chevalier, déclara-t-elle. Tu te souviens de ta pirate préférée ? Je sais, j’ai un peu changé.
Au final pas tant que ça. Ce visage rebel constamment souriant, de plaisir ou de défi.
-Et moi donc, Tini, répondit-il, à peine étonné de la voir ici. Je me suis un peu laissé aller, dirons-nous.
Il imagea ses propos en passant la main dans sa barbe sombre et lisse, qui avait remplacé sa pilosité de trois jours. Il avait également laissé ses cheveveux se promener, chevelure plus hirsute encore qu'autrefois.
-Avant de nous raconter la tonne de choses que nous nous devons de nous raconter, commença-t-il, professionel, je suis au malheur de t'annoncer que tu as une mauvaise pirate dans ton équipe.
Il saisit par la lame un couteau de lancer qui pendait là ; il le lança vers l'archère à demi dissimulée par les feuillages. Un bruit sourd de chute s'ensuivit, ainsi qu'un autre bruit : de femme en colère, cette fois.
-Dis à ton amie de ne pas me regarder comme ça ( il parlait de la pirate derrière Tinieblas, qui s'était enfin remise de ses émotions ), j'y peux rien si elle n'a pas tiré la moindre flèche, déclara Garrus, innocent.
Il remarqua que les combats s'étaient arrêtés, en bas. Il jeta un oeil vers la belle. Au cas où, il se tenait prêt, mais, la tension descendue, il s'attendait plutôt à des explications à devoir fournir.
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Neleam
Chevalier__Admin
13.01.13 13:40
Invité
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04.03.13 22:16
En terre inconnue... Ou pas.
J’avais bien vu le regard de la fille qui accompagné Garrus pendant qu’on se parlait. Elle était jalouse. Une femme sait voir ces choses-là. Mais de là à balancer Agathe dans le vide. Je la regardai approché et je lui souris quand elle demanda à mon chevalier ce qu’ils faisaient maintenant.
« Ben pour commencer je te conseille de ne plus jeter ma ptite blondinette parce qu’elle est très rancunière et t’arrives pas à la tuer comme ça. On a déjà essayé mais elle se rattrape tout le temps. » dis-je toujours aussi souriante
Je venais justement de voir Gagathe en train de commencer à remonter. Elle avait quand même bien dégringolé et sa robe de petite princesse était déchirée. Ouh pauvre choupinette ! Elle allait nous piquer une crise à tous les coups. Les jumelles s’étaient rapprochées de moi. A elles je leur avais raconté ce qui s’était passé avec Garrus.
« -Je m’appelle Tinieblas enchanté ! continuai-je, J’ai bien vu le regard que tu nous as lancé et t’as vraiment pas de raison de t’inquiéter ma belle. Ton chéri m’a simplement sauvé la vie. On s’est juste embrassé une fois et ça fait hypeeeeer longtemps ! -Et elle lui a vomi dessus aussi… ajouta Zoya -En plus ! Donc tu vois. »
Agathe venait d’atteindre notre niveau et elle s’était rendue compte qu’en fait elle n’était pas au courant de l’histoire entre le chevalier et moi alors que les deux sœurs si. Je m’approchai d’elle très calmement et appuyai sur son front avec la paume de ma main. Elle arrêtait pas de gesticuler et n’avait pas un très bon équilibre alors elle partit en arrière et recommença à dégringoler.
« Bye bye chérie ! » murmurai-je
Puis je me retournai de nouveau vers les deux nouveaux arrivants. Hum… Bon, bon je ne pouvais pas les laisser là, j’avais une dette envers Garrus et en plus ils avaient établis leur camp dans un endroit où tous les pirates passaient souvent quand ils venaient dans la forêt. Y compris par les arbres parfois.
« Hum… Dîtes moi je suppose que vous n’êtes pas ici pour prendre des vacances. Vous n’allez sûrement pas me dire pourquoi vous vous installez dans un des endroits où on voit le mieux notre base bien que je pense pouvoir deviner. » déclarai-je
En effet ce n’était pas très dur de deviner leur motivation. Les pirates se mettaient à comploter un peu plus que d’habitude et voilà deux chevaliers qui débarquent. Oh my fucking god ! Vraiment trop compliqué de deviner ! Je souris légèrement.
« Le fait est que vous vous croyez intelligents tous les deux d’être venus vous installez ici, à le meilleur endroit pour des intrus qui essayent de nous espionner, alors que c’est tout le contraire. Si vous voulez un conseille, ce que vous devriez faire en premier c’est changé d’endroit. » continuai-je très calmement
Mon sourire s’agrandit et je fis la remarque que Garrus était toujours aussi mal coiffé. Ça, ça n’avait pas changé.
« Bref ! On va devoir y aller ! Ne vous inquiétez pas tous les deux, je ne dirais rien à propos de vous. J’ai une dette envers toi de toute façon mon cher chevalier. Si vous avez envie de boire un petit verre et faire la bronzette je serais ravie de pouvoir vous accueillir sur mon bateau à l’occasion. » terminai-je toujours aussi souriante
[Désolé d'avoir été aussi longue pour répondre mais j'arrivais pas du tout à écrire la fin, total blocage! J'ai enfin réussi même si elle n'est pas super super! Encore désolé! ]
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Garrus Auraya
Chevalier__Membre
11.03.13 22:04
Garrus s'attendait, d'une certaine façon, à être accueilli par la pirate. Du point de vue du guerrier, il fut rejeté et abandonné, bien qu'en réalité elle pensait leur donner une chance. C'était légitime, après tout elle le lui devait, mais l'humeur du chevalier fut noircie pour le reste de la journée. Après quelques mots échangés, elles s'éloignèrent, toujours en vue du guerrier et sa compagne. Il hésita un instant, puis dégaîna son arc et arma une flèche. Il les dominait par sa position, et il était certain de pouvoir en assassiner une avant que les autres ne se rendent compte des ennuis dans lesquels elles étaient plongées. Pourtant il patienta, bien qu'à cette distance, elles ne pourraient l'atteindre avec une simple arme de jet. La dernière silhouette s'effaça derrière un amas de végétation, et il abaissa son arme. Il n'allait pas gaspiller de flèches : il avait estimé leur talent en combat rapproché, et il savait que son expérience terrasserait sans difficulté ces jeunes esprits trop fougueux. Il élargit cette supposition à Neleam. Il se tourna d'ailleurs vers elle et la dévisagea, pour éviter de laisser passer trop de sentiments sur son visage. « On a encore du travail, je crois. » Et il rassembla ses quelques affaires éparpillées au sol, se faisant la promesse de tout expliquer plus tard à sa compagne. L'impétueuse Tinieblas avait tenté de leur faire comprendre qu'elle, les pirates ou les autochtones, pouvaient se débarasser des étrangers qu'ils étaient assez aisément, aussi leur avait-elle intimé la discrétion. Pourtant Garrus n'avait pas réellement senti de danger, et il était assez fou pour se fier à ses instincts. Le ton employé par la demoiselle avait tout juste suffi à énerver le trentenaire ; ou elle était persuadée de sa propre autorité sur ses hommes prétendument puissants, ou elle mentait délibérément. Dans les deux cas, il n'avait pas de soucis à se faire, et la tentative d'intimidation avait échoué. Pour ne pas craindre un ennemi potentiel si loin de son foyer, il avait dû gagner en folie. Ou en sagesse.
Les chevaliers se mirent en quête d'un point de vue mieux dissimulé -si Tinieblas ne représentait pas de danger direct, ils n'en demeuraient pas moins en mission impériale. Au fond de lui, Garrus songea à ajouter à son journal le caractère exubérant des pirates : au fond de sa saccoche de cuir suspendue à sa ceinture reposait un léger journal, maintenu fermé par des fils solides et durement entremêlés. A l'intérieur reposait son histoire du jour, et celle de Gwendalavir. L'entreprise était ambitieuse, bien qu'il disposât d'encore une vie pour coucher son savoir sur le papier. Au fond de lui même, il se demanda si cette quête était louable : un savoir entre de mauvaises mains peut s'avérer dangereux, et arriverait un temps où il ne serait plus en mesure de protéger ce savoir. Il était connu de la populace et de certains groupes de criminels, mais se souciaient-ils réellement de sa vie et de ses connaissances ? Il préféra ne pas songer à la question. Ce qui lui fit tirer un sourire glacé fut de reconnaître à quel point la situation était paradoxale. Il arpentait le monde depuis quelques années et accumulait les secrets dans sa bibliothèque, pourtant les gens à qui ces connaissances profiteraient le plus lui étaient inconnus. Une guilde d'assassins serait ravie de connaître l'existence d'une espèce de chauve-souris qui se laissait aisément apprivoiser sous certaines conditions, et qui pouvait causer des blessures mortelles. L'académie des Dessinateurs serait ravie de savoir qu'il existe diverses reliques de Dessin qui amplifiaient les talents de celui qui la porte. Les Thülls seraient ravis d'apprendre qu'il existe un passé guerrier commun à leurs tribus et aux Frontaliers. D'autres faits divers avaient été ressortis de l'histoire et remis au jour dans la tête de Garrus. Les livres écrits de sa main et qui traitaient de l'histoire de Gwendalavir reposaient entre les rayonnages de sa grande bibliothèque.
D'un pas lasse, Garrus se dirigeait au hasard entre les lourdes feuilles couvertes d'eau tiède, surmontant les racines, évitant les fruits douteux qui tombaient, et buvait parfois dans les rus qu'ils rencontraient rarement sur le semblant de sentier qu'ils suivaient. Ils veillaient à ne pas se laisser surprendre en longeant le sentier, sans toutefois passer dessus. Bien plus tard, leurs tribulations débouchèrent sur un soleil couchant qui allait bientôt laisser place à la lune. Leur position valait probablement mieux que la précédente, bien que leur aperçu du village était réduit par leur proximité avec celui-ci. Il était certain qu'ils ne pouvaient être aperçus, du moins s'ils ne tentaient pas d'épier l'endroit avec abus. Il s'assit au sol, sur ses genoux, en une position de méditation. Sans regarder la demoiselle, il lui demanda : « Et maintenant ? » Il n'osa pas ajouter que de changer de place serait probablement inutile et fatiguant pour eux deux. Il supposa qu'elle était aussi épuisée qu'il l'était, pourtant il attendit sa réponse avant d'aller nettoyer ses vêtements dans le semblant de ruisseau qui défilait non loin.
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
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Neleam
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13.04.13 13:23
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Garrus Auraya
Chevalier__Membre
22.04.13 18:34
Quelle idée d'envoyer deux chevaliers dans la gueule des prétendus impitoyables pirates. Un espion aurait pu recueillir quantité d'information sans violence ; Garrus sentait que la soirée s'annonçait mouvementée. Combien en aurait-il à affronter ? De même, quelle fantaisie était-ce que ce cube magique ? Une lubie des dessinateurs, sans aucun doute. Les chevaliers devaient le placer sur l'île. Aucune précision supplémentaire ne leur avait été délivrée. Et c'était pour cette stupide cause que lui et sa moitié devaient risquer leur vie. D'une certaine façon, il pouvait interpréter cette expédition comme une vengeance personnelle. Tinieblas, des années auparavant, avait profité du grand coeur de Garrus, alors capitaine de la garde dAl-Chen. Il l'avait épargnée et l'avait même aidée à régler ses comptes au coeur de la ville. Elle lui devait la vie, et, toute bonne pirate qu'elle était, s'était jouée de lui : le guerrier avait besoin de son aide sur l'île -du moins pour éviter toute complication sanglante- et celle-ci l'abandonnait. Elle ne se rendait probablement pas compte que le fait qu'elle ne les "dénonce" pas ne changeait rien. Elle leur permettait de gagner un jour ou deux à planifier leur assaut, tout au plus. Son esprit d'enfant n'avait jamais su, et ne savait toujours pas, analyser une situation. En refusant de payer sa dette, elle devenait une simple pirate ; obstacle dans la mission d'un assassin. Pour disperser les rangs, Garrus pouvait très bien l'éliminer en premier lieu. Cela alerterait et enragerait les troupes (il est ici question du groupe désorganisé que forment les pirates lors d'un assaut), mais dans le futur, les calmerait pour de bon. En effet ils s'entretueraient pour obtenir la place de capitaine de navire ; les meilleurs éléments de feu l'équipage disparaitraient dans une lutte barbare, ne gardant que les pirates tout juste bons à recevoir des ordres. Oui, Garrus pouvait semer la discorde d'une seule flèche. Et le cadavre de Tinieblas servirait de récéptacle au cube. Il en déciderait une fois réuni avec sa belle, pour laquelle il s'inquiétait. Il ne doutait nullement de ses capacités : elle le battait sur de nombreux éléments, pourtant son esprit resta tourné vers elle, aux aguets d'un quelconque signe de danger.
L'enquêteur impérial se glissa entre les bâtisses de bois. La nuit glissait sur lui tel le vent dans les feuilles, la lune évitant tout contact avec ses vêtements sombres. L'on pouvait attribuer au moins un mérite aux pirates : ils étaient facilement localisables au son. Quand ce n'étaient pas les lourds pas sur les quais de bois, il s'agissait des chants déformés par l'alcool ou les jurons d'un matelot trébuchant sur un galet. L'ambiance n'était pas à la vigilance. Garrus se détendit pour quelques instants et reprit la direction de ce qu'il avait identifié comme le bâtiment le plus important de la plage. Un équivalent de palais ou de château, en beaucoup plus modeste, et surtout, en bois. Le bâtiment était le plus haut et le plus large de tout l'ensemble. Au vu de la taille, il devait comporter un étage, et peut-être un grenier mansardé. Sans mal, Garrus y parvint, par l'arrière. La première fenêtre était assez difficile d'accès : la maison reposant sur pilotis pour résister aux marées, elle était anormalement perchée. Aussi silencieusement que possible, il tenta d'y accéder en sautant, rebondissant sur les parois des murs voisins, mais aucun de ces moyens ne lui permit d'y accéder, pas même d'en effleurer le rebord. Optant pour une nouvelle technique, il se dirigea vers la maison la plus proche. Il pénétra par la fenêtre du rez-de-chaussée, coutelas en main et prêt à tuer les résidents. En progressant vers l'étage par l'escalier, aucune présence ne se manifesta. Il emprunta une trappe menant au toit. Perché ainsi, il pouvait, en sautant assez haut et assez loin, accéder à l'étage du bâtiment administratif qu'il devait atteindre. Il prit son élan et s'élanca. Le saut lui sembla durer une minute entière. Il faillit manquer la prise par laquelle il se rattrapa en un bruit sourd. Il se hissant à l'intérieur et découvrit dans l'obscurité un bureau. Un simple bureau de bois meublait cette simple pièce de bois. Un rayon de lune filtra à travers l'ouverture qui donnait sur l'océan, donnant à la scène un air pittoresque en dépit du manque de grâce de l'ensemble. De nombreuses cartes étaient accrochées aux murs, chacune décrivant une stratégie pirate différente. Le chevalier les dégraffa toutes, les enroula et les plaça dans le sac fermement accroché à son flan gauche, dissimulé par sa tunique. Il trouva sur le secrétaire une autre carte. Le vélin était finement exécuté, parfaitement carré et très clair. La carte en elle-même était nettement tracée, avec des inscriptions propres et régulières. Sous les yeux du guerrier reposais le plan d'attaque définitif des pirates alines. Méticuleusement, Garrus plia le vélin et le rangea avec les autres cartes, dissimulée entre les autres au cas où il serait fait prisonnier. Il ouvrit doucement les tirroirs grinçants du pupitre et découvrit, dans un double fond, trois carnets de cuir, fermés par un lacet solidement noué. Leur place fut à côté des cartes. Une moitié de la mission était effectuée, et il devait à présent retrouver Neleam. Il craignait qu'il ne lui soit arrivé quelque chose. Cette idée le rendait fou : il n'avait pas pu, ces derniers temps, vivre leur relation comme il le devait, constamment appelé par le devoir. Ce manque le rongeait. Amoureux qu'il était, il ne pouvait pas se permettre une telle perte. L'anormal silence le tira de ses mornes songes. Aucun bruit ne filtrait plus. La nuit même ne bruissait plus. Silencieux comme l'ombre, il descendit au premier étage, coutelas d'argent prêt à faire couler le sang. Il parcourut rapidement la salle et poussa lentement la porte. A une quinzaine de mètres du péron se tenaient un groupe de pirates, répartis de manière à encercler la maison. Avant que les premières flèches ne partirent, il ferma la porte et plongea sous une fenêtre. La pluie de mort s'abattait de partout. Les archers étaient postés au sol et sur les toits et il n'était à l'abris à aucun endroit. Lorsque la volée de flèche cessa, des cris de guerre résonnèrent au-dehors. Lorsque la porte fut enfoncée, Garrus prenait déjà son élan, au-deuxième étage. Il prit quelques secondes pour arpenter les spires déjà toutes tracées par son amplificateur de dessin et fit apparaître un pont de bois délabré. Les pirates qui l'empruntèrent à sa suite chutèrent et se brisèrent les os dans le sable en contrebas. Garrus tua sans attendre les trois archers postés sur le toit qui lui avait servi d'appui quelques minutes plus tôt. Puis il rengaina sa lame et sortit son arc. Il mit la maison en joue, et, au dernier moment, enflamma sa flèche grâce au dessin. Les hurlements et la lumière qui s'ensuivirent donnaient à Neleam un point où le rejoindre. L'idée était stupide et désespérée, mais il était certain que tous les pirates seraient au rendez-vous, et s'ils les affrontaient sur les quais, ils pourraient certainement s'enfuir dans un petit voilier. L'action n'allait pas durer longtemps, et ils allaient très certainement devoir prendre un otage d'importance pour fuir, mais Garrus avait déjà en tête la suite des évènements : plus particulièrement concernant l'otage.
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Mon personnage Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin
27.04.13 17:06
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Mon personnage Sexe et âge: Homme - La trentaine Aptitudes: Maître de la lame, maître du combat à mains nues, compétent au lancer de couteaux, compétent à l'arc, compétent au combat à deux lames, compétent en toutes disciplines d'agilité et de discrétion, peu efficace au combat à l'arme lourde.
Garrus Auraya
Chevalier__Membre
04.05.13 0:37
La fuite avait été plus aisée que prévu. Neleam était entrée en scène au moment exact où la roue du destin pouvait rencontrer un caillou imprévisible lui faisant changer de direction. Et ils avaient joué le rôle de ce caillou. Ils allaient vivre. Du moins c'est ce que semblait indiquer la pirate qui se trémoussait sous la lame aiguisée du poignard de Garrus. Le voilier filait sur les eaux froides et sombres, perçant la nuit elle-même et mettait les pirates à défi d'amarrer leurs galions pour les traquer. A cette distance, ils pouvaient encore deviner où se situait leur cheftaine. Et ils devinèrent que s'ils osaient bouger, elle finissait à l'eau, se vidant de son sang. Garrus ne prit pas garde aux protestations de Tinieblas devant son incapacité à réagir en conséquence de la situation ; le chevalier exerçait sur elle une lourde pression, tant physique que morale. Qui ne douterait pas de ses capacités lorsqu'il a sur le dos un homme expérimenté tenant un rasoir étrangement effilé ? Pourtant il ne s'occupait pas de terrifier ou d'oppresser sa prisonnière, le spectacle qui s'offrait à lui était bien trop impressionnant. Dans la baie qu'ils s'apprêtaient à quitter, tous les pirates et autochtones s'étaient regroupés et occupaient dans son intégralité l'espace sablonneux. Un demi-cercle de barbares hagards, désorientés par la perte de leur chef, le tout éclairé par un tas de bois imposant brulant à en défier la lune. Le feu ne s'était pas propagé dans le village, exception faite des deux bâtisses avoisinant ce que les guerriers avaient identifié comme la maison- du village. Une poignée de minutes plus tard, ils quittèrent la baie. Les barrières rocheuses défilaient pour se placer derrière leur embarcation, et la pleine mer s'offraient à eux. Doucement, un courant les emporta plus loin, les guidant sans effort. La chance était avec eux. Sans discontinuer dans leur bonne fortune, les pirates, la baie, la lumière, tout s'effaça à l'horizon pour conserver le calme placide de l'eau pure. Dans la tête de Garrus les évènements s'enchaînaient, pourtant il commençait à ressentir des douleurs de rester immobile. Combien de temps avait-il contemplé l'horizon pensivement ? Il s'était seulement occupé de leur otage dans un premier temps, mais d'une certaine façon, sa compagne était délestée de toutes les corvées de cordages et de voiles : le courant les emportait vers la côte Alavirienne.
Garrus, sans violence mais avec force, accula Tinieblas contre le mât. Il saisit une corde qui trainait à ses pieds, puis noua les poignets et chevilles de la pirate. Il se montra clément : les bras ne TInieblas ne furent pas attachés dans son dos. Puis, il fit avancer l'otage jusqu'à l'arrière du bateau. Il lui entailla l'épaule et lui déclara simplement : " Je te conseille de nager vite, il parait que tes amis les animaux marins sont attirés par l'odeur du sang." Sans autre doléance, il la dégagea de la poupe en la propulsant dans l'eau froide du plat de la botte.
L'après-midi était radieuse, et l'embarcation avançait doucement mais surement. La chaleur lourde était apaisée par le vent coulant qui les abreuvait de douceur sans discontinuer. Garrus avait retiré ses bottes et ouvert sa chemise, profitant du soleil comme il ne l'avait pas fait depuis un long moment. Il s'éprit pour un temps d'admiration pour la simplicité du paysage, qu'il couronna de réflexions silencieuses. Mais cette contemplation fut bien pâle à côté de celle qu'il voua à sa compagne. Le vent dans ses cheveux, sa tension apaisée et son teint hâlé rendaient grâce à sa beauté naturelle. Les yeux de Garrus se perdirent dans l'admiration du corps pur et plein de vigueur de sa compagne. Tout dans son être l'attirait. Du soleil aveuglant Garrus s'évada pour rejoindre sa belle dans l'ombre de la voile. Sans aucun préambule, Garrus joignit ses lèvres aux siennes dans un baiser langoureux, frais et onctueux. Ses mains se perdirent sur le corps de Neleam, effleurant l'Amour lui-même, redécouvrant enfin l'objet de ses désirs. Il se demanda pendant un court instant comment avait-il pu négliger cette beauté si simplement exprimée : cette aura d'attraction qui régnait autour d'Elle. Sa question fut vite remplacée par les sensations réveillées par la demoiselle. Il s'agissait d'un échange permanent. Garrus inhalait son délicieux parfum, goûtait à ses lèvres douces et à sa langue tendre, détaillait son corps parfait du bout des doigts. Bien vite sa main se glissa sous sa tunique, expression du désir brulant qui le consumait.
Le chemin de retour n'était pas terminé.
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Neleam
Chevalier__Admin
02.06.13 21:42
Finalement Neleam réussit à dompter la voile. Et le bateau. L'embarcation avançait, trop paresseusement au gout de la guerrière qui n'aimait pas vraiment cette eau à perte de vue. La terre était si loin... Ca lui faisait froid dans le dos. Et pour rien au monde elle n’aurait voulu être à la place de la pirate. Celle qui avait été l'amie de Garrus. Pieds et poings liés, une entaille dans l'épaule et jetée à la mer. Neleam savait qu'elle se serait débattue, aurait tenté de négocier car ce retrouver dans cette immensité bleue était promesse d'une mort lente. Mais Tinieblas restait digne. Le menton haut et le regard hautain. Pas la moindre trace de peur.
Le guerrière ne put détacher son regard de la jeune femme après qu'elle soit tomber à l'eau. Ce destin était-il mérité ? Tuer quelqu'un dans un combat lui semblait plus juste que ce sort. Garrus avait-il bien agit ..? En parlant de lui elle finit par poser son regard sur sa silhouette. Il profitait du soleil. ses traits étaient tendus, marque des évènements passés. Il n'avait pas du apprécié de jeter son ancienne amie l'eau, mais il l'avait fait et l'assumait. Ce devait être nécessaire.
De l'eau à perte de vue et rien d'autre. Toujours de l'eau. Bleue comme le ciel sans nuage. Le bateau fendait l'eau avec un léger clapotis. Aucun autre bruit. Soudain Garrus était là, devant elle. Ses lèvres se posèrent sur celles de la jeune femme. Elles ne s'arrêtèrent pas là, elles dévoraient tout. Neleam prit rapidement feu et rendit la pareille à Garrus. Il la rendait folle. Rien ne comptait plus. Ils étaient seuls au milieu de nulle part, ils pourraient en profiter pleinement sans avoir à se soucier de quoi que ce soit. Ils se redécouvraient, s'aimaient avec force et passion.
Neleam était allongée, blottie contre le torse musclé de Garrus. Elle l'observait. Son visage visage fin. Ses doigts le caressèrent, comme pour en apprendre les moindres reliefs. Sa mâchoire commençait à se recouvrir poils châtains désordonnés. Les doigts fin de la guerrière s'attardèrent sur les lèvres pleines de l'homme. Elles s'entrouvrirent légèrement. elles l'appelait. Le jeune femme se rapprocha, mélangeant son souffle à celui de son amant. Un baiser léger. Il ouvrit le yeux. Ils étaient profond et lumineux. Et elle y vit de l'amour. Du désir. Tant de chose qu'elle ne pu s'éloigner et que leur corps se mélangèrent de nouveau. Leurs bouches reprirent leur exploration.
Le soleil était haut dans le ciel et les amants n'avaient pas l'intension de dormir.
Alors que leurs ébats reprenaient avec fougue, ils furent interrompu par un choc violent. Leur embarcation venait d'entrer en collision avec un bateau.