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۞ AM I EVIL ?(Karlson/Marie)
Karlson Hrejo Voïshinta
Masculin
Âge : 31
Autre(s) Compte(s) : Ludwiga Hasagan
Messages : 266
Date d'inscription : 20/01/2012

Mon personnage
Sexe et âge: Homme, la trentaine
Aptitudes: Tueur à gages / Volonté implacable / Tu ne peux pas m'échapper
Karlson Hrejo Voïshinta
Citoyen de l'Est



04.03.13 21:39
https://ewilan.forumactif.fr/t1908-memoires-d-un-assassin-de-vali

۞ GRAND OCEAN DU SUD / AM I EVIL ?۞





Cela faisait deux mois. Deux mois que Karlson et Marie partageaient la même vie, les mêmes habitudes. Et le même lit. Avant qu'il ait pu protester, la Marchombre l'avait fermement installé dans sa propre maison. "Fais comme chez toi ! avait-elle lancé avec l'air implacable d'un général commandant son armée, entre le vin et le dessert." Finalement, le Valinguite était resté. Même s'il n'aimait pas les desserts. Enfin, ça dépendait quel genre de dessert. La vie avec Marie s'était avérée assez facile. Ils s'étaient tous deux accommodés à ce mode de vie quelque peu sporadique, entre Marchombre et assassin. Il arrivait qu'ils ne se croisent pas pendant trois jours tant leurs horaires étaient éclectiques. Quand l'un disparaissait la nuit et revenait au petit matin, l'autre partait dès les premières lueurs de l'aube pour ne rentrer qu'au coucher du soleil. Et puis ils inversaient. Tandis que Marie se fondait dans la ville pour il-ne-savait quelle mission ou simplement par envie, il contactait ses nouveaux clients et se mettait en chasse. La Marchombre ne le questionnait pas sur ses activités, tout comme il respectait le mystère de sa guilde. Dans le fond, elle se doutait certainement de ce qu'il faisait quand il disparaissait sans dire mot. Il ne serait même pas étonné si elle l'avait déjà pris en filature quelques fois, histoire de se faire une idée précise de l'homme qui partageait sa couche.

Ainsi avaient passé deux mois. Deux mois durant lesquels Marie lui avait aussi fait visiter la ville. Elle l'avait entraîné à travers Al-Jeit et lui, un peu à contre-coeur, l'avait suivi. Et pendant qu'ils buvaient un verre de vin sur une terrasse, Karlson passait nonchalamment le bras autour des épaules de la jeune femme qui souriait en silence. Les marques d'attention de la part de son compagnon Valinguite étaient rares, mais elle remarquait une tendance, une petite amélioration depuis le début de leur relation. Dans son sourire, on pouvait voir qu'elle était bien décidée à faire fondre la glace. Ce qui était tout à fait à la portée d'une jeune femme avec un tel tempérament de feu. Karlson avait vite compris que s'il voulait la garder, il se devrait de faire des efforts. Lui qui n'était pas très démonstratif et qui collectionnait les filles de passage se voyait maintenant impliqué dans une relation qu'on pouvait qualifier de sérieuse... La voie d'un homme prenait parfois des virages inattendus.

Avec une moue désapprobatrice, Karlson observait les rayons du soleil qui traversaient les rideaux de la chambre et qui venaient frappé les corps allongés sur les draps. La mer. Marie l'avait emmené en bord de mer. Incroyable. Impensable. Extraordinairement dingue, comment cette fille était capable de lui faire accepter les choses les plus folles. "Ca fait des siècle que je n'ai plus été à la plage ! s'était-elle plainte un matin." Et quand elle était venue tout contre lui, câline, souriante, les yeux doux, pour l'embrasser et le laisser la serrer contre lui, elle lui avait murmuré des mots doux, lui avait dit combien elle voulait qu'il vienne avec elle, qu'ils ne resteraient pas longtemps, et qu'elle ne protégerait du soleil avec son propre corps s'il le fallait. Karlson avait répondu un laconique "d'accord", sans trop savoir dans quoi il s'engageait - mais ça Marie ne le savait pas.

A Valingaï, il n'y avait pas de mer. Durant son apprentissage, Karlson avait pu découvrir le monde et se baigner dans des lacs, et il avait vu la Mer des Brumes lors de sa traversée vers Gwendalavir - autant que faire se peut avec une telle purée de pois. Il n'avait donc qu'une idée très vague de ce que Marie appelait la "bronzette", le "mode crêpe" et le "déstressage". Même s'il la côtoyait depuis longtemps maintenant, le vocable de la Marchombre, qu'elle tenait de l'autre monde, lui échappait encore.

A côté de lui, Marie bâilla aux corneilles, s'étendit longuement. D'un geste vague, elle tendit la main à côté d'elle, et sa paume encore engourdie par le sommeil heurta l'épaule de Karlson qui ne put plus feindre d'être endormi.

Arrête, maugréa-t-il en passant une main dans ses cheveux.

Karl...

Karlson soupira.

Il fait comment dehors ? Il fait beau ?

Soleil.

Et si on allait se promener sur la plage ?

Humpf...
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09.03.13 13:26

҉ Am I Evil ? - Marie Sullivan ҉



Il n'avait pas l'air enthousiaste. Tant pis, elle aimait bien lui faire faire des choses qu'il n'aurait jamais fait seul. Elle pensait que c'était ce qu'elle devait apporter à sa vie.

Une fois prêts, Marie et Karlson se dirigèrent vers la plage. Après une dizaine de mètres, ils arrivèrent en vue de la mer. Lorsque ses pieds chaussés de sandales compensées touchèrent le sable, Marie se pencha et enleva celles ci avec un léger cri de joie, avant de courir vers les vagues en riant. Lorsque l'eau atteint le haut de ses genoux, elle pensa (trop tard) qu'elle avait eu du flair de mettre un short.
Tournant sur elle même, elle lança un regard et un grand sourire à son compagnon :

"-Tu viens?"

Il grommela dans sa barbe mais la rejoignit dans l'eau alors qu'elle dessinait à la surface. Alors que Karlson arrivait près d'elle, Marie eut un souvenir d'une blague qu'Emmett lui avait faite. Elle fit donc comme son frère... Et projeta les grandes eaux sur son amant, avant d'exploser de rire. Mal lui en prit, car il réagit plus vite que ce qu'elle ne pensait et l'attrapa par la taille avant de la projeter dans l'eau.
Lorsqu'elle remonta à la surface, il la regardait d'un air étrange, mais Marie ne s'y attarda pas.


"-Meuh, c'pas du jeu, tu triches.

(Karlson eut l'air surpris)
-Pourquoi donc?
-Parce que si j'essayais de te balancer à l'eau, j'aurais l'air plus ridicule qu'autre chose."


Il laissa apparaitre un de ses rares sourires et tendit la main à Marie pour la guider hors de l'eau. Ils s'étendirent sur le sable pour sécher un moment, puis Marie avisa une falaise. Elle se leva et la désigna à son compagnon.

"Elle m'appelle. Tu m'attends ou tu préfères venir?"

Ayant reçu une réponse négative, Marie entama sa montée.
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Karlson Hrejo Voïshinta
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Karlson Hrejo Voïshinta
Citoyen de l'Est



20.03.13 9:18
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۞ AM I EVIL ? II ۞



Tu viens ?

Si Marie avait réalisé l'exploit surhumain de le faire "s'amuser" à la plage, l'assassin doutait fort qu'elle parvienne à le faire escalader la haute falaise qui avait les pieds dans le sable et qui s'élevait sur une vingtaine de mètres. De plus, il n'avait jamais été attiré par ce genre d'activité. Pas qu'il soit sujet au vertige ou à ce genre d'angoisse - il n'était même pas certain d'avoir ressenti une quelconque peur depuis la fin de sa formation d'assassin, son maître Isyphyrus était bien le seul à être capable de lui faire ressentir quelque angoisse - mais il préférait laisser Marie s'amuser. Si cela suffisait à son bonheur, elle pouvait escalader toutes les falaises qui lui plaisaient, il l'attendrait. Il ne lui restait plus, en fait, qu'à tuer le temps jusqu'à son retour - métaphoriquement. D'ailleurs, à l'expression qu'il fit quand elle lui demanda s'il était tenté par une grimpe, Marie comprit rapidement qu'il ne la suivrait pas. Pas pour ce genre d'activité physique. Aussi resta-t-il là, à regarder Marie s'élancer vers la falaise.

La jeune femme progressait rapidement sur la paroi. Ses doigts ne se refermaient sur les prises qu'une seconde, avant de les lâcher pour agripper des rives minuscules et invisibles à l'oeil nu. Telle une araignée humaine, elle avançait sur la falaise avec autant d'aisance que si elle marchait sur le sol. Et Karlson l'observait du coin de l'oeil, une expression indéchiffrable sur le visage. Et tandis que sa compagne était toute à son activité, il marcha dans le sable jusqu'à leurs affaires et enfila une tunique sur son pantalon. Avec une grimace, il constata l'absence de son cimeterre. Marie l'avait convaincu de laisser son arme à l'auberge. Son cimeterre était un outil de mort et comme la Marchombre voulait des vacances, il était hors de question qu'elle laisse son compagnon se faire quelques innocents entre deux repas ou décimer la population du village voisin par simple convention. Ou sur un coup de tête, si l'envie soudaine lui prenait. En attendant, Marie parvenait tout à fait à le tenir occupé.

Le Valinguite secoua ses cheveux mouillés et les sécha avec une serviette que Marie avait emportée. La chaleur des rayons du soleil était agréable sur sa peau. Avec le temps, il avait presque oublié que le temps pouvait être aussi doux et la vie si facile. Il fallait dire que depuis la fin de son apprentissage, il avait été fort occupé. Il avait dû reprendre la suite de son maître assassin et se faire une solide réputation dans les terres de l'Est. Ensuite, après de nombreux conflits, il lui avait fallu fuir vers Gwendalavir et s'installer dans l'Empire alavirien. Cependant, tout ne s'était pas passé comme il l'espérait, puisqu'il avait été rapidement remarqué par les Mercenaires du Chaos. Ces derniers formaient une guilde secrète et destructrice qui tendait à ravager l'Empire en suivant les instructions d'un vieux livre. Pendant un temps, le Valinguite s'était vu contraint de se mettre à leur service, ce qui avait eu de nombreux avantages, jusqu'à ce que les jalousies et intrigues internes ne le rattrapent et qu'il décide de plier bagage, profitant du capharnaüm provoqué par la disparition de la précédente chef des Mercenaires.

Finalement, sa fuite avait été bien plus heureuse et bénéfique qu'il n'aurait pu penser qu'elle serait. Il avait voyagé vers Al-Jeit et, dès son premier soir en ville, sa route avait croisé celle de Marie. Jamais auparavant il ne s'était attardé auprès d'une femme. S'il appréciait leur compagnie et les services qu'elles pouvaient lui rendre, surtout après un long et laborieux voyage, il n'avait jamais éprouvé l'envie de les connaître ou de tisser quelque relation que ce fut avec elles. Marie était différente. Dès le premier soir, elle avait pris les devant, et Karlson avait été sa très consentante victime. Si souvent elle donnait l'air d'en avoir marre qu'il soit aussi expressif qu'un rocher et aussi sympathique qu'un tigre des prairies, elle s'amusait à le mener par le bout du nez tout en respectant son mode de vie. L'un comme l'autre, ils étaient très indépendants, et s'ils aimaient passer du temps ensemble, ils ne sacrifiaient pas leur façon de vivre. Quand ils rentreraient à Al-Jeit ou ailleurs encore, ils reprendraient leurs activités. Karlson se remettrait à tuer, et Marie à agir comme la Marchombre qu'elle était.

Avec un dernier regard pour sa belle alpiniste qui atteignait presque le sommet de son ascension, Karlson s'assit au pied de la falaise, dans le sable. Avisant un sentier qui serpentait dans les dunes et qui rejoignait le haut de la falaise qui surplombait la plage, il finit par détourner le regard et fermer les yeux pour apprécier le silence. Pas que Marie soit particulièrement bruyante dans la vie quotidienne... enfin... un peu quand même...
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01.04.13 14:41
Les foulées de Jaïli avalent les mètres de notre prochaine destination. Que j'ignore encore. Cela peut paraître bizarre, mais à ce moment même, je ne sais absolument pas où je vais passer la nuit, ni où on va. Juste que j'ai besoin de trouver quelqu'un. Un dessinateur, et cela au plus vite. Pourquoi? Pour retourner sur Paris pour quelques temps... En plus à la Forteresse, la disparition de Viladra la mise sans dessus-dessous. Mon maitre a repris les rênes, mais ce n'ai pas encore tous à fait cela. En gros, l'ancien équilibre a disparu, et il faudra du temps pour qu'il réapparaisse.
Ma monture et moi, nous avons quitté les prairies et les forêts pour nous approcher de l'océan. Magnifique. Rien de mieux pour réfléchir à la suite des évènements. L'écume qui vient fleurir sur la robe de Jaïli me fait décider de m'arrêter. Je mets pied à terre, regardant autour de moi. Je suis au dessus d'une falaise, surplombant la mer. Sur la plage, je vois une silhouette allongée, seule. Est-ce que j'ai besoin de m'inquiéter? Depuis peu, je me méfie, car si je croise la route d'un de ces poètes-mollusques autrement dis marchombre, cela va chauffer pour moi. Mon maître, bon comme elle est, ma demandé pour mon apprentissage d'attaquer une caravane protégé par un marchombre. Mission réussit, mais cela à du atteindre les oreilles de leur Grand Conseil. J'hausse les épaules tous en me tournant vers mon cheval, après tous au point où on en ai niveau relation avec ces derniers.

Soudain un frottement de sable attire mon attention. Je pivote sur moi même. Une jeune femme se tient devant moi. Mon cerveau se met en route, en bas ce n'était pas elle que j'avais vu. Donc a pu seulement venir en escaladant la falaise. Or très peu de personne peuvent le faire, et je doute qu'elle soit comme moi. Un sourire amusé vient étirer mes lèvres, et discrètement je répartie mon poids sur mes pieds. Peu être que je vais pouvoir faire jouer mes muscles un peu plus que l'ordinaire?

Salut.



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02.05.13 15:38

҉ Am I Evil ? - Marie Sullivan ҉



"Salut."

L'inconnue en face de Marie est plutôt jolie. Ni trop grande, ni trop petite, mince, et la peau presque aussi pâle que la sienne. Elle a de grands yeux bleu froids qui semblent la mettre en garde et de longs cheveux d'un blond presque blancs qui tombent sur ses épaules.
Elle porte un pantalon noir et une veste en cuir brun par dessus un corset - Marie cache un sourire : à l'époque où elle était à Juilliard, elle s'habillait de manière semblable. Toutefois, elle n'aurait pas pu porter une arme semblable à celle qu'elle devinait sous sa veste. Un poignard, peut être...?
Quoi qu'il en soit, tout dans l'attitude de la jeune femme en face d'elle criait "Mercenaire". De son poignard à sa façon de se tenir, c'était plus qu'évident.
Toutefois, Marie n'était pas du genre à frapper sans raison, comme d'autres membres de sa guilde : tout le monde a une histoire qui le pousse à faire ce qu'il fait, et elle ne jugeait jamais une personne sans en savoir plus sur elle.

Marie esquissa un sourire : "Bonjour ! Il fait beau, hein? J'adore ta veste, je me souviens que mon frère m'en avait offert une semblable, mais elle a eu un... euh... accident? En gros, elle a pris un coup de poignard. J'étais dégoûtée, je l'adorais. Bref."

Le vent repoussa ses cheveux devant son visage, la forçant à les rassembler en un chignon lâche et à les attacher. Elle reprit la parole :
"J'avais promis à Karlson de lui faire un signe en arrivant en haut. Tu viens avec moi?"
Marie se détourna, retourna au bord de la falaise et fit un signe du bras au jeune homme, en contrebas.

Elle rit quand il lui répondit.
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Karlson Hrejo Voïshinta
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Mon personnage
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Karlson Hrejo Voïshinta
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10.06.13 16:34
https://ewilan.forumactif.fr/t1908-memoires-d-un-assassin-de-vali

۞ AM I EVIL ? III۞



Karlson s’était allongé sur le sable, les bras repliés au-dessus de sa tête, et fixait le ciel en silence tandis que Marie, en pleine ascension, n’avait d’yeux que pour sa falaise, toute entière consacrée à son art de Marchombre. En attendant, il jouissait de cet instant de solitude et prenait du repos. Une fois de retour à Al-Jeit, il lui faudrait travailler dur, trancher nombre de têtes, soudoyer des politiciens, se trouver de nouveaux clients. La vie d’assassin, en pays inconnu, était malaisée. De plus, il s’était mis à dos la guilde des Mercenaires du Chaos en quittant ses quartiers dès le départ du précédent chef. Avec un peu de chance, il faudrait des mois aux Mercenaires pour se remettre de cet accident, retomber sur leurs pattes. D’ici là, ils auraient certainement oublié le Valinguite ou le penseraient mort.

KAAARLSOOON !

Il voulut lâcher un soupir, puis se reprit, se redressa sur un coude et bascula la tête en arrière pour apercevoir Marie, perchée en haut de sa falaise, qui lui faisait de grands signes. Sa silhouette gracile se découpait avec netteté sur le bleu du ciel et ses cheveux secoués par le vent volaient tel un étendard. Elle ne pouvait s’empêcher de faire du bruit, comme toujours. Humpf. A quelques mètres d’elle, une autre silhouette, plus petite et menue. De loin, il ne pouvait apercevoir son visage, pourtant, la seconde jeune femme lui était étrangement familière. A contrecœur, Karlson se leva et épousseta ses vêtements. Le visage indéchiffrable, il s’avança vers le sentier qui montait jusqu’au sommet de la falaise.

Il lui fallut quelques minutes pour atteindre le sommet. La vue sur l’océan était imprenable. Côté terre, il pouvait aussi voir le village dans lequel ils s’étaient arrêtés, et la petite auberge où ils avaient dormi. En quelques grandes enjambées, Karlson rejoignit Marie qui s’entretenait avec une jeune fille que l’assassin reconnut immédiatement. Kriss. La fille du convoi, près de la Forêt d’Ombreuse. Les yeux de Karlson tombèrent sur ses vêtements, sa tenue sombre, et les armes qu’elle dissimulait – Karlson et Marie étaient trop rompus à l’art des armes pour ne pas remarquer un poignard caché dans le revers d’une veste. Kriss avait quelque peu changé depuis la dernière fois. Elle semblait plus sûre d’elle, et son entraînement, qu’il devinait dispensé par nuls autres que les Mercenaires du Chaos, avait sculpté sa silhouette. Epaules plus larges, jambes solides, position assurée.

Kriss, lâcha-t-il dans un souffle.

Une Mercenaire du Chaos donc. Karlson ne portait pas son cimeterre, ni le moindre poignard. Il était armé de son Don de Valinguite et de ses poings. Quant à Marie, elle devait bien cacher un poignard quelque part dans sa tenue, bien que, en tant que combattante chevronnée, elle n’ait pas besoin d’une lame pour se défendre face à un Mercenaire. L’assassin se demandait pourquoi Kriss se trouvait là. Les Mercenaires du Chaos étaient-ils désespérés au point d’envoyer une fillette pour les tuer, lui ou Marie, ou était-elle arrivée sur cette plage par pur hasard ?

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