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۞ SHADOWS IN THE SUN[Karlson/Marie]
Karlson Hrejo Voïshinta
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Karlson Hrejo Voïshinta
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08.02.13 12:51
https://ewilan.forumactif.fr/t1908-memoires-d-un-assassin-de-vali



    ۞ AL-JEIT / SHADOWS IN THE SUN ۞


Karlson porta une main à son abdomen avec un grognement. Sa blessure, causée par l’attaque d’un mentaï, le faisait encore souffrir. Cela faisait pourtant deux bonnes semaines depuis lors. Le dessinateur avait fait apparaître une boule de feu qui l’avait cueillit dans le creux de l’estomac. Les flammes l’avaient frappé et brûlé sa peau sur une large part. La blessure n’avait guéri qu’en partie. La plupart des dégâts avaient été soignés, mais sa peau restait marquée par la violence de l’attaque et des douleurs lancinantes le harcelaient quand il faisait trop d’efforts. Il pensait sérieusement à consulter un Rêveur, ces dessinateurs étranges dont le don avait la vertu de raccommoder toutes les plaies. Cependant, il se demandait s’il pouvait en rencontrer un librement ou s’il allait devoir faire usage de la force pour l’obliger à traiter sa blessure.

En attendant, le Valinguite avait payé une chambre dans une auberge d’Al-Jeit – grâce à l’argent accumulé quand il était au service des Mercenaires du Chaos, il avait pu se permettre de séjourner dans un quartier cossu de la capitale. Il était là, appuyé sur le bar de marbre de la salle principale, un verre d’eau de vie à moitié vide était posé devant lui. A ses pieds, la lame de son cimeterre était appuyée contre le bar. Peu de voyageurs, dans cette auberge, étaient armés, et quand l’assassin était entré, le tenancier ne s’était pas formalisé de l’air patibulaire et acerbe du client. Il avait laissé Karlson s’installer en dépit des regards lancés par certains clients. Après tout, un client était un client, et le Valinguite avait de quoi le payer grassement. Cela faisait des semaines qu’il n’avait pas dormi dans un lit digne de ce nom, et un bain chaud le tentait aussi.
۞ SHADOWS IN THE SUN[Karlson/Marie] 120702103512908246


Dehors, le soleil déclinait à l’horizon. Ses derniers rayons de lumière frappaient les tours de cristal de la cité onirique qui brillait encore, comme dans un dernier soubresaut avant de s’endormir. Entre chien et loup, toutes les ombres se ressemblaient. Et cela lui allait parfaitement. Une fois qu’il aurait fini son verre, il sortirait prendre l’air. A vrai dire, il lui fallait surtout se familiariser avec la ville. S’il voulait s’y établir et y chercher des clients qui auraient besoin des services d’un assassin, il lui fallait connaître la grosse dame, et de nuit de préférence. La nuit était propice aux meurtres, autant était-il important de connaître cul-de-sac et issues de secours dans le noir. Il en profiterait pour bouger un peu. L’aphasie dans laquelle il était plongé depuis son arrivée en ville n’était pas une bonne chose. Il était impératif qu’il se remette de ses blessures et qu’il retrouve sa parfaite condition physique.

Mis à part cet aspect des choses, il était assez satisfait de ce qu’il voyait. Al-Jeit semblait être une ville pleine de surprises et d’histoire. Il avait même entendu dire, du temps où il servait le Chaos, que c’était dans cette ville que s’était établi le Conseil des Marchombres, cette assemblée qui décidait de l’orientation de la guilde et qui acceptait, ou refusait, les apprentis Marchombres en son sein. De plus, la cité était somme toute assez cosmopolite. On y croisait Frontaliers, Thüls, Faëls, Dessinateurs, Légionnaires, … Al-Jeit se profilait comme un nœud des chemins grouillant d’activité. C’était l’occasion rêvée de parfaire ses connaissances sur l’Empire et les différentes factions qui l’habitaient.

Avec un brin de nostalgie, il fixa le fond de son verre. Un jour peut-être pourrait-il revoir la terre de ses ancêtres. Depuis qu’il avait été banni, il n’était retourné qu’une fois à l’Est, à Envaï, où il avait rencontré une vieille connaissance, Driss, le chef des Astariotes. Cela le ferait franchement rire de contempler les ruines de la vieille Valingaï. La cité-état qui l’avait vu naître, autrefois si puissante et redoutée, n’était plus qu’un tas de gravats à ce qu’on disait. Envolée sa superbe et son angoissante présence, envolés ses hauts dignitaires mornes et avides, son arène implacable drapée du sang des gladiateurs, … Il saisit son verre et avala l’eau de vie d’une traite. Le liquide clair coula dans sa gorge comme de la lave en fusion. Pendant une minute, l’assassin savoura la douce sensation d’être à sa place, là où l’attendaient les gorges à trancher et les vies à prendre.
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08.02.13 17:16

Coucher de soleil à Al-Jeit

Marie sortit de la maison de son père et se mit en route vers l'un des quartiers les plus cossus de la ville, où elle devait rencontrer un intermédiaire.Vêtue d'un jean terrien bleu foncé, d'un col roulé noir légèrement brillant, de bottes à talons et emmitouflée dans son manteau, elle ramena sas longs cheveux en arrière et fit une liste des ses choses à faire dans sa tête.

Elle était à peine arrivée à la moitié qu'une bande d'hommes à la mine patibulaire s'approcha d'elle, des sourires mauvais sur le visage. Une voix ressemblant à celle d'Emmett résonna dans sa tête *Celui-là pourrait porter plainte contre ses parents. Et l'autre à côté, tu crois qu'il a été bercé trop près du mur? Parce que à regarder sa tête, je dirais que oui.* Marie dissimula son sourire dans son col et se préparait à continuer sa route quand une main s'abattit sur son bras.

"Hé chérie, on peut t'accompagner quelque part?"
*Oh, pitié non, pensa t-elle, c'est vraiment pas le jour.*
"Non, je ne pense pas. Et surtout pas chez son coiffeur (elle montra un homme aux cheveux coupés irrégulièrement et en bataille) ou chez son dentiste (elle en désigna un autre, qui avait les dents tellement de travers et écartées qu'on aurait pu faire passer une clé à molette entre elles sans en toucher aucune)."
Un grand silence s'abattit sur la rue.
"Eh, boss, fit l'un des hommes, je crois qu'elle vient de nous insulter"
Marie s'autorisa un sourire : "Bravo, tu as deviné. Tu veux un susucre?"

A la crispation des mâchoires de celui qui semblait être le chef, Marie sut qu'ils allaient attaquer. Elle retint un soupir : cette connerie allait lui faire perdre son temps.

Presque nonchalamment, elle attrapa le poing qui fendait l'air vers elle et le tordit dans le dos de son agresseur tout en envoyant un coup de pieds dans un nez qui traînait par là. Dents-de-travers tourna de l’œil à la vue de son propre sang sur ses mains (Marie faillit ricaner) et se "boss" se mit à trembler sous sa poigne. Elle ne put résister et se pencha pour lui chuchoter quelques mots à l'oreille:

"Tu sais que si je tire de quelques millimètres vers le haut, je te déboîte l'épaule? Ça te ferait très mal, mais ça serait thérapeutique pour mon humeur, en plus de me faire rire. C'est toujours les plus lourdauds comme toi qui sont les plus faciles à mettre à genoux. Bon, je suis pressée, donc on va dire que cette fois, je te laisse ton épaule. Mais je te jure que si je te recroise, ici ou ailleurs, en train d'essayer d'intimider qui que se soit... Disons simplement que tu regretteras de ne pas être devenu fermier sur les plateaux d'Astariul. Capishe?"

Marie relâcha l'homme qui s'enfuit en courant. Elle eut à peine le temps de se retourner pour voir le dernier des Marx Brothers jeté à terre et maîtrisé par un mystérieux inconnu...
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Karlson Hrejo Voïshinta
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10.02.13 23:51
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La nuit était maintenant avancée. Karlson, après avoir sifflé son verre d’eau de vie d’une traite, était sorti de l’auberge. Il faisait relativement froid de hors, le Valinguite était de mauvaise humeur et, pour couronner le tout, sa blessure recommençait à l’agacer. En somme, il était relativement énervé. Fort heureusement, l’air frais d’Al-Jeit lui permettait de mettre de l’ordre dans ses idées, et aidait les effets de l’alcool à refluer. Sous les étoiles, la ville était mirifique, pleine d’ombre et de lumières fantomatiques. La nuit, la capitale était propice aux secrets.

C’est en marchant dans les rues de la ville qu’il put évacuer sa colère. Car quoi de mieux au monde qu’un visage inconnu et repoussant à frapper pour exprimer son ressentiment. Karlson s’était engagé dans une rue à eu près déserte. Des boutiques aux devantures fermées flanquaient la rue à gauche et à droite et, une dizaine de mètres devant lui, une auberge bondée s’endormait lentement. La ville était calme, quelques ivrognes s’étaient crashé dans la rigole, d’autre tenaient encore debout, tanguaient dangereusement, et disparaissaient dans les venelles étroites.

A une dizaine de mètres devant lui, il avisa un groupe d’hommes qui parlaient fort. De là où il se tenait, il pouvait sentir l’odeur prononcée de l’alcool et l’odeur rance de la transpiration. Des déchets. Ils accostaient une jeune femme. Pour être exact, ils avaient eu la mauvaise idée d’aborder une jeune femme qui avait l’air de tout sauf du genre à se laisser faire.
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Et ils en payaient maintenant le prix. La jeune femme avait frappé, vive comme un serpent, et s’était débarrassée des trois escogriffes en moins de temps qu’il en fallait pour le dire. Un nez craqua, des membres se déboitèrent, … les hommes furent mis hors d’état de nuire en un éclair.

La jeune femme, il le reconnut rapidement, était clairement une Marchombre. Elle avait cette grâce dans les mouvements, cette finesse et vivacité dans l’attaque qu’il avait pu constater chez les Marchombres qu’il avait pu rencontrer. Ses mouvements étaient précis et efficace, sans fioritures. Un style de combat envoûtant. Visiblement, elle se jouait de ses adversaires avec une souplesse et un rythme qui lui rappelait une danse. Etrange. En cela, elle se différenciait largement de ses pairs.

Il s’agissait d’une petite brune, menue, une gracieuse brindille. Ses cheveux, qui dans l’ombre semblaient noirs, formaient un rideau obscur autour de son visage tandis que ses yeux clairs et railleurs examinaient chaque détails de la scène. Sa peau d’albâtre avait l’air de la porcelaine. Cependant, Karlson se méfiait de son air angélique, et l’état dans lequel elle avait mis ses deux assaillants était une preuve flagrante de sa dangerosité.

Cependant, malgré son talent, un de ses agresseurs, ou plutôt l’agresseur agressé, échappa à sa vigilance et prit ses jambes à son cou. Il courait à toute vitesse dans la rue, ses bottes claquaient sur le pavé et de la sueur d’angoisse coulait sur son front. Il cavala encore, et bouscula le Hrejo. La puanteur de l’homme le prit au nez et l’assassin grimaça. Très vite, d’un geste qui parut flou, il saisit l’agresseur par l’épaule et le força à se retourner. Profitant de l’effet de surprise, il balança son poing qui s’écrasa dans le visage de sa victime. Ses phalanges rencontrèrent les restes d’un nez, éclatèrent des lèvres grasses, pulvérisèrent une pommette et touchèrent un œil vitreux. L’homme ne poussa même pas un cri et tomba comme une masse au beau milieu de la rue.

Avec une grimace, Karlson essuya sa main couverte de sang et, sans un regard pour l’homme, ni pour la jeune femme, il traversa la rue en silence, l’air sombre. Quand la première goutte de pluie tomba sur son épaule, l’assassin jura et rentra la tête dans les épaules.
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11.02.13 9:41

Marie s'avança vers l'inconnu pour le remercier. Ce faisant, elle le détailla du regard. Il était très grand, autant voire même plus qu'Emmett, et son visage était encadré par des mèches de cheveux noires comme des corbeaux.
*Pas mal, pensa t-elle, si on aime le genre "Vampire".*
Alors qu'elle s'apprêtait à le remercier, l'inconnu passa à côté d'elle comme si elle n'existait pas. Marie fit un full stop.
*Éhquequequoi? Hé, je suis là, je je viens te parler ! S'pèce d’asocial, ça va pas se passer comme ça*.

"Eh connard, la petite rousse, c'est pas un fantôme et elle peut te botter le cul avec une main attachée dans le dos!"
L'inconnu s'arrêta et lui jeta un regard noir.
*Ouhlà, c'était pas censé sortir comme ça... Boh, tant pis.*

"Ça y est, j'ai ton attention? Boooon. C'est la première fois que je suis obligée d'insulter quelqu'un pour qu'il daigne m'adresser un regard. Euh, j'en étais où...? Ah oui!
Merci d'avoir étalé le dernier des Marx Brothers, surtout que tu n'as pas l'air en forme.
(Regard noir de l'inconnu. *Noir, c'est noir... chantonna t-elle dans sa tête*) Bah oui, ça se voit, enfin, je le vois. Surtout parce que mon frère fait pareil quand il a mal. Ça fait une petite fossette là. (Elle toucha sa joue. La mâchoire de l'inconnu se crispa. *Oh, il doit pas avoir l'habitude qu'on le remarque. J'allais dire que ça va être marrant, mais j'en suis plus si sûre...*)
Enfin bref, il fait froid et il pleut, donc je vais pas te retenir plus longtemps, hein. Mais si je peux te donner quelque chose... (Elle sortit un flacon d'aspirine de sa poche) Tiens. Une toute les six heures, à avaler avec de l'eau. Et non, je n'essaie pas de t'empoisonner."

Marie lança le flacon à l'inconnu et s'éloigna. Elle n'avait pas prévu que sa main s'abattrait sur son épaule.
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Karlson Hrejo Voïshinta
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12.02.13 15:42
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HRP: encore une qui trouve que Karlson ressemble à un vampire ! Ma parole, la rumeur se propage !


Karlson réceptionna l’objet que lui avait lancé la Marchombre. Il observa d’un œil suspicieux le flacon qui contenait de petites gélules blanches. Il était inscrit « aspirine » sur l’étiquette. Le Valinguite n’avait jamais entendu le nom d’une telle mixture et se demandait bien à quoi ça pouvait servir. Après lui avoir filé son poison, la jeune femme avait tourné les talons, visiblement courroucée. Ce qui était compréhensible. Après tout, Karlson avait achevé son dernier adversaire. A sa place, lui aussi il serait de méchante humeur. De plus, toutes sortes de questions s’accumulaient dans son esprit : « Qu’est-ce qu’un Marx Brother ? », « Pourquoi m’a-t-elle touché le visage ? », « Qu’est-ce que de l’aspirine ? », … De toute évidence, pour sa première soirée à Al-Jeit, Karlson était tombé sur un phénomène. Il ne lui restait plus qu’à espérer que tous les habitants de la capitale n’étaient pas comme elle.

L’assassin ne tarda pas à la rattraper et abattit sa main sur son épaule pour la forcer à se retourner. Sans cérémonie, il lui fourra son flacon d’aspirine dans les mains en lui lançant un regard dur qui voulait clairement dire « je n’ai pas besoin de ton aide ». Clairement, elle n’apprécia pas le fait d’être apostrophée de la sorte. Remarque, je peux comprendre… Il toisa la jeune femme de ses yeux rouge sang et si celle-ci était en colère, elle n’en démordit pas et soutint son regard. Amusant, j’aime quand on me résiste. Une idée germa dans son esprit, car, après tout, pourquoi ne pas faire durer le plaisir de leur charmante rencontre.

Me « botter le cul avec une main attachée dans le dos » ? J’aimerais beaucoup voir ça. Mais si tu essayais déjà avec deux mains, pour voir ? lança-t-il sur un ton volontairement railleur.
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Sa main quitta l’épaule de la jeune femme pour se poser sur la garde du cimeterre qui pendait à sa ceinture. La petite rouquine caractérielle semblait vérifier s’il n’était pas en train de plaisanter. Et ce n’était pas le cas. Karlson était mortellement sérieux (I am dead serious, understood ?). Les muscles de son corps étaient détendus, et l’assassin était prêt à agir au moindre signe d’agression de la Marchombre. Il l’avait vu se débarrasser sans peine de ses agresseurs un peu plus tôt. Ce n’était pas assez pour juger son niveau mais il doutait franchement qu’une Marchombre de haut niveau puisse avoir un caractère si inégal. En règle générale, la pratique d’un art, qu’il s’agisse de l’art du combat ou autre, transformait l’esprit au même titre que le corps. Celle-ci était peut-être une bonne combattante, toutefois, si elle était aussi susceptible que sa langue fourchue, elle ne ferait pas long feu face au Hrejo en combat singulier.

Alors, toujours intéressée ? vint-il souffler à son oreille, s’approchant tellement qu’il pouvait sentir le parfum de ses mèches de feu.
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12.02.13 16:23

"-Alors, toujours intéressée?"

*Je rêve où il me cherche?* Marie toisa l'inconnu, les mains sur les hanches, l'air de dire "C'est à moi que tu parles?".
Elle pouvait régler le problème de deux façons différentes. Première façon, à la Emmett : coup de tête, balayette, terminé. Elle doutait cependant que ce soit la bonne façon de s'y prendre avec ce spécimen étrange. Seconde façon, à la Marie. Avec humour.
Elle se permit un sourire et rapprocha ses lèvres de l'oreille de l'inconnu:
"Oh, chaton, est-ce que c'est un défi? Une offre?"
Elle se recula légèrement, brandissant le flacon : "Ça aspirine. Anesthésier douleur. Pas poison. Après, si tu préfères avoir mal - et la petite fossette sur ta joue me dit que c'est pas tout sucre tout miel, en gros, que tu douilles- c'est ton problème."

Marie remit le flacon dans sa poche. Puis elle bougea. La tranche de sa main frappa le poignet de l'homme dans le but de lui faire lâcher son cimeterre, et elle allait envoyer un coup de pied latéral quand elle se sentit projetée en arrière. Utilisant l'élan donné par l'impulsion de l'inconnu, Marie réalisa une de ses figures de danse préférées, un salto arrière tendu, et se réceptionna sur les pointes, avant d'enchaîner deux roues de manière à ce que son talon frappe son adversaire au visage. L'inconnu lui avait attrapé la cheville au vol et ils s'effondrèrent.

Alors qu'ils se relevaient, ils entendirent approcher des hommes de la garde.
"Hé, qu'est ce qu'il s'est passé ici ?"
*Hémerde.* Marie se releva, prit l'inconnu par la manche et se prépara mentalement à courir.
"A trois, chuchota t-elle.
-Vous deux, là ! Venez par ici !
-TROIS!"


Ils coururent et dérapèrent légèrement sur les pavés, rendus glissants par la pluie.
Gauche, droite, droite, gauche, tout droit, droite, gauche, gauche. Ils se retrouvèrent devant un grand portail.
*Meh. Instinct de survie = maison. J'étais pas censée me prendre pour E.T., merde!*
Marie soupira et ouvrit le portail, poussant légèrement l'inconnu devant elle. Refermant, elle passant en tête et le conduit jusqu'à la porte, qu'elle ouvrit.
"Entre, je vais pas te manger."

Ils entrèrent et se retrouvèrent dans le salon.
Le parquet sombre était recouvert d'un tapis rouge foncé, un des murs était d'un doré clair, les autres étant beiges, pour éviter un trop plein de couleur. Un canapé et des fauteuils bruns étaient disposée autour de la cheminée allumée qui dispensait une agréable chaleur. Sur une table basse reposait un carnet, quelques stylos et un livre. En dessous était rangée une paire de bouteilles et des verres.
La jeune femme se tourna vers l'inconnu:
"Je m'appelle Marie."
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Karlson Hrejo Voïshinta
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Karlson Hrejo Voïshinta
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13.02.13 11:35
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Karlson aurait aimé un duel avec la rouquine, mais les choses ne tournèrent pas exactement comme il l’avait espéré. Enfin presque. La garde d’Al-Jeit, alertée par les bruits de lutte, apparut au bout de la rue. Naturellement, les soldats tombèrent nez à nez avec un tas de corps plus ou moins tordus et plus ou moins gémissant de douleur. L’heure était arrivée de prendre la fuite. Et vite, car déjà la garde les avait repérés et brandissait vers eux leurs épées. Malheureusement pour Karlson, il ne connaissait pas du tout le quartier où il s’était égaré. Il serait pris en moins de dix minutes, ou alors la soirée finirait dans un bain de sang, ce qui n’était pas bon pour son image. Aussi, quand la Marchombre se mit à cavaler, il s’élança sur ses talons.

La jeune femme détalait dans les rues d’Al-Jeit. Et il était clair qu’elle connaissait chaque recoin de la capitale. Elle filait dans les venelles, prenait des virages serrés sans une once d’hésitation. Finalement, la côtoyer pourrait s’avérer pratique s’il voulait connaître la ville et s’y établir. Il avait longuement fréquenté les Mercenaires du Chaos, qui étaient les ennemis jurés des Marchombres, et avait pu constater la haine pure qu’ils éprouvaient à l’égard des Marchombre, haine qu’il n’avait jamais partagée. Bien qu’il eût travaillé pour eux, il ne se considérait pas comme l’un des leurs, il ne partageait pas leur conviction du Chaos. Les Mercenaires du Chaos vénéraient un vieux livre qui leur dictait de réduire le monde à néant. Or, l’assassin ne pensait pas comme eux. Il avait besoin du monde, pour vivre, pour poursuivre la tradition des assassins léguée par son maître Isyphyrus, et pour tuer aussi. Mais c’était une autre histoire.
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Pour le moment, il leur fallait échapper à la garde d’Al-Jeit. Karlson suivit la Marcombre qui l’emmenait dans un dédale de ruelles étroites et escarpées, qui montaient vers d’autres quartiers qu’il n’avait jamais visités. Enfin, ils débouchèrent dans une allée plus large, devant un haut portal en fer forgé. La Marchombre ouvrit le portail et poussa l’assassin à l’intérieur de la maison – avait-elle seulement conscience qu’elle venait d’inviter un tueur sous son toit ? La bâtisse était grande et plutôt richement meublée, décorée dans des tons chauds sans être surchargée de mobilier et de tapisseries. Son hôte se tourna vers lui.

Je m’appelle Marie.

Le Hrejo leva un sourcil et considéra la jeune femme. D’abord elle l’accostait, ensuite elle l’entraînait dans les ruelles d’Al-Jeit, et maintenant elle l’accueillait chez elle. Les Alaviriens avaient décidément de drôles et improbables coutumes. Qu’était-il censé répondre à cela ? Devait-il se présenter à son tour ? Devait-il voir dans cette invitation une proposition implicite ? Cette pensée aurait pu le faire rire, mais il conserva un visage parfaitement lisse. Il lança un regard interrogateur à Marie.

Je suis Karlson. Karlson Voïshinta.

Il regarda aux alentours, cherchant un piège, mais il n’y avait rien. Peut-être cette femme n’était-elle pas une Marchombre mais une Mercenaire du Chaos bien décidée à lui faire payer d’avoir quitté la forteresse. Eh bien sot, il aviserait. En attendant, la compagnie de Marie ne lui était pas désagréable, à condition qu’elle n’explose pas dans une de ses sautes d’humeur dont elle avait la clef.
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13.02.13 16:57

"-Je suis Karlson. Karlson Voïshinta."
Il regarda autour de lui, cherchant sans doute un piège. Rien sous les fauteuils et le canapé, rien dans la cheminée.
"Il n'y a aucun piège ici. Je n'ai pas d'intérêts à piéger ma propre maison." Souffla Marie.

Elle désigna un des fauteuils: "Assieds toi, si tu veux. Je ne mords pas."
Ils se dirigèrent vers les fauteuils et prirent place, face à face. Marie enleva ses bottes et son manteau, qu'elle déposa, l'un sur le dossier de son siège, les autres sous celui-ci et replia ses jambes sous elle.
"Tu veux boire quelque chose? Thé, café, chocolat chaud?"
Pas de réponse. *Meh, qu'est ce que tu crois? Tu l'entraines chez toi et tu lui proposes du chocolat. Il va te prendre pour une folle!*

"Oh, tant que j'y suis, je voulais te dire que je n'avais aucune intention de t'amener ici. J'ai tendance à fonctionner à l'instinct, et là, ça a été "Maison!". Je suis désolée que tu aies été pris dans tout ça, tu avais sans doute autre chose à faire de ta soirée."

Elle se cala plus confortablement au fond de son siège et tourna son visage vers le feu. Elle sentait le regard de Karlson sur elle, mais ça ne la gênait pas.
Que dirait Emmett? *gnagnagnagnagna, n'invite pas d'inconnus à la maison, folie pure, fraises tagada et vodka."
Marie rit doucement et tourna les yeux vers son invité:
"J'étais en train de m'imaginer ce que dirait mon frère s'il savait que j'ai ramené un inconnu, qui plus est un assassin, à la maison et sans le connaître. Il me botterait les fesses tellement fort que je ne pourrais plus m'asseoir jusqu'au prochain millénaire, avant de ramener la conversation sur ses trois sujets préférés : la nourriture, la vodka et ma belle sœur. Mais pas forcément dans cet ordre. Bref."

Après quelques minutes d'un silence étrangement confortable qu'elle passa à penser à sa famille, Marie reprit:
"Donc... Karlson Voïshinta? Parle moi de toi."
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Karlson Hrejo Voïshinta
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15.02.13 13:01
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L’air parfaitement relaxé de son interlocutrice le décontenançait. Elle était là, affalée dans un profond fauteuil, et avait même retiré nonchalamment ses bottes pour s’installer plus confortablement. L’imitant, il avait pris place dans le salon, mais s’était formellement gardé de prendre les mêmes libertés. Il s’était toutefois séparé de son manteau de voyage, qui reposait sur un guéridon. Et enfin, réflexion faite, sous les yeux de son hôte, il détacha son cimeterre de sa ceinture et posa l’arme contre un meuble proche, signifiant par là que Marie n’avait pas à s’inquiéter, il n’attaquerait pas. Inquiète, par ailleurs, elle ne l’état pas le moins du monde. Elle était penchée en arrière contre le dossier de son fauteuil, ses jambes repliées sous elle, et observait son invité d’un œil tranquille. Une étrange aura émanait d’elle. La tempête s’était calmée, elle ne lançait plus ses invectives d’une voix courroucée mais parlait d’une voix posée, la voix de quelqu’un qui ne craint rien, qui est en territoire connu, pas la voix habituelles que prenaient les interlocuteurs de Karlson, la voix de ceux qui approchaient la cage d’un animal dangereux.

Karlson se cala plus confortablement dans son fauteuil et goûta au silence respectueux qui s’était installé entre eux. La Marchombre s’était excusée de l’avoir amené ici, puis avait parlé vite, d’assassin, de son frère et de sa belle-sœur. Et elle avait rit aussi. Il était rare pour le Valinguite d’entendre quelqu’un rire aussi ouvertement en sa présence.
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D’habitude, les gens évitaient même de parler tant qu’ils n’y étaient pas forcés. Rien n’était forcé chez Marie. Elle se mouvait et parlait sans une once de crainte, comme s’il n’y avait rien de plus naturel que d’accueillir un assassin dans son salon. L’hospitalité alavirienne sans doute... pensa-t-il non sans amusement.

Donc… Karlson Voïshinta. Parle-moi de toi.

Pour la première fois depuis longtemps, le Valinguite se permit un sourire en coin. Il commençait à se prendre au jeu, à cette façon de la Marchombre d’entrer dans le vif du sujet, de but en blanc. Cela changeait radicalement de la compagnie sévère et périlleuse des Mercenaires du Chaos. Karlson prit une seconde pour réfléchir aux mots qu’il allait employer. La soirée avait bien commencé et il se fâcheux qu’elle devienne soudain désagréable, que Marie décide de s’attaquer à lui pour le mettre dehors. Quoique, se battre à mains nues contre la Marchombre ne devait pas être déplaisant.

Je ne suis pas d’ici, lâcha-t-il sur un ton direct, sans se formaliser. Je viens du continent de l’est, de la cité-état de Valingaï, peut-être en as-tu entendu parler ? Comme ma situation, ces derniers temps, était devenue assez précaire et qu’un trop grand nombre de personnes voulaient ma tête, j’ai migré dans ton magnifique empire. Et je constate que les hommes, au-delà des continent, sont foncièrement les mêmes, et auront toujours besoin des services d’un bon assassin.

Puis il se tut. Il avait pesé le poids de ses paroles, juste assez pour laisser transparaître ce qu’il fallait de cruauté, histoire que Marie ait une idée assez rapide du personnage auquel elle avait affaire. Il lui tardait de voir comment la jeune femme allait réagir. Sans aucun doute, elle allait rester bien callée dans son fauteuil, et rire peut-être. Sa présence lui était plutôt sympathique, et c’était une chose étonnante. Peut-être tenait-il là l’occasion de se faire une alliée en Gwendalavir, et savoir qu’elle était une ennemie jurée des Mercenaires du Chaos était d’autant plus savoureux.
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17.02.13 18:17

"Et je constate que les hommes, au-delà des continent, sont foncièrement les mêmes, et auront toujours besoin des services d’un bon assassin."

Marie avait écouté attentivement le jeune homme. Il lui paraissait évident qu'il ne parlait pas de lui tous les jours, ni à n'importe qui. Déjà, elle sentait le début d'une relation de confiance se tisser entre elle et Karlson, et elle pouvait sentir que ses prochains mots seraient décisifs.

"-En fait, ce n'est pas "mon empire" non plus. Je viens de la Terre. Ma mère est terrienne et mon père était alavirien. C'est de lui que j'ai hérité cette maison. J'ai été élevée sur Terre avec mon frère Emmett, dont je t'ai déjà parlé, et j'ai étudié la danse avant de venir ici."

Elle fit une pause. Son interlocuteur avait l'air intrigué, mais il lui apparut qu'il semblait s'être relaxé un minimum.

"-J'ai entendu parler des Peuples de l'Est, tu sais. Des inepties comme quoi ce seraient des barbares, des tueurs sans une once d'honneur et sans aucun sentiments."

Karlson s'était raidi, mais elle lui adressa un léger sourire pour le rassurer.

"-Je ne pense pas que ce soit vrai. Ce n'est pas une question d'honneur ou de sentiments, c'est une question d'éducation. Tu as été élevé pour être un tueur, de la même façon que j'ai été élevée pour être danseuse. Le plus dur est de se libérer de ce que les gens veulent qu'on soit pour devenir ce que nous, nous voulons être."

Marie s'enfonça encore plus profondément dans son fauteuil et attendit la réponse de l'assassin.
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Karlson Hrejo Voïshinta
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Karlson Hrejo Voïshinta
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18.02.13 16:31
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Tout en écoutant Marie parler d’elle, Karlson passa une main dans sa nuque pour soulager ses muscles douloureux. Il n’avait pu prendre que peu de repos depuis son arrivée en ville. Et la première rencontre qu’il faisait n’était pas exactement de tout repos. En attendant, la compagnie de Marie n’était pas désagréable, la vue non plus – bien qu’on pourrait argumenter qu’il préfère les blondes. Il fallait espérer que la soirée se poursuive sur la même lancée. Il laissa sa tête reposer nonchalamment sur le dossier du fauteuil et écouta la voix de Marie qui résonnait doucement dans la pièce. Avec la chaleur de la maison, le confort des fauteuils profonds, la fatigue se faisait pesante. Le timbre chaud de son interlocutrice le berçait et menaçait de le faire basculer dans la torpeur.

Quand elle eut fini, un silence respectueux s’installa entre eux. La pièce était plongée dans une semi-obscurité reposante, à peine éclairée par quelques chandelles. La douleur dans son abdomen s’était tue et Karlson goutait à ce moment de tranquillité, un moment tel qu’il en avait peu vécus depuis son arrivée en Gwendalavir.

C’est alors qu’ils savouraient la quiétude de l’instant que trois coups furent frappés à la porte. Les deux interlocuteurs tournèrent simultanément la tête vers la porte d’entrée, alors que trois nouveaux coups étaient frappés. C’était agaçant. Vraiment agaçant. Marie semblait être du même avis.
۞ SHADOWS IN THE SUN[Karlson/Marie] 120702103512908246

Elle demanda à celui qui frappait à la porte de se déclarer. La réponse fut immédiate et Karlson se maudit d’avoir été imprudent au point de laisser les corps des hommes qui avaient attaqué la Marchombre sur les pavés. La plus élémentaire des prudences aurait demandé qu’il les cache au moins dans un coin d’ombre ou dans une venelle peu fréquentée.

C’est la garde d’Al-Jeit ! Ouvrez la porte ! Nous cherchons des fugitifs en fuite qui se sont rendus coupables d’une agression violente près de la Grand Place !

Le Valinguite jura entre ses dents et tendit la main vers le cimeterre posé contre le fauteuil. Il se redressa, arme à la main, près à en découdre – et cette fois, il n’oublierait pas de dissimuler les cadavres. Encore un peu de sang à verser ce soir. Ce serait rapide. Il éviterait de trancher des membres importants, histoire que ça ne fasse pas trop désordre dans le salon de Marie. Elle lui avait offert l’hospitalité, alors autant se montrer civilisé. Il frapperait des organes vitaux, ou briserait les vertèbres d’un ou l’autre garde, pour le reste, il improviserait. Décidément, sa nouvelle vie à la capitale débutait sur les chapeaux de roues. Il allait devoir prendre garde à ne pas s’habituer à tuer tous ceux qui avaient le malheur de le bousculer. Il tenait à avoir une bonne réputation, pour un tueur entendons-nous. Si c’était l’hécatombe en ville, il allait passer pour un désaxé ou, pire encore, un Mercenaire du Chaos. Et là n’était pas son souhait.

Toujours assise dans son fauteuil, Marie ne semblait pas très troublée par l’arrivée de la garde. Le Valinguite se demandait ce qu’allait faire la jeune femme. Allait-elle le laisser égorger tous ces hommes – puisque visiblement le garde qui les avait hélés n’était pas seul – ou allait-elle l’arrêter et lui demander de quitter la maison ? Il ne la connaissait pas encore très bien. Cependant, elle lui apparaissait comme opposée à tout type de massacre violent et potentiellement sanglant. Or, elle n’était pas non plus du genre à le mettre à la porte, surtout après l’avoir si cordialement invité à s’installer chez elle, le temps d’un soir, ou plus, encore fallait-il voir ce qu’elle avait en tête en l’amenant chez elle. En tous cas, ça ne risquait pas de lui déplaire. La solitude se faisait parfois pesante quand on passait sa vie sur les routes. Et les Mercenaires qui lui avaient tenu compagnie pendant ces derniers mois n’étaient pas vraiment ce qu’on pourrait appeler d’agréables compagnons de voyage.
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18.02.13 17:57

"C’est la garde d’Al-Jeit ! Ouvrez la porte ! Nous cherchons des fugitifs en fuite qui se sont rendus coupables d’une agression violente près de la Grand Place !"

La Garde. Il ne manquait plus que ça. Marie jeta un coup d'oeil à son hôte et prit rapidement une décision. Elle se leva et fit signe à Karlson de la suivre, alors que d'autres coups retentissaient à la porte. Silencieusement, elle le mena à un couloir et lui chuchota de rejoindre le fond du couloir et de pousser la porte.

Alors qu'il disparaissait dans sa chambre, elle se tourna vers l'entrée. Passant devant le miroir, elle eut une idée, et s'arrêta un instant pour s'ébouriffer les cheveux et se donner un air endormi. D'autres coups retentirent et elle se dirigea enfin vers la porte. Elle l'ouvrit alors que l'officier en charge s'apprêtait à asséner une autre volée de coups à sa pauvre porte.

"-Eh bien, est-ce une heure pour réveiller d'honnêtes citoyens de cette ville?"
"-Nous recherchons deux dangereux fugitifs, un homme et une femme, qui ont été vu en train d'entrer dans votre maison, Mademoiselle Dil'Eymard."
"-C'est Sullivan, et est ce que j'ai une tête à héberger des fugitifs?"

(Le garde ouvrit la bouche, mais Marie le coupa:)

"-Non, c'est une question rhétorique, ça veut dire que tu n'as pas à y répondre. Heureusement d'ailleurs, on serait pas sortis de l'auberge."
(Marie s'appuya au chambranle de la porte.)

"-Mademoiselle, nous devons nous demander si vous avez..."
"-Le seule chose que j'ai vu, c'est le joli rêve que je faisais voler en éclats quand vous avez décidé, dans votre nonsens surréel de fumeur de cannabis buveur de vodka, qu'il vous fallait frapper à ma porte sous prétexte que vous avez vu des gens entrer chez moi, que vous poursuiviez quelqu'un et qu'en plus, vous vous êtes fait semer comme des bleus."
"-Mademoiselle..."
"-J'ai pas fini ! (Elle croisa les bras) Booon. Alors, ce qu'on va faire, Ducon, c'est que tu vas sortir de chez moi (qui est une propriété privée, entre parenthèses), et que si tu y reviens sans une raison du type bombe atomique ou menace d'une destruction immédiate du monde, je te botterais le cul tellement fort que tu ne pourras plus t'asseoir jusqu'au prochain millénaire. Compris?"


Le Garde avait pâli et semblait sur le point de vomir son goûter, alors que Marie s'amusait comme une petite folle.
"-Oui, Mademoiselle."
"-Superbe. Je suppose que vous n'avez pas besoin que je vous montre la sortie."

Elle ferma la porte et, riant toute seule, se dirigea vers sa chambre où elle avait caché son invité.

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Karlson Hrejo Voïshinta
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Mon personnage
Sexe et âge: Homme, la trentaine
Aptitudes: Tueur à gages / Volonté implacable / Tu ne peux pas m'échapper
Karlson Hrejo Voïshinta
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22.02.13 12:22
https://ewilan.forumactif.fr/t1908-memoires-d-un-assassin-de-vali
HRP: j'ai évité d'aller trop dans les détails, ça ne le ferait pas sur un forum de fantasy catégorié "jeunesse".


Quand la garde s’annonça à la porte, ils ne perdirent pas de temps. Marie attrapa Karlson par le bras et s’empressa de le dissimuler. Elle lui indiqua une pièce au fond du couloir et retourna à la porte pour faire dégager les intrus. Quand le Valinguite poussa la porte de la pièce, il découvrit une chambre. Les rideaux étaient tirés et la pièce plongée dans l’obscurité. Tandis que la Marchombre accueillait gentiment la garde d’Al-Jeit, Karlson laissa ses yeux s’habituer à la pénombre et avança. Il posa son cimeterre contre le mur à côté du grand lit à baldaquins qui trônait là et posa son manteau contre un fauteuil près de la fenêtre.

Dans le couloir, il entendait des éclats de voix. A n’en pas douter, Marie devait bien s’amuser à invectiver les intrus qui avaient osé la troubler. Surprenante, cette Marchombre. Il n’aurait jamais cru faire une rencontre aussi atypique dans les rues de la capitale. Une rencontre atypique et intéressante. Il s’était pris d’une sympathie inattendue pour la jeune femme. La rouquine l’avait pris totalement au dépourvu lorsqu’il l’avait vue, pour la première fois, dans la rue sombre où elle avait été attaquée. Il était rare qu’une personne ose s’adresser avec tant d’audace, ou de folie, à l’assassin. Généralement, les gens fuyaient, ou, tout du moins, essayaient de s’écarter de son passage sans demander leur reste. Alors faire la rencontre d’une personne qui n’éprouvait pas la moindre once de peur envers lui et qui, au contraire des Mercenaires du Chaos, ne cherchaient pas à le soumettre à leur volonté pour qu’il serve leur cause, était assez intrigant pour qu’il s’attarde auprès du phénomène.
۞ SHADOWS IN THE SUN[Karlson/Marie] 120702103512908246

Et le phénomène en question ne tarda pas à revenir. Marie poussa doucement la porte, envoyant un rai de lumière à travers la pièce, et entra avant de fermer derrière elle, replongeant la chambre dans un noir presque parfait. Elle gloussa quand Karlson arriva et la plaqua contre la porte. Le Hrejo l’avait attrapée par la taille d’une main, et de l’autre il caressait sa nuque sous ses cheveux de feu. Le souffle chaud du Valinguite faisait bouger les mèches rousses dans le cou de Marie. Le rire de la jeune femme était électrisant. La Marchombre n’avait pas peur. Effrontée, elle prenait un malin plaisir à le provoquer. Ils se pressèrent l’un contre l’autre alors que Karlson chipotait avec la corde du corset de la jeune femme, tandis que sa bouche était trop occupée à mordiller la chair tendre de son cou. Leurs vêtements tombaient un à un sur le plancher.

Cependant, aux yeux de la Marchombre, Karlson prenait visiblement un peu trop le dessus, ce qui n’était pas vraiment son genre. Profitant qu’il était occupé à la caresser, elle luit fit une brutale clef de bras, et ce fut à son tour d’être plaqué contre la porte. La jeune femme éclata de rire alors qu’un sourire gouailleur apparaissait sur les lèvres de son amant qui la laissa avec joie prendre le dessus. Pour un temps. Quand ils eurent fini de s’amuser, Karlson repoussa légèrement Marie, mais avec force, pour se décoller de la porte, et la fit reculer à travers la chambre sans jamais quitter ses lèvres. Dans l’obscurité, ils se prirent les pieds dans leurs propres vêtements et tombèrent sur lit en riant.

Fin de ce RP

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