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Il faut toujours tenir ses promesses. [Edwin/Killian]
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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
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22.04.14 21:42
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     Le soleil chutait dans le ciel, projetant des reflets chatoyants sur les robes des équidés et éblouissant leurs cavaliers. Tout était calme, seul le fracas régulier du pas des chevaux résonnait sur la terre. Les journées de voyage s’enchaînaient les unes aux autres sans accroc, ou presque. La troupe s’étant considérablement amoindrie depuis Al-Poll – les Frontaliers étaient directement rentrés à la Citadelle, les Marchombres chevauchaient chacun de leur côté, les Rêveurs avaient également rallié la Citadelle – seuls demeuraient Edwin, quelques Marchombres qui désiraient se rendre à Al-Jeit (parmi lesquels figurait Killian) et deux aides de camp qui ralliaient aussi la capitale. Au total, une dizaine de cavaliers qui encadraient un charriot.

     L’incident eut alors lieu. La troupe s’était mise en route dès que la clarté avait été suffisante et la journée de voyage touchait à sa fin. Même si l’Empire combattait activement les troupes de bandits qui s’étaient constituées lors de la montée du Chaos, véritable fléau qui avait fait trembler Gwendalavir, certaines menaient une résistance ténue et ne s’avouaient pas vaincues. L’une d’entre elles avait tenté une attaque. Une dizaine de cavaliers, ralentis par un charriot, une vingtaine d’assaillants : la proie était aisée. Les bandits se terrèrent donc dans les fourrés qui bordaient de part et d’autre le chemin, attendant simplement que leur butin vienne à leurs mains.

     Un fugitif éclat attira l’attention du maître d’armes. Un reflet. Il plissa les yeux pour tenter de confirmer sa vision, mais plus rien n’apparaissait aux abords du sentier. D’un mouvement du buste, il fit ralentir le pas de son étalon, et donc de tous, le temps de prendre une décision. Peut-être n’y avait-il rien, mais peut-être que des ennemis se cachaient bien là. S’il partait seul, il éveillerait les soupçons et l’effet de surprise ne serait pas à leur avantage. S’il attendait, il prenait le risque de laisser, dans la masse du combat, un accès libre au charriot, et à ses occupants qui ne savaient pas se battre. Or, il lui était impossible de deviner combien de renégats, s’ils étaient bien présents, les attaqueraient. Il opta donc pour la prévention.

     Edwin se retourna sur sa selle pour s’adresser aux Marchombres.

     - J’ai cru voir un reflet, au niveau de l’arbre dépouillé là-bas. Je pars quelques centaines de mètres en avance.

     Il n’avait aucun ordre à donner aux Marchombres. De toute façon, beaucoup avaient accompagné des convois, aussi se resserrèrent-ils immédiatement autour du charriot pour en protéger les occupants. Le Frontalier prit le trot et avança tranquillement, le sabre toujours dans le fourreau, comme n’importe quel éclaireur. Rien ne bougeait dans les épais fourrés, il avait dû rêver.

     C’est alors que buissons s’arrachèrent et les bandits se ruèrent sur lui. Comment avaient-ils pu tenir aussi nombreux dans ces herbes ? Son sabre chanta en quittant son fourreau, emmenant une tête dans le même mouvement, il sauta ensuite de cheval, pour que celui-ci ne soit pas massacré par ces hommes que toute pitié avait désertés. Edwin entama une danse mortelle comme il en avait le secret. Reste que ses adversaires étaient nombreux. Très nombreux. Au moins vingt. La fraction de seconde qu’il employa à jauger la distance qui le séparait du reste de la troupe lui laissa une blessure au côté. Il devait sa survie à sa science des armes mais aussi au fait qu’ils étaient trop nombreux pour tous l’attaquer en même temps. Dans sa tentative d’éviter un coup voué à le décapiter, il écopa d’une coupure superficielle au visage. Le responsable n’eut pas le temps de reculer avant de périr. Puis les ennemis en périphérie de l’affrontement reculèrent, se ruant désormais sur le charriot, alors que cinq des leurs gisaient à terre. Tout avait été très vite, le charriot n’avait pas été très éloigné du guet-apens. Un cri de panique - l’un des cuisiniers avait crié en voyant surgir la quinzaine de bandits restants - perturba le maître d’armes alors qu’il était sur le point de désarmer son dernier adversaire. Celui-ci changea d’attaque à la dernière seconde, et ce fut son propre sabre qui s’échappa de ses mains. Le brigand, satisfait de sa fourberie, ricanait et s’apprêtait à lui demander de l’implorer avant de l’achever. Il ne comprit pas lorsque son nez se cassa dans un horrible craquement, provoqué par le poing du Frontalier, et que le sang ruisselait jusque dans sa bouche.

     Edwin se pencha pour ramasser son sabre en surveillant l’affrontement, mais comme il s’en était douté, ces brutes n’avaient aucune chance contre une poignée de Marchombres. Alors qu’il se redressait, l’adrénaline étant retombée, il reçut la douleur de sa blessure au côté comme un violent coup de poing. Il avisa la vargelite teintée d’écarlate et pressa une main sur son flanc, tout en rejoignant le charriot, alors que son cheval revenait tranquillement au trot.


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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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22.04.14 22:15

Il faut toujours tenir ses promesses. [Edwin/Killian] 549949rosesang
Il faut toujours tenir ses promesses.


«Une promesse ne se rompt jamais.»

feat Edwin Til’Illan

Les jours s’égrenaient, tous semblables. Ils avançaient, et perdaient des leurs en même temps. Oui, les Frontaliers ainsi que les Rêveurs étaient repartis pour la Citadelle, certains Marchombres étaient partis aussi. Il ne restait qu’un chariot avec les cuisiniers, une poignée de Marchombre, Edwin, Killian, et quelques Frontaliers, mais bien peu.

La Marchombre s’éloignait chaque soir et chaque matin du camp pour sa gestuelle et son entraînement. Sa blessure n’était plus qu’une cicatrice de plus à sa collection, et son corps reprenait sa souplesse habituelle.
Ce jour-là, ils avançaient normalement. C’était une journée comme une autre, sous le soleil. Une journée où chaque pas les rapprochait d’une destination quelconque. Parce que non, Killian ne savait pas quoi faire ensuite. Cette peur, d’être seule, elle la rejetait au fond d’elle. Pourquoi ? Parce qu’un Marchombre n’a rien contre le fait d’être seul, c’est même son principe le plus cher. Mais Killian n’était plus une Marchombre comme une autre. Elle était meurtrie, quoiqu’elle dise. Et Edwin lui avait permis de s’adapter à nouveaux aux… hommes. A ne plus être aussi froide qu’avant. Alors elle craignait plus que tout qu’au moment où elle serait seule à nouveau elle se renferme encore.

Distraite par ses pensées, elle ne remarqua pas tout de suite l’odeur inhabituelle. C’est quand elle aperçut Edwin partir seul vers les fourrés qu’elle fronça les sourcils et se tendit, prête, ainsi que chaque Marchombre et Frontaliers présents.

C’est comme dans un rêve qu’elle vit les brigands surgir des bosquets et que la danse commença. Edwin était fort, mais il était seul contre vingt, au moins. Et puisque ses collègues Marchombres protégeaient le chariot, elle s’élança vers l’affrontement central. Elle sauta à bas de sa selle, laissant Taï’Dashar s’éloigner, et intercepta la première nuée de brigands qui allaient vers le chariot. Cinq avaient été tués par Edwin, quinze se jetaient sur les autres. Quatre s’arrêtèrent pour elle. Trop d’honneur !

Tout de suite prête, elle en tua un, évita une attaque latérale, feinta, pivota, balaya un bandit d’un revers de pied, le tua dans le même mouvement. Plus que deux. Et elle n’était même pas essoufflée. Ce qu’elle aimait ce sentiment ! Ils décidèrent d’attaquer en même temps les bougres ! Alors elle leur laissa la chance de s’entre-tuer. Elle se baissa quand ils arrivèrent sur elle, et ils s’embrochèrent mutuellement.

Vérifiant les alentours elle constata que les autres Marchombres avaient achevés les onze derniers hommes. Elle nettoya donc ses lames et chercha Edwin des yeux. Elle le vit là où il était resté et elle se dirigea vers lui avec un petit sourire. Sauf que… il se tenait le flanc d’une main. Une main rouge.

-Vous êtes blessé… attendez je vais vous soigner.

Elle le força à s’asseoir plus loin et lui demanda, timidement, s’il voulait bien dévoiler la plaie. Ce qu’il fit. Que de muscles rien que sur cette petite partie… elle secoua la tête et se concentra.

-Ce n’est pas trop profond mais… il faut soigner avant que ça ne s’infecte.

Elle prit la manche de son haut noir, le déchira et l’appliqua sur la plaie pour arrêter le saignement.

-Il faudrait… un plus grand bandage pour faire le tour… hum on a ça dans le chariot je crois… je vais vous aider. Enfin… vous êtes peut-être encore capable de marcher je…

Mais quelle idiote ! Bon sang ! Parler ainsi à Edwin ! Elle l’aida à se relever puis ils marchèrent lentement vers le chariot où il s’assit sur le bord. Elle récupéra des bandages et, rouge tomate, entoura sa taille puisqu’il avait relevé le haut un peu plus. La, elle vit qu'il avait une légère entaille à la joue. Alors elle sortit son mouchoir, le plia en deux, et essuya le sang qui coulait sur sa joue, délicatement pour ne pas lui faire mal même s'il était résistant à la douleur et que ça ne devait pas faire énormément mal. Elle restait concentrée sur son mouchoir, et non les yeux acier de l'homme qui la fixait.
Une fois fait, elle ricana nerveusement, et repartit pour voir s’il n’y avait pas d’autres blessés. Et heureusement non. Ils brûlèrent les cadavres, et repartirent en laissant le nuage de fumée derrière eux. Killian était tellement gênée de son attitude envers Edwin ! Elle était comme une gamine devant lui ! C’était…. Inconcevable !

Soupirant, elle flatta l’encolure de Taï’Dashar et regarda Edwin, un peu plus loin d’elle. Des Marchombres étaient partis après l’attaque, et il ne restait plus beaucoup de monde. Mais la curiosité fut plus forte alors elle revint vers le Frontalier :

-Hem… Edwin je… suis désolée si je vous ai… mis mal à l’aise ou quoi et… en fait je… voulais connaître la suite… de la mission…

S’il voulait bien le partager avec elle. Peut-être qu’il continuerait seul. Elle ne savait pas et regarda droit devant elle, gardant un visage neutre et priant pour… pour que ses joues ne soient plus rouges.

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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
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23.04.14 11:02
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     La douleur rendait chaque pas difficile, mais le Frontalier s’efforçait d’avancer en serrant les mâchoires. Il suffisait qu’il rejoigne les Rêveurs… Il s’immobilisa, prenant conscience que les Rêveurs n’étaient plus du voyage depuis qu’ils avaient rejoint la Citadelle. Il regarda sa blessure, un peu hébété, lorsque la voix de Killian le sortit de ses pensées.

     - Vous êtes blessé… attendez je vais vous soigner.

     Conscient que la plaie saignait un peu trop, il se laissa mener sur le côté sans protester et ne remua pas lorsque Killian inspecta sa blessure.

     - Ce n’est pas trop profond mais… il faut soigner avant que ça ne s’infecte.

     Il hocha la tête, cherchant à voir par-dessus l’épaule de la Marchombre si personne n’avait été blessé. Tout le monde semblait en pleine forme, et s’occupait déjà de rassembler les corps des assaillants. En fait, il était le seul imbécile à s’être fait embrocher pour s’être jeté dans la gueule du loup. Il sursauta lorsque le bruit inhabituel d’un tissu que l’on déchire le ramena à la réalité. Killian avait arraché… son propre vêtement, pour le soigner. Il serra les mâchoires lorsqu’elle appuya sur son flanc.

     - Il faudrait… un plus grand bandage pour faire le tour… hum on a ça dans le chariot je crois… je vais vous aider. Enfin… vous êtes peut-être encore capable de marcher je…

     Edwin leva les yeux vers la Marchombre, qui semblait perdre ses moyens pour une raison qu’il ignorait encore, mais celle-ci était déjà debout et entreprenait de le remettre debout.

     - Ca va, ça va, dit-il tout doucement.

     Il gardait toutefois une main sur l’avant-bras de la marchombre pour montrer qu’il acceptait son aide, mais sans s’appuyer sur elle. Il se hissa sur le bord du charriot en s’appuyant sur ses bras, grimaça lorsqu’il dut contracter les abdominaux. Il réfléchissait à la distance qu'ils devraient mettre entre le lieu de l'affrontement et celui où ils dresseraient le camp pendant qu'elle entourait son abdomen d’un large bandage. Puis il sentit une légère pression sur sa joue. Il tenta de nouveau de croiser son regard, mais elle semblait obstinément l’éviter. Perplexe, le maître d’armes se hasarda toutefois à prononcer à voix basse :

     - Merci.

     Elle semblait même rougir. Edwin était dépassé. Elle laissa échapper un léger rire nerveux et s’éloigna, toujours sans un regard, sous l’œil médusé du Frontalier. Celui-ci haussa les épaules et, prenant appui sur son coude, fouilla à l’arrière du charriot. Une gourde d’eau de vie. Tout ce qu’il fallait pour faire taire la douleur. Il en prit une longue gorgée et la replaça dans les provisions. Il se laissa ensuite glisser à terre. Un Frontalier se chargea de dessiner une flamme, et ils se remirent en route.

     Le soleil chutait donc dans le ciel. L’escale était proche. Le groupe s’était encore aminci. Edwin était occupé à repérer où le campement serait dressé - il ne ferait bientôt plus assez clair pour cheminer, et il souhaitait retrouver une clairière qu'il connaissait dans les environs- lorsqu’il entendit le pas d’un cheval se rapprocher du sien. Killian chevauchait désormais à ses côtés.

     - Hem… Edwin je… suis désolée si je vous ai… mis mal à l’aise ou quoi et… en fait je… voulais connaître la suite… de la mission…

     Décidément, le maître d’armes était perdu.

     - Quand ça ?

     Il se reprit lui-même, elle ne pouvait parler que de l’attaque.

     - Ah… Ce n’est rien. Merci pour les soins.

     Il sourit, bien que sur le moment, la fine cicatrice rouge qui courait sur sa joue devait lui conférer un air singulier.

     - La suite de la mission ? Techniquement, elle est terminée, mais au vu de ce que nous avons découvert dans les ruines… Je rallie Al-Jeit pour demander à l’Empereur son soutien. Je continue de croire que ces faces de Raïs sont dangereux, même amoindris.

     Il jeta un coup d’œil à la jeune femme, qui gardait les yeux fixés droit devant elle. Perplexe, il fronça les sourcils. Elle avait pourtant commencé à lui sourire, et voilà qu’elle le fuyait. Tout en lui parlant. Et ses joues étaient colorées. Mais n’était-ce pas l’effet du soleil sur un visage que les épreuves avaient rendu plus pâle que d’ordinaire ?


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Killian Delkaïron
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23.04.14 11:26

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Il faut toujours tenir ses promesses.


«Une promesse ne se rompt jamais.»

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Edwin ne sembla pas comprendre immédiatement de quoi elle voulait parler. Il se reprit donc tout seul quand il le fit :

- Ah… Ce n’est rien. Merci pour les soins.

C’était normal… sans lui elle serait morte tout de même. Et qu’on se nomme Til’Illan ou pas, une blessure pouvait coûter la vie si elle n’était pas soignée comme il le fallait. Comme elle le disait, Edwin n’était pas immortel ni invincible et son corps pouvait se rebeller contre lui à tout moment.

 - La suite de la mission ? Techniquement, elle est terminée, mais au vu de ce que nous avons découvert dans les ruines… Je rallie Al-Jeit pour demander à l’Empereur son soutien. Je continue de croire que ces faces de Raïs sont dangereux, même amoindris.

Elle soupira en silence, observant l’horizon teinté d’orange sous le soleil couchant. La mission était achevée et il se rendait à Al’Jeit.

-Moi aussi je… j’ai la conviction qu’ils préparent quelque chose de grave, là-bas. Dit-elle un peu après.

Où allait-elle aller ? Al’Jeit n’était plus vraiment loin selon elle. Donc Killian devait se décider. Elle pourrait rester quelques jours en ville mais… être entourée des autres gens et… de les entendre étaler leur bonheur… non, ça la ferait replonger dans les abymes alors qu’elle tentait de s’en dépêtrer. Peut-être pourrait-elle bifurquer juste avant et chercher un endroit tranquille. Elle ne savait pas. Elle n’avait personne à rejoindre, pas de but précis.

-Je vais… aller en avant voir pour un lieu pour le camp.

Elle lui fit un petit sourire et s’éloigna au trot. Elle voulait sentir le vent dans ses cheveux et la force de son étalon sous elle et… être seule pour rassembler ses idées. Pourquoi agissait-elle ainsi avec Edwin ? Depuis la ruelle… c’était absurde. Elle était Killian, Marchombre. Elle n’était pas une gamine de douze ans. Alors elle devait arrêter de rougir et de bafouiller devant lui ! Idiote !

Secouant la tête, elle accéléra encore un peu, jusqu’à se stopper sur une petite dune. Devant elle se dressait une vaste clairière qui les accueillerait comme il fallait.

Elle retourna donc vers les autres, et annonça à Edwin qu’il y avait un endroit non loin de là. Ils s’y rendirent donc, et le peu de personnes qui restaient installèrent le camp, comme d’habitude. Killian s’occupa de Taï’Dashar, soigneusement, tendrement.

-Et où va-t-on aller nous deux hein mon beau ? Demanda-t-elle au cheval qui ne fit que renâcler.

Bien sûr qu’il ne répondrait pas. Elle soupira et le regarda manger, se passant une main sur le visage. Depuis la perte de son fils…elle avait peur d’être seule et de n’avoir rien à faire. Et ce genre de constat la chamboulait parce qu’elle avait toujours prôné le fait d’être libre et solitaire, sans pour autant rejeter la compagnie des autres. A présent, la solitude lui pesait légèrement et la liberté…n’était plus beaucoup pour elle. Pas de la manière dont elle l’entendait auparavant du moins. Maintenant… elle avait besoin d’avoir quelqu’un pour la pousser en avant. Mais elle ne voulait pas devenir un poids.

Donc elle partirait peu avant Al’Jeit, pour une destination inconnue, sans but précis. Ou plutôt si : celui de ne pas retomber.

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Edwin Til' Illan
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23.04.14 13:25
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     Il guettait la réaction de la jeune femme du coin de l’œil, mais celle-ci restait de marbre. Il ne perçut pas l’infime soupir qui s’échappa de ses lèvres. Elle ne lui répondit pas, mais s’éloigna pour repérer un endroit calme pour le campement. Il voulut la retenir, ayant en tête l’attaque récente, mais elle était déjà loin. Edwin se passa une main sur la nuque tandis qu’il réfléchissait. Elle voulait connaître la suite de la mission. En avait-elle… besoin ?

     Elle le rejoignit pour lui annoncer que la clairière qu’il cherchait était proche. Il la regardait avec insistance, ses yeux gris cherchant à lire sur son visage la réponse à la question. Puis sans un mot, il se retourna pour prévenir le reste du groupe que la journée de voyage prenait fin.  Il n’aurait qu’à lui poser la question. C’était aussi simple que ça.

     Ils déchaussèrent leurs étriers et descendirent de cheval. L’endroit était parfait pour bivouaquer : la lisière d’arbres qui le bordait  offrait au camp une zone d’ombre suffisante et des attaches naturelles pour les montures, un vaste plan d’eau clair se trouvait à quelques pas de là, et le site était assez dégagé pour prévenir toute tentative d’attaque. Seule la bordure d’arbres était à surveiller avec attention.

     Tous s’occupaient des chevaux avant de monter le camp. Enfin, monter le camp était un bien grand mot… Les nuits s’effectuaient désormais à la belle étoile, pour ne pas encombrer l’unique charriot de lourdes tentes. Edwin aida à dételer les deux chevaux de trait avant de s’occuper de sa monture. Il fouilla ensuite dans le charriot resté non loin pour trouver dans ses affaires un non troué, et s’enveloppa tant bien que mal dans un bandage propre. Quand il eut fini, les hommes et femmes rassemblaient du bois pour le feu. Seule Killian demeurait, comme à son habitude, près de Taï’Dashar. Il enfila son vêtement de rechange et s’approcha sans bruit de la marchombre. Il s’arrêta à hauteur de son étalon pommelé, qui était attaché juste avant Taï’Dashar, et les bras croisés sur le dos de son cheval, demanda:

     - Et la suite des opérations, pour toi ? Des plans ?

     Elle s’obstinait à éviter son regard. L’approche avait peut-être été un peu trop brusque. C’est ce dont il se rendit compte lorsqu’il vit qu’elle cherchait que répondre. Aussi s’empressa-t-il d’ajouter :

     - Si j’obtiens l’accord de l’Empereur, une nouvelle expédition sera mise en place. Le plus rapidement possible, je l’espère.

     Il marqua une pause, avant d'achever en la regardant droit dans les yeux:

     - Si jamais tu souhaitais t’y joindre…

      Tenter de lui donner une raison de continuer à avancer.


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Killian Delkaïron
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23.04.14 14:38

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Elle restait résolument avec son cheval, ne voulant pas se mêler aux autres. Elle perçut l’odeur d’Edwin et entendit ses pas malgré sa grande discrétion, mais elle ne leva pas la tête pour autant.

   - Et la suite des opérations, pour toi ? Des plans ?

Elle releva la tête, mais évitait son regard, et ouvrait la bouche sans rien dire. Tout simplement parce qu’elle ne savait pas quoi dire. Des plans, non. Errer. Lutter pour ne pas chuter à nouveau. Se refaire.

 - Si j’obtiens l’accord de l’Empereur, une nouvelle expédition sera mise en place. Le plus rapidement possible, je l’espère.

Là elle tourna les yeux pour croiser les siens.

- Si jamais tu souhaitais t’y joindre…

Il… l’invitait à rester ? Elle se releva doucement et parvint à lui sourire.

-Ce serait avec plaisir que… je me joindrais à vous, Edwin. Mais je ne voudrais pas que vous vous sentiez obligé.

Elle ricana en silence. Elle ne voulait pas être un poids surtout, ou qu’il lui propose ça uniquement parce qu’il la prenait en pitié. Elle n’était pas la seule à avoir eu son lot de souffrances. La seule différence était que tout s’était enchaîné à une vitesse foudroyante et qu’elle était seule pour se remettre. Jusqu’à maintenant. Là, Edwin était là.

Se passant une main sur la nuque, rabattant ses cheveux vers l’arrière, se sentant déjà idiote pour ce qu’elle allait dire, elle chercha un instant ses mots.

-Vous m’aidez beaucoup, Edwin. Même sans le savoir. Et… je tenais à vous en remercier. Je sais que vous avez aussi souffert, tout le monde souffre. Je sais que je peux paraître faible à agir comme je le fais et… me renfermer… mais c’est l’unique façon que j’ai trouvé de me protéger…

Elle baissa la tête, serrant les mâchoires avant de terminer :

-J’espère ne pas vous mettre mal à l’aise. Et je tiens aussi à vous garantir que je ne serais en rien un poids. Dès que vous n’aurez plus besoin de moi… je partirais. Où, je n’en sais fichtrement rien mais… je partirais.

Elle lui fit un faible sourire, flatta encore son cheval, et murmura un « bonne nuit » au Frontalier avant de rejoindre sa couche, un peu plus loin, en retrait des autres. Elle ne lui avait pas laissé le temps de répondre et c’était impoli. Mais elle n’aurait peut-être pas eu le courage d’attendre ses paroles. Déjà pour lui dire ça elle avait utilisé son courage… elle et les mots… et se confier n’était pas son genre non plus. Dire ce qu’elle pensait encore moins. Alors à quelqu’un comme Edwin…

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Edwin Til' Illan
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23.04.14 22:07
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     - Ce serait avec plaisir que… je me joindrais à vous, Edwin. Mais je ne voudrais pas que vous vous sentiez obligé.

     Toujours appuyé contre son cheval, le maître d’armes demeurait immobile, à l’image de sa proposition, qu’il ne retirerait pas.

     - On verra donc comment ça se passe à Al-Jeit, conclut-il en souriant.

     Il se sépara de son étalon sur une dernière caresse et s’apprêtait à rejoindre le centre du camp lorsque Killian prit la parole.

     - Vous m’aidez beaucoup, Edwin. Même sans le savoir. Et… je tenais à vous en remercier. Je sais que vous avez aussi souffert, tout le monde souffre. Je sais que je peux paraître faible à agir comme je le fais et… me renfermer… mais c’est l’unique façon que j’ai trouvé de me protéger…

     Le maître d’armes inclina la tête en l’écoutant, ne sachant trop comment réagir face à ce remerciement. Comment pouvait-elle se considérer comme faible alors qu’elle n’avait jamais versé une larme devant lui ?

     - J’espère ne pas vous mettre mal à l’aise. Et je tiens aussi à vous garantir que je ne serais en rien un poids. Dès que vous n’aurez plus besoin de moi… je partirais. Où, je n’en sais fichtrement rien mais… je partirais.

     Sans lui laisser le temps de répondre, elle coupa court à la conversation en lui murmurant « bonne nuit » et le laissa sur place. Aussi haussa-t-il un peu la voix pour qu’elle puisse quand même l’entendre.

     - Tu es libre Killian, et je pense que tu le sais bien mieux que moi. Je ne te dirai pas de me suivre, tout comme je ne te dirai pas de partir. Je te laisse juste le choix.

     Sans attendre de réponse de sa part, conscient qu’elle ne voulait plus parler, il se dirigea vers les arbres pour commencer la garde.



*


     Edwin resta longtemps à veiller sous le ciel étoilé. Ce n’est que plusieurs heures plus tard qu’il réveilla un Frontalier pour le remplacer. Une fois couché près du maigre feu qui était encore alimenté, il tomba immédiatement dans un sommeil sans rêve.



*


     Le maître d’armes ouvrit les yeux en même temps que les plus matinaux se levaient. Il passa une main sur son visage et rejeta la couverture dans laquelle il était enveloppé. Après un rapide bain, il déjeuna avec les Frontaliers et les Marchombres déjà éveillés.
La troupe se remit en marche de bon matin, Al-Jeit n’était plus loin, dans peu de temps ils atteindraient la rive du Pollimage.



*


     L’Arche. Ecrasant de majesté, éclatant de couleur. Bien qu’il l’eût déjà traversé à de nombreuses reprises, Edwin demeurait subjugué par tant d’équilibre et de beauté. Aussi, comme à son habitude, il marqua une courte pause à son sommet. Sous leurs pieds, à travers l’arc translucide, large d’une cinquantaine de mètres, le Pollimage, fleuve-océan, laissait entendre le murmure de l’eau. Il ne restait plus à ses côtés que Killian et les quelques Frontaliers qui l’avaient accompagné. Ils restèrent quelques minutes là, comme au sommet du monde, et Edwin reprit le pas. Ils seraient à Al-Jeit dans quatre jours tout au plus. Laissant derrière eux la magnificence de l’art du Dessein dans toute sa splendeur, ils finirent de traverser le Pollimage.



*


     Les dernières journées de voyage s’égrenèrent sans souci, les alentours de la capitale étant étroitement surveillés. Le camp se montait pour une dernière nuit à la belle étoile. Demain, après quelques heures de chevauchée, ils arriveraient à la Porte d’Améthyste.


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Killian Delkaïron
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23.04.14 22:37

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«Une promesse ne se rompt jamais.»

feat Edwin Til’Illan

Au matin, elle se leva reposée malgré ses pensées, et rangea ses affaires, attela son cheval, et suivit le reste de la troupe. La journée passa sans encombre, et Killian profitait des paysages et de son cheval sous elle.

C’était tout de même reposant, ce genre de voyage. Quand rien ne venait le déranger bien entendu. Edwin ouvrait la marche, suivit des quelques Frontaliers et d’elle. Elle était la dernière Marchombre de l’expédition. Les propos du Frontalier résonnaient encore en elle. Elle avait le choix de partir ou non. Mais justement, elle ne savait pas si elle était capable de faire un quelconque choix.

Le soir, ils montaient le camp, mangeaient, et dormaient. Ce fut ainsi jusqu’à ce qu’ils arrivent à l’Arche, et là, Killian se dit que ses petites misères n’étaient rien face à cette merveille. Tout comme les Frontaliers, Killian admirait ce Dessin. C’était… en fait non. On ne pouvait mettre un mot sur ça. L’Arche était juste parfaite et réduisait les hommes à des larves.

Ils traversèrent le Pollimage et comme Edwin l’annonça, il leur restait quatre jours de route.
Comme pour le reste, il ne se passa rien de spécial durant ses journées. Les voyageurs avançaient, et les contours d’Al’Jeit apparaissaient au fur et à mesure.

-On est bientôt arrivés mon beau… Dit-elle à son étalon en se penchant sur lui.

Le soir venu, ils montèrent le camp pour une dernière fois, et les Frontaliers se réjouissaient de pouvoir dormir dans un vrai lit dès le lendemain. Killian ne changea pas ses habitudes. Elle s’occupa de Taï’Dashar, alla se débarbouiller puis se coucha une fois avoir mangé.

Mais au milieu de la nuit, elle se réveilla avec une boule à la gorge après un nouveau cauchemar. Seulement cette fois, Edwin était arrivé pour lui dire en face qu’elle n’était qu’un déchet qui ne savait pas s’occuper d’un enfant ni même d’un homme. Le cœur fou, elle se leva en silence, et sans regarder qui dormait ou non, elle s’éloigna du camp. Ses mains tremblaient et elle devait retrouver son calme avant l’aube. Elle avisa un arbre, et en souplesse, elle se hissa sur la première branche, avant de continuer à grimper. Ses mains agrippaient de fines écorchures et elle se portait à la force des bras, jusqu’à une branche un peu plus élevée et dégagée. De là, elle voyait la cité, mais aussi et surtout, la lune. Face à elle, brillante et si belle.

Killian sortit alors de sa poche un petit bracelet. Le bracelet que Nathan portait, qu’elle lui avait offert à ses quatre mois. Elle l’enroula autour de ses doigts, et le porta à ses lèvres pour y déposer un baiser au goût salé des larmes. Parce que oui, elle pleurait. En silence mais elle pleurait.

Son fils… il lui manquait… les moments ensemble… avec Kerïm et Nathan… Elle serra le bracelet, comme si à travers lui, son fils revivait.

De son autre main, elle essuya ses larmes, qui inondèrent à nouveau ses yeux. Elle était secouée de sanglots, et se morigénait pour se calmer au plus vite. Pour que personne ne se rende compte de rien au matin. Avoir les yeux rouges n’était pas vraiment ce qu’elle voulait.

-Tu me manques tellement… mon chéri…mon bébé…

Elle ferma les yeux, le bracelet contre son visage, crispant son autre main sur la branche d’arbre comme pour l’empêcher de sauter. Séparer une mère de son enfant était cruel et bien trop douloureux. Marchombre ou non. Killian n’était pas invincible. Loin de là.


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Edwin Til' Illan
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24.04.14 10:27
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     Un mouvement vif sortit le maître d’armes de son demi-sommeil. Il ouvrit les yeux, et la clarté de la lune lui permit de voir une silhouette féminine se diriger à vive allure – quoiqu’un peu titubante- vers un bouquet d’arbres qui se situait non loin de là. Il resta toutefois allongé, à fixer les étoiles, en attendant qu’elle revienne. Mais elle ne revenait pas. Il se redressa sur ses coudes, et regarda autour de lui. Un Frontalier montait la garde à l’opposé du camp, hormis lui, les autres dormaient. En repensant à ce qu’il lui avait dit quelques jours plus tôt, il se demanda si elle n’avait pas fait son choix tout simplement, si elle n’était pas partie. Mais en comptant les chevaux qui sommeillaient un peu plus loin, il remarqua que Taï’Dashar était toujours parmi eux. Il repoussa sa couverture et se redressa, faisant jouer ses muscles encore un peu endormis. Elle n’était pas revenue, alors qu’une dizaine de minutes s’était écoulées. Il se leva donc et se dirigea sans bruit vers la direction qu’elle avait prise. L’endroit était dégagé, mise à part le bouquet d’arbres, mais elle n’était visible nulle part. C’est alors qu’il entendit sa voix, provenant des hauteurs :

     - Tu me manques tellement… mon chéri…mon bébé…

     Edwin se passa une main sur la nuque. Il ne pouvait pas se hisser dans les arbres, si elle s’était isolée, c’était parce qu’elle en ressentait le besoin. Il ne pouvait pas non plus retourner se coucher, maintenant. Alors sans qu’une brindille ne craque, il s’appuya contre un tronc d’arbre qui faisait face à celui dans lequel elle s’était réfugiée, les bras croisés pour chasser la fraîcheur nocturne. Il avait horreur de ne pas savoir quoi faire, dans toute situation. Il hésitait entre l’attendre pour ne pas la déranger, et se déclarer pour ne pas avoir l’air de faire preuve d’une curiosité déplacée.

     Le murmure d’un sanglot qu’on étouffe parvint à ses oreilles. N’y tenant plus, il dit d’une voix basse :

     - Killian, je… suis là.

     Une moue hésitante se peignit sur ses traits avant qu’il n’ajoute :

     - Enfin, si tu veux rester seule, tu n’as qu’à me le dire.

     Le silence qui lui répondit dans les premières secondes qui suivirent sa proposition lui fit ajouter mentalement Ou ne rien dire…

     Ne sachant quel délai il devait lui laisser avant d’avoir l’air d’insister lourdement, il s’apprêtait à tourner lentement les talons lorsqu’un bruissement se fit entendre.


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Killian Delkaïron
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24.04.14 10:59

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Elle n’arrivait pas à se calmer. Pourtant elle avait si bien contenu tout ça ! Elle l’avait enfermé en elle, pour utiliser sa douleur et en faire une force ! Et là… tout craquait et elle se sentait misérable. Ses phalanges étaient blanches, que ce soit parce qu’elle serrait la branche, ou le bracelet. La lune descendait déjà légèrement, signe que l’aube serait bientôt là. Elle devait retrouver son impassibilité. Elle étouffa un énième sanglot, et c’est là qu’une voix se fit entendre :

 - Killian, je… suis là.

Edwin… elle ne l’avait pas senti arriver… ni entendu. Elle ouvrit les yeux pour le voir malgré les larmes, appuyé au tronc face au sien, bras croisés sur sa poitrine. Que pensait-il d’elle à présent ? Elle s’était jurée de ne pas pleurer devant lui.

 - Enfin, si tu veux rester seule, tu n’as qu’à me le dire.

Oui, enfin non… elle ne savait plus si elle voulait être seule ou non. La solitude ne l’apaisait plus autant qu’avant. Elle cherchait à reprendre contenance pour lui répondre d’une voix convenable, quand elle le vit commencer à tourner les talons. Non ! Ne partez pas ! Alors sans réfléchir, elle sauta de la branche, atterrit lourdement au sol, le choc se répercutant dans ses jambes. Sur le coup, il s’était retourné et la lumière lunaire lui donnait presque une allure divine.

Elle rangea le bracelet d’une main tremblante et lui dit :

-Je ne voulais pas vous réveiller… je…

Quoi dire ? Elle essuya ses larmes d’un revers de main, ne bougeant pas d’un centimètre.

-Je suis désolée que vous m’ayez vue dans cet état. Je m’étais jurée de ne pas pleurer devant vous. Devant quiconque d’ailleurs. C’est juste que… malgré votre aide… j’ai du mal à… y arriver…

Elle joua avec ses doigts par nervosité, exactement comme une gamine. Exactement le contraire de ce qu’elle voulait faire.

-Je n’ai pas toujours été aussi misérable, si cela vous rassure. Je n’ai jamais faillit à ma réputation de Marchombre. Et en ce moment je me demande si je suis encore digne d’en être une.

Elle soupira, essuyant encore ses larmes.

-Je fais des cauchemars la nuit… Murmura-t-elle Et tous me rappellent non seulement mon incompétence, mais aussi mes fautes et mes douleurs. Je ne me suis pas assez occupée de mon fils. Ni même de l’homme que j’aimais. Et ils sont partis. Je cause plus de tort qu’autre chose. Et vous devez me trouver ridicule…

Elle se passa une main sur la nuque, gênée puis conclut :

-Vous pouvez aller vous recoucher je… vais me calmer, me débarbouiller et… monter la garde. Demain il s’agit de rencontrer l’Empereur et je vous promets d’être à la hauteur et de ne pas vous faire honte…je serais à la hauteur…

Et intérieurement, elle se maudissait. C’était Edwin Til’Illan merde ! Et elle lui parlait comme on parlerait à sa meilleure amie ou sa sœur ou sa mère ! Il en avait peut-être marre d’elle, marre de la voir comme ça ! Il devait se dire qu’elle n’était pas assez forte pour se relever et que ses efforts ne rimaient à rien ! Il devait peut-être même regretter de lui avoir sauvé la vie à Al’Poll…

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Edwin Til' Illan
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24.04.14 21:40
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     Avant qu’il n’ait amorcé un pas, elle avait atterri devant lui. Il se retourna rapidement et s’apprêtait à attraper ses bras pour la stabiliser mais elle se redressa, quoiqu’un peu tremblante, d’elle-même. Il la vit glisser quelque chose dans sa poche sans pouvoir discerner ce que c’était.

     - Je ne voulais pas vous réveiller… je…

     Il hocha la tête négativement, de façon à lui faire comprendre qu’il n’y avait aucun problème. Il était désemparé devant ce mélange de force et de faiblesse, et ne savait par conséquent quelle attitude adopter.

     - Je suis désolée que vous m’ayez vue dans cet état. Je m’étais jurée de ne pas pleurer devant vous. Devant quiconque d’ailleurs. C’est juste que… malgré votre aide… j’ai du mal à… y arriver…

     Il n’osait pas l’interrompre, elle avait besoin d’extérioriser un maximum. Il se contentait donc d’être là, dans la lumière irréelle que projetait sur eux la lune ; c’était tout ce qu’il savait faire, ému par sa détresse et furieux de son incapacité à la sortir de cette passe.

     -Je n’ai pas toujours été aussi misérable, si cela vous rassure. Je n’ai jamais failli à ma réputation de Marchombre. Et en ce moment je me demande si je suis encore digne d’en être une.

      Le Frontalier ne se hasarda pas à répondre au doute dont elle lui faisait part, car bien que cette dernière lui paraissait être une aberration, il ne connaissait pas assez le code des Marchombres pour statuer sur quoi que ce soit. Elle soupira, et ses larmes ne cessaient de dévaler ses joues. Sa voix s’atténuait lorsqu’elle prononça :

      -Je fais des cauchemars la nuit… Et tous me rappellent non seulement mon incompétence, mais aussi mes fautes et mes douleurs. Je ne me suis pas assez occupée de mon fils. Ni même de l’homme que j’aimais. Et ils sont partis. Je cause plus de tort qu’autre chose. Et vous devez me trouver ridicule…

      - Penses-tu que je me permettrais de te juger ? demanda-t-il à mi-voix.

     La voix de la jeune femme, qui s'était brisée lorsqu'elle avait évoqué sa famille, laissait entendre ses efforts pour reprendre contenance.

      - Vous pouvez aller vous recoucher je… vais me calmer, me débarbouiller et… monter la garde. Demain il s’agit de rencontrer l’Empereur et je vous promets d’être à la hauteur et de ne pas vous faire honte…je serais à la hauteur…

      A cet instant, il aurait voulu prendre ses peines pour lui-même, la débarrasser de son fardeau. Alors il avança d’un pas et ouvrit les bras, à défaut de trouver les mots justes, si tant est qu’ils aient existé. Il plaça un bras autour de ses épaules, l’autre au milieu de son dos et resta silencieux quelques instants avant de répondre :

      - Tu n’as rien à me prouver. Quant à ce que tu ressens, les regrets ne mènent à rien. C’est vers demain qu’il faut se tourner.

      Il attendit qu’elle cesse de trembler avant de la libérer de son étreinte. Il tint toutefois ses épaules afin de plonger ses yeux clairs dans le regard de charbon de la Marchombre.

      - Tu devrais essayer de te reposer, je vais finir la garde. Et ne t’en fais pas pour l’Empereur, c’est un ami.

      Alors seulement il la lâcha, guettant sa réaction. Il ne restait qu’une heure ou deux avant que les rayons du soleil n’éveillent doucement le camp de sa torpeur.

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Killian Delkaïron
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24.04.14 22:09

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Jamais elle n’aurait imaginé ce qui allait se passer. Edwin, le grand Edwin, s’approcha d’elle et ouvrit les bras. Sur le coup, elle ne comprit même pas, alors qu’il en passait un sur ses épaules et l’autre sur son dos. Collée à lui, elle sentait sa chaleur, et… ses muscles. Mais surtout, ça l’apaisait. Son cœur ralentissait et ses larmes se tarissaient.

  - Tu n’as rien à me prouver. Quant à ce que tu ressens, les regrets ne mènent à rien. C’est vers demain qu’il faut se tourner.

Elle le savait. Elle savait qu’il fallait avancer et non rester coincé dans le passé. Tout contre le Frontalier, Killian respirait profondément. Sans pour autant l’avouer, elle… aimait être là, dans ses bras. Il était rassurant, à tous les niveaux. Il était… aussi parfait que sa réputation le laissait entendre.
Après un petit moment, il se détacha, gardant toutefois ses mains sur les épaules de Killian. Des mains fermes, puissantes, qui semblaient l’écraser. Leurs regards plongés l’un dans l’autre, il lui dit :

- Tu devrais essayer de te reposer, je vais finir la garde. Et ne t’en fais pas pour l’Empereur, c’est un ami.

Il la relâcha et elle parvint à lui sourire, essuyant les dernières larmes. Et là, elle se rapprocha et prit sa main dans la sienne.

-Merci, Edwin. Merci du fond du cœur. Vous êtes vraiment extraordinaire. Croyez-moi… vous n’avez pas besoin de mots pour aider les gens. Si j’osais, je vous demanderais même de m’accepter à votre service !

Elle ricana, un peu nerveuse, et relâcha sa main qu’elle s’était mise inconsciemment à caresser du pouce.

-Oubliez, je… raconte n’importe quoi. Je vais aller me repose encore un peu… merci, Edwin. Vraiment.

Elle le laissa donc, et retourna à sa couche, se pelotonnant dans les couvertures. Elle avait encore le parfum d’Edwin dans les narines. Elle referma les yeux, essayant de faire le vide dans son esprit pour se rendormir.

Le lendemain, même si elle avait mal dormit, elle était la première debout. Elle avait donc préparé à manger pour tout le monde, et s’occupait des chevaux quand les hommes émergèrent. Sauf Edwin, qu’elle avait vu se diriger vers le point d’eau. Quand tous furent prêts, ils se remirent en route. Ils arriveraient à Al’Jeit vers midi en avançant à se rythme. Killian chevauchait près du Frontalier, mais aucun d’eux ne parlait sur ce qu’il s’était déroulé la nuit passée.

Le chemin fut parcourut tranquillement et comme tout bon voyageur, ils s’arrêtèrent quelques instants devant la porte d’Améthyste, qui était une merveille tout comme l’Arche. Puis ils entrèrent, et se mêlèrent à la foule d’Alaviriens qui arpentaient les vastes rues. Eux, ils avançaient droit vers le palais.

-J’espère que nous pourrons agir vite contre les Mercenaires…

Elle regarda Edwin. Et son regard avait changé. Avant, elle le regardait comme un homme, un Frontalier, parmi tant d’autres. Maintenant, elle le regardait avec reconnaissance.

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Edwin Til' Illan
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25.04.14 14:18
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     Une fois qu’il l’eut relâchée, elle parvint même à lui sourire. Attrapant une de ses mains, elle déclara :

     - Merci, Edwin. Merci du fond du cœur. Vous êtes vraiment extraordinaire. Croyez-moi… vous n’avez pas besoin de mots pour aider les gens. Si j’osais, je vous demanderais même de m’accepter à votre service !

     La main libre du Frontalier passa sur sa nuque, un peu gêné par tant de compliments. Aussi se contenta-t-il de sourire légèrement sous le faible clair de lune.

     Instinctivement, son regard se porta sur sa main, que Killian tenait et… caressait ? Avant qu’il n’ait pu en être sûr, elle libéra sa main et rit nerveusement.

     - Oubliez, je… raconte n’importe quoi. Je vais aller me repose encore un peu… merci, Edwin. Vraiment.

     S'il avait su rougir, son visage se serait sûrement empourpré devant tant de considération. Il sourit une dernière fois et glissa un « bonne nuit » alors qu’elle rejoignait le centre du campement, bien qu’il ne restât que peu de temps avant que le soleil ne se lève. Il alla prévenir le Frontalier qu’il avait vu veiller qu’il pouvait aller se recoucher et se posta à un endroit où le terrain était un peu relevé. Il termina la nuit, comme souvent, à veiller, seul avec ses pensées et les étoiles.


*


     Lorsqu’il remarqua qu’il n’était plus le seul éveillé, Edwin s’éloigna du camp pour son bain matinal dans l’eau froide du plan d’eau. Lorsqu’il revint, le petit-déjeuner préparé par Killian reposait près du feu, entouré des Frontaliers qui se servaient avec appétit. Le maître d’armes s’assit parmi ses hommes ; le repas était animé, chacun étant conscient qu’ils arrivaient bientôt à la capitale. Synonyme d’un bon repas au chaud et du confort d’un lit pour dormir. C’est donc de bonne humeur qu’ils se remirent en route. Une fois à cheval, Edwin fit jouer son buste à droite et à gauche, ravi de constater que sa blessure au flanc ne l’élançait plus au moindre mouvement un peu soutenu. Sentant la bonne humeur de son cavalier, et l’atmosphère légère qui s’était tissée au sein du groupe dans cette fin de voyage, l’étalon pommelé commença à piaffer, queue panachée, tentant d’entraîner Taï’Dashar, qui marchait à ses côtés, dans ses pitreries. Faussement blasé, le Frontalier lui flatta l’encolure en souriant et le remit au pas, avant que tous ne commencent à s’égayer.


*


     Ils arrivèrent à la Porte d’Améthyste en fin de matinée. Les hautes tours de la capitale qui commençaient à s’offrir à la vue des voyageurs rivalisaient de beauté, que soulignait la magnificence de la Porte. Les gardes impériaux s’inclinèrent pour saluer Edwin à son passage, et le groupe pénétra enfin dans la capitale. L’agitation qui animait les rues d’Al-Jeit perturbait toujours Edwin lorsqu’il rentrait de mission. La capitale était à elle-même un hymne à la vie.

     Alors qu’ils cheminaient vers le palais, Killian lui glissa :

     - J’espère que nous pourrons agir vite contre les Mercenaires…

     Le Frontalier hocha la tête et désigna les premiers contours du palais qui se dessinaient devant eux.

     - C’est ce que nous n’allons pas tarder à savoir, ajouta-t-il.

     Ils mirent pied à terre et des lads emmenèrent leurs montures aux écuries, où les attendaient des boxs des plus confortables. Edwin se dirigea sans hésitation par un dédale de couloirs et ils arrivèrent dans un patio, attenant au bureau, si tant est que l’on puisse appeler cette vaste salle un bureau, de l’empereur. Quelques minutes après qu’il ait manifesté leur présence, un garde se présenta à eux.

     - Seigneur Til’ Illan, commença-t-il en le saluant exagérément bas.

     Le maître d’armes se leva promptement du fauteuil dans lequel il avait patienté. Il avait encore du mal à se faire à ces marques de respect toujours plus marquées depuis qu’il avait succédé à son père.

     - Si vous voulez bien me suivre…

     Il adressa un clin d’œil à Killian et disparut derrière la porte que lui tenait le garde. Avant que celle-ci ne se referme, l’exclamation de Sil’ Afian se faufila dans le patio :

     - Mon ami ! Que me vaut l’honneur de ta visite ?


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Killian Delkaïron
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25.04.14 16:26

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Edwin lui montra les contours du palais, et dit tranquillement :

  - C’est ce que nous n’allons pas tarder à savoir

Elle acquiesça et une fois qu’ils furent arrivés, les Frontaliers restant allèrent à l’auberge la plus proche pour se reposer, et Killian donna les rênes de Taï’Dashar à un petit palefrenier qui semblait plus aimer les chevaux que les hommes. Et elle pouvait le comprendre. Elle suivit ensuite Edwin qui avançait d’un pas sûr et franc dans le palais. Elle, elle tentait de paraître aussi brave que lui, mais le palais l’écrasait par sa beauté et elle se retenait d’agir comme une gamine émerveillée.

Ils arrivèrent à une sorte de patio, où se trouvaient d’immenses portes. Le bureau de l’Empereur. Un garde ne tarda pas à arriver, s’inclinant et saluant Edwin, ignorant totalement la Marchombre. Mais Killian ne s’en formalisait pas et à vrai dire, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Seulement elle se demanda si elle devait suivre Edwin ou non. Elle eut sa réponse quand il lui fit un clin d’œil et entra dans le bureau, la voix de l’Empereur s’élevant bien vite :

 - Mon ami ! Que me vaut l’honneur de ta visite ?

Puis la porte se referma, laissant Killian seule dans cet endroit plus que grand. Soupirant, elle avisa un banc fixé près du mur, et alla s’y allonger. Oui, s’allonger. Elle n’avait pas envie de s’asseoir et rester le dos droit pendant une éternité. Parce que les hommes pouvaient être aussi bavards que les femmes et Edwin avait pas mal de choses à dire à l’Empereur. Regardant le plafond joliment gravé sur lequel se trouvaient de jolies fresques, Killian repensait à la nuit dernière. Edwin l’avait réconfortée. C’était… bien plus qu’il n’était obligé de faire. Bon déjà elle ne s’était pas attendue à ce qu’il se réveille…

Ressortant le bracelet de sa poche, elle parvint à faire un faible sourire, le faisant glisser sur ses doigts. Nathan serait toujours avec elle, avec se bracelet mais aussi et surtout dans son cœur. Elle soupira une nouvelle fois, entendant les voix étouffées de l’Empereur et d’Edwin.

Killian espérait qu’ils puissent avoir des renforts pour débusquer les Mercenaires. Ils préparaient quelque chose dans leur abri souterrain et elle sentait que c’était pire que ce qu’ils avaient déjà voulut faire. Elle imaginait des choses… comme par exemple s’ils avaient trouvé un virus à propager ou… une matière encore plus puissante que le reste…

Elle voulait y aller. Se dire qu’elle faisait quelque chose de bien. Remonter la pente. Et rester encore un peu avec Edwin.

Bien une heure passa avant que les grandes portes se rouvrent. Elle sursauta et se remit sur pieds avant qu’on ne la voie couchée comme une délinquante, ne voulant pas faire honte à Edwin, et s’inclina en voyant l’Empereur. Il la salua, et retourna dans son bureau après avoir salué son ami.
Avançant dans les couloirs, elle demanda :

-Avons-nous de l’aide pour les débusquer ?

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27.04.14 14:25
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    Ils prirent congé de l’empereur et traversèrent le palais en sens inverse. Les immenses portraits, les riches ornements les interminables couloirs et les volées de marches qui se succédaient conféraient au palais un aspect vertigineux. Edwin restait silencieux, réfléchissant à la suite des opérations, mais Killian ne pouvait attendre un plan défini, trop impatiente de savoir comment s’était déroulée l’entrevue avec Sil’ Afian.

    - Avons-nous de l’aide pour les débusquer ?

    - Eh bien, l’Empereur n’était pas très enclin à envoyer en mission ses soldats alors que les attaques de bandits se multiplient dans la région, et que de nombreuses menaces pèsent toujours sur l’Empire…

    Il laissa sa réponse en suspend quelques secondes, mais voyant que Killian allait s’indigner, reprit, un demi-sourire aux lèvres.

    - Mais j’ai négocié.

     Il avait changé leur itinéraire par rapport à l’aller. Il ouvrit une porte donnant sur l’extérieur et s’effaça pour laisser passer la Marchombre. Les allées des jardins luxuriants du palais couraient devant eux, fendant un tapis herbeux verdoyant. Autant profiter de la beauté du lieu en allant chercher les chevaux. Le maître d’armes avait ralenti le pas une fois qu’ils eurent franchi la porte les menant à l’extérieur, souhaitant profiter de la multitude de sensations qui s’offraient à ses sens sous la chaleur du soleil qui inondait alors l’espace.

    - Il me soutient donc dans ma mission, mais ne peut se permettre de me confier une part trop importante de ses armées.

    Il rendit le salut que deux gardes qu’ils croisèrent leur adressaient, et reprit :

    - Une bonne trentaine d’hommes nous accompagnerons.

    Après tout, ils avaient déjà fait un sacré nettoyage. Mais comment savoir combien se terraient encore sous les ruines ? Il ajouta :

    -  Des Frontaliers nous épauleront aussi.

    Une fois qu’ils eurent traversé les jardins du palais, ils retrouvèrent les écuries, où leurs montures les attendaient. Elles furent rapidement sellées et ils laissèrent derrière eux la beauté et la relative quiétude du palais pour l’animation de la ville. Edwin avisa la hauteur du soleil dans le ciel : l’après-midi était entamé.

    - Que dirais-tu d’un repas chaud ? Je meurs de faim.

    Le Frontalier la menait déjà vers une auberge dont il appréciait le confort. Les derniers repas du voyage n’avaient pas brillé par leur originalité, la durée de leur parcours les ayant empêchés de profiter de plats variés, et ils n’avaient eu que peu d’occasions de chasser. Ils franchirent donc la porte de l’auberge après avoir laissé les chevaux à l’écurie. Edwin s’entretint quelques minutes avec l’aubergiste, obtenant confirmation qu’il restait des chambres de libre, et ils s’attablèrent. Le serveur amena deux assiettes dont le fumet se faufila jusqu’à leurs narines avant même que l’homme n’ait atteint leur table, ainsi qu’une carafe de vin.


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