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♫ You have to survive! ♫ (pv Roxy et Kem)
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Kem Alran
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28.06.13 18:51
-D’accord.  Je veux bien essayer. Mais si ça ne marche pas, ne le prends pas pour toi. Ce ne sera pas ta faute, mais la mienne. Compris ?

Il sourit, profitant de sa caresse sur sa joue. Elle était prête à essayer. Cela lui faisait plaisir. Une petite voix en lui n’avait de cesse de lui demander s’il ne faisait pas ça pour réparer ses erreurs avec Misao. Et il la chassait. Non. Il ne le faisait pas simplement pour réparer ses torts. Il le faisait pour Roxane. Parce qu’il l’aimait. Il commençait à l’aimer. Comme avec Misao. Et il voulait qu’elle connaisse le même bonheur. En espérant que tout ne flanche pas une nouvelle fois.

-C’est ton tour, maintenant. A toi de m’aider à ouvrir la porte de mon propre cœur. Nous verrons bien si tu es dedans…

A lui de l’aider à ouvrir la porte de son cœur ? Mais… à vrai dire il ne savait pas trop comment. Il verrait bien. Pour l’heure, la Rêveuse s’était rapprochée, mordillant son oreille. Son corps répondait déjà, laissant la jeune femme le dévêtir doucement. Elle le titillait, et il se faisait violence pour ne pas la toucher. Pas pour le moment du moins. Il se mordait l’intérieur des joues, son corps en feu. Nu, il la regarda s’allonger sur le lit, ravissante. Elle resplendissait, et elle n’était qu’à lui. Pour le moment du moins. Il s’approcha, se plaçant sur elle, et laissa ses mains la caresser tandis que ses lèvres rejoignaient celles de Roxane.

Il la déshabilla à son tour, doucement, déposant un chaste baiser sur chaque partie qui se dévoilait à lui.


-Tu es magnifique… tu es si belle… Souffla-t-il en l’admirant.

Fébriles, ils ne tardèrent pas à s’unir, le jeune homme s’occupant de l’emmener au paradis. Tous ses frissons qu’il ressentait, il les avait eus pour Misao aussi. Roxane lui permettait de revivre toutes ses sensations. A la fin, il se coucha sur le côté, reprenant son souffle et caressant le ventre de Roxane, la faisant frissonner.

Il la serra dans ses bras, entremêlant ses doigts aux siens.


-Pour ouvrir ton cœur… il faut laisser le temps poursuivre son cours. Reste toi-même. Tout ce qu’il faut, c’est que tu ne me voies plus comme un homme de passage. Le reste se fera de lui-même.

Il lui embrassa la tempe, lui souriant. Elle était merveilleuse. Pleine de vie et de joie. Ce qu’il lui manquait depuis Misao. Elle lui apportait tellement et elle ne s’en rendait pas compte. S’il y parvenait, il voulait faire pareil pour elle. Ils s’endormirent ainsi, tranquillement, sereins. L’avenir était à tracer. A deux.

Le lendemain, ils s’éveillèrent en même temps et Kem sauta sur Roxane, la chatouillant. Elle se tortillait sous lui, tentant de se dégager de son emprise. Mais il avait envie de rire, et entendre le doux rire cristallin de la Rêveuse le mettait de très bonne humeur. Quand enfin il stoppa sa douce torture, il l’embrassa fougueusement.


-Je voudrais tant passer la journée avec toi… mais tu as des patients… alors je ne vais pas te retarder…

Sur un dernier baiser, il la libéra et ensemble ils allèrent se laver et se préparer. Il l’observa tandis qu’elle se coiffait, admirant les reflets dans ses cheveux. Elle s’en alla sur un baiser et un « bonne journée », le laissant seul dans la chambre.
Soupirant, Kem sortit quelques minutes après pour aller manger puisque son ventre grognait. Ensuite, il sortit, et s’éloigna, cherchant le lieu ou l’on pouvait s’entraîner sans être dérangé. Approchant un mannequin, il s’entraîna à mains nues, chassant tous ses sombres souvenirs loin dans sa tête. Au bout de deux heures d’entraînant acharnées, il s’assit au sol, essoufflé. Il souhaitait emmener Roxane en promenade un jour. Quelque part loin de la civilisation, ou ils pourraient profiter simplement de n’être qu’eux deux. Un endroit paisible. Se relevant doucement, il reprit la route de la confrérie et se stoppa net. Misao était là-bas, avec Sacha. Ils riaient, se courant après en compagnie de deux enfants qu’ils avaient sans doute soignés. Son cœur se serra une nouvelle fois.  Il revoyait son visage triste, en souffrance. Il revoyait leurs scènes, leurs disputes. Son ton désobligeant tandis qu’elle lui hurlait dessus et lui disait qu’elle le haïssait. Respirant profondément, il se força à détourner le regarder et continua sa route. Sous l’eau, dans sa chambre, il se convainquait que c’était du passé. A présent, il avait Roxane. Il devait veiller à ne pas l’enfermer comme il avait fait pour Misao. Il devait la laisser libre de faire ce qu’elle voulait.

En soirée, il chercha un plateau garni et l’installa sur la petite table qu’il y avait dans sa chambre. Il alluma des bougies, mit des fleurs. Comme pour Misao. Il secoua la tête. C’était différent. Là, c’était un simple dîner pour la détendre après une dure journée de labeur. Avec Misao, ça avait été un dîner pour recoller les morceaux. Un fiasco total. Soupirant, il recula et regarda l’espace. C’était joli. Elle aimerait sûrement. Enfin, il espérait.  Et si elle n’appréciait pas, comme Misao ? Mon dieu… voilà qu’il doutait… mais non elle aimerait… Roxane aimait ce genre d’attention…

Et si ce n’était pas le cas, il aurait l’air d’un idiot à nouveau.
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Roxane
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27.07.13 10:38
Kem l’emmena au paradis. Elle ne savait pas si c’était à cause de leur accord, parce-qu’elle avait ouvert son cœur et qu’il avait accepté de devoir peut-être avaler un échec, mais il sembla à Roxane que ses étreintes étaient différentes, plus douces, plus empreintes d’amour. Cela lui plaisait. Et s’il suffisait simplement de ça pour qu’elle se sente aussi heureuse, alors soit. Elle trouverait bien le courage de l’aimait comme il se devait.

Après l’amour, ils se couchèrent côte à côte, épuisés. Kem continuait à la caresser, pensif. La jeune femme se laissa faire, souriante, frissonnant légèrement sous sa main. Il l’approcha ensuite de lui, jusqu’à ce qu’elle soit totalement collée à lui et il passa un bras autour de son épaule, entremêlant ses doigts aux siens. Roxane le regarda, le visage serein de celle qui avait abandonné tout combat intérieur. Ce fut lui en premier qui rompit le silence, lui expliquant avec tendresse :


-Pour ouvrir ton cœur… il faut laisser le temps poursuivre son cours. Reste toi-même. Tout ce qu’il faut, c’est que tu ne me voies plus comme un homme de passage. Le reste se fera de lui-même.




Et, comme pour sceller ses paroles, il lui donna un léger baiser sur la tempe, satisfait. La rêveuse ferma les yeux, méditant sur ses paroles. Laisser le temps faire le reste. Avoir confiance en cet avenir qui pendant longtemps lui avait semblé incertain, voir même trop court. Il suffisait qu’elle s’abandonne totalement aux mains du destin sans penser à ce qu’elle faisait. Elle ne savait pas si elle en était capable. Mais elle n’avait pas envie de douter, pas maintenant.
Taisant ses craintes dans le fond de son cœur, Roxane s’endormit d’un sommeil lourd, sans rêve. Comme si les moments qu’elle allait vivre par la suite seraient eux-même des songes. Et qu’elle finirait par se réveiller. Douloureusement.

Le lendemain, lorsqu’ils ouvrirent les yeux, les deux amants étaient encore enlacés. Kem se jeta sur Roxane et entreprit de la chatouiller, ignorant royalement ses demandes de grâce. Quand il se décida enfin à mettre fin à ce supplice, la demoiselle pleurait, ne sachant pas vraiment si c’était à cause de Kem ou tout simplement parce-qu’elle était heureuse…Quoiqu’il en soit, il ne lui laissa pas le temps de penser d’avantage car il l’embrassa fougueusement, terriblement amoureux.


[
-Je voudrais tant passer la journée avec toi… mais tu as des patients… alors je ne vais pas te retarder…




Roxane le regarda, admirative. Oui, elle devait s’occuper avant tout de ses patients. Elle aurait bien voulu rester aussi avec lui, plus longtemps, toute la journée même, mais c’était impossible. Elle avait des obligations et cela durerait encore une bonne semaine. Après cela, elle avait prévenu ses supérieurs qu’elle partirait et peut-être que là enfin ils pourraient s’aimer vraiment. Mais pour le moment, ils devraient attendre.

Ils s’embrassèrent une dernière fois puis entreprirent de se laver, s’amusant comme des gamins sous l’eau et profitant du nouveau lien, encore fragile, qui les unissait. Mais ils durent se séparer et ce fut d’un baiser d’au revoir qu’ils se quittèrent pour la journée, Kem s’entraînant tandis que Roxane soignait les malades et aidaient les autres rêveurs qui avaient besoin d’elle.
Mais son esprit était ailleurs. Elle faisait son travail, bien sûr, mais machinalement. Pourtant, d’habitude, elle y mettait toute une attention derrière, s’occupant de chacun de ses patients différemment, leur apportant soins et réconfort, parfois même écoute. Mais là ….Chaque seconde qui passait, elle se demandait ce qu’était en train de faire le mercenaire et surtout, s’il pensait à elle. Il n’y avait pas une minute pour elle. Tout le temps qui s’écoulait était dédié à Kem. La moindre de ses respirations était pour lui. Chaque battement de son cœur lui était adressé. C’était donc ça, être amoureuse ?

Le temps passa lentement. Le soir même, Roxane retrouva son chéri dans sa chambre mais s’arrêta sur le pas de la porte, surprise. Devant elle se dressait une petite table surmontée d’une nappe rouge, couleur de l’amour. Il faisait sombre dans la pièce et la seule source de lumière était les quelques bougies allumées sur la table, près d’un magnifique bouquet de fleurs.
La demoiselle porta la main à son cœur, émue. Elle se tourna vers Kem qui l’attendait, bien soigné, et elle demanda, comme si c’était trop fou pour être vrai :


-C’est…pour moi ?




Il hocha la tête, comme incertain de sa réaction. Il craignait peut-être que cela ne lui plaise pas…Roxane s’approcha de lui et prit son visage entre ses mains, y déposant un simple baiser, loin d’une passion débordante mais se rapprochant plutôt d’un remerciement, d’une reconnaissance profonde. Il n’y avait pas de mots pour décrire ce qu’elle ressentait. Seul cette étreinte, brève, pouvait lui en dire long.
Elle s’installa sur la chaise, convaincue qu’elle passerait une soirée magnifique en sa compagnie.


Ainsi, les journées se succédèrent. Kem lui offrait plein de petites attentions qui réchauffaient toujours le cœur de Roxane qui se sentait telle une reine dans l’esprit du jeune homme. Chaque jour, il lui apportait quelque-chose de spécial, lui ouvrant ainsi la route de l’amour. Elle se laissait aller, heureuse, continuant à marcher aveuglément derrière ses pas. Tout deux vivaient intensément ces jours mais à tout les coups, il y avait quelque-chose qui clochait. Une chose que Kem semblait attendre avec impatience, sans pour autant exprimer ce qu’il désirait. Mais c’était inutile. La jeune femme l’avait deviné. Un simple « je t’aime » lui suffisait. Il voulait l’entendre, il voulait terriblement qu’elle le dise mais elle en était incapable. Plusieurs fois pourtant, elle s’était arrêtée, réclamant son attention. Le silence s’installait alors, et tous deux retenaient leur souffle. Mais chaque fois, elle gâchait tout, et inventait une toute autre phrase que celle tant désirée.
Elle ignorait combien de temps il pourrait supporter ça. Mais il y aurait un jour où il n’en pourrait plus et où il lui décrirait sa douleur. Elle en était certaine.

Ce fut la veille de son départ que ça se passa. Les deux tourtereaux avaient convenu que Kem l’accompagnerait pour le voyage, pendant une durée indéfinie. A vrai dire, ils attendaient cela avec impatience…Pas vraiment pour être juste à deux mais parce-que leur amour restait caché depuis tout ce temps. Roxane continuait de voir son mercenaire préféré (…sans commentaire pour le synonyme) chaque jour, mais en toute discrétion. Et cela commençait à peser lourdement en eux. Tant et si bien qu’au matin de ce fameux jour, la demoiselle déclara sur un coup de tête :


-Tu sais quoi, Kem ? Je propose qu’aujourd’hui, on brise la glace. On a cas se balader dans les jardins, main dans la main, aux yeux de tous. Et tant pis s’ils n’approuvent pas. On montrera au monde ce que ça fait quand je… suis attachée à quelqu’un !



Roxane le regarda intensément, refusant de baisser les yeux. « Quand je suis attachée à quelqu’un »….Voilà que, encore une fois, les mots ne franchissaient pas ses lèvres. Elle cacha sa déception et se força à croire qu’il n’en souffrait pas. Elle se força à croire qu’il pourrait supporter ce manque de mots longtemps. Mais une inquiétude, sourde, s’immisça dans son cœur. Elle fut alors convaincue qu’il allait se passer quelque-chose de terrible pour eux deux. Et que, peut-être, finalement, elle ferait le voyage du lendemain seule. Comme si rien n’avait changé. Comme si tout ce temps passé à s’aimer véritablement n’avait jamais existé. Comme si la vie lui rappelait que, non, cet amour tant désiré ne lui était pas dédié.

« Nous n’avons pas toujours le choix ». Non. On ne l’avait pas toujours. Et Roxane faisait partie de ces gens-là. Elle faisait partie de ces gens dont la route était toute tracée. Elle ne pouvait pas la changer. Autrement, la Nature reprenait ses droits et la remettait violemment vers la bonne direction, loin de ses chimères, de ses illusions.

Roxane se réveillait lentement, péniblement de son rêve. La réalité lui apparaissait, tandis que la certitude s’ancrait encore plus profondément dans sa chair. Elle ne pouvait pas aimer. Elle ne le pouvait tout simplement pas. Et elle avait été assez stupide pour croire qu’elle pouvait changer de personnalité.

Tout s’achèverait aujourd’hui. Elle ne pouvait pas l’éviter. Tout s’achèverait, dans le néant, dans le chaos. Comme d’habitude, au fond. Elle ne pouvait pas changer. Elle ne pouvait pas aimer. Elle ne le pouvait pas.
Elle ne le voulait pas.


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Kem Alran
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27.07.13 12:59
Kem restait en retrait dans la chambre, attendant l’arrivée de Roxane. Son cœur battait la chamade, et son esprit tentait de l’entraîner vers le doute. Les voix en lui retenaient leur souffle, et il priait pour que cela plaise à la Rêveuse. Alors, quand elle apparut sur le seuil de la porte et s’immobilisa, il s’arrêta aussi de respirer. Il la vit mettre une main au cœur, avant qu’elle ne demande :

-C’est…pour moi ?

Tout ce qu’il fit fut d’hocher la tête positivement. Maintenant, ou elle appréciait, ou elle allait lui rire au nez comme Misao. Et heureusement pour lui, elle s’avança et lui prit le visage, l’embrassant doucement. Un baiser qui signifiait merci. Il était soulagé et sourit à son tour, tandis qu’elle s’installait sur sa chaise.
Ravi, il s’occupa de tout, lui permettant de se détendre et de passer une agréable soirée. Juste à deux.

Les jours passèrent ensuite, tous plus ensoleillés les uns que les autres. Kem était aux petits soins pour Roxane, l’aidant quand il le pouvait, la détendant après une journée de travail, la faisant rire quand elle paraissait triste. Il lui offrait de petits cadeaux, des fleurs, et même des bijoux quand il croisait un dessinateur qui basculait les dessins dans la réalité. Il guidait Roxane sur la route de l’amour, et elle s’y abandonnait. C’était juste magique.
Et au fond de lui, il espérait qu’elle lui dise une fois qu’elle l’aimait. Qu’elle l’aimait plus qu’en simple flirt… il l’espérait secrètement, et n’en faisait aucunement part. Roxane semblait parfois être sur le point de le lui dire, et se ravisait, douchant ses espoirs cachés. Cela la rapprochait un peu de Misao aussi, parce que cette dernière le lui disait si rarement…

Quoiqu’il en soit, ils avaient décidé de partir ensemble. Roxane voulait voyager, et il lui avait demandé s’il pouvait l’accompagner. Elle avait accepté, pour son plus grand plaisir, et il lui avait dit qu’il suivrait n’importe où elle voudrait aller. De plus, cela leur permettrait de dévoiler leur histoire. Leur amour. Parce qu’à la confrérie, ils se cachaient, ne se voyaient que dans la chambre du Mercenaire. Personne ne savait ce qu’il y avait entre eux, tous pensaient que Roxane aidait encore le patient dépressif.

Et un matin, la veille du départ, Roxane lui dit :


-Tu sais quoi, Kem ? Je propose qu’aujourd’hui, on brise la glace. On a cas se balader dans les jardins, main dans la main, aux yeux de tous. Et tant pis s’ils n’approuvent pas. On montrera au monde ce que ça fait quand je… suis attachée à quelqu’un !

Elle continua à le fixer. Kem avait relevé sa fin de phrase, ce groupe de mot qu’elle avait employé au lieu de ceux qu’il attendait. Mais il ne fit aucune remarque, et acquiesça. Ils partaient le lendemain de toute manière. Lui souriant, il s’avança, l’embrassa, puis lui prit la main pour sortir. Il y avait un grand soleil et un doux vent qui éloignait la grosse chaleur, et c’était l’idéal pour flâner dans la cour de la confrérie. Mains croisées, ils se dirigèrent vers un banc, celui ou elle l’avait mené la toute première fois, là ou il l’avait laissée en plan après avoir vu Misao.

La Rêveuse contre lui, Kem profitait simplement du moment présent. Il ne lui avait pas demandé où elle comptait aller, mais il s’en fichait. Tant qu’elle était avec lui, ça lui convenait parfaitement.
Mais toute bonne chose à une fin non ? Un jeune Rêveur s’approcha d’eux, l’air revêche, et balança à l’attention de Roxane :


-Encore un ? Tu fais collection ou quoi ?

Kem fronça les sourcils, se redressant légèrement, prêt à se lever.

-Je peux savoir qui vous êtes ?

-Moi ? Un Rêveur, c’est tout. Mais tu sais, les putes sont mal vues ici. Tu te les enfiles par dizaines les mecs qui viennent !

Il… il insultait Roxane ! Kem se leva alors, dominant le jeune homme qui pâlit.

-Je te conseille de retirer ce que tu viens de proférer et de t’excuser auprès de Roxane.

Son ton était un peu plus froid qu’avant.

-Et pourquoi devrais-je ? Je ne fais que dire la vérité ! Chaque blessé elle les emmène !

-Elle fait ce qu’elle veut, et ce n’est pas une pute. Si tu veux je peux te transformer en eunuque.

-Ah, elle a trouvé un chien de garde ! Ouais, tout toi ça, salope !

Kem crispa les mâchoires. On le surnommait à nouveau le chien, comme avec Misao. Et il insultait Roxane. Ca, Kem ne le supportait pas. Il prit le Rêveur au cou, serrant sa gorge, le voyant se débattre pour chercher de l’air.

-Tu l’insultes encore une fois et je te jure que je te coupe la langue.

Il jeta l’homme plus loin, calmant son cœur.

« Ouais ! Ca c’est du beau boulot de Mercenaire ! »

« Qu’as-tu fait ? »

L’homme se relevait, une main sur la gorge, proférant des menaces de vengeance à l’encontre de Kem. Celui-ci se retourna alors vers Roxane. Et ce qu’il vit le cloua sur place. Elle … semblait horrifiée. Mais pas à cause de l’autre Rêveur. A cause de lui. Il venait de faire la même erreur qu’avec Misao. Il s’était montré violent, comme le Mercenaire qu’il était. Son cœur accéléra de plus belle et il se sentit mal.


-Il… t’avait insultée… je ne pouvais pas laisser passer ça…

Il se justifiait, en sentait le besoin. Voilà, il voyait la même horreur dans les yeux de Roxane que celle qu’il avait injectée à Misao. Il avait tout gâché. Encore une fois. Mais alors qu’il voulait parler, du bruit se fit entendre derrière et il se retourna, juste à temps pour voir le poing du Rêveur se déclencher vers lui. Kem le bloqua et lui tordit le bras pour qu’il sente passer sa douleur.

-Tu pensais faire quoi là ? Va pleurer dans les jupes de ta mère et fiche-lui la paix. Roxane ne t’a rien demandé !

L’homme en avait les larmes aux yeux tant la posture de son bras lui faisait mal. Kem le relâcha et cette fois il détala, le fuyant comme la peste.

Kem quant à lui, recula d’un pas et regarda Roxane.


-Je n’ai fait que te défendre… mais je comprendrais que… tu sois en colère contre moi.

Oui, les colères, il y était habitué à présent. Une sourde peur vint s’infiltrer en lui. Une peur qu’il avait si longtemps ressentie avant Roxane. L’ombre de la dépression était là, veillant à la moindre brèche pour s’engouffrer et le tirer vers le bas. Il avait peur d’avoir une nouvelle fois fait souffrir une femme alors qu’il pensait l’aider. Il avait peur d’avoir à nouveau gâché une histoire et surtout, il avait peur d’avoir convaincu Roxane qu’elle ne pourrait jamais avoir un homme sur une longue durée.

Alors qu’elle le méritait plus que quiconque…

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Roxane
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30.07.13 12:07
Roxane et Kem, mains dans la mains, se rendirent au jardin. Ils étaient prêts à affronter le monde et leurs peurs. Ils les verraient enfin ! Ils verraient comment ils s’aimaient, de cet amour encore jeune, comme une fleur qui tarde à s’ouvrir. Il ne fallait que quelque temps encore et cette fois, tous les pétales seraient visibles. Leurs sentiments auraient éclos pour de bon. Pour le moment, ils ne pouvaient qu’offrir l’imagination de ce que ce serait dans l’avenir…Mais c’était déjà ça.

Ils s’assirent sur le même banc où tout avait commencé. Mais cette fois, le jeune homme ne s’enfuirait plus en revoyant le fantôme de son passé. Il était à elle, rien qu’à elle. Et elle comptait en profiter !
Ils se serrèrent l’un contre l’autre, heureux, se réjouissant de la présence de l’autre. Mais une si bonne journée ne pouvait pas se terminer aussi bien qu’elle avait débuté…Un rêveur arriva près du couple, bien décidé à leur pourrir l’existence.

-Encore un ? Tu fais collection ou quoi ?


La demoiselle soupira. C’était Arty Chô (huhuhu), un des plus jeunes rêveurs de l’assemblée. Il devait avoir l’âge de Roxane, peut-être un peu plus vieux. Par contre, même si ses capacités à rêver étaient excellentes, il avait le don d’exaspérer tout le monde. Pas étonnant, donc, qu’il dise ouvertement ce qu’il pensait de la rêveuse – d’autant plus qu’ils ne s’étaient jamais appréciés.
Kem se redressa légèrement, les muscles tendus, prêt à mordre (wouf wouf). S’il continuait dans ce chemin, ça finirait mal, Roxane le sentait. Mais elle ne se sentait pas la force d’intervenir pour le moment. Et quand bien même, ils ne l’auraient pas écouté.

-Je peux savoir qui vous êtes ?

-Moi ? Un Rêveur, c’est tout. Mais tu sais, les putes sont mal vues ici. Tu te les enfiles par dizaines les mecs qui viennent !


Le mercenaire réagit au quart de tour, se levant du banc sur lequel ils étaient assis. Il s’approcha d’Arty, le dominant largement. Il pâlit légèrement, ne semblant tout de même pas vouloir en terminer à cet instant. C’était qu’il était têtu ! Et à moi de le bâillonner, il était impossible qu’il se taise.

-Je te conseille de retirer ce que tu viens de proférer et de t’excuser auprès de Roxane.

-Et pourquoi devrais-je ? Je ne fais que dire la vérité ! Chaque blessé elle les emmène !

-Elle fait ce qu’elle veut, et ce n’est pas une pute. Si tu veux je peux te transformer en eunuque.

-Ah, elle a trouvé un chien de garde ! Ouais, tout toi ça, salope !

Roxane assistait à la scène, impuissante. Qu’il la traite de tous les noms ne l’effleurait guère. Elle savait très bien ce que l’on pensait d’elle. Chaque fois qu’elle rencontrait un garçon assez mignon à Ondiane ou Fériane – et même ailleurs- , elle tombait automatiquement sous le charme, ne résistant pas à les emmener jusque dans son lit. Et si pour eux elle faisait ça juste pour le plaisir de l’acte, c’était beaucoup plus complexe. Seul Kem semblait le comprendre. Elle ne faisait pas ça parce-qu’elle en avait spécialement envie…Elle réagissait à ce que lui dictait son cœur, et pas son âme. Et il semblait trop sauvent se tromper.
Pourtant là, c’était le bon. Kem était le bon. Elle le savait. Elle le sentait. Elle tentait de se le persuader.

Le mercenaire du chaos serra soudain les mâchoires, comme piqué au vif. Il se saisit de la gorge de Arty, serrant assez fort pour le priver d’air. Le rêveur s’agita sous l’emprise, essayant en vain de respirer.
Et la demoiselle, interdite, regardait ce qui se déroulait sous ses yeux, immobile. Elle était tellement étonnée qu’elle en était paralysée. Pourquoi réagissait-il comme ça ? Et surtout, jusqu’où était-il prêt à aller ?

-Tu l’insultes encore une fois et je te jure que je te coupe la langue.


Il lança l’homme au loin, sans aucune once de regret. Il devait être heureux qu’il n’y avait pas de témoin. Quoique, elle en était sûre, Arty irait voir rapidement le chef des rêveurs pour le rallier à sa cause et le bannir de cet endroit.

Il la dégoûtait. Roxane avait espéré qu’après leur discussion sur son passé il ne toucherait plus à personne. Qu’il ne ferait plus de mal à quelqu’un. Que tous les morts qu’il avait laissés derrière lui étaient les derniers. Que les fantômes qui hantaient ses rêves soient une raison suffisante pour qu’il arrête, puisqu’elle ne semblait pas vraiment le toucher. Comment voulait-il changer s’il n’y mettait pas du sien ? Pour que sa vie soit différente, cela exigeait quelques sacrifices. Or, il ne faisait rien, attendant simplement que les choses se fassent d’elles-mêmes. Mais ça ne marchait pas comme ça.
Ce serait trop facile.

-Il… t’avait insultée… je ne pouvais pas laisser passer ça…


La rêveuse haussa un sourcil. Il espérait se faire pardonner avec ces quelques mots ? Il était naïf. Ce n’était pas comme ça qu’on excusait des actes aussi graves ! Sinon, il suffisait d’affirmer qu’un homme vous ai offensé pour justifier un meurtre !

Arty se releva enfin, chancelant jusque Kem. Il attendit l’espace de deux secondes, foudroyant Roxane du regard. « Regarde l’homme que tu aimes, sois-disant. Regarde ce qu’il me fait. » disait ses yeux. Elle baissa la tête, incapable de l’observer d’avantage. Elle savait qu’il allait de nouveau passer à l’offensive. Mais intérieurement, elle pria pour que son sois-disant sauveur n’y réponde pas. Qu’il laisse tomber, qu’il comprenne sans que Roxane ait à lui dire qu’il était allé trop loin. Qu’il se débarrasse de la nature de mercenaire qui lui collait à la peau. Un gémissement soutiré de la bouche du rêveur lui signala que ses espoirs avaient été vain.

-Tu pensais faire quoi là ? Va pleurer dans les jupes de ta mère et fiche-lui la paix. Roxane ne t’a rien demandé !


« Je ne t’ai rien demandé à toi non plus. » Roxane serra les dents. Comment pouvait-on contrer la Voie qu’un homme avait choisie ? Le chemin pour arriver jusqu’aux marchombres ou aux mercenaires du chaos était complexe. Et une fois qu’on y était engagé, il n’y avait pas de possibilité de retour en arrière.
Pourquoi s’évertuait-elle à vouloir les dévier de leur route ? Déjà, avec Rasinar, elle avait désiré qu’il choisisse les marchombres. Mais il ne l’avait pas écouté. A croire que c’était leur destin, et qu’il ne fallait pas s’y opposer. A croire qu’il fallait qu’il y ait toujours un équilibre entre le bien et le mal, sinon le monde ne pouvait perdurer. Ils n’avaient pas le choix. Personne ne l’avait. Et seuls pauvres inconscients essayaient encore de se dépêtrer de l’emprise de leur destinée.

-Je n’ai fait que te défendre… mais je comprendrais que… tu sois en colère contre moi.


Roxane releva la tête, l’air plus triste que jamais. Il comprenait, oui. Mais trop tard. Ce n’était pas le tout de prendre conscience de ce que l’on faisait après l’acte même. Il fallait d’abord anticiper son geste, de sorte qu’il n’y ait pas de trace d’une erreur quelconque.
Elle ramena les jambes sur sa poitrine, déposant son menton sur ses genoux. Elle regarda Kem et d’une toute petite voix, chuchota :

-Qu’as-tu fait… ?


Elle enfonça sa tête entre ses jambes, de sorte qu’on ne voit pas son visage. Elle était désespérée d’avoir cru en lui. Certes, les changements ne se faisaient pas si facilement et il fallait beaucoup de temps. Mais non, décidément non, changer la nature de quelqu’un était impossible.
Une fois qu’elle eut mis ses sentiments au clair, elle observa de nouveau le mercenaire et déclara d’une voix plus froide qu’elle ne le voulait :

-Pourquoi tu as fait ça ? Pour me défendre ? Me défendre de quoi ? Il ne m’avait pas touché, Kem. Seulement insulté.


Roxane laissa ses jambes glisser sur le sol, et se remit debout pour lui faire face. Sa taille ne l’impressionnait guère et encore moins son statut.
C’est pourquoi elle continua sur sa lancée, remplie de colère :

-Si on l’avait ignoré, il se serait lassé ! Il s’amuse à provoquer, mais on s’en fiche de ça ! Le but était de montrer au monde que l’on était ensemble et certainement pas avec la violence ! Kem ?! Tu m’entends ? C’est horrible ce que tu as fait ! Et puis, maintenant, par ta faute, tu vas être banni d’ici peut-être à jamais ! C’est malin ! Tu n’aurais pas pu rester là, tranquillement, comme l’aurait fait n’importe qui d’autre ?!


Elle se tut, les sourcils toujours froncés. Elle pouvait lui pardonner l’affront qu’il avait fait. Elle pouvait lui faire comprendre que non, ce n’était pas rien, mais qu’il devait continuer à faire des efforts pour limiter au moins ses brusques envie de violence. Elle pouvait le faire. Mais continuer à l’aimer, elle n’en était pas sûre.
Abandonner, comme toutes les autres fois, était terriblement tentant. Et finalement, que perdrait-elle derrière elle ? Rien. Absolument, irrémédiablement rien. A quoi bon faire semblant? Il ne méritait pas ça. Personne ne méritait ça.
Lentement, ce n’était plus de la colère qu’elle arborait dans le fond de ses yeux, mais une pitié lancinante, sans limite pour elle-même.
L’amour n’était pas pour elle.
Voilà ce que lui susurrait son propre destin.
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Kem Alran
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30.07.13 14:05

♫ You have to survive! ♫ (pv Roxy et Kem) - Page 2 611140643956110730522666041487158155n
You have to survive !


«L’erreur est humaine. Persévérer est diabolique.»

feat Roxane


Roxane semblait loin de lui, et elle ramena ses jambes contre sa poitrine. Kem cherchait à comprendre ou il avait merdé. Parce qu’il n’avait pas tué… il ne l’avait pas trompée… il avait juste fait un peu mal à un homme qui l’insultait…

-Qu’as-tu fait… ?

Elle lui cacha son visage par la suite. Il la sentait triste, énervée aussi. Son cœur qui s’était remis à battre plus régulièrement, plus légèrement, redevenait lourd et obscur. Son âme qu’elle avait apaisée et sortie de la dépression se posait des questions. Était-il fait pour être amoureux ? Méritait-il d’avoir une femme dans sa vie ?
Quand Roxane releva la tête, elle le regarda et déclara froidement :


-Pourquoi tu as fait ça ? Pour me défendre ? Me défendre de quoi ? Il ne m’avait pas touché, Kem. Seulement insulté.

Mais… les insultes pouvaient faire plus de mal que les coups… l’homme l’avait traitée de pute ! Et elle semblait… accepter ! Kem ne comprenait pas au final. Il avait cru bien faire, lui montrer qu’elle pouvait compter sur lui pour la défendre et la protéger, mais apparemment cela ne fonctionnait pas. Elle n’avait pas besoin d’aide. Et elle le lui fit comprendre, se relevant pour lui faire face et lui dire, énervée :

-Si on l’avait ignoré, il se serait lassé ! Il s’amuse à provoquer, mais on s’en fiche de ça ! Le but était de montrer au monde que l’on était ensemble et certainement pas avec la violence ! Kem ?! Tu m’entends ? C’est horrible ce que tu as fait ! Et puis, maintenant, par ta faute, tu vas être banni d’ici peut-être à jamais ! C’est malin ! Tu n’aurais pas pu rester là, tranquillement, comme l’aurait fait n’importe qui d’autre ?!

Chaque mot s’implanta en lui, exactement comme ceux que Misao avait prononcés à son égard. Être banni de la confrérie lui importait peu en fait… mais… il était perdu. Pour lui, ce n’avait pas été de la violence pure, juste des intimidations pour qu’il cesse…
La regardant, il vit la colère s’éteindre pour laisser place à de la pitié ou de la douleur. Causée par lui. Encore une fois. Eux qui commençaient à peine à être parfaitement heureux ensemble, à se découvrir et profiter l’un de l’autre…

« Tu fais moins le fier là hein ? »

« Mais laisse-le merde ! »

Kem chassa les voix de sa tête. Roxane ne le méritait pas. Il n’était pas le bon, il n’était pas celui qu’elle attendait désespérément. Il s’avança timidement et posa une main sur sa joue, la caressant du pouce et prenant le risque qu’elle le repousse.


-Je ne voulais que te protéger. Les mots font bien plus de dégâts que les actes parfois et… enfin j’ai fait une erreur.

Il retira sa main et soupira.

-Je suis désolé. Je sais que je le dis après avoir fais l’erreur et que cela ne rattrapera rien. Mais je pensais… bien faire. Alors d’un côté… c’est peut-être mieux que je sois banni. Au moins tu ne me reverras pas et… je ne te ferais plus de mal.

C’était mieux ainsi en fait. Il ne faisait réellement que faire souffrir les femmes… comme une malédiction. Comme s’il attirait le malheur sur elles dès qu’il s’approchait.

-Ne désespère pas, Roxane. Je ne suis pas le bon, mais celui qu’il te faut t’attends quelque part. Celui qui t’aimera tout en te laissant ta liberté et qui te laissera voyager. Tu es une femme magnifique, ne l’oublie pas. Merci encore de m’avoir aidé, quand je suis arrivé.

Il s’avança et, ne pouvant y résister, il l’embrassa une dernière fois. Lentement, tendrement. Quand il se détacha, il lui offrit un faible sourire et lui tourna le dos, le cœur lourd. Il restait le plus digne possible après cette énième erreur, et retourna dans sa chambre, préparer ses affaires. Il ne lui avait guère laissé le temps de parler mais bon…

Et comme elle l’avait dit, un vieux Rêveur apparut une heure après en disant :


-Vos actions m’ont été rapportées. Sachez que cela va à l’encontre de ce que nous attendons de nos patients. Nous avons donc été contraints de prendre la mesure radicale. Vous allez devoir quitter ses lieux dans l’heure et ne plus revenir. Il y a d’autres confréries ou vous pourrez vous rendre en cas de besoin.

Kem ne répliqua pas et le vieux s’en alla en refermant la porte. Il soupira, prit ses affaires et sortit à son tour cinq minutes après. Seulement, il ne voulait pas partir en voleur. Il voulait… dire un dernier au revoir à Roxane. Il la chercha donc, mais croisa Misao. Son exclusion signifiait aussi qu’il ne pourrait plus jamais la revoir… il s’était punit tout seul.
Chassant tout ça de sa tête pour l’heure, il continua ses recherches jusqu’à ce qu’il la retrouve, près des arbres.


-Roxane je… tu as vu juste et… un Rêveur est venu me dire que je devais partir et ne plus jamais revenir ici… alors je suis venu te dire au revoir…

Il était nerveux, et n’osait même pas la regarder.

-Prends soin de toi, Roxane. Et n’abandonne pas. Tu trouveras le bon. Je… je ne suis pas fait pour avoir une femme dans ma vie, mais toi tu es faite pour avoir un homme. D’accord ?

Il leva finalement les yeux sur elle, attendant sa réaction…

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Roxane
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10.08.13 12:39
Il y a quelque-chose dans l’amour que Roxane ne saisissait pas. Mais quoi, elle ne parvenait pas à le savoir. C’est sûr, être avec quelqu’un suggérait de faire quelques sacrifices, de prendre le partenaire pour le roi ou la reine du monde. Se plier aux exigences…Elle avait suivi ce commandement à la lettre – n’omettant que le plus important, un ‘je t’aime’ de temps en temps. Mais avait-il besoin de cela pour savoir qu’elle partageait ses sentiments ?

Oui. Evidemment. Tous les couples attendent cela du partenaire. Peut-être pas avec des mots, mais dans la façon de se tenir, de parler, de regarder. Elle n’avait pas su y arriver, alors. Sinon il se serait contenter de ses caresses, avides de la présence masculine et non de celle du compagnon.
Voilà donc où elle avait failli. Elle pensait avoir montré qu’elle l’aimait, elle ne l’avait qu’enfoncer dans son idée qu’il n’était qu’un amant parmi d’autres. Mais à la différence des autres fois, elle se sentait coupable. Parce-qu’elle se rendait compte qu’il avait attendu un signal, un tout petit geste qui lui ferait ôté ses doutes. Elle s’était montrée cruelle par apport à ses attentes. Comment pouvait-il encore la regarder ?

Kem s’approcha de Roxane, timidement, prenant sa joue au creux de sa main. Elle s’abandonna à cette étreinte, fermant les yeux, appréciant la douceur de sa paume. Elle était terriblement désolée pour lui. Mais il avait risqué que cela finisse comme cela, après tout. Il avait été prévenu. Il ne pouvait pas totalement lui en vouloir. Mais s’en voulait-il, lui ? Pensait-il que tout était de sa faute ?

-Je ne voulais que te protéger. Les mots font bien plus de dégâts que les actes parfois et… enfin j’ai fait une erreur.


Il retira sa main en même tant qu’elle rouvrait les yeux. Les mots, faire plus de mal que les actes ? Une lueur de douleur passa un instant dans son regard, disparaissant aussitôt, laissant place à un calme absolu. Non, non. Pour elle, il n’y avait jamais rien eu de plus fort que les actes eux-même. Les mots ne la touchaient plus vraiment. Oui, elle était consciente que certains pouvaient la toucher mais ce n’était pas des paroles insignifiantes d’un rêveur jaloux qui la toucheraient. Cela lui était égal ce qu’on pense d’elle. Elle vivait comme elle l’entendait, au détriment de tous. Kem n’avait pu le comprendre car elle ne lui avait jamais rien dit d’elle. Il aimait une inconnue et avait espéré, au fil du temps, qu’elle se dévoilerait. Mais elle n’était pas prête. Pas maintenant.

-Je suis désolé. Je sais que je le dis après avoir fais l’erreur et que cela ne rattrapera rien. Mais je pensais… bien faire. Alors d’un côté… c’est peut-être mieux que je sois banni. Au moins tu ne me reverras pas et… je ne te ferais plus de mal.


C’était mieux pour elle ou…pour lui ? Qui essayait-il de convaincre ? Roxane était certaine que ce revirement de situation le touchait d’avantage qu’elle. Pas qu’elle n’avait pas de cœur, mais elle avait appris à se soustraire des sentiments qui risquaient de la toucher trop fortement. Il n’y avait que Killian qui avait su faire disparaître cette barrière. Il n’y avait que cette marchombre qu’elle revenait voir aussi souvent que possible. Les autres se terraient dans un coin de sa tête dans le but irrémédiable d’être oublié.

-Ne désespère pas, Roxane. Je ne suis pas le bon, mais celui qu’il te faut t’attend quelque part. Celui qui t’aimera tout en te laissant ta liberté et qui te laissera voyager. Tu es une femme magnifique, ne l’oublie pas. Merci encore de m’avoir aidé, quand je suis arrivé.


Roxane leva les yeux vers lui. Elle n’avait plus tellement envie d’y croire. A chaque fois, elle tombait amoureuse d’un homme et espérait que ce soit le bon. Mais finalement, il s’avérait être juste bon pour un soir. Mais elle tenait à ce qu’il ne désespère pas, lui. Elle s’était promis de l’aider et elle ne voulait pas qu’il replonge à nouveau. Il fallait qu’elle le lui dise. Qu’elle agisse, qu’elle fasse quelque-chose !
Seulement, elle restait, figée, incapable de savoir comment elle devait réagir. C’est lui qui brisa le silence. Il s’avança vers elle et, tendrement, l’embrassa. Elle glissa sa main dans le creux de son dos et serra avec force un pan de sa chemise. Il ne devait pas abandonner. Jamais. Il ne devait pas faire ses propres erreurs. Elle ne se le pardonnerait pas.

Lorsque Kem se détacha, il lui offrit un faible sourire et sans qu’elle ne puisse lui dire quoique ce soit, il lui tourna le dos et partit. Le reverrait-elle ? Elle ne le savait pas. Mais elle ne pouvait pas le retenir. Sinon, il s’empêtrerait dans les sentiments qu’il éprouvait pour elle. Ce baiser, c’était le dernier qu’il lui donnait. Il ne devait pas s’attacher d’avantage à elle. Cela ne lui attirerait rien de bon.

Roxane marcha quelques instants et, arrivée près d’un amas d’arbres, se laissa glisser contre le tronc de l’un d’eux, réfléchissant longuement sur ces derniers jours. Il était inutile de tout regretter. C’était fini, maintenant. Elle avait passé un bon moment et lui aussi. A eux d’en tirer les bonnes leçons.

La jeune femme entendit un pas près d’elle et elle ne put s’empêcher de sursauter, surprise que quelqu’un la dérange en pleine rêverie. Elle se tourna et tomba nez à nez avec Kem, nerveux. Décidait-il de rester ou bien lui annonçait-il son départ ?

-Roxane je… tu as vu juste et… un Rêveur est venu me dire que je devais partir et ne plus jamais revenir ici… alors je suis venu te dire au revoir…


Elle se releva en soupirant, regrettant d’avoir eu raison. Mais Arty n’était pas de ceux qui se laissaient faire, soutenant que seule la vengeance pouvait apaiser les plus terribles maux. Mais elle fut touchée que le mercenaire décide de lui rendre un ultime hommage, même si cela devait lui en coûter. Il n’osait même pas la regarder, craignant peut-être sa réaction. Pensait-il qu’elle allait lui hurler dessus ? Elle n’était pas comme ça. Pas lorsque quelqu’un souffrait autant.

-Prends soin de toi, Roxane. Et n’abandonne pas. Tu trouveras le bon. Je… je ne suis pas fait pour avoir une femme dans ma vie, mais toi tu es faite pour avoir un homme. D’accord ?


Roxane sourit doucement, attendrie par ce qu’il pensait. Jamais elle n’avait vu un homme si fort et si faible à la fois. Il possédait énormément de ressources, avait un charisme énorme et pourtant il ne semblait pas en prendre conscience. Il était fait pour vivre intensément, quoiqu’il advienne. Et il était le seul à l’ignorer.
Ce fut à son tour de prendre le visage de Kem entre ses mains. Elle approcha son visage du sien, pour n’être qu’à un souffle et chuchota pour qu’eux seuls entendent :

-Je ferais mon possible, Kem. Mais je ne m’emballe pas. Je verrais bien ce que la vie me réserve, en priant pour qu’il y ait du bon. Peut-être que je trouverais l’homme qu’il me faut, celui qui détruira la barrière que je me fixe, celui pour qui je ne serais plus un mystère. Peut-être. Il ne faut cesser de croire en l’avenir. Sinon, à quoi bon avoir un présent ?


D’une main, elle passa sa main sur son visage, lui caressant les joues, les lèvres, les cheveux. Elle avait terriblement envie de l’embrasser, de faire semblant de l’aimer comme les jours précédents. Mais elle ne pouvait pas. Il aurait encore plus de mal à la quitter et elle ne voulait pas qu’il souffre d’avantage.

La rêveuse se pencha vers son oreille, prolongeant leur contact en un câlin affectueux et continua de murmurer, espérant qu’ainsi il reprenne du courage :

-Je te le promets. Mais en retour, je veux que tu fasses de même. Chacun à son âme sœur dans le monde…Il suffit simplement de la trouver. Tu as du sang sur les mains et elle seule pourra le nettoyer. Tu comprends, cela ? Ne fais pas la bêtise d’abandonner. Pense au bonheur au lieu de t’empêtrer dans les mauvais souvenirs. C’est ce que j’ai appris. Tâche de faire bon usage de ce conseil.


Elle se détacha pour le contempler un instant, empêchant les larmes de l’atteindre. Elle détestait les adieux. Ils étaient peut-être nécessaire pour certains, mettant un terme définitif à ce que chacun a vécu. Mais elle ne pouvait pas les supporter. Car à chaque fois, elle comprenait que malgré elle, elle s’était attachée à quelqu’un. Sa pire frayeur lui était présenté sur un plateau d’argent…
Ce fut d’une voix brisée qu’elle termina, forçant malgré tout un sourire :

-Adieu, Kem !


La demoiselle s’approcha de lui, dans le but évident de lui donner un baiser. L’ultime. Celui qui scellerait pour de bon, cette fois, leur départ respectif. Mais alors qu’elle était à deux doigts de ses lèvres, elle se rappela que pour lui, il avait été déjà donné. Que si elle l’embrassait ne serait-ce qu’une fois encore, il l’attendrait le lendemain où elle partait. Qu’il prendrait cela pour un « je t’aime » alors qu’elle voulait simplement le voir s’en aller, le plus confiant possible.
Alors, presque à regret, elle se hissa plus haut sur ses pieds et lui baisa le front, comme une mère à son enfant. Elle recula ensuite, les yeux fermés, comme pour s’excuser de ne lui offrir que cela. Mais elle n’avait pas le choix. Elle ne l’avait jamais vraiment eu.

Roxane rouvrit les paupières, le contemplant encore quelques secondes. Puis elle se retourna, courant le plus vite possible. Elle devait s’éloigner de lui. Elle devait mettre un trait à cette rencontre, comme elle l’avait fait avec toutes les précédentes.

Et puis, elle n’avait pas envie qu’il la voit en train de pleurer. Cela nuirait à sa réputation de femme forte. De femme invincible, qui accueille toutes les peines sans broncher. Personne ne devait savoir que derrière ce cœur de pierre se cachait quelqu’un de tendre, de faible et d’impuissant.
Personne ne devait savoir que Roxane possédait un cœur, un vrai, qu’elle se refusait à montrer.
Personne ne devait savoir qu’au fond d’elle, Roxane aimait chacun d’eux - le moindre de ses compagnons de route, le moindre des hommes qu’elle rencontrait, la moindre femme qui devenait son amie. Elles les aimait terriblement, comme jamais personne, peut-être, n’avait aimé.

Ce qui était le plus fou la-dedans, c’est que derrière celle qui n’accordait plus jamais une pensée à ceux qu’elle avait connu, il en existait une autre, qui, malgré tous ses efforts… ne parvenait pas à oublier.
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Kem Alran
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10.08.13 13:51

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You have to survive !


«Les adieux ne sont jamais éternels.»

feat Roxane

Son visage fut emprisonné par les mains de Roxane, et elle s’approcha, pour chuchoter, comme un secret entre eux :

-Je ferais mon possible, Kem. Mais je ne m’emballe pas. Je verrais bien ce que la vie me réserve, en priant pour qu’il y ait du bon. Peut-être que je trouverais l’homme qu’il me faut, celui qui détruira la barrière que je me fixe, celui pour qui je ne serais plus un mystère. Peut-être. Il ne faut cesser de croire en l’avenir. Sinon, à quoi bon avoir un présent ?

Il la laissa explorer son visage délicatement. Elle avait raison, un jour elle trouverait… elle se dévoilerait toute entière à l’homme qui l’attendait et elle vivrait heureuse… Elle se rapprocha encore plus et il savoura cette dernière étreinte. A son oreille, elle souffla :

-Je te le promets. Mais en retour, je veux que tu fasses de même. Chacun à son âme sœur dans le monde…Il suffit simplement de la trouver. Tu as du sang sur les mains et elle seule pourra le nettoyer. Tu comprends, cela ? Ne fais pas la bêtise d’abandonner. Pense au bonheur au lieu de t’empêtrer dans les mauvais souvenirs. C’est ce que j’ai appris. Tâche de faire bon usage de ce conseil.

Il hocha de la tête, toujours contre son cou. Il n’abandonnait pas… mais il ne chercherait plus comme il l’avait fait. Il laissait juste venir. Penser au bonheur… il allait être seul un bon bout de temps et les souvenirs reviendraient d’eux-mêmes. Mais… il tâcherait d’appliquer son conseil.
Quand elle s’éloigna, ils s’observèrent un long moment. Il voyait ses yeux briller, et devinait qu’elle se retenait de pleurer. Il avait juste horreur de faire pleurer les femmes… mais elles pleuraient toutes avec lui. C’était… déroutant et contradictoire. D’ailleurs, la voix de Roxane le lui prouva :


-Adieu, Kem !

Trop cassée… Kem ne bougea cependant pas, et ne répondit rien. Il n’y arrivait pas. Pas pour le moment. Roxane s’avança alors, et son cœur accéléra. Allait-elle lui donner un dernier baiser ? Un baiser d’adieu ? Celui qu’il n’avait pas eu de la part de Misao ? Elle s’avançait et il attendait juste, mais… elle lui baisa le front. Au moins elle lui avait donné un dernier baiser. C’était déjà ça. Il restait neutre tandis qu’elle s’éloignait, les yeux clos. Et quand elle les rouvrit, ils s’observèrent encore un peu, puis elle lui tourna le dos et détala, s’éloignant de lui. S’éloignant de la douleur qu’il causait.

-Adieu, Roxane. Puisses-tu être enfin heureuse… Souffla-t-il.

Soupirant, il se détourna et alla chercher une monture. On lui avait donné un nécessaire de soin, et un peu à manger et boire. Grimpant sur la selle, il sortit de la confrérie, gardant la tête haute.

Roxane méritait mieux que lui.


~FIN !~

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