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L'étincelle qui peut mettre le feu aux poudres... [Pv: Evan]
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07.07.13 20:08
Ethan prit une longue inspiration. Le paysage s’étalait autour de lui, imposant, sans qu’il ne s’y attarde vraiment, et pourtant cela aurait peut-être valu le coup d’œil. Mais un paysage, aussi beau soit-il, n’a jamais valu un horizon dans l’esprit du mercenaire et, surtout, peu de choses l’impressionnaient vraiment. A dire vrai, il suffisait qu’un objet, un concept, une idée, un lieu enfin soit susceptible d’impressionner les simples mortels pour qu’il s’en désintéresse notoirement. Du moins bien sûr aux yeux de tous. Personne ne peut vraiment savoir ce qui se trame d’inquiétant ou de pacifique dans sa tête.

Ethan donc prit une longue inspiration car l’agacement qu’il ressentait était porté à un degré suffisamment élevé pour qu’il soit qualifiable de dangereux. Le mentaï en face de lui le toisait de haut. Certes dans son domaine il était certainement meilleur que lui, pour qui le don du Dessin n’avait jamais été une arme, cependant Ethan savait pouvoir se vanter de capacités diverses et variées au moins aussi utiles et sans aucun doute beaucoup plus originales que ce personnage somme toute relativement conformiste. Oui, il avait choisi une voie minoritaire puisqu’elle était celle du chaos, il n’empêche qu’ils étaient quelques centaines à l’avoir choisie. Or, lui, Ethan, n’avait choisi aucune voie et pouvait ainsi se vanter d’être un électron beaucoup plus libre que cet individu dont la liberté n’était que relative, puisqu’elle était vouée à un objectif qui l’accaparait et l’asservissait totalement.

Malgré tout il n’était pas fou et se garda bien de laisser transparaître une quelconque humeur belliqueuse. Jamais avec les clients, sauf si ces derniers étaient particulièrement irritants. Et puis il devait bien s’avouer qu’après tout, il se moquait pas mal de la façon dont pouvait le considérer le prétentieux mercenaire du chaos en face de lui, et ce pour une bonne raison, qu’il jugea amusant de prononcer nonchalamment à son interlocuteur :

« Ne prenez donc pas cet air hautain, ou je m’en vais. »

Le mentaï, bien qu’habitué à ne pas dévoiler ses sentiments, fut déstabilisé un court instant sous l’écrasante assurance de son interlocuteur ; il n’était certes pas habitué à ce que les personnes l’abordent avec une telle désinvolture. Les commissures des lèvres d’Ethan s’étirèrent imperceptiblement, lui donnant cet air si irrésistible auquel peu de personnes pouvaient résister, cette mimique qui était le signe qu’il s’amusait beaucoup ou, tout du moins, trouvait très plaisant de remettre ainsi à sa place cet arrogant personnage :

« Vous avez bel et bien besoin de moi, cessez donc de me considérer comme inférieur à vous ou je m’en vais. Le marché n’est pas si compliqué que cela, vous le savez fort bien, remettez-moi donc ma mission, laissez-moi accomplir mon œuvre tranquillement et ne vous mettez pas en peine d’une quelconque recherche de concurrence, il n’est pas dit que vous y gagneriez. »


L’autre ne chercha pas à répliquer et se drapa simplement dans ce qu’il croyait être sa dignité offensée. En réalité, il ne se remettrait pas de sitôt de cette rencontre, ayant trouvé son maître question prestance ; ici n’est toutefois pas notre propos. Après avoir un peu grincé des dents, le mentaï se contenta donc d’exposer à Ethan ce qu’il aurait à faire. Une tâche qui sembla fort intéressante à ce dernier. Il allait donc se frotter à du dessinateur… Race étonnante entre toutes, elle n’avait cependant que peu de mystère pour lui, qui avait déjà côtoyé tant de personnes. Il lui semblait d’ailleurs se souvenir avoir eu une aventure avec une dessinatrice particulièrement douée, qu’il avait mis un peu plus de temps que les autres à séduire. Cela l’avait amusé, il s’était obstiné, elle avait fini par succomber, il l’avait quittée. Il en gardait un souvenir somme toute assez distrayant.

La personne qu’il allait avoir à occire n’avait cependant probablement rien à voir avec cette farouche jeune femme dont il avait oublié le nom ; Evan, tel était le nom qu’on lui avait donné. Etrange ressemblance d’ailleurs avec le sien propre, ressemblance à laquelle il n’accorda aucune attention ; il n’avait jamais cru à la prédestination des événements.

Les circonstances dans lesquelles les deux mercenaires, du chaos ou non, s’étaient retrouvées ne vous regardent pas, non plus que les raisons que pouvaient avoir le mentaï d’en vouloir à un honnête dessinateur. Malgré tout, vous pouvez savoir qu’en ce qui concerne ce dernier point, Ethan lui-même n’en savait rien. Il ne faut pas être demandeur de trop d’informations dans ce genre de missions. Quant au premier point, sachez simplement que cette rencontre eut lieu à Al Jeit, et que là n’était pas le fameux Evan ennemi sans rancœur depuis quelques instants. Notre mercenaire enfourcha donc son cheval sitôt que les circonstances y furent propices et se mit en route vers son devoir.

Comment se bat on contre un dessinateur, telle fut la question qui eut donc tout le loisir de lui traverser l’esprit durant le voyage qui le mena jusqu’aux proximités d’Al-Chen. Il ne se faisait pas beaucoup de soucis quant à la réponse, en sachant très bien qu’à peu près tout ce qu’il trouverait là où il se trouverait pourrait lui servir d’arme.

Enfin sa destination se dressa devant lui. L’auberge du monde, dont il poussa la porte d’entrée un soir alors que la nuit commençait juste à poindre. Son œil balaya rapidement l’assemblée qui se trouvait là, qui mangeant, qui riant, qui bavardant, qui buvant, et repéra à l’extrémité de son champ de vision quelqu’un qui correspondait à la description qu’il avait reçue du dessinateur. Son regard revint vers le bar, s’attarda un instant, repérant dans la salle tout ce qui pouvait servir à se battre, calcula la distance entre lui et celui qui devait périr, le temps qu’il lui faudrait pour y parvenir, chercha les appuis et les obstacles… puis alla s’asseoir à une table d’où il pouvait observer Evan et commanda un alcool fort.

Il y avait longtemps qu’il ne faisait plus attention à la tension qui envahissait toujours un lieu lorsqu’il y pénétrait.
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14.08.13 18:50



"se frotter à l’inconnu"
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Une énième respiration douloureuse donna à Evan l’impression que sa poitrine entière s’arrachait de son corps. Il pressa un peu plus fort sa main sur la plaie qui lui barrait la hanche, toute proche de la blessure infligée par le mercenaire lors de son périple avec Ace.  Décidément, il n’avait pas de chance avec les Mercenaires. Mais c’était étrange, celui-là n’avait pas du tout l’air d’être du côté du Chaos ou quelque chose comme ça. Il n’avait pas cette allure qu’ils ont, n’a pas de maîtrise du Dessin, et pourtant Evan s’était fait avoir comme un débutant. Il avait été naïf sur ce coup-là, beaucoup trop, et il en payait maintenant le prix. Le prix du sang. Il sentait ses forces le quitter. Il tenta d’esquisser un pas sur le côté, mais il était trop faible. Il ne lui restait guère qu’une solution, même si elle ne lui plaisait guère.

- Lounia, murmura-t-il faiblement entre ses lèvres pâlies.

La combinaison apparut sur son corps, recouvrant la plaie. Une douce chaleur semblait en émaner, ce qui soulageait quelque peu la douleur. Le Dessinateur se saisit des gants et de la cagoule dans une poche intérieure et les enfila. Il serait bientôt là, et alors il n’hésiterait pas à l’achever. A défaut de pouvoir se battre, il allait devoir se soustraire à son regard.

Evan rampa plus avant dans la ruelle sombre et se releva dans un ultime effort. Sa cuisse faillit se dérober sous lui, la blessure infligée se rappelant à son bon souvenir. Le jeune homme se plaqua contre le mur et eût une pensée pour Eyrim. Il espérait pouvoir la revoir bientôt.

Lounia, sa combinaison offerte par ses parents au cœur de l’œil d’Otolep, s’activa. Le tissu du vêtement se mit à onduler doucement et peu à peu, la couleur et la texture devinrent exactement les mêmes que le mur contre lequel il était collé. Devenu une partie-même du mur, Evan retint son souffle.

Déjà la silhouette menaçante se dessinait à l’entrée de la ruelle.

Bon sang, mais comment en était-il arrivé là ?


***


Evan Tîwele faisait tourner rageusement son verre entre ses doigts. Il était d’une humeur massacrante. C’était la première fois qu’il se disputait ainsi avec Eyrim, et elle avait réussi à lui mettre le moral dans les chaussettes. Maintenant il s’en voulait de lui avoir mal parlé, mais son ego l’empêchait de retourner la voir pour s’excuser. Peut-être fallait-il simplement qu’ils passent un petit peu de temps seuls à réfléchir.. ? Mais quand même, un pas sur le côté, c’était un peu excessif ! Oh et puis après tout non, c’était bien elle qui lui avait demandé (ou plutôt ordonné) de la laisser tranquille.

Le Dessinateur leva les yeux, la mine boudeuse. L’univers chaleureux et réconfortant de l’Auberge du Monde l’apaisait un peu, diffusait en lui une douce sérénité. Evan était sensible à son environnement, captait les ondes d’un endroit donné, ressentait une ambiance, et ceci pouvait instantanément changer son humeur. Ainsi l’auberge l’apaisa-t-il quelque peu, et il était à deux doigts de se lever et disparaitre pour rejoindre sa compagne lorsqu’il fut alerté par le silence soudain qui remplit la salle. Intrigué, le jeune Tîwele lâcha son verre et tourna le visage. Un homme venait d’entrer. Evan le détailla rapidement du regard, comme à son habitude. De taille moyenne, cheveux bruns mi-long, épaules carrées, sourire en coin enjôleur. Les yeux du nouvel arrivant croisèrent brièvement ceux du Dessinateur qui sentit un frisson parcourir son échine.

Evan fut saisi de froid. Derrière ce qu’il devinait être une présence écrasante se dissimulait un individu froid et cruel. Il se trouva stupide de penser pareilles choses, de juger si vite avec pour seule connaissance un regard.

Il comprit finalement pourquoi il ressentait tout ceci. Kaleïs Kal’Inko. Elle dégageait la même chose. Sa professeure de Dessin à l’Académie. Evan n’avait pas eu l’occasion de vérifier si son instinct le guidait correctement, mais il était sûr qu’il lui soufflait en cet instant exactement la même chose.

L’entrée de l’inconnu avait semblé jeter un froid, mais l’ambiance globale se réchauffa bien vite et les discussions reprirent bon train. Trop intrigué pour élire discrétion ou indifférence, deux option qui s’offraient à lui, il décida d’aller voir de plus près ce qui était devenu l’objet de toute son attention.
La chaise racla lorsqu’Evan la tira vers lui avant de s’installer dessus, juste à côté du mystérieux inconnu. S’il se méfiait tant, alors pourquoi faire une chose pareille ? Il supposa finalement que c’était sa contrariété globale qui le poussait à agir ainsi, juste par envie de ne pas faire ce qu’il savait être le mieux à faire. Quand on est le prédateur, il n’y a pas de mal à aller se frotter à l’inconnu.

Se frotter à l’inconnu qui sirotait tranquillement son verre, Evan ne le fit pas, mais en revanche, il commanda au tavernier la même chose que lui. Son odorat lui apprenait qu’il s’agissait d’un alcool fort, et il se trouvait justement qu’il avait bien envie d’un alcool fort.

Il but silencieusement son breuvage, puis se résigna finalement à prendre la parole.

- Je n’ai jamais vraiment aimé l’alcool, au fond. Je trouve qu’il nous fait perdre nos moyens, et je trouve qu’il n’y a rien de pire que de perdre le contrôle de soi, ou de la situation. Crois-moi…,ajouta-t-il après une gorgée.

Le Dessinateur tourna la tête vers l’inconnu pour lui montrer que c’était à lui qu’il s’adressait.

- J’m’appelle Evan.

Il porta son verre à ses lèvres, un curieux air de défi dans le regard.

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21.09.13 8:32
Ethan avait cessé d’observer Evan dès l’instant où il avait  repéré ce dernier, préférant laisser se mettre en place la tension comme il le faisait de temps en temps –à vrai dire quand il avait envie de s’amuser un peu plus qu’à l’ordinaire. Or il mourrait d’envie de s’amuser avec le dessinateur.

La plupart du temps, une cible sentait qu’elle en était une assez rapidement. Evan n’échappa pas à la règle et bientôt, toujours sans le regarder bien évidemment, il vit dans sa vision périphérique la silhouette se lever et s’approcher de lui à mesure qu’il devenait plus net à regarder.
Il regardait sans rien dire, sans bouger à même à part de temps en temps pour porter son verre à ses lèvres. Ethan n’engageait pas la discussion, non. Il jaugeait, jugeait, calculait. Son adversaire, et la méthode qu’il aurait à employer.

Ce fut donc l’autre qui, au bout d’un certain temps de silence, lâcha une phrase destinée à entamer un dialogue. Tiens donc, il n’aimait pas perdre le contrôle ? Ethan se retint de rire. Tout d’abord parce que cette opinion était à son avis une banalité effarante de ceux qui ne tiennent pas l’alcool, en général, et ensuite parce qu’il existait des moyens beaucoup plus certains de faire perdre le contrôle à quelqu’un, un simple petite menace justifiée suffisait.

La remarque n’appelait cependant aucune réponse, du moins pas directe, et le mercenaire continua à se taire, jusqu’à que le Evan en question lui annonce son patronyme. Au moins, après cette confirmation, il était certain  qu’il ne s’était en aucune façon trompé de personnage –de toute manière, eût-il prétendu s’appeler autrement, cela n’aurait pas dérangé Ethan qui ne l’aurait simplement pas cru ou aurait supposé que le mercenaire aurait pu avoir des informations erronées sur sa cible.

« Je sais »

Habituellement il n’est pas bon de trop faire comprendre aux proies qu’on en sait plus sur elles qu’elles sur nous, telle était une des règles fondamentales du métier charmant qu’exerçait avec tant de professionnalisme notre homme ; cependant là, il semblait que le cher dessinateur avait sinon déjà compris, au moins eut l’intuition que dans ce jeu-là, il ne serait pas le maître ; alors à quoi bon continuer à faire semblant, si chacun des deux partis savait déjà ?

Il y avait cependant des limites à ne pas dépasser, et il ne se résoudrait pas à laisser planer plus qu’un doute. Beaucoup trop consciencieux pour ça.

Au bout d’un petit temps de silence, il songea qu’Evan n’allait pas continuer à porter ainsi tout leur échange à bout de bras –bientôt ce serait à Ethan de passer à l’action mais cela il ne le savait pas.
Il reprit donc, de la voix de celui qui dit ça comme il aurait autre chose, et qui s’en fiche en vérité royalement :

« Qu’il est dommage de ne pas aimer l’alcool. Je crois que je vois ce que tu veux dire cependant. Perdre le contrôle de la situation peut s’avérer très dangereux. »

Puis, comme il trouvait que tout ceci commençait sérieusement à trainer en longueur et qu’il n’avait aucune envie de s’ennuyer ne serait-ce qu’un seul instant, il lâcha en se redressant :

« Je crois que je pourrais t’en redire sur qui a le contrôle ou pas. Je loge ici ce soir, on se voit demain. »

Puis il s’éloigna sans mot ajouter, franchit le seuil de l’Auberge du Monde et disparut bientôt dans la nature.

Il avait envie de retrouver un peu la civilisation à proprement parler, qu’il avait quittée depuis quelques jours malgré tout et qui lui manquait un peu. A présent qu’il avait localisé Evan (le mentaï avait fait un très bon effort de localisation, et le dessinateur ne saurait jamais que le dernier pas sur le côté qu’il avait fait lui coûterait la vie), à présent donc qu’il l’avait localisé, il pouvait très bien se permettre de se détendre quelques heures. Peut-être croiserait-il une jolie fille ?

En tout cas comme il l’avait dit à sa cible, il le retrouverait le lendemain. Et à ce moment-là peut-être, son masque pourrait tomber, laissant comme il en avait l’habitude sa proie emporter la surprise avec lui dans le dernier voyage.
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