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Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
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Mon personnage Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
| 09.09.13 18:58 Bien le bonjour à tous ! Mes talents d'écrivaines sont... désastreux, mais je dois avouer que depuis quelques temps j'ai une petite idée qui me trotte dans la tête alors je l'écris ! Il s'agit d'un crossover, entre Kaamelott et Merlin. Deux séries très proches dans l'histoire de base. Il s'agit de la légende du roi Arthur et son univers, mais traités de deux manières totalement différentes. Je n'invente rien, j'essaye de coller aux personnages des deux séries, et je tente de faire de mon mieux. Si vous avez des critiques, elles sont les bienvenues ^^ S'il y a des volontaires pour continuer l'histoire avec moi j'en serais ravie :D toujours rêvé de faire une histoire à deux mains *o* (enfin quatre mains mais vous avez compris l'idée) sur ce, bonne lecture ^^ - Premier chapitre:
Merlin était seul dans la pièce, désespéré. Gaïus avait disparu de la circulation après lui avoir demandé de faire une potion importante pour Uther. Bien entendu il n’avait jamais fait de potion, et le fait que ce soit pour le roi n’arrangeait pas ses affaires. S’il se loupait il avait de grande chance de se faire décapiter. Ou, si le roi était clément, le pilori. Le jeune magicien retint une grimace quant à l’évocation de sa peine, puis songea qu’il valait mieux réussir. Et il aurait peut-être même le droit aux félicitations de Gaïus, ce qui était extrêmement rare. Ainsi il aurait prouvé sa valeur et tout son mérite, surtout s’il n’utilisait pas la magie. Il s’assit à la table du médecin et ouvrit son livre de potion, décidé à en finir au plus vite. Avec un peu de chance il aurait le temps d’aller profiter du soleil avec Guenièvre. Elle l’avait invité à aller cueillir de la lavande dans un champ pas loin. C’était un rituel pour la servante d’aller ramasser de cette fleure odorante. Elle en faisait des bouquets et des savons, et en faisait sécher pour diffuser de bonnes odeurs. Elle utilisait même parfois quelques grains pour cuisiner. C’était d’ailleurs une excellente cuisinière. Merlin se demanda si elle lui offrirait un bon repas après leur après-midi. Un sourire vint étirer les lèvres du garçon. - Enfin pour cela il faut que j’aie fini rapidement ! Et qu’Arthur m’oublie pour la journée. Il secoua la tête, dit comme ça cela sonnait comme impossible, avant de se mettre au travail.
De longues minutes plus tard Merlin finit par dénicher la bonne recette et pesta contre l’écriture longiligne de Gaïus. Et lui qui le critiquait lorsqu’il rédigeait des notes. Il ricana, amusé, puis se mit laborieusement au travail. Il prépara tous les ingrédients nécessaires, afin de ne rien oublier, puis commença la préparation avec parcimonie.
Le temps passa sans qu’il ne s’en rende compte. Lorsqu’il eu finit, il s’étira longuement, et fit craquer son dos. Rester si longtemps dans une même position était vraiment douloureux. Il comprenait pourquoi Gaïus était vouté, c’était un métier qui ne l’attirait vraiment pas.
Il ouvrit la fenêtre pour aérer car il régnait dans la pièce une odeur infecte, qui se dégageait de sa préparation. Il s’approcha de son dur labeur, le regard incertain. L’odeur était abominable et la couleur… guère plus appétissante. Il grimaça, se doutant d’avoir raté quelque chose, car il n’était écrit nulle part que la potion avait le gout et l’odeur de bouse. Et encore, une bouse était plus agréable à regarder. Après un long soupir, la jeune apprenti touilla sa mixture et se pencha sur le grimoire pour vérifier qu’il n’avait rien oublié. Lorsqu’il releva la tête sans avoir trouvé son erreur, il remarqua un point violet en l’air. Qui.. Flottait. - Mais qu’est-ce donc que ce… Il n’eut le temps d’en dire plus que le fameux point violet s’agrandit brutalement, se transformant en un portail tridimensionnel. Merlin fut aspiré et projeté dans un autre lieu.
Lorsque la gravité repris ses droits, le jeune garçon tomba à terre, déboussolé. Il reprit lentement ses esprits puis, après avoir attendu une potentielle autre attaque, il se releva prudemment. Son regard bleu marine parcouru rapidement la pièce vide de toute présence humaine. C’était une salle de travail à n’en pas douter. L’unique fenêtre permettait de faire entrer suffisamment de lumière pour qu’il remarque que des livres et parchemins étaient éparpillés un peu partout dans la pièce. Sur la table étaient entreposés divers parchemins, ainsi que des objets variés. Les murs étaient recouverts d’étagères sur lesquelles étaient entreposés dans par le plus grand des hasards des livres, grimoires, parchemins, flacons colorés, bouts d’animaux, et autres objets étranges.
Le jeune garçon ouvrit de grands yeux devant un tel… désordre. Il sourit néanmoins lorsqu’il remarqua la cheminée avec le gros chaudron qui était pendu à la crémaillère. Se pouvait-il qu’il se trouve dans l’antre d’un alchimiste ? Cet endroit avait tout l’air d’un laboratoire où des choses toutes plus étranges les unes que les autres arrivent. Soudain la porte s’ouvrit avec fracas.
***
A Kaamelott il s’agissait d’un jour ordinaire.
Le soleil était haut dans le ciel, mais malgré les habituels nuages de Grande-Bretagne il régnait une chaleur agréable. Dans la cour le maître d’arme entrainait quelques soldats à vifs insultes sexistes tandis que les poules erraient perdues. Devant l’église, Perceval et Karadoc observaient l’entrainement des soldats d’un œil critique, tout en attendant avec impatience la fin de la démonstration pour aller manger et boire à la taverne.
Dans la salle du trône, le roi Arthur était en train d’effectuer ses habituelles doléances, accompagné du père Blaise. Lancelot était parti la veille, personne ne savait où, faire des « trucs de chevalier errant » comme il l’avait dit.
Le visage du roi laissait transparaitre tout son ennui. Il avait déjà eu le droit à deux péquenauds qui semblaient n’être venu que pour visiter le château. Une disparition de poule et une vache malade après avoir brouté dans la cour du château. Comme s’il y était pour quelque chose. -Bon allez, le dernier et après on va casser la croûte, je commence à en avoir ma claque de leur jérémiades ! Il avait dit cela en se frottant les mains un sourire empressé sur les lèvres. Il se tourna vers le Père Blaise. -Alors qui est le prochain ? -Dame Séli. -Dame Séli ? Mais qu’est-ce qu’elle fout là ? Elle sait bien que les doléances c’est pour le peuples ! Bon, on passe au proch… Avant qu’il n’ait fini sa phrase la Dame en question pénètre rapidement dans la pièce, le regard sévère. Toute vêtue de noir, comme à son habitude, elle semblait être en deuil. Le roi leva la tête dans sa direction le regard tout d’abord surpris, puis la regarda d’un regard mitigé. Un regard en biais, de celui qui se demande ce que va lui pondre sa belle-mère.
-J’ai demandé audience car la situation l’imposait. Le roi Arthur attend une suite qui ne vient pas, puis sa patience étant très limitée, il hausse la voix. -Quoi ?! Mais quelle situation ? C’est quoi votre problème à vous ? -Oh mais ça va hein ! Minute, vous n’êtes pas aux pièces à ce que je sache ! La dame lui jette un regard noir qui a effet de faire bouillir le roi. Celui-ci se calle au fond de son siège les lèvres pincées et regarde la femme devant lui d’un regard meurtrier. Sa belle-mère sort victorieusement de sa poche une fiole. -Aha ! Maintenant vous faites moins le malin ! Alors acceptez mes conditions sinon je boirais cette fiole ! Et vous souffrirez de mon courroux ! Devant le regard interdit des deux hommes, Dame Séli avale la potion cul-sec. Arthur regarde le père Blaise, avec des gros yeux. -Elle ne nous a même pas donnés ses conditions… Devant le regard dépité du roi l’homme d’Eglise répond par une mimique énigmatique. Il n’avait pas la moindre idée de ce qui se passait dans la tête de cette femme. Il fit ensuite signe au seigneur d’observer la furie.
Le roi la regarda avec suspicion. Toute rage semblait avoir déserté son visage, et elle avait même un air paisible, qui lui était tout à fait inconnu, peint sur le visage. -Vous… allez bien ? Pour toute réponse sa belle-mère s’agenouille, les fesses sur les talons et les mains bien à plats sur les cuisses. Le roi écarquille les yeux puis se masse les tempes partagé entre lassitude, désespoir et colère. -Bon.. Maintenant ça suffit foutez le camp. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, Dame Séli se leva et sorti de la pièce.
Arthur avait un sourire crispé, ne sachant comment réagir. Cette femme était vraiment surprenante, et c’était la première fois qu’elle obéissait à un ordre, sans le contredire. En fait, même si elle le contredisait, elle n’obéissait pas. -Je pense que vous devriez aller la voir Sir, son état me semble des plus préoccupants. Sous l’insistance du Père Blaise, Arthur sorti de la salle du trône pour aller discuter avec sa belle-mère. Il pilla juste à la sortie. Dame Séli était assise juste devant la porte et il s’était fallu de peu pour qu’il ne lui rentre dedans. -Nan mais ça tourne pas rond dans votre tête ! Le roi accompagna son discours d’une imposante gestuelle qui lui était coutumière et sa belle-mère eut pour toute réaction de poser sa tête sur les bottes de son souverain et de frotter sa joue dessus. Le roi resta bouche bée pendant quelques instants tellement la situation était… Grotesque. Il en avait vu des absurdités, et celle-là… Elle valait son pesant de cacahuètes. Il se pencha pour récupérer la fiole qu’elle avait avalée puis lui demanda de se pousser du passage. Docile la femme obéit et le roi passa son chemin, non sans la regarder d’un œil louche. Puis il observa la fiole qu’il tenait dans la main. Bien entendu il n’y avait aucune étiquette, juste le nom de son propriétaire : Merlin.
Bien entendu ça ne pouvait qu’être que lui. On lui avait passé commande pour une potion, et doué comme il était, il s’était planté. Qui voudrait une potion qui le transformerait en légume ? Arthur marcha d’un pas vif dans les couloirs du palais, décidé à demander au sorcier de la cour de réparer son erreur. Du moins de l’expliquer, car il n’était pas dit qu’il sache rectifier le tir, après-tout, il parlait bien de Merlin ! Avec lui il fallait s’attendre à tout, surtout au pire.
A Kaamelott il s’agissait d’un jour presque ordinaire.
| | | 11.09.13 18:15 Déjà, j'adore le concept même si je connais pas vraiment Kaamelott (honte à moi, je sais ! ... '--) Donc, je pourrais pas vraiment te dire si tu respectes l'univers de base...
Pour quelqu'un qui apelle son post "parce qu'on ne sait pas écrire", je trouve que tu écris drôlement bien ! :D J'attends le chapitre 2 avec impatience, surtout le fameux "choc culturel" ! | | | 11.09.13 18:42 J'aime beaucoup l'histoire! mais ne t'inquiète pas Ari, je ne connais pas bien Kaamelott non plus! Aller Nel, continue! je parie que je serais la première à lire le chapitre 2! (si tu veux, je t'offre une rose toute colorée! XD)
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| 11.09.13 19:24 merchi les filles ! :)
haha ! ben je n'ai aucune prétention littéraire, je suis plus dessin x) Et là, c'est juste de retranscrire le style Kaamelott.
Et.. Quoi vous connaissez pas bien ? Bon sang ! noooon ! Mais c'est HORRIBLE ! Si vous voulez comprendre toute la portée de cette série hilarante, il faut regarder la saison, encore et encore.. Il y a des épisode dont on ne peut pas se lasser ! Les personnages sont tellement... géniaux ! Saison1, épisode 1 (Heat) : http://www.m6.fr/serie-kaamelott/videos/5534-heat.html La scène avec Léodagan (le beau père frisé) avec Perceval (cheveux gris) et Arthur est juste énorme.. XD La tarte aux myrthilles : http://www.m6.fr/serie-kaamelott/videos/5506-les_tartes_aux_myrtilles.html toujours aussi génial ! *o*
Et oui le chapitre deux est en cours, par contre ça risque de s'arrêter là momentanément parce que j'ai pas des masses d'idées pour "l'action" de fond de toi X) | | | 12.09.13 7:30 C'est vrai que la tarte aux myrtilles me dit quelque chose... il me semble avoir déjà vu cet épisode ^^ | | Âge : 30
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| 03.11.13 14:32 :P Non je ne suis pas morte ! J'ai même fini le deuxième chapitre ! oui ça fait longtemps que je suis dessus, et oui il est pas très long mais flute. x) J'ai galéré sur la fin. Trop d'idées ce qui m'empêchais d'avoir une cohérence logique et.. je pense que c'est encore le bordel, mais ça s'arrange ! Maintenant il me faut une chouette idée ! Parce que j'arrive vers le trou noir et... je sais plus quoi faire. :O (je renouvelle ma proposition : s'il y en a qui veulent aider, dites-le moi j'en serais ravie !) - Chapitre deux:
Soudain la porte s’ouvrit avec fracas. Arthur entra tel un ouragan dans la pièce en hurlant. -MEEEEEEEEEEEEEEEERRRRRRRRRLLLIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN ! Qu’est-ce que vous… La suite de sa phrase resta coincée en travers de sa gorge. Devant lui se tenait un adolescent, brun aux yeux bleus et avec un visage fin, qu’il n’avait jamais vu de sa vie. Merlin quant à lui était vraiment perdu et ne réussit qu’à balbutier quelques mots incompréhensibles. Comment cet inconnu pouvait-il connaitre son nom ? Une tête brune, mal rasée, avec un anneau d’or lui ceignant le front.. Non il n’avait vraiment jamais rencontré cet individu. -Euh.. Je suis désolé, mais… Le roi lui coupa la parole, n’appréciant pas d’être dans une situation qui le dépassait. Il était aussi désireux d’obtenir des réponses. -Mais tu n’es pas Merlin à ce que je sache donc, pourquoi tu t’excuses ?! Le jeune sorcier senti l’embarras le gagner, et il répondit d’une voie peu assurée mais audible. -Si justement.. je suis Merlin. Il conclut sa phrase par un sourire poli, qui montrait l’ampleur de la situation. C’était vraiment catastrophique. -Aux dernières nouvelles, Merlin c’est un barbu avec un air d’allumé qui… On va recommencer. La phrase ne laissa pas place à une quelconque discussion, car le roi sentait que la situation partait vraiment en vrille et il n’appréciait pas vraiment ça. Il sortit de la pièce en claquant la porte.
Soudain la porte s’ouvrit avec fracas. Le roi ouvrit la porte et se mis à hurler. Il avait la main sur la porte, les pieds sur le palier, hésitant à entrer, et les yeux fermés. -MEEEEEEEEEEEEEEEERRRRRRRRRLLLIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN ! Qu’est-ce que vous avez encore fait ? Pourquoi dame Séli se retrouve-t-elle con comme une chèvre après avoir bu l’une de vos potions à la noix ?! Puis, craintivement, Arthur ouvrit les yeux, espérant avoir rêvé son entrée précédente. Malheureusement le garçon était toujours là, au milieu de la pièce, les bras branlants et le regard perdu. -Ben on n’est pas dans la merde… Le roi fit une des mimiques dont il avait le secret, il écarquilla les yeux tandis qu’il avait les lèvres pincées, avant de s’approcher du jeune Merlin. -Alors comme ça tu es.. Merlin ? -Oui.. Et vous ? Le jeune homme attendait craintivement la réponse de l’homme. Il était bien habillé, mais à vrai dire il aimerait bien savoir à qui il a affaire. Certainement un riche seigneur. -Je suis le Roi Arthur, seigneur de Kaamelott. A ces mots les yeux de Merlins s’écarquillèrent. Arthur .. ? il ne ressemblait en rien à son ami et maître. Arthur avait son âge, était blond comme les blés, rasé de près et toujours propre sur lui. S’il excluait les différences physiques, et bien… Mais après tout si un jeune merlin imberbe remplace un barbu, un brun ténébreux pouvait bien remplacer un blond séduisant. Restait à espérer que son cœur soit pur et.. Qu’il ne condamne pas la magie, sinon Merlin ne donnerait pas cher de sa peau.
Soudain la porte s’ouvrit avec fracas. Léodagan pénétra vivement dans la pièce, l’air furibond. Cependant la présence d’Arthur et d’un inconnu le stoppèrent dès qu’il fut entré dans la pièce. Déçut de ne pas trouver Merlin, sa colère se calma suffisamment pour qu’il s’adresse au roi d’une voix presque surprise qui laissait pondre son agressivité habituelle.. -Ah bah vous êtes là vous ?! Le roi Arthur lui répondit sur le même ton, les yeux plissés. -Oui je suis là. Mais qu’est -ce que vous fichez ici ?! -A votre avis ? Je cherche Merlin. Quoi de mieux que son laboratoire ?! Cet incapable m’a donné une potion et maintenant mon cheval lance des éclairs. Le roi Arthur crut que sa mâchoire se décrochait, tandis que le jeune Merlin tentait de camoufler son rire. -Quoi, pourquoi il rigole l’autre morveux ? La phrase calma immédiatement le morveux en question, appréciant peu le franc-parler nouveau-venu. Ce fut le roi qui s’interposa, lui faisant signe de se taire, il allait s’occuper du cas de son beau-père. -L’autre « morveux » comme vous dites, c’est Merlin. Merlin, voici mon beau-père, Léodagan, roi de Carmélide. Bien maintenant que les présentations sont faites, j’aimerais savoir ce que vous mijotiez avec votre femme. Le roi avait les bras croisés et attendait la réponse. -Avec ma femme ? Et je peux savoir en quoi ça vous regarde ?! Mais qu’est-ce que vous me racontez ? C’est pas Merlin ça ! Le roi inspira longuement et articula avec patience bien que ses nerfs soient sur le point de lâcher. -Si ça me regarde, parce que votre femme se retrouve plus docile qu’un mouton et votre cheval lance des éclairs. J’ai comme l’impression que vous vous êtes plantés tous seuls comme des grands et que pour une fois, Merlin n’y est pour rien. Alors pourquoi votre femme voudrait lancer des éclairs alors qu’elle vient aux doléances du peuple?! Merlin suivait l’échange, toujours perdu. Mais il était rassuré que son acolyte ne soit pas mis en question, l’affaire ne lui retomberait pas dessus. Celui qui avait été présenté comme étant le roi de Carmélide repris la parole, le visage moins crispé mais guère plus souriant. Etait-ce le lot de tous les rois que de ne jamais sourire ? -Aux doléances ? Mais qu’est-ce que j’en sais… elle m’a dit qu’elle n’en pouvait plus et qu’elle devait faire quelque chose. Vous savez la situation… Mais de là à lancer des éclairs ! Ceci dit j’aurais bien aimé voir votre tête à ce moment là ! … S’interrompant soudainement, comme s’il réalisait quelque chose, il reprit la parole en se tournant vers le jeune magicien. Mais attendez, c’est ce gamin qui vous a dit être Merlin ? Parce qu’on m’a fait le même coup ! Attendez que je vous raconte : Je quitte les écuries légèrement en pétard, et les cheveux roussis -d’ailleurs ça sent encore un peu- et je retourne dans ma chambre, vérifier que je n’ai pas pris le mauvais flacon, et là, je trouve un clodo dans le lit de mon fils ! Et le pire, c’est qu’il prétendait être Gauvain ! Merlin, senti son cœur se remplir d’espoir. Il n’était donc pas le seul ! -Gauvin ?! Et il va bien ? -Il va bien ?! Ah bah en ce moment il risque plus d’aller bien loin ! Avec le coup tabouret que je lui ai mis.. ! Le beau-père se mit à rire tandis qu’Arthur explosait. -MAIS VOUS ETES COMPLETEMENT TARE ! Un coup de tabouret ?! Mais ça tourne vraiment pas rond dans votre tête ! Vous ne vous êtes pas demandé où était votre fils alors qu’il était alité et incapable de sortir de son lit ? Bon sang ! jamais vous utilisez votre cervelle?! Merlin, lui, était immobile, incapable de réagir. Cet homme était complètement fou.
Soudain la porte s’ouvrit avec fracas. -Oh ben ça va aller ! Je crois qu’on est assez nombreux dans cette pièce ! Le roi s’était emporté conter la nouvelle venue, avant qu’elle n’ouvre la bouche. Il s’agissait d’une servante, brune à la peau claire. Elle avait dû courir car ses joues étaient rouges et elle semblait essoufflée. -Désolée sire… Dame Guenièvre vous attend pour déjeuner. Ce fut Léodagan qui lui répondit, le roi étant encore un peu trop énervé pour ne pas hurler sur cette pauvre servante. -Oui ben elle est pas toute seule, donc pas la peine de nous attendre ! On est occupés. Ce fut Arthur qui répondit, réalisant la situation. -Mais son frère étant mourant –enfin il l’était jusqu’à ce que vous fracassiez un tabouret sur sa tête (-mais puisque je vous dis que c’était pas lui !)- sa mère faisant le tapis devant la salle du trône… Je comprends qu’elle se sente seule. Bien dites-lui qu’on finit de régler cette affaire, qu’elle ne nous attende pas. Et si elle se sent seule elle peut toujours vous inviter à sa table ! Puis le roi sorti de la pièce, désireux avoir un peu d’air. Son beau-père lui emboita le pas, tandis que la servante filait en cuisine. Merlin, lui s’approcha des deux hommes, écoutant la suite de leur conversation. -Nan mais vous allez pas laisser une servante manger avec la reine ?! -Bon écoutez, vous allez me lâcher la grappe. Votre fille j’en ai rien à carrer, pour le moment on va s’occuper du pauvre type sur lequel vous avez fracassé un tabouret, et si vous avez encore une remarque du même genre, vous irez déjeuner en prison et je peux vous assurer que ça sera pire que de manger avec une servante. Compris ? …Maintenant on va voir Gauvain et ensuite on avisera. Le roi parti vers l’appartement de la belle famille, suivit par un Léodagan silencieux et renfrogné. Merlin, lui essayait d’assembler les pièces du puzzle. Arthur semblait marié à Guenièvre, mais… Ca semblait vraiment différent. Guenièvre semblait être la fille du roi de Carmélide, et peu appréciée. Il lui fallait poser quelques questions à Arthur.
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