Me revoilà dans les collines de Taj, et encore une fois, sans but ! Ça devait faire deux jours que j'étais rentrée dans les collines, et plus d'un mois que j'errai sur les routes. Bref je n'avais actuellement rien de prévu, et pour tout vous dire, je m'ennuyais ! Et en plus de ça, j'étais complètement à sec. Bref il fallait que je me trouve un boulot dans une ville des hommes, et vite.
Je suivais la piste qui menait jusqu'à Ombreuse, on pouvait dire qu'elle n'avait pas été désherbé depuis ... fort longtemps ! Les herbes hautes m'arrivaient à la poitrine, c'était désavantageux de faire 1m50 des fois. Derrière moi se tenait Najava, ma jument. À peine plus grande que moi, elle marchait dans mes pas alors que je me frayais un chemin dans les hautes herbes.
Deux heures que le soleil était levé, et un agréable petit vent frais venait m'ébouriffer les cheveux, quand soudain j'entendis le grognement lointain d'un prédateur, un Tigre certainement, mais je ne voulais pas me risquer à vérifier. C'est alors avec prudence que je continuai ma route. Mon sabre à la main j'abattais les herbes qui m'empêchait de passer. Cette occupation m'occupa pour les deux heures à venir, au point d'en devenir une routine.
Quand le soleil était à son zénith, la chaleur montait et les insectes me tournaient autour. Je me décidai alors à trouver un abri pour m'y reposer et en profiter afin de me nourrir. Montant alors sur ma jument pour voir au loin, j'aperçois au Sud quelques rochers abrités d'arbres, cela devrait faire l'affaire. Il me fallut une quinzaine de minutes pour atteindre cet "abri". Arrivé, je descendis de ma monture et m'occupai de désherber un peu les alentours. C'est, enfin, au bout de vingt minutes que je pus me permettre de me reposer. Sortant quelques fruits et ma gourde, je m'asseyais sur le haut d'un rocher. Mon arc à porter de main, j'observai le paysage, tout en apaisant mon ventre par quelques vivres.
Au bout d'un moment, les herbes au loin s'écartaient et le bruit régulier d'un pas se faisait entendre. La main sur mon arc, une flèche encochée, j'attendais de voir qu'est-ce qu'il allait sortir des fourrés pour tendre mon arc. À peine les dernières herbes écartés, prête à bondir, m'attendant au pire, je fus bien étonné de voir une jeune humaine sortir des broussailles.
Toujours aux aguets je la regardai, étonnée. Environ 1m60, cheveux bruns retenus en arrière, jolis yeux verts, vêtue d'une tunique. Une paysanne, ou Rêveuse vu ses habits. Je remarquai alors qu'elle portait une bourse au cou. Pas d'armes, un simple couteau à la ceinture, mais vu l'attitude et les mains de cette jeune femme, elle n'était guère habituée à s'en servir. Ma tension revient alors à Zéro et tranquillement, je remettais ma flèche dans mon carquois. Cette jeune demoiselle ne ferait pas de mal à une mouche, quoique vu la chaleur et le nombre d'insectes qui tournicotaient autour de nous, peut-être une mouche finalement, mais juste une mouche.
La regardant alors droit dans les yeux, je lui souris et dis :
"Bonjour ! Et ne t'inquiète pas, tu n'as rien à craindre."