Iléa Sil'Mayan

« Ce que je sais faire... »

Iléa est une Frontalière, ça dit tout non?  Non?  Bon, je veux bien développer, mais c'est bien parce que c'est vous hein!  (Mon oeil, c'est plutôt parce que sinon tu seras pas validée...  La ferme!  *bâillonne Iléa*.  Tu auras la parole en rp!).  Bref.  Comme tous les Frontaliers Iléa manie le sabre depuis...depuis quand en fait?  Depuis toujours probablement.  Par conséquent peu de monde peut la concurrencer dans ce domaine (sauf un autre Frontalier bien sûr).  Étant donné qu'elle est jeune elle n'a peut-être pas encore l'expérience et la dextérité d'un Frontalier plus âgé mais elle est déjà une redoutable adversaire.  En combat au corps à corps elle se débrouille honorablement aussi et malgré sa frèle constitution elle a déjà mis KO plus d'un adversaire.  Chose moins habituelle chez les Frontaliers elle aime beaucoup le tir à l'arc et est une archère correcte voire bonne.  En dernier recours elle peut aussi lancer le poignard qu'elle trimballe dans sa botte mais elle manque encore de précision pour cette discipline.  
En fait la capacité la plus impressionnante d'Iléa est probablement la relation qu'elle a avec les chevaux.  Elle est capable d'obtenir n'importe quoi d'eux en leur donnnant des indications presque invisibles et les plus rétifs d'entre eux franchiraient des montagnes pour elle.  À cheval elle est parfaitement à l'aise et peut chevaucher des jours et des jours sans s'arrêter (mais elle ne le fait jamais pour éviter que sa monture ne claque).  Bon, ça c'est pour les capacités physiques.  
Question capacités mentales Iléa a un bon sens de l'orientation, ce qui lui évite de se perdre et sait aussi bien lire une carte.  J'ignore s'il est utile de le préciser mais puisqu'on est en Gwendalavir c'est moins évident que dans notre monde, Iléa sait lire, écrire, calculer (nooooooon, sans blague?!).  En revanche elle est incapable d'esquisser le moindre Dessin, comme si l'Imagination lui était interdite.

« In my head... »

Comme on peut s'y attendre, Iléa est une guerrière (quel scoop!).  Par conséquent elle est capable de garder la tête froide quand il y a un danger et de raisonner logiquement et rapidement.  Elle répugne à tuer, mais quand c'est nécessaire elle le fait donc si vous êtes un ennemi et que vous comptez utiliser cette "faiblesse" contre elle, vous voilà prévenu!  Quand il le faut elle obéit aux ordres malgré son indépendance naturelle et sa tendance à n'en faire quà sa tête.
En dehors de cet aspect martial Iléa est une personne sympathique à condition de ne pas se vexer trop vite.  En effet elle est du genre à se moquer (pas trop méchamment) de tout le monde, elle y compris.  Son goût prononcé pour l'indépendance ne l'empêche pas d'aimer la compagnie quand elle en a, même si elle ne la recherche pas spécialement.  Elle n'est pas trop du genre à avoir des a priori à propos de quelqu'un mais méfiez-vous quand même si vous êtes un MDC (parce que là pas de pitié!) ou un Thüll (Frontalière oblige, elle n'en a pas une très bonne opinion).
Bien sûr personne n'est parfait, et Iléa aussi a ses défauts.  Par moment il lui arrive d'être trop impulsive ou de n'en faire qu'à sa tête, ignorant les conseils des autres.  Ceci la met évidemment dans des situations pour le moins délicates.  Elle n'est pas non plus du genre à se compliquer la vie: pour elle un oui est un oui et un non est un non.  Si elle vous demande ce qui ne va pas et que vous répondez que tout va bien eh bien elle ne va pas insister, si vous voulez parler d'un truc qui ne va pas faites-le donc tout de suite ou souffrez en silence.

« Miroir, miroir...»

Ni moche ni spécialement belle, Iléa est plutôt dans le genre discrète.  De taille moyenne et de corpulence mince elle a tout de même gagné quelques muscles grâce à l’entrainement intensif des Frontaliers (mais bon, ça reste discret, c’est pas une body-buildeuse non plus!)  Sa tête est ornée d’une crinière de longs cheveux bruns qu’elle attache souvent (c’est bien joli mais c’est pas pratique les cheveux qui volent partout).  Son visage est composé de deux yeux bruns en amande, d’un nez euh…normal pour tout dire et d’une bouche fine.  Généralement sa bouche dessine un léger sourire, révélant du même coup l’unique fossette qui creuse sa joue droite.  
Sous sa tête vous trouverez ben…un cou (logique!) fin, des épaules menues, des bras rompus au maniement du sabre, des mains rendues légèrement calleuses par le maniement des armes, une poitrine qui n’attire pas les regards des hommes (passez votre chemin!) et de longues jambes.  Le plus souvent vous pourrez continuer à descendre parce qu’elle se trouve à cheval mais ce n’est pas intéressant pour cette partie.
Pour ce qui est de la tenue ben…c’est une Frontalière quoi!  Elle en porte donc l’armure de cuir assouplie par les années et lui offrant une grande liberté de mouvement.  Son sabre pend le long de sa jambe gauche, son arc et son carquois se trouvent dans son dos et dans sa botte se cache un poignard (sa « botte secrète » :P *vasependre*).

« The story of my life... »

La lune est haut dans le ciel quand l'enfant de Jiron et Aniel Sil'Mayan, tous deux Frontaliers de leur état, nait.  La nouvelle se répand comme une trainée de poudre dans la Citadelle et dès le lendemain les amis se succèdent pour féliciter le jeune couple.  Dans les bras d'Aniel l'enfant dort.  C'est une fille, elle s'appelle Iléa et la vie s'ouvre à elle.

Les années se succèdent.  Premiers pas, premiers mots, premier sabre, première fois à cheval...  Une vie de Frontalière normale quoi!  Elle se fit très vite des amis inséparables avec qui elle progressa et bien entendu fit mille et une bêtises (car sinon à quoi ça sert d'être enfant?)  C'était une époque bénie avant la trahison des Sentinelles, avant le verrou dans l'Imagination, avant la menace des Mercenaires.

Elle avait à peu près cinq ans quand les Sentinelles furent corrompues puis devinrent les Figés à cause du verrou.  Les Rais assaillirent alors la frontière nord, les Ts'lichs réapparurent et son insouciance lui fut enlevée en même temps que son oncle et sa cousine.  Coup de semonce funeste comme pour lui rappeler le cruel destin des Frontaliers.  Mourir.

Et la guerre s'engagea, apportant dans la Citadelle qui se trouvait en première ligne chaque jour son lot de blessés, de morts et de disparitions.  L'Enfer.  Tirée brutalement hors de son enfance comme on retire la couverture d'un dormeur pour le faire se lever, Iléa redoubla d'efforts lors des entrainements.  Son objectif n'était plus de progresser plus vite que les autres par jeu, pour relever des défis ou que sais-je, mais désormais c'était de progresser le plus vite possible pour se joindre aux combats et défier elle aussi ceux qui massacraient les êtres qu'elle aimait.  Las, elle ne progressait pas assez vite et ne devrait jamais participer à cette guerre car elle prit fin alors qu'elle allait avoir seize ans.  Un calme relatif s'installa sur la Citadelle, permettant à ceux qui avaient perdu des proches de faire leur deuil.  Pour le moment.

Elle avait dix-sept ans quand les Blancs firent leur apparition, cette fois le problème concernait moins les Frontaliers mais néanmoins elle se sentait concernée.  Elle arrivait presque au terme de son apprentissage et Varil, jeune Frontalier de dix-neuf ans lui déclara sa flamme alors que la même l'habitait secrètement depuis un certain temps.  Cette flamme se mua en brasier ardent.  Ce brasier fut balayé un soir d'été.  Varil, qui s'était engagé dans la légion noire pour aider à combattre les Blancs ne revint pas d'une mission spéciale.  Iléa espéra, espéra encore en continuant à progresser et en participant à son échelle au rétablissement de la paix en Gwendalavir.  La paix revint, mais pas Varil.  

Refusant d'accepter sa mort tant qu'elle n'en aurait pas eu la preuve, elle refusa aussi de faire son deuil, elle refusa de verser d'autres larmes car chacune lui faisait l'effet d'une goutte d'espoir qu'elle laissait s'échapper.

La vie reprit son cours à la Citadelle, presque monotone (si toutefois ce mot existait en langage frontalier!)  Des Raïs stupides à repousser, des colons inconscients à laisser passer.  Après l'agitation de ces dernières années et la perte de tant de proches, Iléa se sentait désoeuvrée et à l'étroit.  Elle étouffait à la Citadelle, son indépendance se rebellait un peu plus à chaque fois qu'elle devait suivre des directives ou obéir à des ordres, son coeur se serrait à chaque fois qu'au détour d'un couloir elle croisait un souvenir.

En elle un désir nouveau se mit à grandir.  Elle voulait changer d'air, voyager, voir le monde et, bien qu'elle n'ose vraiment se l'avouer, au fond d'elle une petite voix lui murmurait qu'elle retrouverait peut-être Varil.  Malgré son impulsivité naturelle elle mit deux mois à préparer son départ, étudiant minutieusement chaque détail comme un général préparant une campagne.  Quand elle fut prête elle prévint ses parents.  Elle n'avait pas besoin de leur accord, elle voulait juste qu'ils comprennent.  Ils comprirent.  Le lendemain matin elle faisait ses adieux à sa famille et ses amis, à midi elle était juchée sur Velours et laissait la Citadelle dans son dos.  Elle était libre, et pour la première fois depuis longtemps elle se sentait à sa place.

THE BEGINNING