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En quête d'une... nouvelle quête ? [Myya li, Süraby]
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24.08.14 21:24
Les remparts grisonnants d’Al-Far se dessinaient peu à peu à l’horizon, ombre noire se découpant dans le soleil couchant. Al-Far tenait le rang de troisième ou quatrième cité commerciale en Gwendalavir. Ainsi que celui de capitale du crime. Et par les temps qui courraient, il n’était pas recommandé (enfin encore moins que d’habitude) de s’y aventurer.

Mais Süraby se moquait pas mal de ce qu’on lui recommandait ou pas et chevauchait vers la grande ville avec son flegme habituel, bien déterminée à leur trouver un emploi, à elle et à Myya. Après ses dernières aventures chez les pirates, ses économies n’avaient pas fière mine et la saison lui offrait une belle opportunité pour rehausser ses finances : c’était la période où de nombreux et imposants convois quittaient Al-Far pour Al-Jeit.

Pour cette traversée, de nombreux itinéraires étaient possibles. Les plus prudents convoyeurs choisissaient de contourner Ombreuse et le lac Chen par l’est et ainsi d’atteindre la capitale par les grands chemins des plaines. A découvert, là où les tigres et bandits s’étaient multipliés comme la mauvaise herbe et étaient passés maître dans l’art de l’embuscade. Les plus aventureux des marchands passaient par les collines de Taj. L’absence quasi-totale de brigands en ces lieux n’avait rien de bien surprenant, car les collines étaient envahies par une végétation peut avenante qui rendait leur traversée difficile et chaotique, et le voyage pouvait rapidement tourner au drame lorsque une famille d’ogres en quête de son petit déjeuner croisait votre chemin.
Cependant, ceux qui entreprenaient de passer par là abandonnait rarement en cours de route car leur but était avant tout de faire un crochet par Al-Vor. La ville était riche en denrées prisées à la capitale, et cela permettait de faire une halte au cours du voyage.
L’avantage de cet itinéraire était que les faëls avaient chez les alaviriens la réputation – plus ou moins à juste titre – de mieux connaître les terres qui s’étendaient au sud-ouest de Gwendalavir. Et donc nos deux aventurières avaient toutes leurs chances de trouver un travail.

Uelques jours plus tôt, Myya et Süraby c’étaient retrouvées par hasard à Sinumil
(Hrp : ou « Sinum » plus loin « il », quelle idée d’écrire un nom à travers un fleuve aussi --‘ *voir carte de Gwendalavir*), et en parlant un peu, elles s’étaient rendues compte qu’elles étaient dans la même situation critique. C’est pour cela qu’elles chevauchaient côte à côte à cette heure tardive, vers Al-Far qui n’était maintenant plus qu’à quelques minutes. Süraby connaissait peu Myya, mais ce dont elles avaient étées témoins le jour où Viladra et Karlson c’étaient introduit au pays faël, les unissait d’une façon particulière, bien qu’elles n’en aient pas reparlé depuis. Et ce qui se passait ne plaisait guère à notre jeune chef. En vue du sentiment d’insécurité qui régnait partout sur l’empire, les mercenaires s’enhardissaient et allaient même jusqu’à menacer les faëls, et elle ne savait plus comment protéger son peuple, ces évènements n’ayant jamais eu lieu par le passé (vous noterez l'accent possessif que prenait la demi-faëlle qui répugnait à diriger ses confrères quelques mois plus tôt, elle qui ne s’estimait alors ni alavirienne, ni tout à fait faëlle).

Mais ces problèmes seraient traités plus tard car d’autres, plus importants et plus immédiats, devaient apparaître : leurs estomacs grommelaient, leurs bras, jambes et fesses, tout endoloris après cette journée de chevauchée, imploraient un bon matelas en plume et Elundrïl qui renâclait car il estimait ne pas avoir eu suffisamment d’avoine  avant le départ. Non seulement sa cavalière l’avait levé en pleine sieste mais en plus elle refusait de l’alimenter. Où allait le monde ? Süraby flatta l’encolure du petit cheval pour l’apaiser, sifflant doucement entre ses dents. Ils étaient arrivés.

Les jeunes filles, après avoir dilapidé leurs dernières étrennes dans un bon repas, dans un seau d’avoine pour Elundrïl et dans une auberge médiocre (pour notre demi-faëlle, « médiocre » signifiait l’absence de matelas en plume), allèrent vite se coucher et s’endormirent sans demander leur reste. Le lendemain, elles faisaient partie des premiers aux frontières de la ville, allant de convois en convois accompagnées de leur chevaux, pour tenter d’en trouver un qui répondent à leurs critères et la priorité restait un bon et même très bon salaire. Süraby se sentait dans son élément, elle qui avait grandi au milieu des charrettes et caravanes. Elle n’était donc pas du tout surprise de voir de très jeunes enfants, certains encore aux bras de leur mère, prêts au départ. Ce genre d’expéditions rassemblait tout type de personne : thüls, marchombres, chevaliers, et j’en passe… La diversité observée assurait souvent de curieuses rencontres en perspective. Par curieuses j’entends que certaines personnes vous réservent des surprises pas toujours très agréables et Süraby c’était faite grugée à plusieurs reprises par des convoyeurs malhonnêtes, et certains poussaient le vice très loin. La demi-faëlle avait donc appris à sélectionner avec soin ses employeurs. En général un simple coup d’œil d’experte lui permettait de savoir à qui elle avait affaire.
Nos deux voyageuses finirent par trouver leur bonheur.

Leur convoi passerait comme prévu par Al-Vor. Leur expédition était composée de treize carrioles, contenant toutes sortes de produit : épices, tissus... Un forgeron exportait même ses pièces d’armement, et Süraby s’était surprise à loucher sur une masse ou deux, se demandant si elle et Myya seraient capables d’en soulever une en s’y prenant à deux. Elle avait également aperçu de très jolis poignards aux manches de bois travaillés à la main. Ces marchandises partaient rarement de leurs boutiques invendues car extrêmement convoitées par les brigands. Aux yeux de certains elles valaient presque autant que de l’or.

Le gérant et organisateur du convoi qui les avaient embauchées était un homme d’une cinquantaine d’année, bien bâtit, à l’œil vif et au doux nom de Rodrigue. Après les avoirs bien cuisinées pour savoir si elles étaient dignes de les rejoindre et utile à son équipage, il les avait rapidement informées qu’il « n’aimait pas trop voir sa parole contestée et/ou être désobéi » et ses yeux gris acier fixant chacune leur tour Myya et Süraby auraient surement suffit à faire passer le message. Les filles en avaient très vite conclut qu’il fallait remplacer dans son discours le « pas trop » par « pas tout court » et que ce serait donc au côté d’un homme autoritaire que se passerait leur voyage, car elles avaient étés assignées à l’avant du chariot en sa compagnie, sauf nouvel ordre de sa part.

Il leur fallait maintenant se tenr prêtes. La matinée avançait, les derniers préparatifs s’achevaient et le départ serait bientôt annoncé.
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Myya Liandra
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Myya Liandra
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26.08.14 15:29
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En quête d'une ... nouvelle quête ?



feat Süraby Ilseirenn


Vide ... c'était l'état de ma bourse, complètement vide ! Après avoir gambadé par ci, par là et dépenser les gains de mon dernier boulot, et bah toutes mes économies c'étaient épanouis. C'est donc dans le but de trouver un travail que je voyageais en direction d'Al Far. De nombreuses caravanes partaient en direction des grands marchés, et même si cela me devait la compagnie des humains et bah tant pis, je les ai assez côtoyé pour savoir ce qui m'attendait, quand il faut du boulot, il faut du boulot !

Cependant j'avais eu le plaisir de tomber par hasard sur Süraby quelques jours plus tôt près de Sinumil, même si nous nous connaissions peu, nous nous sommes tout de suite reconnues et nous avons alors partagé un repas suivi une conversation agréable. Arrivés au terme de notre conversation nous nous étions rendu compte que nous avions le même problème : Ruiné ! Et l'argent fait bien des miracles, c'est alors que nos deux Faëlles on prit la route ensemble en direction d'Al Far.

Finalement je n'allais pas que m'ennuyer avec des humains, vu que j'avais la chance d'avoir une de mes paires à mes côtés.

Certes nous nous connaissions pas très bien, et la trace de notre dernière rencontre m'est quelque peu désagréable, ainsi que le caractère de Süraby qui m'était encore flou, mais je ne me doutais pas que le temps que j'allais passer en sa compagnie le prochain mois allait beaucoup nous rapprocher. Je retrouvais ainsi le délicieux plaisir de la compagnie Faël ! Notre peuple était si différent de ces humains que souvent je trouvais en la compagnie des humains un total manque de bon sens. Mais je devais dire que nos deux Faëlles se ressemblaient bien, ayant toutes deux du sang humain dans les veines elles avaient toutes deux la même fougue.

Brrrrrrr ... Soudainement arrachée à mes pensées, je grelotais par l'heure tardive. Même ma jument Najava n'était pas en grande forme, on voyait ici le désastre du néant de ma bourse. Me couchant alors sur l'encolure en murmurant des douces paroles pour la réconforter, j'aperçois au loin les murailles d'Al-Vor se dessiner. Toutes les lumières étaient éteintes, les seuls allumés brillaient au loin comme un feu ardent qui réchauffait notre cœur. Enfin c'est ce que j'aurais pensé à un autre moment, mais là tout de suite je n'attendais que le fait de pouvoir me réchauffer dans une auberge, ainsi que dans un bon lit.

Mais la vie était cruelle, et après avoir dépensé nos dernières pièces dans un bon repas nous réussîmes seulement à nous dénicher une Auberge, enfin qui a d'Auberge que le nom, car une nuit de plus je dus me résoudre à dormir mon sac de couchage et emmitoufler dans mon poncho ! Mais l'espoir fait vivre, et c'est sur cette pensée que je me perdis dans le pays des songes.

Le lendemain, ayant quand même bien récupéré nous nous mîmes en quette d'un convoi acceptant de nous prendre comme guides/éclaireurs. Car par chances les critères de l'itinéraire en direction d'Al-Jeit permettaient à nos deux jeunes Faëlles de mettre en avant leurs connaissances des terres qui s'étendaient sur le Sud-Ouest de l'Empire. Faisant alors partie des premières à passer les portes de la ville, Süraby et moi-même allions de convois en convois afin de trouver un travail répondant à nos besoins.

Laissant Süraby prendre peu à peu la tête de leur équipe nous finîmes par trouver notre bonheur. Une caravane passant par Al-Vor en direction d'Al-Jeit acceptait de les prendre en tant que guides/éclaireurs et accessoirement grâce à leurs compétences à l'arc.
Notre expédition comportait treize caravanes et exportait des produits très variés : tissus, épices, produits agricoles voire même des armes.

Leur nouveau patron était un humain d'une cinquantaine d'années répondant au nom de Rodrigue. Autoritaire et faisant clairement comprendre qu'il n'aimait guère être contesté il les assigna à l'avant du chariot. Le départ était prévu dans l'après-midi et c'est avec le beau temps qu'ils prirent la route. Leurs rôles étant de faire des allers-retours pour s'assurer de la route, nos deux amies n'avaient pas encore la possibilité de se satisfaire pleinement à leur travail et elles se plongèrent alors ensemble dans une grande conversation.

Pour l'instant mon rôle consistait plus à faire passer les informations de caravane en caravane, même si les ordres étaient encore très brefs. Mais lors de ces traversés je sentais souvent des regards intrigués se poser sur moi, abordant alors un grand sourire je rigolais sur l'attitude des humains, est-il si dur de venir dire bonjour au lieu de parler à voix basse ?

Retournant auprès de Süraby, je profitais pour en apprendre plus ma partenaire :

"Tu as l'air de bien t'y connaître en convoi, comment se fait-il que tu t'y sentes si à l'aise ?"

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29.08.14 17:19
Ils avançaient maintenant vers le passage se trouvant entre les forêts Ombreuse et Baraïl. Le convoi c’était mis en marche depuis une dizaine de minutes seulement, et pourtant Süraby avait la curieuse impression qu’Al-Far était déjà à des centaines de kilomètres. En se retournant pour s’assurer que la ville ne c’était pas volatilisée quand elle avait le dos tourné, la demi-faëlle aperçue Myya qui la rejoignait. Une fois à sa hauteur, sa camarade de voyage engagea la conversation.

- Tu as l'air de bien t'y connaître en convoi, comment se fait-il que tu t'y sentes si à l'aise ?

Süraby sourit. En réalité c'était à peu prés toute sa vie.

- Comme tu le sais, je ne suis qu’à moitié de sang faël.

Il aurait fallu être aveugle – et encore – pour ne pas s’en apercevoir. Ses yeux avaient beau être grands, ils étaient trop ronds, tout comme son visage pourtant fin comparé à celui d’un humain. Et sa peau était claire, bien trop claire pour appartenir à un faël pur souche. D’ailleurs quand la nouvelle c’était répandue que leur chef, en plus d’être de sexe féminin, était en partie alavirienne, les faëls avaient un peu tiqué. Voir beaucoup. Süraby ne pouvait pas leur en vouloir car elle connaissait l’état d’esprit de son peuple et s’accordait avec lui en grande partie. Mais elle ne partageait pas toujours le mépris qu’ils éprouvaient pour les humains. Peut-être l’aurait elle fait si elle n’avait pas grandi au milieu des grandes caravanes des hommes libres, avec un père humain de la pointe des cheveux jusqu’au bout des orteils, un homme de bien. Elle n’avait eu de repère faël que sa mère.

Süraby entreprit donc de raconter son histoire à Myya. Sa naissance à Tintiane, sa vie avec ses parents qui expliquait son aisance chez les convoyeurs puis sa crise d’adolescence qui l’avait faite sortie du nit et la séries d’expéditions qu’elle avait accompagné pour gagner son pain. Elle finit par son retour assez récent au pays faëls, la décision de son grand père de l’élire à la tête du pays et les voyages les plus importants qu’elle avait accompli. Elle avait passé la plupart de sa vie en Gwendalavir, contrairement à la plupart des faëls.
Elle ne parla cependant ni de son petit frère, ni de certains évènements qu’elle jugea non essentiels à la compréhension de la débrouillardise dont elle avait fait preuve à Al-Far (notamment la fois où elle s’était retrouvée avec son propre poignard enfoncé dans la poitrine, à plus de mille kilomètres de là, sur le continent de l’est. Il y avait encore des fois ou Süraby se demandait si elle n’avait pas rêvé ce voyage qu’on pouvait qualifier de mouvementé. Mais Karlson lui avait gentiment ôté se doute en venant en personne chez elle, lui amenant au passage la chef des mercenaire qui s’était faite un plaisir d’égorger un gosse sous ses yeux. Mais cela Myya le savait, elle avait senti les griffes de Viladra se fermer sur son cou).

La faëlle n’avait peut être pas l’air autant dans son élément que Süraby mais ne semblait ni dépaysée, ni novice dans son rôle d’accompagnatrice, et surtout elle n’avait pas hésité une seconde quand elles avaient évoqués Al-Far qui était tout de même à plus de cent-cinquante kilomètres de là où elles se trouvaient. Süraby, une fois son récit terminé, se tut un instant puis entreprit de questionner Myya à son tour.


- J’ai assez parlé de ma vie, raconte-moi un peu la tienne. Tu traverses régulièrement Baraïl ?
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Myya Liandra
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21.09.14 15:05
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En quête d'une ... nouvelle quête ?



feat Süraby Ilseirenn



- J’ai assez parlé de ma vie, raconte-moi un peu la tienne. Tu traverses régulièrement Baraïl ?

Après m'avoir brièvement raconté son histoire notre jeune chef s'était tourné vers moi, et attendait patiemment ma réponse. Ainsi elle était sang mêlée, on ne pouvait que remarquer la finesse de son visage et la clarté de sa peau, c'est donc sans étonnement que j'accueillis cette information. La plupart des aventures que me narrait ma compagne de route ne me faisaient que plus apprécier la compagnie de celle-ci, elles se ressemblaient dans de nombreux domaines et c'est avec joie que je commençais mon histoire :

"Pour tout te dire, nos vies ne sont pas tellement différentes. J'ai tout comme toi du sang humain dans mes veines, mais il est plus difficile de le discerner, mon grand-père était humain, et m'a légué en grande partie ses apparats physiques. Du moins, plus que mon père. Je ne sais pas si c'est cette appartenance infime au peuple alvarien ou la présence constante de ma mère en tant qu'ambassadrice qui m'attirait involontairement vers les contrées humaines? On pourrait trouver inutile de narrer la présence de ma soeur, mais sans elle je ne crois pas que je serais ici en ce moment, il est donc normal pour moi de te raconter mon enfance aux côtés d'une famille aimante et peu commune."

Avant de débuter mon histoire je pris le temps de réfléchir à mes paroles, tout en observant un vol d'oiseau qui survolait la caravane. Était-il nécessaire de tout lui faire part ? Pourquoi pas, je lisais dans son regard qu'on pouvait lui faire confiance sans avoir peur que ces informations se perdent dans la nature.

"J'ai une soeur de quatre ans mon ainée, elle m'a tout appris, et dans tous les domaines, tout lui réussissait. Elle était sage comme une image et pourtant j'arrivais à l'entraîner dans toutes sortes de mésaventures. Je lui dois tout. Nos parents nous adoraient, mais ce n'était pas une excuse pour nous faire risquer notre vie une dizaine de fois par jour afin d'étendre nos connaissances et notre expérience. La présence de mon grand-père a énormément joué sur ma décision de m'en aller sur les routes, pourtant je ne voulais guère m'échapper de cette vie idyllique que je vivais. Mais la vie suit son cours sans faire attention au temps qui passe, et le soir ou ma grand-mère nous a quittés je n'ai pu dire qu'un adieu à mon grand-père tant aimé. J'avais seize ans quand c'est arrivé, et à ce moment j'ai compris que ma vie ne pourrait pas se résumer à rester paisiblement aux côtés de mes parents. Pourtant c'est quand ma sœur à trouver son compagnon que j'ai décidé de partir, et cela n'était pas plus tard que la veille de mes dix-sept ans."

Ayant peur de la perdre dans mon récit je risque un regard vers mon amie, mais je la voie tournée vers moi attentive, son sourire me décida à continuer.

Je lui narrais ensuite mes trois années passées sur les routes, les rencontres qui avaient marqué ma vie, cependant c'est sous silence que je passai ma rencontre avec Ethan. Découvrant tous les jours la joie mais aussi la déception de la compagnie humaine. Abordant des fois en rigolant les incompréhensions de la race humaine. Lui racontant tous les lieux que j'avais visités et les beautés qu'offraient les paysages sauvages de Gwendalavir.

"Mais pour ce qui est de passer souvent à notre forêt bien-aimée, je n'y suis pas retournée plus de deux fois, enfin surtout une. La première était la fois où nous nous sommes croisés et où je venais à peine de quitter mon logis familial depuis quelques jours en en profitant pour traverser la forêt. Et pour ce qui est de la seconde je devais retourner chez les miens car ma sœur attendait son premier enfant mais je fis la rencontre d'Eyrim, qui allait par la suite devenir une de mes plus grandes amies, avant d'avoir atteint mon but. J'ai alors dévié ma route vers la Citadelle des Frontaliers."

Et voilà, elle savait tout, dans les moindres détails. Le soleil se couchait alors, et la caravane fit son premier arrêt dans une petite prairie abritée de quelques arbres avec une source qui coulait le long de la route. Nous fîmes alors connaissance d'Ania, la cuisinière, ainsi que le chef de la troupe Thül qui escortait la caravane (ils devaient être une quinzaine), et moi qui n'appréciais guère la présence Thül, je pris plaisir à faire connaissance de Völi Tsan, un Thül qui une fois n'est pas coutume aimait les blagues. C'est donc dans la bonne humeur générale que se termina la fin de la journée, entre blagues et histoires de toutes sortes.


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19.10.14 21:59
L’équipe travaillait avec rigueur : chacun savait garder sa place et accomplissait rapidement et efficacement la tâche qui lui était attribuée. Les premiers jours de leur périple se passèrent ainsi sans encombre et ils purent couvrir une distance maximale sur une courte durée.

Satisfait de l’avance qu’avait pris le convoi, Rodrigue, ou Rod, comme Myya et Süraby s’amusait à l’appeler lorsqu’il avait le dos tourné, se permit d’arrêter la marche plus tôt en fin de journée. La nouvelle avait tout d’abord réjouit la troupe mais l’allégresse était vite retombée lorsque le grand manitou précisa les raisons de cette halte anticipée : ils se trouvaient à la limite d’une zone réputée pour les dangers qui s’y trouvaient, et notamment pour être le terrain de chasse de créatures dont il n’osa pas citer le nom, et devraient se lever avant l’aube pour tenter de la traverser dans un temps record.

Süraby sentit en tous cas qu’il avait vécus de ces expériences marquantes qui assagissent et développe chez certaines personnes une anxiété proche de la paranoïa. Rod semblait cependant avoir la tête sur les épaules et la demi-faëlle s’endormit difficilement une fois la nuit tombée. Myya et elle-même faisait partit des rares personnes à dormir à la belle étoile sans avoir exprimé le désir d’une toile de tente pour s’abriter, et sa compagne ne semblait pas partager son appréhension car elle était déjà dans le monde des rêves depuis longtemps lorsque Süraby parvenu enfin à vaguement sommeiller…

Ce fut sans doute pour cela qu’elle fut la première à entendre le léger bruissement qui provenait d’un buisson. Elle se hâta de réveiller Myya qui ouvra un œil avec difficulté, et amorça une question :


- On repart dej… ?

Süraby lui avait plaqué la main sur la bouche et lui désigna successivement son oreille et le buisson pour capter son attention. Myya qui dormait encore debout se demandait si la demi-faëlle l’avait sérieusement réveillée pour jouer aux devinettes, quand elle se raidit et sembla tout à coup bien réveillée : elle l’avait entendu. Et le bruissement s’intensifiait, quelque chose approchait. Elles s’emparèrent toutes deux de leurs arcs, encochèrent simultanément une flèche et retinrent leur souffle. Un énorme rat surgit du buisson et stoppa net sa course en apercevant les filles. Myya se tourna vers Süraby, hilare :

- C’est vrai qu’il est monstrueux…

Sauf que le rat venait de se volatiliser sous leurs yeux… entre les crochets d’un serpent dont les anneaux atteignaient facilement dix centimètres de diamètre. Une fois le rat gobé, le reptile s’orienta vers les deux faëlles qui malgré l’obscurité pouvaient apercevoir les pupilles fendu de l’animal qui les fixait. Il n’eut pas le temps de sortir sa langue fourchue, car sa tête s’envola à une poignée de mètre de son corps qui continuait à se tortiller, de plus en plus fébrilement cependant. Süraby avait décoché avant de se tourner vers Myya, un sourire triomphant sur les lèvres.
Sourire qui s’évanouit très vite. Trop occupées par le rampant en quête de nourriture, les deux faëlles n’avaient pas senti une présence un peu plus préoccupante dans leur dos.

Ce n’était pas la première fois que Süraby en voyait un, mais celui-là était énorme, et comme à chaque fois, ce qui reteint immédiatement l’attention de la demi-faëlle fut la mâchoire de l’animal hérissée de crocs qui luisaient sous la Lune, chacun vingt fois plus aiguisés qu’une lame de frontalier. Les plaques osseuses qui recouvraient son corps le rendaient quasiment invulnérable : sa tête ne volerait certainement pas comme celle de son lointain cousin quelques instants plus tôt.

Le brûleur les fixait, et Süraby avait la mauvaise impression qu’il avait faim.
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Myya Liandra
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30.10.14 13:07
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En quête d'une ... nouvelle quête ?
feat Süraby Ilseirenn





Il y a une forêt ... je suis entourée d'une Énorme forêt ! Mais ... mais les arbres sont roses, roses, roses ... roses comme le pyjama que je mettais à mes deux ans! Et puis il y a plein d'animaux, tout pleins... Des oiseaux, des lapins, des Énormes Lapins, grands de deux mètres, avec des oreilles géantes ... et quand ils sautent, tu rebondis comme un kangourou ! Il y a également de minuscules petits Ratons laveurs, tout petits, touts mimi ... J'avance dans ce pays étrange ou je ne sais comment je me suis retrouvée, confuse ... Est-ce que je rêve ?

Soudain j'entends une voix ...

"Myya, Myya, Myyaaaa ..."

Et tout d'un coup il y a beaucoup de vent ... et je me retrouve aspirée vers le ciel, j'essaye de m'agripper mais Nan ... Je ... je vois des gâteaux passer devant moi !


Difficilement j'ouvre les yeux, quand les ombres devant moi prirent forme j'aperçus vaguement Süraby. Elle se tenait penchée au-dessus de moi. Cependant mon estomac parla en premier :

"On repart dej… ?"

Mais avant que je puisse continuer ma phrase Süraby avait plaqué sa main sur ma bouche, m'intimant le silence. Par la suite elle fit plein de gestes bizarres ... genre elle montrait son oreille puis le buisson à côté ... Je crois qu'elle a entendu un bruit mais ...

Soudain aux aguets et les yeux bien ouverts je regarde à mon tour le buisson, un bruit était réellement sorti de cet arbuste ! Ce fameux bruit se faisait de plus en plus fort et au fur et à mesure de l'intensité les deux Faëlles retinrent leur souffle. Puis d'un coup elles encochèrent leur arc simultanément quand soudain ... un énorme rat sortit du buisson ...

"C’est vrai qu’il est monstrueux…" dis-je morte de rire.

Mais elles n'eurent pas le temps que le rat venait de disparaître dans la gueule d'un énorme serpent à crochet. Il était Énorme ! Mais à peine a-t-il eut le temps de ramper jusqu'aux deux Faëlle que sa tête s'envola un mètre plus loin, Süraby venait de décocher sa flèche.

Mais pas le temps de sourire, que les deux jeunes femmes sentirent une présence derrière elle, mais trop tard.

Il était grand ... très grand ! De plus de quatre mètres il avait sa gueule béante tournée vers les deux jeunes femmes. Mais de toute sa hauteur se fit ses crocs qui attirèrent le plus l'attention. Aiguisés comme des rasoirs, prêt à fendre la tête de n'importe quelle proie ... ils étaient menaçants ... bien plus que menaçants ... dangereux, meurtriers !

" Les yeux, il faut viser les yeux ! "

Mais à peine eus-je fini ma phrase que la monstrueuse bête poussa un rugissement à en faire trembler Al-Jeit ! Et sur un même agissement les Faëlles prirent la fuite pour attirer la bête hors du camp.

"Attirons-le dans la forêt, plus qu'une dizaine de mètres."

Mais pour le brûleur une dizaine de mètres équivalaient à 5 pas, et sur un rugissement il entama sa course de mort, à la poursuite de nos deux jeunes Faëlles.

La lisière était pratiquement atteinte, mais malheureusement par assez vite. Elles n'auraient pas le temps. Je regardais alors Süraby, et sur un même geste nous nous retournâmes et décochâmes une flèche. Deux flèches, mortelles, vers les yeux de la bête !

Je tombai par terre, et avant d'avoir eu le temps de me relever que la bête aveuglée s'écroula, droit sur moi ! J'eus juste le temps de mettre mes bras devant moi que sa gueule énorme atterrie à cinq centimètres de moi. Il était toujours vivant. Il remuait la tête, sentant ma présence. Je me relevai alors tout doucement, et sortis mon sabre de mon fourreau et acheva la bête en plantant mon sabre à travers la tête de l'animal jusqu'à la garde.

Le sang de l'animal était en train de couler sur mes mains, que j'entendais Süraby courir vers moi.

© Jawilsia sur Epicode

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