:: Côté Hors-Jeu :: RP d'Antan :: Sud Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Perdu (OUVERT)(Niakniak/Lavrenti)
avatar
Invité
Invité



22.07.14 9:09
Quelque part au sud de Gwendalavir, Lavrenti Esmerol s'appliquait à dégager ses cheveux de son visage.

La mer s'agitait de façon incontrôlable. Tous les animaux marins que Lavrenti avait espéré apercevoir s'étaient mis à l'abri, bien au-dessous de la surface, évitant les tourments du vent et de la mer. Ce couple déployait son échange passionné sur des kilomètres, ou du moins c'était ce que semblait se produire aux yeux du sculpteur de branches. Le paysage tenait la marque de leurs baisers; le voilier de Lavrenti se trouvait tantôt dans une creuse vallée, entre deux immenses vagues sombres, tantôt il les surfait, le cri du vent dans la voile. L'ex-fils du Vent n'en demeurait survivant justement parce qu'il avait grandit sur un navire et qu'il était habitué aux caprices du vent, des herbes et aussi de l'eau. Pourtant, il se rendait bien compte qu'il n'était pas tiré d'affaire.
Accroché au mat, il se demandait s'il devait regretter sa décision de prendre la mer comme ça, de tenter de renouer avec la voile. Regretter n'était pas un mot qu'il connaissait bien. Lavrenti était de ceux qui avancent, ou qui tournent en rond, dépendant de la perspective. Il préférait suivre le flot de son existence, qui ne l'attendait pas toujours avant de détaler à toute vitesse, au lieu de passer trop de temps à ruminer ce qui n'était plus.
Depuis son navire, il se rendait bien compte que peu importait s'il avançait, reculait ou tournait en rond, il avait pénetré le coeur de la tempête et cette dernière n'allait pas le lâcher de sitôt.

Ce navire, petit et fier voilier qu'il avait acheté à la veuve d'un vieux pêcheur, peinait à supporter les tourments de l'océan. Cela dit, Lavrenti ne faisait pas non plus bon marin. Distrait, il marmonnait des jurons insensés, et identifia enfin la mèche de cheveux qui semblait vouloir l'étouffer. Le fil de sa frustration, prenant forme de mots, continuait son déversement chaotique, dont l'on put identifier "raser la tête" et "une khazargante uni-jambiste aurait été plus stable que cette fiente de voilier".
Il soupira; comme on eut soupiré devant l'eau de la casserole qui mettait une éternité à bouillir, alors qu'on voulait notre tisane là, maintenant. Il déchira une lanière de la voile -elle était déjà pulvérisé- et s'en servit pour attacher sa crinière en un chignon déplorable.

-Bon, j'y vois plus clair, affirma le pauvre navigateur.

Qu'avait-il à voir, pourtant ? Cela ne lui servait pas à grand chose. Dans cet espace au tempérament infernal, sur son voilier à deux sous, il était aussi utile que la peau de banane qui ne cessait de glisser de babord à tribord. Elle parvenait à rester à bord du bateau, c'était déjà ça. Son contenu, ingéré plus tôt par Lavrenti, avait récemment été éjecté dans les eaux salées.

Il reçu une vague en plein visage. Il se gratta la barbe. Chercha une île, de la terre, quelque chose.

-Tu sais où on est, peau-de-banane ?

Il tenta de retrouver cette dernière, mais elle semblait l'avoir abandonné. Il était seul.
Acceptant que son sort s'échappait ainsi entre ses doigts, il assembla sa harpe et se mit à jouer une mélodie qui semblait refléter sa misérable situation.
Les vagues démoniaques captèrent le rythme de ses notes. Le ciel se referma au dessus du bateau, vaste masse noire, et Lavrenti gloussa.
Revenir en haut Aller en bas
Pytipokoupotipyk Nianiak
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 71
Date d'inscription : 01/10/2012

Mon personnage
Sexe et âge:
Aptitudes:
Pytipokoupotipyk Nianiak
Petit



27.07.14 5:04
- Bloup -


J'avais eu la superbe idée d'utiliser un arbre passeur. En soit, rien d'étonnant, c'était même plutôt pratique. J'avais décidé de prendre non pas les chemins lumineux mais les plus dangereux, les sombres et sinueux, ceux qui vous disent clairement "ne vient paaaaaaas". En rouvrant les yeux, j'avais réalisé que j'étais passé à travers... un tout petit arbre. Vraiment petit. Je le regardais avec attention, en essayant de comprendre comme mon corps sculptural, et manifestement plus volumineux que cet arbre, avait pu...sortir de cet arbuste chétif. J'étais plus grand que lui ! Et... La plante était dans un pot. Je réalisais soudain, que la situation n'était pas normale. Je me sentais épié.
Je restais le plus immobile possible, de façon à faire croire à mes agresseur que j'étais soit mort, soit une plante verte (enfin, brune, j'ai les cheveux propres). Mes yeux quand à eux, légèrement plissé observaient les alentours avec sournoiserie. Je repérais rapidement la source de l'attaque : un Gand. Vraiment pas aimable. Il avait des yeux noirs et des grifures bleues sur le visage. Ses yeux ne brillaient pas d'intelligence, mais il semblait voir en moi un ennemi (ce que j'étais, ceci dit entre nous).
Je voulais l'attaquer, mais je me sentis soudain décoller du sol.

Je volaaaaiiiis !

Ma joie fût de très courte durée lorsque je réalisais que mes épaules étaient broyées par des trucs qui devaient être des mains d'humains. Dénudées de douceurs, il n'a jamais du cueillir de framboises, sous peine d'en faire de la purée. Je gigotais mais impossible de me défaire de ma prison vivante. L'autre Grand bleuté du début avait maintenant un grand souri sur le visage et dévoilait un affreuse dentition.
Les paroles de mon père me revinrent en mémoire "A trop manger de framboises trempées dans du miels tes dents finiront par devenir aussi noir des des racines et elles se transformeront en terre". En voilà un qui ne devait pas prendre soin de sa bouche !

Rapidement plein d'autres grands aux yeux méchants apparurent. Ils avaient tous des dessins bleus sur le corps et hurlaient des trucs à mon propos. Impossible de les comprendre mais lorsqu'on me reposa à terre... Enfin sur planche, je me sentis respirer. Un cout instant. Sous mes pieds, une planche. Jusque là tout va bien. Mais sous cette planche.. de l'eau. Beaucoup d'eau. J'étais debout sur une planche qui n'était pas si large que ça au milieux.. d'une trèèèès grade flaque. Je me retournais et tous ces humains étaient là, et me regardaient fiers d'eux. Je crachais en leur direction quand la planche trembla. Je faillis tomber mais me raccrochais à la planche. J'étais ours-pendu*, priant pour que cette planche soit un arbre passeur.
Ce n'étais malheureusement pas le cas et les Grands décidèrent de jeter la planche à l'eau.

Ce fut le début d'un très long supplice. Tout d'abord l'eau était glacée. Et salée. Et je détestais l'eau.
Ca bougeait.
Je m'accrochais à ma planche en bois avec la force du désespoir et rien ne se passait. Enfin, si. Le temps passait. Mais rien ne changeait. De l'eau à perte de vue, encore et encore.

Lorsque je vis une voile à l'horizon je me retint de bondir de joie. Un gen ! Je n'étais pas seul sur cette eau de malheur ! A ma grande surprise, je réussi à me mettre debout sur ma planche et agitais les bras afin d'attirer l'attention du bateau.
J'étais prêt à tout pour retrouver la terre ferme.



*Sur terre, l'expression usuelle est "cochon pendu", mais tout le monde sait que les cochons ne courent pas les sentiers de la Forêt Maison !


Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



29.07.14 5:07
Les vibrations des cordes de sa harpe, éveillées puis maintenues en transe par ses doigts, l'avait, d'un coup de revers habile, hypnotisé à son tour. Lavrenti s'était laissé bercé par ses mélodies et le roulis inquiétant du voilier. Les yeux fermés, l'ouïe ouverte uniquement à sa musique, il se croyait revenu parmi les Fils du Vent, bambin dans les bras de sa mère, s'endormant aux chants de son peuple. Il était retourné au point de départ de son existence, alors qu'il se rendait bien compte qu'elle pourrait prendre fin ici. Le Sculpteur de branches soupira, puis chassa doucement cette pensée ennuyante de son esprit.

Ainsi berçé, Lavrenti voulut retarder le moment où il dû ouvrir les yeux. D'un côté, il aimait bien se perdre dans les chemins infinis de son esprit; grandes avenues resplendissantes de vie et allées dissimulées qui zigzaguaient d'une extrémité à l'autre de son être. L'homme se perdait fréquemment en elles; elles lui apportaient réconfort, confiance et compagnie. Il pourrait s'éteindre là, comme endormit dans les méandres de sa vie, englouti et digéré par le Grand Océan du Sud.
Il pouvait, aussi, ouvrir les yeux et partager avec l'univers la chute du dernier grain de son sablier.

Longtemps, Lavrenti en demeura là, hésitant entre deux possibles. Si loin d'Elle, il perdait ses repères. Le Sculpteur de branches avaient besoin de ses forêts, ses montagnes et ses vallées, ses racines et ses feuilles jaunies par l'automne, ses gouttes de rosées qui formaient une mosaïque de milles miroirs qui reflètaient sa splendeur. Lavrenti voulut se perdre à nouveau dans leur précieuse étreinte.
L'autre Nature, il ne la connaissait pas bien. Celle des sombres profondeurs de la mer, de l'agitation vorace de ses vagues, de son combat éternel avec le vent marin... C'était comme découvrir la seconde personnalité d'une personne qu'on croyait connaître. Il pensa avec nostalgie à la terre ferme.

Lavrenti ouvrit les yeux. Les plissa.
Fronça les sourcils.
Ce qu'il pensait aperçevoir était tellement imprévu, et sans rapport au fil de ses pensées qu'il ne put tout d'abord y croire.

L'ex-Fils du vent tenta de regrouper ses sens; il se redressa, une poigne solide sur le mat pour éviter d'être projeté à la mer. Il secoua la voile en lambeaux, se demandant si elle pouvait encore capter le vent. Ce dernier, joueur, préféra s'échapper entre ses nombreuses fentes. Lavrenti jura, se fouillant les méninges à la recherche d'une solution.
L'autre partie de son cerveau était occupée à se demander qu'est-ce qu'un, par la barbe de Sil Afian, Petit faisait dans le Grand Océan du Sud. Un Petit, une race que la plupart considérait comme mythique, que parmi ceux qui y croyaient, peu avaient vu. Alors que lui, Lavrenti Esmerol, comptait ses dernières heures au centre d'une violente tempête, un Petit se trimballait au travers d'elle, l'air plutôt à l'aise, debout sur sa planche de bois. Le Scultpeur tenta de le repèrer à nouveau, se demandant s'il ne l'avait pas imaginé. Quand le Petit surgit sur le dos d'une vague immense, Lavrenti dut se rendre à l'évidence; il y avait vraiment un Petit perdu au coeur de la mer.

-Nom d'un Raï, souffla-t-il.

Le Sculpteur de branches s'empara d'une rame, fendue mais utilisable, et se mit à pagayer vers le petit homme qui agitait ses bras vers lui.
Les Petits. De ce peuple, Lavrenti en connaissait peu. Seulement ce que son Maître lui avait appris alors qu'il devenait Sculpteur : que certains arbres ne devaient pas être sculptés parce qu'ils étaient sacrés. Les arbres passeurs. Son maître lui avait appris comment les identifier, les utiliser. Quand Lavrenti lui avait demandé comment il avait acquis ces connaissances, il lui avait répondu que son maître à lui les lui avaient enseignées. Ainsi, sur des dizaines et des centaines d'années, cette information sans prix s'était transmise entre maîtres et élèves, pour éviter que la guilde des Sculpteurs de branches détruisent sans le savoir ces phénomènes exceptionnels.

Cela n'expliquait pas, loin de là, comment un Petit se retrouvait au milieu de la mer. Lavrenti s'approchait de lui, peu à peu, la rame luttant de façon déterminée contre le tumulte marin.

-Eh ! Oi !

Le Petit croisa son regard. Petit, cela va sans dire, muni d'une courte barbichette et d'un bandeau rouge, son visage avenant s'éclaira d'une nouvelle lueur lorsqu'il aperçu Lavrenti. Ce dernier lui tendit sa main, alors que le va-et-vient des vagues faisait monter et descendre le voilier, il attrapa son poignet.
Une sombre pensée émergea dans l'esprit du Sculpteur de branches; il ne sauvait pas vraiment le Petit, simplement il ajoutait un délai à sa noyade. Il avala difficilement puis haussa les épaules; cela leur ferait un peu de compagnie pendant le cours de leurs dernières heures.

Une fois le nouveau venu hissé à bord, grâce à une série d'efforts et de manoeuvres maritimes pauvrement exécutées, Lavrenti se laissa retomber contre le mat. Assis au centre du bateau, il reprit son souffle, alors qu'autour d'eux la mer venait se frapper contre les flancs du navire et le vent faisait fouetter bruyamment la voile devenue inutile.

-Ça gigote aujourd'hui, la mer, hein ? lança-t-il au Petit.
Revenir en haut Aller en bas
Pytipokoupotipyk Nianiak
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 71
Date d'inscription : 01/10/2012

Mon personnage
Sexe et âge:
Aptitudes:
Pytipokoupotipyk Nianiak
Petit



30.07.14 3:26
- yepeah -


Ca avait marché ! Le bateau m'avait vu.
J'étais d'humeur à danser, mais la taille de la planche m'en empêcha, tout comme les vagues qui me ballotaient. J'étais déjà heureux d'être debout au sec. Comme en réponse à mes pensés, les Dieu de la mer coula ma planche.  Un bref instant, mais suffisamment pour que je soit trempé de la tête aux pieds et de nouveau accroché à ma planche comme à un canard en mousse (très utile pour apprendre aux petits Petits à nager dans un lac).
Finalement le bateau réussi à me rejoindre, mais plus il était proche et moins j'avais envie de monter à bord. Je ne connaissais rien en bateau, mais les trous dans la coque comme dans la voile n’arguaient rien de bon..

Finalement un humain surgit avec de longs cheveux emmêlés malgré son bandeau. Il avait aussi une su-perbe barbichette. J'aurai presque pu être jaloux...
Il me tendit la main que j'attrapais, après plusieurs tentatives, avec soulagement. Une fois à bord, je faillit lui faire un énorme câlin, heureux de ne pas être déjà mort. Mais son odeur d'humain m'en empêcha.

Ce Grand était étrange... Il avait des yeux de Petits, le même regard et certains gestes (maladroits) semblables mais il était indéniablement humain. Et puis il avait de très bon gouts pilositaires*.

-Ça gigote aujourd'hui, la mer, hein ?


Je regardais cet étrange Grand, assis contre le tronc au milieu du bateau. Moi j'étais allongé, en espérant que je ne passerais pas par-dessus bord. Hors de question de retourner dans toute cette eau !
J'attendis quelques secondes, que l'eau sur le pont ait quitté l'endroit où se trouvait ma bouche (j'avais bu assez de cette eau salé pour mes 9 prochaines vies!) avant de lui répondre.

-J'aime pas ce qui gigote. J'aime pas la mer. Je veux rentrer chez moi.

Voilà, j'étais pas de super bonne humeur et je ne savais pas si je devais devenir ami avec ce semi-Petit... Je m'en méfiais quand même un peu.
Le temps passa, du moins, j'en avait l'impression, et il se mit à pleuvoir.

-Naaaaooooon ! Par les bourses d'Huph le trodd, c'est pas bientôt fini ce temps d'écureuil éventré devant sa grande tante Ursulali ?!

J’accompagnais ma tirade par une gestuelle pleine de rage : à genoux les poings levés vers le ciel.
La réponse devait être négative car une vague me fit décoller et je cru sombrer dans la mer déchainée. Je m'accrochais de justesse à ce qui devait être une jambe. De l'eau plein les yeux, j'avais du mal à voir clair (le jour, n'y as-t-il pas un truc jaune qui brille dans le ciel ?!) mais je cru réaliser que je m’agrippais à la jambe de mon sauveur. mes jambes à moi.. étaient je ne savais où, certainement en apesanteur en train de faire coucou à la mer.
Je me retins d'espérer de ne pas lâcher prise car le dieu de la mer, qui lisait aussi dans les pensées, ne semblait pas vraiment m'apprécier...


*pilositaire : tout ce qui concerne la pilosité. Ici la barbe et les cheveux.


Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



05.08.14 10:39
-J'aime pas ce qui gigote. J'aime pas la mer. Je veux rentrer chez moi.

La plainte enfantine du Petit le fit sourire. Ses désirs énumérés étaient anodins, certes, mais prononcés ainsi au coeur de la tempête, accroché à un bastingage que la mer déchaînée emportait peu à peu avec elle, c'était dire beaucoup. Ce fut donc avec cette pensée en tête que Lavrenti se tourna vers le rescapé, sourcils haussés;

-Restons réaliste, lui lança-t-il.

L'ex-Fils du Vent ne se rendit pas vraiment compte de l'hypocrisie bénigne de sa remarque. Enfant prodige du rêve et des illusions aux douces berceuses, qu'avait-il à dire du Réel ? Pardonnons-lui ce léger hoquet; Lavrenti était fatigué, il naviguait, ou plutôt était barboté par la mer, depuis bientôt une journée entière. Il n'en pouvait plus d'être constamment mouillé.
Le tableau du paysage n'avait pas été retouché par son peintre; Mère Nature n'avait pas fini de contempler son oeuvre, le doigt sur le menton. Elle attendait le moment propice pour traverser la toile d'un coup de bleu, d'apaiser les lignes agitées. Ou pour assombrir davantage la scène qui frôlait le dramatique. L'homme pâle qui tout à l'heure jouait à la harpe la musique de ses dernières heures, et ensuite le Petit qui affichait sa détresse en brandissant ses poings de façon surprenante vers le ciel. Mère Nature semblait vouloir faire durer ce spectacle. Aussi Lavrenti attendait-il donc avec elle; impuissance devenant attente.

Une vague particulièrement ambitieuse happa le voilier qui tangua dangereusement, retrouva son équilibre tout en éjectant un de ses passager. Presque. Le corps de Lavrenti se crispa sous le choc, et alors qu'il resserrait de façon désespérée son étreinte autour du mat, quelqu'un faisait de même avec sa jambe. Le Sculpteur sentit les petites mains fortes de l'autre qui agrippaient sa cheville. Tiens bon, pensa-t-il.
Le pied dans le visage du Petit, Lavrenti serra la mâchoire et plia sa jambe, tirant en même temps le Petit à bord. Ils se plièrent en deux et crachèrent l'eau salée qu'ils avaient involontairement aspirée. Appuyé contre le bastingage, Lavrenti se tourna vers l'homme.

-Je pense qu'il fait trop pas beau pour une nouvelle session de surf, Petit Surfeur.

Il soupira en décollant quelques algues qui s'étaient collées à lui. Il ferma les yeux, épuisé.

-Je dirais même qu'il fait plutôt mauvais. Pas vrai ? C'est drôle, les tempêtes, hein ? Là on est comme une petite mouche qui tourbillonne dans une tornade.

Il trouva une algue derrière son oreille, se pencha vers la mer -ou bien laissa la mer se soulever- et retourna la plante marine à son habitat.

-Ça tourne... Ça tangue... Tu sais, mon coeur il bat parce qu'il bat, mais aussi parce que la plupart du temps le sol est stable et l'air est calme. C'est ça...

Lavrenti s' éclaircit la gorge, fredonna la mélodie de la tulipe jaune, et patienta. Il ouvrit une paupière à demi, se demanda à quoi il pensait, le
Petit Surfeur.
Revenir en haut Aller en bas
Pytipokoupotipyk Nianiak
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 71
Date d'inscription : 01/10/2012

Mon personnage
Sexe et âge:
Aptitudes:
Pytipokoupotipyk Nianiak
Petit



21.08.14 17:16
- j'ai faim -


Tout ce qu’il me restait à faire, c’était fermer les yeux et m’accrocher (en prenant garde à fermer aussi la bouche, sinon risque de s’étouffer avec de l’eau). Comme lorsque j’étais petits et que je grimpais sur le dos de mon père alors qu’il se jetait de branche en branche. C’était terrifiant, sauf que j’avais confiance en mon père. Là je faisais (presque) confiance à la jambe de l’humain (il ne s’en débarrasserait pas, c’est trop utile) mais certainement pas au truc qui flotte.
Un bateau.. La blague !
Ce truc flottait par le plus grand des miracles ! Et j’étais à son bord… Quelle misère !
Enfin, j’espérais rester à son bord…

Heureusement l’humain était gentil et m’aida à remonter, les pieds à l’abris sur les planches en bois..

-Je pense qu'il fait trop pas beau pour une nouvelle session de surf, Petit Surfeur.


J’ignorais ce qu’était le surf, mais je ne voulais certainement pas revivre ces dernières heures alors je me contentais d’hocher la tête en silence.

-Je dirais même qu'il fait plutôt mauvais. Pas vrai ? C'est drôle, les tempêtes, hein ? Là on est comme une petite mouche qui tourbillonne dans une tornade.


Non, ce n’était pas ce que j’appelais « drôle ».
Drôle, c’est quand on mange toutes les framboises que vient de cueillir Pfrapalip ou de lui mettre du miel sur son chapeau alors que les ours élastiques des environs sont affamés. Ca c’est drôle. Mais se noyer seul au milieu d’une mer sans fin, c’était certainement pas chouette.

-Ça tourne... Ça tangue... Tu sais, mon coeur il bat parce qu'il bat, mais aussi parce que la plupart du temps le sol est stable et l'air est calme. C'est ça...


Je cessais d’écouter, me contentant d’entendre le murmure de sa voix. C’était presque agréable. Je n’étais pas seul. Et sa voix était mélodieuse, ça me changeait les idées. Surtout que mon estomac, lui, refusait de se détendre. Pas que j’ai le mal de l’eau (je suis un Petit foie de Barbouze à la châtaigne !), mais j’avais faim. Faim de framboises. Sucrées et juteuses, pleines de soleil, ce qui me fait cruellement défaut à l’instant même. Et mon Petit doigts me soufflait que j’étais pas prêt d’en remanger. A moins que..
A moins que le Grand en ait sur lui !
Je me relevais d’un coup, les yeux plein d’espoir. Le tournis me fit vaciller et une vague acheva de me rassoir. Je fronçais les sourcils mais me retint de protester.

-Dis, t’aurais pas des framboises ?


Je tentais de faire passer le message par mes yeux : C’est vital !
Puis je réalisais que j’ignorais son nom. Après tout, je m’en moquais, ce n’était qu’un maudit humain. Mais…J’allais peut-être manger de ses framboises ! Et comme me l’a toujours dit ma Petite maman : ne jamais manger les framboises d’un inconnu.
Donc il fallait que le Grand ne soit plus un inconnu. Et surtout, qu’il ait des framboises.

-Quel est ton nom et pourquoi es-tu là ?




[HRP : je suis vraiment désolée pour le délais de réponse...]
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



24.08.14 4:31
Le Petit n'était pas d'accord. Ou du moins, il ne l'encourageait pas à partager avec lui le fil de sa pensée. Lavrenti ne lui en voulut pas; c'était vrai qu'au moment de mourir peut-être était-ce mieux de parler de la vie, et non de la mort. Le sculpteur se referma donc sur lui-même, les yeux clos, et laissa libre court à sa pensée. Aussi bien se perdre dans des endroits joyeux en de telles circonstances. Gambadant, sa pensée frôla les champs de pâquerettes, se plia sous l'imposant volcan du pays Raï, se refléta sur la surface de l'Œil, puis enfin se perdit dans la forêt des Arbres Monde. Le Fils du vent y atteint sa paix intérieure, son état méditatif qui lui apportait confort et sérénité. Logique dans l'illusion. Les Arbres Monde; c'était en les apercevant depuis sa voile que Lavrenti avait eu l'envie de partir, au départ. De devenir un nomade solitaire. Ces arbres représentaient pour lui la silhouette d'Elle, du creux de ses yeux jusqu'à la pointe douce de son nez. Il avait eu envie d'en voir plus.

Lavrenti reposait donc ainsi, enfoui dans ses souvenirs, alors que le navire tanguait avec véhémence, que la tempête faisait rage, que les claquements bruyants de la voile faisaient concurrence au tonnerre. Puis le Petit parla, d'une voix haute et claire.

-Dis, t’aurais pas des framboises ?

Il fut expulsé de sa rêverie. Lavrenti sursauta vivement, le cœur battant à toute vitesse. Où était-il ? Où étaient passés ses arbres ? Un visage barbu aux yeux écarquillés lui répondit. Le Petit. Une masse bleue et noire, mouvante, répliqua à son regard troublé. L'océan. Que venait-on de lui demander ? S'il avait avec lui des... framboises ?

-Non je..., commença-t-il à lui répondre, confus. Non.

Des framboises. À un tel moment critique de sa vie, l’esprit de Lavrenti s’échouait au sein de ce qu’il valorisait : Elle, ses souvenirs, ses arbres. Le Petit aussi ; ses framboises. Un sourire triste étira les lèvres du sculpteur; il décida qu’il aimait bien ce Petit Surfeur. Et puis, il est vrai qu'il en aurait bien mangé, des framboises. Ou encore qu'il avait apporté ses fils, pour tisser des bracelets multicolores en attendant la mort, en grignotant des framboises et des noix. Un peu de fromage ? Le tonnerre gronda à nouveau. Il était d'accord. Le Petit lui lança une nouvelle question :

-Quel est ton nom et pourquoi es-tu là ?

Lavrenti observa le Petit Surfeur qui le regardait d'un air sérieux. Allait-il lui dire qu'il se nommait Grégoire ? Non, à ses yeux cet être était et resterait le Petit Surfeur. Une vague lui lécha le visage, comme pour le nettoyer, le rendre présentable alors qu'il tendait la main au Petit. Les cheveux ainsi soignés par la mer, Lavrenti s'adressa au nouveau venu.

-Lavrenti Esmerol. Je suis là parce que j'aime me trimbaler. Tu sais, sortir de chez soi, voyager, découvrir.

L’ex-Fils du Vent s’interrompit, fronçant les sourcils. Le voyage était-il quelque chose qu’entreprenaient les Petits ? Ce peuple avait comme moyen de transport les Arbres Passeurs, sans doute avaient-ils tenté la chose ? Du moins, le Petit Surfeur l’avait fait, lui. Il s’était retrouvé au centre du Grand Océan du Sud. Ça n’était pas anodin. Il était de toute évidence un être aventureux. Lavrenti le regardait, et il ne semblait pas trop avoir peur, malgré le fait qu’il venait de frôler la mort et que celle-ci se tenait toujours derrière eux, à attendre, attendre.

-Et toi, comment t’es-tu retrouvé sur ton bout de bois en une région aussi hasardeuse du pays ?

Lavrenti lui lança la question sur le ton de la conversation, tout en se demandant si ça existait, des Petits marins. Son regard glissa à tribord et il cru apercevoir sa peau de banane qui refaisait surface. Comme si le poisson qui  l’avait trouvé en la prenant pour un nouvel aliment intéressant, avait découvert qu’en fait cet objet jaune ne lui plaisait guère. Régurgitée, la peau de banane retournait chez son consommateur initial en roulant sur les plis des vagues. Puis un oiseau jaillit des nuages et piqua vers elle. Les ailes plaquées le long du corps il filait à toute vitesse vers la mer et s’empara adroitement de l’objet jaune qu’il avait détecté. L’ex-Fils du Vent suivi l’épisode avec intérêt. Que c’était palpitant ! Le Petit avait-il lui aussi vu ce qu’il s’était produit ? L’homme se mit à rigoler fébrilement. Puis une petite pensée logique lui passa par la tête et surmonta sa folie ; y avait-il de la terre à proximité pour qu’un oiseau se retrouve là ? Non, pas forcément. Mais l’espoir était né ; Lavrenti s’y accrocha. Se pourraient-il qu’ils accostent une île ? Il pensa aux Archipels Alines qui étaient éparpillées au sud de Gwendalavir. Il regarda le ciel et se demanda vers quel point cardinal le vent faisait tourbillonner le voilier depuis presque une journée.  Avançaient-ils ? Les Archipels Alines. Il déglutit difficilement à la pensée des Pirates, mais en même temps, se rendit compte qu’il serait bien intéressant d’en rencontrer. Lavrenti ne savait plus vraiment ce qu’il devait espérer.
Peut-être devrait-il faire comme le Petit et ne penser qu’aux framboises, aux noix et au fromage, rien de plus.
Revenir en haut Aller en bas
Pytipokoupotipyk Nianiak
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 71
Date d'inscription : 01/10/2012

Mon personnage
Sexe et âge:
Aptitudes:
Pytipokoupotipyk Nianiak
Petit



19.09.14 4:59
- Sauvés ? -


Le Grand n'avait pas de framboise. Je fis une moue désabusée et croisais précautionneusement les bras sur mon torse puissant. Je ne voyais plus aucun intéret à discuter avec cet humain.

-Lavrenti Esmerol. Je suis là parce que j'aime me trimbaler. Tu sais, sortir de chez soi, voyager, découvrir.

découvrir...
Ma Lilipip aussi aimait découvrir. C"était pour ça qu'elle avait quitté notre précieuse et verdoyante Forêt Maison. Il était atteint de la même maladie : la curiosité. On voit bien où ça l'a mené ! Sur un bout de bois flottant avec difficulté ! Ah ! quel vilain défaut...

-Et toi, comment t’es-tu retrouvé sur ton bout de bois en une région aussi hasardeuse du pays ?

Je le regardais les yeux plissés. Je n'étais pas fier d'avoir fini sur la même épave que lui, c'était certain. J'avais pas spécialement envie de lui raconter ma vie, qui sait ce qu'il pourrait faire des précieuses informations dont j'étais détendeur..?
Du mal à mes confrère très certainement, comme tous les autres Humains.
Mais l'Homme semblait s'être désintéressé de moi et fixait la mer avec une sorte de lueur d'espoir dans les yeux. Je ne me tournais pas pour découvrir sur quoi portait son regard, mais je fixais avec attention la flamme nouvelle qui habitait ses yeux. La folie et la fatigue semblaient surmonter le désespoir. On voyait même de légères étincelles palpiter au fond de ses prunelles, comme un rayon de soleil.
Peut-être qu'on n'allait pas mourir finalement.

-Je me suis trompé de chemin passeur.

Voilà, il avait sa réponse.
Avec un peu de chance il ne l'aurait pas entendue. J'avais répondu seulement parce qu'il avait été honnête avec moi. Et peut-être aussi parce que j'étais pris moi aussi dans la folle euphorie du moment.

Mais c'était trop beau, et surgit soudain des flots un truc bleu qui avait vaguement forme humain. je distinguais une main et plein de trucs bleus dessus, des algues ? Je me souvenais que les humains que j'avais rencontré un peu plus tôt étaient eux aussi teintés de bleus. Ce n'était donc pas, en conclusion, un gentil.
J'écrasais les doigts qui tentaient de s'accrocher à notre piteux navire avec une satisfaction infinie.

[HRP : c'est de pire en pire... presque un mois ! J'ai honte. Je suis vraiment vraiment désolée]
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



14.11.14 1:03
L'ensemble des vagues dansait de par et d'autre sur l’horizon. Un grand ensemble folklorique dont on voyait, lignée après lignée, se soulever les têtes des danseurs.
Et le Petit, qui se nommait Pytipok, avait la main dans celle d'un autre homme. Un homme grand, très grand, la peau parsemée de tatouages que Lavrenti aurait bien aimé analyser. Il avait émergé des flots agités et s’était hissé sur le petit voilier, comme si de rien n’était. Lavrenti en aurait crié d’effroi si la situation n’avait pas déjà été aussi dramatique. L’homme avait une corde attachée autour de la taille, et sans leur accorder un regard il s’était mis à tirer sur elle. Lavrenti observait ses bras musclés et se demandait qu’est-ce que la présence de cet individu signifiait. S’il s’était attendu à ça en regardant Gwendalavir s’éloigner ; de devenir tout d’abord naufragé en compagnie d’un Petit et ensuite d’être témoin d’un zombie marin qui se trimballait sur son voilier ? Ah ça non !

L’homme arborait sur chaque centimètre de sa peau des tatouages ; racontaient-ils les épopées de sa vie sur la mer ? Car il était bien un marin, tout sur lui le criait; sa peau hâlée, ses cheveux secs, ses épais sourcils couvrants des yeux vifs, son odeur. L’efficacité avec laquelle il dirigeait le voilier en trouvant des voies sûres parmi les eaux infernales. Après quelques halages supplémentaires de la part du nouveau venu, un énorme navire s’était révélé au travers de  la brume.
Lavrenti comprenait de moins en moins ce qui était en train de se produire.
L’homme à la peau bleue avait effectué en deux mouvements un nœud complexe qui sécurisait le voilier à la paroi du navire qui avait fait sa superbe arrivée en scène. Il ne leur avait toujours pas adressé un mot, un regard. C’était à ce moment là qu’il s’était tourné vers Pytipok, attrapant le Petit Surfeur d'une main, l'autre l'accrochant au corps du navire impressionnant qui tanguait aussi sous les assauts du vent et des courants. Les deux individus -un étrange combo, un Petit pugnace et un Pirate patibulaire- disparurent.

Lavrenti demeurait assis. Était-il censé protester ? Était-on en train de les sauver d’une mort certaine ? Un sourcil haussé, il doutait un peu que cette intervention peu probable fut réellement en train de se produire. Ce ne fut que lorsque le petit fut hissé, ou projeté à bord, qu'il choisit d'accepter la réalité. L'ex-Fils du vent se leva d'un bond et jeta un dernier regard vers son pauvre voilier à deux sous. Il posa un pied sur le bastingage de ce dernier et se projeta vers l'imposant navire des Pirates Alines -car ç'en était bien un, n'est-ce pas ? Il attrapa la corde qui y pendait encore et se hissa à bord en quelques mouvements habiles. Son corps se souvenait de ces routines, souvenirs des Plaines. S'apprêtant à enjamber le bastingage, sa jambe heurta de plein fouet le Pirate qui revenait chercher le deuxième naufragé.
L'homme-géant reçu le coup sur la joue.

-Oh, fiente de... commença Lavrenti. Désolé, hein ?

Quelqu’un dû donner l’ordre de soulever l'ancre car le navire des pirates s'éloigna brusquement du voilier qui se fit aussitôt avaler par les vagues. Lavrenti ne le vit pas. Il était prisonnier du regard froid du Pirate-géant qui le fixait. Le voyageur déglutit péniblement.
Ne sachant trop quoi faire, il bégaya pathétiquement :

-Eh bien, euh, merci les gars, vous nous avez sauvé la vie...

Puis il se souvint de la pensée qui avait traversé son esprit lorsqu'il avait hissé à bord de son voilier le Petit Surfeur. Qu'il n'avait fait que retarder le moment de sa mort. Le Sculpteur de branches se dit qu’au fond, les Pirates Alines venaient de faire de même pour les deux naufragés. Et si Lavrenti se fiait à leur allure sauvage, leurs traits durs, et toutes les histoires qui circulaient en Gwendalavir à leur propos, il se pourrait bien que ce soient les Pirates qui allaient les livrer à leurs morts. Ce serait un peu ironique de les rejeter à la mer.

Lavrenti repoussa ces pensées dérangeantes de son esprit. Reporta son attention sur la situation présente : « On nous a aidés à échapper à la mort. J’ai balancé un coup de pied sur notre sauveur. »

On les entraînait à présent vers l'intérieur du navire où les deux ex-naufragés furent abandonnés. Lavrenti se dit que les marins ne voulaient peut-être pas avoir deux idiots dans les jambes alors qu'ils cherchaient à s'extirper de la tempête. Le sculpteur leur en voulut. À l'intérieur, sans air frais ni horizon, il se sentit tout d'un coup beaucoup plus mal qu'avant.
Lavrenti regarda le Petit Surfeur en face de lui.

-Tu crois que j’ai réduit en bouillie notre chance d’établir une bonne relation avec lui en lui flanquant mon pied dans le visage ?
Revenir en haut Aller en bas
Pytipokoupotipyk Nianiak
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 71
Date d'inscription : 01/10/2012

Mon personnage
Sexe et âge:
Aptitudes:
Pytipokoupotipyk Nianiak
Petit



09.12.14 6:27
- Dieu de l'eau -


On était sur un bout de bois entouré d'eau. Et avec des humains vraiment méchants, je ne pouvais pas lutter.
Je me souviens que les Petits de mon village me traitaient de monstre mais comparé à celui qui était dorénavant sur mon bateau (enfin le truc flottant de mon ami a barbe) j'étais un ange (je l'avais toujours su!). Enfin, il valait mieux se laisser faire et voir.. ce qu'on ferait de moi.
Enfin l'idée de me sauver de la mer après m'y avoir jeté dedans avec l'intension de m'y voir mourir me laissait sceptique. Peut-être qu'il s'agissait-là d'une épreuve ! Que j'avais bien entendu passée avec vu que j'étais encore vivant. Ils allaient enfin me reconnaitre comme un de leurs Dieux !

Une fois sur le bateau qui était plus grand que les bateaux vu précédemment dans la journée et en meilleur état (qui aurait pu faire pire ce celui dudit Lavrenti ?) je regardais les humains qui m'entouraient. Ils n'avaient vraiment pas l'air commode.. Que pourrais-je bien faire de tels adeptes ? Des massages ou à la cuisine, mais je n'avais pas vraiment confiance dans le massage. La cuisine non plus, le borgne confondrait le sel avec le tue-mouche et je partirais les pieds-devant voir le grand Dieux des Petits : Sainte Framboise la sucrée.

-Tu crois que j’ai réduit en bouillie notre chance d’établir une bonne relation avec lui en lui flanquant mon pied dans le visage ?


Je haussais les épaules tout en hochant négativement la tête :

-Non, il n'a même pas du le sentir.. Et ici,
je faisais maintenant référence à la pièce sombre et humide où on avait été galamment conduits, nous sommes simplement dans la pièce du capitaine. Je pense que ces humains patibulaires veulent qu'on se sentent à l'aise et respectés. Ils nous admirent, ça se voit dans leurs yeux, il faut juste ne pas les décevoir.

Je me mis ensuite à visiter la pièce. Pas bien grande et avec une seule petite fenêtre ronde. Après avoir jeté un coup d’œil je sû. que nous étions toujours en mer et qu'il n'avait pas cessé de pleuvoir. Super nouvelles. Au moins on était à l'abri de la pluie.
Et mon estomac allait mieux !
C'était par contre une vraiment chouette découverte ! Je le sentais revivre ! Il avait d'ailleurs faim.. Faut dire que mes derniers repas avaient fini dans l’immensité bleue...

Après avoir toqué à la porte je pris la parole d'une voix forte et assurée :

-Dites-moi chers gens, serait-il possible d'avoir à manger ? Je dois avouer que la mer ça creuse... Et j'ai vraiment envie de framboises. Du genre une envie si grande que je serait prêt à manger tout le bateau s'il avait gout de framboise.

Je me tournais ensuite vers Lavrenti qui m'observait d'un air... indéchiffrable. Je lui souris et m'assis, attendant patiemment mon repas.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers: