-17%
Le deal à ne pas rater :
Casque de réalité virtuelle Meta Quest 2 128 Go Blanc (+29,99€ ...
249.99 € 299.99 €
Voir le deal

 :: Côté Hors-Jeu :: RP d'Antan :: Sud Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
[QUETE IMPERIALE] Vingt Ans de règne, quelques cheveux gris
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Sil'Afian
Masculin
Âge : 51
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 38
Date d'inscription : 30/08/2013

Mon personnage
Sexe et âge:
Aptitudes:
Sil'Afian
Citoyen de l'Empire



08.02.15 21:18

-Je pense que ce rose délavé sera parfait avec cette délicieuse couleur lilas après la saison des pluies.

L’homme aux vêtements hauts en couleur qui venait de prononcer cette phrase avec un doux accent chantant pris le regard morne de l’empereur pour de l’approbation.
Mais les pensées de Sil’Afian étaient actuellement toutes autres. Il se félicitait intérieurement d’être resté ferme en refusant qu’on l’habille pour l’occasion sinon il aurait fini déguisé en grosse meringue saupoudrée de pétales de fleurs.

-Qu’en pensez-vous ?

L’image ridicule disparue avant qu’il ne commence à danser et à réciter des poèmes (les organisateurs d’évènements mondains avaient des lubies effrayantes, il valait mieux ne pas chercher à savoir jusqu’où ils étaient capables d’aller) et l’empereur se reconcentra sur son interlocuteur.
-Oui, je suis d’accord avec vous, c’est suffisant, prenons garde à ne pas surcharger de trop.

Le bon côté avec les artistes, ou du moins les personnes qui se persuadent de leur talent artistique, c’est qu’ils n’ont pas besoin qu’on leur réponde pour dialoguer.
Le regard de l’empereur se posa sur le carton d’invitation que lui proposait l’artiste. Son cœur rata un battement. C’était… rose. Avec des dorures. Cela ressemblait plus à un faire-part de naissance d’une petite fille qu’à une fête de couronnement. Il allait devoir refuser cette proposition, imposer un parchemin clair et interdire le rose sinon il perdrait toute crédibilité et serait la risée du continent tout entier (voir même au-delà) pour des générations..

*

-Il ne faut pas oublier Fil’Dralto et ses fils. Certes les actions récentes de la mère ont jeté la famille dans les affres de la perdition, leur famille a été depuis des décennies d’un important soutien. Je pense que Meryne et Fral Delgon ont, pour leur part, mérité leur invitation. Il ne va pas sans dire que la famille recomposée de Gil’Tretché …


L’empereur retint un soupir d’exaspération. Il pensait que le choix des cartons d’invitation était la tâche la plus ardue, mais il s’était trompé. Savoir qui recevrait ces cartons était encore plus ennuyeux. L’intendant qui l’aidait avait pour habitude d’être calme et efficace. Cependant l’importance de l’évènement le bouleversait et l’angoissait : s’il oubliait une des familles les plus importantes de l’empire?!
Sil’Afian n’avait pas cette crainte, ils avaient listé il y a maintenant de trop longues heures les familles nécessaires au fonctionnement du royaume alors il avait la certitude que toute crise diplomatique avait été évitée. Seulement il y avait encore beaucoup de cartons qui attendaient le nom d’invités alors il fallait choisir qui méritait de recevoir ce bout de parchemin, qui, heureusement, était d’une agréable couleur parchemin et n‘avait que quelques enjolivures colorées. Cependant l’empereur n’avait réussi à interdire le rose, certes celui-ci tendait ver le fameux lilas ça n’en était pas moins qu’une couleur rosée. « Le rose est floral et je pense que les fleurs sont ce qu’il y a de plus pur et de plus magnifique sur cette planète ! Vous ne voudriez tout de même pas mettre un cochon rôti tout de même ?! ».

Le cochon rôti était toute foi plus dans le thème.

*

-Quarante cochons rôtis est le maximum, nous n’avons pas le pouvoir de dessiner des cochons ni de les faire se dupliquer plus rapidement. Ca fait une moyenne de 15 invités par cochon, sachant que tous n’en mangeront pas, et que les femmes mangent moins, que les nordistes préfèrent manger la tête, que les habitants des côtes refusent d'en manger, voir même d'en voir, que les faels quant à eux…

L’empereur venait de se jurer mentalement qu’il s’agissait de sa dernière grande fête. Pour son mariage, si jamais une telle chose lui arrivait, il ferait peut-être l’effort de s’intéresser à la pièce montée, mais ça serait tout ! Il convoquerait ses plus proches amis et mangerait des sandwiches assis dans l'herbe.
Une fête de couronnement, il avait trouvé l’idée bien au début, cela permettrait à tous de se changer les idées et ça lui rendrait hommage, pour que même dans les villages éloignés des grandes villes ils sachent qu’il était toujours en vie. Et ce depuis vingt ans.
Vingt ans… Que le temps passe vite. Sil'Afian se trouvait soudain vieux. Fatigué. Il avait déjà vu beaucoup de crises et géré des situations qui auraient relevé quelques décennies plus tôt de l’imaginaire. Trahison des sentinelles. Découverte d’un nouveau continent, pas des plus petits. Invasion des spires par une méduse. La liste était vraiment longue et l’empereur ne voulait pas y penser. Ces évènements souvent tragiques l’avaient épuisé et le retardaient dans la mise en place de nouvelles mesures, au même titre que la préparation de cette maudite fête.
Élaborer un repas pour plus de 500 invités était extrêmement compliqués.
Non seulement il fallait dans des quantités démesurées, mais en plus il en fallait pour tous les goûts. Poissons, viandes, légumes, fruits, pâtisseries…
Sil’Afian se contentait d’écouter d’une oreille peu attentive, pressé que cette torture prenne fin.

-Bien, nous pouvons partir là-dessus.

Sil'Afian se redressa, sentant la délivrance toute proche. Ses jambes le faisaient souffrir, il avait hâte de les tendre et de marcher pour faire circuler le sang. Il voulait aussi (surtout ?) de fuir la chef-cuisinière qui ne voulait rien laisser au hasard et qui requérait l'avis de l'empereur pour le moindre détail.

- Il ne nous reste plus qu’à prévoir ce que nous proposerons comme boissons.

...

*

-Ça nous faut donc cinq affiches par ville principale, nous avons donc Al-Jeit bien entendu, Al-Vor, Al-Far, Ondianne, la Citadelle, Tintiane et je pense qu’on peut ajouter les villages les plus développés tels que…

L’empereur se maudit.
Il avait été heureux d’échapper à la séance de décoration du palais et des environs en l’honneur de ses 20 ans de règne, et plus spécialement pour sa fête, lorsqu’on lui avait annoncé une crise. Il y avait des voleurs de parchemins d’invitation ! Des personnes mal intentionnées capturaient les messagers et leurs volaient toutes les invitations pour en faire la Dame savait quoi, ce qui était problématique. Comment viendraient les invités s’ils n’étaient pas prévenus qu’il y avait une fête ? Certes les rumeurs circulaient vite, mais les invitations étaient personnelles et nécessaires pour pouvoir entrer (et profiter du buffet).
Sil’Afian avait été soulagé de voir que la réponse avait vite été trouvée (dessiner des affiches sur les murs des villes avec le nom des invités) et qu’il n’aurait pas besoin de marquer sur chaque carton « merci de ne pas voler cette invitation ». Cependant l’idée de noter cette phrase avait plût aux membres du conseil qui avaient rapidement commencé à établir une liste des endroits où déposer ces fameuses affiches en y ajoutant la phrase personnelle de l'empereur.
Peut-être que la séance de décoration aurait été mieux au final…

*

Sil’Afian fut réveillé par une délicieuse odeur de ratatouille au petit matin.
Enfin, ce n’était pas encore le matin, le soleil n’était toujours pas levé, mais les préparatifs pour la fête occupaient jours et nuits. Les cuisines travaillent sans cesse et peinaient à préparer des repas à l’empereur bien que de délicieuses odeurs replissent tout le palais. Le ventre gargouillant, Sil'Afian enfouit sa tête sous l’oreiller afin de se soustraire à cette odeur et tenter de retrouver le sommeil.

*

C’était le jour J. Enfin.
Et Sil’Afian se sentait déjà fatigué. Ces préparatifs avaient été variés et laborieux, il commençait à désespérer que cela ne prenne jamais fin. Car maintenant qu’il était vêtu d’une superbe veste pourpre ornée d’une unique rose en bouton les débats continuaient. Devait-il accueillir tous les nouveaux venus ou attendre que tous soient arrivés, même les retardataires, afin de faire son apparition ? Il n’était pas valet de maison comme lui disait son intendant. C’était mal poli d’arriver après tout le monde lorsqu’on organise une fête en son honneur dans sa propre demeure d’arriver le dernier lui affirmait l’épouse de l’intendant. L’empereur soupira et les remercia poliment en leur assurant qu’il saurait trouver la solution. Il avait gouverné pendant 20 ans cet empire, il saurait bien gérer une soirée.
Lissant une dernière fois sa veste et tentant de maîtriser ses cheveux coupés pour l'occasion, il pénétra dans la pièce principale.
Il n’y avait pas encore grand monde. Le buffet était dressé et les lumières légèrement tamisées de façon à créer une ambiance légèrement mystérieuse. Une légère musique emplissait l’air en attendant que les musiciens sur l’estrade finissent d’accorder leurs instruments.
Revenir en haut Aller en bas
Edwin Til' Illan
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Elyssa Cil'Darn
Messages : 140
Date d'inscription : 02/01/2014

Mon personnage
Sexe et âge: Frontalier - 46 ans
Aptitudes: Résiste au chant marchombre
Edwin Til' Illan
Frontalier



26.02.15 14:27
https://ewilan.forumactif.fr/t2324-journal-de-bord-d-edwin-til-il
    Edwin finit de boutonner sa chemise au milieu de la vaste chambre que l’Empereur lui avait réservée au palais. Il se rapprocha du miroir sur pied pour vérifier que tout était en ordre. Chemise blanche, pantalon anthracite. Sobre et chic.

    Un juron étouffé le tira de ces derniers détails. Un sourire aux lèvres, il se dirigea vers la salle de bain. Il s’appuya contre l’encadrement de la porte restée ouverte, et prit le temps de contempler la femme resplendissante qui était trop occupée à dompter sa chevelure pour lui accorder le moindre égard. Elle finit par opter pour une longue tresse de côté, offrant à la vue du Frontalier une nuque irrésistible. Elle avait troqué ses habituels vêtements de cuir noir pour une robe de la même couleur, qui mettait encore une fois parfaitement son corps en valeur. Edwin la dévorait du regard.

    Satisfaite du résultat, fruit de tant d’efforts, la marchombre sourit en déposant ses lèvres sur celles de son compagnon et regagna la chambre. Le Frontalier prit juste le temps de mettre rapidement en ordre ses cheveux courts avant d’entendre Ellana lui lancer :

    - Dépêche-toi, on va finir par être en retard !

    Edwin leva les yeux au ciel, faussement dépité. Il quitta la salle de bain, attrapa sa veste qui reposait bien à plat sur le lit pour la passer au dessus de sa chemise, et tendit le bras à sa femme.
    Un même sourire étirait leurs lèvres.
    Il était profondément heureux.

    *

    La salle de réception était gigantesque. Edwin avait beau la connaître, les changements de décoration et d’aménagement la rendaient chaque fois méconnaissable. Le couple s’apprêtait à aller trouver l’empereur parmi la foule d’invités qu’ils saluaient sur leur passage, lorsqu’un cri, à la limite du rugissement, les interpela.

    - Frontalier !

    Avant même de se retourner, ils avaient compris de qui provenait ce délicat appel. Avant qu’ils n’aient pu esquisser un pas, pour aller à sa rencontre (ou pour reculer) Bjorn était déjà sur eux. Il les salua avec effusion et une discussion animée s’engagea.

    La main de la marchombre se posa sur le bras d’Edwin pour requérir son attention. Elle lui désigna du menton l’emplacement où venait d’apparaître Sil’Afian. Il acquiesça, et alors qu’il s’apprêtait à dire à Bjorn qu’ils allaient saluer l’Empereur, celui-ci le devança :

    - Tu as raison ! Moi aussi j’ai une faim d’ogre !

    Le Frontalier en resta pantois. Bjorn pensait qu’Ellana lui avait désigné le buffet. Leurs bouches se fendirent d’un sourire et leurs yeux rirent en regardant le Commandant de la Légion Noire se frayer un chemin jusqu’aux victuailles.
    Certaines choses ne changent jamais.


Revenir en haut Aller en bas
Neleam
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
Messages : 10802
Date d'inscription : 28/11/2010

Mon personnage
Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



05.03.15 1:08
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende

Neleam déambulait dans les rues de la capitale sans réelle intension.
Comme toujours la foule était présente mais cette fois-ci Neleam n’en faisait pas partie. Elle était comme dans un ruisseau, elle se laissait emporter par le courant tout restant émergée. Elle n’était pas tout un fait un roc et ne voulait pas l’être. En fait, elle ignorait ce qu’elle voulait être.
Tout le problème était là.
Une brusque vague de mélancolie mêlé à cette terrible sensation de ne pas être à sa place.

Tout avait commencé avec cette invitation.
Neleam était enfin reconnue officiellement par l’empereur. Ça avait de quoi la réjouir, c’était le premier pas vers la gloire. Mais étrangement son cœur n’avait pas sauté de joie. Elle n’avait rien ressenti et avait lu la lettre jusqu’à la fin, en prêtant attention même aux petits caractères. Tenue de bal obligatoire et aucune arme autorisée. Neleam n’avait aucun souvenir de la dernière fois où elle s’était vête sur son trente-et-un, si un jour, elle s’était vêtue ainsi. Les robes n’étaient vraiment pas son truc. Son truc à elle s’était plus les tenues de cuir qui permettait de se battre sans aucun problème. Elle avait fini par s’habituer à l’armure, pour montrer à tous qu’elle était chevalier. Mais ça restait un équipement pesant et encombrant.
Tout est-il que la lettre avait fini sous une pile de vêtements tandis que la guerrière sortait s’aérer l’esprit.

Elle déambulait donc depuis un bon moment dans les rues d’Al-Jeit. Ses pieds l’avaient guidée jusqu’aux beaux quartiers, ceux où elle venait très rarement. Elle flânait, regardait les boutiques, les gens et l’architecture. Elle sentait la majesté d’Al-Jeit mais exceptionnellement elle ne se sentait pas touchée par cette beauté ensorcelante.
Les boutiques cherchaient toutes à attirer l’attention et surenchérissaient de décorations et de dessins.  Une boutique qui exposait des robe de haute couture –ou devrait-on dire de Haut dessin ?- attira l’attention de la demoiselle qui entra dans ce lieu intrigant. Les robes étaient toutes plus excentriques les unes que les autres. Neleam s’arrêta devant ce qu’elle considérait comme le chef-d’œuvre de cette collection : une robe bustier en forme de ..poulpe. Les tentacules étaient dotées de pierre précieuses  autour desquelles pendaient des bouts de tissus non identifiables. La texture elle-même de la robe était non identifiable, la couleur variait entre le gris, le violet, le rose et le bleu. C’était.. inqualifiable. Le mot étrange n’était pas suffisant pour décrire cette tenue. Neleam ne put retenir un éclat de rire en imaginant une femme bourgeoise porter cette robe.
Un homme aux manières efféminées et à la coupe de cheveux… inqualifiables elle-aussi vint s’enquérir des désirs de Neleam afin de savoir si elle trouvait son bonheur. La jeune femme lui retourna un sourire crispé, hésitant sur le comportement à adopter.
Surgissant de nulle part une femme d’une trentaine d’année agrippa le bras de Neleam et répondit avec joie (factisse ?) que non, le choix était trop peu varié pour qu’elle puisse trouvé son bonheur, qu’il n’y avait rien qui ne lui corresponde. Puis cette étrange inconnue à la chevelure blanche légèrement rose entraina Neleam hors de ce magasin de curiosité.
-Tu voudrais être mon modèle ?

Neleam se figea un instant et regarda avec attention l’inconnue. Elle semblait bien la regarder elle, Neleam. Modèle ? Quelle drôle d’idée…
-Tes yeux sont magnifiques et ton corps semble délicieusement proportionné. Certes tu n’es pas très grande mais j’adorerais créer un vêtement qui t’irait à la perfection afin que tous baissent le regard.

Neleam ouvrit la bouche, appréciant peu la remarque concernant sa petite taille. C’était un sujet très sensible. Mais… il n’y avait rien de méchant dans les propos de l’inconnue alors elle décida de refermer sa bouche et de ravaler les mots (insultes?) qui s’apprêtaient à sortir.
Elle déclina poliment la proposition. Ce n’était pas pour elle. Elle était faite pour se battre, pas pour porter robe et bijoux. Elle avait bien vue dans la boutique que ce n’était vraiment pas pour elle, elle s’était sentie oppressée, mal à l’aise.
-Ecoute, je ne te demande pas une réponse sur le champ. Prend le temps d’y réfléchir et viens me voir dans une semaine si t’es intéressée.

L’inconnue donna une adresse à Neleam et disparu aussi rapidement qu’elle était apparue. La guerrière resta figée quelques instants et baissa ses yeux sur le papier. Elle n’en avait pas envie. Elle n’avait envie de rien. Mais Peut-être que se déguiser en grande dame l’aiderait à retrouver sa fougue et sa joie de vivre. Etre une autre pour une journée seulement serait peut-être divertissant.

C’est ainsi que le jour J Neleam se retrouva vêtue d’une robe de Haute-couture, dessinée par une créatrice talentueuse.
La robe n’était pas ostentatoire. Elle était classe sans être vieux jeu. Une robe longue, fendue de façon à dévoiler les jambes fuselées de la guerrière. Des broderies de soie bleue venaient donner vie à cette tenue tout en faisant ressortir les yeux turquoise de Neleam soulignés par une légère touche de maquillage. Elle portait des talons hauts -avec lesquels elle s’entrainait à marcher depuis quelques jours- et ses cheveux étaient savamment tressés en un chignon haut qui laissaient sa nuque libre et dévoilaient un collier en or blanc.
Elle n’avait pas fait les choses à moitié. Elle espérait juste ne pas avoir à le regretter. Elle ne portait aucune arme et redoutait un peu la réaction de ses amis. Une telle transformation ne la rassurait pas vraiment.
Neleam avait fait l’effort d’arriver un peu en retard, histoire de connaitre au moins une personne lorsqu’elle arriverait. La foule ne la rassurait pas énormément, mais elle avait fait l’effort de se transformer en Dame, alors elle n’allait pas reculer devant des courtisans !

Lorsqu'elle pénétra dans la salle elle senti les regards se poser lourdement sur elle suivit de peu par des chuchotements. Non vraiment ce monde n'était pas pour elle. Se faire voir et être vu n'était pas dans sa mentalité. Elle était simple et n'aimait pas dissimiler ses émotions.
C'est donc d'un pas décidée qu'elle s'élança vers le buffet avec la ferme intension de profiter de l'alcool pour rendre cette soirée moins pénible.
Revenir en haut Aller en bas
Siam Til'Illan
Féminin
Âge : 34
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 16
Date d'inscription : 06/02/2014
Siam Til'Illan
Frontalier



26.03.15 23:02
Siam regarda en soupirant le morceau de tissu sur son lit.

Toute cette histoire avait commencé deux ou trois semaines plus tôt lorsqu'une petite Frontalière avait interrompu l'entraînement de Siam pour lui annoncer que son frère voulait la voir. Siam avait évidemment songé à une nouvelle mission ce qui l'enchantait, d'autant qu'elle commençait à s'ennuyer. Aussi fut-elle déçue lorsque, ayant pénétré dans le bureau d'Edwin, elle apprit qu'il souhaitait qu'elle l'accompagne à Al-Jeit pour fêter les vingt ans de règne de Sil'Afian. Cependant, elle se reprit rapidement en songeant qu'elle pourrait bien y retrouver quelques connaissances qui pourraient rendre la fête plus intéressante. En fait, la discussion commença à dégénérer lorsqu'Edwin lui présenta le carton d'invitation. La figure de la jeune fille se décomposait au fur et à mesure tandis qu'elle approchait de la fin de la lettre.
Lorsqu'elle eût fini, elle releva la tête et prononça la phrase qui résumait toutes les émotions qui se bousculaient dans sa tête :

"C'est une blague ?"

Malheureusement pour elle et pour les oreilles d'Edwin, ce n'en était pas une.
La jeune Frontalière eut beau tempêter et trouver tous les arguments possibles et imaginables, Edwin resta intraitable et une semaine plus tard, Siam se mettait en route pour la capitale en maudissant de tout son cœur son frère, les nobles qui organisaient des fêtes pour n'importe quelle occasion et surtout, les assassins qui voulaient tuer l'empereur et empêchaient ainsi les honnêtes Frontaliers de garder leur sabre.
Arrivée au palais, Siam faillit réussir à échapper à la fête. Il faut dire qu'il n'était pas particulièrement conseillé de tenter de soudoyer le garde pour garder son sabre. Surtout à moins de deux mètres de son frère. Il avait fallu toute la diplomatie d'Edwin pour lui éviter de passer deux jours en prison et elle se trouvait à présent, à son grand dam, dans une des chambres réservées aux invités de marque en train de regarder d'un œil désespéré la robe gris pâle qu'elle avait plus ou moins choisi. C'était un e robe longue, légèrement évasée à partir de la taille et qu'elle ne parvenait pas, malgré tous ses efforts, à trouver laide.

Siam enfila sa robe avec un nouveau soupir puis se coiffa sobrement de deux tresses avant de se diriger vers la salle de cérémonie d'un pas qui rappelait quelque peu celui d'un condamné conduit à l'échafaud.
Elle s'arrêta à l'entrée de la vaste salle et contempla les groupes de courtisans qui envahissaient déjà la salle. Elle décida de retrouver Edwin et Ellana et se glissa entre les groupes. Soudain, un cri attira son attention :

"Frontalier !"

Siam sourit en reconnaissant la voix de stentor de Bjorn. Ce cri s'adressait sans aucun doute à son frère. Quand elle les retrouva, le chevalier appliquait de vigoureuses claques dans le dos de son frère qui tentait autant que faire se peut de rester imperturbable. La jeune fille sourit avant de se joindre joyeusement au groupe.
Revenir en haut Aller en bas
Sil'Afian
Masculin
Âge : 51
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 38
Date d'inscription : 30/08/2013

Mon personnage
Sexe et âge:
Aptitudes:
Sil'Afian
Citoyen de l'Empire



02.04.15 3:29


L’empereur aperçu Edwin au loin et sourit. Il était heureux que son vieil ami soit ici, la soirée ne serait pas aussi pesante que ce qu’il craignait, surtout qu’Altan et Elicia avaient répondu positivement à l’invitation eux-aussi.
Mais comme le voulait le destin il ne put rejoindre son ami pour le saluer et dû se contenter d’un regard bienveillant tandis qu’il souhaitait la bienvenue aux couples qui l’approchaient pour le saluer. Il s’efforçait d’être poli et souriant tout en retenant les personnes qu’il avait déjà salué pour faire bonne figure et ne pas les saluer une seconde fois ce qui les vexerait, qui aimerait être oublié par l’empereur ? Heureusement pour lui il avait été habitué dès son plus jeune âge à retenir tout un tas de choses, plus ou moins utiles, en un temps très court. La mémoire est, selon son père, le plus grand atout d’un empereur, il fallait donc le développer au maximum.

Tandis qu’il discutait avec ses invités une jeune serveuse vint lui proposer un verre bien rempli d’un liquide alcoolisé coloré. Sil’Afian fronça les sourcils tout en refusant la boisson. Il pensait que ce genre d’erreurs serait évité, les serveurs devaient être au courant qu’il ne fallait pas lui proposer à boire d’alcool avant qu’il ait fait son discours. Il ne voulait pas que tous les regards se tournent vers lui, joues rougies et le nez cramoisie, peinant à aligner quelques mots. Il ne tenait pas l’alcool et se gardait bien de le crier sur tous les toits, ce qui l’obligeait à être imaginatif pour que personne ne remarque qu’il ne touchait pratiquement pas à son verre.

Finalement Sil’Afian réussit à rejoindre Edwin qui était maintenant dans sa joyeuse bande. Ses compagnons d’aventures étaient tous là : Ellana bien évidement, mais aussi Siam, Mathieu, Ewilan, Salim, Altan, Elicia, Illian, Bjorn,..
L’empereur senti son cœur se serrer, voir son ami si bien entouré et heureux lui faisait ressentir encore plus le gouffre affectif qu’était sa vie. Gouffre encore plus présent maintenant qu’Edwin gouvernait les marches du Nord et qu’Altan restait auprès de sa famille. Enfin, ce n’était ni le lieu ni le moment de se laisser à de telles pensées, surtout qu’elles étaient indignes d’un personnage de son rang.

-Edwin ! Dit-il d’une voie enjouée alors qu’il posait la main sur l’épaule de son ami. Il le sera ensuite affectueusement dans ses bras et s’inclina devant Ellana avant de l'embrasser galamment
(et non goulument).

-Vous êtes rayonnants tous les deux.


Pour ceux qui ne connaissaient pas Edwin Il devait avoir une tête d’entièrement, le regard vif comme s’il cherchait à fuir le plus rapidement. Mais ceux qui le connaissaient voyait dans la grimace affichée sur son visage un sourire béat et dans ses yeux des lueurs d’amour, ce qui pouvait paraitre très déconcertant.
Ils discutèrent tous trois un moment, abordant divers sujets légers tels que la décoration, l’absence de Destan et des félicitations. Pour les vingt ans de règne et pour avoir réussi à convaincre Siam de venir.

-J’ignore comment tu t’y es pris Edwin mais tous mes respects. Je te remercie pour cet effort et je dois avouer que je ne suis pas déçue de voir enfin ta sœur en robe, elle est… Superbe.

En effet Siam portait une robe moulante grise qui mettait en valeur ses formes généreuses et des tresses blondes encadraient son visage d’ange. On en oublierait presque son caractère aussi tranchant que son sabre, miraculeusement absent.
L’empereur sourit et quitta ses amis pour aller saluer Bjorn qui occupait une place stratégique devant le buffet. Le chef de la légion noire était en pleine discussion avec une jeune demoiselle qui riait aux éclats. Le charme de Bjorn devait donc faire effet sur certaines personnes du sexe féminin…

-Bjorn, je suis heureux de voir que tu profites bien (du buffet et des demoiselles) et…

L’empereur s’interrompit un instant, il venait de reconnaitre la demoiselle qui gloussait en compagnie du guerrier. Il s’agissait de Neleam, un chevalier qu’il avait nommé chef afin d’avoir plus d’emprise sur ces personnages volatils que sont les chevaliers. Décidément cette soirée était pleine de surprise car Neleam était elle aussi en robe longue et éblouissante. Sil’Afian était heureux de ne pas avoir pris le moindre pari sur qui viendrait à cette soirée car il aurait perdu, trop certain que ni Siam ni Neleam ne pourraient enfiler une robe et quitter leur sabre.

-Neleam, quelle surprise ! Merci d’avoir fait cet effort de venir, je suis certain que ça en vaudra la peine.


Le sous-entendu était à peine voilé et les joues bien rougies de la guerrière lui indiquait que contrairement à lui elle n’avait pas hésité à boire de cette boisson colorée qui cachait son haut taux d’alcool. Peut-être qu’il aurait dû interdire la moindre goutte d’alcool pour éviter que cette soirée ne finisse… Ne finisse comment ? Il n’avait aucune idée de ce qui serait le pire. Que la soirée finisse  en sauterie ? En bagarre générale ?..
Il se retira après l’arrivée de Salim et Ewilan dans le groupe. Il les salua et discuta rapidement avec eux puis s’éloigna, ne se sentant pas à sa place. Un geste d’Altan attira son attention et il se dirigea vers lui, d’un pas léger. Malheureusement son ami lui fit rapidement comprendre qu’il allait devoir faire son discours et lui tendit une coupe bien plein une lueur malicieuse dans les yeux.

Revenir en haut Aller en bas
Edwin Til' Illan
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Elyssa Cil'Darn
Messages : 140
Date d'inscription : 02/01/2014

Mon personnage
Sexe et âge: Frontalier - 46 ans
Aptitudes: Résiste au chant marchombre
Edwin Til' Illan
Frontalier



10.04.15 21:05
https://ewilan.forumactif.fr/t2324-journal-de-bord-d-edwin-til-il
    Petit à petit, le groupe se reformait comme au bon vieux temps, si ce n’est que chacun avait fait un effort vestimentaire. Jusqu’à Siam qui avait mis une robe ! Edwin en était resté coi. Elle avait eu beau tempêter en apprenant que leur prochain voyage se déroulerait sans combat ni violence, qu’elle n’allait sûrement pas jouer les bêtes de foire en mettant une robe et des bijoux, elle avait écouté son père et s’était jointe à eux. Et elle était magnifique.

    L’empereur ne tarda pas à les rejoindre. Edwin lui rendit son salut avec effusion. Une fois que tout le monde eut obtenu sa part d’embrassades – et accessoirement vidé son verre – les discussions animées reprirent. On apprit ainsi que Destan était gardé par les deux Petits à qui Ellana faisait entièrement confiance (Edwin avait toujours du mal à réaliser que les nounous de leur enfant étaient plus petit que le garçon et ne vivaient que pour des framboises). La discussion fut ensuite amenée par Sil’Afian autour la tenue de Siam, que tous s’empressèrent de louer. Edwin était persuadé que sa sœur désirait maintenant se tenir à des lieues de là, mais que cette avalanche de compliments la rendait également fière. Ellana lui offrit toutefois une échappatoire en déviant la conversation sur les dernières aventures d’Illian.

    Sil’ Afian se devait toutefois de continuer sa traversée de la salle afin de saluer l’ensemble de ses invités, bien qu’il eût préféré demeurer parmi ses amis. Edwin suivit son ami du regard alors qu’il se dirigeait vers le buffet… et Bjorn. Il remarqua que ce dernier était en grande conversation avec une jeune femme qu’il avait pu rencontrer récemment, lors de la traque de Ren’Dabret : Neleam, chevalier. Elle aussi avait sorti le grand jeu ce soir. Une étincelle de malice traversa le regard du Frontalier lorsqu’il remarqua que Bjorn ne semblait pas insensible au charme de la jeune femme. Ellana, à qui rien n’échappait, lui demanda ce qui l’amusait. Il se contenta de la débarrasser de son verre :

    - Je vais nous chercher à boire.

    Il fendit la foule jusqu’à rejoindre le Chevalier, arrivant juste après que Salim et Ewilan l’aient abordé. Bjorn, persuadé de pouvoir impressionner la demoiselle en lui présentant le grand Edwin Til’ Illan, se précipita sur lui dès qu’il les eut rejoints. Edwin vit le Chevalier se ruer sur lui, un peu inquiet de l’éclat alcoolisé qu’il décelait dans ses yeux. Il lui passa un bras autour des épaules, un bras capable de broyer un Raï. Le maître d’armes tapota le bras qui menaçait de lui déboîter l’épaule pour tenter de recouvrer une relative liberté de mouvement, mais Bjorn ne semblait pas disposé à le lâcher. Il dut donc se contenter d’un sourire et d’un « Bonsoir Neleam » à distance.

    Le Chevalier eut un sursaut, lui qui était ravi de marquer des points en présentant à Neleam son ami. Ami qu’il était à deux doigts de haïr pour lui avoir coupé l’herbe sous le pied. Edwin en profita pour se dégager de la poigne d’ogre de son camarade.

    - Ah. Euh… vous vous connaissez ?

    La discussion n’eut pas le temps de se prolonger, le cliquetis d’un couvert sur une flûte, amplifié par un Dessin de façon a se faire clairement entendre dans toute la salle, l’en empêcha.

    L’Empereur allait commencer son discours. Edwin le vit avec effarement vider d’un trait la flûte qu’il tenait à la main. Une flûte qu’Altan s’empressa de récupérer avec un sourire victorieux. Il avait osé… Ils étaient peu à connaître les petits secrets de l’empereur. Seuls ses amis de longue date et ses plus proches collaborateurs savaient qu’il ne devait pas boire avant un discours. Edwin capta le regard malicieux du Dessinateur. Partagé entre la crainte et l’amusement de ce qui allait s’ensuivre, il regarda Sil’ Afian se racler la gorge, toussoter, puis faire signe au Dessinateur d’amplifier sa voix.

    - Mes chers amis…

    Edwin posa les deux flûtes qu’il tenait encore et se tourna vers l’orateur. L’empereur s’arrêta. Il était habituel de marquer des pauses de temps à autre dans son débit de parole. Aussi tôt ? Aussi longtemps ? Il n’en était pas sûr…

Revenir en haut Aller en bas
Neleam
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
Messages : 10802
Date d'inscription : 28/11/2010

Mon personnage
Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



04.05.15 21:01
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende

Neleam sirotait son premier verre, voulant profiter de ce moment, elle était encore sobre alors c’était sa dernière occasion de se souvenir très précisément de cette boisson…originale ainsi que de tout le reste.
La pièce commençait à bien se remplir et seuls les goinfres s’approchaient du buffet. Pour le moment du moins.
Dans ces goinfres se trouvaient la troupe des héros, Edwin, Ellana, Bjorn… Des noms de légendes. Des personnes que tous dévoraient des yeux. Ce n’était pas tous les jours que de telles célébrités étaient à vos côtés, presque « simplement ». Mais la guerrière n’avait d’yeux que pour Bjorn.
Bjorn… Une légende nettement plus plaisante à son gout que celle d’Edwin. Et elle se sentait… déçue. Déçue par l’homme qui, on suppose, a vécu tant d’aventures extraordinaires. Il n’était pas si imposant. Il avait une belle carrure mais pas aussi envoutante que l’avait imaginé Neleam. Ses cheveux blonds commençaient à se parsemer et sa peau bronzée commençait à se rider. Et quand on notait l’estomac qui tentait de rester dissimulé sous la tunique… Non, il n’y avait vraiment plus rien de sexy ni encore moins d’héroïque. C’était tout un mythe qui venait de s’effondrer.
Neleam vida sa coupe d’un trait et en pris un autre, bien plein, qu’elle condamna au même sort. Puis elle se resservit, évitant les regards désapprobateurs des serveurs. Elle regarda son verre le cœur gros puis le porta à ses lèvres.

-Une aussi charmante demoiselle ne peut pas trinquer seule !


Neleam arrêta son geste et garda la coupe frôlant ses lèvres rougies pour la soirée. Elle eut un sourire narquois et ne trouvait pas la réponse adéquate à une telle remarque. « Je bois seule si ça me plait alors retourne d’où tu viens ! » était trop agressif, surtout qu’il s’agissait d’une soirée mondaine et qu’elle n’était pas accompagnée. « T’as raison j’aime trop le sexe pour ça » était déplacé, et elle n’était pas certaine que les gens de ce milieu connaissaient la menace des « sept ans de malheur sexuel » pour ceux qui ne trinquaient pas en regardant dans les yeux. Jeter (malencontreusement bien entendu) son verre à la figure de l’interrupteur (la personne qui interrompt et pas le bouton pour allumer la lumière) n’était pas non plus envisageable.
Neleam soupira donc et consenti à faire bonne figure, du moins à tenter. Elle se tourna donc vers son joyeux interlocuteur et senti son cœur se figer.
Bjorn Wil’Wayard.
Son cœur, très aimablement, redémarra à toute allure et elle se maudit mentalement (après s’être félicité de n’avoir rien fait des idées saugrenues qui lui étaient venues en tête) d’avoir pu douer du charme de cet homme. Il était.. Renversant.
Ses yeux qui lui avaient paru un instant au paravent vieux et ternes luisaient maintenant d’un éclat ensorcelant. Une lumière pleine de vie qui émerveillait Neleam. Le bleu des yeux de l’ex-chevalier l’attirait sans qu’elle ne puisse résister.
WWWSHHHHHH.. !!! Fit Bjorn en inspirant de l’air, les yeux exorbités. Neleam se rendit compte qu’elle avait en effet oublié de respirer et inspira elle-aussi très profondément.
Les poumons bien remplis et les joues gonflées (et légèrement rougies, par l’alcool) (ou par les palpitations de son cœur), Neleam observa Bjorn puis éclata de rire, rapidement rejointe par le guerrier. Le voilà qui venait de reprendre sa place de légende dans son cœur.
La suite se passa d’une facilité déconcertante. Bjorn était une personne ouverte et très facile. Il parlait avec décontraction et énormément d’humour. Neleam nota à peine son verre vide et se fit la remarque qu’elle devrait éviter de trop gesticuler car elle l’avait malencontreusement reversé (hum hum ! on va y croire..).  
Bjorn était tel un gamin à Noel, il peinait à dissimuler sa jubilation lorsqu’il entraina Neleam vers.. Edwin. Saisissant son ami Bjorn ouvrit la bouche, afin de présenter cette autre légende.

-Bonsoir Neleam.

Edwin fut plus rapide. Bjorn en fut dépité.

- Ah. Euh… vous vous connaissez ?


Neleam ne put s’empêcher de rire et salua Edwin à son tour.  Avant qu’elle n’ait pu parler plus un bruit attira l’attention de toute la salle. C’était l’heure du discours !

- Mes chers amis…

Neleam sourit, heureuse d’écouter ce souverain qui gouvernait d’une manière admirable. Peut-être que l’alcool lui faisait perdre sa notion critique, mais pour le moment elle se sentait l’âme d’une groupie.

-Je tiens tout d’abord à vous remercier, tous et toutes, d’être ici ce soir, à mes côtés. Voilà vingt que je règne sur le royaume et je ne sais ce que serait devenu Gwendalavir sans votre présence et précieuse aide.

Revenir en haut Aller en bas
Siam Til'Illan
Féminin
Âge : 34
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 16
Date d'inscription : 06/02/2014
Siam Til'Illan
Frontalier



30.05.15 18:17
Siam en avait assez. Elle voulait bien mettre une robe, elle acceptait (un peu difficilement quand même) de jouer la jeune fille de bonne famille qui passe sa vie dans des fêtes réunissant tout le gratin, elle s'était laissée enlever son précieux sabre. En clair, elle avait fait tout les efforts possibles pour passer une bonne soirée et essayer de s'amuser. Cependant, malgré tous ses efforts, elle ne pouvait plus supporter la chaleur de la salle de réception, les regards des autres invités et surtout les commentaires à moitié moqueurs et à moitié appréciateurs de ses amis à propos de sa tenue. Cela avait commencé quand Sil'Afian avait débarqué au milieu de leur petit groupe. Dès que l'empereur l'avait reconnue, il s'était tourné vers Edwin pour le féliciter:

-J’ignore comment tu t’y es pris Edwin mais tous mes respects. Je te remercie pour cet effort et je dois avouer que je ne suis pas déçue de voir enfin ta sœur en robe, elle est… Superbe.

Quand l'empereur s'était éloigné à regret pour saluer d'autres invités, les compliments avaient plu. Siam se serait crue au déluge !

-Ah, enfin, une robe. Je peux mourir maintenant, j'ai tout vu !
-Siam, ça change ! Habille toi comme ça plus souvent, ça te va tellement bien, tu es éblouissante.


Bien sûr, cela lui faisait plaisir après tout le mal qu'elle s'était donné, mais elle ne savait pas quoi répondre et elle se sentait totalement désarmée (pour peu qu'elle aie pu se sentir armée sans son précieux sabre). Elle détestait vraiment cette sensation.
Les compliments l'avaient mise mal à l'aise. Elle décida de s'éloigner un peu, en direction du buffet, vers la table où l'on servait les boissons par exemple (destination choisie au hasard, bien sûr...). Elle commença donc à s'éloigner et s'arrêta en sentant un regard peser sur sa nuque. Elle se retourna, gênée, mais ce n'était que son frère dont les yeux gris lui lancèrent un avertissement muet.

Message reçu, je ne me soûle pas et je ne te fais pas honte...

Devant la table qu'elle cherchait, Bjorn buvait une bière en compagnie d'une femme que Siam ne connaissait pas, son plan drague de la soirée apparemment. Elle vit du coin de l'œil son frère s'approcher du buffet. Tiens, bizarrement, la table l'attirait moins à présent. Elle s'éloigna vers les grandes portes vitrées qui ouvraient sur des balcons et sur l'air frais de la nuit. Elle s'apprêtait à sortir lorsqu'un son cristallin qu'elle était désormais habituée à entendre lors de soirées comme celle-ci: celui d'un verre que l'on faisait tinter pour annoncer le début d'un discours. Elle se retourna vers l'estrade où se tenait Sil'Afian.
L'empereur regarda ses invités et commença à parler:

- Mes chers amis, je tiens tout d’abord à vous remercier, tous et toutes, d’être ici ce soir, à mes côtés. Voilà vingt que je règne sur le royaume et je ne sais ce que serait devenu Gwendalavir sans votre présence et précieuse aide.




Je suis désolée, je n'ai absolument aucune imagination en ce moment, pas la moindre petite idée.
Revenir en haut Aller en bas
Edwin Til' Illan
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Elyssa Cil'Darn
Messages : 140
Date d'inscription : 02/01/2014

Mon personnage
Sexe et âge: Frontalier - 46 ans
Aptitudes: Résiste au chant marchombre
Edwin Til' Illan
Frontalier



23.06.15 20:10
https://ewilan.forumactif.fr/t2324-journal-de-bord-d-edwin-til-il
Spoiler:


    - Voilà vingt que je règne sur le royaume et je ne sais ce que serait devenu Gwendalavir sans votre présence et précieuse aide.

    L’attention d’Edwin était focalisée sur l’Empereur, et sur la menace que représentait ce verre vide que tenait toujours Altan.

    - Si je ne me souciais pas de perdre votre attention d’ici deux minutes – quatre pour les plus courageux – je me ferais une joie d’énoncer clairement le nom de chacun de vous, mes chers amis. Toutefois…

    Ce qui devait arriver arriva.
    L’empereur ne finit pas sa phrase. Sous le regard soucieux, amusé ou hébété de ses invités, Sil’ Afian ouvrit et ferma la bouche à plusieurs reprises, tel un poisson dont les branchies auraient été obstruées. Son visage devint rouge sous les attaques des vapeurs d’alcool. Alors qu’une partie des convives – les plus proches du spectacle – commençait à s’inquiéter quant à la ventilation du souverain, une autre, à laquelle Altan appartenait indéniablement, se sentit peu à peu gagner par un rire nerveux. Quant à Edwin, il fixait avec consternation son ami, s’attendant avec une once d’espoir à ce qu’il se reprenne et continue son discours. Les secondes s’égrenaient interminablement.
    Personne ne sut dire combien de temps s’était écoulé avant que l’orateur ne se reprenne. Il faut dire que la manière dont il le fit les poussa instantanément à oublier leur perception de cette insupportable attente. Car un souverain qui éructe en plein discours, c’est tout sauf banal.

    Le son, toujours amplifié par le dessinateur, se propagea à travers le relatif silence qui régnait dans la salle avec la puissance d’un Thül vendant chèrement sa peau pour être servi le premier au déjeuner. Ce silence qu’Altan se décida à briser d’un rire franc, avant que Bjorn, alcoolisé et hilare, ne lance un « Santé ! » de sa voix de stentor. Sil’ Afian, aidé par le breuvage qui se diffusait désormais dans son sang, prit le pas de rire lui aussi, ce qui transforma l’aréopage en un vaste fou-rire. Tout à sa tentative de tenter de garder contenance, Edwin passa une main sur son visage consterné, mais ses yeux eurent vite fait de se remplir de larmes, malgré tous ses efforts. Car le rire ne perdit pas en intensité avant plusieurs minutes. Jusqu’à Salim, qui manquait de faire basculer Ewilan tant il se tordait de rire en s’appuyant sur elle.

    Lorsque le bruit ambiant eut retrouvé une charge décente de décibels, Altan dut s’y prendre à trois fois pour reprendre un sérieux de façade et exiger à son tour la parole, voyant que son ami ne comptait pas reprendre son discours de sitôt.

    - Chers amis, je crois que rien ne peut être ajouté après ces propos pleins de bon sens. Aussi vais-je me permettre de me substituer à notre hôte le temps de vous inviter à rejoindre les buffets.

    Divers exclamations d’approbation retentirent ça et là, et le mouvement s’opéra dans la salle. Après avoir séché ses larmes, Edwin se décida à rejoindre Altan, partagé entre son envie de le sermonner et celle de le féliciter pour avoir provoqué ce mémorable incident, qui n'était pas sans rappeler les quatre cents coups que les amis avaient effectué ensemble avant que leurs responsabilités respectives ne les rattrapent.
Revenir en haut Aller en bas
Ellana Caldin
Féminin
Âge : 29
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 19
Date d'inscription : 02/01/2014

Mon personnage
Sexe et âge: Femme / 32 ans
Aptitudes: Maîtrise le chant Marchombre - Chevaucheuse de Brume - Greffée par le Rentaï
Ellana Caldin
Marchombre



27.06.15 14:22
Spoiler:

Ellana suivit du regard Edwin tandis qu'il s'éloignait vers le buffet. L'air amusé qui avait éclairé son visage juste avant qu'il ne lui dérobe son verre n'avait pas échappé à la marchombre. Elle promena son regard sur l'assemblée, ignorant ceux qui la lorgnaient avec insistance. Les coups d'oeil envieux des femmes et ceux avides des hommes sur sa silhouette ne l'atteignaient pas. Elle n'eut pas à chercher longtemps avant de trouver la raison du sourire de son compagnon. Près du buffet, les yeux pétillants, Bjorn bavardait avec une jeune femme somptueuse. Comme Edwin avant elle, Ellana laissa la gaieté gagner son visage. Le Commandant de la Légion Noire - et quel titre! - ne semblait pas insensible à la beauté de la jeune femme. Chaque parcelle de son corps en était la preuve. Mais plus encore, ce furent les traits de l'inconnue qui attirèrent l'intention d'Ellana. Elle ne l'avait jamais vue auparavant. Cependant, à la façon dont elle salua Edwin, la marchombre devina que la jeune femme avait eu vent de leurs propres identités. Peut-être même la connaissait-elle, elle, Ellana Caldin. Elle la dévisagea un instant, à présent franchement amusée. Au vu de l'émerveillement de la demoiselle, la marchombre songea que Bjorn ne semblait pas le seul à être tombé sous le charme.


Perdue dans ses pensées, elle ne dut qu'à ses prodigieux réflexes l'évitement d'une pluie de boisson sucrée. Lancé dans une histoire qui accaparait l'attention et le rire des membres du groupe dans lequel elle se trouvait, Salim mettait un point d'honneur à rendre sa narration aussi vivante que possible et esquissait de grands gestes désordonnés. L'un d'entre eux lui avait valu de renverser son verre, ou du moins une bonne partie. Ellana le regarda d'un drôle d'air et Salim s'excusa rapidement auprès d'elle, penaud. Arborant une mine faussement contrite que l'éclat de ses yeux sombres contredisait sans peine, la marchombre mit les poings sur ses hanches et haussa un sourcil inquisiteur.

« Il me semblait pourtant t'avoir enseigné l'équilibre et la fluidité, non? Que t'ai-je donc appris en trois ans? »


Salim en resta bouche bée. Ewilan pouffa de rire, bientôt rejointe par Ellana elle-même. Le jeune homme prit une mine boudeuse, mécontent d'être rabroué de la sorte. Mais la joie qui l'entourait eut vite raison de sa mauvaise humeur et il retrouva son sourire franc. Alors que la discussion s'animait de nouveau, un tintement attira leur attention. Juché sur une estrade qui surplombait sans mal l'ensemble des convives, l'empereur Sil'Afian s'apprêtait à entamer son discours. Ellana croisa les bras et retint un soupir. L'idée de devoir écouter un interminable monologue ne l'enchantait pas vraiment, malgré le profond respect qu'elle avait pour le souverain. Elle se concentra néanmoins sur l'homme qui leur faisait face et sur sa voix, amplifiée par le Don du dessin. Lorsque l'empereur se mit à imiter de façon très réaliste un poisson d'eau douce, elle comprit que quelque chose de terrible allait se produire. Le renvoi qui suivit l'interminable silence du souverain dépassa de loin tout ce qu'elle avait pu imaginer. Médusée, Ellana ne réagit pas tout de suite. Elle en était à se demander si pareille scène était envisageable en rêve, lorsque les éclats de rire de Salim et Ewilan, à côté d'elle, résonnèrent. Bientôt, la salle entière ne fut plus qu'un immense brouhaha, l'hilarité ayant gagné l'ensemble des convives. Ellana ne se retint pas plus longtemps et joignit son rire à celui des autres invités.

Lorsque la plupart des personnalités présentes eurent retrouvé leur calme - ou du moins, quelque chose y ressemblant - et qu'Altan les eut invités à le faire, les invités se dirigèrent vers le buffet. Ellana en profita pour s'éclipser. De sa démarche féline que le port de talons n'entachait nullement, elle se dirigea vers les tables. Elle se saisit d'une bouchée que lui proposait un serveur et, après l'avoir remercié d'un sourire qui fit rougir l'homme jusqu'aux oreilles, trouva finalement les personnes qu'elle recherchait. Son en-cas toujours en main, elle s'immobilisa. L'air amusé qui avait peint son visage un peu plus tôt dans la soirée s'accapara de nouveau ses traits, comme par magie.

« Eh bien, Bjorn? Tu ne me présentes pas à ton amie? »


La marchombre se retint de rire devant l'air hébété que lui offrit le Commandant. Tendant sa main à la jeune fille inconnue, elle lui offrit un sourire sincère et prit Bjorn de court en se présentant d'elle-même.

« Enchantée. Je m'appelle Ellana, Ellana Caldin. Aurais-je l'honneur de connaître celle qui perturbe Bjorn au point qu'il en oublie de manger? Je dois vous avouer que c'est bien la première fois que je vois une chose pareille se produire.»

Elle laissa son rire cristallin les envelopper à la vue de la mine gênée du Chevalier. Les yeux brillants, elle attendit que la jeune femme réagisse à sa tirade.

Cette soirée promet d'être intéressante, songea-t-elle. Vraiment très intéressante.
Revenir en haut Aller en bas
Neleam
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
Messages : 10802
Date d'inscription : 28/11/2010

Mon personnage
Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



28.06.15 22:07
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende
C’était l’heure du discours.
Discours qu’on attendit alors que l’empereur devenait soudainement rouge et.. Incapable de parler. Neleam pensa à un empoisonnement mais Altan était à ses côté et semblait comprendre la situation.
La guerrière attendit donc comme toutes les personnes dans la salle.
L’empereur ouvrit la bouche. Et… aucun son n’en sorti. Encore et encore. On aurait dit un poisson sorti de l’eau, agonisant Soudain un tôt retentissant la fit sursauter.

L’empereur de Gwendalavir avait roté au lieu de faire son discours ?

La foule toute entière était stupéfaite. Puis un premier rire éclata, suivit d’un autre puis d’un autre et finalement toute la salle riait aux éclats. Neleam en avait même les larmes aux yeux. Cette prestation avait été stupéfiante, et elle ne regrettait pas d’être venue ni d’avoir quitté ses précieuses armes pour une robe longue.
Finalement il n’y aurait pas de discours, ou il aurait lieu plus tard. Chacun retourna à sa conversation.
Neleam retourna à son Bjorn.

- Eh bien, Bjorn? Tu ne me présentes pas à ton amie?


La femme qui venait de prendre la parole était d’une sensualité impressionnante. On aurait dit un félin qui ensorcelait hommes et femmes sur son passage. Une terrible aura se dégageait d’elle. Neleam se sentit impressionnée.
Bjorn manquait un peu de réaction et la femme enchaina :

-Enchantée. Je m'appelle Ellana, Ellana Caldin. Aurais-je l'honneur de connaître celle qui perturbe Bjorn au point qu'il en oublie de manger? Je dois vous avouer que c'est bien la première fois que je vois une chose pareille se produire.

Neleam éclata de rire. En effet, lorsqu’on connaissait le phénomène, c’était étrange.

-Il en oublie peut-être de manger, mais certainement pas de boire !


Neleam sourit, elle se sentait bien. Peut-être que l’alcool lui permettait de prendre tout à la légère, car elle n’avait jamais imaginé rencontrer la très célèbre Ellana Caldin. Du moins célèbre dans le monde des ragots de tavernes. Une femme mystérieuse qui sait se battre mieux que beaucoup d’homme et qui a sauvé le monde. De quoi faire bafouiller n’importe quelle personne qui tenterait de lui adresser la parole.
Peut-être était-ce pour cela que Sil’Afian n’avait pu faire son discours…
Puis, saisissant la chance qui lui était offerte, Neleam chercha à discuter avec Ellana. Bjorn en profita pour aller au buffet « Pour ne pas mettre en péril sa réputation ».

-C’est un vrai plaisir et grand honneur de te rencontrer Ellana, je suis Neleam. Et je m’occupe de feu-la-guilde de Bjorn, je suis chevalier ! Il était tout naturel que je tombe sous le charme de cette brute à la langue bien pendue.

Neleam s’arrêta un court instant.

-Par bien pendue je veux dire qu’il parle beaucoup et qu’il est très divertissant. Ne rien imaginer de plus !

Neleam imagina un court instant de plus, ce que pourrait faire cette fameuse langue… Heureusement qu’Ellana était là, l’instinct de la guerrière lui criait que ça serait une très mauvaise idée.

-Alors, qu’as-tu pensé du discours de notre cher souverain ? Au moins on peut dire qu’il restera dans les mémoires !

Neleam rit, encore amusée par la réaction inattendue de cet important personnage.

-J’ai eu l’honneur de le rencontrer de très brèves foie et je l’admire beaucoup. Il s’agit d’une personne grave qui prend de terribles décisions et doit dormir avec… Je suis bien heureuse de ne pas être à sa place ! De devoir faire ce que tous attendent de lui, de ne pas faillir à ses devoirs, de ne pas laisser le vent mener ses pas… Il vit dans une cage dorée.

Neleam s’arrêta un court instant et lança un regard autour d’elle.

-Et il n’est pas le seul.. Mais au moins il a la grandeur d’esprit de s’en rendre compte et de ne pas chercher à se remuer dans le bassin afin d’éclabousser les autres.

Ce n’était pas un secret que dans la bourgeoisie tous les coups étaient permis. Certes personne ne faisait la cour à l’empereur, ça n’empêchait pas les demoiselles de l’aborder en papillonnant des yeux. Neleam remarqua soudain la queue de prétendante qui était en train de se former. Queue dans laquelle les pieds étaient écrasés et les cheveux tirés.
Neleam rit, amusée par ces comportements infantiles.
Elle fit cependant un effort (vain) pour camoufler le rire qui sortait de sa gorge lorsque certaines demoiselles expulsées de la zone « Sil’Afian » commencèrent à tourner autour d’Ewdin.

Revenir en haut Aller en bas
Edwin Til' Illan
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Elyssa Cil'Darn
Messages : 140
Date d'inscription : 02/01/2014

Mon personnage
Sexe et âge: Frontalier - 46 ans
Aptitudes: Résiste au chant marchombre
Edwin Til' Illan
Frontalier



09.07.15 22:00
https://ewilan.forumactif.fr/t2324-journal-de-bord-d-edwin-til-il
    - Tu as osé.

    Edwin ne savait que dire d’autre à son ami. Altan se contenta d’attraper deux autres coupes d’un délicieux cocktail aux baies et d’en proposer un au Frontalier, avant de lui répondre, un peu penaud.

    - Le résultat a dépassé mes espérances…

    Le maître d’armes leva les yeux au ciel, mais le sourire qui flottait au coin de ses lèvres ne trompa pas le Dessinateur. Ils se contentèrent donc de trinquer, chose qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de faire depuis trop longtemps. Après avoir porté son verre à ses lèvres, Edwin promena un regard circulaire sur la salle, plus par habitude que par nécessité. Tout son être et toute son attention se portaient vers l’endroit où se tenait Ellana. Il vit qu’elle s’était rapprochée de Neleam, et que Bjorn s’éclipsait d’une démarche qu’il voulait assurée, mais il en déduisit que sa compagne avait encore fait mouche. Amusé, il continua à détailler les convives. Si beaucoup de visages lui paraissaient familiers, la salle était trop vaste pour qu’il puisse citer le nom de chaque personne présente. Son attention se porta ensuite sur l’Empereur, qui devait, semblait-il, trouver du temps à accorder à la foule de demoiselles qui cherchaient à attirer son regard. Edwin interpela Altan d’un mouvement de coude, avant de lui désigner leur ami du menton.

    - Il semble que le discours de notre ami n’a pas entaché sa popularité auprès de la gente féminine.


    Altan ne put qu’acquiescer. Eternel célibataire, l’Empereur nourrissait les rêves de beaucoup de femmes de la capitale, mais aussi de Gwendalavir dans son ensemble. Chaque réception, chaque événement apportait à Sil’Afian son lot de convoitises et de numéros de charme.

    - On devrait aller lui porter secours, déclara Altan à voix basse.

    - On devrait.

    Un sourire complice étira les lèvres des deux hommes avant qu’ils ne portent de nouveau leurs verres à leurs lèvres.

    - Seigneur Til’ Illan ?

    Le Frontalier, tout à sa conversation avec Altan, manqua de sursauter devant l’étrangeté de la voix qui l’interpellait (une voix papillonnante, c’était le mot), et la soudaineté de son apparition, alors que personne ne se tenait aussi près d’eux depuis plusieurs minutes. Il se retourna pour voir découvrir face à lui (aussi près ?!) une Alavarienne qui lui était totalement inconnue.

    - Je suis ravie de pouvoir vous rencontrer ! Depuis le temps que j’attends ce moment ! Vous savez, je…

    L’attention du maître d’armes s’échappa du flot ininterrompu de paroles de la jeune femme pour se porter sur son espace vital, qui se réduisait dangereusement, brusquement envahi par toutes celles qui en avaient eu assez d’attendre le souverain. Espérant un quelconque secours (oubliant momentanément que le sauveur qu’il envisageait venait de trahir l’empereur) Edwin regarda Altan. L’éclat qui dansait dans ses yeux et le sourire qui s’épanouissait sur ses lèvres à mesure que son interlocutrice débitait sa tirade anéantirent tout espoir d’être secouru.

    - Elicia ! Mon amour !

    Et Altan se fraya un chemin jusqu’à la Sentinelle aux yeux les plus célèbres de Gwendalavir.

    Traître…
    Edwin tenta de se concentrer sur ce que disait la femme qui lui faisait face (ne reprenait-elle jamais sa respiration ?) mais son débit était tel qu’il préféra vider son verre. Il chercha désespérément à capter le regard d’Ellana. Si seulement elle pouvait le sauver, comme Elicia l’avait inconsciemment fait… Mais les premières vapeurs d’alcool ne parvinrent pas à altérer sa réflexion. Il cessa immédiatement de chercher son regard : si Ellana voyait ces femmes se pâmer devant lui, sa réaction pouvait éventuellement mettre à mal l’ambiance festive de la soirée. Il se devait de trouver un autre sauveur. Deux nattes blondes lui firent reprendre espoir. Ce qu’il lut dans les yeux bleus clairs de sa sœur cadette mirent très vite un terme à sa tentative de salut. Elle semblait vouloir lui faire payer de l’avoir entraînée dans cette soirée mondaine. En désespoir de cause, il regarda son verre. Vide. L’étrange silence qui l’entourait lui fit remarquer que la femme avait cessé de parler, et attendait visiblement une réponse. Lorsqu’il leva de nouveau les yeux vers elle, trois verres, portés par trois autres prétendantes, étaient tendus vers lui, enserrant la malheureuse de façon à l’occulter totalement. Le tout était de savoir lequel choisir sans provoquer un incident diplomatique.

    Edwin Til’ Illan retint un profond soupir.

Revenir en haut Aller en bas
Ellana Caldin
Féminin
Âge : 29
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 19
Date d'inscription : 02/01/2014

Mon personnage
Sexe et âge: Femme / 32 ans
Aptitudes: Maîtrise le chant Marchombre - Chevaucheuse de Brume - Greffée par le Rentaï
Ellana Caldin
Marchombre



11.07.15 13:47
« Il en oublie peut-être de manger, mais certainement pas de boire ! »


La réplique fusa, précipitée et en même temps tellement honnête. Ellana, savourant son amuse-bouche, manqua d’éclater de rire et de recracher son en-cas. Elle s’amusa de la répartie de la jeune fille qu’elle avait devant elle et qui était apparemment déjà soumise aux effets des vapeurs d’alcool. Elle-même sentait ses joues légèrement rosies par le nectar qu’elle buvait depuis son arrivée ici. Lorsqu’un serveur passa près d’elle, la marchombre l’arrêta d’un sourire et s’empara d’une coupe afin de suivre son interlocutrice sur la voie de la volupté.

« C’est un vrai plaisir et grand honneur de te rencontrer Ellana, je suis Neleam. Et je m’occupe de feu-la-guilde de Bjorn, je suis chevalier ! Il était tout naturel que je tombe sous le charme de cette brute à la langue bien pendue. »


Langue bien pendue ? Ellana haussa un sourcil amusé. Décidément, cette Neleam ne manquait pas d’air. Elle connaissait le caractère exubérant de Bjorn et se souvenait parfaitement des nombreuses fois où il avait voulu faire regretter à Salim ses paroles trop osées sur sa propre personne. Elle s’apprêtait à répondre à la jeune femme qui lui faisait face mais cette dernière, se rendant sans doute soudainement compte du sens de ses dernières paroles, s’empressa d’y ajouter une explication supplémentaire.

« Par bien pendue je veux dire qu’il parle beaucoup et qu’il est très divertissant. Ne rien imaginer de plus! »

Ce n’était pas le genre de détails auxquels Ellana s’attendait. Cette fois, elle éclata de rire. Un rire cristallin, clair, qui attira les regards outrées de la noblesse alentour. Elle eut du mal à calmer sa gaieté mais lorsqu’elle y parvint, elle ne put retenir une grimace en imaginant à quoi d’autre Bjorn pouvait-il utiliser sa langue bien pendue. Elle essuya d’un geste de la main les larmes salées qui perlaient au coin de ses yeux, témoins de son hilarité récente, et parvint enfin à aligner quelques mots.

« Je crois que je préfère ne pas savoir ce qu’il pourrait en faire d’autre. »


Elle avait aperçu l’air rêveur qui avait empreint le visage de Neleam juste après qu’elle ait prononcé ses derniers mots. Si la chevalière avait en tête les mêmes images qu’elle, cela ne semblait pas la gêner le moins du monde, contrairement à Ellana. Un éclat de malice brilla au fond des sombres prunelles de la marchombre. Déjà, la guerrière reprenait la parole et Ellana sentit le flot incessant de ses mots se déverser sur elle.

« Alors, qu’as-tu pensé du discours de notre cher souverain ? Au moins on peut dire qu’il restera dans les mémoires ! »


La marchombre sourit, le souvenir de l’empereur éructant au beau milieu de son discours fraîchement inscrit dans sa mémoire. Les mouvements de bouche du souverain, rendu béat par la situation, l’amusèrent encore plus. Elle ne se fit pas prier pour répondre à la question de Neleam, toujours sur ce ton jovial qui ne l’avait presque jamais quittée depuis le début des festivités.

« Je l’ai trouvé clair et concis. Sil’Afian est décidément un locuteur hors pair. Sans compter qu’il imite à la perfection le poisson d’eau douce ! »


Elle agrémenta cette dernière remarque d’un clin d’œil malicieux et joignit son rire à celui de la chevalière. Son regard dévia un instant vers les convives qui se pressaient autour du buffet et elle ne put s’empêcher de noter une nouvelle fois les disparités présentes entre ces derniers. Pour cette soirée placée sous le signe de l’allégresse, le souverain avait vu les choses en grand. Tant au niveau du décor et des mets que du nombre d’invités. Des membres de toutes les guildes et de tous les environs parcouraient la grande salle du palais, lui donnant un visage foncièrement hétéroclite. Ellana n’eut pas le temps de se perdre dans cette réflexion.

« J’ai eu l’honneur de le rencontrer de très brèves foie et je l’admire beaucoup. Il s’agit d’une personne grave qui prend de terribles décisions et doit dormir avec… Je suis bien heureuse de ne pas être à sa place ! De devoir faire ce que tous attendent de lui, de ne pas faillir à ses devoirs, de ne pas laisser le vent mener ses pas… Il vit dans une cage dorée. »


Ellana ne put qu’hocher la tête aux dernières paroles de Neleam. Elle partageait son avis. Sil’Afian possédait certes de grandes responsabilités et une puissance considérable, mais elle ne l’enviait pas. Derrière la prestance dont il faisait preuve, elle devinait sans peine le poids que ses obligations de monarque posaient sur ses épaules. Qui plus est, son indescriptible amour pour la Liberté l’empêchait de concevoir une vie semblable pour elle ou pour Destan. Une pointe d’inquiétude s’empara de son cœur lorsqu’elle songea à son enfant. Elle se rasséréna cependant rapidement : laissé sous la garde de ses Petits adoptifs en qui elle avait pleinement confiance, la marchombre était persuadée que Destan ne risquait rien. Elle se focalisa sur Neleam, chassant de son esprit l’aura sombre qui y planait.

« Et il n’est pas le seul.. Mais au moins il a la grandeur d’esprit de s’en rendre compte et de ne pas chercher à se remuer dans le bassin afin d’éclabousser les autres. »


La marchombre suivit des yeux le regard de la jeune guerrière. Un peu plus loin, une queue de prétendantes s’était formée dans l’espoir d’atteindre le souverain. Ce dernier, en grande discussion avec des invités de marque, n’avait pour le moment pas l’intention de s’occuper de ce débordement d’affection. Ellana eut une mine radieuse. Derrière les cheveux tirés en des chignons impensables et le froufrou de leurs robes bigarrées, toutes espéraient parvenir à s’accaparer le cœur de l’empereur, dont le charme n’était inconnu de personne. Le visage de la jeune femme s’assombrit pourtant lorsqu’elle tourna encore un peu plus la tête. Certaines femmes, lassées d’attendre le monarque, avaient choisi de changer de cible et s’attaquaient maintenant à Edwin. Elle haussa un sourcil inquisiteur, se demandant comment le Frontalier allait réagir face à cet assaut d’un nouveau genre. Lorsqu’elle aperçut les trois coupes tendues vers lui et son air perplexe, elle eut pitié de son compagnon. Levant son verre pour le cogner à celui de Neleam, elle trinqua joyeusement à sa santé avant de lui glisser sur un air conspirateur ces quelques mots.

« Si tu veux bien m’excuser, je crois qu’il est temps pour moi d’entrer dans l’arène. »


Sur un dernier clin d’œil, elle s’éloigna de la chevalière. D’un geste de la main, elle ébouriffa légèrement sa chevelure ébène et vérifia le bon plissement de sa robe. Le vêtement épousait les contours de son corps et se mouvait avec grâce à chacun de ses pas. Elle s’immobilisa derrière Edwin, un feu ardent brillant au fond de son regard. Levant la main, elle tapota délicatement sur l’épaule du Frontalier afin d’attirer son attention. Lorsqu’il se retourna, elle emprisonna son regard gris et le consuma du sien. Littéralement. Elle se mordit la lèvre, geste rendu volontairement plus sensuel que nécessaire. Un sourire narquois éclairant son visage, elle ne se préoccupa pas du regard haineux que les autres femmes lui adressaient et proposa sa coupe à Edwin, lui offrant l’échappatoire tant espéré.

« Une petite soif ? »


L’amusement accompagna le désir dans ses iris embrasés. Le souffle court, partagée entre l’envie de lui sauter au cou et celle - plus sombre - d’étriper ces prétentieuses, elle attendit que le Frontalier réagisse.
Revenir en haut Aller en bas
Sil'Afian
Masculin
Âge : 51
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 38
Date d'inscription : 30/08/2013

Mon personnage
Sexe et âge:
Aptitudes:
Sil'Afian
Citoyen de l'Empire



16.07.15 0:06


Sil’Afian se sentait terriblement mal. Et ce malgré l’alcool qui coulait dans ses veines et le faisait faire des renvois en publics. Il était maintenant descendu de l’estrade et voulait disparaitre dans la masse, que tous oublient ce terrible moment.
Mais c’était impossible car il était l’empereur.
Tous se retournaient sur son passage, le saluaient ou venait discuter. Horrible. Il avait chaud mais ne pouvait pas quitter sa tenue officielle, malgré son état d’ébriété il savait qu’il ne devait pas la quitter.
Ah ! Maudit Altan ! Qu’il s’étouffe avec un petit four et qu’il manche son pantalon de soi avec de la sauce piquante !
Ce n’était pourtant qu’un verre mais pour lui c’était comme boire d’un trait tout un verre de liqueur. Un grand verre.
Sa vision se rétrécissait et les sons se faisaient plus confus. Certes l’ensemble était agréable, ça lui donnait envie de danser (ou en étant plus réaliste de faire le concombre de mer) mais il devait discuter. Parler à des gens qui buvaient ses paroles. Il devait faire des phrases, aligner des mots et donner de la cohésion et du sens à tout ça. Entendre ce qu’on lui racontait et répondre juste.
Et l’odeur enivrante qui l’entourait ne l’aidait pas. Multiples fragrances de parfums lui chatouillaient la narine, l’embrouillant encore plus.

Une séduisante jeune femme avait ses yeux émeraude fichée dans les siens et l’empereur senti son souffle s’accélérer. La jeune fille disparue remplacée par une autre tout aussi apprêtée et jolie. Sil’Afian réalisa que a distance de sécurité était brisée. Une alarme se déclencha dans son cerveau et il se redressa. Du moins il tenta. Ou était donc cette fichue verticale ? Pourquoi toutes voulaient lui parler alors qu’il en était incapable ? Ne pouvaient-elles pas simplement se décider et laisser la jolie sirène aux yeux couleur de la mer d’été l’embrasse ? Quoi ? L’embrasser ? Quelle absurdité ! En publique ? Il n’en était pas question ! …Et pourquoi pas ? Il s’était lavé les dents et n’était pas si laid. Oui, il a choisi la couleur des napperons, pourquoi cette pimbêche lui demandait ça ? Il ne cherchait pas à savoir la couleur de sa culotte ! Au cas où elle porterait une culotte… Non, très mauvaise idée ! Lever le regard et se concentrer sur les visages ! Oui, voilà qui est mieux. Merci, votre robe est d’une incroyable beauté. Non je ne l’ai pas cousu moi-même, et je ne vous donnerais pas le nom de mon couturier. Pas que je ne veuille pas, je ne suis pas en état de refuser quoi que ce soit à une séduisante demoiselle, simplement que je suis incapable de m’en souvenir. Oui, c’est cousu à main et non je ne chanterais pas. Quoi que…. Non non et non ! J’ignore quel sera la première chanson et je ne dévoilerais pas le dessert prévu ni encore moins la surprise. Quoi ? Quelle surprise ? Une surprise ? Ah euh.. non non, oubliez !

Soudain un terrible silence parvint aux oreilles de l’empereur.
Tous les yeux étaient écarquillés et les bouches entrouvertes. Que se passait-il ?
Tien, il se sentait étrangement humide… Il devrait aller se changer car rester dans un tel costume lorsqu’il dégoulinait de sueur n’était pas élégant.
Car pour ça, il dégoulinait ! Mais ce n’était pas de sueur… Il mit un certain temps à se rendre compte que tous les regards fixaient une demoiselle aux joues bien rougies.
Elle avait voulu s’éclipser discrètement pour aller aux toilettes, eh bien c’était raté ! Elle avait trébuché, s’était pris les pieds dans sa robe et s’était rattrapée (affaissée ?) sur le groupe compact qui entourait l’empereur. Groupe compact à l’équilibre plutôt précoce. Les verres avaient alors volés et… s’étaient renversés sur l’empereur.
L’empereur regarda la jeune femme responsable. Elle se faisait petite (bien qu’elle ne soit pas très grande de base), ses cheveux étaient noirs comme la nuit et parsemés de mèches blanches. Ses yeux bleus brillaient d’un éclat qui prouvait qu’elle était dans un état d’ébriété proche de celui de l’empereur. Son large sourire semblait vouloir dire « oups ! J’en suis terriblement navrée cher messieurs, c’était vraiment, mais alors vraiment involontaire. Je fais de mon mieux pour ne pas rire mais la situation est comique. Mais je crois que tu es l’empereur alors je ferais bien de ne vraiment pas rire et de prendre un air contrit. Cela dit cet air de chien mouillé renforce ta séductivité, si, ce mot existe, et je suis certaine que tu vas grave pécho, gweÿ ! Enfin là tout de suite j’ai juuuuste envie de faire pipi. Et je pense qu’un peu d’eau froide me fera le plus grand bien. » Mais heureusement, elle n’avait pas ouvert la bouche.
Sil’Afian la fixait d’un regard (qui se voulait) noir tout en tentant de se souvenir de son nom. Il avait déjà vu cette tête. Pas ce corps de femme qui pourrait être considéré de parfaitement proportionné (mais à une échelle un peu petite, même les talons ne lui permettaient pas d’arriver à la hauteur des convives), surtout que cette robe la mettait très bien en valeur.
Il s’avança vers elle. N’étais pas ce que tous attendaient de lui ? Il mettait un pied devant l’autre sans tanguer. Il croisa le regard d’Edwin et lui lança un appel au secours. Vraiment. Un appel de détresse. Il était le seul en qui il est confiance pour ce coup, et en qui il puisse se confier.
Flûte ! Le voilà arrivé devant la jeune femme en question qui s’était statufiée. Et Edwin n’était même pas intervenu ? Mais qu’attendait-il ?! Il allait devoir penser à changer d’amis parce que les siens.. n’étaient pas si fiables.
Il avait fini par comprendre qu’il n’était pas en état de parler et que pour le bien de sa réputation il avait intérêt à ne pas tenter un nouveau discours.
Sil’Alfian tendit donc la main à la jeune femme afin de lui accorder "l’honneur" de la première danse. Au moins il n’aurait plus besoin de parler. Il espérait juste pouvoir être suffisamment ferme pour diriger. Au pire ils s'écrouleraient tous deux et partagerait sa honte avec elle.

Les convives s’éloignèrent de plusieurs pas afin de leur laisser de l’espace tandis qu’une légère musique s’élevait dans l’air.





Revenir en haut Aller en bas
Edwin Til' Illan
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Elyssa Cil'Darn
Messages : 140
Date d'inscription : 02/01/2014

Mon personnage
Sexe et âge: Frontalier - 46 ans
Aptitudes: Résiste au chant marchombre
Edwin Til' Illan
Frontalier



16.07.15 14:45
https://ewilan.forumactif.fr/t2324-journal-de-bord-d-edwin-til-il
    Avant qu’il n’ait eu à se prononcer, Edwin remarqua les yeux de ses interlocutrices se plisser. Son attention ne tarda pas à être de nouveau requise, cette fois derrière lui. Tournant la tête pour découvrir si cette surprise serait agréable ou aussi pénible que l’instant présent, la puissance du regard qu’il rencontra améliora instantanément son humeur. Ses yeux gris se tintèrent du même magnétisme tandis qu’ils se fichaient de nouveau dans le regard charbonneux de la marchombre, après avoir glissé sur la moue délicieuse que dessinaient ses lèvres.

    - Une petite soif ?

    Le Frontalier s’empara de la coupe qu’elle lui tendait en prenant soin de laisser ses doigts s’enrouler autour des siens, mais il n’eut pas l’occasion de lui répondre : une étrange chute de volume des voix qui emplissaient la pièce, associée à un murmure de foule, attirèrent l’attention du couple. Il ne leur fallut pas longtemps pour comprendre ce qui venait de se passer ; il suffisait de focaliser son attention sur l’empereur regardant avec affliction son costume, sur les convives qui tentaient de s’éponger avec des serviettes en papier autour de lui, et sur les regards accusateurs qui se portaient sur une jeune femme légèrement honteuse qui se tenait non loin de là.
    Neleam venait indirectement de renverser une paire de cocktails sur le souverain de Gwendalavir. L’alcool et lui ne faisaient décidément pas bon ménage. L’alcool et elle non plus, apparemment.

    Se demandant comment il allait réagir, le maître d’armes croisa le regard alarmé et alarmant de Sil’Afian. Alors qu’il s’apprêtait à le rejoindre rapidement – il lui devait bien ça, puisqu’il n’était pas venu le secourir avec ses prétendantes – les mots qui se glissèrent faiblement jusqu’à ses oreilles le figèrent avant même qu’il n’ait amorcé son mouvement.

    - Mais pour qui elle se prend cette pimbêche, tu as vu comment elle le chauffe ?


    Si le visage d’Edwin n’en laissa rien paraître, la phrase qu’il venait d’entendre dans le bruit ambiant des rires et des conversations avait tiré en lui la sonnette d’alarme. Car s’il avait réussi à attraper au vol ces quelques mots peu avenants, nul doute que la principale intéressée les ait elle aussi perçu. Il fallait agir. Vite.

    Par un de ces prodigieux réflexes qui lui avaient maintes fois sauvé la vie sur le champ de bataille, le Frontalier glissa un bras enjôleur autour de la taille de la marchombre lorsqu’il la sentit prête à sauter sur le groupe de femmes qui leur faisait face, se plaçant sciemment entre sa compagne et ses futures victimes. Evitant dans un premier temps de croiser son regard meurtrier, il déposa un baiser à la commissure de ses lèvres avant de lui murmurer :

    - Merci mon Amour.

    Merci d’être venue me secourir, et merci de ne pas salir ma belle chemise avec le sang de ces malheureuses.
    Un sourire charmeur étira ses lèvres, jurant avec le sérieux du regard qu’il plongea dans les yeux sombres d’Ellana, avant qu’il ne se retourne vers l’assistance pour dissoudre le malaise. Ou l’accentuer. Ou du moins clarifier les choses.

    - Mesdames, je vous présente ma femme, Ellana.


    Espérant avoir sauvé la situation, une main plus légère toujours posée sur la hanche de la jeune femme, Edwin chercha du regard l’Empereur, pour s’assurer que lui aussi avait pu limiter les dégâts. La surprise s’empara de ses traits lorsqu’il vit de quelle façon son ami s’en était sorti.
    La classe.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Sauter vers: