Myya naquit au cœur de la noble Forêt de Baraïl, demeure de ses ancêtres. Cependant son grand-père a une certaine particularité pour un Faël, c'est un Faël à part entière mais d'origine humaine ! Abandonné dans ses jeunes années, il fut recueilli par un couple Faël et élevé comme tel. Myya a donc du sang humain dans les veines, très peu, mais il ne faut pas le négliger ; cela expliquerai son don pour se fourrer dans des situations impossibles !

Pour ce qui est de son enfance, la jeune Faëlle n'a pas à se plaindre, ses jeunes années s'associent à un bonheur parfait. Avec ses parents, un père mi-humain mi-Faël, chasseur hors pair, et une mère Faëlle qui était la principale ambassadrice Faëlle, il y avait de quoi rire. La petite Myya fut donc élevée entre deux cultures différentes : la principale marquait son appartenance au peuple Faël et la seconde lui faisait part de la vie au-delà de la forêt : celle des Grands-Gens !

Sa mère, qui avait longtemps arpenté les routes des humains et leurs villes, apportait à ses filles toutes ses connaissances du monde par delà les bois, aidée du grand-père paternel des demoiselles, qui dans sa jeunesse avait quitté son foyer en quête de réponses sur ses origines. Le reste de son temps, la jeune Faëlle le passait avec son père ; cela impliquait des sorties, beaucoup de sorties : sorties dans les bois pour apprendre les subtilités de la chasse, sorties le long des Dentelles Vives pour ne jamais laisser un humain se prétendre meilleur qu'elle à l'escalade, sorties dans les plaines à cheval … Mais toutes ces sorties n'avaient qu'un seul but : forger la Faëlle, lui donner la possibilité de vivre pleinement sa vie ! C'est ainsi que Myya devient une jeune Faëlle agile, précise, mortelle … mais au caractère curieux, borné et qui ne se fixe aucune limite !

La jeune Liandra ne tenait ainsi pas en place, elle était l'exact opposé de sa sœur aînée Élya. Celle-ci était la nuit et la cadette le jour; elle était le calme, Myya bouillonnait; elle était les solutions, Myya les problèmes. Sa complicité avec sa sœur marquait une part de son caractère, mais la Faëlle était également très proche de son grand-père, et quand arriva le temps où il les quitta pour rejoindre son épouse, là où toutes les âmes trouvent le repos, une part de Myya l'accompagna.

C'est ainsi que l'enfance de Myya se termina, un soir d'hiver de sa dix-septième année. La Faëlle prit son courage à deux mains, ses affaires, son arc et s'éloigna de sa maison sur le dos de sa jument. Sur son lit se trouvait un mot d'adieu destiné à ses proches.

Depuis maintenant six années la jeune Faëlle à la peau ébène, aux cheveux châtains et aux yeux noisettes, parcourt les routes en quête de rencontres et d'aventures.