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Un peu d'aide ? | Morgane/Shadita Lozielle ]
Morgane'Kha Tall
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Date d'inscription : 09/02/2016

Mon personnage
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Aptitudes: Art martiaux, discrétion, escalade, chant et danse, Musicienne.
Morgane'Kha Tall
Marchombre



21.02.16 22:02
Tall en avait vue des jours ou il aurait voulu ne jamais s'être réveillé et aujourd'hui devait vraiment être la pire de toute. Il s'était levé dans la matinée et avait quitté l'auberge dans laquelle il avait passé la nuit pour quitter la ville. Il monta sur son cheval et quitta la ville en solitaire, sous une pluie battante. La journée commençait bien... Il arriva vers l'heure du midi dans une petite bourgade ou le soleil avait remplacé la pluie du matin. Son manteau trempé jusque dans la doublure battait les flancs de son cheval. Il ne portait plus qu'une simple chemise de lin blanche et son pantalon. Il traversa le village en lançant un regard a l'auberge lorsqu'il passa devant. Il avait une longue route a faire et pas de temps a perdre. En outre il savait que si il commençait a boire il ne finirait jamais et ne se relèverai que dans la soiré. Cette perspective lui tira une grimace de douleur en prévision de la possible gueule de bois qu'il aurai si il prenait le risque d'y aller. Il talonna son cheval qui partit au galop sous l'impulsion. Il passa la journée entre le pas et le trop a profiter des paysages et du fleuve Pollimage a côté de la route qu'il empruntait. Il fit une pause en milieu de journée pour casser la croûte. Il laissa son cheval brouter l'herbe grasse de la prairie pendant que lui mangeait un peu de viande séché avec du pain et un peu de fromage. C'était pas fameux mais il avait l'habitude. Il regrettait vraiment l'auberge passait. Il pesta contre lui même, ce qui attira l'attention de son cheval. Il sourit et lui fit de la main qu'il n'y avait rien de grave. Pour noyer son chagrin ou plutôt pour se consoler il déboucha une outre de vin qu'il vida en quelque gorgés. Il allait repartir lorsqu'un bruit attira son attention. Il y avait quelqu'un, dans le buisson. Il en remarqua deux autres dans des arbres. Il fit attention a cacher qu'il les avait remarqué et décida de marcher a côté de son cheval. Faire un peu de marche n'avait jamais tué personne non ?

Il se remit a pleuvoir a la mie journée. Il remis son manteau. Le voilà de nouveau armé. Il arriva dans un village caché sous une haute palissade. Il y fit halte et passa la nuit dans l'auberge. Il repensa a sa journée et la trouvait vraiment inutile. Il a plut. Il ne c'est rien passé, il pensait que les bandits allaient passer a l'attaque mais non... Vraiment cette journée n'avait rien de bien fameuse. Elle était vraiment nul. A la fin de repas il prit sa décision. Histoire de pas perdre sa journée il allait s'occuper des bandits. Plusieurs habitants s'étaient plaint de se groupe et il avait réussit a négocier un prix pour leur élimination. Il n'y avait aucun problème, il fallait bien s’entraîner quelque part...
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22.02.16 0:03


Je retirais lentement les quelques brins d'herbes qui s'étaient coincés dans ma chevelure, j'avais du mal à m'habituer à dormir à la belle étoile. Même si le climat n'était pas particulièrement froid, le sol s'avérait beaucoup moins confortable que mon lit douillé d'Al-Far. Mais bizarrement, j'aimais bien cette vie de voyage, ne jamais savoir où tu allais dormir le soir-même. Cela faisait déjà quelques jours que j'avais quitté la Citadelle, je prenais volontairement mon temps pour profiter du paysage. Je n'étais pas déçue, loin de là, le Pollimage était un fleuve magnifique, et la végétation qui le bordait tout autant. J'aurais souffert de la solitude depuis longtemps si Isis, me chère jument, n'avait pas été avec moi. Je ne la considérais plus comme un simple cheval mais comme une personne à part entière.

Ce jour-là, je m'étais réveillée non loin du fleuve, le soleil était déjà haut, et je me mis directement en route. Une fois sur le dos de ma chère jument, je commençais à manger un fruit qui ressemblait fort à une pomme que j'avais ramassé la veille sur le chemin. J'en sortis une deuxième et me penchait en avant pour la tendre à la bouche d'Isis qui la dévora immédiatement. Je rigolais quelques instants et la traitai de gloutonne. Cette situation de voyageuse ma plaisait de plus en plus. Je comprenais parfaitement ma mère, qui avait, elle aussi tout laissé tomber pour voyager. Gwendalavir était immense et n'attendait plus que j'en découvre les moins recoins. C'était la seule pensée qui m'occupait l'esprit pendant ce voyage.

Je voulais aller à Al-Jeit ! La ville me faisait rêver depuis mon plus jeune âge. Je ne pouvais pas me contenter uniquement d'admirer le travail de la nature, je voulais aussi découvrir l’œuvre des dessinateurs. Moi qui était née et avait vécu dans une ville comme Al-Far, j'avais envie de voir ce qu'était une ville moins pauvre. Je m'étais ainsi perdue dans mes pensées, et continuais ma route vers la capitale. J'étais totalement ailleurs, si bien que je remarquais au dernier moment qu'il y avait du mouvement aux alentours. Des inconnus aux regards mauvais me fonçaient dessus. Ils se mirent à crier, et Isis paniqua. Elle se cabra et je tombai lourdement au sol. Oubliant la présence des bandits, j'attrapais ses rênes et tentai de la calmer. Je ne voulais surtout pas que les inconnus la blessent. Lorsque enfin elle cessa de s'agiter, les hommes m'attrapèrent et me séparèrent de mon acolyte. Je me mis à hurler, il me tenait solidement les bras, et me serrèrent si fort les poignets que mon hurlement redoubla. Les hommes s'écartèrent pour laisser s'avancer un homme qui ne semblait pas me vouloir du bien.

« Alors ma jolie, qu'est-ce que tu fais toute seule sur les routes comme ça ? » dit-il d'un ton moqueur.

Je lui lançai le regard le plus noir que je pouvais faire même si c'était compliqué avec ma bouille d'ange, et toute la bande se mit à rire. Il se pencha et attrapa la bourse que j'avais à la ceinture. Il la secoua arborant un grand sourire, fier de se trouvaille. Je fis une tête dévastée, cet argent était tout ce que j'avais. Je l'avais gagné en travaillant dur à la taverne. Ils n'avaient pas le droit de me le voler. Je recommençais à me débattre et à hurler. Pas question de rester sans rien faire. Je me souvins que j'avais un poignard. La lueur d'espoir qui s'était allumé dans mon regard disparu aussitôt que je vis le poignard en question dans les mains de l'un des bandits. J'étais gâtée...

Allaient-ils me tuer ? Les deux hommes qui me retenaient m'obligèrent à me lever et le « chef » s'approcha et colla sa main contre ma taille. Problème ! Je me mis à trembler, j'avais peur.

« À l'aide !!! » criais-je, mais personne ne devait être aux environs, je retentais un autre appel qui ne sorti pas de ma gorge tant j'avais peur. Était-ce ainsi que mon voyage allait s'achever ?

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Morgane'Kha Tall
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Morgane'Kha Tall
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23.02.16 22:15
-Vous ferriez mieux de pas y aller mon p'tit m'sieur. Il fait un sale temps ce soir et pis comment qu'vous comptez battre tous ces malfrat sans armes, m'sieur ?
-Vous en faites pas pour moi ! J'ai déjà passé plus de la moitié de la journée sous cette pluie, alors un peu plus un peu moins... Mais je dois avouer que je ne dirais pas non a une cape ! Mais bon... il a fallut que je n'en emporte pas avec moi aujourd'hui... Ne vous en faite pas pour les armes. J'ai ce qu'il faut sur moi !
-Quand même... Vous êtes même pas sur d'arriver a les voir dans la nuit !
-Alors eux non plus... Ne vous en faites pas...

Et Morgan était partit. Ne laissant qu'une pièce de monnaie. Le deal était gratuit, mais que voulez vous, quand on commence a être gentil...

Il repensait à ça alors qu'il remontait le chemin a pied. La pluie ne le gainait pas le moins du monde, il aimait bien ça en réalité. Sentir la pluie tomber sur son corps, l'humidité dans l'air... Le froid, sa morsure, le vent, sa caresse... La pluie cessa brusquement et un cris déchira la nuit... Comme si destin donnait une chance a cette personne d'être sauvé... Kah soupira. Il ne croyait pas au destin mais des fois il devait reconnaître que certaine choses étaient suspectes... Une sorte de coup de chance pour cette femme, sûrement en prise avec les cibles du marchombre ou simplement avec un loup, ou un renard... Il soupira et continua d'avancer sur le chemin, d'un pas un peu plus rapide, mais pas trop... Il cherchait une trace, une empreinte de pas... Quelque chose... la terre était meuble et les traces facile à suivre. Il fut surpris de voir que les malfrats n'avaient même pas pris la peine de traîner leur victime hors de la route... Ils se trouvaient toujours au milieu du chemin. Une quinzaine de truands bas de gammes, cerclaient une jeune fille... On pouvait facilement deviner ce qu'ils allaient en faire... Il grimpa sur l'arbre le plus proche et continua a passer d'arbre en arbre. La nuit et le vent aidant a cacher ses mouvements. Il ne redescendit que de l'autre côté du chemin. Il sortit une flûte de dans la doublure de sa veste, l’ivoire n'était pas trop humide malgré que le manteau sois trempé... Il la porta a ses lèvres et commença a jouer un air calme et mélancolique, tout en approchant de l'attroupement... Le chef du groupe se stoppa net dans son geste. Morgan ne voyait pas ce qu'était entrain de faire ce chef mais le couteau qu'il tenait et les larmes sur les joues de la petite blondes que deux hommes tenaient l'aida un peu a situer le contexte. Ils étaient mal armés... Deux avaient des arcs et des tiges en bois en guise de flèches, deux avaient des épées et le chef avait semble t'il pas grand choses pour lui... Juste une dague a peine assez longue pour faire pleurer une gamine. Il n'y avait rien de sous entendu dans cette conclusion mais dans le contexte le marchmbre trouvait ça plutôt drôle... Les pseudos gardes ne devaient pas considérer le joueur de flûte comme une menace car ils ne prenaient aucune précautions avec lui...

-Qui t'es toi ?!
Pas de réponse, juste une mélodie.
-J't'ai dit qui t'es, toi !

Toujours aucune réponse, et le marchombre se rapprochait de plus en plus. Avançant d'un pas souple et légé, une démarche propre a sa guilde. Elle était simplement plus menaçante et quelque chose se dégageait de lui, peut être la flûte, peut être le regard fixe et froid qu'il portait sur le chef du groupe... En tout cas un petit truc qui faisait froid dans le dos de n'importe qui.
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26.02.16 19:15


J'avais calmé mes cris, mais ma panique était de plus en plus forte. Je me débattais de toutes mes forces, essayant en vain de me libérer de la poigne serrée des bandits. Lorsque le chef s'approcha un peu plus arborant fièrement son couteau, je ne pus retenir mes larmes. Je ne voulais pas mourir maintenant et encore moins tuée par ces truands. Je me mis à penser à mes parents qui ne me reverraient jamais, ils n'aurait sans doute jamais su ce qui m'était arrivée. Je tentais des coups de pieds au hasard, sans succès, car pour riposter le chef me frappa violemment les genoux de son pied et un nouveau cri sorti de ma bouche. J'avais déjà les poignets douloureux et maintenant c'était les genoux. Je me serais sans doute effondrée si les hommes ne me tenaient pas aussi fermement. Je n'osais désormais plus bouger d'un poil.

Alors qu'il caressait d'un sourire mauvais une mèche de mes cheveux, une douce mélodie vint à mes oreilles. La mélodie de ma mort ? Devenais-je folle ? Mais le chef se stoppant net dans son action m'indiqua que je n'étais pas la seule à l'avoir entendu. Je suivais le regard de mes agresseurs et aperçus un homme qui s'avançait d'une confiance surprenante vers nous. Étais-je sauvée ou cette homme n'était-il qu'un autre bandit que se joignait à la fête ? Apparemment, vu la surprise qui se lisait dans l'expression du chef de la bande, le nouveau venu était un total inconnu. Quelqu'un m'avait entendu et venait me sauver ? A cette idée mes larmes coulèrent un peu plus fort, j'étais soulagée. Moi qui me croyais perdue. Puis je le regardais quelques instants, je le voyais de plus en plus nettement, et je m'étais peut-être fait une fausse joie.

Il dégageait peut-être une confiance impressionnante mais il était seul, et il ne semblait pas vraiment prêt à prendre part à la baston, tout ce qui avait l'air de l'importer était cette mélodie qu'il jouait. Il ne prit pas non plus la peine de répondre au chef lorsque celui-ci lui demanda qui il était. Il ne faisait que jouer, et regarder d'un regard indéchiffrable la bande. Il m'était impossible de savoir ce qu'il prévoyait de faire. J’espérais juste qu'il allait m'aider. Je n'osais toujours pas bouger mais mes larmes avaient cessé de couler. Ma seule chance était cet homme. Je lui lançais un regard implorant.

« Aide-moi... » La fin de ma phrase se transforma en gémissement, je devais vraiment faire pitié. « S'il te plaît, aide-moi... »

Je repensais à mes nombreux voyages en caravane, on m'avait appris à me battre, enfin plus ou moins, ce n'était pas le moment d'abandonner. Pour me faire taire pendant que le chef des bandits « réglait » le problème du nouveau venu, un des hommes qui me tenait les poignets mit une de ses mains sur ma bouche. Sans hésiter, je me mis à le mordre violemment, j’eus une mine de dégoût en sentant le goût de sang dans ma bouche. La douleur le fit me lâcher, et l'autre homme ne tarda pas à non plus à faire de même lorsque je lui enfonçai mes ongles dans sa peau. J'avais plus de ressources que je ne le pensais.

Une fois libérée de leur emprise, je me mis à courir. Mais, mon côté maladroit me rattrapa vite. Je trébuchais de façon peu élégante sur un caillou, atterrissant dans la boue, et les deux hommes me rattrapèrent. Ils étaient en colère et l'un deux me frappa violemment au ventre d'un coup de pied, me coupant la respiration pendant quelques instants. Cette fois, je m'effondrais vraiment au sol. J'avais mal partout. Ils me relevèrent brusquement, et me ramenèrent avec les autres. Désormais sans force, je ne pouvais plus que compter sur cet inconnu.

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Morgane'Kha Tall
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Marchombre



09.03.16 15:46
Morgan continuait de marcher ignorant totalement la jeune femme. Il finit par se retrouver a quelque mètres des deux archers. La gamine avait tanté le diable et l'avait payé. Arazel cessa de jouer, releva la tête. Il lâchât sa flûte et mit sa main droite dans son dos montrant son autre aux bandits. Deux soudards avancèrent vers lui. Alors qu'ils arrivèrent au niveaux de leurs deux camarades, le marchombre tendit son bras vers l'avant et activa le mécanisme de l'arme de poing qu'il tenait. Le projectile de bois alla se ficher dans le crane d'un des deux homme qui tenait la fillette. Kah profita de la surprise des bandit pour plonger vers un archer et lui décrocha la mâchoire en frappant avec son arbalète. L'homme tomba sur le côté et Morgan disparut dans le bas côté.

Il laissa les bandits paniquer et sauta du haut d'un arbre. Il tomba sur celui qui tenait la captive. Il l’écrasa au sol et laissa sa dague planté dans sa nuque. Il regarda la jeune fille tombé au sol.

-Prend ça et défend toi. Je pourrai pas tous les tuer avant qu'un de s'attaque a toi.

Il saisit son arme de poing et tira sur le second archer. Il restait trois brigands. Le chef avait sortit une épée, et ses deux hommes étaient sur le point de sortir du chemin. Kha rechargea tranquillement son arbalète, l’hésitation des bandits lui laissant le temps qu'il voulait et il mit en joue les trois survivants qui restèrent tétanisaient. Morgan tira. Un homme tomba. Rechargea. Tira. Une autre chute. Le chef du groupe lâcha son arme et partit en courant. Arazel sourit et rechargea, une dernière fois avant de tirer dans le mollet du fuyard. L'homme s'écroula de tout son long, un carreau d'une dizaines de centimètres au milieu de la jambe. Le marchombre poussa la gamine jusqu'à l'homme au sol et la regarda dans les yeux.

-A toi de choisir ce que tu en fera. Mais sache qu'il ne partira pas d'ici vivant. On m'a payé pour les tuer. Mais si tu ne fais rien, ce genre d'attaque vas se répéter et il n'y aura pas toujours d’abruti dans mon genre pour sortir sous la pluie. Deux choix s'offrent a toi. T’endurcir et survivre sur les routes ou rester une gamine pleurnicheuse et te faire tuer deux cent mètre après que je sois parti.

Kah avait l'air d'un montre sans cœur, mais il ne voulait pas que les bandits dans le genre de cette homme puissent tuer, détrousser et violer sans que les gens sur les routes ne puissent se défendre. Et c'était la seul manière qu'il connaissait pour pouvoir survivre dans le monde. Il n'éprouvait pas une once de remord, ni de culpabilité a mètre une jeune fille comme elle dans une situation aussi délicate. Mais sa réaction et la correction qu'elle a reçut un peu avant le combat lui donnait une autre raison d'agire comme il le faisait.
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17.03.16 17:31


L'inconnu semblait totalement désintéressé de moi. J'étais terrorisée, je ne pouvais plus compter que sur lui, il était ma dernière chance. Mais même si il se décidait à m'aider, vu le nombre de bandits, il aurait du mal à tous les tuer. Alors que je me disais que tout était perdu, il arrêta de jouer de la flûte. Je ne pleurais plus, j'étais subjuguée par ce qu'il se passait, un des hommes qui me tenaient venait de s’effondrer. J'étais totalement dépassée par ce qu'il se passait. Je lâchais du regard « mon sauveur » pour observer un instant l'homme qui venait de mourir. Sang. Je ne pus retenir une mine de dégoût, il s'était fait transpercer le crâne par une charge en bois, que je n'arrivais même pas à identifier à cause du propre choc que m'avait causé la mort si rapide du truand.

Je me détournais rapidement pour suivre la suite du combat. Mais le mystérieux guerrier avait déjà disparu. Je remarquais un autre cadavre, la mâchoire en sang. Je retins un hoquet de dégoût, la mort, le sang et tout ce qui s'en approchaient me dégouttait. Il avait tué deux hommes... Sans remord... Bon, ce n'était que des voleurs, et même des tueurs mais de là à les tuer ainsi. Était-ce la solution ? Mais je n'allais pas non plus lui reprocher de m'avoir aidé. Alors que les autres bandits continuait de paniquer, l'inconnu refit son apparition, un peu trop près de moi à mon goût. Je ne pus que constater avec stupeur que mes mains était libres, la chute au sol de mon ravisseur avait aussi entraîné la mienne. L'inconnue venait de tuer le dernier bandit qui me tenait, une dague fichée dans la nuque de celui-ci. Je me tournais vers l'homme mystérieux, il semblait enfin m'avoir remarqué.

« Prend ça et défend toi. Je pourrai pas tous les tuer avant qu'un de s'attaque a toi. »

Prendre quoi ? Ah... La dague... Mon instinct de survie me criait de prendre la dague mais mon corps refusait que je m'approche du cadavre. Prenant mon courage à deux mains, j'approchais ma main de la victime. Quand je sentis le pommeau de la dague entre mes doigts, je fermai les yeux et tirai l'arme. J'ignorais le chuintement qu'elle fit en quittant la chair du cadavre. Et détournant rapidement le regard de tout ce sang, je me relevais. J'eus un peu de mal à recouvrer mon équilibre, d'abord parce que toute cette histoire m'avait secouée mais aussi à cause du coup violent qui m'avait porté mon ravisseur quelques instants plus tôt. Mais après quelques secondes, tous mes sens étaient en éveil, j'étais prête à me défendre, pas question de mourir ! Encore fallait-il qu'on m'attaque. Les bandits m'avaient totalement oublié, ils ne faisaient attention plus qu'à l'homme qui venait de faire une nouvelle victime avec son arbalète. Je regardais la scène, la bouge béante, sans trop savoir quoi faire. Le chef s'effondra en dernier. Mort ? Non, il bougeait, il avait tenté de fuir mais s'était fait punir par une flèche, enfin, une genre de petite flèche, dans le mollet. L'homme, qui venait de tuer pas loin d'une dizaine d'hommes, me poussa jusqu'au chef. Il me regarda droit dans les yeux, regard indéchiffrable mais qui se voulait des plus sérieux.

« A toi de choisir ce que tu en fera. Mais sache qu'il ne partira pas d'ici vivant. On m'a payé pour les tuer. Mais si tu ne fais rien, ce genre d'attaque vas se répéter et il n'y aura pas toujours d’abruti dans mon genre pour sortir sous la pluie. Deux choix s'offrent a toi. T’endurcir et survivre sur les routes ou rester une gamine pleurnicheuse et te faire tuer deux cent mètre après que je sois parti. »

Je devais donc le tuer... Il avait raison, je devais m'endurcir. Mais de là à tuer... Je ne savais pas. Je me mis à observer l'homme que je ferais mieux de tuer. Il aurait pu être un homme honorable, pourquoi pas marchand, ou agriculteur ? Mais non, il avait fini par devenir brigands, qu'est-ce qui l'avait mené à ça ?.. Mais maintenant, le mal était fait, il avait sans doute déjà voler, et tuer. Et puis, que m'aurait-il fait si l'inconnu n'était pas intervenu ? Je ne voulais pas y penser, mais je sentais peu à peu la colère monter en moi. Je repensai au coup qu'il m'avait assené plus tôt, à l'argent qu'il avait prévu de voler, mon argent ! Mais son sourire mauvais revenait continuellement dans ma tête. Si je ne le tuais pas, ce sourire continuerait de me hanter longtemps. Je devais le faire.

Je m'approchais de l'homme, et serrais dans mes deux mains la dague encore ensanglantée. Je croisais le regard du bandit, regard suppliant, il m'implorait de ne pas le tuer. Mais bizarrement, il me donna encore  plus envie de le tuer. Je ne voulais plus l'entendre. La dague partit. Elle se nicha dans la nuque, au même endroit où je l'avais trouvé mais pas sur la même personne. Il mourut instantanément. Je continuais de le regarder comme si je n'étais plus de ce monde. Il me fallut de longs instants pour revenir à le réalité : je venais de le tuer. Un hoquet de stupeur me prit et je me relevais pour m'éloigner le plus loin possible du cadavre. Je m'arrêtais. Il fallait que je remercie l'inconnu. Même si j'étais choquée et bouleversée, je savais que j'avais fait le bon choix. Il m'avait sauvé la vie tout en m'offrant la force de continuer. Je pris un air décidé, me tenant bien droite et fit demi-tour. D'un ton qui se voulait le moins hésitant possible je lui lançais :

« Voilà ! Il est mort. Je vous remercie de m'avoir aidé aujourd'hui. Je peux au moins connaître votre nom ? Le mien est Shadita Lozielle. »

J'étais curieuse, mais intérieurement j'avais juste envie de me souvenir de la personne qui m'avait aidé. Un visage s'oublie, un nom, lui, reste ancré dans la mémoire. Je jetais un regard vers l'homme que je venais de tuer, je m'attendais presque à ce qu'il se relève. Mais ça n'arriverait, il était mort.

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