Bon restons d'abord dans le classique. Idir est un Thül donc comme tous bon Thül qui se respecte il sait se battre. Masse, hache, épée ou lance, tous y passe. Mais il ne cache pas sa préférence pour sa fidèle hache de combat qu'il a gardé avec lui. Mais bon, si il n'a point d'armes sur lui lorsqu'il le faut, il n'hésite pas à utiliser ses poings. Il a le sens des affaires, ce qui lui permet d'obtenir à bon prix les matériaux dont il a besoin. Ou peut être est-ce simplement lui... Bref on répondra à cette question plus tard. Il sait tenir l'alcool, ce qui en fait un bon compagnon pour les fêtes. Mais ce qui fait sa particularité est son don pour la forge. Idir ne fait plus la guerre et des escortes pour gagner sa vie comme ses frères. Non, il est devenu forgeron, vendant ses créations et armes à toutes tribus Thüls au fil de ses voyages, ainsi à quelques autres personnes qui en ont fait la demande.

Idir n'est pas de nature un Thül grognon. Il est un bon compagnon pour les voyages souvent souriant et ouvert. Il sait qu'il peut paraître impressionnant comme beaucoup de ses frères. Alors il n'hésite pas à utiliser sa stature pour favoriser ses trocs par exemple. Même si il aime fêter avec ses frères, il ne touchera pas à une touche d'alcool. Il reste un géant au grand cœur qui n'hésite pas à aider quelqu'un dans le besoin. Mais bon il ne faut pas le prendre pour un pigeon. Il ne supporte pas ceux qui se savent forts, et qui le montrent ou qui en profitent. Il se fera un plaisir de les remettre à leur place. Même si il s'est éloigné de sa tribu, il n'hésite pas à y retourner régulièrement pour se ressourcer ou faire quelques escortes lorsque il n'y a pas trop de commandes. Car même si il a laissé la voie de la guerre de côté pour le moment, il sait au fond de lui qu'il n'hésitera pas à se porter volontaire en cas de besoin. Il reste un Thül malgré tous. Il ne redoute pas la solitude et sait en profiter. D’ailleurs il n'aime pas être dérangé quand il travaille, il peut devenir désagréable.

Comme beaucoup de ses frères Idir est grand et assez imposant. Il dépasse la plus part des personnes de au moins deux têtes. Ses cheveux où se mêlent blond et châtain sont rasés sur le côté mais une épaisse tresse, prenant naissance sur le dessus de son crâne, tombe jusqu'à ses épaule. Son visage taillé au couteau, sans rondeur est la plus part du temps rasée de près. Il possède un nez droit, une mâchoire aux arêtes dures, le tous décoré d'une cicatrice. Elle creuse un sillon dans sa joue la traversant de sa tempe à ses lèvres. Une jumelle traverse son nez et marque une partie de son front. Le tous est adoucit par des yeux noisettes et par un sourire qui étire souvent ses lèvres. Son corps musculeux est souvent recouvert d'un pantalon en cuir et d'une large chemise en coton recouvert d'une épaisse cape en cuir pour les temps pluvieux. Il a une peau bruni par le soleil, et ses mains pleines de calles sont recouvertes d'une multitude de brûlures plus ou moins importantes qui grimpent jusqu'à ses avants bras. C'est le signe d'un apprentissage appliqué. Quelques fois, au cœur de la nuit, la fumée s'élève de la longue pipe qu'il tient entre ses doigts épais.

Idir a vu le jour dans le clan des Faragan. Il est le fils cadet de Karj Faragan et de Kali Faragan. Ses parents se sont rencontré lors d'un rassemblement de Thüls. Il avait déjà goûté à la gloire en participant à quelques batailles. Il était un géant refermé et pas bien bavard qui pensait surtout à son devoir et à son honneur. Mais lorsque que sa route à croisé celle de Kali, il est peu à peu devenu plus lumineux. Kali est petit bout de femme intelligente, pleine de douceurs refusant la violence. Mais sa langue bien pendue et sarcasme piquant la rendait bien difficile d'accès. Mais finalement ils se sont mariés deux ans après, et ils ont eu quatre garçons et une fille. Idir est le cadet cette petite troupe.
Son enfance a été joyeuse, et plein d'amour. Kali tenait d'une main de fer la maisonnée. Elle était celle qui calmait les pleurs, et soignait tous les mots. Et combien de fois Idir et ses frères a échappé à une punition musclé grâce à sa mère ? Elle était la seule à savoir calmer la colère de Karj. Même si ce dernier restait quelqu'un de taciturne,  il restait un père aimant. C'est lui qui apprenait à ses fils la voie des armes. Dès qu'ils eurent l'âge requit, ils passèrent de longs après midi à manier toutes armes possibles. Les félicitations étaient rares, mais lorsque vous en aviez une, c'est que c'était mérité. Idir a toujours été proche de sa fratrie. Même si plusieurs années le séparaient de ses frères, cela ne l'a jamais empêcher à les accompagner partout et participer à quelques bêtises de leur inventions. Le trio Idir, Jan et Belik a été au fil des années inséparables. Mais contrairement à ses frères il était tous aussi proche de son ainée Gwen. Celle-ci était d'une santé fragile et il aimait lui rendre service autant de fois qu'il le pouvait. Un peu plus tard il n'hésitait pas à prendre sa défense contre d'autres jeunes.

Les années sont passées. Le trio voyageaient à travers le pays pour accompagner des convois, frapper quelques Raïs qui s'approchaient trop de du royaume ou pour relever quelques défis. Ils étaient connu dans la tribu. Belik l'ainé, celui qui avait la tête sur les épaules, le plus sage. Jan le belliqueux toujours à ronchonner. Et Idir, celui qui souriait, et le plus insouciant. Ils se battaient ensemble, toujours. Chacun était la force de l'autre. Mais comme toute vie il y a des hics dans la vie. Et celui-ci, qui remonte à quatre ans, était un hic important.

L'Harmonie contre le Chaos. La balance était déséquilibré car celui-ci gagnait de plus en plus de terrain à l'aide des Mercenaires. Il menaçait de faire basculer l'Empire. C'est pour cela que la grande bataille a eu lieu. Les Thüls ont été appelé à se battre. Il y avait une histoire de dette pour l'un des chefs de clans. Mais Idir n'en savait pas beaucoup plus. Non il était là pour stopper ces hommes et femmes aux desseins sombres. Sans une hésitation il s'est jeté dans la bataille, chantant avec ses frères un cri de guerre. Aveuglement il laissait sa fidèle hache moissonner les vies, détruisant chaque homme qui se dressait sur son chemin. C'est une triste réalité, car la vie d'un homme est important mais là cet instant il le devait. Ces hommes ne portaient plus le nom d'homme, ce n'étaient que des insectes, vivant dans l'ombre. Mais soudain un cri perça le vacarme de la bataille. Aucune bête connu de Idir pouvait pousser un cri pareil. C'était inhumain, rempli de promesse de mort. Mais c'était loin de là où il était. L'armée en face d'eux était en train de se faire massacrer...
Plus ils avançaient, plus les rumeurs se faisaient entendre. Un monstre se tenait plus loin. Plus grand qu'un homme, le corps recouvert de plaques osseuses, des crocs, des griffes pour déchirer. Une machine à tuer, et elle décimait tous ce qui se frottait à lui. Mais Les frères avaient confiances, en eux, en leurs techniques. Tant qu'ils étaient trois ils ne pouvaient être vaincu. Pauvres sots qu'ils étaient. Idir n’oubliera jamais ce Seigneur Kharx, il fera à jamais parti de ses cauchemars. La bête était arrivée sur eux après avoir supprimer quelques uns de leurs camarades. Jan fut le premier. Il n'avait pas atteindre son adversaire. Les griffes ont sifflées dans l'air. Jan s'est stoppé net. Ses épées sont tombées sur le sol dans un bruit sourd. Et une plaie s'est ouverte, laissant le sang s'écouler paresseusement de son cou de taureau. La colère a remplit le frère cadet quand il a vu son aîné s'écrouler, les yeux dans le vague. Il a bondit en avant, la hache brandit. Il l'a touché. Ou non. L'un des pieds du monstre l'a cueilli dans la poitrine. Le cuir et la maille se sont déchirés. Il a reculé, mais le coup au visage l'a fait s'écrouler. Il se rappelle de la douleur qui lui ravageait le visage. Alors qu'il était au sol, ses oreilles bourdonnaient. Des pas lourds ont fait vibrer le sol. Puis il y a eu la douleur qui lui a déchiré le torse, un souffle putride sur son visage. Un cri au loin. L'être de cauchemar qui se détourne. Toujours plus de douleur. Et enfin le calme.

Il n'a que des souvenirs flous par la suite. Par intermittence il est revenu à lui, accompagné par la douleur qui ne le quittait plus. Lancinante. La première fois, il y avait le vrombissement des mouches. La mort planait tous autour de lui alors qu'il entendait vaguement quelques gémissements. Il a essayé d'appeler ses frères. Trop faible. Mais cela a suffit d'attirer l'attention à quelques soigneurs qui cherchaient les survivants. Il n'a eu le temps que d'apercevoir un vague visage avant de replonger.

Puis il y a eu des conversation alors qu'il avait encore les yeux fermés. Des mains qui le touchaient, écartant ses habits imbibaient de sang. La douleur toujours... Puis il y a des pleurs, des larmes. Quelques choses qui s'est agrippé à sa main  inerte. Parfois une mélodie.. Tous ceci par intermittence. C'est flou dans sa mémoire
Il s'est réveillé plusieurs jours après, suite à un cauchemar. Il était seul dans sa chambre. Son visage était bandé, ainsi que son torse. Difficilement il s'est adossé à la tête du lit. Il a appelé, plusieurs fois. Les souvenirs éclataient dans son esprit, criant de vérité, criant de douleur. C'est Gwen qui lui a tous avoué. Il était maintenant seul. Ses frères étaient tombés au combat. Il a hurlé ce jour là, hurlé jusqu'à ne plus avoir de voix. Longtemps sa sœur la bercé, comme autrefois après un cauchemar sauf que cette fois-ci c 'était la réalité.

Idir n'est pas fier des années qui suivirent. Il fuit la réalité en partant sur les routes, fuyant le foyer familiale. Il était devenu sombre, peu bavard et il se soûlait quand il le pouvait. Il ne comptait plus le nombre de nuit où la soirée se finissait par une bagarre dans un bar. Puis il a rencontré le vieux Marcus. Il a été forgeron toute sa vie, et c'est lui qui avait ramassé ce jeune géant un soir alors qu'il titubait dans les rues sombres. C'était le souffle de la forge, et le fracas de l'enclume qui avait accueilli en premier lieu le réveil de Idir. Pas l'idéal lorsqu'on souffre d'une gueule de bois.
A partir de ce jour, la vie du jeune Thül a pris un tournant décisif. Pendant plusieurs années il a apprit à forger, mais aussi à vivre. Les cauchemars se sont fait moins fréquents, il accepté la mort et a retrouvé sa bonne humeur. Il a fini sa formation il y a deux ans, et depuis il a installé son atelier à l'écart d'Al-Jeit, et parcourt les routes.