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La Sphère convoitée [Feat : Esrin Ilïen]
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27.11.16 15:04

Nalia grimaça en souvenant de son erreur. La veille elle s’était entraînée avec Taël. Son ami, qui ne privilégiait pas le sabre habituellement, l’avait pourtant dominé tout le long du duel. Elle avait beau usé de vitesse et d’agilité, cela n’avait pas suffi.  Elle maîtrisait correctement le maniement du sabre mais manquait terriblement de force. Nalia était faible, son corps était faible. On lui avait toujours reproché cette faiblesse. Si la jeune mercenaire ignorait le jugement des autres, elle désirait quand même acquérir plus de force. Comment pourrait-elle semer le chaos sinon ? Et protéger Taël ? Jusqu’à présent, elle comblait se manque de force par l’avantage que lui offrait le dessin mais elle avait beaucoup de mal à mélanger combat et art du dessin.

Ainsi, elle décida qu’il était temps de s’entraîner sérieusement. Pour se faire, elle préféra s’isoler. Elle n’appréciait pas utiliser son don dans la Forteresse. Elle n’aimait pas être observée lorsqu’elle dessinait. Il lui fallait du calme, c’était d’ailleurs pour cela qu’elle avait des difficultés à utiliser son don en combat. Même si elle ne se plongeait pas entièrement dans l’Imagination, elle avait énormément de mal à laisser une partie de son esprit ailleurs. C’est pour cette raison, qu’elle aimait s’isoler pour dessiner. Là, elle ne risquait rien et pouvait totalement laisser libre cours à son don.

Ainsi, elle fit un pas sur le côté non loin des plateaux d’Astariul et s’entraîna toute l’après-midi, essayant d’aller le plus loin possible dans l’Imagination. Elle essayait de repousser ses limites mais après de nombreux échecs, elle estima bon de s’arrêter. Avant de rentrer à la Forteresse, Nalia s’allongea dans les hautes herbes des grandes plaines qui composaient les dangereux plateaux d’Astariul. La nuit était déjà tombée, si bien qu’elle pouvait déjà apercevoir de nombreuses étoiles dans le ciel. Elle ferma les yeux et se plongea dans l’Imagination à nouveau. Elle sentait toutes ses possibilités qu’offrait l’Imagination mais beaucoup de ses possibilités lui étaient malheureusement inaccessibles.

A cet instant, elle sentit quelque chose d’intéressant. Un dessin. Il n’avait rien de grandiose mais Nalia ne l’avait pas manqué. Le dessinateur qui l’avait dessiné était à proximité. Sa curiosité piquée au vif, elle se redressa et suivi l’origine du dessin. Elle resta sur ses gardes, le dessinateur était sans doute un ennemi. Puis, elle aperçu la lumière d’un feu. Le feu était sans doute le dessin qu’elle avait senti dans l’Imagination. Une fois, que la jeune mercenaire fut assez proche elle aperçu le dessinateur. Elle grimaça, c'était encore un des ces odieux dessinateurs de l’académie d’Al-Jeit. Elle n’avait pas besoin de lui demander pour le savoir, ils avaient tous cette même allure odieuse. Nalia sourit, il serait facile de l’éliminer pendant son sommeil. Un ennemi de moins, rien de mieux que pour imposer le chaos.

Mais quelque chose attira son attention. Une pierre, ronde, légèrement bleutée était attachée au cou du dessinateur. Les yeux de Nalia brillèrent, c'était une sphère graphe. Les mercenaires du chaos convoitaient ces sphères. La jeune mercenaire devait lui voler. Ce ne serait sans doute pas compliqué. Il fallait juste qu'elle attende qu'il s'endorme, puis elle le tuerait d'un coup de poignard dans la gorge. Malheureusement, ce n'était pas aussi simple. Après réflexion, le dessinateur était sans aucun doute accompagné. Elle avait été tellement subjuguée par la sphère graphe, qu'elle ne repéra que très tard le guerrier qui accompagnait le dessinateur. L'homme était de dos, il portait une longue cape. Nalia était incapable de savoir si il était dangereux.

La jeune femme ne prit aucun risque, elle contacta aussitôt son supérieur, Benfrakys. Nalia n'aimait pas établir des contacts ainsi mais sa situation actuelle ne lui laissait pas le choix. Elle sentit la surprise de son interlocuteur, elle n'avait pas de raison de le contacter normalement. Elle lui résuma la situation en quelques mots, elle lui expliqua qu'elle avait besoin d'aide. Benfrakys lui annonça qu'elle devrait se débrouiller seule, qu'aucun dessinateur ne pouvait venir l'aider. Nalia envisagea de faire un pas sur le côté pour aller chercher du renfort puis se rappela qu'elle risquait de se faire repérer par le dessinateur qui continuait de garder une partie de son esprit dans l'Imagination. Pas le choix, elle devait s'en occuper seule.

La jeune mercenaire patienta. Elle avait établi un plan et pour que celui-ci fonctionne, il fallait attendre que le dessinateur s'endorme. Pendant, ces longues minutes, Nalia examina le guerrier qui accompagnait son ennemi. Toujours de dos, elle ne pouvait vraiment l'examiner en détails mais elle se doutait qu'il fallait se méfier de lui. Il semblait avoir une musculature imposante, contrairement à le jeune mercenaire, et elle ne devrait pas hésiter à le tuer.

Enfin, le dessinateur trouva le sommeil, Nalia lâcha un petit soupir, ces jambes commençaient à s'engourdir. Quant au guerrier, il montait la garde. Elle devait s'en occuper en premier. Elle se redressa discrètement, puis s'approcha du camp. Elle n'avait pas peur mais sentait tout de même son cœur battre plus vite, elle ne voulait pas se faire repérer. Elle sortit un poignard de sa ceinture, certes petit mais efficace et silencieux. Elle comptait sur l'obscurité pour ne pas se faire remarquer. De plus, son ennemi lui tournait le dos, c'était parfait.

Elle n'était pas bien loin de l'égorger, lorsqu'elle sentit son pied taper sur un caillou. Elle jura intérieurement. Elle l'avait elle-même à peine entendu alors le guerrier ne risquait pas de l'avoir entendu, si ? Elle tenta de calmer ses battements de cœur, elle n'avait pas l'habitude de gérer une mission totalement seule. Elle devait se faire confiance. Ce qui n'était pas gagner...
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Esrin Ilïen
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06.12.16 18:56
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La Sphère Convoitée

Un vent froid s’était levé sur la plaine, soulevant la poussière et camouflant l’horizon. Les plateaux d’Astariul étaient impardonnables, voir mortels, en hiver. L’absence d’abri ou de relief pour fuir les bourrasques rendait toute progression ardue et dangereuse. Et si la neige venait à recouvrir toute trace des pistes et des chemins, on pouvait se perdre et mourir de froid loin de toute aide. De plus, la région comportait de nombreuses créatures, de vrais prédateurs que personne ne chercherait à croiser. Esrin adorait les plateaux, c’était le seul endroit dans tout l’Empire où on ne s’ennuyait pas. Il acceptait toujours les missions qui s’y déroulaient. L’adrénaline y était constante, le danger toujours présent, les imprévus monnaie courante.

Dans le froid mordant de l’hiver, sous les claquements secs des sabots sur le sol gelé, emmitouflés dans de chaudes capes les protégeant du vent glacial, deux cavaliers peinaient à adopter une course au trot, les chevaux paralysés par le froid engourdissant leurs muscles. L’un d’eux était Esrin, on devinait l’armure en vargélite sous son manteau ainsi que le sabre qui pendait à sa ceinture. Fièrement campé sur son destrier, il essayait de rester calme devant l’incapacité de son cheval à presser le pas et de son compagnon à cesser de lui taper sur les nerfs. Celui-ci, ayant des difficultés à garder une stabilité relative à cause du vent, n’était clairement pas un cavalier émérite. Son corps fin malgré ses amples atours le désignait comme une personne qui dédaignait les exercices physiques. Il n’était pas très âgé, dans la quarantaine, mais les rides commençaient déjà à marquer son visage. La mystérieuse sphère autour de son cou, objectivement une sphère-graphe, donnait au personnage un semblant de prestance. C’était bien entendu un dessinateur, seuls les initiés au Dessin avaient le privilège, ou l’obligation, à porter ce genre d’artéfact.

Le légionnaire, sentant que les montures ne pouvaient plus supporter ce vent infâme et que le dessinateur risquait de se prendre son poing sur son crane d’érudit, décida qu’il était temps de trouver un abri pour passer la nuit. Il savait qu’il se trouvait une forêt dans la région qui devait maintenant se situer à quelques lieux plus au Nord. Dans environ une heure et demi ils pourraient s’y abriter, si les chevaux résistaient au froid. Le voyage durait déjà depuis plusieurs jours, et les montures montraient des signes de fatigue que le guerrier n’ignorait pas. Foutu hiver, il rendait la traversée des plateaux bien plus ardue, même pour ces belles bêtes endurcies. Esrin savait qu’il allait rencontrer ce problème en partant d’Al-Far, alors que les températures étaient encore plutôt douces pour la saison. Il connaissait bien cette route, et le climat y était unique, illogique et meurtrier.

Mais son compagnon, Fän N’il Moran, lui ne s’y était pas préparé. Grand Dessinateur émérite selon l’ordre de mission du légionnaire, l’homme avait pris de haut le guerrier lorsqu’il l’avait rejoint au lieu de rendez-vous, faisant presque d’un égocentrisme qu’Esrin n’avait que rarement croisé. La mission s’annonçait plaisante en sa compagnie. Fän devait faire des recherches dans la Citadelle des Frontaliers, loin au Nord, pour l’Académie. Les détails n’avaient pas intéressés l’aveugle, qui restait sur la conclusion que celui qu’il devait escorter avait autant de sens pratique et de pragmatisme qu’un Raïs bourré. Ce qui lui rappelait une autre de ses aventures. La mission était la mission, et le guerrier ferait tout pour ignorer royalement son hautain compagnon. Malheureusement, le bonhomme s’avérait particulièrement bavard, même si ne parlait pas particulièrement à Esrin. Il se sentait obligé d’étaler sa science à chaque respiration. Point positif pour le légionnaire, cela le fatiguait de plus en plus et voyant que son interlocuteur semblait aussi sourd à ses propos qu’aveugle, il commençait enfin à se taire pour maugréer dans sa barbe.

Il était encore tôt, mais l’obscurité tombait déjà sur la plaine. Il fallait se hâter, avant que la faune particulièrement dangereuse du coin ne vienne à leur tenir compagnie. Même si le guerrier n’était pas contre un peu d’action, il ne voulait pas faire courir de risque inutile à monsieur le grand sage. Rassurant une nouvelle fois sa monture, il se tourna vers le dessinateur qui maugréait toujours contre le froid.

- Cessez de maltraiter votre cheval, ça ne l’aidera pas à avancer. Nous arrivons bientôt à une forêt abritée du vent. Nous allons y passer la nuit.
 - Vous savez, je peux très bien faire un pas de côté dans cette forêt et préparer le camp en attendant votre venue.
 - J’ai presque envie d’accepter pour vous entendre vous battre contre un bruleur, des goules et peut être même quelques mercenaires de passage. Quelle douce musique cela serait pour mes oreilles.
 - Je ne sais pas ce qui me retient de vous faire disparaître sous mon pouvoir.
 - Je me demande aussi, ce n’est pas comme si vous vous retrouveriez seul, sans plan, dans un endroit inconnu, dans un froid mortel et entouré par les bêtes les plus dangereuses de tout Gwendalavir.  Trêve de plaisanterie, en route.

L’entendant commencer à sortir une réplique pathétique, Esrin avait déjà ordonné à son cheval d’augmenter l’allure. Le dessinateur s’était tu pour cravacher sa monture pour rester à niveau du guerrier et tout au long du trajet restant il ne cessa de maugréer contre lui. Mais l’aveugle n’en avait cure, concentré sur son environnement. La nuit s’annonçait rude avec ce froid et ce vent. Il avait peur de tomber sur un bruleur. Seul il ne pourrait pas le battre, malgré ses capacités. Il priait intérieurement que tout serait calme jusqu’au lendemain. En mouvement, ils auraient plus de chance de fuir les mauvaises rencontres.

Esrin se détendit enfin quand il sentit la douce odeur de l’écorce. Le vent avait décru considérablement, le bois se situant dans une cuvette abritée. Il fallait trouver un endroit convenable pour passer la nuit, et ils tombèrent rapidement sur une petite clairière. Le légionnaire prit le temps d’écouter attentivement les alentours, au cas où une goule ou une meute de loups se trouvaient dans les parages, et c’est seulement après s’en être assuré qu’il mit pieds à terre et fit signe à Fän de faire de même. L’aveugle entreprit d’attacher les chevaux et de veiller qu’ils soient nourris. A la suite de cela, il ramassa toutes les branches qu’il trouvait pour préparer un feu. Il n’aimait pas trop cela en général car le groupe serait facilement repérable avec la lueur du feu, mais avec ce froid il n’avait pas le choix.  Se rendant vers sa monture pour récupérer son briquet, il se retourna, surpris, quand il entendit le feu crépiter là où un instant plus tôt ne se trouvait qu’un tas de branches. Et ce n’était pas un petit feu. Comprenant que Fän avait pris l’initiative de dessiner des flammes, le légionnaire fut pris d’une forte colère et se dirigea d’un pas rapide vers le dessinateur.

 - Bon dieu Fän, êtes-vous totalement fou ? On n’avait dit pas de dessin inutile !
 - Le temps que vous allumiez le feu avec votre pauvre briquet je serais déjà mort de froid. Lui répondit hautainement le sage.
 - Peut-être est-ce préférable à vous faire torturer par des mercenaires. Car eux, ils n’ont rien à perdre. Contrairement à vous. Je parle de la sphère graphe. Vous ne pensez donc qu’à votre propre personne ? Mangez sans moi, vous me coupez l’appétit et je ne sais pas ce qui me retient de vous attacher à un arbre et vous abandonner ici.
 - Je ferais état de vos paroles dans mon rapport Légionnaire.
 - Rien à battre.

Sur ces mot, Esrin s’éloigna du feu. Il avait besoin de calmer sa colère et il ne pouvait le faire en restant à côté de cet abruti. A cause de son acte, le légionnaire devra redoubler de vigilance cette nuit. Le dessinateur venait tout simplement de donner leur position à tous les mercenaires du coin. S’il ne tenait qu’au guerrier, ils auraient abandonné l’endroit, mais les chevaux n’avaient plus de force et il leur fallait un repos bien mérité. Une nouvelle nuit blanche pour l’aveugle, qui s’y était habitué.

La forêt était étrangement calme, comme le calme avant la tempête. Pourtant Esrin n’avait repéré aucun danger. Loin de le réconforter pour la nuit à venir, il gardait un mauvais pressentiment au fond de lui. Plusieurs heures passèrent, et après de nombreuses patrouilles proches du camp, le guerrier choisit de tenir sa garde près du feu, et du dessinateur qui s’était endormit. Il ne perdait rien pour attendre celui-là. La légionnaire avait l’impression qu’il représentait le seul obstacle à la mission, vu comment il faisait tout pour la saboter. Reprenant calmement ses esprits, il se mit à planifier le reste du voyage, choisissant le chemin à suivre pour les jours à venir, à l’aide de ses souvenirs de la région. Le prochain endroit abrité qu’il connaissait se situait à cinq jours à cheval, ce qui serait une vraie épreuve. Il espérait que le vent viendrait à se calmer. Par la suite il ne resterait qu’une semaine ou deux avant d’arriver dans les Marches du Nord, et puis encore quelques jours avant la Cita…

Le bruit d’un caillou qu’on avait percuté retentit soudain, extrêmement proche, juste derrière l’aveugle. Il fit aussitôt une roulade en avant, espérant éviter un coup d’épée destiné à l’embrocher, et se releva immédiatement, le sabre au clair et tous ses sens en éveil.  Il jurant intérieurement, il s’était fait surprendre alors que c’était impossible avec son ouïe fine. Il s’était trop perdu dans ses pensées. Grâce à sa concentration, il découvrit la présence d’une personne en face de lui, sa respiration saccadée l’avait trahi. Sans parler du caillou. Sauvé par un caillou, Esrin préférait ne jamais le raconter à quiconque. Pour avoir réussi à tromper les sens aiguisés de l’aveugle, l’agresseur devait certainement être un mercenaire, ou un marchombre qui avait un humour particulièrement déplaisant. Le légionnaire optait pour la première option, tout en considérant le dessin effectué plus tôt par Fän.

 - Si vous vouliez partager notre repas, il fallait venir plus tôt. Mon compagnon dort et vous venez de me couper l’appétit.

En vrai, derrière cet humour de façade, il ne menait pas large. Son cœur battait la chamade, l’adrénaline envahissant son corps. Il était prêt à se défendre contre toute attaque venant de l’intrus, et il allait avoir des surprises. Esrin détestait être surpris.  

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Caym Cali
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05.04.17 22:51
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Une mission inopinée
Cali soupira. Benfrakys venait de le contacter. Le gros homme était, comme Cali, un survivant du Chaos et il avait su s’imposer. Il usait de son charisme, comme de ses poings et de ses Dessins pour faire taire ses opposants.
Le jeune mercenaire avait quitté l’Académie après la terrible bataille à laquelle il n’avait pas assistée, suite à quoi, il avait erré à la recherche des survivants. Il avait rencontré Benfrakys et celui-ci possédait plus d’ancienneté et de pouvoir, si bien que Cali s’était mis sous ses ordres, attendant avec impatience le jour où il deviendrait officiellement un mentaï.
Aujourd’hui, sa mission était d’épauler Nalia Mohan, une jeune mercenaire qui avait encore beaucoup à apprendre. Elle était tombée par hasard sur une sphère graphe, qui était escortée par un légionnaire et un autre homme sans grand danger apparemment. Mais Benfrakys ne voulait pas prendre le moindre risque, Caym était prié de la rejoindre séance tenante, il avait intérêt à connaître les plateaux d’Astariul, parce c’était là où il allait.

Astariul… Frissonnant en songeant à ces étendues dévastées, Cali n’avait guère été motivé, mais il obéissait aux ordres. Après tout, une sphère graphe serait un atout pour la guilde et son tas de cailloux qui lui servait actuellement de repère. Une forteresse était en cours de construction, ou de recherche, mais ça ne serait pas demain qu’ils pourraient y vivre.
Le mercenaire se plongea dans les spires, et effectua un pas sur le côté vers Astariul, et remercia mentalement son professeur de pas-sur-le-côté qui l’avait obligé à vadrouiller aux quatre coins de l’empire pour connaître les principaux lieux d’atterrissage, c’était des endroits stratégiques où les Dessinateurs pouvaient arriver en toute sécurité et à partir d’où de nombreux endroits étaient accessibles. Il fallait pouvoir rejoindre tout point de l’empire en moins d’une journée.
À sa satisfaction, personne ne l’attendait dans les plateaux d’Astariul, il trouva même un chariot de marchandise attendant devant un refuge. L’homme détacha l’un des chevaux et l’enfourcha à crue. Il talonna sa monture tandis qu’il parcourrait les spires à la recherche des traces de Mohan. Il sentait une direction assez lointaine et plutôt vague, mais ça lui suffisait prou le moment. La nuit était tombée et Cali regretta de ne pas avoir emporté de quoi dîner, heureusement son Don lui permis de se protéger du froid.


Finalement c’est une légère lueur au loin qui l’informa qu’il devait être presque arrivé à destination. Il avait encore presque une heure de chevauchée, mais il préférait continuer à pied, profitant de l’obscurité pour dissimuler son arrivée.
Alors qu’il ne lui restait plus qu’une centaine de mètres, il sentit l’Imagination fourmiller d’activité. Caressant les spires, il sentit la présence de Nalia, mais également celle d’un autre homme. Un dessinateur. Ses dessins mettaient un certain temps à basculer dans la réalité, mais ils étaient particulièrement précis et surtout, ils possédaient la capacité de se modifier au moment de basculer dans la réalité, si bien qu’une massue fonçant sur Nalia dans les spires pouvait devenir dans la réalité une masse recouverte de piques de trente centimètres. Un combat difficile… Qui plus est si un légionnaire se trouve également dans les parages.
Oubliant la discrétion, Cali se mit à courir en direction du feu de camp où se déroulaient les combats et arriva juste à temps pour voir Nalia concentrée sur son combat avec le Dessinateur, sur le point de se faire trancher par l’épée du Légionnaire.
Cali dominait désormais son Don, il me maîtrisait avec précision et rapidité. Une paroi de verre se matérialisa soudainement devant le légionnaire. L’homme prit dans son élan fracassa la vitre avec son épée, mais le dessin permis de gagner du temps et d’amoindrir le coup, Mohan l’évita facilement, bien qu’elle ignore l’origine de cette création.
Cali dessina un cercle dans le sol autour du légionnaire et fit pivoter la terre de manière à ce que celui-ci cesse de s’en prendre à son alliée. Il la laissait gérer le Dessinateur, il s’occupait du Légionnaire.

-Vous auriez pu m’attendre les gars ! À cause de vous j’ai dû courir.


S’arrêtant à quelques mètres du Légionnaire, Cali  dessina une sphère lumineuse dans les airs, illuminant avec plus de précision les combats que le feu de camp. L’homme se figea en remarquant le bandeau sur les yeux de celui qui portait l’armure de Vargélite.

-T’es aveugle ?!

Cali ne put retenir un ricanement. Allons bon, il s’agissait d’un guerrier passablement esquinté et d’un Dessinateur peu futé, en fin de compte, la gamine aurait pu s’en sortir seule. Personne ne semblait décidé à prendre la fuite, ce qui convenait à Cali, qui détestait les Pas-sur-le-côté, surtout lorsqu’il devait suivre une personne dans les spires et se matérialiser où l’autre l’avait décidé.

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Esrin Ilïen
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Esrin Ilïen
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09.04.17 16:46
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- Quel est ce raffut? Je vais vous faire un procès si vous... Qu'est-ce que ?! Attention c'est une mercenaire !

Esrin avait oublié Fän qui dormait paisiblement quelques minutes plus tôt. Il venait de lui indiquer la nature de son adversaire, c'était une bonne chose. Le légionnaire s'apprêtait à lui ordonner de s'abstenir de dessiner quand il entendit une flèche siffler en direction de l'intrus avant d'être déviée avec un coup de vent juste avant d'atteindre sa cible. L'aveugle jura et se promis d'apprendre les bonnes manières au dessinateur quand tout ça sera terminé. La mercenaire savait donc elle aussi utiliser l'Imagination, ce qui ne rassurait vraiment pas le guerrier. Il fallait cependant agir, et rapidement, car Fän venait de signaler leur position à tous les mercenaires du quartier. Son adversaire étant occupée à contrer les attaques du dessinateur, Esrin attaqua donc, en levant son épée dans une frappe haute. Quand il donna son coup il... Fracassa une vitre. Un instant hébété, l'Aveugle grogna sa frustration. Ce genre de dessin demandait une très grande puissance et il doutait que la mercenaire possède ce niveau sinon il serait déjà découpé en petits morceaux. Elle était certainement paralysée par son duel avec Fän, mais le légionnaire attendit un coup d'épée... Qui ne vint pas.

Soudain le sol trembla sous ses pieds et il failli perdre l'équilibre. Ses sens furent un instant dérouté, puis il analysa calmement la situation, toujours en position de défense. Il entendait les braises crépiter à sa gauche, signifiant qu'il venait de faire un demi-tour sur lui-même. Vraiment impressionnant, il fallait être très doué pour manipuler ainsi la matière. Malgré le danger de plus en plus grand qu'il courait, Esrin restait calme et sûr de lui. Un deuxième mercenaire était présent, il n'avait plus aucun doute à ce sujet. Et celui-ci était même certainement un Mentai. Le légionnaire n'en avait jamais combattu directement, et leur réputation les précédait. Mais cela n'effraya pas le guerrier, qui adorait les défis. La mercenaire n'avait toujours pas bougé tandis que Fän manœuvrait pour se rapprocher de lui. L'aveugle espérait qu'il avait placé la sphère graphe dans une cachette.  Des bruits de courses retentirent non-loin d'Esrin, se dirigeant vers lui. Le voilà donc.

-Vous auriez pu m’attendre les gars ! À cause de vous j’ai dû courir.

Ces propos mirent le doute un instant dans l'esprit du légionnaire. Étaient-ils plus de deux ? Si c'était le cas, la situation devenait vraiment préoccupante... Pourtant les sens d'Esrin ne pouvaient deviner que la présence de deux mercenaires, la première à sa gauche et le nouveau venu en face de lui. Ce dernier s'arrêta à quelques mètres, de manière un peu précipitée, comme s'il était surpris.

-T’es aveugle ?!

Sa question fut ponctuée d'un ricanement particulièrement désagréable. "Pour qui il se prend celui-là ?" se demanda Esrin, lui-même souriant devant une question idiote.

-Oh mais je remarque que, contrairement à moi, tu as une très bonne vue ! Mes félicitations, tu dois avoir une bonne position dans votre Chaos. Bon trêve de plaisanterie, j'ai besoin de sommeil, alors qu'on en finisse.

A peine sa réplique achevée il fonça à la rencontre du mercenaire, son épée positionnée sur le côté pour lui donner un coup d'estoc qui devrait le mettre hors d'état de nuire. Le légionnaire comptait sur l'effet de surprise pour surprendre son adversaire. Esrin comptait sur le dessinateur pour s'occuper de l'autre agresseur, et il se concentra entièrement sur son affrontement. Il détestait être sous-estimé, et celui-là allait regretter ses propos.

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Caym Cali
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Caym Cali
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12.04.17 22:27
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Se méfier de l'aveugle qui dort
Cali tardait à se remettre de sa découverte surprenante et n’anticipa pas l’attaque du légionnaire. Le coup était rapide, puissant et précis. Ce n’est que grâce à son instinct et son entraînement journalier avec d’excellents combattants qu’il esquiva in extremis le coup qui l’aurait tué sans le moindre doute. L’envie de rire le quitta soudainement et il crispa les mâchoires. Le légionnaire ne semblait pas si limité ni dénué de talents, c’était un adversaire redoutable, il aurait besoin de toute sa concentration, ce qui signifiait… Ne pas dessiner. Il tarderait trop en se glissant dans les spires, même pour effectuer un simple dessin. Tout allait se jouer en fractions de seconde, le soldat revenait d’ailleurs déjà à la charge, mais cette fois-ci Caym l’attendait. Il dégainait son sabre fluidement et para le coup qui aurait pu être tout aussi meurtrier. Le choc fit trembler ses bras et le futur mentai recula de quelques pas, le bras vibrant encore du choc. Bon sang, ce type était un monstre. Il saisit la garde de son sabre, mais il sut qu’il ne saurait parer de nombreux coups, alors il avait tout intérêt à ruser et à utiliser ses propres talents. Il était voyant et doté d’un formidable don. Il devait avoir le dessus. Et récupérer la sphère graphe.
Se concentrant, le mercenaire du Chaos replongea dans le combat, utilisant les quelques bottes qu’il connaissait et pestant contre ses années passées à l’Académie où il avait perdu réflexes et techniques. Il passait plus de temps à esquiver les attaques qu’à porter des coups, il ne faisait aucun doute que le Légionnaire avait le dessus, malgré son handicap. Cependant, il réussit une fois à le toucher. En plein cœur.
Si parer le coup du légionnaire lui avait fait mal, ce n’était rien en comparaison de ce qu’il ressentit en cet instant. Il avait l’impression de heurter un rocher. La douleur lui vrilla le bras et il ne put retenir un cri. Il avait été idiot d’oublier la Vargélite. Pris dans le combat il n’avait pas gardé à l’esprit que son adversaire état protégé du métal le plus solide sur cette terre. Que le seul moyen de le toucher était de l’attaquer sur ses zones de faiblesses, où il n’était pas protégé, à savoir les articulations et la tête. Mais en cet instant, il avait mal et le choc lui avait fait lâcher son sabre.
Si la douleur ne le dérangea pas longtemps il n’eut pas l’occasion de récupérer son arme. Trop dangereux. Le temps de se baisser pour la récupérer permettrait au le légionnaire de l’éliminer. Alors le mentaï recula brusquement et le plus discrètement possible. Un coup d’œil à Nalia lui informa qu’elle continuait son combat sans réellement avoir le dessus. Cali décidé de lui donner un coup de mai et se précipita sur le Dessinateur, il était capable de le tuer à main nue tandis qu’il demeurait dans les spires.
Toutefois, le mercenaire du Chaos n’était pas connecté aux spires et réalisa trop tard le Dessin qu’effectuait la cible. Un Pas sur le Côté. Jurant, Cali sauta dans l’espoir de le toucher avant qu’il ne quitte ces affreux plateaux, mais échoua. Il s’écroula sur le sol dur mais se rétablit d’une pirouette agile. Un coup d’œil l’informa que Nalia semblait être partie en chasse. Elle s’y était probablement attendue et avait réussi à le suivre. Tout est-il que ce n’était plus de son ressort…

Cali s’approcha du feu et profita de ce bref répit ainsi que de la distance qui le séparait du Légionnaire pour porter ses coups.
Plongeant dans les spires, une volée de lances ne tarda pas à se matérialiser dans l’air, filant droit sur le légionnaire.
Profitant de la distraction, Cali s’approcha des affaires abandonnées des voyageurs bien décidé à trouver la sphère graphe, mais il prenait garde au légionnaire. Ne plus le sous-estimer.

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Esrin Ilïen
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13.04.17 20:51
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La tactique d'Esrin avait été payante. En attaquant aussi agressivement le Mercenaire, il l'empêchait de se concentrer suffisamment sur les Spires pour dessiner, l'obligeant à porter son attention uniquement sur sa défense. Cette technique n'était pas parfaite, car le légionnaire prenait d'énormes risques, laissant régulièrement sa garde à découvert. Mais il comptait sur son entrainement et sa vitesse pour contraindre son adversaire à rester défensif. Cependant celui-ci s'avérait être un combattant émérite et paraît des coups qu'Esrin savait bien placés. Loin d'avoir sous-estimé son ennemi, il pensait que les Mercenaires avaient eu un coup dur après la chute de leur cité. Mais il semblait qu'ils avaient encore des maîtres de l'escrime dans leur rang, ce qui était très préoccupant. L'aveugle sentait tout de même qu'il avait le dessus pour l'instant, le bras de son adversaire faiblissant à chacun de ses coups. Avec l'expérience il avait appris à les doser, pour économiser ses forces tout en les rendant dévastateurs. La faiblesse du légionnaire résidait dans l'absence de feintes et sa difficulté d'esquiver les frappes de son opposant. Il essayait de contrecarrer ce désavantage en jouant sur la vitesse et la puissance de ses coups.

Esrin remarquait que le mercenaire connaissait des bottes très impressionnantes, qu'il ne réussissait à parer qu'au dernier moment. Il avait certainement suivi un très bon entrainement, mais manquait peut-être de pratique et de constitution. Mais il était indéniable que c'était un dessinateur, et donc un Mentai, ou futur Mentai. Ce qui le rendait bien plus dangereux qu'un mercenaire commun. Il suffisait que le légionnaire réduise légèrement le rythme de ses attaques pour que son adversaire plonge dans L'Imagination et le mette hors d'état de combattre. Une perspective que celui-ci refusait de vivre. Il donna donc encore plus de force dans ses coups, espérant neutraliser rapidement son opposant. Ce dernier réussit à passer la garde de l'aveugle pour donner un coup mortel au niveau de son cœur. Mortel, si on oubliait la vargélite dont était composée l'armure de la Légion. L'erreur fut fatale au mercenaire, dont l'arme lui échappa des mains. Cependant la frappe avait été puissante et Esrin avait eu le souffle coupé sous le choc.

Se reprenant, il réalisa que son opposant courrait en direction de Fän, qui continuait son duel avec l'autre mercenaire. Partant à la poursuite du Mentai, le légionnaire cria un avertissement au dessinateur, qui ne pouvait pas savoir ce qui se passait autour de lui quand il se trouvait dans les Spires. La respiration de celui-ci, que l'aveugle avait localisée, s'accéléra soudain puis... Disparue. Fän devait avoir fait un pas de côté pour échapper aux mercenaires. Mais Esrin comprit que la femme parmi eux venait elle aussi de disparaître. Il espérait que le dessinateur avait été assez intelligent pour se rendre dans un endroit sécurisé. Et qu'il avait la Sphère Graphe sur lui. Parce que si ce n'étais pas le cas, elle devait se trouver dans leurs affaires. Il devait s'occuper du mercenaire avant de la mettre en sureté. Malheureusement ce dernier n'était qu'à quelques pas du camp. Le légionnaire réalisa soudain son erreur et se mit à courir à toute allure vers son adversaire.

De multiples sifflements stridents retentirent alors, devant l'aveugle, et il en compta six, dirigés inévitablement vers sa poitrine. Le seul réflexe qu'il eut fut de plonger pour glisser, les pieds en avant, tout en reculant le plus possible son buste pour passer en dessous des projectiles. Un grognement de douleur le prit lorsqu'une des lames, de ce qui était certainement des lances dessinées par le Mentai, lui provoqua une longue éraflure sur son avant-bras droit. Serrant les dents pour supporter la douleur, le légionnaire continua sa course, pour atteindre le contact avant que son ennemi ne puisse à nouveau dessiner.


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Caym Cali
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Caym Cali
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17.04.17 17:57
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Le sang avant le feu
Caym eut le temps de scruter rapidement le camp à la recherche d’une bourse ou d’un coffre où serait dissimulé la sphère graphe.. Il regrettait que Nalia n’ait pas été plus claire sur la localisation exacte de l’objet, car il allait perdre un temps fou à remettre la main dessus, s’il mettait la main dessus.
Un silence feutré tira le mentaï de sa recherche, juste à temps pour apercevoir le légionnaire lui foncer dessus. Il tenta de l’esquiver, mais ne put éviter l’impact qui le projeta au sol. Le soldat cherchait à l’empêcher de dessiner, à garder le contact afin qu’il ne puisse se plonger dans les spires et… C’était réussi. Il lui fallait toute sa concentration pour survivre de ce corps à corps, surtout que le choc l’avait légèrement sonné…
Mais s’il tardait à réagir, il mourrait.

L’aveugle avait désormais l’avantage sur lui, Cali sentait ses poings le heurter avec précision et force. Il se concentra, oubliant la douleur qui le martelait et cessa de se débattre afin de se plonger entièrement dans les spires. Le Dessin était sa seule arme désormais, s’il tentait de frapper le légionnaire, il se briserait les poings/genoux contre la vargélite.
Les spires étaient là, attendant sa visite. Elles étaient vides et silencieuses. Un terrain parfait pour le Dessinateur qui tarda quelques infimes secondes à trouver la parfaite attaque. Il dessina en premier une roche qui s’écrasa sur la tête de son assaillant. Il désirait juste ne pas mourir avant d’avoir pu réaliser son autre dessin. Ouvrant les yeux, il profita de la lumière qui baignait toujours la scène et tâtonna rapidement sur le légionnaire, cherchant ses poings faibles et surtout les endroits qui n’étaient pas couverts par l’armure. Les coups du légionnaire s’étaient très brièvement arrêtées, ce qui permit à Cali de se dégager légèrement de l’éteinte d’acier de son assaillant. Il resta cependant concentré. Les spires commençaient à être remplies de flammes qui crépitaient au rythme du feu de camp qui se trouvait à quelques centimètres des combattants. Ces flammes brulante et affamées peuplant l'Imagination se réunirent en une arme improbable, une sorte de poignard qui apparut dans la main du Mentaï. La lame était constituée de flammes bleues et elle s’enfonça facilement dans le léger interstice se trouvant entre deux plaques de vargélite au niveau des hanches du légionnaire. L’action avait été rapide et le dessin était inédit. Jamais Cali n’avait réalisé de telles armes, mais il entendit un grésillement tandis que la lame s’enfonçait dans la chair de sa victime. L’arme était tranchante et bien aiguisée, ajouté à ça les flammes devaient créer une douleur nouvelle qui se manifesta pas une odeur entêtante de chair brûlée qui s'éleva dans les airs…

Cali n’avait pas hurlé lorsque l'homme le passait à tabac méthodiquement, il s’était contenté de gémissements incontrôlés et de grognements, c’était sa fierté personnelle, sa capacité à ignorer la douleur. Il la sentait, mais refusait d’en souffrir… Ça lui avait été utile pour continuer son plan. Et en cet instant, il était libre. Le légionnaire lâcha son emprise et le mentaï en profita. Il fit pivoter la lame de manière à créer le plus de dégâts internes possible et repoussa l’homme, laissant l’arme plantée sur sa hanche, il ne tarderait pas à disparaître, il n’était certainement pas éternel.

Rampant sans grande élégance, Cali se dirigea vers ce qui fut le campement du légionnaire et de son allié, bien décidé à mettre la main sur la sphère et à effectuer un pas sur le côté. La douleur était sourde, il saignait généreusement et devait bien avoir quelques os de cassés, mais sa mission passait avant tout. Le légionnaire était probablement mort, mais il avait intérêt à vite disparaître avant qu’il n’y ait des renforts.
Bien décidé à trouver cette maudite sphère, le mentaï entreprit de jeter au feu tous les vêtements et autres bouts de tissus qui traînaient là après s'être assuré que ne s’y trouvaient pas le précieux objet. Il restait assis par terre et sentait ses forces l’abandonner petit à petit, bien qu’il se refuse à baisser les bras. Sa mission était sa dernière motivation, cette chose qui le poussait à persévérer.

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Esrin Ilïen
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Esrin Ilïen
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20.04.17 10:47
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Esrin réussit par miracle à atteindre le mercenaire avant que celui-ci ne puisse à nouveau dessiner. Il fouillait dans les affaires près du feu de camp, cherchant certainement la sphère graphe. Le légionnaire s'élança pour plaquer son adversaire, mais il avait sous-estimé sa douleur à l'avant-bras. Sous le choc il retint difficilement un grognement de souffrance et son sabre se perdit plus loin quand toute sa force quitta son bras droit. Ne perdant aucune seconde, il entreprit de frapper l'intrus maintenant au sol avec son poings gauche, espérant réussir à l'assommer rapidement. Cependant celui-ci se défendait, protégeant son visage. La fatigue enveloppait l'aveugle, qui luttait contre la douleur. Il sentit alors le mercenaire lâcher prise et ce fut pour lui une petite victoire. Esrin rassembla ses dernières forces pour porter un coup qu'il espérait décisif.

Une odeur de brulé l'interloqua quelques secondes avant qu'une violente douleur ne le prenne au niveau de sa hanche lorsqu'une lame s'y enfonça. Le légionnaire serra les dents, mais il ne put retenir un cri. Son adversaire avait réussi à sortir un poignard, à moins que ce ne soit un dessin. Un grésillement horrible provenait de la plaie, rappelant soudain à l'aveugle ce son caractéristique des flammes lorsqu'il perdit la vue. Sa lame était enflammée, et cela eut un effet psychologique dévastateur sur lui. Il se retrouvait au milieu des flammes, enfant, croyant voir la mort se pencher sur lui. Il perdit ainsi toute emprise sur son adversaire.  Esrin poussa un nouveau cri lorsque le mercenaire remua son poignard dans la plaie, et il était à deux doigts de s'évanouir. La souffrance tirait ses traits et son corps était entièrement crispé. Il sentit qu'on le poussait et le choc lui coupa le souffle. Le légionnaire entendait faiblement le mercenaire reprendre sa recherche de la sphère graphe. Tous ses sens étaient perturbés par la douleur, le rendant entièrement vulnérable.

Pourquoi son adversaire ne l'avait pas achevé ? Il pensait peut-être que ses blessures seraient suffisantes pour le vider de son sang. Même si la souffrance était bien réelle, Esrin fut surpris de ne pas sentir la vie le quitter. Certes, il perdait du sang par son avant-bras, qui était ouvert sur une bonne longueur, mais pour sa blessure à la hanche ce n'était pas le cas. Il grogna lorsque la lame enfoncée en lui disparue soudain, comprenant que ce n'était qu'un Dessin. Le feu avait cautérisé sa plaie. Même si cela signifiait qu'il n'était pas mort, le légionnaire restait tout de même inoffensif. La douleur était toujours présente, l'empêchant de se concentrer. Il cherchait du bout des doigts son sabre, qui ne devait pas être très loin. A plusieurs reprises il manquait de s'évanouir, mais il persévérait, refusant de mourir ici, neutralisé par un chien de mercenaire.

Tandis qu'il sombrait, il sentit une main se poser sur son épaule, puis un haut le cœur le prit. Difficilement conscient de son environnement, il remarquait néanmoins que la température était plus faible, et que l'odeur du feu avait disparue. Bien sûr il restait celle de brulé venant de sa blessure, mais il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Il entendit des gens s'approcher de lui, et il essaya de lever ses bras pour se protéger, craignant que le mercenaire ne vienne pour l'achever. Mais il n'avait plus la force de se défendre, il le savait. Quelqu'un semblait s'agenouiller près du légionnaire, bloquant son bras qui s'agitait, apeuré.

- Esrin, par l'Empereur, vous êtes vivant !

Il reconnut avec difficulté la voix de Fän, le dessinateur qu'il protégeait. Seul un grognement réussit à sortir de ses lèvres lorsqu'il voulut lui demander ce qu'il se passait.

- Cessez donc de vous agiter comme ça, vous êtes blessé. Je vais tout vous raconter. Après avoir fait un pas de côté pour fuir la mercenaire, je me suis retrouvé près d'un campement. Il s'avérait que c'était une patrouille de Frontaliers, fort heureusement pour moi ! Elle me suivait de près mais elle a vite déguerpi en voyant mes nouveaux compagnons. Je leur ai expliqué la situation, et je vous ai rejoint le plus vite possible. Quand je vous ai vu allongé au sol, j'avais peur que vous ne soyez mort. Je suis heureux de voir que ce n'est pas le cas. Le mercenaire était en train de fouiller dans nos affaires, alors j'ai préféré faire un pas de côté pour vous transporter ici, en sécurité.

Le dessinateur n'était définitivement pas qu'un abruti semblait-il, il avait preuve d'un surprenant héroïsme. Esrin sentait qu'on essayait de lui enlever son armure de vargélite. Il respirait difficilement mais il réussit à prononcer quelques mots.

- La sphère ?
- Elle est resté là-bas.

Il avait donc échoué. Un amer goût de défaite l'envahit, mais il fut très vite remplacé par celui bien plus acide de la vengeance. Le légionnaire se fit la promesse dans la douleur de retrouver ce mercenaire. Tant qu'il sera en vie, il ne trouvera aucun refuge. Car l'aveugle partirait en chasse, pour le débusquer et ne lui laisser aucun répit.  


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Caym Cali
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Caym Cali
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29.04.17 18:09
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La sphère graphe
Caym fouilla tout. Il retourna ce qui tombait sous sa main sans faire preuve de délicatesse. Il secouait vêtements, objets sans distinction avant de s’en débarrasser, jusqu’à ce qu’il trouve ce qu’il cherchait avec acharnement. Une perle. Une simple perle, d’une beauté fragile, discrète et pourtant le mercenaire sentait son pouvoir inonder ses veines. Du Dessin à l’état proche de la pureté. Les sphères graphes étaient particulières, tellement… Aucun mot ne lui permettait de définir ces petits objets, mais il savait, pour avoir déjà essayé, qu’il était incapable de les reproduire.
Mais maintenant qu’il la tenait au creux de sa paume, une joie indescriptible l’envahit, bien qu’il soit dans un piteux état. Il s’en remettrait. Il rentrerait victorieux.

Un sourire vint étirer ses lèvres fendues par quelques coups délivrés avec trop de haines par un légionnaire, mais la douleur ne l’empêcha pas de s’élargir généreusement. Le sang s’était mêlé à sa salive depuis quelque temps si bien qu’il n’y prêtait plus vraiment attention, son regard restait fixé sur cet objet. Ses yeux gris brillaient d'un éclat intense tandis qu'il se plongeait dans les couleurs changeant de l'objet. Il en avait déjà vu par le passé mais celle-ci chahutait ses émotions, peut-être car le prix à payer pour l'obtenir était grand, que le sang versé rendait cette victoire encore plus éclatante.
Mais il ne pouvait s’éterniser.
Sa conscience revint à la raison et l’extirpa de sa contemplation. Il rangea la sphère graphe et ferma les yeux. Il se plongea dans les spires et effectua son pas sur le côté avec beaucoup de difficulté. Cela lui prit de très longues minutes, mais il devait y arriver. Il ne songea pas un instant à s’assurer que le légionnaire était mort, il avait complètement oublié l’existence de ce triste individu et restait concentré sur la Forteresse où il désirait arriver en un seul morceau avec son butin.
Il allait devenir Mentaï. La promesse de ce glorieux rang lui donna l’énergie nécessaire à quitter les plateaux d’Astariul afin de rejoindre les siens.


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