Son plus grand talent c'est le dessin. Mais pas le dessin dans le sens du "Don". Non, le dessin avec des papiers, des crayons et de la peinture. Surtout la peinture.
Son Don, lui, est faible en puissance et un peu plus que la normale en volonté, mais son potentiel de créativité atteint un excellent niveau. C'est pour cette raison que son Don est fortement influencé par l'intérêt qu'elle porte à son Dessin. Plus elle sera inspirée, plus la qualité de son dessin sera bonne, sans pour autant atteindre celle d'un Maître.
En revanche, elle se retrouvera dans l'incapacité de Dessiner si jamais l'oeuvre ne l'intéresse pas, ce qui fait d'elle une bien piètre élève.
Elle a également un don bien spécial. Celui d'enchaîner les boulettes. Mettez là diplomate et un incident diplomatique sera garanties dans les vingt-quatre heures qui suivent.
     

On peut dire une chose sur Anarelia. On ne dirait pas qu'elle fait partie d'une famille "noble". Loin d'être mature, posée et dans le style "lady", elle en est même carrément l'opposée. Énergique, peut être même un peu trop, il n'y aura pas une seule seconde où elle se plaindra d'être fatiguée. Par contre, qu'elle se plaigne d'avoir faim, de s'ennuyer ou d'avoir froid, ça c'est déjà plus commun venant d'elle.
Toujours joyeuse, un éternel sourire est gravé sur son visage. Il se peut qu'il soit parfois forcé, mais elle est tellement naïve et innocente qu'elle n'est malheureuse qu'en de très rares occasions. Généralement il a dû se passer quelque chose de grave.
Elle a tendance à se déconcentrer aussi facilement qu'elle peut se concentrer. Parfois elle va se plonger dans une activité qui la coupera totalement des bruits extérieurs. Puis, sa bulle va se crever et elle regardera les nuages, laissant son esprit divaguer.
Son imagination sans limite lui permet d'avoir des idées farfelues qui l'attirent bien souvent dans quelques problèmes dont elle ignore la gravité. Elle aura tendance à se moquer des conséquences tant que ça ne lui tombe pas sur le coin du nez.
Cependant, on ne peut pas s'empêcher de s'attacher à elle. Son innocence enfantine, son humour déjanté et son énergie débordante fait d'elle un compagnon de "crime" incomparable.
     

Dans la foule, elle détonne. Bien que tout le monde ait eu sa petite touche d'excentricité, elle, elle n'était composée que de ça. Ses cheveux longs, lui arrivant sous les omoplates, règnent sur le sommet de sa tête dans une désordre chaotique. Une mèche de couleur dorée le long de son visage, à côté d'une autre de couleur violet... Toutes les couleurs de l'arc en ciel y passait. Sa frange qu'elle taille elle même avec des ciseaux de mauvaises qualités, est irrégulière et lui tombe toujours un peu devant les yeux.
Parlons-en d'ailleurs, de ses yeux. Ils sortent légèrement du commun. D'une couleur bleu, oscillant légèrement sur le violet, ils ne restent jamais fixés plus de quelques moments au même endroit. Surplus de caféine ou curiosité enfantine ? Toujours pétillant d'excitation, ce regard la rajeunit de quelques années, la faisant passé bien souvent pour une adolescente dans la quinzaine.
Mais ce n'est pas la seule raison pour laquelle elle semble si jeune. Sa petite carrure ainsi que ses atouts féminins sous développés ne lui facilitent pas la tâche. En effet, elle a une poitrine qui ressemble à une planche de surf et ne dépasse que très difficilement le mètre cinquante.
Quand on donne dans l'excentricité, autant y aller à fond. C'est pour cette raison qu'elle s'habille toujours... à sa propre mode. Les chaussures jamais de la même couleurs, des vêtements qui ne s'accordent pas non plus, elle évite les vêtements trop moulants, cachant au maximum ses formes. Ou plutôt leur absence. Ses habits sont presque toujours de couleurs fluorescentes, sauf dans quelques rares occasions où elle s'habille plus sobrement.
Sa démarche et sa gestuelle, quand à elles, sont très communicatives. Quand elle parle, ses mains sont toujours en mouvement, illustrant ses propos par des gestes qu'elle exécute sans même s'en rendre compte. Ses pas ressemblent plus à un sautillement joyeux. Quand elle se promène, on a plus l'impression qu'elle joue avec l'air, dansant sur une mélodie qu'elle seule peut entendre.

     

Un parterre de fleurs devant la maison, le odeurs du repas du soir, le ciel bleu et le soleil qui rayonne. Voilà le tableau qu'on peut peindre de la famille d'Anarelia. Les rires de la jeune fille, encore un enfant à cette époque résonne déjà dans la demeure.

Dehors, l'herbe est verte, tout semble scintiller dans une bulle de bonheur. Elle court dehors, jusqu'à en perdre le souffle, mais restant toujours à vue de ses parents. A ce moment là, cela ne pose pas de problèmes à sa mère qu'elle ne se comporte pas noblement. C'est encore une enfant après tout.

Puis c'est la fin des vacances, la bulle de bonheur explose, ne laissant derrière elle qu'une odeur parfumée et des souvenirs heureux. Ils retournent à leur habitation principale. Les journées se suivent et se ressemblent. Anarelia est seule chez elle et ses parents partent encore en vadrouille. Passionnés d'aventures, ils abandonnent souvent la petite fille à sa nourrice qui peu à peu, devient comme sa véritable de mère.

Et puis le temps passe et elle grandit. L'adolescence. Alors que son père espère faire d'elle une dessinatrice puissante, sa mère elle préférerait qu'elle étudie d'autres choses. Les deux se disputent à son sujet constamment, alors elle ne choisit aucun des deux et monte à chaque fois dans sa chambre. Les murs tapissés de dessin, elle soupire une énième fois. Elle ne s'attend pas à ce qu'ils la comprennent. C'est vrai, à quoi ça peut bien servir de dessiner quand on peut "Dessiner" ?
Elle se saisit de son calepin et s'avachit sur son lit. Alors que sous son crayon se déroule un croquis d'un oiseau en cage.

Devant un miroir à pieds imposant, elle se dévisage. Ses cheveux bruns lui semblent trop conforme. Elle ne veut plus ressembler à cette mère qui la restreint ni à ce père qui la met sur un podium, l'écrasant avec ses attentes. Son regard se détachant du miroir, elle sort. Errant en ville elle tombe sur un magasin sombre, dans une petite rue où elle n'était jamais allée. Pour dire vrai, elle était même perdue. Attirée par la vitrine, elle pénétra dans le magasin.

Une petite boite de ce qu'elle identifia être du carton attira son regard. Sur la boite, une femme souriait, alors que ses cheveux brillants de milles feux changeaient de couleur. Elle fixa la boite quelques secondes encore et son regard se porta sur tout le reste du rayons. En souriant, elle saisit plusieurs boites différente. Dorée, rouge, vert, violet. Se dirigeant vers le vendeur, elle lâcha sur la caisse les boites avant de régler la note.

En revenant, ses parents n'étant pas là comme d'habitude, elle se précipita vers la salle de bain où elle lut rapidement les instructions. Elle saisit le flacon puis une mèche et l'aspergea de couleur. L'odeur lui piquait le nez, mais elle était tellement enthousiaste qu'elle n'eut aucun mal à l'ignorer. Elle fit de même avec plusieurs autres flacons jusqu'à ce que ses cheveux soit entièrement enduit de produit. Elle lut le papier. Il fallait attendre encore trente minutes et elle aurait le résultat. Il fut d'ailleurs très satisfaisant : ses cheveux étaient arc-en-ciel, sa mère s'était évanouis et elle avait été puni pour un an.

Cependant, elle ignorait aussi bien les punitions que les pleurs de sa mère. C'était sa vie et elle en ferait ce qu'elle voudrait. Par curiosité, elle passa le test des dessinateurs. Sans réel surprise, son cercle de pouvoir était plus petit que la moyenne et pas du tout aligné avec les autres cercles, ce qui déçu énormément son père. Celui de volonté était raisonnablement imposant et il collait à celui de créativité qui lui était carrément impressionnant. Il était tellement gros qu'il eclipsait les deux autres. Un sourire aux lèvres, elle était heureuse de ne pas s'être trompée.

Elle passa un contrat avec ses parents. Elle s’inscrirait à l'académie si ils la laissaient se teindre les cheveux. Ils ignoraient que ce n'était pas un si gros sacrifice pour elle. Ils acceptèrent pensant que l'école allait la rendre plus raisonnable. Reste à voir qui des deux parties auront raison.