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C'est quand qu'on arrive?! (Alice/Lino)
Alice Blanc
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Alice Blanc
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17.12.17 17:59
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Rapidement je me retrouve sans argent. La nourriture et le logement coutent chers. Comme partout ailleurs. J'essaye de travailler contre un logement mais mon apparence ne rend pas les choses faciles. J'ai pu me trouver une paire de chaussure, utile pour la marche. Mais j'ai gardé ma robe puisqu'il faisait encore chaud. La seule autre folie que je me suis permise est l'achat d'une cape. Les nuits sont parfois fraiches dehors, et je ne souhaite pas me faire avoir par une de ces violentes pluies d'été. Mais bon, mes cheveux sont encore bien bleus et mes tatouages sont révélés par les bretelles de mon vêtement. Il n'est pas rare que les gens m'observent quand je passe. Personne ne semble avoir tatouages ni cheveux colorés. C'est bien ma veine.

Et tu compte rien faire pour changer la situation ?
Non. Je ne changerai pas pour me fondre mieux dans la foule. Et puis pour les tatouages je n'y peux rien..
Peut être mais je n'aime pas le regard de certains..

J'hausse des épaules. Bah, on verra bien. Promis dès que je le pourrais je me prendrai des vêtements qui ressemblent à ceux du coin.
Il faudrait avoir de l'argent pour ça.

Sam' n'a pas faux. Dans un soupir je m'assois sur le muret d'une fontaine et plonge la main dans l'eau claire. Observant les alentours, je laisse l'eau courir sur ma nuque. Il fait si chaud aujourd'hui.
Tu as vu ça ?

Je tourne la tête vers la direction indiquée par mon frère. Un peu plus loin se tient quelques caravanes, où s'affairent plusieurs personnes. Je peux entendre une vague rumeur de conversations et quelques ordres fusent dans le ciel. Une table est dressé et un homme y est attablé. Mais ce qui est le plus intriguant sont les géants qui se tiennent aux alentours, créant une espèce de cordon de sécurité.
Alors c'est ça les Thüls ?
On dirait bien.
Myya nous en avait parlé comme un clan de guerrier qui vendaient leur services, comme  dans l'escorte de caravanes par exemple. Selon elle c'était des être bourrus, têtes de mules pour la plus part.
Qu'est-ce que tu fais?! s'exclame Samuel.
Je vais demander si il n'y a pas une place pour moi dans leur expédition. Il faut que je me fasse de l'argent et que je vois du pays pour que je comprenne comment fonctionne ce monde.
Un moment de silence puis a voix de Sam' s'élève de nouveau
Fais comme tu veux. Mais en  tous cas ces gars n'ont vraiment pas l'air aimable...

Je me tiens assise à l'arrière de la caravane le corps balancé les cahots de la route. Le bruit des cheveux, des bœufs sont devenus ceux de mon quotidien. Des visages me sont maintenant familier, même si j'ai encore du mal avec certains prénoms. Alors que j'épluche avec soin le légume assez étrange au creux de ma paume, je permet à mon regard de s'égarer. A l'intérieur se trouve le cuisinier de cette petite troupe, Farim ainsi que son aide Sasha. Au commande il y a le vieil homme Jeillos. C'es lui qui me raconte plus de chose sur ce monde, aimant parler et raconter ainsi de nombreuses anecdotes. Les repas autour du feu aide beaucoup aussi. Chacun raconte un bout de leur histoire, ou parle des tentions politiques ou sociologiques du moment. Malgré l'absence de télé ou de journaux le bouche à bouche suffit largement à se tenir au courant de la situation du continent.
Je n'ai pas tous de suite accepté. Il y a eu des questions, de là où je venais, qu'est-ce que c'était ces tatouages. Avec patience j'ai expliqué, mais pour certains cela ne suffit pas. Alors j'ignore les regards de travers, et me fais toute petite. Je fais mon travail, écoute et c'est tous. Et je me suis rendu compte qu'en regardant et écoutant j'apprends beaucoup. La seule personne que je ne comprends pas est peut être Barne. Il se tient à l'écart, rien ne semble échapper à ses yeux sombres et il semble se faire respecter par la plupart des gens de la caravane. Quand j'ai demandé des éclaircissements à Jeillos, sa seule réponse a été un sourire énigmatique. Je ne sais plus exactement depuis combien de temps nous sommes sur la route, je me laisse simplement porté par les journées bien remplis et par les nuits calmes. Il y a eu quelques accrochages, quelques bandits, un tigre des prairie qui passaient non loin. Mais dans l'ensemble tous s'est pas trop mal passé. Mais bon j'ai comme l'impression que ce monde peut réserver quelques surprises
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Lino Mil'Fira
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Lino Mil'Fira
Mercenaire du Chaos



19.12.17 17:20
La journée avait été rude, mais il avait apprécié chacun de ses mouvements chacune de ses gouttes de sueur ou de sang répandues sur le sol glacé ou dans les forêts hantées ou-bien encore dans les rues froides et humides des villes lors des nuits à la veille des orages d'été. Il apprécie particulièrement ces moments à contempler les étoiles à ses côtés. Un jour il lui avait dit : « Les étoiles bien qu'une lumière froide et sans âme représente chacun de nous, être entouré de ténèbres cherchant à se distinguer par la force de notre clarté… Mais sais-tu où nous nous trouvons toi et moi ? Nous ne sommes ni l'étoile la plus brillante ni la plus discrète, ni celle qui apparaît pour les contées du nord ou pour le pays de l'est. Toi et moi nous sommes l'Aube et le Crépuscule. »

La nuit était sombre, les bruits de la forêt étaient des plus inquiétants, un mal sévissait, cela ne faisait aucun doute. Lino se glissa hors de son duvet et se dirigea vers le feu qui crépitait au milieu du camp. Un morceau du gibier chassé ce matin continuait de cuire tandis qu’un mercenaire tentait de raviver les flammes, seul rempart entre lui et le froid mordant de cette nuit. Lino s'assit sur une souche et sortit sa dague de son fourreau dans le but de l’affûter. La lame noire luit à la lumière qu’irradiaient les braises, il passa son silex plusieurs fois dessus, de long en large, les étincelles ne tardèrent pas à se faire entrevoir. Le mercenaire qui n’avait pas bougé depuis son arrivée, toussota pour attirer son attention.
-Sarianne nous a dit qu’il y avait trois caravanes, protégées par une vingtaine de thüls et une trentaine d’itinérants tous armés… Et il y aurait un marchombre aussi…
-Et qu'est que tu veux que ça me fasse. 
-Mais tu ne comprends pas. On n'a aucune chance ! nous sommes sept, ils sont quarante, voire cinquante ! Le boss a perdu l’esprit on ne peut pas s’attaquer à une escouade de guerriers sans se faire écraser
Lino s’arrêta d’affuter sa dague et regarda son interlocuteur, sa voix se fit plus froide que la mort, il avait mal dormi et il était de mauvaise humeur.
-Écoute-moi gros lard, nous sommes sept mercenaires : un géant capable de battre un ogre au bras du fer, une femme plus rusée qu’un renard, deux jumeaux capables des crimes les plus affreux, un faël renégat qui tire plus vite que son ombre, toi dessinateur moyen et expert en poison et moi avec ma dissidente. Je pense que ça équilibre vachement les forces. Toi, Arquine et sa sœur vous vous occuperez de la dernière caravane, Irgo et Sarianna s'occuperont de stopper la première et pour la caravane du milieu Ölure et moi on s’en occupera.
-mais le marchomb…
Sans lui laisser le temps de finir, il se releva tel un ressort et effectua un salto arrière pour arriver derrière Freguir et lui plaça sa dague sous le cou.
-Doute que l’on puisse y arriver, et je te tuerai si tu as le malheur qu’un de ces thüls ne le fasse à ma place. 
Il relâcha sa prise et se rassit sur sa souche pour continuer d’affuter sa dague.
 
L’aube. Ils étaient tous embusqués autour des caravanes qui n’étaient pas encore totalement éveillées. Les rayons du soleil perçaient à peine les nuages qui commençaient à se faire menaçants. Ils avançaient discrètement vers leur poste. Ils n’attendaient plus que le signal d'Irgo, cette brute sans cervelle devait renverser la première caravane et ainsi provoquer la panique dans le camp. Il ne se fit pas attendre longtemps, on entendit d'abord un hurlement capable d’effrayer une armer de raïs, puis l’on vit arriver en courant sur la route un guerrier qui portait une armure hideuse pesant bien une cinquantaine de Kilo. Il portait dans son dos une massue énorme qu’il aurait fallu utiliser à deux mains, mais cela ne faisait aucun doute que pour le géant une suffirait largement. Il percuta sans aucune délicatesse le chariot qui se renversa sans problème, les guerriers alertés dégainèrent leurs haches et leurs épées en courant vers le titan. Soudain l’on entendit le sifflement d’une flèche tirée par Ölure. Non, pas une flèche mais deux, qui allèrent se planter dans le buste d’un guerrier blond qui brandissait une hache démesurée. Deux secondes après un itinérant subit le même sort. Les cris de peur et les hurlements de terreur se firent entendre. Surgir des buissons près de la dernière caravane les deux frères et sœurs vêtus de tunique bleue, ils frappaient sans relâche quiconque se présentait devant eux, Thül, homme, femme, enfant… bientôt le sol fut jonché de cadavres. Freguir avait dessiné des flammes autour du camp empêchant ainsi toute retraite. Sarianne qui avait infiltré la caravane depuis le départ se mit à la recherche des sphères graphes, objets de cette mission, tout en éliminant deux thüls en un instant et à son habitude en jouant de son charme. C’est à ce moment que l’on vit surgir le marchombre tant attendu par Lino. Il attaquait avec férocité et rapidité le géant, qui brandissait une masse de guerre comme si elle avait été un hochet, tout en évitant les flèches du Faël embusqué. Les forces étaient équilibrées, mais les mercenaires ne tarderaient pas à perdre des effectifs.

C'est alors que Lino sortit des ténèbres et des flammes tel un démon. L’on distingua d’abord une main blanche puis une silhouette humanoïde, un homme vêtu d’une armure légère et d’un manteau noir à capuchon lui masquant son visage. Il brandissait une épée plus noire que la nuit dans sa main droite et dans sa main gauche une dague tout aussi sombre. Trois Thüls se précipitère sur lui. En un instant le premier s'écroula la gorge ouverte, le deuxième le rejoignit au sol la dague noire plantée dans le cœur. Le dernier finit embroché par une lame ténébreuse, l’on pouvait lire sur ses yeux une douleur incommensurable. Dans le même instant Irgo s'écroula, couvert de nombreuses blessures trois flèches dans le corps et la dague du marchombre plantée dans sa tête. Une femme s’interposa entre son mari qui venait d’être blessé et Sarianne. Au moment où cette dernière leva sa dague pour exécuter la femme elle reçut une flèche dans la jambe et recula pour se mettre à l’abri. Les deux jumeaux commencèrent à perdre du terrain ils semblaient blessés et fatigués. Avec ses dessins Freguir lui réussissait à maintenir ses adversaires à distance. Öluren n’avait pas été repéré mais il ne tirait plus autant qu’avant il avait moins de flèches. Tout en regardant ce spectacle et en mettant à terre un cinquième itinérant qui avait eu l'audace de se mesurer à lui, Lino repéra le marchombre qui s’avança vers lui, il était encore trop loin pour pouvoir l’affronter. Alors il changea de stratégie, il saisit une enfant de la caravane et entendant les cris d’horreur de la mère tous cessèrent la bataille pour regarder le monstre qui tenait sa dague sur le coup de la petite fille qui pleurait à chaudes larmes. Un calme plat était tombé.
-ha… On peut enfin s’entendre penser. Bien, cher itinérant, vous êtes en possession de sphères graphes, sortez les de leur cachette et donnez les à cette femme, il ponctua ses mots en désignant Sarianne, puis je relâcherai cette jeune fille.
Sans hésitation un homme bourru retira une latte d’une des caravanes pour en prendre un sachet qu’il donna à Sarianne, cette dernière boita jusqu’à la barrière de flammes et un passage s'ouvrit pour la laisser passer. Lorsqu'elle s’avança …
- Vérifie le contenu.
Elle s’exécuta.
- Alors ?
- Cailloux.
-Vous ne me laissez donc pas le choix…
-Pitié ! NON !
Il s’agenouilla près de la fille et lui parla doucement comme pour la rassurer.
-Tu vois ma belle je leur est laissé une chance de te sauver mais ils ont préféré protéger leurs précieuses sphères et sais-tu pourquoi ? Non ? Et bien parce qu'ils ne veulent pas de toi car tu es différente, tu es forte et eux ils sont faibles, ils ont peur de toi et ils avaient décidé de te tuer… Mais vois-tu nous avons été chargé de venir te récupérer pour ne pas qu’ils  te fassent du mal. Tu vois la femme la bas près des flammes ? Bien. Tu la connais, cours vers elle, elle est ton amie, elle te protègera de ces méchants hommes là, tu la rejoins et tu la suis, d’accord.
-Mais j’ai peur…
-Tu voudrais être belle comme elle ? Oui ? Elle va t’expliquer son secret mais il faut que tu la suives pour ça, tu y vas ? Très bien. Cours !
La petite fille s’élança, sa mère s'apprêtait à crier son nom alors qu’une flèche alla se planter dans sa tête la réduisant au silence. Le combat reprit de plus belle. Sarianne et la petite fille avaient disparu derrière les flammes. Tout en ce battant contre un thül la jumelle héla Lino 
- C’est quoi ce plan foireux, Lino ?
- Une survie ! À mon signal vous fuyez c’est compris ? On se retrouve vous savez où ! 

Il finit un itinérant lorsqu’enfin le marchombre l’attaqua. Ses coups étaient fluides et gracieux ils manquèrent à chaque fois de peu de toucher Lino. Ce dernier paraît et attaquait avec le plus de vitesse possible tout en mettant gentiment son plan en place. Puis il se fit désarmer de sa dague, effectua un salto au-dessus du marchombre parât un coup d'estoc avec Dissidente et lui coupa le bras armé. Le marchombre contempla son sang sortir de sa moitié de bras sans hurler, hébété. Puis Lino enfonça doucement sa lame dans son cœur la laissant se délecter du sang de son adversaire. Puis il dessina.

Une brume noire se répandit sur le champ de bataille tous les mercenaires prirent la fuite laissant leur adversaire à moitié mort. Lorsque la brume disparut aussi vite qu’elle était apparue l’on pouvait distinguer un autre mercenaire à terre parmi la trentaine de cadavres au sol : la jumelle, Irilla. Elle avait une flèche dans le cou. Lino n’avait plus la force de se battre il était vidé de toute énergie. Dessiner représentait toujours une tâche épuisante pour lui, en particulier lorsque le dessin est aussi grand. Je viens de me condamner pour sauver une bande de mercenaires, pensa-t-il. Mais personne ne l’aurait sans qu’il défende sa vie.
-Allez approchez bande de vermines, je suis Lino et je ne vous laisserai me prendre sans…

Bing !

NOIR
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Alice Blanc
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Alice Blanc
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04.01.18 13:19
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Je fais mon plein de solitude et de calme. Bien sur le sommeil m'a fui cette nuit comme les autres. Ce nouveau monde, les nouveaux codes qui le régissent et mes nouvelles habitudes dans cette caravane n'aident pas à calmer mon esprit agité. Je ressasse continuellement mes différentes rencontres, les choses nouvelles que j'ai pu rencontrer. Alors que la nature se réveille doucement autour de moi, je continu à dessiner avec énergie dans mon carnet qui arrive vers sa fin. Visages plus ou moins complet ou silhouettes côtoient des paysages et silhouettes animales.
On devrait rentrer soeurette. A la vu de la non réaction de ma part il continue. En plus je te rappelle qu'on s'est faufilé hors de la caravane à l'encontre des ordres du Thül
Un sourire vient étirer mes lèvres alors que sa mention, j'attaque une représentation du géant qui n'avait pas voulu nous laissé passer il y a quelques heures. Pourtant que je lui avais demandé gentiment mais rien à faire.
Je le comprends. C'est un peu lui et ses camarades qui sont en charge de notre sécurité.
Je fais la moue, accentuant par la même occasion les traits sévères du Thül. Surtout qu'on a bien vu que ces bois ne sont pas comme chez nous. Des bébêtes sauvages qui peuvent faire de nous une seule bouché sont nombreux. On rentre ?
Dans un souffle agacé je glisse dans ma sacoche carnet de croquis et mes fusains puis me lève en chassant l'herbe présente sur ma robe.

-D'accord on y va. Qu'est-ce que tu peux être rabat...
N'oublie pas. Il faut être discret pour rentrer. Ou on va nous passer un savon
-.. Rabat joie.
Je reprends ma route en direction de la caravane. Tu me prends pour une idiote aussi? J'aimerai éviter de me faire repérer tu sais. Surtout que cette mini montagne ne m'a pas l'air des plus commodes..
Un raclement de gorge se fait entendre dans mon dos alors que nous arrivons à la lisière. Je me stoppe net, n'osant tourner la tête.
Je crois que c'est raté.

Dix minutes que Ragn est en train de me remonter les bretelles. Non pardon en train de me postillonner dessus. Je me retiens pour exploser à la demande de Samuel. Après tous je suis en tords. J'ai outrepassé ses ordres. Mais je n'apprécie pas qu'il m'ait traîné derrière lui jusqu'aux caravanes telles une gamine.

Je suis désolé mais tu es une gamine soeurette. Si tu m'avais..
-Oh ca va toi ! Je ne t'ai rien demande donc tu tais maintenant !

quelques personnes autour de nous se taisent et me fixent d'un air halluciné. Quand à Ragn, il me fixe avec incompréhension.
C'est compréhensible. Je pense que personne n'a osé lui parlé comme ça. J'ouvre la bouche pour répliquer mais Sam' reprend, d'un ton n'en admettant aucune. Je t'ai déjà dis d'arrêter d'en parler aux gens. Tu te rappelle de la dernière fois ? Son ton se fait plus tranquille. Attention il revient à la charge.
Avec horreur je vois les yeux du Thül s'assombrir alors que sa peau pale rougis de colère. Mais il n'a pas le temps de continuer. Un hurlement se fait entendre un peu plus loin. Je sursaute, scrute les lieux des yeux mais rien n’apparaît à mes yeux. Il n'en faut pas plus. Ragn pose un bref regard sur moi avant de donner les ordres. Mais déjà un fracas se fait entendre, suivit de hurlements. Rapidement la panique s'installe.
Il faut bouger Alice et vite !
Mais je reste ébahis par la violence soudaine.

Un vague de feu vient de se soulever, cernant le camps, bloquant ainsi les tentatives de fuite. Je tourne sur moi même, cherche les attaquants du regard. L'horreur de la situation vient me percuter aussi violemment qu'un coup de poing. Les lames brillent à la lueur des flammes. Des hommes et des femmes cherchent à défendre chèrement leur peau tandis que les attaquants ne semblent pas faire de distinction, prenant tous le monde comme cible. Thül, caravaniers mais aussi femmes et enfants sont abattus sans distinction. Alors qu'un sentiment d'horreur s'empare de moi mon corps se mets en mouvement. Je sais que je ne peux faire front comme eux. Ma seule arme est le couteau de Jaël dont je ne me suis jamais séparée. Mais je ne sais pas comment l'utiliser, et en quoi me faire tuer aidera qui que ce soit ? Écoutant les mises en garde de Sam', je me faufile dans la foule. J'attrape quelques enfants sur la route que j'emmène avec moi. Avec patience j'aide les plus petits à se cacher, en calme d'autres, expliquer quoi faire aux plus vieux.
La bataille qui se livre derrière moi me semble abstraite, irréelle. Les médias ont souvent dis que les nouvelles générations côtoyaient de plus en plus de violence. Mais si ce qui se passe à la télé ou sur les jeux vidéos n'a aucun rapport avec ceci. Les cris des blessés, des morts semblent rugir à mes oreilles. Il y a aussi le cliquetis des armes, brutales. Mais surtout il y a les corps qui commencent à parsemer le sol, gorgeant le sol de sang. Tous cela est bien trop réels. Je tente de ne pas m'y attarder, mais je sais déjà que ces images viendront tenir compagnie à celle de Jaël et elles viendront sûrement me hanter quelques nuits. Soudain tous se suspend. Un homme encapuchonné se tient sans peur au milieu des gens, une enfant contre lui. Je serre les dents en voyant la lame effilée posée sur la gorge de cette dernière. J'étais un peu loin de la scène et je ne souhaitais nullement m'en approcher. Mais je vois un des caravaniers donner un sachet à un des attaquants. Qu'est-ce que cela peut bien être? Puis des paroles sont échangées. Je me tends quand l'homme à capuche se penche vers la gamine. Que peut-il bien lui dire ? Puis la petit fille court vers l'extérieur des caravanes, récupérée par une femme. La mère hurle son désespoir avant de se taire subitement. La flèche plantée droite dans son crâne rend la situation toujours plus sordide. La bagarre reprend de plus belle. Puis une écharpe de brume s'installe.
Ce n'est pas naturelle.. Un dessin ? J'acquièse. Elle est trop sombre et dense pour être naturelle. Il s'échappe.. Et l'enfant ? Ils ne peuvent garder l'enfant ?[/color] Peut être que certains seront prêt à aller à sa recherche. Mais il y a des blessures à panser et des morts à enterrer. Peut être que ce sera simplement oublié. Comment ça oublié ? Comment on pourrait oublié une enfant ? Je... Regarde La brume s'était dissipée, dévoilant toute l'horreur de la situation à la lumière du petit matin. Les corps étaient figés dans des poses obscènes, avec des visages tendu par la peur. Et au milieu de tous ça, un des attaquants était resté. Celui à capuche. La colère vient s'enflammer dans mes tripes. Je tourne la tête. Je remarque la caravane renversée, dont des objets traînent dans l'herbe. Sans réellement prêter attention à ce qui se passe je vais ramasser la lourde poêle qui erre dans l'herbe et me dirige vers l'homme, dos à moi. Je comprends qu'il parle, se donnant de grand air sûrement. Mais qu'en ai-je à faire ? Rien. San réfléchir réellement je soulève à deux mains le lourd ustensile et tape l'arrière du crâne de l'inconnu. Celui-ci s'écroule comme une marionnette a qui on avait coupé les fils. Sans un seule émotion je regarde le corps immobile.
Tu n'y es pas aller de main morte constate mon frère avec une certaine satisfaction. Un sentiment partagé. Il ne le méritait pas. Autour de nous les voyageurs s’organisent. Je ne redresse la tête seulement quand la voix familière de Ragn résonne derrière moi.

-Je ne sais toujours pas si tu es inconsciente ou non. Mais tu as du cran ça c'est sur. Il distribue quelques ordres, tandis que je l'observe. Je devine facilement  les blessures qui ont rougis sa tunique ou la plaie sanglante qui lui décore un de ses bras.
-Qu'est-ce que vous allez en faire ?
-On va l'attacher, et l'interroger. On ne peut pas laisser la gamine aux mains de ces mercenaires.


Je fronce des sourcils. Mais déjà des hommes s'emparent de celui qui est au sol et le tire un peu plus loin.
On devrait aller s'occuper des gamins et donner un coup de main. Il ne se réveillera pas tous de suite si tu veux mon avis
Pendant un bref instant je reste immobile, fixant l'endroit où avait disparu le trio avant de me mettre en mouvement. Il n'a pas fallut longtemps pour les enfant se dispersent, retrouvant leur famille. Peu être que pour d'autres ce ne sera pas le cas je pense avec amertume. Puis Sasha vient à ma rencontre, me traînant pour venir aider les nombreux blessés. Ainsi je vais de blessé en blessé, vérifiant la température, donnant de l'eau ou donnant un coup de main à ceux qui prodigue les premiers soins. Mais cette occupation ne me permet absolument pas de penser à autre chose. La rancœur est là, bouillonnant dans un coin de ma tête, prenant petit à petit plus de place. Finalement c'est une des femmes qui me chasse, me sentant totalement ailleurs et ayant avisé mes mains tremblantes. Mais elle se trompe de raison. D'un pas vif je me dirige vers là où avait disparu les Thüls et le mercenaire.
« Je ne crois pas que ce soit une bonne idée..
J'en ai rien à faire de l'avis de Ragn.[/color]
Mais..

Je claque ma langue sur mon palais coupant Sam'. Puis me stoppe. Je suis à quelques mètres à peine du quatuor. Que ce passe t-il ici ?
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Lino Mil'Fira
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Lino Mil'Fira
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04.01.18 19:05
Trois flèches, plantées l'une dans l'autre. Et au centre de la cible. Des progrès indéniables, Lino était fier.
-Tire encore.
Une quatrième flèche alla se planter dans les autres flèches.
-Tien essaye cette flèche, je l'ai fait fabriquer par mon artisan personnel.
La corde amenée jusqu'au visage, la respiration s'apaise, lâcher. Le trait est rapide et lorsqu'il arrive sur les autres flèches ces derniers se brisent toutes et l'arbre qui servait de cible commence à brûler.
- La flèche est une ligne qui traverse le temps, ne l'oublie pas.


-Mais tu vas parler oui !
Le coup de poing qui aurait détruit un rocher atteint Lino en plein visage, ce dernier aurait valsé à plusieurs mètre si un thül ne le tenait pas fermement par les épaules.
-Tu veux que je parle mais tu ne m'as posé aucune question, ours élastique.
Alors que le thül maintenant énervé s'apprêtait à lui envoyer un uppercut de tous les diables, une jeune fille aux cheveux bleus arriva et ce mit à gueuler sur l'un des thul qui lui bloquait le passage. Puis elle appela l'ours élastique : “Ragn”. Tel était son nom. Les deux personnages entrèrent dans une conversation pour le moins animée. L'un voulant à tout prix venir voir le mercenaire, l'autre voulant l'en empêcher.
Pendant ce temps Lino chercha à se remémorer ce qui s’était passé :
“Nous avons attaqué les caravanes, ça se présentait mal, nous avons enlevé la petite, j'ai dessiné, ils se sont échappés… Et après ? Après j'ai été assommé par-derrière. Puis on m'a réveillé avec un seau d'eau glacé et maintenant je suis pieds et mains liés, un thül me tient par les épaules, ou plutôt, me broie les épaules pendant qu'un autre me tabasse pour savoir où est la fillette et que le troisième regarde. Et maintenant une gamine aux cheveux bleus qui ne fait que de me donner mal au crâne. Et… Tiens . »

L'étrange fille passe l'embargo des thüls et se dirige vers lui en l'insultant de tous les noms. Puis elle se met à le frapper, encore et encore jusqu’à ce que ses poing en souffrent. Mais elle ne s'arrêta pas là, elle se mis à lui poser une série de questions toute plus ennuyeuses les une que les autres.
-T'es marrante, tu me poses des questions, ils me posent des questions, et vous ne vous en posez pas. Si on vous a attaqué c'est parce que vous avez des sphères graphes, or étiez-vous au courant ? Aviez-vous la simple pensées que cette caravane de carotte et de courgette pouvait transporter les perles du Dessin ? Je parle pas pour l'ours élastique, lui, bien sûr était au courant. Et pourtant il ne t'a pas prévenu, aucun d'entre vous. Vous êtes fait attaquer par un groupe de sept mercenaires en étant ignorant du chargement et des risques que vous encouriez en empruntant cette caravane ! Ce thül était prés à tous vous sacrifier pour protéger les sphères, c'est ce que j'ai démontré avec la petite fille, j'aurais pu la tuer car vous nous avez donné des cailloux, mais je ne l'ai pas fait, donc d'un certain point de vue j'ai sauvé cette petite que vous alliez sacrifier. Alors maintenant, qui est le démon ?
-Ferme là !!!!!
Ragn leva son poing et l'abattis de toute ses forces sur le crâne de Lino.

Il se réveilla le lendemain avec une horrible migraine et… Dans une cage faite de bois et de cordes.
- C'est une blague, observa-t-il.
Quelqu'un lui initia le silence.
- Bon, bon je me tais.
Ce quelqu'un se mit à l'insulter de tous les noms, Lino n'y prêta aucune attention, tout son être était tourné vers son épée.
- Où est tu ?
La nuit fut très longue Lino voyait passer devant lui des visages haineux et parfois l'un de ces visages lui posait une question à laquelle il ne répondait pas. La jeune fille aux cheveux bleus était passée aussi à un moment et lui avait tenu des propos sur les morts, les gamins une en particulier.
-T'es bizarre toi, t'es la seule qui ne me pose pas ces questions avec un regard haineux… Tu les poses avec des regards haineux .

Plus le temps passait plus on torturait Lino pour savoir où étaient ces complices et où était la fille. Torture est un bien grand mot, quand il pensait aux tortures des mercenaires, les malheureux coups de poings des géants ressemblaient à un massage. Lino pouvait s'échapper facilement, il avait retrouvé ses forces, bien qu'il le dissimulait en faisant semblant de tomber dans les pommes, mais il avait besoin d'un renseignement : Où sont les sphères graphes.

Un jour alors que la drôle de gamine, avec qui il avait le plus « parlé », prenait le tour de garde de la cage il demanda.
-Vous avez enterré mes compagnons ?
Simple formule pour amadouer les pigeons, une technique qu'il avait apprise à Al-far par un voleur talentueux.
- Pourquoi ? Demanda-t-il ensuite.
La conversation n'allait pas tarder à s'attendrir et au bout de trois jours il aurait l'information tant espérée.
Au bout d'un moment un thül vint tout foutre en l'air.
- Ne lui parle pas ! Ce sont les maitres des farouches, ils te mentent et ils te tuent en te faisant croire que c'est ta volonté !
-Vous avez raison, regardez moi je suis un démon personnifié, c'est pour cette raison que je suis dans cette cellule et qu…
- Ferme-la ! Ou je t'arrache tes tripes de raï et les éparpille autour de ton corps sans vie !
Lino à ce moment parla de sa voix la plus froide.
-Tu t'en sens capable ?
Le thül frissonna et avait reculé d'un pas, quand il le voulait Lino était vraiment un démon.

Lors d'une nuit il fut pris de convulsion et son visage perlait de sueur, il délirait et commençait à gémir. Il lui manquait quelque chose. Une personne lui parla il n'écoutait pas.
- Dis..Di...Dissi...D…
Une voix murmura quelque chose tandis qu'une autre parla si fort qu'elle fit trembler la terre. La première voix apaisa Lino.
- Dissidente…
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Alice Blanc
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02.04.18 20:17
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Je devine sans peine la colère bouillonner en Ragn. Et cette rage fait échos à celle qui se réveille en moi quand j'entends les paroles du mercenaire. Le fait-il réellement exprès ou est-il simplement stupide. Ce n'est pas bien compliqué de comprendre ce que veut le thül. Des réponses sur l'attaque, sur la filette disparu avec ses acolyptes.. Il ne fallu pas longtemps pour que l'un des géants me remarque et en informe Ragn. Celui-ci délaisse le mercenaire pour venir à ma rencontre. Il s'adresse à moi d'une voix sourde, où aucune patience ne peut s'y lire.

-Qu'est-ce que tu fais là ? Retourne à la caravane. Tu y sera plus utile.
-Je venais voir ce que vous alliez faire de lui. Mais à ce que je vois vous n'avez pas perdu de temps.. Mais pour l'enfant vous comptiez faire quelque chose ?

Je ne crois pas que ce soit une bonne idée de lui tenir tête soeurette.
J'ignore la remarque de Samuel.

-Pourquoi crois tu que nous l'interrogeons. Il doit avoir où ses copains doivent se diriger donc..
-Et tu ne pense pas que essayer de les pister serait une bonne idée ? On ne sait pas ce qu'ils vont faire de la filette. Il ne faut pas perdre de temps. Il doit y avoir quelqu'un qui sait pister une piste non ? Et puis ils doivent avoir des blessés donc ils ont du..
-Pour qui te prends tu ? Tu ne sais rien. Ce sont des mercenaire du Chaos pas de simples brigands. On ne les piste pas aussi facilement.


Mes lèvres se pincent, la tension monte en flèche.  Mon frère tente de me calmer mais j'ignore ses conseils. Je revois les corps sans vies. Des hommes, des femmes mais aussi des enfants. Ils n'auraient jamais dû mourir aujourd'hui. Ils ne connaitront pas l'amour, ni la vie de famille. Leur vie a été bien trop raccourcis. La colère se fait plus présente quand mon regard aperçoit le mercenaire. Il a l'air de se délecter de la situation. La vie ne semble n'avoir aucune valeur à ses yeux. Qui est-il pour stopper des vies ainsi ? Souplement je contourne Ragn, échappe à la poigne qui tente de m'happer le poignet.
Sans que j'y pense mon poing vient percuter le visage du mercenaire.
Alice.
Un second suit. Je ne prête pas attention aux thüls qui ne disent rien. L'un d'eux me soutient même l'homme, l'empêchant de reculer. Quand je me stoppe j'ai les phalanges douloureuses et le souffle court. Je croise le regard de Ragn il est bien plus calme, pour une raison que je ne saisis pas.
Peut être car tu mets autant d’enthousiasme que lui a éclater la gueule de ce mercenaire ? Ca va ?
J'hausse des épaules, observant mes mains. Les articulations commencent à rougir mais ce n'est pas pire que d'autres fois. Elles sont simplement rougies. Je fais bouger une ou deux fois mes doigts avant de relever la tête vers le prisonnier.

-Où sont partis tes copains ? Et l'enfant ? Que vont-ils en faire ? A quoi cela vous sert de l'emmener avec vous ?

Sa réponse n'est pas celle j'attendais. Il n'a pas le temps de s'étendre car le thül le fait taire d'un coup de poing. Un peu perdu je me tourne vers Ragn mais il garde son regard fixé sur l'homme.

-Qu'est-ce qu'il veut dire ? Je me racle la gorge, jette un coup d'oeil vers là où se trouve les caravanes. Ces gens ne savaient pas les risques qu'ils pouvaient courir ? Pourquoi il n'y avait pas plus de monde que ça ?
Dans soupir le thül se tourne vers moi tous en frottant son crane nu.
-Notre invité n'a pas totalement faux même si il vulgarise un peu les choses. Oui tous le monde n'était pas au courant pour les sphères. Mais il y a une raison : ces objets sont de plus en plus recherchés et on ne peut pas se permettre qu'elles tombent dans de mauvaises mains. Donc moins de personnes sont au courant plus il y a de chances que les rumeurs courent. De même pour l'escorte ? Pourquoi mettre tous un régiment pour ce qui semble un simple convoi ? Les gens se seraient poser des questions. Bien sur on s'attendait à une attaque mais... Il secoue la tête avec lassitude. Mais cela n'a pas empêché quoi que ce soit.. Tu comprends maintenant ?
-C'est quoi ces sphères alors ?


Les guerriers m'observent abasourdi mais je ne laisse rien paraître même si je me sens assez mal à l'aise. Finalement prend le temps de m'expliquer ce que sont ces bijoux qui semblent si important. Je sens leur regard sur moi tandis que je réfléchis. La colère est tombée depuis longtemps maintenant. Je ne prête aucune attention au mercenaire toujours écroulé au sol. Soudainement je fais volte face et m'éloigne. Je les entends mais je ne réponds pas. Je n'arrive pas à savoir qui porte la plus grande responsabilité dans ce massacre. Je m'enfonce dans les bois, espérant que le calme de la nature apaise mon esprit.
Il faut vraiment que tu apprenne à te défendre.
Et la boxe ça ne compte pas ?
Tu rigole ? Tu ferai quoi contre ces bébé géants ? Ou ces mercenaires ? Non il faut vraiment que tu apprenne à te défendre.
Tu me vois vraiment avec une hache ou une épée ? Tu sais très bien que moi et les armes... Et puis maladroite comme je suis..
Samuel rit à gorge déployée avant de reprendre. Tu es sure de ne pas mentir un peu ? Tu sais bien que pour tous ce que qui est travaux manuels tu te débrouille très bien. Et puis maladroite est une grand mot je dirais facile à distraire.
Je croyais que ton objectif était de faire en sorte que je m'attire pas d'ennuis

Sa voix se fait plus sérieuse. Oui c'est vrai mais ce monde n'a pas les même règles que le notre. Donc si pour que tu sois en sécurité tu dois apprendre à botter des culs et bien tu le fera.

Au final le mercenaire fut enfermé dans une caisse formée de bois et de corde. Toutes ses armes furent enfermées dans la caravane de tête. Assise à l'arrière de la caravane de Jailos je ne peux empêcher mon regard de se tourner vers la cage qui laisse deviner la silhouette du prisonnier.
Tu crois vraiment que ce bricolage va le retenir ?
-Non. Il semble savoir dessiner, à tous les coups..
-Qu'est-ce que tu baragouine gamine ?


Je me retourne brutalement vers Farim qui m'observe d'un air curieux. J'esquisse un sourire gênée avant d'aviser le panier qu'il tient contre sa hanche. Vite changer de sujet.

-C'est pour moi ?
-Oui. Je te rappelle que tu n'es pas là pour te tourner les pouces.


Alors qu'il pose le panier de légumes à mes cotés j'entends la voix moqueuse de Sam'
Je te rappelle que notre but est de ne pas se faire remarquer.
Alors que mon corps se met en automatique, les pelures s'accumulant dans le panier ou tombant sur le sol qui défile je laisse mes pensées. Je repense au soir passé. De nombreuses personnes étaient passées devant le prisonnier, crachant leur colère. Chose tous à fait compréhensible. Mais il ne semblait nullement impressionné, se contentant de les fixer avec dédain. J'avais moi aussi tenter ma chance. Non pas parce que j'avais encore de la colère à cracher mais plutôt pour savoir. Pourquoi cette attaque. Pourquoi ce dédain de la vie ? N'y a t-il pas une autre solution ? Car ce n'était pas une simple attaque pour moi. Mais un véritable massacre. Peut être que c'est simplement moi qui n'est pas habitué à cette violence.. Après tous qui règle ses problèmes à coups d'épée dans mon monde ? On condamne ces pratiques. Mais ce qui m'inquiète le plus est l'enfant. Et je n'ai pas l'impression que cela inquiète plus que ça les autres gens de la caravane.
Ils n'ont peut être pas envie de se retrouver face à des mercenaires.
Ce n'est pas une raison
Et tu crois qu'il m'a vu ?

Je ne dis rien. Mes gestes se font plus francs, plus rapides. C'est vrai que le mercenaire a fait une allusion étrange. Depuis de nombreuses années j'ai appris que je devais taire la présence de mon frère.
C'est sure que les séjours à l’hôpital sont assez convaincants..
J'esquisse un sourire triste. Ce n'est pas une période bien reluisante de ma vie. Mais au moins j'ai compris que les gens ne savaient pas accepter la différence et que je devais garder certaines choses pour moi. Mettre un masque pour me fondre dans la masse.
Alice ?
J'en sais rien frérot. J'en sais rien. Mais on ne change rien


Je pousse un second soupir. Samuel ricane.
C'est ça ! Rit de mon malheur !
Mon regard balaie les alentours. Le feu brûle tranquillement à quelques pas de moi. La nuit a prit sa place depuis plusieurs heures maintenant. Tous le monde dort dans leur caravane respective sauf moi.
Tu abuse un peu. Des Thüls montent la garde aussi autour du camps aussi.
Je claque ma langue sur mon palais mais ne dis rien de plus. Je ne veux pas donner raison à mon frère.  Soudain une voix attire mon attention, je tourne la tête. C'est le mercenaire.
Ne lui prête pas attention.

-Non. Pas le temps avec nos propres morts et les blessés qu'ils ont occasionné.
D'ailleurs je n'avais éprouvé aucune peine à laisser ces corps pourrir au soleil. Ils avaient fait bien trop mal. Et puis après tous la mort est la mort. Quel est l'importance de ce que devient le corps par la suite ? Ma voix se fait ironique.
-Je sais pas moi, peut être parce qu'ils ont massacré sans pitié des gens de cette caravane ? Ceux qui tuent les enfants ne méritent pas de sépulture. Ce sont que des bêtes. D’ailleurs tu ne veux toujours pas dire où est-ce qu'ils ont amené l'enfant ?

Je sursaute quand la voix d'un Thül qui s'était approché, éclate dans le calme de la nuit. Je ne dis rien, ne souhaitant pas me mêler à cette énième conversation qui va droit dans le mur. Mais je ne peux m'empêcher de ricaner en entendant les derniers mots. Car ce sont bien que ça. Des mots. Il n'y a aucun acte. Ce ne sont que des beaux parleurs.

Il n'a pas l'air d'aller bien le prisonnier.
Nous venions de rentrer au campement après une ballade dans les alentours. Cette fois-ci encore mon hyperactivité m'empêchait de dormir tranquillement. Et puis je n'étais plus tranquille depuis l'attaque. Précautionneusement je m'approche de la cage et remarque les soubresauts qui secouent la carcasse du meurtrier ainsi que la sueur qui rend sa peau brillante dans le clair de lune.
Qu'est ce que tu veux que j'y fasse ?
Ca serait dommage qu'il claque maintenant tu ne crois pas ?

Je soupire et m'approche un peu plus. Malgré moi ma voix se fait douce.
-Hey.. Est-ce que ça va ? Tu as froid ? Tu veux de l'eau ? Chhh Calme toi ok ? Je vais aller te chercher un peu d'eau et un chiffon.
-Tu ne vas rien chercher du tous !

Ragn se tient dans mon dos, les yeux brulant de colère.
-Tu compte le laisser comme ça ? Si il meurt on ne retrouvera pas la gamine. Ni ses complices. Donc je vais tacher de faire baisser sa température pour éviter que son cerveau crame.

Laissant l'homme sous la garde du Thül je vais chercher un bout de linge et un gourde dans mes affaires. Mais pendant le chemin de retour je demande à Sam'. C'est quoi une Dessidente ?  
Aucune idée.

Mais devant la cage un hic se pose. Je ne veux pas toucher ce gars. Mais il faut le rafraichir. Tentant le coup je tend le tissu imbibé d'eau vers les barreaux de fortune.

-Tiens prend ça. Ça te fera du bien.

Spoiler:
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Lino Mil'Fira
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05.04.18 22:33
Il approcha du brasier. La lame ne brilla pas lorsque les flammes se reflétèrent… Plus sombre que la nuit, plus obscure que son origine, plus ténébreuse que le cœur de son porteur... Il la tendit devant lui... Et dessina.
Noir...
Le feu s’était éteint dans un froid sinistre... La forêt avait perdu ses aspects attrayants du jour et devint un lieu de peur... Pourtant toute forme de flamme n'avait pas disparu dans la clairière. Une flamme continue de vivre dans le regard du porteur de l'Épée... Une flamme de haine...
Une feuille morte tombe... Elle frôle la lame... Brûle.
Un sourire sombre se dessine sur le visage de Lino. La lame est rengainée dans son fourreau.
- Dissidente. L'épée des ténèbres.
- …


Le contact de l'eau fraiche sur son front provoqua une douleur inimaginable... Mais peu à peu la douleur laisse place à un apaisement. Il récupéra la vue. L'homme sombre regarda la troupe qui s’était formée autour de lui et soupira... Il calma les battements irréguliers de son cœur et ferma les yeux... Dans un dernier souffle d’énergie il prit une voie froide comme la glace.
- Dégagez !
Les itinérants reculèrent sans attendre, certains thuls se désintéressèrent et partir... certains en claquant des dents… Ragn hurla de colère contre les manières du mercenaire et partit découper du bois… Quant à la fille qui lui avait passé le tissu elle avait retiré son bras de la cage et s'était relevée… Elle le regardait avec colère... Peut-être même avec haine. Alors qu'elle esquissait un mouvement Lino déploya l'énergie qu'il avait accumulé pour dessiner. Une rose... Une rose en eau! Solide! Une rose en eau qui pouvait être tenue dans les mains ! Le don du dessin de Lino étant quelque peu particulier et n'ayant que peu de pouvoir et de volonté, son imagination comblait largement ses manques. Il ferma les yeux et ne dis plus mot... S'endormit…

Le lendemain au coucher du soleil il était debout dans sa cage et regardait le crépuscule... Cette boule de feu qui disparaissait dans les ténèbres de la nuit, là-bas au loin... Il se demandait pourquoi tous ces ignares travaillaient plutôt que d'admirer cette merveille. Aussitôt que le spectacle fut fini, il détourna les yeux et attendit son bout de pain... Lorsque les deux itinérants arrivèrent pour lui donner le maigre repas auquel il avait le droit pour survivre, il sourit.
- Tiens, fiante de raï !
L'itinérant lança le pain aux herbes avec force vers le visage du mercenaire qui l'attrapa avec une précision sans faille.
- Merci.
Les deux itinérants se mirent à suer…
- Vous ne vous sentez pas bien mes amis ?
La peur lisible dans leurs yeux était presque hilarante.
- Alors voyons… Par où commencer.
L'un des deux itinérants essaya encore une fois… Impossible !
- Où est dissidente ?
Un dessin ! Calculer. Préméditer avec attention pour que les deux itinérants soient parfaitement immobiles et soient incapables ni de bouger ni de parler… L'on sait que pour contrôler le corps d'un autre avec un dessin il faut être un grand dessinateur… Ce n'est pas le cas de Lino qui lui est un dessinateur Malin. Les deux victimes sont en fait à présent contrôlées comme des marionnettes par des fils invisibles plantés dans leurs nerfs… Lino les contrôle à distance. Bien que le dessin n'est pas si dur à réaliser, il aura fallu du temps pour le faire et Lino ne pourra pas le tenir longtemps, de plus ce dessin relève un problème… À cause de la nuit dernière Lino a perdu une grande partie de ses forces qu'il emmagasinait depuis des jours… Et ce dessin l'épuise cruellement… Gardant son sourire et  l’air sûr de lui et hautain Lino s'approcha.
- Dites-moi où sont mes armes.
Il laissa l'un des deux parler mais en lui bloquant suffisamment la corde vocale et l'arrivée d'air dans son corps pour que personne, à part lui, ne l'entende…
- À l'aide… À l'aide…
- Personne ne va t'entendre, dis-moi où sont mes armes et je te libère toi et ton camarade.
- Va en enfer…
- Qui te dit que je n'en reviens pas ? Tu me dis où sont mes armes où je te force à tuer ton copain lentement et de façon affreuse.
Le pauvre homme pâli en une seconde
- Caravane... Celle de tête… Coffre…
- Merci messieurs pour cet échange, vous ne savez pas où peuvent se cacher les sphères graphes ?
- Non… Maitre caravanier… Ragn… Et peu d'autres… Savent…
Lino était à bout de forces… Il fallait se débarrasser d'eux au plus vite. Il les fit partir à l'autre bout du camp et les fit s'étrangler mutuellement. Le reste de la caravane les découvrirait demain matin et ils penseront à une dispute qui a mal tourné.
Il réfléchit aux nouvelles informations… Il savait où était Dissidente… Mais il ne savait pas où étaient les sphères… Impossible de refaire ce dessin ni sur Ragn ni sur le maitre caravanier… Le maitre ne s'approche jamais de Lino et Ragn et trop fort pour ne pas faire éclater le dessin au bout de trente secondes… De plus cela demande trop d'énergie … Il faut trouver une alternative… Mais laquelle ?
Un hurlement se fit entendre, les deux cadavres venaient d'être découvert. Tout le monde se précipita vers ce même point comme les mouches sur de la viande avariée. Une femme et un Thül vinrent pour surveiller le mercenaire. Ce dernier regarda avec attention la scène et... Ragn tenait fermement la fille aux cheveux bleus pour éviter quelle voit les cadavres …
- Sa pourrait le faire, pensa-t-il, il faut que je force Ragn à dire où se trouve les sphères à la fille et ensuite la forcer à me le dire. Un jeu d'enfant !

Minuit déjà écoulé, la sentinelle presque endormie, le calme dans le camp, Lino était au aguêts. Il attendait que la drogue face effet… Enfin ! Le mercenaire rangea soigneusement la petite fiole de soporifique dans un revers caché de son manteau et contempla le gardien endormi. Ouvrant une autre poche il pris une sorte de mini couteau recourbé et trancha avec soin les cordes de sa cage en faisant bien attention à ce qu'il puisse plus tard la refermer comme si elle n'avait jamais été ouverte. Il sortit. Lino respira un instant l'air pur de l'extérieur, la Liberté !
Repu de cette bonne inspiration il se mit en chasse. Il se déplaça aussi furtif qu'une ombre, si vite, sans bruit. Il s'arrêta devant une tente… Celle de Ragn. Il s'accroupit et commença à murmurer doucement…
- Le camp est calme...
Son but est de contrôler le rêve de Ragn.
- … Cependant tu tombes malade…
Il continua son histoire pendante une heure, vérifiant bien que personne ne le remarquait et que sa disparition était encore un secret de la nuit.
- … Tu meurs héroïquement et les sphères restent cachées, grâce à ta sagesse, des Alavariens ont été sauvés, à présent tu rejoins tes encêtres et tu dors en paix. Cette jeune personne aux cheveux bleus, accomplit sa mission et sauve les sphères du mercenaire à la main fantôme.

Le lendemain Ragn se plaignit de mal de tête… Lino se félicita d'avoir pensé à mettre un poison à très petite dose dans le fond de la gourde du géant. Il n'en mourrait pas mais serait malade… Les jours suivants rien de particulier, des insultes, des bouts de pain et des cracha… Ah ! Et la visite de la jeune fille… Lorsqu'elle était arrivée il s'était détourné et n'avait rien répondu à ce qu'elle disait.
Deux jours passèrent encore pour qu'enfin Ragn, dont la santé s'était aggravée, se décide à transmettre l'emplacement des sphères graphe à la fille.
Le jeu allait pouvoir commencer.
Crépuscule.
Les forces du mercenaire à la main fantôme sont à leur paroxysme !
Le soleil descend.
Le dessin est en construction, L'oeuvre doit être parfaite.
Le soleil est presque couché.
Encore quelques secondes avant de commencer !
Nuit.
-Maintenant.
Les feux des itinérants se transformèrent en brasier et prirent les couleurs sombres des ténèbres. Les métaux devinrent chauds et rouges. Une fumée noire se déplaça dans le camp. Les cris de peur commencèrent à se faire entendre. La cage vola en éclat. La sentinelle mourra d'un coup virolé sur la nuque. Des roches se mirent à voler légèrement au-dessus du sol. Des fils de métal fouettèrent l'air, tranchant la peau d'innocents. Une musique se fit entendre, les sons semblables à des tambours et des instruments à cordes résonnèrent dans la clairière. Une forme noire avec un gant blanc sort de la caravane principal. Le démon a retrouvé ses griffes. Et il garde la plus dangereuse de toute entre ses mains. Le dessin est épuisant mais il tient bon. Beaucoup de cadavres gisent déjà à terre. Mais aucun n'est celui d'un guerrier… Les armes étant de métal rougi et grésillant, les guerriers se retrouvent à l'état de ver face à la fureur de Lino. Le démon voie enfin sa cible… La jeune fille le regarde… La victime regarde le prédateur qui est prêt à l'enlever.
Dernier dessin. Il fond sur la fille avec la vitesse d'un tigre des prairies et fait briller son gant blanc comme si c'était le soleil et frappe un grand coup le crâne de la fille qui s'évanouit.
Ragn, sortit de sa tente, malgré le poison, se tenait derrière le mercenaire qui ramassa le frêle corps féminin et le balança sur sont épaule. Le mercenaire lui tourne le dos. Il a un gourdin dans sa main. Il s'approche… S'agenouille… Le démon se retourne et le regarde… Le thül, lui, regarde la plaie béante sur son abdomen… La lame de métal, sortie du sol, à présent couverte de sang, disparaît…
- C'était quoi déjà ta phrase ? Ha oui … « ferme-la ! »
Il finit sa réplique en assommant le thül avec son poing gauche. Puis disparaît dans la forêt.
La musique se termine. Une dizaine de cadavres gisent au sol. De nombreux blessés. Notamment Ragn. Le cuisinier est mort la gorge ouverte par une corde de fer qui lui a tranché la carotide. Une femme pleure son mari tué lui, par le Démon. Les flammes on fait beaucoup de dégât elles aussi. En particulier dans les provisions. Et la peur qui est née dans leurs cœurs crie a l'unisson dans les larmes et la douleur : Le Mercenaire à la Main fantôme.
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Alice Blanc
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10.05.18 11:15
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Finalement il semble reprendre ses esprits. Mon geste reste en suspend tandis que ses paupières battent l'air et je peux même deviner des yeux verts. Je ne dis rien alors qu'il reprend petit à petit pied avec la réalité. Mais j'avais reculé ma main, ne sachant pas comment il allait réagir. Et à cette instant j'ai un passage assez sanglant de Hannibal en mémoire.
Même si ce gars est un gros *@!?#rd je ne pense pas qu'il va se l'a joué à monsieur « je te mange avec des fèves ». Mais bon je savais que j'aurai dû..
Ce n'est pas le moment Sam'.
Au même moment l'homme se met à demander de la manière la plu gentille possible.
Trop facile cette ironie[i]
.. de lui laisser un peu d'espace. Je n'ai pas pu m'empêcher de sursauter, reculant un peu plus de la cage. Il ne faut pas que j'oublie que ce mercenaire est dangereux. D'un mouvement négligeant je laisse tomber le bout de tissu sur le sol. J'en avais fini avec lui. Alors que je me redresse, je remarque quelque chose se matérialiser sur le sol. Une rose ? Presque transparente avec des formes mouvantes qui déforment l'herbe, je comprends que c'est de l'eau quand je tente de la toucher. Mais mes doigts ne s'enfoncent nullement dans la matière, et celle-ci semble décider de rester en place. C'est lui qui l'a fait ? Pourquoi ? Je n'ai pas le temps de demander quoi que ce soit à l'homme que celui-ci semble s'être endormi. Dans un soupir et après quelques secondes d'hésitation je laisse le présent là où il est et retourne à la caravane. Je ne veux pas accepter de cadeau de ce serpent..

Les jours suivants sont relativement calmes. Le mercenaire ne veut toujours pas parler et nous continuons malgré tous notre route.
[i]Et les deux cadavres tu appelle ça du calme ?

Une grimace tord mon visage. C'est vrai. J'avais préféré chasser ce souvenir de ma mémoire. Ici la mort semble être un concepts plus réelle, qui peut frapper à tous moment. Mais dans mon monde ? Tous est si sécurisé, si surveillé. Ne manger pas ça, ne faite pas ça, surveiller ceci.. Non pour moi la mort était un concept que je ne connaissais pas vraiment et que j'allai connaître que des années plus tard ou en cas de mal chance. Je sens Samuel se plonger dans ses pensées.
Qu'est-ce qui t'arrive ?
Nous somme allongées vers le chariot que nous occupons la journée, profitons de la douceur de la nuit et du ciel étoilée. Très cliché je l'accorde.
Quelque chose cloche...
Je fronce des sourcils, cherchant ce qui pouvait bien perturber mon frère. Mais rien ne me semble bien étrange.
Pourquoi ? Bon d'accord il y a eut ces deux hommes mais après ?
Je ne sais pas mais.. Ragn est tombé malade et..
Attends tous le monde peut tomber malade !
Ouais mais au point de te donner le lieu de là où se trouve les pierres ? Tu le connais à peine ! Qu'est-ce qui lui a prit de..

Soudain l'enfer semble tomber sur eux. Les flammes redoublent d'intensité, la même brume noir qu'il y a quelques jours envahit les lieux. Des choses, parce que cela ne pourrait pas être possible, commence à cingler le vide.
Il faut qu'on se casse. Fissa. L'autre va..
Trop tard. Je me stoppe net face à la silhouette qui émerge de la brume. Je remarque à peine les corps qui commencent à s'écrouler autour de moi, les cris. Non je ne vois que cet homme au gant blanc. Peur et haine se mélange dans ma tête. Un monstre voilà tous ce qu'il est.
Alice il faut vraiment...
Mais déjà il bondit en avant. Une brève douleur à la nuque et je m'écroule. Puis le noir.

Alice. Il faut te réveiller. Maintenant ! Bon sang vu comme il te traite ça devrait te réveiller non ? Aie ! Fait gaffe toi ! Une dame ça se traite bien ! Allez sœurette faut pas rester seul avec ce type il est dangereux. Je le sais. Tu le sais.. Réveille toi ! Tiens on s'arrête.. Doucement ! Ah ben non je crois qu'il ne connaît pas la délicatesse. Tu crois qu'il a de la famille en commun avec Ragn ? Ca serait marrant.. Non tu dors toujours toi. Et bon je pense que maintenant tu peux prendre le temps qu'il te faut pour te réveiller. On est coincer.. Moi je vais réfléchir maintenant..

La première chose que je ressens c'est une douleur vicieuse vient s'implanter dans ma nuque. Je grimace, cherche à bouger. Non quelque chose ne va pas.

-Sam.. ?

Un murmure franchit mes lèvres. Je papillonne des paupières. Le paysage se stabilise. Du vert, du vert et.. Du vert ! Non on est plus au même endroit. Où on est ?
C'est que maintenant que tu émerge toi ? Comment tu te sens ? Ne bouge pas trop, l'autre t'a lié les mains de toute façon.. Bon j'ai un peu réfléchit mais vois tu..
Encore j'écoute sans réellement le faire mon frère débiter ses idées de plans.
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Lino Mil'Fira
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15.06.18 18:14
Ils marchaient depuis un long moment déjà. Rien de dramatique ne se profilait à l'horizon. Le ciel était éclairé, les oiseaux chantaient, tout allait bien. Près d'un arbre poussait un rosier. Lino s'en approcha et prit une rose. Il l'a tendit devant lui et la transforma en une rose de feu.
-Qui cherche à cueillir une rose prend le risque de se piquer… Celui qui cherche a te cueillir prend le risque de se bruler peut importe comment il essaye.
-…
- Qui cherche à me cueillir…
La rose prit une sombre teinte noire et devint cendre
-… Est sûr de mourir.



Il courait portant son fardeau sur son épaule. Malgré l'assurance qu'il laissait paraitre, Lino n’était pas en pleine forme… Il ne fut pas blessé pendant la bataille mais l'utilisation du don l'avait grandement fatigué. C'est sur une petite butte entourée de bosquets que Lino décida de s'arrêter. Personne ne l'avait suivi jusqu'ici et il serait tranquille pour avoir ce qu'il veut. Il attacha la drôle de fille fermement. En la regardant il continuait d'avoir cette étrange impression que non pas une mais deux personnes se tenaient devant lui. Sans doute dans son coeur avait-elle des sentiments forts, de joie ou de haine, envers une personne donnant ce sentiment qu'elle était deux. Lino s'installa près d'un arbre et prit Dissidente dans ces mains. La dépendance qu'il avait ressenti pour son épée était effrayante. Mais plus il observait la lame noire et sinistre plus il avait envie de l'utiliser. Il chassa cette idée de son esprit et la rangea dans son fourreau, un léger frisson traversant son dos. La forêt est calme. Il regarde à présent devant lui, son regard tombe sur la fille qui semble encore dormir. Son caractère impulsif lui rappelle de lourds souvenirs…

Douleur

Aileil court dans un pré rempli de fleurs rouges et blanches. Un humain vêtu étrangement et de façon très sombre, se tient à quelques mètres de là, assis, la regardant avec amour. Ailei rit au éclats, roule par terre et revient vers le frontalier.
- Tu viens ?
- Amuse toi mon amour, moi je reste la.
Elle s’assit près de lui et se colle contre son épaule. Toujours le sourire aux lèvres mais le ton devenu sérieu elle demande :
- tu ne sais pas t'amuser ?
-...Non…
La jeune faëlle essaie de voir au travers de l'ombre provoquée par sa capuche les yeux de l'homme. Elle passe tendrement sa main sur son visage et lui caresse les cheveux. Elle l'attire près d'elle est le laisse se blottir contre elle comme lorsqu'il se sent mal… Elle se met à chanter une chanson faëlle. Une atmosphère de paix règne dans le pré.

Douleur

Lino s’était endormi laissant place au souvenir… Face à lui la fille semble s’être éveillée. N'ayant pas la force de se lever Lino parle de façon à ce qu'elle l'entende.
- Dis moi ou sont les sphères.

Aucune réponse… Sans doute dort-elle encore finalement. Le mercenaire se sent fatigué. Pour éviter de s'endormir il décide de parler à la fille en attendant qu'elle se réveille.

- Tu sais, je ne vais pas te faire de mal, c'est pas mon but. Ni les sphères d’ailleurs. Je suis mercenaire car je n'ai pas été gâté par la vie. Tu dois te dire « tant pis pour toi, espèce de monstre ». C'est vrai je n'ai pas fait que des choses sympathiques dans ma vie… J'ai volé des gens, j'en ai tué beaucoup, j'ai rendu des familles dans des deuils sur plusieurs générations, j'ai torturé, frappé, tranché, égorgé, éventré et plus encore. C'est comme cette pauvre petite… Je ne veux pas qu'elle reste avec mes collègues… Qui sait de quoi ils sont capables pour se venger ?… Je n'aime pas spécialement tuer, mais je le fais sans remord. Pour faire ça il faut sans doute être un monstre… Ou être victime de monstruosités et d'avoir sa vie qui bascule. Dans ma vie je n'ai eu le droit qu'a une année de répit dans mon coeur de haine… Une année… avant de plonger à nouveau dans un monde de Ténèbres dont je peux sans mal à présent me prétendre le maitre… Je suis le maitre du monde de mon chagrin et de ma haine et je ne suis même pas capable de sourire de joie…

Le corps de la fille a légèrement bougé. Lino s’est coupé dans son récit et regarde attentivement les yeux de la fille… Toujours cette étrange sentiment, un ou deux ?
D'autres questions se profilent. Est-ce qu'elle l’a entendu ? Que va t-elle dire ? Sait-elle encore où se trouve les sphères ? Va- t-elle lui dire ? Que va-t-il faire pour avoir les sphères si elle ne lui dit pas ?

Elle ouvre les yeux…
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