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Esprits embrumés et coeurs purs [Idir-Nel]
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Neleam
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Neleam
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16.02.17 17:36
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FLASHBACK - Été CC +4


Lorsque neleam revint à elle, elle sentait qu’elle n’était pas sur son lit, au Chevalier qui Gondole. Sa première impression, yeux fermés, était qu’elle n’était pas chez elle. L’air qui entrait dans ses poumons n’était pas celui qui avait l’habitude de le faire. Ou peut-être n'était-ce qu'un pressentiment.
Tout est-il que la jeune femme, comme à chaque fois qu’elle se réveille dans un lieu inconnu, commença à se faire un bref résumé des derniers souvenirs qu’elle avait en mémoire. Se concentrant, elle se souvint du Chevalier qui Gondole. Une partie de Hamman Lô. Une fille aux cheveux blancs et.. un thül. Les prénoms tardent à lui revenir, mais ce n’est pas le principal. La partie a dégénéré –étonnant, n’est-ce pas ?- et rapidement une bagarre a pris dans ce noble établissement. La guerrière avait fait face au méchant du groupe, le perdant de la partie, qui avait une stature équivalente à celle d’un thül. Puis il y avait eu.. la dessinatrice ! Voilà, elle avait illuminé la pièce et tous s’étaient pissés dessus. Taper sur des dessinateurs c'est bien trop dangereux pour les esprits échauffés, même embrumés par l’alcool, ils savaient qu’ils n'étaient pas de taille à rivaliser. Et après… rien. Trou noir.
Pas même une image floue, qui aurait signifié que la guerrière avait abusé de la boisson de manière à expliquer son absence de souvenirs. Elle avait dû se prendre un coup… Ou s’évanouir, mais c’était quand même peu probable.
Tout est-il que la jeune femme pouvait désormais prêter attention à ce qui l’entourait. Toujours immobile, prenant soin de conserver une respiration régulière. Elle était seule, la pièce lui semblait de taille raisonnable et elle était sur une surface plutôt moelleuse, probablement un lit. Une âme charitable l’avait donc récupérée après cette soirée dont elle ignorait la fin.
La dernière fois qu’elle avait oublié sa soirée, ça avait été une véritable catastrophe, mais Neleam se força à se calmer. Ce n’était pas le moment de paniquer. Il ne s’était probablement rien passé de grave. Elle avait dû dormir. Personne ne l’avait enlevée, ni manipulée, ni droguée.

Ouvrant les yeux, Neleam observa le plafond au-dessus d’elle, puis vérifia qu’elle était bien seule dans la pièce. Quelques rayons de soleil s’infiltraient dans la pièce malgré les volets qui tentaient de les occulter. L’endroit était simple, propre et reposant.
Se redressant, la jeune femme nota qu’elle était toujours habillée ce qui la rassura en partie. Elle était bien allongée sur un lit et à sa droite se trouvaient les quelques armes qui étaient sur elle la veille au soir. Deux poignards. Simple et efficace. Pas grand-chose, mais suffisamment pour la guerrière qui était supposée être en terrain conquis.
La demoiselle les attrapa puis se leva afin de les passer à sa ceinture. Elle se sentait en relativement bonne forme et décidée à rencontrer le propriétaire des lieux. Avant de sortir de la pièce, elle prit soin d’ouvrir les volets afin d’aérer la pièce et de profiter de la lumière naturelle. Le soleil était encore bas, la journée commençait à peine et il s’agissait d’un jour qui apporterait son lot de chaleur, comme tous les précédents de cet été étouffant.

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Idir Faragan
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Idir Faragan
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19.02.17 21:15
La lumière se déverse timidement dans la pièce. Un grognement essaye vainement de le chasser. Dans la pièce, à quelque distance de la cheminée, un fauteuil trône au milieu de la pièce. Dessus se tient Idir. Avachit, le cou tordu en arrière en appuie sur la tête de l'assise. Il a encore les yeux clos. Pas encore pour longtemps. Un deuxième grondement émerge de sa gorge alors qu'il remue lourdement contre le cuir élimé. Peine perdu le sommeil lui a bien échappé. Une douleur sourde vient lui vriller la nuque lorsqu'il redresse la tête. Il reste un instant immobile, les yeux dans le vagues. Il aurait bien dormi encore un peu, mais le fauteuil avec la lumière n'ont pas aidé. Son regard se porte sur la porte close qui mène à sa chambre. Aucun bruit n'en provient. Neleam doit encore être en train de se reposer. Il avait pris le temps de vérifier l'état de la femme quand ils étaient arrivés hier soir. Ou c'était tous à l'heure ? Elle n'aura qu'un gros bleu.
Avec des gestes lents, les yeux encore à moitié fermé il se dirige vers la salle d'eau. Si Gwen était là, elle serait en train de rire doucement. Il n'a jamais été du matin et cela l'a toujours amusé.
Lorsqu'il ressort de la pièce après un bon brin de toilette, ses cheveux encore humide pendant le long de ses épaules, il se sent un peu mieux. Beaucoup moins grognon. De volet en volet il laisse la lumière éclairer la pièce et petit à petit la rumeur de la ville se réveillant lui provient. Puis aussi discrètement qu'il le peut il commence à préparer un petit déjeuner. Ne jamais négliger le petit déjeuner ! Un bout de pain qui traîne dans un sac, un reste de gâteau de sa mère.. Ah tiens de la confiture dans un placard ! Il pose le tout sur la table avant de mettre de l'eau à chauffer.

Bercé par les grondements l'eau dans le métal il se met à préparer sa pipe avec application. La pipe prête au coin des lèvres, il se verse l'eau dans une tasse. L'eau chaude libère l'odeur des herbes qui compose le thé. Fruité avec une pointe d'amertume. Une odeur comme une autre qui a bercé son enfance. Tirant la chaise dans un léger grincement il s'assoit à table. Expulsant une bouffée de fumée, il se met à réfléchir à la suite. Il sait ce qui l'attend aujourd'hui. Il a une bricole à réparer pour un boulanger d'Al-jeit, réparer une roue pour un caravanier qui est de passage et quelques commandes d'armes encore en cours.. Mais il ne peut s’empêcher de penser au sentiment de familiarité qu'il a ressentit hier en rencontrant la chevalier. Et il arrive pas l'expliquer... A moins que...
Un grincement familier stoppe ses pensées. Oui son lit grince. Il n'a jamais réussit à améliorer ça d'ailleurs.. Il ne bouge pas, tendant simplement l'oreille. La porte ne tarde pas à venir frotter le sol puis Neleam s'avance dans la pièce. Il l'observe un instant. Elle a l'air en forme, pas bien secouée de sa soirée précédente. Non elle semble juste reposée. Il l’accueille par un discret sourire, désignant une chaise vide d'un geste du bras.

-Bonjours, comment vas tu ? Assis toi si tu veux. Il la regarde se décider avant de demander : si tu as faim sers toi et si tu veux boire quelque chose j'ai de l'eau encore chaude dans la bouilloire.



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Neleam
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Neleam
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21.02.17 16:12
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Neleam vit la silhouette du thül et sourit. Il était plutôt rassurant malgré les cicatrices qui recouvraient son corps et visage. La jeune femme s’avance et note son léger sourire, auquel elle répond franchement. Il avait veillé sur elle, c’était noble de sa part, elle devait l’en remercier.

-Bonjour, comment vas tu ? Assis toi si tu veux. Si tu as faim sers-toi et si tu veux boire quelque chose j'ai de l'eau encore chaude dans la bouilloire.


La guerrière rit, et s’assit non loin du thül, sur une chaise libre. Pas que venir jusqu’ici lui ait demandé beaucoup d’effort, mais elle avait envie de discuter avec Idir.

-J’hésite à crier à l’hérésie pour cette proposition indécente que de boire de l’eau chaude.
Neleam rit doucement et observa le thül. Mais c’est avec plaisir que j’accepte l’offre, il est encore tôt pour s’attaquer à des boissons plus sérieuses.

Mais la jeune femme ne fit pas mine de se lever, elle observa autour d’elle la demeure modeste, notant qu’elle était propre et bien entretenue. Simple, mais agréable. Une maison dit beaucoup de choses sur son propriétaire, c'était probablement pour cette raison que Neleam ne possédait pas de maison et vivait uniquement dans des auberges… Mais ce n’était pas le moment de se plonger dans une telle introspection.

-Merci.


Neleam tourna la tête et plongea ses yeux clairs dans ceux du thül.

-Merci d’avoir pris soin de moi hier soir. J’avoue être surprise de ne pas avoir de souvenirs après la petite démonstration de la dessinatrice, j’étais presque sobre et, grâce à ton intervention, je n’avais pas pris de coup trop violent à la tête…


Tâtant son crâne, la jeune femme réalisa qu’elle s’était trompée. Elle avait mal à l’arrière de la tête. Ce qui lui avait semblé être une douleur tout à fait normale, considérant le fait qu’elle se réveillait souvent avec une gueule de bois, s’avérait être la preuve qu’elle avait reçu un coup par-derrière. À l’arrière de la tête, ça expliquait sa perte de connaissance. La mine renfrognée, Neleam reprit la parole.

-J’ai parlé trop vite, j’ai dû me prendre un coup à l’arrière du crâne, car j’ai une bosse plutôt douloureuse !


La guerrière se massa l’arrière de la tête tandis qu’elle grimaçait en se levant, prête à aller chercher son eau chaude. Elle s’arrêta toutefois à côté d’Idir et lui serra l’épaule.

-Peu de gens auraient pris le temps de me ramasser et de me porter jusqu’à chez eux, alors ton geste me touche beaucoup Idir.

Peu habituée aux démonstrations, Neleam se dirigea vers la bouilloire et se fit un thé, avec quelques herbes qu’elle repéra non loin de la tasse.

-Tu veux boire quelque chose ?


Neleam sourit en observant les herbes colorer l’eau, et se prit à se souvenir de ses différentes bosses sur la tête…
Un souvenir refit surface, sans qu’elle ne puisse l’expliquer.

-Dis-moi Idir, est-ce que toi et moi, on.. n’aurait pas déjà…


Cherchant ses mots, la jeune femme ne réalisa que ses propos étaient quelque peu ambigus, plongée dans ses bribes de souvenirs, qui étaient pour le moment plus des sensations qu’autre chose.

-On n’aurait pas déjà.. échangé quelques.. enfin, un coup de boule ?


Neleam releva les yeux de sa tasse et se tourna vers le thül.

-J’ai cette sensation que nos têtes se sont déjà heurtées et… je ne sais pas pourquoi, ni même si c’est vrai, mais… Est-ce que je perds la tête ? J’ai l’impression d’avoir déjà reçu une belle bosse en ta compagnie. Lors de notre rencontre, passée, dont j’avoue en toute honnête n’avoir pratiquement aucun souvenir.

Luttant avec ses souvenirs, Neleam avait un air mêlant concentration et préoccupation sur le visage. Elle s’appuya sur le meuble où reposait la bouilloire -maintenant vide, et observa Idir, comme si les souvenirs allaient soudainement jaillir, ou que l’homme se souviendrait plus clairement des évènements.


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Idir Faragan
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Idir Faragan
Thül



22.02.17 21:12
Son rire résonne dans la pièce. Un bruit qui donne un peu plus de vie au lieu. Sans un mot il attend la suite, qu'il ne doute pas arriver sans tarder. La femme prend le temps de s’asseoir avant de répondre :

-J’hésite à crier à l’hérésie pour cette proposition indécente que de boire de l’eau chaude. Mais c’est avec plaisir que j’accepte l’offre, il est encore tôt pour s’attaquer à des boissons plus sérieuses.

Pourquoi cela ne l'étonne pas ? En quelques heures il avait appris à bien cerner le personnage. Où est-ce depuis plus longtemps. Le Thül garde cette idée au fond de son esprit. Ils aborderont la question plus tard. Il fait un rapide inventaire dans sa tête. Pour ce qui est des boissons ''sérieuses'' il ne pense même pas en avoir encore. Il n'en boit plus donc plus d'achat, même si il n'a jamais cherché à s'en débarrassé. Mais bon un bouteille par ci ou par là pour des amis. Au bout d'un moment il n'y en a plus. La voix de Neleam le sort de ses pensées. Les deux paires de yeux se rencontrent pour ne pas se lâcher pendant un instant.

-Merci d’avoir pris soin de moi hier soir. J’avoue être surprise de ne pas avoir de souvenirs après la petite démonstration de la dessinatrice, j’étais presque sobre et, grâce à ton intervention, je n’avais pas pris de coup trop violent à la tête…

Idir ne peut s’empêcher de ricaner en tirant sur la pipe. Il ne préféré ne rien dire. C'est beaucoup plus drôle qu'elle le découvre elle même. Et cela ne rate pas. Sa main plonge dans sa chevelure sombre. La seconde suivante une grimace vient tordre son visage alors qu'elle a trouvé la bosse qui orne son crâne. Le Thûl y avait jeté un coup d’œil la veille, et franchement c'était un œuf de compétition. Il pouvait presque rivaliser avec celui de Jan le jour où il avait décidé de voir qui était le plus solide. Sa tête ou l'arbre centenaire du jardin.

-Ne me remercie pas. Je ne suis pas du genre à laisser de bon camarade de soirée à l'arrière.

Ou soirées ? Si oui lesquelles ? Il se frotte le front alors que la femme se lève de table. Il revient toujours au même chose. A la demande de la chevalier il la remercie d'une sourire avant de soulever légèrement la tasse devant lui.

-Je me suis déjà servi ne t'inquiète pas. Il doit y avoir du sucre quelque part dans le coin. Dans le placard sur ta droite je crois.

Coincant sa pipe au coin de ses lèvres, il se lève au cours de sa phrase. Il ouvre une porte. Rien. Une seconde ? Peut être. Il fouille un instant mais la voix de Neleam, ainsi que ses mots le perturbent :

-Dis-moi Idir, est-ce que toi et moi, on.. n’aurait pas déjà…
-Par la Dame !

En même temps son bras cogne violemment contre l'étagère, le pot de sucre dans la main. Inextremist il l’empêche d'aller d’exploser sur le sol. Précautionneusement il le pose sur la table avant de se laisser tomber sur sa chaise. Non. Ce n'est pas possible. Pas elle...

-On n’aurait pas déjà.. échangé quelques.. enfin, un coup de boule ?

Pardon ? Coup de boule ? Il laisse un soupire de soulagement s'échapper de sa bouche. Alors tous d'abord qu'il n'y ait pas de malentendus. Il n'a rien contre Neleam. Vraiment. Juste il sait que cela lui ai déjà arrivé de se réveiller des matins au côté de femmes qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Et ces matins là il ne faisait pas bien le fier. Il avoue honteusement que il faisait en sorte de ne pas recroiser les routes de ces dames. Mais vu l'entente qu'il avait avec la chevalier, il ne voulait pas bousiller tous ceci avec une mauvaise soirée de beuverie. Beaucoup plus rassuré le Thül prête une oreille plus attentive à la suite.

-J’ai cette sensation que nos têtes se sont déjà heurtées et… je ne sais pas pourquoi, ni même si c’est vrai, mais… Est-ce que je perds la tête ? J’ai l’impression d’avoir déjà reçu une belle bosse en ta compagnie. Lors de notre rencontre, passée, dont j’avoue en toute honnête n’avoir pratiquement aucun souvenir.

Il l'observe un instant. Elle se tient appuyé contre le meuble, la tasse à a la main. Un masque de concentration vient de se poser sur son visage. Alors il avait eu raison de s'attarder sur cette sensation. Elle avait le même. Celui de s'être déjà croisé et ils n'avaient pas que boire et discuter tranquillement. Cela avait dégénéré... Un nuage de fumé vient s'échapper de ses poumons, créant des volutes de fumées. Il s'y concentre un instant.

-Si cela peut te rassuré tu n'es pas la seule. Maintenant on peut être sur que nous nous sommes déjà rencontré. Pour ce qui est de la bosse... Une sensation de chaleur étouffante. Des rires. Des chansons.. Il fronce un peu plus des sourcils. Je pense pouvoir affirmer que c'était une soirée mouvementée. Mais quand ? Le goût de l'alcool. La tête qui semble être dans un brouillard alors que tous semble si vif autour de vous. Des visages familiers... Il secoue lentement sa tête. Non.. Ce soir là ? Idir se met à sourire, retournant ses yeux vers la femme :
Je crois que j'ai quelque chose. Il ricane. Cela remonte à deux ans environs. Je revenais d'un convoi avec un groupe de camarade. Le voyage avait été quelque peu... Stressant. Oui des pillards, une trahison et des Raïs. A cette époque Idir baignait encore sa tristesse et sa colère dans les bagarres faisant le plus de dégât possible. Il chasse ces images en prenant une bouffée de tabac. Nous nous étions arrêté à une auberge. Laquelle.. Je ne sais plus. Et nous étions en train de profiter de la soirée... Il se concentre un peu plus. Allez les souvenirs sont là. A porté de main.
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Neleam
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Neleam
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24.02.17 16:48
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Neleam observa Idir et nota son air embarrassé. Un thül pouvait donc avoir l’air embarrassé, c’était surprenant. Elle observa sa pipe et chassa l’image de Garrus qui se formait à son esprit. Lui aussi aimait fumer la pipe… Mais ce n’était ni le lieu ni le moment de penser à lui.
Observant le thûl, la guerrière note qu’il semblait ailleurs plongé dans ses souvenirs. Les volutes qui s’échappent de sa bouche sont l’unique marque du temps qui passe.

-Si cela peut te rassurer, tu n'es pas la seule. Maintenant on peut être sûr que nous nous sommes déjà rencontrés. Pour ce qui est de la bosse... Je crois que j'ai quelque chose. Cela remonte à deux ans environ. Je revenais d'un convoi avec un groupe de camarade. Le voyage avait été quelque peu... Stressant. Nous nous étions arrêtés à une auberge. Laquelle.. Je ne sais plus. Et nous étions en train de profiter de la soirée...

Neleam hausse un sourcil, ces informations ne l’aident absolument pas. Il y a deux ans, en Gwendalavir… C’est une zone de recherche beaucoup trop large, mais Idir semble avoir retrouvé une bribe de souvenir, témoignage de leur rencontre. Il était temps qu’elle en fasse de même.
La demoiselle attrapa du sucre et saupoudra son thé avant de s’asseoir sur une chaise. Tenant la tasse dans le creux de ses mains, elle savoura la chaleur qui se diffusait dans ses paumes. Elle fanera les yeux, savourant une gorgée brûlante du liquide aux douces saveurs qu’elle ne savait reconnaître. Légèrement fruité.
Souriant, Neleam ouvrit les yeux et observa avec attention le visage d’Idir. Où l’avait-elle rencontré ? Cette importante stature, son visage, ses yeux…

Les souvenirs sont une chose bien étrange. Ils arrivent en premier avec des sensations. Une atmosphère confinée, agréable. L’endroit est vu par un observateur extérieur. Un thül entre dans la pièce. Elle est plutôt vaste, mais tous les regards peuvent apercevoir l’homme qui vient d’entrer. Les hommes qui viennent d’entrer. Un autre thül entre à la suite de son camarade. Puis un autre. Et encore un autre. Neleam note que l’homme derrière le comptoir dissimule quelques bouteilles et range le grand miroir qui trônait sur le mur. La guerrière sourit et baisse le nez. Une assiette. Elle déjeunait. À moins que ce soit le dîner… elle n’en savait rien. On dirait du poulet, avec une sauce brune. Impossible de savoir si c’était bon.
Les souvenirs sont flous. Il est même possible qu’ils se mélangent à d’autres…
Se reconcentrant, Neleam voit le visage d’Idir. Elle est à côté de lui, et l’observe droit dans les yeux. Ils doivent être côte à côte autour d’une table, mais la demoiselle ne se souvient pas. Elle sait juste.. qu’elle l’a dévisagé de près. Il y a du bruit. Elle est incapable de saisir les moments avant et après ce passage. Le visage d’idir se brouille.

Soupirant, Neleam reprend pied dans la réalité et attend la suite des informations d’Idir.

-On était dans une auberge. J’étais seule, pas toi…. Et après ?


Le nom de l’auberge est plus que flou, ce n’est pas le genre de détail qui marque la jeune femme, mais elle sait qu’elle était à Al-Jeit. Dans le quartier proche du palais impérial. Pas vraiment un des endroits qu’elle préfère, mais… elle ne se souvient plus de la raison pour laquelle elle y était. Un rendez-vous. Elle attendait. Qui ? Mystère…

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Idir Faragan
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27.02.17 9:54
A la vue de la moue de Neleam, Idir devine que ses premières brides de souvenirs ne conviennent pas vraiment. Mais bon que peut-il faire de plus ? Pour l'instant c'est les seules images qui lui sont venues. Il prend un gorgée de thé. Mais se n'est pas la fin. Il sait être assez têtu et là il commence à être décidé de comprendre où il a rencontré Neleam. Il compte bien prendre le temps qu'il faut. Le Thül l'observe un instant se plonger dans le calme. Les yeux fermés, les mains refermées sur la tasse . Il peut même deviner un sourire sur ses lèvres. Les minutes passent. Ou peut être de longues secondes ? En tous cas ce n'est pas un silence dérangeant. Non il est tranquille. Il peut même entendre les murmures de la ville qui se réveille doucement. Finalement Neleam semble être de retour dans la réalité.

-On était dans une auberge. J’étais seule, pas toi…. Et après ?

Oui il a de fortes chances qu'il n'était pas seul. A cette époque les sorties dans les bars après chaque convoi étaient régulières. Presque réglées comme du papier à musique. Il s'en suivait alors de nombreux verres et c'était le concours de celui qui tenait le plus longtemps. Pour Idir c'était pour oublier. Oublier cette rage, cette absence... Un flash vient percuter son esprit. Oui il la revoit cette silhouette seule dans un coin de la pièce. Ce petit bout de femme... Ou peut être pas si petit que ça.. Un camarade qui s'avance. Eux qui rient. Parient à la table qu'ils avaient investi. Son camarade si sur de lui. Il ricane légèrement, découvrant presque ces images. Quelques mots échangés. Peut être un peu de venin. La suite ? Ses doigts tapotent nerveusement la table. Les couleurs se mélangent. Les bruits se mélangent.

-Un de mes camarades avait décidé qu'une femme seule comme toi ne devait pas être bien dangereuse... Je sais comme nous pouvons être délicat... Mais tu as réussis à le faire rentrer bredouille. Il sourit. Je revois sa tête déconfite. Tu devais avoir la langue bien acéré. La suite.. Je ne sais pas on l'a empêché de continuer à importuner ou si tu t'es débrouillée toute seule..

Il n'était pas rare que ce genre de scène se passe dans ce genre de soirée. La plus part du temps un des leur avait la sagesse de ne pas les choses s'envenimer. Après tous un Thül vexé n'est pas un être bien aimable.. Mais une nouvelle image vient. Lui au niveau de la femme, lui parlant avec animation. La félicitant peut être ? Pourquoi ? Pour son fort caractère ou pour un tous autre exploit. En tous cas...

-Tu es venu à notre table. Ou est-ce nous qui avons envahit la tienne ?
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Neleam
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Neleam
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04.03.17 17:12
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La guerrière observa le thül, qui semblait fouiller dans ses souvenirs, comme s’ils étaient aussi brumeux que les siens. Ils avaient probablement dû abuser de l’alcool…
Ces mots déclenchèrent une vague de souvenirs. C’était coloré. Il y avait des rires… Neleam était de retour dans l’auberge, elle riait à gorge déployée, il y avait idir, de la musique, et à boire. Beaucoup.. Son regard se posa sur la table jonchée de verres vides, ce n’était rien de le dire. Il était probable que même en luttant de toutes ses forces elle ne se souvienne jamais de rien, la cuite avait parfois le pouvoir de lui ôter quelques souvenirs…

-Un de mes camarades avait décidé qu'une femme seule comme toi ne devait pas être bien dangereuse... Je sais comme nous pouvons être délicats... Mais tu as réussi à le faire rentrer bredouille. Il sourit. Je revois sa tête déconfite. Tu devais avoir la langue bien acérée. La suite.. Je ne sais pas on l'a empêché de continuer à importuner ou si tu t'es débrouillée toute seule..

La voix d’Idir était agréable. C’était comme un conteur et étrangement, sous ses mots, la scène se reconstituait dans son esprit.

Elle mange, toujours seule, mais observe discrètement la tribu thülle. Elle remarque dorénavant qu’un des guerriers se dirige dans sa direction. Il avance face à elle, la dissimulant ainsi du regard de ses compagnons. La demoiselle le fixe d’un regard acéré. Que désire-t-il ?
Il lui dit qu’une demoiselle ne devrait pas dîner seule, et qu’il serait ravi de lui tenir compagnie et de la protéger des opportuns. Neleam, comme il faut s’en douter, réagit au quart de tour, lui demandant ce qui a pu se passer dans sa cervelle de thül pour qu’il puisse penser une telle absurdité. Le guerrier jette un coup d’œil par-dessus son épaule, ce qui n’échappe pas à la guerrière. Elle se lève et approche son visage de celui de l’homme, qui ne sait plus où se mettre. L’air sur le visage de la jeune femme n’est pas très avenant. On aurait presque dit qu’elle était sur le point de le croquer, entre mesquinerie et colère. Était-ce un pari ? Le regard du thül fuit. Oui. Lequel de ses amis en est à l’origine… Le thül baisse les yeux. Lequel. La jeune femme insiste. Le thül craque et dénonce son ami, il n’a pas envie de rester une minute de plus en compagnie de cette folle.
La jeune femme l’observe, songeuse tandis qu’il rejoint ses camarades. Il est vrai qu’elle s’ennuie et qu’elle a envie de compagnie… Et si elle montrait à ces thüls de campagne de quel bois elle se chauffait ?


Neleam suit son rêve. Elle refuse de reprendre contact avec la réalité, savourant ce moment oublié. La voix d’Idir lui parvient, lui indiquant qu’ils vivaient le même rêve.

-Tu es venu à notre table. Ou est-ce nous qui avons envahit la tienne ?


Elle se lève. Neleam porte une tenue de cuir, presque passe-partout, si nos yeux ne tombent pas sur les armes qui y sont accrochées. La jeune femme a une démarche assurée et elle s’approche des thüls le regard franc. Elle est décidée, lorsqu’elle parle c’est d’une voix claire. Alors les gars, lequel d’entre vous pense que j’ai besoin de compagnie…  Les regards qu’ils échangent en disent long et agissant rapidement, la demoiselle s’approche de celui qui semble le plus amusé, peut-être celui qui avait remarqué Neleam avant d’en parler à ses camarades. Idir, mais ça, elle ne le savait pas encore.
Le regard de la guerrière se pose sur l’argent au centre de la table. Des paris. Qui veut parier que je le bats lamentablement en descente de liqueur de menthe ? Dites-vous que vous ne perdrez pas tout, je prendrais votre argent, certes, mais au moins vous aurez l’haleine fraîche, ce qui ne vous fera aucun mal. Qui relève le défi ? Idir. C’est lui, il se porte volontaire, sous les rires de ses camarades. L’issue semble toute tracée, Neleam sait qu’elle est très mal partie, son seul avantage, c’est de finir d’avaler son dîner, mais sinon… le thül doit avoir le double de litre de sang dans son corps.


-Je t’ai défié, pour boire de la liqueur de menthe.


Neleam parla, sans vraiment le réaliser, toujours plongée dans son songe.
Elle se voyait détourner l’attention des thüls, proposant un jeu de son invention, avant de boire, les deux participants devaient raconter une anecdote amusante à propos d’eux. Si leur auditoire (les thüls autour d’eux) ne rigolait pas, ils étaient bons pour vider un deuxième verre.

-Et il fallait raconter des histoires drôles.


Neleam est douée, elle le sait. Elle aime conter et.. comme personne ne la connait, elle en profite pour emprunter quelques anecdotes à des connaissances. Les thüls semblent réceptifs à son humour douteux. Elle avoue ainsi avoir kidnappé un noble qui avait fugué. S’être évadée de prison (ce qui était vrai jusque là). Avoir joué des claquettes pour se sortir d’un mauvais pas (c’était le récent exploit de Néo, un de ses chevaliers, mais elle avait tellement ri sur le coup, qu’elle s’était sentie obligée de raconter l’histoire).


Neleam éclata de rire, sentant l’euphorie du souvenir la gagner et elle reprit pied dans la réalité.

-Tu nous avais raconté quelques petites anecdotes croustillantes à ton propos…


Un sourire taquin étira les lèvres de la guerrière, tandis que quelques souvenirs remontaient à la surface. Elle observa le thül, se demandant s’il se sentait honteux ou gêné.  Elle, elle s’amusait bien.


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Idir Faragan
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Idir Faragan
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08.03.17 22:05
Les bras croisés, reposant au fond de sa chaise, Idir observe Neleam. Il remarque ses yeux plongés dans le vague. Cela ne veut dire qu'une seule chose : elle retrouve des souvenirs. Il aime bien cette façon de reconstituer leur passé commun. Pendant un instant il revoit Belik et Gwen utilisant leur imagination, si riche à eux deux, pour le distraire. C'était des moments rares. Voilà pourquoi ils semblent si nets dans l'esprit du Thül. Il chasse doucement ces souvenirs. Ceux là il les possède et ne risque pas de les perdre. C'est d'autres qu'il cherche à extraire de son cerveau.
Il reporte son attention vers la chevalier, toujours aussi songeuse. Au fur et à mesure des révélations, il s'est habitué à cette familiarité. Maintenant il s'imagine très bien ce visage s'animé sous différentes émotions: colère, la joie avec son rire franc, la moue quand elle est vexée... Mais tous cela reste flou. Beaucoup trop.
La voix de la femme se fait entendre. Elle semble toujours absente.

-Je t’ai défié, pour boire de la liqueur de menthe. Et il fallait raconter des histoires drôles. Une courte pause et elle rit. Une lueur amusée s 'allume dans son regard alors qu'elle semble être revenu du pays des souvenirs. Tu nous avais raconté quelques petites anecdotes croustillantes à ton propos…

Idir fronce des sourcils. Qu'est-ce qu'il a bien pu raconter ce soir là ? Il se replonge dans la scène.
Il se voit assis à la table. Les lèvres bougent, ils crient et rient à moitié. Mais de quoi ? Neleam n'est pas encore là. Il voit le regard d'un de ses amis de voyage puis lui qui le pousse du coude. Un sourire vient étirer ses lèvres. Tiens c'est lui qui a poussé à la compétition finalement... Tous se brouille. La chevalier est là, assise à la table en face de lui. Elle semble minuscule. Le serveur arrive une bouteille à la main. Il peut se souvenir de l'odeur forte de la menthe et le goût de l'alcool brûlant la trachée. Il entend vaguement la voix de Neleam mais il voit ses camarades rirent au éclat. Qu'est-ce qu'il a bien pu sortir ? Il se creuse l'esprit. A la vu du sourire de la chevalier il devine que cela ne doit pas être bien glorieux... Mais le pire c'est qu'il sait qu'il a plein d'histoire peu glorieuse... Alors qu'il fini sa tasse, une illumination se fait dans son esprit. Non.. Il a pas pu raconter ça...
C'était le petit jour. Quand un cri résonne dans le village. Suivis d'une série de juron. Un silhouette bondit à travers une fenêtre, ouverte précipitamment. Totalement nu. Un Thül plus âgé sort dehors, rouge de rage. Il a juste le temps de voir les fesses d'Idir disparaître derrière un buisson. Bien que le Thül chercha à faire avaler les dents du jeune Idir les semaines suivantes, ce n'est pas la chute de l'histoire. Non, dans sa fuite il eut une mauvaise rencontre avec des orties. Ainsi il passa plusieurs heures le corps en feu, et une lotion puante étalée sur le corps. Il garda l'odeur pendant des jours.

Comme tous jeune adulte, Idir a eu ses premières amourettes mais là... C'était une histoire particulièrement ridicules. Et il sent que les autres histoires sont du même acabits... Ou quelques bêtises d'enfance, les premières batailles avec ses frère... Être né au sein d'une famille nombreuse aide beaucoup pour avoir des anecdotes. Un sentiment de mélancolie naît dans sa poitrine. Avec des gestes automatique il se met à préparer de nouveau sa pipe. Il sourit, les yeux rivés sur sa préparation.

-Oui je me souviens de quelques histoires... Elles ne glorifient pas trop mon image je peux dire... Mais je crois que c'est moi qui ait le plus bu. Tu avais bien trop d'histoires. Et après...

Tchak ! La fléchette se plante dans le bois. Cri de joie derrière lui alors qu'il regarde d'un air critique l'emplacement de la petite chose. Il a encore de la marge avant d'être complètement imbibé d'alcool. Il jette un regard à l'aubergiste, qui n'a pas l'air serein. A t-il peur pour lui ou pour ses clients ? Tchak ! Par contre l'alcool ne semble pas réussir à Neleam. Depuis le début du jeu elle tire de plus en plus à côté. Il se souvient de sa mauvaise foie clamant haut et fort que c'était à cause des fléchettes. Peut être qu'avec un couteau ou une fourchette cela irait mieux ?  Il ne sait plus..
Il lève les yeux vers cette dernière, toujours assise sur la chaise, dans sa cuisine.

-Par contre tu était nulle au lancé. Il rit un bref instant. Couteau ou fourchette ce soir là ? Pour le lancée ?

Et est-ce qu'il y a eu des dommages collatéraux ?
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Neleam
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10.03.17 20:42
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Neleam sourit, tandis qu’elle restait plongée dans ses souvenirs.
Idir lui plaît bien. Il a une bonne descente et de nombreuses anecdotes. En fait il serait capable de la battre à ce jeu ! C’est un beau parleur et il possède beaucoup d’humour et une étonnante capacité à n’avoir aucun amour propre. Ou juste un énorme sens de l’autodérision, ce qui force l’admiration.


-Oui je me souviens de quelques histoires... Elles ne glorifient pas trop mon image je peux dire... Mais je crois que c'est moi qui ait le plus bu. Tu avais bien trop d'histoires. Et après...

C’est vrai, il avait beaucoup bu, mais au final ils devaient être aussi ivre l’un que l’autre. Neleam se souvient de sa bouche gelée par la menthe et son cerveau fonctionnant comme au ralenti, cherchant de nouvelles histoires à conter…

-Par contre tu étais nulle au lancé.
Soudain le décor change, elle fait un bon dans la soirée et visualise une cible. Couteau ou fourchette ce soir-là ? Pour le lancé ?

Lancer… oui, elle se souvenait, à peu près.

Tout est très flou mais elle tient dans sa main des fléchettes et.. aucune ne semble atteindre la cible ! Comble de la mauvaise foi elle a dû trouver une excuse bidon, accusant la cible ou les fléchettes de ne pas être correctes. Parce qu’elle est douée. Elle l’affirme très fort, ce qui fait rire les thüls, l'un d'eux s’amusa même à lui ébouriffer les cheveux, lui disant que ce n’était pas grave de ne pas savoir atteindre une cible.

Les fléchettes, c’est de la fautes aux fléchettes ! Elles sont trop petites et mal équilibrées, voilà pourquoi ça ne marche pas ! Oui, ça ne peut être que ça. Et peut-être aussi de la faute à la pièce qui tangue légèrement, mais hors de question d’en parler. Neleam annonce alors qu’elle compte lancer des couteaux, elle leur montrerait ce que c’est que le Talent. Un thül, toujours le même, la regarde de haut (littéralement) et lui dit qu’elle ferait mieux d’attendre que les adultes aient finis. Piquée dans sa fierté, la demoiselle lui rétorque qu’il peut s’installer devant la cible avec une pomme sur sa tête, elle se ferait un malin plaisir de lui prouver son adresse. Tandis que la bande de thüll continue de lancer ses fléchettes, Neleam attrape un couteau sur la table, tandis que l’autre thül, dont le nom lui échappe totalement, l’en empêche. Il lui bloque le passage, lui pique le couteau qui est sur la table, la rendant encore plus furieuse. Elle le regarde avec des yeux mauvais (du moins, elle tente de lui faire un regard noir, qui sait véritablement quel était le résultat avec les aléas de l’alcool) et brandit son poing sous le nez de l’homme, le menaçant de représailles s'il ne s’ôtait pas de son chemin. Elle compte leur montrer à tous ce qu’est une véritable guerrière. Le type s’esclaffe et Neleam attrape une fourchette qui traîne sur la table et le menace de nouveau. La fourchette a une dent de légèrement tordue et n’eut pas l’effet escompté. Le géant éclate d’un rire tonitruant, qui raisonne jusque dans les os de la chevalière, qui est plus qu’agacée. Elle met sa menace à exécution et lui plante la fourchette dans la cuisse. Le rire s’arrête instantanément, remplacé par une grimace exagérée et un hurlement étouffé (ben oui, fallait préserver sa virilité. Même pas bobo d’abord). Neleam en profite pour lui arracher le couteau des mains et se faufile sous son bras avant de se placer à plusieurs mètres de la cible. Elle arme son bras et lance le couteau. Celui-ci fent les airs et.. Neleam n’a pas la moindre idée d’où il finit sa course. Toucher la cible semble être le moindre de ses soucis, un thüll enragé –et avec une fourchette plantée dans la jambe- vient de la déraciner et la maintient dans les airs, la tenant par la gorge. Suffocante, la jeune femme balance ses pieds dans tous les sens, espérant toucher l’idiot suffisamment pour qu’il la relâche et qu’elle puisse à nouveau respirer.

Neleam qui avait ri à en avoir les yeux était dorénavant en train de suffoquer. Elle revivait les évènements, et en cet instant, l’air n’atteignait pas ses poumons. Que s’était-il passé après ?
La réalité lui semblait bien loin…


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Idir Faragan
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Idir Faragan
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20.03.17 8:12
Il y a ce silence reposant qui flotte dans la pièce. Chacun est plongé dans leurs pensées respectives mais étrangement semblables. Chacun revis le même instant, à sa façon avec des détails qui varient. Peu de paroles sont échangées mais cela suffit. Les yeux dans le vague, Idir laisse les images défiler devant ses yeux.

Il est assis à la table alors quelques camarades se lèvent pour un lancé de fléchette. Il n'a absolument pas l'envie de se lancer là dedans. Le jeu de Neleam vient de se finir et il veut rester assis un instant. Il commence à sentir son esprit s’embrumer petit à petit. Il y a deux Thüls à sa table, alors que la chevalière et trois autres se tiennent un peu plus loin. Il a juste eu le temps de la voir se faire taquiner par ces derniers avant que un des ses amis le pousse du coude. Bientôt son attention est absorbée par la conversation. La fumée de sa pipe s’élève dans l'air déjà fumeux des lieux alors que des pintes de bière commencent à s'agglutiner sur la table. Il est en train de parler avec son voisin de droite quand un juron retentit suivit de son prénom.
Le Thül tourna vivement la tête en direction de là où regardait son camarade. Un Thül, Frederik peut être ? Il tenait la jeune femme à la gorge. Ses jambes battaient dans le vide alors qu'elle cherchait désespérément de l'air. Il ne faut pas beaucoup de temps pour que Idir réagisse. Il percute le Thül avec force, le repoussant. Il a vaguement conscience de Neleam qui retombe au sol. Mais il ne s'y attarde pas. Le visage de son camarade est tordu par la colère, ce qui finit par enflammer celle de Idir. Et l'alcool n'aide absolument aucun des deux.


-Qu'est ce qui t'as pris ?
-Elle a planté une fourchette dans ma cuisse !


Il suit des yeux le doigt tendu qui désigne l'arme du crime. Un simple fourchette un peu sanglante sur le sol. Pathétiquement tordu. Il ricane. Elle a vraiment du cran cette fille. Il ouvre la bouche pour répliquer quand une voix pleine de colère retentit :

-Qui est l'imbécile qui a jeté ce couteau ?!

Un homme se tient  à quelques pas d'eux. Il est rouge de colère, le visage tordu. Au creux de son poing repose un couteau qui ressemble étrangement à celui qui avait servi à découper la viande de siffleur quelques minutes auparavant. Frederik jette un coup d'oeil rageur vers Neleam puis vers moi. Il chuchote :

-Cette fille est un véritable danger publique.
-Une raison pour l'étouffer peut être ?
Le regard de Idir traduit tous son mépris à son égard. Tais toi maintenant. Finissons en avec ça d'abord. Il se tourne vers l'homme. Excusez notre amie, elle...

Il est coupé dans sa phrase. Un coup violent vient de le faire plier les genoux alors qu'un poing s'écrase sur un coté de son visage. Lorsqu'il lève la tête il voit le Thül, l’œil mauvais, les poings serrés.

Il s'échappe un instant de sa vision, souffle une bouffée de fumée. Ses mâchoires se serrent. Il se souvient de ce Thül. Quelqu'un de colérique et têtu. Il ne supporte pas d'être remis en question. Ce soir là, l'alcool avait fait ressortir tous ses mauvais côtés. Pour lui aussi.
Colère bouillonnante. D'un bond il fut sur celui qui était devenu son adversaire. Le reste est assez flou. Ils ne faisaient pas dans la délicatesse. Les conseils de son frère aîné avait disparu. Ils se poussaient, se frappaient avec leur poings épais. Il avait vaguement conscience de ce qui se passait autour. Les autres se battaient-ils aussi ? Essayaient ils de calmés les nouveaux arrivants ? A cet instant,il voulait juste faire ravaler la fierté de son camarade. Il n'y avait plus le concept de frère de clan. Il se souvient très bien de cette rage. Toujours présente aujourd'hui il en ai sur. Juste endormi. Ses poings se serrent à cette pensées.
Cette guerre... Beaucoup trop de perte..
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Neleam
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03.04.17 22:11
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Neleam avale une goulée d’air tandis que le thül la laisse retomber à terre. Idir vient d’intervenir en sa faveur, mais ce faisant il signe le début d’une baston. Avec tes thüls. Et une chevalière passablement ivre. Mais mieux vaut craindre les thüls qui sont eux aussi passablement éméchés que Neleam.
Un point s’écrase contre le visage du thül et tout devint flou. La demoiselle n’a plus de fourchette à portée de main, mais elle improvise avec les chaises, ses poings, ses pieds et même ses dents.


La sale devint un maelstrom indescriptible de couleurs, de bruits non identifiables, tout bougeait et Neleam perdit le fil de ses souvenirs.
Pourtant elle n’était pas encore sortie de sa transe. Elle parla sans le réaliser, revivant cette scène disparue de sa mémoire.

-Prom’nons-nous dans l’auberge, pendant qu’les thüls y sont pas. Si les thüls y’étaient, ils nous dégom’raient. Thüls, y êtes-vous ? M’entendez-vous ? que faites-vouuuu ?


Neleam ouvrit les yeux, ramenée à la réalité au son de sa propre voix. Cet air était celui de la fameuse comptine enfantine du loup et… tout portait à croire qu’elle l’avait chanté au milieu de cette baston. La connaissant, ça avait dû être à plein poumon. Et comme elle n’avait pas souvenir d’avoir perdu un bras –ni la vie- ou d’avoir eu d’importantes fractures, son chant avait peut-être stoppé la bataille.
Le nez plongé dans son thé, Neleam n’osait pas regarder Idir dans les yeux. Elle avait clairement déconné lors de cette soirée et il avait pris un coup pour elle… Et tout ce qu’elle faisait, c’était chanter. Faux qui plus est.
Prenant son courage à deux mains, la guerrière releva les yeux et reprit la parole, d’une voix douce, presque timide.

-Merci. D’être venu à mon secours. Une fois encore. Je crois qu’il est temps que je commence à rembourser ma dette.


Neleam ne savait pas trop comment ni pourquoi, mais Idir semblait être un homme avec un cœur pur alors… il était temps qu’elle lui rende la pareille. Car elle ne se souvenait plus de rien d’autre de cette étourdissante soirée, mais elle n’avait pas dû briller par son intelligence ou par sa grande noblesse. Une Neleam ivre est un bien curieux animal…

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Idir Faragan
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18.04.17 13:15
La comptine qui s'échappe des lèvres de Neleam résonne étrangement familière aux oreilles d'Idir. C'est une comptine qu'il n'a jamais entendu enfant, il en est sur. Alors quand ? Une porte s'ouvre violemment. Au creux de son poing se trouve le bras de la chevalière. Elle le suit en grommelant, réclamant d'y retourner. Après tous n'était-elle pas un peu plus tôt en train de grignoter l'épaule d'un géant qui la maintenait contre lui ? Ou un peu plus tôt se défendre à l'aide d'un pauvre chaise sans défense avec de grands cris.
A chaque fois le Thül l'avait entraperçu, une véritable folle furieuse. Certains avaient même hésité à aller à sa rencontre.
Après tous il y avait de quoi. Ce petit bout de femme avait remonté un peu plus dans la considération d'Idir. Pour lui mis à par les femmes de son peuple et frontaliers, et encore, peu de personne montre une telle rage de combat. Les marchombres font dans la finesse. Cela donne pas du tout le même rendu..

Alors que Frederik s'écroulait lourdement sur le sol, ayant perdu quelques dents après une rencontre violente avec un mur, Idir parcoure déjà la foule des yeux. Ou est la chevalier ? Puis il y a ce cri. La garde !! Voilà pourquoi il avait attrapé, assez brusquement, la jeune femme et quitté précipitamment les lieux. Ou se trompe t-il ?

Il lève le doigt en l'air, l'air terriblement concentré. Qu'est-ce qui est le vrai ou le faux ?

Non non pas le temps Avec un air terriblement enfantin, elle le traîne à travers la salle alors que chacun quitte les lieux. Elle est buté cette jeune femme. Mais étrangement il se laisse guidé. Est-ce à cause de l'alcool ou les coups un peu violents de Frederik Elle les emmènent jusqu'à la porte du sous sol. Avec difficulté, mais nullement pressée elle ouvre celle-ci. La porte s'ouvre ne claquant. Titubante elle descends dans les profondeurs, suivit plus difficilement par le géant. Puis le noir. Et cette comptine.

-De un tu n'as pas de dette envers moi. Enfin si tu mets au clair quelque chose je t'avoue que cela m'arrangerait.. Après la jolie bagarre, les soldats sont arrivés, d'accord mais après ? J'ai deux visions.. Nous quittant l'auberge, sûrement les soldats à nos trousses ou jouant à cache cahce dans la réserve au sous sol de l'auberge.

Il pense fortement que chacune de ces possibilités sont tous à fait faisables à ce moment là. Bon même si il penche plus pour la courses poursuites dans les rues... Mais ce dont il est sur, c'est qu'il y avait cette mélodie que Neleam n'avait de cesse de chanter. Plus ou moins fort c'est sure...
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Neleam
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Neleam
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26.04.17 22:50
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Neleam leva les yeux de sa tasse lorsqu'elle entendit la voix grave et pourtant douce du thül.

-De un tu n'as pas de dette envers moi. Enfin si tu mets au clair quelque chose je t'avoue que cela m'arrangerait.. Après la jolie bagarre, les soldats sont arrivés, d'accord, mais après ? J'ai deux visions.. Nous quittant l'auberge, sûrement les soldats à nos trousses ou jouant à cache-cache dans la réserve au sous-sol de l'auberge.

C’était une manière tout à fait convenable de rembourser sa dette. Neleam se sentait soulagée d’un poids, même si elle estimait qu’elle lui était encore redevable.
Mais il lui fallait plonger une nouvelle fois dans les souvenirs presque inexistants de cette soirée, afin de trouver une réponse. Comment avaient-ils quitté l’auberge ? Elle essaya de se souvenir, cherchant ce moment où elle avait dû sentir le danger et prendre ses jambes à son cou.


L’auberge.

Tout est bruyant et désordonné. Impossible de remarquer quoi que ce soit, je ne sais plus où je suis ni que je suis. Les choses vont, et je ne me souviens de rien. Et pourtant… J’entends un cri. LA GARDE.
Une alerte qui fige tout le monde. Un arrêt sur image, tous tendent l’oreille, je m’immobilise aussi. Mon cerveau cesse de flotter dans l’alcool et de tourbillonner, entraîné par une musique inaudible. Il se met à carburer, réfléchissant à comment se sortir de ce pétrin. La garde. Ils doivent être dans la ruelle, dehors. Les minutes avant que la porte ne s’ouvre avec fracas sont bien minces. Il faut fuir. Mais où ?
Soudain, mon regard se porte sur la porte, dissimulée derrière le bar. Je me souviens, lorsque le barman avait dissimulé le miroir à l’arrivée des thüls de cette petite porte, où mène-t-elle ? je n’en sais rien, mais… c’est probablement une issue. En réponse à ma question, je note deux silhouettes fines qui s’esquivent en direction de la porte dérobée. J’avais vu juste !
Je balaye la salle du regard, hésitant à avertir tout le monde de cette sortie et je croise le regard d’Idir. Ce thül, en cet instant, me semble sympathique. Je lis dans ces yeux la même crainte de la garde. Après tout on a le même humour et on s’était raconté des anecdotes sur notre enfance… Je lui crie alors de me suivre. Je fends la foule, déjà peu dense. La panique gagne tout le monde, certains se ruent vers la porte, d’autre.. restent en retrait. Moi, je vais vers la porte dérobée et derrière moi, j’entends les thüls m’emboîter le pas. Je suis encore ivre, mais j’ai suffisamment dégrisé pour réussir à mettre un pied devant l’autre sans trébucher, ce qui n’est pas le cas de tout le monde j’entends un thül s’étaler (le boucan qu’il fait m’indique qu’il s’agit d’un thül ou d’un homme particulièrement massif, et que ceux qui se trouvaient derrière lui l’insultèrent, évitant de peu de s’écraser à leur tour).
La porte est basse et étroite, mais je n’ai pas grande difficulté à m’y faufiler, ce qui n’est pas le cas de celui qui est sur mes talons, comme l’atteste le bruit mat de sa tête heurtant le chambrant de la porte.
Je suis dans un couloir sombre. Étroit et légèrement humide, mais j’ai l’impression de sentir un vent frais me caresser le nez. J’accélère le pas, craignant que la garde ne nous rattrape, mais je ne vois pas la première bifurcation. C’est à la seconde que je réalise qu’il s’agit peut-être d’un sous-terrain… Mais il est trop tard, je tourne à droite. Une volée de marche me fait trébucher et je me rattrape au mur pour ne pas chuter et me faire piétiner par un troupeau de thüls. Je préviens qu’il y a des marches pour les suivants et je continue à avancer à tâtons. Il n’y a pas la moindre lumière. Je doute. Où allons-nous ?
Un virage. À moins qu’il s’agisse d’une bifurcation… je tourne à droite. Soudain, je sens que le couloir est un peu plus clair. Je presse le pas, réalisant qu’il s’agit de lumière. La lumière de la lune ! L’air libre. Je préviens mes compagnons et me dirige vers la sortie, qui est fermée par une grille en acier, mais elle ne résiste pas longtemps face à la force de mes amis thüls.

L’air de la nuit est frais. J’aspire une goulée d’air. J’ai chaud. J’ai envie de rire, certainement l’alcool. Je ne réalise que trop tard que la garde ne se trouve qu’à une vingtaine de mètres et nous observe d’un drôle d’œil. C’est un thül qui nous avertit du danger et d’un même pas, nous reprenons notre course effrénée, cette fois-ci dans le dédale des rues de la capitale.
La course reprend, je sens l’adrénaline couler dans mes veines, autour de moi, tout est flou, et pourtant, je sens que l’ivresse me quitte. Je ne sais plus où je suis et je me contente de courir au hasard des rues. Le groupe s’éparpille, bientôt il n’y a plus que deux thüls en ma compagnie. La nuit est sombre et il n’y a que peu de lumières, je ne sais pas qui m’accompagne et je m’en moque, je me concentre sur le sol pavé, afin d’éviter de me tordre la cheville, l’oreille tendue, aux aguets afin de s’assurer de semer les gardes.
Finalement, la course prend fin, je ne sais plus comment. On est devant un parc, essoufflé. J’ai chaud, j’ai du mal à retrouver ma respiration, je sens mon sang battre fortement à mes tempes. Un bruit métallique met fin à notre pause, la garde n’est pas loin ! Mais un de mes compagnons semble avoir reconnu les lieux et pousse une porte au hasard. Est-ce une grange ? Une écurie ? Une salle d’armes ? La nuit est noire, mais je distingue un très haut plafond, une charpente en bois. Les odeurs sont peu plaisantes, mais…


Le souvenir devient flou, comme si elle était arrivée une fois de plus au bout de la cassette, que son souvenir prenait brusquement fin.
Neleam pritla parole, essayant d’expliquer cet étrange songe qu’elle venait de revivre.

- On a filé par une porte dérobée, derrière le bar… C’était une sorte de labyrinthe. On a réussi à s’en sortir, mais on est arrivé au niveau de l’entrée de l’auberge, où se trouvaient les gardes. Ils nous ont alors poursuivis et… En effet, on a effectué une course poursuite dans les rues d’Al-Jeit, mais… On a été séparés. Enfin, je ne me souviens plus de qui m’accompagnait à la fin. On a finalement fait une pause devant un beau jardin et en entendant des gardes arriver on s’est précipité à l’intérieur d’un grand bâtiment. Je me souviens qu’il y fait sombre, c'est un espace très vaste, mais je ne me souviens plus… C'était silencieux. Trop silencieux, comme si… Comme si le silence allait se déchirer, comme si quelque chose allait se passer. À moins que ce soit mon esprit qui me joue des tours. Je n’arrive plus à me souvenir, c’était peut-être une simple grange, ou bien une salle de garde ou une animalerie…

La guerrière fronça les sourcils, mais elle était incapable de se souvenir précisément. Elle observa Idir, qui semblait également fouiller dans ses souvenirs et la situation l’amuse. N’ayant plus rien à boire, la jeune femme débarrassa sa tasse et commença à faire la vaisselle, profitant de cette opportunité pour s’occuper les mains. Réfléchir ça lui plaisait bien, mais elle commençait à ressentir son éternelle bougeotte et elle voulait faire quelque chose d’autre.
Lorsqu’elle eut fini, elle se tourna vers Idir.

-Tu me fais faire un tour du propriétaire ? On pourra continuer notre réflexion sur cette mystérieuse nuit en chemin…

Un large sourire s’étale sur le visage de la jeune femme, ses yeux pétillants à l’idée de sortir et de visiter la forge. C’était un détail qui venait de lui revenir à l’esprit : Idir était forgeron.


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Idir Faragan
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Thül



06.05.17 21:25
Idir nettoie lentement sa pipe, s’imprégnant des mots de Neleam. Oui cela a un certain impact. La course, avec Neleam en tête. A cet instant là il n'y avait qu'une foie aveugle envers la jeune femme. Elle a été la plus rapide à réagir. Un thül chute. Il se stoppe, le relève et laisse ses camarades passer devant. Il referme la porte derrière lui. Il fonce des sourcils. Il est presque sur que les gardes arrivèrent presque simultanément, alors que la porte se refermait sans un bruit. Puis l'humidité, l'obscurité du corridor. Trop petit. Ils sont obligé à courir courbé en deux. Le bruit de leur respiration se répercutent sur les murs, formant un bruit peu rassurant. Un dragon vit-il au fin de ce corridor ? Idir ne peut s’empêcher de sourire à la contestation de l'animation de son esprit dans ce moment critique. Un vent frais se fait sentir, battant leur peau brûlante. Un grille ? Une broutille pour ces enfants montagnes. En quelques brutales poussées, les voilà dehors. Idir tourne la tête vers les alentours, respire profondément en retrouvant l'air pur et frais de la nuit. Quelle surprise à quelques mètres. Les gardes. Les secondes s'étirent. Les deux groupes s'observent, ne croyant pas trop à la situation. Puis c'est la fuite. Ils s'enfuient telle une envolée de moineaux. Bon bien gros les moineaux mais l'image est là. Ils courent, s'éparpillent dans les ruelles. Chacun pour soi.. Où est-ce l'alcool qui modifie les perceptions ? En tous cas les voilà qui cavalent au cœur de la nuit. Il se souvient de la silhouette de la femme, agile à la longue chevelure sombres. Malgré son état il veille. Au moindre faux pas dans les dalles défoncées, il est prêt à la soutenir. C'est un véritable jeu de cache cache. Au moindre soupçons, ils changent de direction, accélèrent un peu plus. Ils ne veulent pas se faire attraper. Jamais. Cela serait dommage de gâcher cette soirée. Et soudain ils se stoppent. Se redressant au maximum, le Thül prend de profondes respirations. Le dernier Thül les accompagnant regarde autour de lui, trottine vers une battisse et pousse une porte. Il ne les attend pas, disparaissant à l'intérieur. Après une brève hésitation, Idir le suit, refermant derrière Neleam. Il fait noir dans le bâtiment. L'odeur qui s'y trouve est forte. Animal quand il y repense...

-Tu me fais faire un tour du propriétaire ? On pourra continuer notre réflexion sur cette mystérieuse nuit en chemin…

En se levant de sa chaise, le Thül accepte d'un signe de tête, se frottant par tic les mains sur ses cuisses. Il s'avance dans la pièce, s'enfonce dans un couloir vers le fond, puis pousse une porte aux épaisses pentures. Il fait quelques pas, puis se met sur le côté tendant le bras vers le devant.

-Si mademoiselle veut bien se donner la peine..

L'atelier est de taille modeste, occupant la cours de la maison. A l'air libre, la seule chose qui la coupe de la rue, dont on entend distinctement les rumeurs, est une grande portes à doubles vantaux. Haute et solide, personne ne semble pouvoir percer les secrets du forgeron si il décide de les laisser closes. Un toit en tuile, posé sur de solides frondassions en bois, à été monté au dessus de majorité de la cour, protégeant des intempéries. L'enclume, posé sur un haut morceau de bois se tient au milieu. Elle brille sous le soleil matinal. D'un geste habituel il passe la main sur la table, comme si il retrouvait une vieille amie. Contre un mur, une rangée d'outils sont exposés, de toutes sortes, de toutes tailles : marteaux, masses, pinces.. Contre un autre, à l'opposé les commandes en cours, quelques armes, grilles ou objets de tous les jours qu'il lui faudra bricoler. Et enfin la forge, imposante, noir de poussière et de fumées. Une véritable bête endormie avec le lourd soufflet de cuir épais.
Le Thül laisse la chevalier observé, restant un peu en retrait. Il ne sait pas si elle s'était déjà approché de l'atelier d'un forgeron. Sûrement vu ses activités. Les chevaliers, comme légionnaires ou gardes côtoient régulièrement les forgerons. Après tout ils ont toujours besoin d'une arme utile et solide.

Il s'appuie sur une table, recouverte d'outils de traçage, de planches en bois où se dessinent quelques futures œuvres. Il faudra qu'il s'y remette, il a besoin que de l'argent rentre. Alors qu'il va demander quelque chose à la chevalier, ou peut être est-ce l'inverse un vacarme dans la rue lui fait relevé la tête. Un commerçant à dû percuté un autre, et leur dispute s'élève distinctement dans les air malgré le brouhaha des rues. Puis un cri animal se fait entendre. Le géant sursaute, tourne vivement la tête. Ce cri fait écho dans sa mémoire. Des oies. Par les entrailles des Rais ! Ils se sont attaqués par des oies ce soir là. Des fichues oies. Il se souvient gamin de cette grand mère, plus vraiment en bonne état dans sa tête, qui avait élevé des oies dans le terrain devant chez elle. Deux vrais monstres. C'était impossible de s’infiltrer dans ce jardin sans se faire courir après par ces oiseaux hargneux.

Ils avançaient précautionneusement dans le noir. Quelque chose vivait là. Mais quoi ? Pendant un instant il cherche un signe de vie. Des claquements, des froufrous de plumes, quelques sifflements... Des plumes. Puis un bruit sourd, des animaux chutent en poussant des cris rauques et quelques choses qui s'écrasent au sol dans un bruit mouillé. Il se stoppe net. Les bêtes sont réveillées. Les secondes s’égrènent et un enfer de plume leur tombe dessus.
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Neleam
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Mon personnage
Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



11.05.17 22:08
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende

Neleam observa avec un plaisir non dissimulé les lieux où la menait Idir.

Une forge.

Voilà qui la captivait, même si en cet instant tout était silencieux, elle essayait d’imaginer cet endroit chaud, plein de vie et rythmé par le travail de l’acier à quelques pas de là. Le regard posé sur l’énorme soufflet, la jeune femme imagina la chaleur que devaient produire les braises, l’effort d’actionner un tel monstre, de taper sans relâche… En cet instant elle visualisa Idir en sueur, concentré sur son travail, les sourcils froncés et la mâchoire crispée, inspirant et expirant calmement, mais avec force. La jeune femme sourit tandis que ses doigts caressaient une enclume, il lui faudrait revenir ici. Elle ne visitait que rarement les forges, elle devait l’avouer. Pas que ça ne l’intéresse pas, mais les armuriers et autres receleurs d’armes n’aimaient pas laisser leurs clients voir ces lieux de création, comme s’ils sentaient que c’était un danger pour eux. Ce qui n’était pas totalement faux, acheter leurs armes et protections directement au forgeron promettait des prix moins élevés.

La guerrière sentit son sourire s’élargir tandis qu’elle observait de nouveau Idir. Il était chez lui. C’était étrange, mais en cet instant tout ce qui l’entourait lui semblait naturel. Elle était sur le point de lui demander si elle pouvait l’observer travailler lorsqu’un bruit lui coupa la parole. Dehors, dans la rue qu’ils ne pouvaient voir, ils entendirent des individus s’emporter, le tout couvert par le cri offusqué de volatiles. La jeune femme n’avait jamais vraiment été une grande passionnée des animaux et devait avouer qu’elle arrivait difficilement à différencier les poules des oies des canes des… autres trucs à plumes. Bon, elle ne s’en vantait pas, mais il était plutôt rare qu’elle ait à reconnaître un de ces bestiaux à leur cri.
Sauf qu’Idir se figea soudainement, comme si… comme si elle ne savait pas trop quoi, en fait. Grimaçant, la jeune femme se demanda pourquoi n’était-elle pas capable de reconnaître une poule à son cri (coquettement serait-il d’ailleurs plus correct ?) alors qu’elle était capable de préciser la taille d’un tigre des prairies à son rugissement, même s'il se trouvais à 500m. Il devait vraiment y avoir un truc qui ne tournait pas rond chez elle…
L’idée que passer quelques jours dans une basse-cour, à écouter et observer ces volatiles afin d'apprendre à les différencier et connaitre leurs habitudes et caractéristiques, hérissa le poil de Neleam. L’idée lui déplaisait… était-elle poulophobe ? Étrange question, qui l’aurait fait rire aux éclats si… Si elle n’avait pas soudain imaginé un bec orange la pinçant, des plumes volant autour d’elle.. Voilà pourquoi ! Elle avait été attaquée par un de ces volatiles. Le comment du pourquoi du quand lui échappaient encore… mais elle commençait à avoir l’habitude et elle essaya de visualiser la scène pour se souvenir.

Il y avait bien plus d’une de ces créatures. Elles pinçaient ! non, elles mordaient ! Les poules avaient-elles des dents .. ? C’étaient des oies, et sacrément furieuses. Elles volaient en tout sens, ou secouaient leurs ailes et… L’angoisse tenaillait le cœur de la jeune femme, qui se doutait avoir survécu, puisqu’elle était encore là et en plus elle n’avait aucune cicatrice qui pouvait correspondre à la trace du bec d’un de ces maudits oiseaux. Et pourtant, ils s’en donnaient à cœur joie. Ils faisaient un boucan impossible.
Ses souvenirs étaient tous confus, semblait-il, elle avait du mal à comprendre la scène, il lui semblait ne pas être la seule dans cet enfer.
Soudain la demoiselle le vit. Sa haute stature, son visage.. Idir ! Voilà pourquoi le cri des oies l’avait perturbé, il avait replongé dans ses souvenirs. C’était la suite de leur périple sans queue ni tête. Ils se faisaient attaquer par ces créatures et…

«
Une oie vole au-dessus de la tête de la guerrière qui l’évite souplement avant de réaliser qu’Idir était à l’origine de ce superbe vol plané, et qu’il avait dû la lancer par-dessus son épaule sans remarquer que la jeune femme se trouvait sur la trajectoire.
Mais je n'ai pas le temps de m'appesantir sur cette pensée qu'une créature vient de me mordre l’avant-bras ! Saleté ! Je tire mon bras et lui tape dessus de ma main libre, mais ses congères n’apprécièrent pas. Je cours, je zigzague, je hurle. Je deviens hystérique. À cause de l’alcool ou juste l’atmosphère qui devient pesante et emplumée.. j’en sais rien, mais j’ai cette envie puissante de fuir. Bousculant quelques oies, je fonce et défonce une porte en bois. Elle ne devait pas être bien fermée, mais je ne m’étonne pas de ma capacité à l’ouvrir, la nuit m’apporte un bref instant de délivrance avant que les oies ne se manifestent de nouveau. Elles m’ont suivie. Je jette un coup d’œil derrière moi, la bataille fait toujours rage et je m’étonne que les thüls n’aient pas déjà tué toutes ces créatures. Peu importe, je file, entraînant dans mon sillage des oies énervées, probablement furieuses de voir leur dîner leur échapper.
Paniquée, je cours. J’entends le vacarme qu'elles font derrière moi, mais je ne me retourne pas. Je bifurque au coin de la rue, priant pour ne pas tomber sur la garde, qui devait probablement arriver au pas de course, attirés par le bruit assourdissant de cette terrible chachette. Je me dissimule derrière un chariot, regardant passer avec une certaine satisfaction les oies qui semblent toujours me poursuivre. Soudain, une silhouette massive s’arrête devant moi. Idir. Je lui souris, même si mon cœur est toujours figé de cette rencontre terrible. Entre les oies et les gardes, j’aurais préféré les gardes.
-Il est temps de trouver une auberge, ou n’importe quel endroit sur et de s’y enfermer jusqu’au matin. Un coup d’œil en direction du ciel qui commençait légèrement à s’éclaircir et la demoiselle se reprit. Enfin, jusqu’au déjeuner
»

Neleam ouvrit les yeux, reprenant contact avec la réalité. Elle se sentait un peu plus soulagée, cela semblait être la fin de leur étrange nuit, et elle savait pourquoi elle n'aimait pas les poules et surtout les oies.

-Ainsi j'ai fui le poulailler géant... Je me souviens des oies qui me poursuivaient dans les rues de la capitale..

A l'idée de courir poursuivie par des oies au milieu de cette parle architecturale tira un éclat de rire à la jeune femme. C'était grotesque, vraiment. Lorsqu'elle eut récupéré de cette idée saugrenue, elle reprit la parole.

-Comment t'en es-tu sorti de cet endroit... envahi d'oies ? Et j'imagine que le reste de la nuit été plus calme ?


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