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Une soirée mouvementée [?/Elia Lil' Aman]
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02.08.17 14:21

Travailler à Al-Jeit aurait pu avoir des allures de rêves. Je me souviens quelques mois en arrière lorsque j'avais franchi la porte d'Améthyste pour la première fois, j'avais eu des frissons : la ville était si impressionnante et si belle. Je me maudissais presque d'avoir gâché toutes ces années à Al-Far alors que j'aurais pu les vivre à Al-Jeit. Aujourd'hui encore, je ne pouvais empêcher mes yeux de briller en voyant le magnifique travail des dessinateurs d'antan.

J'avais décidé de m’arrêter quelques temps dans la ville, javais envie de profiter un peu plus longtemps des lieux et malheureusement je manquais d'argent pour continuer ma route. Je m'étais dénichée un travail de serveuse dans une taverne au nord de la ville. Ainsi, j'avais peu à peu repris mes vieilles habitudes et j'étais vite devenue la serveuse appréciée des habitués. Mais ces derniers temps, je commençais à me sentir à l'étroit, je voulais repartir pour ne plus jamais m'arrêter de voyager. Certes, la vie n'est pas toujours facile hors du confort des villes mais c'est la seule solution pour se sentir réellement libre.

La soirée avait été plutôt calme dans la taverne, seulement quelques habitués un peu éméchés mais rien d'inhabituel. J'avais bien évidemment eu le droit à quelques remarques un peu trop flatteuses à mon goût mais cela faisait longtemps que je n'y faisais plus attention ou que je le prenais avec humour. À la fin de mon service, la nuit était déjà bien avancée. Malgré la chaleur pesante de la journée, la nuit était fraîche et agréable, me donnant presque envie de dormir à la belle étoile. Mon envie d'évasion était de plus en plus forte et rester ici n'arrangeait rien.

Après un long soupir attristé, je m'engageais dans les petites ruelles qui menait vers la modeste chambre où je logeais actuellement. Je ne dirais pas que c'était un taudis mais il fallait du moins s'habituer à cohabiter avec des insectes en tout genre et j'avais parfois l'occasion d'entendre des grattements au plafond laissant présager une colonie de rats. J'aurais pu m'en plaindre auprès du propriétaire de l'auberge mais les prix était tellement dérisoires qu'il ne fallait pas s'attendre à du grand luxe.

Je n'avais jamais eu de problème pour rentrer à cette heure plutôt tardive. Si j'avais été à Al-Far, je n'aurais jamais osé sortir en pleine nuit de peur de faire de mauvaises rencontres. Mais à Al-Jeit je me sentais en sécurité. Enfin, du moins, c'est ce que je pensais naïvement jusque là.

Les ruelles était quasiment plongées dans le noir, seule la lumière de la lune me permettait de voir où je mettais les pieds. Je sursautai légèrement en entendant des rires derrière moi. Malgré l'obscurité, je sus parfaitement distinguer les deux inconnus derrière moi et par précaution, je décidai d'accélérer un peu le pas. J'ai senti mon cœur battre plus vite, lorsqu'ils ont suivi mon allure. Ils n’étaient plus très loin de moi, j'étais de plus en plus tendue. Finalement, mon corps prit l'initiative et sans que je ne m'en rende vraiment compte je m'étais mise à courir. Je n'osais pas jeter un regard en arrière mais j'entendais leur pas bien trop près de moi.

J'essayais de ne pas me perdre dans toutes ces ruelles, il fallait que j'arrive à l'auberge avant qu'ils ne me rattrapent. J'avais l'espoir d'y arriver. Espoir brisé aussitôt lorsque brusquement ma tête fut tirée vers l'arrière. L'un des deux hommes, le moins massif m'avait attrapée les cheveux. Je tombai au sol violemment, grimaçant sous la douleur qu'avait engendré le choc. Je n'avais aucune chance de fuir désormais, le deuxième homme qui s'était fait distancer nous avait rattrapés et me tenait désormais fermement le bras. Dans l'obscurité, je distinguais leur sourire sadique et je ne pus retenir mes larmes qui commencèrent à couler abondamment sur mes joues.

« Il ne faut pas pleurer, on va être gentil tu sais. »

Les deux laissèrent échapper un rire mauvais ne présageant absolument rien de bon. Ils me poussèrent contre le mur, et là encore mon dos en prit un bon coup. Dans un dernier espoir, je tentai d’appeler à l'aide mais le cri ne sortit pas de ma gorge tant j'étais paniquée et tétanisée.

« À l'aide ! »

Le deuxième essai fut plus efficace, mon cri avait percé le silence de la nuit. Avec un peu de chance quelqu'un me viendrait en aide. Le plus gros des deux plaqua aussitôt sa main sur ma bouche et mes larmes redoublèrent. J'avais peur.
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