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La vengeance est un plat sans saveur [Solo] (Alex)
Alex Clorem
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Alex Clorem
Pirate Aline__Membre



16.05.17 19:20
Le bois grinçait et craquait sinistrement, comme si plusieurs années s’étaient écoulées sans que personne n’ait osé déranger le calme des lieux. La masure de palmier blanc n’avait pas bougé. Le petit balcon était maintenu par des colonnes reliées à l'auvent tandis que deux fenêtres venaient prendre au piège une porte entre elles. Le toit était un mélange de différentes feuilles séchées que l’on trouvait dans la flore locale. La maison sommaire formait un bâtiment typique des environs, à l’image des centaines d’autres qui constituaient l’un des quartiers les plus peuplé de Tortugen. Les habitations, communes de l’une à l’autre, pouvaient se voir à perte de vue. Du port jusqu’aux abords de la jungle, épousant le relief parfois tortueux de l’île.

Il faisait nuit et les rues étaient éclairées à intervalles irréguliers par de grands braséros offrant des lueurs orangées à divers points important. La fraîcheur de la mer n’était pas suffisante, comme souvent, à repousser la chaleur qui avait été celle de la journée et l’air avait encore quelque chose d’étouffant. Les rires et les chants paillards rythmaient les rues au détour des tavernes et des établissements de plaisir. Les avenues accusaient également d’une activité encore forte. Les dernières échoppes fermaient tandis que la vie nocturne s’éveillait. Artistes, conteurs et joueurs à la sauvette se partageaient l’espace dans la bonne humeur. Chose qui ne tarderait pas à dégénérer comme toutes les nuits.

Deux êtres semblaient pourtant insensible aux charmes particuliers de la capitale des Alines. Alex et Ambre avaient traversé la ville sans jamais s’attarder sur autre chose que la prochaine rue dans laquelle ils allaient s’engager. Ils étaient arrivés au pied d’une cabane pareille à toute autre et avaient décidé d'y entrer. Ce n’était pourtant pas n’importe laquelle. C’était celle d'Alex. Il y avait vécu pendant plus de dix ans avant de trouver Nelah, sa femme. Plus souvent sur les mers que sur terre, ils avaient décidés de garder l’endroit, plus par nostalgie que réel confort. Peu importe où ils étaient, tant que c’était ensemble.

C’était la première fois qu’il y retournait depuis sa mort. Il redoutait cet instant. Mais il y était désormais. Un pied sur la première marche, il ne pouvait plus reculer.
Il ne pouvait plus se détourner.
Il avait des comptes à régler avec la vie.

L’enfant le suivait et observait les lieux avec curiosité. Elle était exténuée et famélique. A l’image de l’homme qui l’accompagnait. Mais elle ne se plaignait pas. Ils avaient pris la mer il y avait quelques jours encore et n’avaient réussi à atteindre l’île principale des pirates que par une chance inouïe. Ils auraient pu encore dériver pendant des jours sans croiser un morceau de terre. Mais la Dame devait veiller sur eux.

Les deux créatures ressemblaient plus à des ombres légères, glissant sur le sol, sans substance. Alex entra, il dû forcer un instant sur la poignée pour combattre le jour de la porte, puis avança dans la pénombre. Ambre le suivit et dessina instinctivement une lumière diffuse aussi légère qu’eux. La bâtisse était vide, quelques meubles en bois immobiles depuis des mois, pourtant sans poussière. La gamine s’avança, curieuse de ce nouvel endroit qui lui était accessible et dont elle savait qu’il deviendrait sien pour quelque temps. Elle se mit à explorer un peu partout, tout en gardant son attention sur la création de la lumière. Ca ne semblait pas lui demander beaucoup d'effort, mais elle devait maintenir une attention constante.

Alex l'observa et attendit qu'elle s'éloigne pour explorer à son tour cette terre qui lui était désormais inconnue. Chaque pièce lui rappela un souvenir qui s'amusait à venir l'embrocher en pleine poitrine. Il était pourtant exsangue depuis bien des jours et la souffrance familière n'était plus qu'un bruit strident et incessant. L'Homme s'habituait à tout. Mais il ne savait pas combien d'année ça lui prendrait. La chambre lui apparut. Son regard coula sur les meubles qui avaient pu subir bien des nuits éprouvantes, puis sur le lit défait. Les draps n'avaient pas changés. Le soleil naissant se levait dans une douce clarté, illuminant la chambre de mille feux. L'atmosphère se rafraîchissait et il entendit un rire. Le bruissement d'un drap sur une peau douce. Les jeux auxquels ils se mêlaient et ses longues heures de discussion l'un contre l'autre.

Que diraient-ils s'ils le voyaient dans cet état ? Eux qui avaient été si plein de vie et de joie à cet instant. S'ils voyaient sa pâle silhouette rentrer dans cette chambre.
— Salut les tourtereaux.
Il désigna Nelah du menton tout en s’observant lui même, quelques année auparavant.
— Profite autant que tu peux, parce que tu pourras pas la sauver. Pas cette fois.
Les images fantomatiques, reflet de ses souvenirs, l'observaient sans bouger ni parler. Il était trop tard pour ça.

Il eut à peine le temps de la détailler que la scène s'effaça sur la nuit à nouveau et il se retrouva seul devant le lit. Défait…
Alors que cette pensée lui tirait enfin la sonnette d'alarme silencieuse qui hurlait depuis quelques instants, il entendit un vase se briser dans le salon et une voix. D'homme. Il se précipita en dégainant son sabre à moitié rouillé, pour voir Ambre aux mains d'un homme bedonnant. Son poignet enserré dans son énorme poing, il la menaçait d'une dague sous sa gorge.
— Qu'est-ce que tu fais la petite peste ? Tu sais que t'es pas chez toi ! Sale voleuse, tu vas voir !

Ambre se débattait tant bien que mal mais son poids plume n'avait pas vraiment de chance contre le cachalot qui lui faisait face. Et la lame ne lui laissait que peu de choix. Une fureur farouche habitait son regard, comme si elle était prête à le mordre ou mourir en essayant. Mais l'homme n'y prêta aucune attention et releva la tête vers Alex. Le pirate pointait son arme vers lui depuis l'autre bout de la pièce, éclairée par un chandelier sur la table. Malgré la distance, il était prêt à attaquer. Et l'autre n'aurait aucune chance. Il y eut un moment de flottement, infini, quand les deux regards se croisèrent.
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