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[CaT] Pied du volcan Kur N’Raï, Alex
Nestor
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Nestor
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13.04.17 14:25

Après des journées de marche, vous êtes arrivés au Volcan Kur N’Raï. Vous avez bravé bien des dangers. Peut-être avez-vous eu des problèmes avec les guerriers cochons, peuple de la région… Mais vous y êtes enfin ! Vous recherchez ardemment la trace d’une statue de combattants, mais ne voyez rien. Vous descendez un peu plus au sud et apercevez un village Raï non loin. Vous décidez finalement de vous y rendre et comprenez qu’ici est votre objectif. Au centre de la place, se trouve une statue de pierre représentant un Raï terrassant un ennemi. Il est possible que vous échappiez aux regards des guerriers cochons, comme il est possible que vous soyez repérés, mais dans tous les cas, vous parvenez à lire une inscription en alavirien au pied de la statue. Il s’agit de votre prochaine étape.


Fais-toi transporter par la fainéante
Qui jamais de son lit ne s’absente
Mais arrête-toi aux limites hostiles et glacées
Pour l’âgé veilleur débusquer

Qui est la fainéante ? Quelles sont les limites hostiles et glacées ?

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Alex Clorem
Masculin
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Mon personnage
Sexe et âge: Homme de 40 ans
Aptitudes: Ancien Marchombre, combattant sauvage
Alex Clorem
Pirate Aline__Membre



14.04.17 21:36
Alex esquiva un coup de sabre, para un autre et d’un revers habile, plongea sa propre lame dans l’abdomen de la créature. Son groin à quelques centimètres seulement de son visage lâcha un râle chaud et nauséabond, avant de s’effondrer. Mais déjà, il devait parer un autre coup et réengager le combat avec les ennemis restant. Si celui qu’il venait d’affronter était un piètre combattant, ce n’était pas la même chose pour les Raïs restant. Les coups pleuvaient et il passait plus son temps à esquiver qu’attaquer. Un style qui ne lui plaisait pas.

La tension s’accroissait dans ses muscles alors que l’impuissance le gagnait. Chaque coup qu’il réussissait à porter était un miracle mais aucun n’était mortel. Quatre guerriers cochons l’encerclaient et travaillait de concert et sans relâche pour l’épuiser. Depuis quand les porcs étaient aussi intelligent ? Ce n’était donc pour rien que les frontaliers bataillaient depuis tant d’années sans prendre l’avantage.

Aussi bon combattant qu’il fut, les semaines qu’il avait passé en pays Raïs l’avait fatigué et affaibli. Les nuits étaient courtes, les journées longues et les vivres rares. Ils avaient dû voler, se cacher, déjouer les pièges de ce pays dont ils ne connaissaient rien. La mort les avait frôlés plus d’une fois et Ambre s’était révélée d’une aide précieuse et indispensable. Mais le voyage pesait sur elle encore plus. Même si son passage dans l’œil avait changé quelque chose en elle qu’il n’aurait pu déterminer, sa santé s’effritait.
— Ambre !!

Le cri fut à moitié étouffé par le fracas du métal. Un coup d’œil vers la gamine lui suffit pour voir qu’elle était elle-même entrain d’affronter un Raï. Affronter un bien grand mot, elle cherchait surtout à s’éloigner assez de lui pour pouvoir dessiner mais la bête opiniâtre ne lui laissait aucun moment de répit. Ils étaient en mauvaise posture et ce n’était qu’une question de seconde avant que l’un ou l’autre ne lâche.

Il devait agir. Armant son bras, il envoya sa lame décrire un arc de cercle puissant sur ses quatre adversaires. Chacun para le coup aisément, mais la puissance du mouvement les repoussa légèrement. Assez pour qu’il puisse faire un bond en arrière et leur présente son dos. D’un mouvement calculé et répété, son arme vola vers le Raï qui pourchassait Ambre et l’embrocha. La créature observa béatement la lame dépasser de sa poitrine avant de tomber sur le flanc, mort. Il n’en fallut pas plus à la gamine pour se ressaisir. En un instant elle se retourna vers les créatures qui s’apprêtaient à porter le coup de grâce à l’ex-capitaine. La rage dans ses yeux aurait suffi à faire les frissonner les guerriers, si tant est qu’ils lui portaient la moindre attention.

Son esprit se jeta dans les spires vers un dessin qu’elle connaissait parfaitement. En moins d’une seconde il prit forme. Des piques noires comme la nuit jaillirent du sol et empalèrent les combattants restant, les tuant sur le champ. Ils restèrent immobiles, suspendus dans le vide puis le dessin disparut, laissant tomber les cadavres au sol dans une mare de sang grandissante.

Ambre et Alex se laissèrent également aller à terre, exténués. Le silence de la nature reprit ses droits autour de la piste forestière. Il ne savait pas combien de combats ils allaient pouvoir tenir ou combien de jours encore. Le bon côté était que plus ils s’avançaient dans les terres, moins ils rencontraient de guerriers, le principal des troupes étant concentrée aux frontières. Mais le mauvais côté était leur condition peu glorieuse.  
— Merci ma grande.

Reconnaissance.
Courage.
Espoir.


Alex hocha la tête.
— C’est bientôt fini, oui. Si on ne trouve rien à la fin de ce voyage, on ira chercher notre dû chez les autres coureurs. Merwyn ne s’en tirera pas comme ça, je te le garantis.

Ambre eut un rire un peu mauvais et se releva pour mettre de l’ordre dans ses pensées. Alex ne s’y faisait toujours pas. Depuis leur passage à l’œil, la gamine était capable de rire. De provoquer un son alors même que la parole lui était toujours refusé. Il pensait que cela avait un rapport avec le dessin, mais il ne pouvait pas en savoir plus. Peut être qu’elle serait capable de dessiner sa propre voix, un jour Mais pour l’instant, il faudrait se contenter de son rire.

Ils firent les poches des morts en ignorant les crânes explosés et répandus sur le sol. Malheureusement, ils ne purent presque rien en retirer de transportable. Leur monture avaient péri quelques jours plus tôt dans une attaque de bêtes sauvages. Une sorte de larve qu’Alex n’avait jamais vu et au poison paralysant. Ambre s’affairait avec insensibilité, elle ne semblait pas faire grand cas d’avoir donné la mort. Qu’elle soit humaine ou Raï. Il appréciait en tout cas de ne pas devoir verser dans le sentimentalisme pour la consoler. La vie était dure et implacable. C’était elle ou eux, elle l’avait compris quand sa survie en dépendait. Et Alex ne doutait pas qu’elle lui survivrait. Mais il lui faudrait lui apprendre comment se protéger.

_____________________

Ils découvrirent le Kur N’Raï quelques jours après, en sortant du couvert de cette forêt-jungle étouffante. Une masse noire crachant fumée et lave en continu, si haut qu’il en crevait les cieux au travers des nuages. Si Otolep était l’œil du monde, le Volcan en était sa gueule insoudable. Une demeure digne du Dragon seul. Les deux compagnons restèrent un long moment à l’observer. Mais même à cette distance ils se sentaient écrasés et minuscules. Et malgré tout le courage dont ils pouvaient faire preuve, cette partie du monde avait quelque chose de terrifiant.

A l’approche du géant impétueux, la végétation se faisait de plus en plus rare. Le manque de soleil n’était propice à aucune plante, aucune créature. Les pluies de cendre depuis des siècles avaient déposé une couche noire sur chaque pierre, chaque ruine ou coulée de lave solidifiée. Les rivières étaient empoisonnées au souffre. Le pays noir, c’est comme ça qu’aurait pu s’appeler ces contrées. Partout où portait leurs regards était une terre de désolation. Les routes étaient inexistantes et les plaines vides les rendaient visible à des kilomètres. Mais il n’y avait personne. Pas une ferme, pas une carrière, pas un village. Le vide.

Alex avait l’impression d’avoir atterrit dans un autre univers. Comment une telle atmosphère pouvait exister dans un monde où la Dame parcourait les mers, où Al-Jeit se dressait fièrement au centre de l’empire et où l’amour existait. Pourtant il était là, fièrement dressé et aussi millénaire que le ciel et la mer. Ses pensées dérivèrent vers Nelah comme pour s’accrocher à ce qu’il y avait de bon en ce monde. Qu’auraient-ils accompli à l’assaut de ces nouveaux endroits ? Avec quel élan auraient-ils pu en découvrirent leurs secrets ? Son cœur bondissait autant qu’il tremblait. Mais comme on disait dans le jargon, il était trop vieux pour ces conneries.

Suivant les instructions de cet imbécile de dessinateur légendaire, ils avaient atteint le pied du Volcan. Rien n’aurait pu décrire l’infinie noirceur qui se dressait devant eux. L’océan lui semblait bien petit, mais peut-être était-ce seulement son souvenir qui se désagrégeait, comme sa vie. Au contact de la montagne, les deux humains sembler perdre leur vitalité encore plus rapidement. Comme un poison insidieux. Alex devait souvent porter Ambre en fin de journée. La fatigue la terrassait et elle s’endormait dans ses bras, jusqu’à ce qu’il puisse trouver ce qui convenait au mieux pour un abri. Ce qui ressemblait le plus souvent à un rocher ou une cavité à l’abri des vents de souffre. Faute d’eau, leur corps et leurs vêtements avaient pris l’aspect noirci de la région. Ils avaient au moins l’avantage du camouflage.

Le seul indice qu’ils avaient pu remarquer était une ville au sud de la montagne. La seule chose illuminé la nuit, à des dizaines de kilomètres à la ronde, sans compter les lacs de lave. S’y introduire était du suicide. Mais également leur seule chance de survie. Ils passèrent en revue leurs possibilités pendant des heures, cherchant un moyen de pouvoir passer sans être aperçu. Si c’était bien d’une statue dont il s’agissait, la tâche ne serait pas « difficile ». Si c’était autre chose… Mais l’obstacle restait de taille. Trouver un moyen de se cacher dans une ville infesté d’homme cochon. Il se demandait comment on pouvait vivre dans de telles conditions et surtout qui ? Des guerriers, des marchands, des mercenaires, des bandits, autre chose ?

« La lumière est parfois plus protectrice que l’obscurité. Les ombres attirent le regard quand on les  cherche. La lumière est toujours naturelle et volontaire. Pourquoi s’en méfier ? »

Surprendre l’adversaire.

_______________________

La ville était pratiquement déserte la nuit. Eclairée de torches et de braséros au milieu des rues, il y avait aussi une troisième source lumineuse qu’Alex n’avait jamais vu. Des coulées de laves en fusion traversaient des canaux spéciaux au sol et tout le long de la ville, délimitant les rues avec précision. Si les vapeurs toxiques n’avaient pas été de la partie, le système aurait été pratique et incroyablement beau. L’industrie était apparemment le moteur économique de l’endroit. Les cochons utilisaient la chaleur du volcan pour alimenter leur grandes forges, partagées entre armement, outils et armures. Dans le calme de la nuit, on entendait encore les marteaux géants battre le métal à en faire vibrer les bâtisses de pierres.

Tenant Ambre dans ses bras, immobile, il avançait à travers les rues en se fondant parmi les ombres. La place fut très facile à repérer. Y accéder, un peu moins. Mais à force de patience, ils avaient réussi à passer la presque non surveillance des habitants. Au milieu d’un terrain plat bordé de coulée de lave en fusion, trônait une grande statue de pierre d’un Raï entrain d’abattre son arme sur ce qu’il pensait être un humain en premier lieu, avant de revoir son jugement. Ce n’était pas un humain mais ce n’était pas autre chose non plus. L’expression et le corps de cet ennemi était étrange. Il ressemblait à tout et rien à la fois. Etait-ce l’action d’un dessin ? Si Merwyn s’était donné tant de mal pour cacher son trésor, il devait avoir une valeur inestimable. Une petite flamme s’alluma dans ses yeux. Il était là, en plein cœur du pays Raï. Lui et personne d’autres. Qui d’autres le méritait plus que lui, après tout ce qu’il avaient traversés ?

En s’approchant, il put lire une inscription en alavirien…

Fais-toi transporter par la fainéante
Qui jamais de son lit ne s’absente
Mais arrête-toi aux limites hostiles et glacées
Pour l’âgé veilleur débusquer


Et ce fut tout à nouveau.
En se retournant pourtant, ce fut loin d’être fini. Des hommes cochons l’observaient depuis les abords de la place. Habillé en simple habitants, ils n’avaient pas l’air menaçant. Mais bien sot celui qui sous estimerait une foule en colère. Les discussions qu’elle tenait lui parvenait sans qu’il réussisse à comprendre leur langue. Doucement, il quitta la place comme si de rien n’était.
Continue, murmura-t-il.

Ce que firent les Raïs en le suivant à bonne distance, intrigués et apeurés. Cette procession étrange en plein milieu de la nuit eut tôt fait de réveiller les dormeurs les plus légers. Et l’attroupement autour des deux humains grossit. Il réussirent pourtant à atteindre les portes de la ville sans encombre, l’enfant toujours dans ses bras. Elle renouvelait son dessin continuellement ce qui lui demandait toute sa concentration et l’épuisait à vue d’œil. Le voile noir qui les camouflait était pourvu de rainures de feu. Dans la nuit, les deux hères ressemblaient à quelques fantômes ou spectre de lave, flottant vers la sortie. L’apparition avait de quoi troubler et les Raïs n’avaient surement jamais du voir une telle chose. Mais la créature semblait inoffensive, se recueillant près de la statue d’un Raï victorieux, était-ce un esprit bienveillant ?

Alex quitta la ville sans problème, disparaissant très vite dans la nuit. Le dessin d’Ambre s’évapora dans les étoiles alors qu’elle perdait connaissance. Il continua à marcher jusqu’à sortir de l’influence du volcan pour retrouver le couvert de la jungle inhospitalière, mais beaucoup plus appréciable que l’infini noirceur. Une fois un camp sommaire monté et un feu de camp allumé, il appela le chuchoteur.
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Nestor
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Nestor
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17.04.17 12:44
Et alors les deux acolytes doivent se diriger vers la suite de leur épopée.

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