Cela faisait plus d’une heure que Siam était assise dans un fauteuil de cuir noir installé dans un coin de sa chambre. Pensive, elle fixait la forêt enneigée qui scintillait sous le soleil matinal. La journée s’annonçait belle, pourquoi ne pas en profiter ?
La jeune fille se leva et quitta ses appartements. La Citadelle sortait lentement de sa torpeur, et quelques personnes vaquaient à différentes occupations. Siam croisa un groupe de Frontaliers partant s’entraîner. Elle les salua puis emprunta un long corridor, descendit l’escalier qui se trouvait au bout, traversa une salle dont les murs étaient couverts de fresques aux couleurs vivent et sortie par une grande porte faite de bois sombre.
Elle venait d’arriver dans une des nombreuses cours de la Citadelle, non loin des écuries vers lesquelles elle se dirigea. Bien qu’un soleil éclatant illuminait la ville, l’air était frais et la jeune Frontalière regretta bientôt de ne pas s’être habillé plus chaudement. Son ample tunique et son léger pantalon n’était pas tellement adaptés à ce genre de température.
En moins d’une minute, elle arriva face à l’écurie une construction bâtie tout en longueur et aux façades percées de plusieurs portes. Siam salua deux jeunes garçon d’écurie et entra dans le bâtiment. Seller son cheval ne lui prit pas plus de deux minutes et elle sortie rapidement à l’extérieur.
Elle n’avait absolument aucune idée de l’endroit où elle souhaitait se rendre et lorsqu’elle quitta la Citadelle, elle décida de laisser faire son cheval. Celui-ci prit une petite piste secondaire et, heureux de sortir, trotta joyeusement vers la forêt.
La jeune Frontalière ne chercha pas à le retenir et savoura le silence qui l’entourait. Cela changeait de l’agitation constante qui régnait à la Citadelle.
Ce ne fut qu’au bout d’une demie heure qu’elle arrêta sa monture près d’un petit ruisseau qui serpentait entre les grands arbres centenaires. La jeune fille mit pied-à-terre, débrida son cheval, attacha une longe au licol qu’elle avait prit soit de laisser en place et attacha l’animal au tronc d’un jeune arbre. Une fois qu’elle eue terminé, elle alla s’asseoir sur un tronc abattu et regarda l’eau du ruisseau couler paresseusement.