Salim continua à marcher avec légereté. Son allure ne passait pas inaperçu, aussi plusieurs regards se tournèrent vers lui. Il frissona.
Avança décontractement, il écoutait sans particuliarités les cris autours de lui. Il sourit : peu de gens savait qu'une véritable bataille faisait rage dans les marchés entre les marchands.
Il entendit un cri, battant tous les autres prix.
Il plongea la main dans sa poche. Il manquait deux pieces.
- Quelle poisse !
Il regarda alors autours de lui. A vingts pas, un marchant gros, et très riches hurlait ses prix. Un jeune enfant de la rue tenta de lui voler une couverture, mais le marchant le vit et lui prit le bras. Il le serra avec force, si bien que le petit hurla.
-Tu mériterais que je te coupe la main bouse ! Dégage de là sale pauvre !
Sur ses paroles, il flanqua un coup de pieds aux fesses du petit qui hurla de douleur.
- toi mon gros, tu mérite une bonne correction !
Salim avanca tranquillement vers lui, et regarda à nouveau la marchande aux petits prix. Une queue d’une attente d’environ 30 minutes l’attendait.
A moins que…
Il sourit.
Il passa alors à côté du gros marchant et lui vola ses pièces, discretement. Il fit semblant de s’intéresser aux marchandises du gros. Feignant l’air scandalisé, il s’écria :
- Quelle honte d’avoir des prix aussi hauts ! Et dire que des gens meurent de faim, d’autre de froid, ou bien d’autres raisons ! Ce n’est guère étonnant en regardant vos prix ! Vous devriez avoir honte monsieur ! C’est un scandale !
Toutes les têtes autours se tournèrent vers lui. Salim s’adressa en criant au marchant :
- regardez la jeune femme la-bas ! Elle vend pour deux fois moins cher ! Elle au moins a un cœur ! Allez voir les prix, vous verrez ! Vous me dégoutez !
Sur ses paroles, tous les clients partirent en courant vers la femme aux cheveux roses.
Le marchand n’en croyant pas ses yeux partit la voir. Salim en profita pour voler la couverture la plus grande du stand, qui était vide.
Il courra l’emmener au pauvre gamin, qui pleurait dans un coin tout seul.
- Tiens, petit, lui fit Salim.
Il lui donna la couverture. Et repartit vers la jeune marchande. Le stand était à nouveaux calme. Salim fit la queue et demanda une couverture à la jeune femme.