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EVENT guerriers [Deag Garrus Neleam]
Neleam
Féminin
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Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
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Date d'inscription : 28/11/2010

Mon personnage
Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



13.03.12 22:40
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende
[RP dans le cadre de l'évènement, pour participer : ewilan.forumactif.fr/t1594-evenement-special-big-rp la rencontre commence dans les collines de Taj, à la forge d'Ali. Rencontre entre les chevaliers et le thüll]


Dans les collines de Taj, Neleam marchait. Depuis longtemps, mais elle n’en ressentait pas la fatigue. Elle marchait vers son but, d’un pas régulier et déterminé.
La forge d’Ali.
Une mine de trésor, car elle était nue et perdue. Sans ses armes... Comment un chevalier peut-il en arriver là ? Oui c’est la question que je me pose aussi …

Comment ai-je fait pour me retrouver spectateur de ma propre personne. Placée aux premières loges, invisible aux yeux de tous, je suis ce qui a été pendant de longues années la conscience de Neleam. Autrement dit je suis… Neleam. Sa pensée. Son esprit. Sa vie. TOUT. Sauf que je ne contrôle plus rien désormais. Je me contente de regarder, dépassée par des évènements dont j’ignore tout.



*****


Quelques temps auparavant. Neleam avait décidé d’aller l’explorer l’archipel Aline, de découvrir les pirates et de nouveaux rivages, plutôt que de recruter des petits nouveaux près d’Al-Chen. Sa soif d’aventure l’avait poussé au sud, au bord de la mer. Elle avait facilement trouvé un bateau, de gens peu recommandables, et elle supposait qu’il s’agissait de pirates. Elle avait l’intension de faire ses preuves, de gagner leur respect pour qu’ils partagent leurs expériences et savoir avec elle.
Sauf que de simple le périple s’était transformé en désastre.

Ils voguaient depuis peu en pleine mer, et Neleam profitait du vent qui lui fouettait le visage. Autour d’elle les marins vaquaient à leurs taches. Soudain une voile apparut à l’horizon, grossissant à vue d’œil. Neleam observa le capitaine, puis devant son air paniqué décida de prendre les armes. Sauf que son navire devait savoir quelque chose car tous étaient terrorisés par leur attaquants, ils acceptaient immédiatement la défaite, autrement dit la mort.
La guerrière le refusa, et tenta de leur redonner du courage tandis que l'assaut commençait. Malgré sa rage elle fut bien vite submergée, tant en nombre qu’en technique, car où elle était gênée sur un pont les autres évoluaient librement, grimpaient dans les haubans pour l’attaquer sur tous les fronts, elle tentait de parer, de riposter, de se protéger, mais bien vite des zébrures lui recouvrirent le corps.
Neleam se battait vaillamment, mais elle savait au fond d’elle que c’était perdu. Une lame la toucha au flan, une autre aux jambes, elle s’écroula, mais les coups ne cessaient pas, les pirates, s’acharnaient sur elle, voulant la tuer, comme tout le reste de l’équipage.
La douleur surgit au contact du plancher en bois, et sous la violence du choc, la jeune femme perdit connaissance, son sang s’étalant sur le parquet en bois, s’accrochant aux pieds des hommes à ses côtés, maculant tout le reste du bateau, se mêlant à celui des autres mousses.



Une bougie, dont la flamme se noie dans sa cire, vacille avant de s’éteindre. Mais si une personne bienveillante, souffle sur la braise, rajoute de la mèche et enlève le surplus de cire, protège la petite flammèche de sa main, alors tout espoir n’est pas perdu.
La flamme vacilla, sous un petit courant d’air qui s’était infiltré sous la main, puis resurgit, plus forte, plus vaillante, illuminant la pièce entière.
Le bienfaiteur, heureux, protège cette source de lumière et de chaleur de son mieux, il met des vitres tout autour de façon à ce que le vent ne la souffle pas. Puis le piège se referme. La flamme est belle, grande, renaissante, lorsque le couvercle se pose. L’air tourbillonne, et reste emprisonné. Mais rien n’est étanche à l’air, cependant la flamme, a besoin de plus, elle a besoin de sa liberté.
La vie est un présent qui ne faut pas tenter de contrôler ni d’étouffer…



Neleam ouvrit les yeux difficilement. Ceux-ci étaient collés par le sommeil, le sel ou le sang, elle n’en savait rien, mais elle était vivante, et cela lui suffisait pour le moment. Elle profita de cet instant de plénitude, avant de voir en quel état elle se trouvait. Elle était nue, dans une chambre aux murs gris légèrement teinté de rose, dans leur folle jeunesse. Elle était installée sur un lit en paille. Son corps était … En parfait état. Aucun bout ne manquait, comme elle le craignait, mais par endroit certaines marques roses pales lui rappelaient son infortune maritime.
Un rêveur avait du s’occuper d’elle pour qu’elle soit en tel état. Elle se leva pleine d’énergie et senti sa tête tourner, ce qui la poussa à reprendre lentement.
Au pied du lit des vêtements. Neleam s’approcha et remarqua qu’il s’agissait de... vêtements. Passe-partout. Pas les siens. Pas d’armes. Une boule se forma au creux de son estomac lorsqu’elle revêtit les vêtements. Peau siffleur pour le bas, tissus coloré pour le haut. La jeune femme, une fois vêtue sortie de la chambre.
C’était le début de son périple.

Neleam était seule, dans un petit port, sans ses armes, sans son cheval, sans ses vêtements. Sans rien.
Elle était seule et nue. La jeune femme ne put retenir quelques larmes lorsqu’elle réalisa qu’elle ne reverrait jamais ses lames. Elles faisaient parti d’elle-même et leur absence la faisait souffrir. Quelque chose en elle changea, elle n’en avait pas encore conscience mais elle commençait à regretter son envie d’exploration, cette perte l’avait touchée en plein cœur, et le fait d’avoir frôlé la mort d’aussi près avait laissé des marques indélébiles sur son âmes, plus profondes que ses cicatrices rosées.
Elle parti en direction du nord, son trajet en tête. Elle ne connaissait qu’un seul endroit en Gwendalavir capable se palier à ce manque : la forge d’Ali. Elle voulait voir ses futur lames, les choisir, qu’elles soient elle et réciproquement. Une lame ne s’achète pas en grande surface et n’est pas pour tout le monde, chaque individu est différent, donc chaque lame est différente, c’est pourquoi elle n’avait rien acheté à l’armurier du coin, se contentant de poignards.

Les jours passaient, se ressemblant, mais Neleam n’en avait que faire, elle voulait arriver, recommencer, revivre.

Mais ce n’était que le début. Ce qu’elle s’imaginait comme une poisse énorme n’en était pas une. Ce qui l’attendait était bien pire. Mais alors qu’elle marchait, elle n’en avait pas conscience. Elle ne se rendait pas compte de ce qui était en train de lui arriver.

Neleam marchait comme un automate. Sortant de sa torpeur, elle voulu s’arrêter. Son cerveaux, fit comme toujours, lâcha les manettes, pour ralentir, et... Sauf que rien ne se passa. Neleam continuait à marcher du même pas. Une erreur. Un gouffre. Du vertige. Je suis apparue. En haut de cette falaise, avec pour mission de récupérer mon corps. Mais j’étais dépassée, et terrorisée. Je ne comprenais rien. Je tendis la main devant mes yeux par réflexe. Neleam leva la main. Un court instant je fus soulagée. Pour se recoiffer. Je voulais juste regarder mes doigts, mais la main, ne s’était pas arrêtée. Je tentais de reprendre le contrôle du corps. Ma bouche s’ouvrit, pour hurler, pour qu’on vienne me secourir. Un râle sorti de ma gorge, vite camouflé par une toux de Neleam. Alors là je savais que j’étais plus Neleam, mais sa conscience.
Mais je détestais perdre, ne pas comprendre tout ça, et je n’aimais pas ça du tout. Je me senti tourbillonner, de fureur, pour rappeler qui était le maître. Mais je me heurtais sans cesse à un mur, à une barrière. Ce qui m’était naturel avant, devenait impossible maintenant. C’était comme de respirer par les genoux. On ne sait pas comment faire, c’est dépendant de nous, là c’était pareil, sauf que c’était mon corps.
Et ce fut le début de ma mort. De mon asphyxie. J’observais tout, mais je n’avais aucun moyen d’influencer sur les actes de Neleam.


*****


Pendant plusieurs jours je m’étais calée dans un coin inexistant, pour réfléchir, méditer, pour me poser des questions que je n’avais jamais imaginé. Mon esprit gagna en force, et finesse. Mes déductions coulaient de source et j’élucidais des mystères qui m’avaient toujours obsédée. Mais l’ennui me gagna. Je voulais courir, hurler danser. Sentir le vent sur ma peau, l’eau ruisseler sur mon visage.
Mais ce qui m’arrivait, j’avais beau le retourner dans tous les sens, je ne comprenais toujours pas ce qui m’arrivait.
Je me rebranchais sur Neleam, vit par ses yeux, et fut surprise de voir au loin de dessiner la silhouette de ma destination. Je tentais tout naturellement de reprendre les commandes, mais comme précédemment, je ne contrôlais rien. En me concentrant, je pouvais sentir. J’entendais et voyait parfaitement, mais ce n’était pas moi qui guidais les yeux, si bien que j’étais forcée de regarder dans une certaine direction alors que je voulais voir dans l’autre.

La porte de la forge. Neleam n’était même pas allée chercher une chambre où passer la nuit, et ses pas nous avaient guidés directement au lieu de fabrication. De toute façon sans argent, que comptait-elle faire ?
La jeune femme toqua, puis ouvrit la porte.

Elle se retrouva nez à nez avec... Euh, nez à pectoraux serait plus juste. De superbes pectoraux, avec des abdos en béton. Bien formés, forts. Un peu trop à son gout, mais elle ne se priva pas du spectacle, et pour cela je lui en fus reconnaissante.
Neleam remonta lentement le regard, profitant du spectacle de tous ces muscles, pour finir sur un visage, quelques têtes au dessus d’elle. Elle se tordait le cou pour les voir, mes deux superbes yeux marron aux reflets multiples l’accueillirent.

Comment allait-elle réagir ? C’était la première fois que je rencontrais des personnes, je voulais savoir si je me reconnaitrais en elle, ou si tout serait différent, sauf le physique. A ma grande surprise, elle lâcha une phrase que je me savais parfaitement capable de dire, avec une pointe d'inquiétude mêlée de de l'incrédibilité.


- T’as pas le vertige ?


Très réfléchis comme commentaire. Du Neleam quoi !
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Deag Jörgan
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Deag Jörgan
Thül



15.03.12 18:19
Sûrement pour la première fois de sa vie, rentrer au bercail ne lui avait pas apporté la paix escomptée. Franchement après deux mois sur les routes il n’aspirait qu’à passer du temps avec sa famille, se battre avec ses frères, assommer les prétendants de sa sœur, et manger les bons petits plats de sa mère en parlant voyage avec son père. Au lieu de ça il n’avait trouvé qu’inquiétude et messes-basses. Il se murmurait des choses au village, les escorteurs rentraient avec de drôles de nouvelles et l’assemblage des récits n’augurait rient de bon. Deag aussi avait été témoin de diverses divagations ces derniers mois, mais il ne s’en était pas formalisé, n’accordant que peu de crédit aux rumeurs. Autant les ragots l’amusaient, autant il lui fallait des preuves pour y croire véritablement. Mais quand son père en personne affirmait quelque chose, les doutes s‘effondraient.

Alors comme ça c’était vrai… Un mal mystérieux s’insinuait en Gwendalavir ? Deag n’aimait pas ça. D’autant que de ce qu’il en avait entendu, personne ne savait de quoi il en retournait exactement. Certains parlaient de maux étranges vidant les âmes, d’autres d’antidote aussi inconnu que leur possesseur, ou encore d’attitude inhabituel venant de l’Archipel Aline… Rien de vraiment engageant. Si Deag fit la grimace en entendant son père relater ses récits, son côté aventureux prit rapidement le dessus. Si bien qu’il décréta qu’il était temps pour lui de prendre par aux évènements, et quitta les siens sur l’heure, pressé d’en apprendre d’avantage.
Mais il lui fallait d’abord récupérer sa « commande » chez Ali le forgeron. Un brave bonhomme au talent certain. Tous les fins limiers accordaient leur confiance à Ali et à vrai dire il était l’un des rares capables de forger une épée à la mesure du Thül. Ce dernier en avait brisé trois avant que ses frères ne lui conseil ce forgeron, ils auraient pu le faire bien avant mais d’après eux il était comique de voir sa tête devant un moignon d’épée. Vive l’esprit de famille !

Enfin… voilà comment il s’était retrouvé à longer l’Ombre pour rejoindre la fameuse forge, interrogeant les commerçants qu’il croisait et songeant à ses futurs actes héroïques. Quand il arriva enfin, Ali l’accueillit chaleureusement, toujours fière de ses créations et plus encore quand il s’agissait d’un travail de titan. Deag venait un peu tôt, il devait encore aiguiser l’épée, mais le Thül savait se montrer patient. Il demanda donc à Ali de prendre son temps et voulu profiter du paysage, souvent désert, des collines de Taj. Mais avant qu’il n’atteigne la porte quelqu’un toqua et entra, manquant de se manger le colosse. Heureusement qu’il avait freiné sinon… Deag se tenait devant une très petite (pour lui tout le monde est petit mais elle lui arrivait vraiment pas bien haut) jeune femme aux cheveux noir parsemés de drôles de mèches blanche. La pauvre dût lever les yeux pour rencontrer les siens. Habitué à ce genre de réaction, Deag lui laissa le temps de digérer l’info que lui renvoyait ses yeux, et la toisa d’en haut, amusé. Il trouvait les gens petits divertissants et… et tout mignon mais il n’aimait pas employer ce mot.


- T’as pas le vertige ?

Deag ne s’y était pas attendu à celle-ci. D’abord surprit, il écarquilla les yeux une seconde puis partit dans un fou-rire à faire trembler la forge, adoptant d’office l’étrangère.

- Mwhahahaaa ! Tu n’as qu’à juger par toi-même !, répliqua-t-il en la soulevant de terre comme si elle ne pesait rien pour la porter à sa hauteur. Alors ? Tu vois du pays ?

Désireux d’éviter quelque réaction violente –il venait de réaliser que si elle débarquait chez Ali ce n’était sûrement pas pour cueillir des pâquerettes mais bien pour s’armer- il la reposa délicatement. Répète ça Deag dé-li-ca-te-ment. Bon c'est-à-dire qu’elle était saine et sauve, qu’elle ne garderait pas de séquelles. Il tendit aussitôt son énorme main droite et se présenta.

- Moi c’est Deag Jörgan –appel-moi Deag ou Deagan-, et toi ? Qu’est-ce qui t’emmène chez Ali, bout d’femme ?

Aucune insulte dans le surnom, juste une affection instinctive qu’il manifestait aux humains miniatures. L’inconnue lui répondait quand la porte s’ouvrit à nouveau. Décidément, les affaires marchaient fort en ce moment !
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Garrus Auraya
Masculin
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Sexe et âge: Homme - La trentaine
Aptitudes: Maître de la lame, maître du combat à mains nues, compétent au lancer de couteaux, compétent à l'arc, compétent au combat à deux lames, compétent en toutes disciplines d'agilité et de discrétion, peu efficace au combat à l'arme lourde.
Garrus Auraya
Chevalier__Membre



17.03.12 0:02
Et voilà que le chevalier se retrouvait seul sur les routes. La plupart des guerriers de la guilde étaient partis pour diverses missions - escortes de caravanes pour les combattants de base, déjouer des complots intelligemment montés pour les meilleurs - ce qui laissait Garrus seul, sans objectif particulier. Mais où était la chef, direz-vous ? D'après ses dires, trop vagues au goût du jeune homme, elle avait eu pour responsabilité de s'occuper d'un problème qui nécessitait son aide. Évidemment, il s'était proposé pour l'aider, l'accompagner, inquiet pour sa sécurité. Elle avait marmonné des justifications douteuses sans expliquer précisemment à Garrus pourquoi il ne pouvait pas la suivre. De ce fait, il n'avait reçu aucune nouvelle d'elle. Il se tenait constamment au courant de ses troupes, et l'idée qu'il lui soit arrivé quelque chose de grave lui était insupportable. Il savait à peu près où elle se rendait, et bien évidemment, ce fut cette direction que le jeune homme emprunta dès qu'il fut près à partir. Comme à son habitude, il portait des vêtements amples et clairs, et contrairement aux apparences, il était bien protégé : la largeur et la finesse de l'ensemble permettait de porter d'autres choses au-dessous. Cependant, il n'avait pas pris qu'une seule épée - sa seule et unique Sebelia, qu'il jugeait parfaite et équilibrée comme aucune autre épée - comme à l'accoutumée, mais une deuxième. Celle du précédent chef de groupe de brigands qu'il avait vaincu en combat singulier, qui lui avait d'ailleurs donné beaucoup de fil à retordre, comme l'indiquait sa cicatrice au ventre. Généralement, Garrus ne prenait pas les armes des ennemis vaincus, mais celle-ci était spéciale. Le même poids que celle du jeune homme, mais en beaucoup plus extravagante. Sa lame était finement dorée, et son manche argenté, serti de nombreux joyaux contrastant superbement avec l'épée complète. Certains clairs et brillant, d'autres sombres mais respirant la pureté. Tout cela dans une symétrie parfaite. Mais quelque chose n'allait pas avec cette arme. Outre cette magnificence, elle était incassable. Et elle n'avait pas besoin d'être affûtée. Par tous les moyens possibles - l'érosion, le dessin, la chaleur par le feu ou les braises - Garrus avait essayé de la détruire, en sachant cependant qu'il n'y parviendrait pas. Une lame coupante jusqu'à la fin des temps... Cela laissait songeur. Et, entre de mauvaises mains, trop dangeureux. Si quelqu'un était suffisamment habile pour comprendre la composition de la lame et suffisamment riche pour en équiper une armée complète, alors cette dernière ne pourrait pas être arrêtée par un banal arsenal en acier. Pendant le combat, le chevalier avait senti sa lame faiblir, elle qui n'avait jamais cédé. Il l'avait sentie se fissurer de l'intérieur, et ce fut pourquoi Garrus possédait le dernier motif pour rejoindre Neleam à la forge de ce maître forgeron, dont la réputation n'était plus à faire. Réparer une épée et en comprendre une autre, pour peut-être la détruire. Et sa tâche la plus importante. Retrouver son amante.

Assis sur son cheval d'un blanc pur, il admirait paisiblement le lent défilé du paysage qui s'étalait sous ses yeux. Des plaines vertes et luxuriantes, décorées de quelques arbres frutiers ça et là. Aucune trace d'un quelconque passage, récent ou non. Mais cela n'inquiétait pas réellement Garrus. En effet, elle avait pu prendre des dizaines de chemins différents, une autre direction pour voir quelqu'un, admirer le paysage, faire un détour pour tierce raison... Bref, les motifs étaient multiples. Rien d'alarmant. C'est pourquoi le jeune homme ne s'interrompit que rarement. Pour satisfaire ses besoins, pour dormir et manger. Rien d'inutile. Et parfois pour reposer son destrier. Lui aussi devait être pris en compte. C'est donc en quelques jours sans encombres qu'il arriva à destination. Il possédait encore de quoi manger pour le retour, mais en réalité il savait que pour le moment il n'y en aurait pas. Un sentiment ancré au plus profond de son être, l'envahissant et l'assurant qu'une quête commençait. Rien ne concordait. Personne chez les chevaliers, une routine qui s'installe, la cheftaine qui disparait sans expliquer pourquoi, aucun changement ni dans Al-Jeit, ni dans les autres villes, comme si tout devenait silencieux. Trop silencieux. Au point d'en devenir assourdissant. La situation lui échappait clairement, et cela ne lui plaisait pas.
La large bâtisse d'où s'échappait une fumée opaque s'offrait devant lui. Isolée, détachée du déroulement normal du temps, comme si rien ne l'affectait. Peu importait les guerres, les catastrophes et les cataclysmes, cette forge y survivrait. Juchée sur une plaine sur-élevée, elle n'était pas facile d'accès, et ne présentait aucun avantage stratégique particulier, à cause des conditions climatiques irrégulières et d'un terrain tout aussi incertain, qui n'abritait aucune ressource véritablement exploitable, ce qui n'attirait en aucun cas les troupes en déplacement martial. De son cheval, Garrus descendit tranquillement, le dos chauffé par un soleil qui n'allait pas tarder à entamer une chute orangée vers le sol. Le chevalier susurra quelques mots vers le blanc destrier, front collé au sien, dans un contact presque solennel. Sans prendre ce pour quoi il était venu ( faux motif en réalité, puisque dans les faits, il était venu pour Neleam ), il se dirigea vers une porte d'où s'échappait des sons d'une discussion, et dont une voix lui était agréablement familière. Intérieurement, il soupira de soulagement. Elle était en vie, et audiblement loin d'être traumatisée. L'autre voix étant probablement celle du forgeron, il s'avança d'un pas sûr vers ladite ouverture. Ouverture qu'il poussa simplement, pour tomber sur un spectacle amusant. Et deux regards tournés vers lui.




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Neleam
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Neleam
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18.03.12 0:07
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende
Après un léger flottement le géant éclata de rire. Enfin éclater de rire.. Il fallait savoir que c’était un rire. Tonitruant. Qui faisait trembler les murs. Masi c’était digne des plus grands chevaliers ! J’en étais presque jalouse, mais bon on n’a pas la même carrure… Du temps où j’avais une carrure.. Un voile de tristesse s’abattit soudain sur moi tandis que Neleam riait de cette réaction d’ogre, qui avait tout de même un rire communicatif.

- Mwhahahaaa ! Tu n’as qu’à juger par toi-même ! Cette phrase résonna comme une signale d’alarme, et Neleam se tendit tout comme moi, mais trop tard… Le thüll -il ne pouvait s’agir que de ça, les géants ou demi-géants ne se promènent pas dans Gwendalavir (dommage, ça mettrait un peu d’animation par ces temps-ci… remarque j’ai eu ma dose d’animations récemment…)- la souleva de terre, enserrant sa taille de ses grosses mains (qui n’ont de mains que le nom parce que je pencherais plus pour pelles, sans vexer personne bien entendu). Alors ? Tu vois du pays ?
Oui je vois merci. Me reposer serait possible .. ? C’était juste une boutade, une pensée stupide, qui a dépassé les limites de ma bouche, pas la peine de la prendre au mot… Mais au fond j’étais amusée de la réaction du guerrier, surtout lorsqu’il se rendit compte de son acte, et reposa Neleam à terre, comme s’il voulait la clouer au sol. A moins qu’il ne l’ait lâchée… remarque il l’aurait lâchée, je suis certaine que cet effet « grosse masse qui s’écrase » aurait été moindre…
Il enchaina ensuite, sans laisser le temps à Neleam de reprendre ses esprits, elle devait être trop sonnée pour l’éventrer, pauvre choute… Pour une fois j’étais presque contente de ne pas à avoir encaisser le coup… Du moment que la Greluche de Neleam qui était dorénavant à ma place, prenne soin de mon corps…


- Moi c’est Deag Jörgan –appel-moi Deag ou Deagan-, et toi ? Qu’est-ce qui t’emmène chez Ali, bout d’femme ?

Neleam le regarda, faussement vexée avant de répondre un sourire aux lèvres.


-Merci de la balade monsieur muscle, j’ai connu plus … paisible, mais on va dire que ça partait d’une bonne intention.
Sourire. Moi c’est Neleam. Je viens ici pour acheter un sabre digne de ce nom. Coup d’œil peu confiant envers la main tendue du monstre. Et range ta paluche, il est hors de question que je la serre…

J’eu la vision de ma main, broyée dans la sienne, avec un « ooops » puis un éclat de rire qui ferait de nouveau vibrer les murs… Oui bonne idée Nel, préservons mes petites mains, ça sera toujours utile. Puis la jeune femme remarquant son impolitesse, se reprit, de son mieux, proposant à de Deag, alias Musclor, de checker.
Un check.. D’où sortait-elle ça ?! Personne en gwendalavir ne sait ce que c’est ! Que les terriens connaissent cette pratique … Je suis foutue…

Neleam tapa dans la main du thüll et cogna leurs poings, s’en sortant sans trop de dégâts.

J’ignore ce qui se passe dans la tête de Neleam, je me demande même s’il se passe des choses, mais elle eu une réaction.. étrange, stupide, suicidaire, bref il existe plein d’autres adjectifs, je vous fait une liste non exhaustive…
Elle se mit sur la pointe des pieds, et secoua la bas-joue du guerrier, comme on le fait avec les enfants de bas-âge.


- Ouh l’est content le musclor viii.. L’est content. Y sait être gentil et pas trop violent le…


Ce fut à ce moment que la porte s’ouvrit. Ramenant Neleam à la réalité. Qui ouvrit des yeux ronds, et se retourna vers le visiteur.
Garrus.
Mon cœur se réchauffa et Neleam se précipita vers lui, comme une seule femme. Pour une fois j’étais en accord avec elle ! Nous progressions.
Bon cet accord fut de courte durée, car une fois accrochée à son cou, un sourire jusqu’aux oreilles, elle l’embrassa, lui fit un clin d’œil puis lui prit la main, l’emmenant vers Deag. Je n’ai jamais été démonstratrice, mais je savais que cela pouvait passer, j’étais assez folle dans mon genre, mais bon, que cette fille ne gâche pas tout non plus, je suis Chevalier ! Les bisounours ne font pas trop partis de mes références, alors pas de mots mielleux ni de guimauve par pitié… (du moins en public)

Neleam n’eut pas à marcher bien loin, pour être devant le thüll. A vrai dire, ils étaient toujours dans l’entrée, et comme monsieur muscle occupait presque la moitié de l’espace…


- Deag, laisse-moite présenter Garrus, chevalier lui-aussi.
Puis elle se tourna vers Garrus, passa sa main sur la nuque du chevalier et la caressa, dans un élan affectif, démonstratif –douuuucement cocotte !- Garrus, voici mon nouvel ami, Deag, mais je te préviens, c’est une brute épaisse, enfin il n’a pas non plus été gâté par la nature le pauvre, t’as vu sa taille, et ses bras épais comme des troncs d’arbres.. ? Elle fit un grand sourire et un clin d’œil à la personne visée, pour qu’il ne prenne pas la mouche, puis fit demi-tour et se dirigea vers la fenêtre.

- Bon qu’est-ce qui vous amène ici les gars ?


Ce brusque revirement de situation m’étonna un peu mais pas outre mesure, cela suivait plus ou moins le cours chaotique de mes pensées. Neleam était juste sur les nerfs, tendue… mais j’en ignorais la raison


- Je vous demanderais bien si vous avez fait bon voyage, mais vu les routes en ce moment, je suppose que c’était d’un ennui mortel et je ne voudrais pas remuer le couteau dans la plaie.




[si vous voulez que je change quoi que ce soit dites le moi ^^]
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Deag Jörgan
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Deag Jörgan
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20.03.12 13:57
-Merci de la balade monsieur muscle, j’ai connu plus … paisible, mais on va dire que ça partait d’une bonne intention. Sourire. Moi c’est Neleam. Je viens ici pour acheter un sabre digne de ce nom.

Ah, comme quoi il avait été bien inspiré en la relâchant rapidement… L’appellation de « monsieur muscle » le gonfla de fierté mais le coup d’œil peu enthousiaste de Neleam vers sa main tendu le dégonfla très légèrement. Pourquoi tout le monde marquait toujours une telle appréhension ? Il savait faire attention et il n’avait plus brisé de main dans un salut depuis son adolescence. A peine quelques entorses mais il était en progrès constant.
Il repensait aux grimaces des malheureux quand la jeune femme fit quelque chose de particulièrement bizarre : elle tapa dans la main du thül et cogna leurs poings. Un salut complètement nouveau qu’il n’avait croisé nul part ailleurs et pourtant il en avait vu du pays !


* Mais d’où elle sort ? Oo *

Toutefois l’expérience s’avéra suffisamment divertissante pour lui tirer un petit sourire. Manque de bol il n’était pas au bout de ses surprises. S’étant légèrement baissé pour saluer la petite femme, il était suffisamment bas pour qu’elle atteigne son visage en se mettant sur la pointe des pieds, bras tendu. Elle choppa alors sa joue –comme le faisait sa vieille tante Hilda- et la secoua tout en débitant :

- Ouh l’est content le musclor viii… L’est content. Y sait être gentil et pas trop violent le…

Trau-ma-ti-sé. C’est le mot qui convenait le plus pour exprimer l’état de Deag. A part cette fameuse tante presque aussi grande et costaude que lui, personne n’avait jamais osé le traiter de la sorte. Il remercia la Dame, le Dragon, et les entités de tous les peuples confondus, que ses frères et sa sœur ne soient pas là pour assister à ce spectacle grotesque. Ils ne lui auraient jamais laissé oublier ça et continueraient à en parler jusqu'au jour de son bûcher.
A travers son état de choc, il parvint à se rappeler qu’il ne fallait pas brutaliser les filles mais rien ne lui interdisait une pichenette pour se dégager… Il essayait d’imaginer l’effet d’une pichenette sur une humaine de cette taille quand elle le libéra enfin en voyant la porte s’ouvrir. Certes l’inconnu venant d’arriver avait sans doute surprit la scène mais s’il était doté d’un peu de bon sens il s’abstiendrait d’en faire allusion sous peine d’être écrasé comme un moustique.
La suite lui apprit que Neleam et l’étranger se connaissaient sûrement. Du genre se connaître très très bien s’il en jugeait par le baiser qu’elle lui plaqua sur la bouche. Ce dont le Thül se réjoui intérieurement. Tant qu’elle se focalisait sur l’autre type il ne risquait rien. Il prit quand même soin de se redresser de toute sa hauteur, mettant ses joues hors de portée d’une nouvelle agression.
Neleam se lança alors dans les présentations :


- Deag, laisse-moite présenter Garrus, chevalier lui-aussi. Puis elle se tourna vers Garrus, passa sa main sur la nuque du chevalier et la caressa, dans un élan affectif, démonstratif qui mit Deag mal à l’aise, il n’aimait pas beaucoup tenir la chandelle. Mais il salua quand même le chevalier d’un signe de tête amical. Garrus, voici mon nouvel ami, Deag, mais je te préviens, c’est une brute épaisse, enfin il n’a pas non plus été gâté par la nature le pauvre, t’as vu sa taille, et ses bras épais comme des troncs d’arbres.. ?

Deag était à deux doigts de se vexer. Mais personne ne s’était jamais plaint de ses muscles non mais ! Heureusement elle lui adressa un grand sourire et un clin d’œil pour qu’il ne prenne pas la mouche, puis fit demi-tour et se dirigea vers la fenêtre.

- Bon qu’est-ce qui vous amène ici les gars ?

La question rappela soudainement sa quête à Deag. Entre sa hâte de voir sa nouvelle épée et le traumatisme causé par sa rencontre avec Neleam, il l’avait presque oublié.

- Je vous demanderais bien si vous avez fait bon voyage, mais vu les routes en ce moment, je suppose que c’était d’un ennui mortel et je ne voudrais pas remuer le couteau dans la plaie.

Elle avait donc remarqué le calme plat qui régnait un peu partout. Un calme froid et inquiétant, le typique calme avant la tempête. En temps que Chevaliers peut-être en savaient-t-ils plus que lui sur le mal dont lui avait parlé son père ? Il s’adressa donc aux deux chevaliers :

- C’est justement cet « ennui mortel » comme tu dis qui m’amène. Les autres Thüls de mon village racontent qu’il se trame quelque chose à Gwendalavir. J’ai entendu parler de comportements inexplicables et d’étranges individus prodiguant des soins inconnus… Peut-être avez-vous plus d’informations ?

Son ton s’était fait plus sérieux et son air grave le vieillit instantanément Il conclu en baissant la voix comme s’il fuyait les oreilles indiscrètes.

- Je crains qu’un réel danger menace notre continent…
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Garrus Auraya
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Garrus Auraya
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20.03.12 15:33
Pour son plus grand bonheur, la jeune femme vint, sans hésitation aucune, lui souhaiter la bienvenue. À sa façon. Pas la moindre gêne dans ses mouvements, bien qu'elle ait un public. Elle avait quitté cet espèce de mutisme qui avait tant inquiété Garrus. Pendant son élan affectif, le chevalier en profita pour observer le tas de muscle, d'un coup d'oeil rapide, discret et expert. Il mesurait environ deux mètres, pour plus de cent kilos. Dans son dos, une large épée à deux mains. Cependant le jeune homme n'aurait pas été étonné si en combat, le colosse ne s'en servait que d'une seule main. Neleam ne l'avait pas présenté comme étant le forgeron, c'est pourquoi Garrus, malgré son sourire de façade, se méfia quelque peu. Pourtant le physique collait bien.

- Bon qu’est-ce qui vous amène ici les gars ?

Garrus laissa le titan répondre, décidant de découvrir ce qui l'amenait ici, lui qui ne semblait pas préoccupé par les problèmes de Gwendalavir à l'heure actuelle.

- C’est justement cet « ennui mortel » comme tu dis qui m’amène. Les autres Thüls de mon village racontent qu’il se trame quelque chose à Gwendalavir. J’ai entendu parler de comportements inexplicables et d’étranges individus prodiguant des soins inconnus… Peut-être avez-vous plus d’informations ?

Alors ils étaient tous deux ici pour la même raison ? Étrange. À cet instant le chevalier se demanda s'ils étaient nombreux à se préoccuper de ce calme plat et cet sensation étourdissante qui émanait de l'absence de mouvement dans les différentes populations. Il nota également que le tas de muscle était un Thüll. Ce n'était cependant qu'un menu détail. Il attendit un instant avant de répondre aux deux regards tournés vers lui, interrogateurs. Il rassembla mentalement les informations dont il disposait, puis décida d'en faire le tri. Les comportemenents étranges, il était au courant, et en avait vu pendant le trajet, mais les individus qui distribuaient les soins... Des rêveurs ? Des moines ? Trop peu d'informations pour un trop gros problème.

- J'ai plusieurs raisons d'être venu ici, commença t-il. J'ai quelques problème concernant une épée, mais ce n'est pas ma motivation principale. Il s'adressa ensuite à Neleam, l'air grave. Je m'inquiétais pour toi. Il regarda ensuite ses deux interlocuteurs. Il faut ajouter à cela ce calme. Je n'ai absolument plus aucune nouvelle de l'extérieur. Ils semblent très occupés et peu disposés à accorder leur confiance. Il faut croire que tout Gwendalavir est touché. Je ne sais rien de plus, et tout ça ressemble étrangement à ce calme, ce silence, ressenti avant une bataille. Et pour tout vous dire, je n'ai jusque là jamais rien ressenti de tel. C'est... intense.

Il leur avait fait un court bilan de la situation, faisant également part de ses sensations, ne cachant rien. Peut-être avait-il fait une erreur, mais si le problème évoluait, mieux valait connaître l'ennemi, et avoir du soutien. Quelque chose leur échappait clairement. Coupant court aux songes du guerrier, le Thüll déclara sombrement.

- Je crains qu’un réel danger menace notre continent…


Le chevalier acquiesca mécaniquement. Après qu'un silence - un véritable silence, impalpable - se fut installé entre eux, le jeune homme releva la tête, changeant de sujet pour revenir à ses véritables problèmes.

- Le forgeron est là ? Questionna t-il de manière réthorique. Je ne suis pas seulement ici pour me lamenter sur ce dont je n'arrive pas à mettre le doigt. Il marqua un temps. J'ai la sensation que nos routes ne se sont pas croisées par hasard.

Accrochés à sa selle, deux fourreaux abritaient chacun une épée. Deux épées épées qui n'attendaient que de recevoir divers soins. Il revint quelques minutes plus tard avec l'une d'elles à la main, dans son fourreau. La plus sobre, et la plus fidèle au chevalier. Sebelia.

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Neleam
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Neleam
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23.03.12 23:24
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L’ogre répondit en premier, avec un sérieux impressionnant.

- C’est justement cet « ennui mortel » comme tu dis qui m’amène. Les autres Thüls de mon village racontent qu’il se trame quelque chose à Gwendalavir. J’ai entendu parler de comportements inexplicables et d’étranges individus prodiguant des soins inconnus… Peut-être avez-vous plus d’informations ?


Je tendis l’oreille aux aguets. Oui j’avais deviné juste, un thül, mais quel était ces comportements ? En étais-je victime moi aussi ? Des soins existaient ? Mais dans ce cas pourquoi la maladie n’avait-elle pas été éradiquée.. ? Tant de questions se bousculaient dans ma tête, j’ignorais tout, les seules choses que je savait, c’est que Neleam m’a bien laissé voir, sinon j’étais coupée de monde.
Puis ce fut au tour de Garrus de prendre la parole.


- J'ai plusieurs raisons d'être venu ici. J'ai quelques problème concernant une épée, mais ce n'est pas ma motivation principale.


Il regarda dans ma direction, mais sans me voir. Plongeant son regard noisette dans ceux de Neleam, glacés. Mais moi seule savait qu’ils étaient différents. Mais je me concentrai sur ce regard, qui réchauffait le cœur, et sur ses lèvres.

- Je m'inquiétais pour toi.

J’aurais eu mon cors j’aurais ricané. Ridicule. J’étais bien assez grande pour me débrouiller seule, pas besoin de s’inquiéter pour moi. Cependant les derniers évènements me revinrent en mémoire. J’avais faillit mourir et je m’était fait piquer mon corps…. Il n’avait finalement peut-être pas tort. Je devrais mettre ma fierté de côté parfois… .

- Il faut ajouter à cela ce calme. Je n'ai absolument plus aucune nouvelle de l'extérieur. Ils semblent très occupés et peu disposés à accorder leur confiance. Il faut croire que tout Gwendalavir est touché. Je ne sais rien de plus, et tout ça ressemble étrangement à ce calme, ce silence, ressenti avant une bataille. Et pour tout vous dire, je n'ai jusque là jamais rien ressenti de tel. C'est... intense.

Neleam hocha la tête. Oui j’ai cru sentir ce vide mais n’étant pas aux commandes, il m’était impossible d’en savoir plus. Musclor reprit la parole.

- Je crains qu’un réel danger menace notre continent…


tatataaaa….
Phrase angoissante, comme dans les films d’action, lorsque les héros vont pour se retrouver face au grand méchant. Musique grave, solennelle et angoissante, révolution ! Et c’est à ce moment là qu’il surgi le fameux grand méchant..


- Endors-les.


La phrase résonna dans ma tête, douchant mon enthousiasme et ma folie. D’où venait la voix ?! Les deux guerriers semblaient n’avoir rien entendu. Mais alors.. ? Je me mis mentalement en position de défense, à la recherche de la voix. Celle-ci revint quelques instants plus tard.


- Une fois qu’ils te mangent dans la main… Massacre-les.


Je senti une pointe d’inquiétude au fond de moi. Je ne contrôlais rien, je subissais, j’étais perdue. Je fouillais ma conscience à recherche de l’origine de la voix. Ne trouvant pas je m’énervais, paniquais. Puis j’explosai. Ma colère déferla à en moi, et je me mis à hurler, à l’intention de cette voix.

*- Qu’est-ce que ça veut dire ?! T’es qui ?! Sors de ma tête !!! IMMEDIATEMENT !! RENDS-MOI MON CORPS !! *


La fin de ma tirade ressemblait plus à un supplice qu’à autre chose mais j’étais en rogne. Un silence absent me répondit. La voix m’avait-elle seulement entendue.. ? Etait-ce l’esprit qui contrôlait mon corps.. ? Neleam voulait-elle dialoguer avec moi .. ? Et pourtant.. Le ton de la vois avait été dur, tranchant. Oui la personne concernée devrait massacrer. Mais qui ? Qui massacrerait qui ? Pourquoi.. ? Tant de questions… Et j’étais toujours aussi impuissante. Je me sentis abattue, inutile, faible…


- Le forgeron est là ?
Garrus me ramena de force sur terre. Je ne suis pas seulement ici pour me lamenter sur ce dont je n'arrive pas à mettre le doigt. J'ai la sensation que nos routes ne se sont pas croisées par hasard.

J’eu le faux espoir qu’ils pourraient m’aider. Mais bien vite déçut par le départ de Garrus. Neleam se retrouva seule avec Daeg. Je l’entendis soupirer avant de prendre la parole.


- J’ai entendue certaines rumeurs qui confirment tes dires Daeg… J’en dirais plus lorsque Garrus sera revenu. Je pense qu’il vaut mieux qu’on débatte de tout ça ensemble.


Je fis silence en moi. De quoi allait-elle parler .. ? Savait-elle des choses que j’ignorais ? Me donnerait-elle des indices pour que je me sauve et reprenne la contrôle .. ?
Garrus revint et Neleam parla.


- Les comportements étranges remarqués par Daeg doivent correspondre à des « pertes de mémoires ». Cela semble être dû à des bêtes, comme des poux. Elles se fixent sur la tête et plus il y en plus les comportements sont étranges, et en décalage avec la personne. Celle-ci peut jusqu’à oublier qui elle est, comment respirer… Cela viendrait de la mer, comme si une invasion se préparait et que c’était un fléau chargé de nous affaiblir… J’ignorais que des soins existaient… Mais je me renseignerais, ça devrait nous sortir d’un bien mauvais pas.

Une porte s’ouvrit et Ali le forgeron leur fit signe d’entrer. Mon esprit était en ébullition après les révélations de Neleam. J’ignorais tout de cela, d’où le sortait –elle ? Etait-ce ce que j’avais ? Mais j’avais toute ma tête, aucune perte de mémoire… Tandis que je m’interrogeais Neleam pénétra dans la pièce.
La chaleur y était étouffante, un grand feu occupait le centre de cette vaste salle et deux adolescents étaient occupés. L’un chargé de remuer les braise tandis que l’autre tripotait des outils. La pièce était plongée dans une semi obscurité, éclairée par le foyer ainsi que des ouvertures dans le toit, pour permettre de ventiler.
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Deag Jörgan
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01.04.12 15:40
- J'ai plusieurs raisons d'être venu ici, commença t-il. J'ai quelques problème concernant une épée, mais ce n'est pas ma motivation principale. Il s'adressa ensuite à Neleam, l'air grave. Je m'inquiétais pour toi. Il regarda ensuite ses deux interlocuteurs. Il faut ajouter à cela ce calme. Je n'ai absolument plus aucune nouvelle de l'extérieur. Ils semblent très occupés et peu disposés à accorder leur confiance. Il faut croire que tout Gwendalavir est touché. Je ne
sais rien de plus, et tout ça ressemble étrangement à ce calme, ce silence, ressenti avant une bataille. Et pour tout vous dire, je n'ai jusque là jamais rien ressenti de tel. C'est... intense.

Après un silence, il reprit :
- Le forgeron est là ? Questionna t-il de manière rhétorique. Je ne suis pas seulement ici pour me lamenter sur ce dont je n'arrive pas à mettre le doigt. Il marqua un temps. J'ai la sensation que nos routes ne se sont pas croisées par hasard.

Garrus partit alors rejoindre son cheval, laissant Neleam et Deag seuls quelques instants. Les propos du jeune chevalier confirmait ce qu'il redoutait et apparemment Neleam s'apprêtait à en remettre une couche :

- J’ai entendue certaines rumeurs qui confirment tes dires Deag… J’en dirais plus lorsque Garrus sera revenu. Je pense qu’il vaut mieux qu’on débatte de tout ça ensemble.

Là dessus il était bien d'accord. Entre Garrus qui sentait que leurs routes ne s'étaient pas croiser par hasard et Neleam qui souhaitait s'entretenir avec eux d'eux, Deag voyait un petit groupe se former : eux trois. Ce qui n'était pas pour lui déplaire. D'un parce qu'étant très sociable il était toujours partant pour se faire de nouveaux amis, et de deux parce qu'il n'avait pas eut à chercher bien loin pour trouver des compagnons de quête. Quête ! ce seul mot le mettait dans tous ses états, reléguant son inquiétude au second plan.
Il attendit donc patiemment le retour de Garrus, tout en imaginant les révélations de Nealeam, et... et l'allure de sa nouvelle épée. Pas nécessairement dans cette ordre. Aucun rapport ? Bien sûre que si ! Puisqu'ils avaient une quête -inutile de discuter, Deag avait décidé qu'il s'agissait bien là d'une quête dont il serait l'un des héros- il lui fallait une arme qui convienne pour l'occasion. Voilà, ça se passe comme ça dans la tête d'un Thül.

Finalement Garrus revint, armé justement. Deux belles lames que le Thül apprécia d'un coup d’œil. L'arrivée du chevalier délia la langue de Neleam qui exposa :


- Les comportements étranges remarqués par Daeg doivent correspondre à des « pertes de mémoires ». Cela semble être dû à des bêtes, comme des poux. Elles se fixent sur la tête et plus il y en plus les comportements sont étranges, et en décalage avec la personne. Celle-ci peut jusqu’à oublier qui elle est, comment respirer… Cela viendrait de la mer, comme si une invasion se préparait et que c’était un fléau chargé de nous affaiblir… J’ignorais que des soins existaient… Mais je me renseignerais, ça devrait nous sortir d’un bien mauvais pas.

Whouow des... poux ? Oo Deag passa aussitôt une main dans ses cheveux et fut soulagé de ne ressentir aucune démangeaison. Il ne regrettait pas d'être un Thül propre ! Et comme en plus il n'avait pas eut de perte de mémoire tout allait pour le mieux. Mais ce qu'il entendait le mettait mal à l'aise. Il n'aimait pas, mais alors pas du tout l'idée qu'un poux contrôle son esprit et pire, son corps. Du coup il voyait la mer d'un sale œil. Qui avait-t-il par delà la mer ? Les Pirates ! A tous les coups c'était de leur faute. Qu'étaient-t-ils aller inventé ses faces de Raïs ?
Ali eut la bonne idée d'arriver à ce moment là. Deag s'échauffait et brûlait de manier son épée pour exterminer les envahisseurs poux. Les trois compères entrèrent dans la forge même où régnait une chaleur étouffante, et le forgeron dit :


- Deag, ton épée est prête, je ne te l'apporte pas elle a déjà trop menacé de m'esquinter le dos TT

Ali n'étant pas un petit gabarit et possédant la force propre aux forgerons, cela en disait long sur la masse de l'arme. Aux anges, Deag cogna affectueusement l'épaule du forgeron avec un grognement de satisfaction signifiant "merci" en langage civilisé, et se saisit de son bien. On ne pouvait pas la louper c'était une monstrueuse épée appuyée contre un mur, plus haute qu'un homme. Le travail était très méticuleux et l'équilibre parfait. Ali avait le donc d'instaurer un esthétisme certain aux pires monstres. Attention, l'arme était belle mais pas "jolie". C'était une épée pour Thül donc avec une beauté Thül. Brute, lourde, grande, efficace. Deag joua avec quelques secondes -oubliant littéralement ses compagnons- et fini par la ranger dans son fourreau, dans son dos. Il revint, un large sourire aux lèvres et paya grassement le forgeron d'une bourse plein et d'un nouvelle bourrade. Ali encaissa -le tout- et s’intéressa au chevalier Garrus.

- Qu'est-ce que tu m'emmènes là ?

Tout en suivant l'échange, Deag revint sur terre pour parler de choses sérieuses

- Je n'aime pas cette histoire de poux, Neleam. Des poux maritimes en plus, et donc in-noyables, c'est embêtant... Tu connais des victimes de perte de mémoire ? Moi j'ai croisé des familles inquiètes pour leur entourage, j'espère que cette histoire de remède n'est pas qu'une fable destinée à enrayer la peur. Quoi qu'il en soit il nous faudra le découvrir et rester prudent, je ne voudrais pas être contaminé...

Cette pensée lui tira une grimace de dégoût.
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Garrus Auraya
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10.04.12 21:21
La pièce sombre et rougeoyante était une antre parfaite pour le dieu de la forge. Du métal, de la chaleur, de la fumée et de la sueur. Du très bon travail s'effectuait ici. C'était visiblement un lieu paisible nullement dérangé par diverses rencontres intempestives, puisque la zone n'attirait aucun touriste. Sous la fumée opaque transportant l'odeur du métal chaud, on pouvait deviner une large pièce abritant probablement une ou deux trapes menant à des entrepots ou étaient stockées, sous haute protection, les armes connues comme divines. On entre-apercevait cependant quelques râteliers, pour faire bonne figure et comme dans toute bonne forge qui se respecte, où s'alignaient masses, épées, glaives et marteaux. De l'acier, du fer, de l'argent, même de l'or constituait les différents outils de mort. De quoi armer une armée complète - et non modestement ! - se tenait sous leurs pieds, et devant leurs yeux occupés à chasser l'obscurité. Une montagne de muscle les accueillit d'un salut de tête. Encore un colosse. Le forgeron et le thüll allaient sûrement bien s'entendre, d'autant plus que ce dernier était arrivé avant Neleam, et encore avant Garrus. On pouvait donc imaginer qu'il avait déjà demandé au dénommé Ali ce dont il avait besoin. C'est à ce sujet que les deux titans échangèrent quelques mots accompagnés de bourrades ou accolades. C'est ensuite vers le chevalier moins imposant - plus redoutable cependant - que l'homme, barbu comme un troll, se tourna pour déclarer.

- Qu'est-ce que tu m'amènes là ?

Le jeune homme ne se pressa pas pour répondre. Il préféra éxaminer son interlocuteur. Celui-ci était grand et musclé, sûr de ses gestes. Il semblait être un homme simple, relativement saint d'esprit mais se contentant de ne pas trop réfléchir. Pourtant, ses yeux, bien enfouis au fond de deux arcades osseuses, reflétaient une grande intelligence. Par delà son apparence bestiale et simplette, le forgeron était très intelligent, lucide et fort d'esprit. Seulement, face à des gens comme Deag( qui représentaient à peu près la moitié de sa clientelle), il valait mieux sembler bête et discipliné pour ne pas chercher les complications. Des cheveux hirsutes et trempés de sueur cachaient toujours le regard vif de l'homme, amplifiant l'effet "ouvrier". Garrus se redressa du mur où il était adossé pour faire face à Ali.

- Deux épées. Une, commencça Garrus en désignant la plus simple, qui doit être réparée, et l'autre, continua-t-il, que je veux comprendre, pour éventuellement la détruire.

Lorsque les deux épée furent sous le nez du barbu, il les saisit, une dans chaque main, d'un air ébahi, à la limite du choc. Il recula d'un pas, pour se fixer sur place et répondre.

- Ces deux épées sont de moi. Celle-ci... Tu dois être le fils de...
- Laelia et Tom.

La masse de muscle acquiesca pour se retirer plus profondément dans la forge, avant de revenir, l'épée dorée en main.

- Dis moi jeune homme, pourquoi la détruire ?

Garrus répondit instinctivement.


- Elle est indestructible. Je ne comprends pas son fonctionnement. Je me suis dit que vous pourriez m'éclairer, et, au cas où elle serait dangereuse, la détruire.


Ali afficha un visage à demi attristé avant de dire.

- Elle n'est pas indestructible, mais elle est bel et bien dangereuse. Elle amplifie les dessins, quel que soit le niveau de celui qui l'utilise. Les cristaux situés en son manche en sont la cause. Je ne souhaite pas savoir comment tu t'es procuré cette relique, mais il est judicieux de mettre un terme à ses agissements. Combiner une arme au dessin peut renverser une guerre, et cela est trop aléatoire. Je crois comprendre que c'est cette lame a pu briser Sebelia...

Une poignée de secondes plus tard, quand Garrus eut terminé la conversation - par un échange de mondanités et de pièces d'or - Deag déclara.

- Je n'aime pas cette histoire de poux, Neleam. Des poux maritimes en plus, et donc in-noyables, c'est embêtant... Tu connais des victimes de perte de mémoire ? Moi j'ai croisé des familles inquiètes pour leur entourage, j'espère que cette histoire de remède n'est pas qu'une fable destinée à enrayer la peur. Quoi qu'il en soit il nous faudra le découvrir et rester prudent, je ne voudrais pas être contaminé...

Le chevalier ne laissa pas Neleam répondre, un sourire aux lèvres. Le language des images n'était vraiment pas une bonne idée avec lui...


- Il n'est pas question de poux Deag. Il y a une épidémie, et je suis certain que les autochtones du coin en ont entendu parler. Il faudrait partir en exploration pour voir.




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Neleam
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11.04.12 12:58
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Ali tendit au thüll une arme mais Neleam s’était éloignée, son regard portait sur les râteliers. Il y avait tous types d’armes, tous poids, toutes formes. Une épée, à la lame particulièrement large renvoya le reflet de Neleam. Elle s’arrêta et je l’observais. C’était mon visage mes les yeux… Ils exprimaient juste de la peur, que je ressentais dans tout son corps. Neleam était tendue mais j’en ignorais la raison. La guerrière se reprit, et afficha un sourire tranquille, mais je ne pouvais ôter de mon esprit la frayeur que j’avais aperçu pendant une demi seconde. Elle était terrifiée. Mais de quoi ? Je fis une liste de ce qui se trouvait dans la pièce, car je ne voyais que ça. Ali ? Le thull ? Les armes ? J’éliminais tout ces solutions les unes après les autres. J’en inventais d’autres.
Je finis par me rendre compte que je commençais à être à cours de théories car elles étaient de plus en plus farfelues, mais que Neleam, elle, louchait sur une épée.
Je l’observais, curieuse. Elle était magnifique. Sa lame forte était cependant assez fine, féminine. Des gravures l’ornaient, lui donnant une légèreté dont je doutais. La garde était en fer elle aussi, sur laquelle s’enroulaient des lamelles de cuir sombre. La jeune femme la pris presque religieusement et la soupesa. Elle était parfaitement équilibrée. Elle tendit son bras armé, mettant la lame dans l’alignement de son bras puis fit diverses figures, cherchant à tester l’arme.
L’épée était moins lourde que je ne le pensais, mais son poids restait non négligeable. Elle tranchait cependant l’air avec une rapidité étonnant. Le sifflement du métal à mes oreilles me persuada que ce serait ma nouvelle compagne. Si Neleam réussissait à l’obtenir.

La guerrière se tourna vers Ali, qui était en plein discussion avec Garrus et s’approcha. Cependant elle ne fit pas tout droit comme n’importe quelle être humain l’aurait fait, en longeant le foyer, dont la chaleur arrivait à son visage, le faisant luire, mais elle fit un détour, longeant les murs, observant les râteliers.

La lumière se fit dans mon esprit. Le feu. Neleam avait peur du feu. Je me sentis m’agiter, cherchant une réponse, un potentiel lien avec la voix que j’avais entendue, un moyen d’utiliser cette faille pour reprendre le contrôle de mon corps. Lorsque la jeune femme arriva Daeg prit la parole.


- Je n'aime pas cette histoire de poux, Neleam. Des poux maritimes en plus, et donc in-noyables, c'est embêtant... Tu connais des victimes de perte de mémoire ? Moi j'ai croisé des familles inquiètes pour leur entourage, j'espère que cette histoire de remède n'est pas qu'une fable destinée à enrayer la peur. Quoi qu'il en soit il nous faudra le découvrir et rester prudent, je ne voudrais pas être contaminé...


Garrus lui répondit d’un air plus calme, comme s’il savait. Quoi, je l’ignore, mais il n’avait pas l’air vraiment inquiet, comme si cela ne le touchait pas plus. Après tout, pour lui ce n’était qu’une mission de plus, qui lui permettrait peut-être d’entrer dans la légende.


- Il n'est pas question de poux Deag. Il y a une épidémie, et je suis certain que les autochtones du coin en ont entendu parler. Il faudrait partir en exploration pour voir.


Neleam hocha de la tête, et je sus que j’avais vu juste. Elle était pressée de sortir de cette fournaise, pour discuter négocier, pour tout. Elle avait eu ce qu’elle voulait, et moins longtemps elle resterait, mieux elle se porterait.


- Oui, ce n’est pas en restant ici, immobiles à discuter qu’on résoudra l’affaire. Mais je dois négocier avec Ali avant.

La jeune femme fit signe à Ali de la suivre, à l’écart. J’avais l’habitude de régler mes affaires en privé, ne pas faire courir le bruit du prix que j’obtenais. C’était mon secret. J’espérais que Neleam obtiendrait l’épée, je m’y sentais déjà attachée. Elle était différente des autres et j’étais curieuse de voir comment je m’en sortirais.
Le forgeron observa la lame, et sourit. Un coup d’œil appréciateur, et annonça un prix, l’épée en main. Neleam en resta bouche bée. Moi aussi à vrai dire, mais je ne faisais qu’observer. J’aurais eu du pop corn, cela aurait été parfait. Mais pour l’instant je me demandais même si Neleam avait la moindre chance de gagner.
La jeune femme ouvrit la bouche pour répliquer, mais Ali la coupa immédiatement.


-Prix non négociable.

Neleam resta bouche bée.

-Et si on pouvait conclure rapidement, ça m’arrangerait, j’ai encore beaucoup de travail.


Je me sentis profondément déçue, en même temps en colère. Comment pouvait-il dire ça ? C’était un marchand, il devait négocier. C’était comme un et un faisaient deux. Et non trois.

La jeune femme, ne se laissa pas démontrer, argumenta, du moins tenta, mais elle vit le forgeron lui faire signer d’arrêter son char. Il voulait l’argent. Le bon travail avait un prix. Sauf qu’elle n’avait pas cette somme sur elle. Elle doutait même pouvoir trouver rapidement une telle somme…
Neleam ferma les yeux et se prit la tête entre les mains, signe d’une intense réflexion. Elle pouvait choisir de reposer l’arme, ou de la voler, ou encore de faire l’aumône auprès de Garrus et de Deag. Mais il en était hors de question. Aucune de ces solutions n’était acceptable, alors que pouvait-elle faire.. ? J’avais pensé qu’il prendrait à crédit, mais il voulait de l’argent sonnant dans l’immédiat. Même si elle mettait sa parole de chevalier en jeu.
Neleam soupira à s’en fendre l’âme et remarqua qu’Ali était parti, persuadé qu’elle payerait. Avec de la chance, il lui ferait un papier cadeau ! Neleam se retint d’aller le voir, de lui coller une paire de baffe, et retourna vers ses compagnons. Elle se répugnait, mais elle avait vraiment besoin d’une lame digne d’elle, digne d’un chevalier..
Je la vis s’approcher des deux hommes, qui discutaient armes, et leur demander d’une voix détachée s’ils n’avaient pas de l’argent, somme non négligeable, à lui avancer. Elle ponctua le tout d’une grimace.
Je cru sentir sa voix trembler. De peur ? de honte ? De colère .. ? Je n’en savais rien, mais avant qu’ils ne puissent répondre un cheval apparu. Avec son cavalier.

Le cavalier était épuisé et terrorisé. Mais il fut rassuré de voir des guerriers ici. Il ne mit pas pieds à terre et lança d’une traite.

- Al-Vor. Les mercenaires ont tentés de prendre le pouvoir. C’est le chaos, on a besoin d’hommes pour empêcher cette catastrophe.


Neleam tendit l’oreille et eu un petit sourire. Cela annonçait une bonne baston. Les mercenaires étaient de redoutables adversaires, et elle était déjà pressée d’évacuer sa frustration sur ces idiots. Moi je me demandais plutôt comment elle allait faire pour se battre, sans épée.. Mais je ne voulais pas gâcher l’ambiance, mais elle risquerait d’avoir un peu de mal…

Le cavalier continua sa route, cherchant d’autres guerriers à prévenir.


- Ca vous botte les gars .. ? Taper du mercenaire … un bien beau programme !
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Deag Jörgan
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Deag Jörgan
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29.04.12 16:53
- Il n'est pas question de poux Deag. Il y a une épidémie, et je suis certain que les autochtones du coin en ont entendu parler. Il faudrait partir en exploration pour voir

Pas de poux ? Pourquoi Neleam avait-t-elle parlé de poux s'il n'en était pas question ? Oo Et pourquoi Garrus traitait-t-il les gens du coin "d'autochtones" ? Trop de questions pour une tête de Thül. Il en retint qu'il s'agissait bien d'une épidémie -jusque là pas de problème- mais aussi que Garrus ne précisait pas de quoi la menace avait l'air. Un truc microscopique comme un sale virus peut-être... ce qui était à la fois rassurant et plus inquiétant. Rassurant parce que Deag n'aimait vraiment pas les poux, et plus inquiétant encore parce qu'un poux aussi petit soit-t-il reste visible et donc écrasable, ce qui n'est pas le cas d'un microbe.
Quoi que cela fut, il en voulait aux Pirates qui selon Nealeam étaient en causes, et n'hésiterait pas à en découdre avec eux pour leur apprendre à contaminer de braves citoyens. Puis il songea que les Pirates aussi étaient peut-être touchés, voir innocents, mais sa compassion fut de courte durée. Des innocents auraient signalés toute épidémie et fait respecter une quarantaine, et tout le royaume serait au courant. Ce qui n'était pas le cas. Pirates, jugés coupables, hop à condamner !

- Oui, ce n’est pas en restant ici, immobiles à discuter qu’on résoudra l’affaire. Mais je dois négocier avec Ali avant.

Le Thül était bien d'accord, ses jambes le démangeaient d'impatience. Explorer, s'informer, éliminer. Joli programme. Mais bon puisque Neleam devait d'abord négocier et qu'il se l'était d'office arroger compagnonne de quête avec Garrus, il était obligé d'attendre. Ce qu'il fit, limite en veille, une musique d'ambiance Thül résonnant dans sa tête. Par chance pour Garrus il s'abstint de la chantonner et échangea plutôt quelques banalités avec lui.
Neleam revint enfin, mais bredouille ! C'est limite si Deag ne s'en voulait pas d'avoir obtenu une si belle épée alors que la chevalier était complétement désarmée. C'est d'un air penaud conclu d'une grimace qu'elle leur demanda une aide financière pour s'achetait son épée. Deag comptait mentalement ce qu'il avait sur lui afin d'évaluer ce qu'il pourrait avancer, quand un cavalier visiblement épuisé et aux yeux écarquillés fit son entrée. Ce devait être une sorte de messager ou de rescapé car à peine eut-t-il mit pied à terre qu'il débita :

- Al-Vor. Les mercenaires ont tentés de prendre le pouvoir. C’est le chaos, on a besoin d’hommes pour empêcher cette catastrophe.

Wooow ! Deagan ne commençait même pas la quête du poux - non pardon de l'épidémie- qu'une nouvelle aventure lui tombait déjà dessus ! Hé, faut dire qu'il n'était pas contre, bien au contraire.

- Ca vous botte les gars ... ? Taper du mercenaire … un bien beau programme !

- Al'Vor en danger ? De vils Mercenaires assoiffés de sang ? Évidemment que je suis partant ! Allons bouter ces ordures hors de la ville !

Il se souvint alors que Neleam n'avait toujours pas d'épée et de "triste" cela devint "intolérable". Hors de question de bouter qui que ce soit sans arme enfin ! Il sortit sa réserve d'argent et en tendit une partie à Neleam, espérant que Garrus aurait de quoi compléter - il ne voulait pas non plus dilapider si vite sa paye, en plus il allait lui falloir un cheval.

- Bout de femme, il serait dommage que les Mercenaire ne goute pas de ta lame, dit-t-il avec un sourire carnassier.

Tandis que ses compagnons réglaient leurs affaires, Deag lançait à Ali de quoi acheter un cheval. Il lui fit signe de se servir et s'occupa de Neleam. Deag rejoint les écuries, seul. Heureusement que le forgeron avait l'habitude des Thüls car un simple cheval n'aurait servit que de poney au brave géant. Il choisit donc la plus haute et robuste des bêtes, un étalon massif qui ne ferait pas trop ridicule sous lui, et rejoignit les chevaliers en le tenant par la bride. Une fois prêts à partir, Deagan enfourcha sa monture, un large sourire fendant son visage. L'aventure pouvait enfin commencer !
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Garrus Auraya
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Garrus Auraya
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12.05.12 19:22
[ Sur la route, non loin d'Al-Vor ]

Sur un chemin étroit et sinueux marqué par l'herbe verte des plaines, trois silhouettes se dirigeaient vers une cité d'où provenait une multitude de signes inquiétants. Comme par exemple de la fumée, et, bien qu'à cette distance le groupe ne pouvait la sentir, une odeur de putréfaction et de chair brûlée. Sur leurs montures imposantes qui avançaient paisiblement, au trot, les trois aventuriers semblaient anxieux. Chacun avait vu cette fumée opaque qui allait se noyer aisément dans le ciel chargé de nuages gris indiquant une suite de journée humide. Le capuchon rabaissé, le meneur leva les yeux vers les murs de la ville. Personne dehors. Les hautes murailles semblaient en bon état, ce qui indiquait que les mercenaires, puisqu'il était question de mercenaires, n'avaient eu aucune difficulté à rentrer. La milice de la cité devait peiner à contenir les assaillants, peu importe leur nombre. Si les défenses premières étaient tombées, ils étaient capables de tout. Peut-être étaient-ils aidés par des dessinateurs de haut niveau, des " mentaïs ". Ces redoutables guerriers mêlaient avec efficacité dessin et escrime. Garrus, plus jeune, en avait fait les frais. En effet quelques années auparavant, le chevalier travaillait avec les défenses d'Al-Chen, et un agent infiltré circulait librement en ville. Les mercenaires avaient perdu un élément de valeur, ce jour là. Mais cette attaque centrée n'augurait rien de bon.

Quelques minutes plus tard, le groupe arriva près de la porte. Ils la passèrent aisément. Celle-ci avait été abattue et brûlée par endroits. On pouvait imaginer qu'elle avait été fermée lors de l'arrivée des mercenaires et qu'ils avaient forcé le passage, en l'affaiblissant d'abord par le feu puis, plus traditionnellement ils l'avaient achevée de manière plus traditionnelle, tel que le bélier. Les défenseurs devaient s'attendre à un siège car aucun cadavre n'était visible au bas des remparts. Ou peut-être qu'une fois les assaillants rentrés, les citoyens, les gardes et tous les habitants s'étaient rendus... étrange. Garrus supposa qu'Al-Vor n'avait nulement eu le temps de se préparer, et s'était donc reranchée plus loin dans la ville, concédant aux mercenaires une part de terrain, qu'ils reprendraient bien évidemment par la suite.

Le chevalier descendit de l'imposant étalon blanc. Devant lui s'offrait une allée qui témoignait qu'une opposition avait bien eu lieu. Toujours pas de cadavres cependant. Des étalages brisés, des marchandises renversées et étalées au sol, des vitres éclatées. Une ville fantôme.

L'encapuchonné eut un réflexe qui lui sauva la vie. Il avait pu entendre, entre deux claquements de sabot, une corde se tendre. Il s'était douté que le projectile allait partir à un moment ou à un autre, le tout résidait d'anticiper. La flèche lui rasa la pommette gauche, signant l'attaque par un mince filet - propre - de sang. Sans réfléchir, d'un geste répété des dizaines de fois, il renvoya la balle à son agresseur. Un couteau dans la trachée, voilà son châtiment. Il partit débusquer le cadavre de l'archer, un rictus de haine lui tordant le visage. Il le trouva derrière un tas de paille entassée sur une charette. Il se noyait dans son sang quand le guerrier retira sa lame de la gorge du mercenaire. Pourquoi un mercenaire ? Ce dernier avait tenté de le maudire au nom du chaos. Mais la lame d'argent lui traversant les cordes vocales l'en empêchait, hélas. Le visage et la tunique du jeune homme fut tâchée de moultes éclaboussures, qui partaient d'une part de la veine palpitante du mercenaire, et d'autre part de sa bouche d'où partait une petite fontaine sanguine. En effet le spadassin avait posé un genou au sol pour mieux s'approcher du désormais décédé, et croiser son regard pour l'empêcher de croire en une existance supérieure qui pourrait éventuellement l'emmener dans un endroit meilleur. Dans le regard du jeune Auraya, on pouvait lire la promesse d'une vengeance sanglante, l'oeuvre de toute une vie consacrée à la paix entre les êtres humains, et surtout, un brin de folie. Oui, mesdames et messieurs. Qui peut imaginer la paix entre les hommes en supprimant ces mêmes hommes ? Peut-être un fou. Peut-être quelqu'un de lucide. Les mercenaires étaient, d'une certaine façon, lucide. Leur vision de l'ordre était le chaos, donc la mort. Au fond, tous oeuvraient pour la paix. Les uns au nom d'un soit-disant " ordre " et les autres au nom du chaos. Et aucun des deux n'acceptaient d'ouvrir les yeux. C'est pourquoi dans ce regard mordoré, la folie était visible. La folie d'un monde à jamais imparfait. À jamais terni par la mort et les guerres pour une paix inexistante. Tout se résoudrait par le sang, alors autant commencer le plus tôt possible.
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Neleam
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13.05.12 22:35
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende
Le thüll fut le premier à montrer sa motivation, et cela fut comme un coup de fouet. Se yeux brillèrent. Il semblait rassuré, il allait pouvoir taper sur quelque chose de matériel. Cependant il manifesta sa joie avec un langage… Inhabituel.

- Al'Vor en danger ? De vils Mercenaires assoiffés de sang ? Évidemment que je suis partant ! Allons bouter ces ordures hors de la ville !

Neleam rigola et je su que j’en aurais fait de même. C’était comique d’entendre cette phrase dans la bouche d’une personne aussi large que haute et dont le cerveau est connu pour est celui d’un petit pois. Comme quoi, il ne fallait pas croire tout ce qu’on racontait, même les thülls savent se tenir, et parler correctement. J’ai donc eu la preuve que les thülls ne parlaient que par grognement lorsqu’ils le désiraient, pour entretenir leur image certainement. Ou alors c’étaient tous des gros râleurs, sans cerveaux ni langue. Mais vu leur façon de manger, se goinfrer plutôt, ils devaient forcément avoir une langue…
Je me reconnectais à la conversation lorsque le thüll tendit un somme d’argent assez importante à Neleam.
J’haussais les sourcils, étonnée, mais comme je commençais à m’y habituer, il ne se passa rien. Neleam sourit au thüll –sourire ultra Bright ! Je suis sure d’avoir vu musclor fermer les yeux devant une telle source d’éblouissement- et j’eu envie de l’embrasser, mais Neleam avait retenu la leçon et évitait trop de familiarité avec lui.

Je profitais du fait que le thüll s’achetait un cheval et que Neleam suppliait/soudoyait/forçait/séduisait Garrus pour avoir de l’argent pour ré-écouter ce qu’avait dit le thüll.
Le bon côté lorsqu’on ne contrôle plus grand-chose c’est qu’un peu fouiller dans sa mémoire et regarder ce qu’on a vécu, comme au cinéma ! Sans le pop corn …
« Bout de femme il serait dommage que les mercenaires ne goutent pas de ta lame ». Je ris intérieurement en entendant la phrase émise quelques secondes au paravent. Deag avait de l’humour et des manières, et il n’avait pas fait l’aumône à Neleam, non c’était.. presque un cadeau, je n’arrivais pas trop à définir ce que j’entendais dans ces mots mais ils me touchèrent.

Je revins à la réalité lorsque Neleam s’approcha du forgeron avec sa coquette somme d’argent. Elle la posa sans ménagement sur la table, de façon éparpiller les pièces, pour qu’Ali ait bien du mal à compter. C’était ridicule mais je pouvais comprendre. Cependant il valait mieux s’en faire un ami qu’un ennemi. Ali avait des contacts partout en Gwendalavir et son savoir était précieux, tout comme ses armes. Il sourit cependant et laissa Neleam prendre sa nouvelle épée.
Je senti son cœur s’emballer de joie, elle sautillait presque sur place. Elle salua d’un signe de tête le forgeron et sorti. Elle vit Daeg, monté un cheval qui ressemblait plus à un mammouth qu’à un cheval, et Garrus sur son fidèle destrier, et entre eux, la plus belle bête qu’il soit.
Le miraculé.
Le fabuleux.
Firmament.

En temps que conscience ma réaction fut.. d’exploser de joie. Je ne sais pas comment décrire ce qu’il s’est passé, mais je me suis sentie vaporeuse, je sentais le corps de Neleam, je sentais le vent qui fouettait son visage alors qu’elle s’élançait, ses pieds touchants à peine le sol, vers mon compagnon de route. Je sentais ses yeux qui me voyaient, j’arrivais presque à lire sa joie de me revoir, et sa peine, ses doutes.. Comment mettre des mots sur ce que je ressentais à ce moment pour cette bête ? C’était plus fort que ce que j’avais ressenti pour Garrus, car lui ne m’avait pas vu et j’avais senti le poids de la solitude se poser sur mes épaules. Ses beaux yeux s’étaient arrêté à Neleam, alors que Firm, lui, je sentais le poids de son regard, c’est comme s’il admettait que j’existais, comme si j’avais enfin une personne à regarder, comme si .. Je n’étais pas simplement un rêve, pas un fantôme sans espoir…
Neleam flatta l’encolure du cheval avec joie, lui parla, rigola et lorsqu’elle eu finit, et qu’elle senti le regard pesant de ses compagnons sur elle, elle monta en scelle.
La même façon que moi. La même manière souple de se hisser, de sourire, de caresser la crinière de Firm.. Tous ces gestes m’étaient familiers, et étaient les miens. Mais ce n’étais plus moi qui dirigeait.

Juste avant un coup de talon devenu inutile, Firmament s’était ébroué, heureux de retrouver sa maitresse, et parti au trot.

Les trois chevaux partirent côtes à côtes, passant rapidement à un petit galop, qui leur permettait d’avancer rapidement, sans pour autant épuiser leurs chevaux. Qui savait ce qui allait nous attendre, autant être prévoyant et économiser nos forces. J’aurais aimé partir comme une flèche, sentir les muscles du cheval sous moi, sentir l’adrénaline couler dans mes veines, mais je devais me contenir. Et puis ce n’était pas moi qui décidais…




[Daeg tu conclues ..?]
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Neleam
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Neleam
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14.08.12 19:55
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