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Une faëlle?! Wahh! Je crois qu'on va s'amuser! [Vie/Süraby]
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12.05.12 20:25
Vie revenait du palais. Quelle surprise elle avait eut lorsqu'on lui avait demandé d'aller rejoindre l'armée. Elle? Voyons. Elle n'était même pas sentinelle? Pourquoi son aide était-il requis? *J'imagine que tout le monde est demandé, ils ont besoin de toute l'aide possible...* Cette réponse la satisfaisant assez pour qu'elle continue son chemin sans se poser davantage de questions sur cet ordre, elle pu se concentrer sur la ville d'Al-Jeit.

Elle était déjà venue ici, bien entendu. Quelle alavirienne digne de ce nom n'y avait pas déjà mit les pieds? Elle adorait le charme de cette ville, même si son coeur appartenait à Al-Chen, la ville où elle avait grandit. Elle ne pouvait quand même pas s'empêcher de tout regarder avec les yeux d'une enfant, admirative devant tout ce qu'elle voyait. Elle marchait entre les étalages, résistant à leurs attraits. Elle ne pouvait pas acheter tout ce qu'elle voyait... Sur le chemin, elle n'aurait pas de place pour autre chose que le strict minimum. Elle ignora donc tous ces visages souriants tournés vers elle, sachant que si elle avait le malheur d'accorder trop d'attention à leurs étalages, ils penseraient qu'elle était intéressée.

Elle s'en allait vers l'auberge où elle avait laissée son cheval et ses bagages et lorsqu'elle y entra, le brouhaha des voix l'assourdit un moment. Elle s'installa à la table qu'elle avait désignée comme sienne depuis qu'elle était arrivée à Al-Jeit, soit, celle sur le bord de la fenêtre, et attendit que quelqu'un vienne lui demander ce qu'elle désirait manger ou boire. Ce qui ne tarda pas. Elle venait vers elle, souriante quand un homme, à une table voisine, lança une remarque lubrique à son sujet. La bouche de Vie se tordit de dégoût. *Le pire, c'est qu'il n'a même pas l'air soûl... Il est stupide au naturel* Arrivée à sa table, la serveuse n'avait toujours pas perdue son sourire. *Voilà pourquoi je ne pourrais jamais travailler dans une auberge! J'aurais trop envie de leur faire la peau*

Elle ne put toutefois pas s'empêcher de bondir dans l'imagination et d'imaginer une petite surprise pour le merveilleux et romantique homme qui la dévisageait maintenant sans aucune pudeur. *Berk* Il avait l'air d'un débraillé qui n'avait pas connu de bain depuis des décennies. Il en avait certainement la senteur, mais elle n'allait pas s'approcher de lui pour en être certaine. Elle le vit donc prendre une fois de plus son verre, mais cette fois-ci, il y avait un gros insecte dedans. Elle s'étouffa presque de rire lorsqu'elle le vit recracher en jurant. Il riva son regard sur elle, mauvais.

Parcourant la salle du regard, elle aperçu un regard qui la fixait. Ses yeux s'agrandirent de suprise. Une faëlle! Ce n'était pas la première fois qu'elle en voyait, mais peut-être la deuxième fois. Qu'est-ce que celle-ci faisait donc ici? En guise de salutations, elle lui sourit gentiment.
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13.05.12 14:30
Al Jeit. Süraby appréciait toujours l’animosité de la ville. Mais elle n’avait réellement eu l’occasion de la visiter qu’une seule fois et sa splendeur l’avait tellement stupéfiée qu’elle s’était jurée de revenir s’immerger dans l’univers de la capitale. Il était vrai que les merveilles ne manquaient pas et les marchands étaient de véritables acharnés prés à tout pour vendre leurs produits, s’égosillant plus fort que leurs voisins et ventant les qualités miraculeuses de leurs babioles. La jeune fille s’amusait toujours de leur énergie inépuisable. Après tout c’était la loi du marché, et cela lui rappelait son enfance dans les villages en périphérie des villes avec ses parents. Le capharnaüm qui régnait lui tournait tout de même un peu la tête et elle mit un certain temps à s’en remettre.

Süraby passa sa journée à arpenté une partie de la ville, restant dans le secteur de la petite auberge où elle avait laissé son cheval et prit une chambre. Deux mois ne suffiraient pas pour connaitre la ville par cœur. C’était un véritable nœud de rue, un labyrinthe immense et la jeune fille se crue perdue plus d’une fois. Il y avait certes les grandes rues favorables aux marchands passagers, mais les plus belles boutiques se trouvaient dans les rues plus étroites, dans lesquelles les commerçants se trouvaient déjà depuis plusieurs années... Süraby avait été particulièrement saisie par la boutique d’un antiquaire aussi spécialisée en armement. Le propriétaire avait une collection des plus étonnantes et originales.

Elle y eu du mal à détacher son regard des figurines de ts’liches, brûleurs et autres ours élastiques géants, fascinée par des créatures qu’elle avait rarement ou jamais rencontrée. Lorsqu’elle sortit la journée se terminait et les hauts murs de la ville empêchaient le soleil de poser ses rayons plus bas qu’à la pointe des plus hautes tours. L’obscurité ne la dérangeait pas vraiment mais elle préféra ne pas perdre de temps dans les rues à cette heure tardive. Elle marchait d’un pas actif et cherchait une fois de plus son chemin lorsque des éclats de voix lui parvinrent d’un passage proche. Et des pleurs. Elle s’approcha de la ruelle prudemment, tendit l’oreille et osa même jeter un œil. Un homme menaçait une fillette. Apparemment le père de la gamine devait une certaine somme d’argent à l’homme qui avait saisi son moyen de vengeance. Il s’amusait à la terrifier en la menaçant de l’égorger si son père ne remboursait pas ses dettes le lendemain. Süraby en avait suffisamment vu et entendu. Elle haïssait particulièrement se genre d’injustice et ne réfléchit pas vraiment. Ou même pas du tout. Elle escalada la façade de son côté et se déplaça délicatement sur la toiture de tuile du bâtiment. Elle observa la scène et attendit le bon moment :


- Tu as compris sale gosse ? Je vais quand même de laisser un petit souvenir pour ne pas oublier de transmettre les informations...

Il brandi un objet au pâle reflet. Une lame. Süraby pris sa détente et atterrit pieds sur les épaules de l’homme qui s’écrasa au sol comme une masse. Süraby retira le poignard à l’homme complètement sonné qui tentait de se relever. Elle se pencha vers la fillette :

- Pourrais tu me guider jusqu'à chez toi ?

La gamine acquiesça. La jeune fille la pris dans ses bras et commença à quitter la ruelle lorsqu’un étau lui pris la cheville. L’homme avait une plaie répugnante sur la joue et la dévisagea mauvaisement avant de sombrer. Süraby se détacha de l’emprise avec dégoût et après l’avoir calmée suivit les indications de la petite fille pour la ramener chez elle. Elle recommanda à sa famille de quitter la ville rapidement. Ils partirent le soir même.

Avec chance elle retomba facilement sur la petite auberge après les avoir raccompagnés. En vu de ses moyens restreints elle ne pouvait se permettre plus et donc naturellement la fréquentation n’était, pour la plus part des individus, pas vraiment civilisée. Elle entrait donc et s’installait à une table dans un coin le plus à l’écart possible. Elle cherchait la femme plutôt avenante qui s’occupait du service. Elle l’aperçue traverser la salle, ignorer les remarques poétiques des hommes souls faites sur sont passage et s’avança vers une jeune femme qu’elle n’avait pas encore remarqué. Elle se détachait de l’univers lourd et transit qui régnait dans l’auberge. Un des homes ayant ailé la serveuse la fixait maintenant alliant finesse et romantisme incarné. Elle eu un drôle d’air absent un moment et presque instantanément l’homme recrachait un gros insecte qui n’avait jamais été là. Süraby fut sidéré sur le coup. Une dessinatrice !! Elle n’en avait jamais rencontrée et elle ne put détacher son regard, poussée par la curiosité qui la dévorait. La dessinatrice, prise d’hilarité un moment, observa à son tour la tête pour sonder la salle et son regard croisa le siens. Elle lui souri gentiment.

Alors encouragée et amusée par la réponse donnée au regard répugnant, Süraby se leva et traversa la salle en évitant les grossiers personnages complètement souls qui tombaient à moitié de leurs chaises et s’installa à sa table en face d’elle.


- Bonjour !! Qu’est ce qui t’amène ici ?

Elle pensa que le tutoiement ne dérangeait pas vraiment, vu le lieu où elles se trouvaient...
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13.05.12 20:13
Voilà que l'inconnue faëlle avait répondue à son invitation en marchant dans la salle pour la rejoindre. Elle n'eut aucun mal à éviter les mains sur son passage et à ignorer les remarques. Elle avait de l'expérience là-dedans, peut-être. Vie, elle, ne savait pas se retenir lors de telles situations. Elle ne pouvait que réagir et ce n'était jamais à leur avantage. Elle vint s'asseoir à sa table et la salua. *Elle ne ressemble pas à l'idée que je me faisais des faëls* C'était une constatation qu'elle ne pouvait s'empêcher de faire. Elle avait l'air naturelle, même si cette place n'était évidemment pas son genre, à elle non plus. Elles semblaient toutes les deux ne pas être à leur place, ici.

- Bonjour !! Qu’est ce qui t’amène ici ?

-Je suis de passage, répondit-elle. Je devais rencontrer quelqu'un et maintenant que c'est fait, je peux repartir. Cette auberge ne me manquera pas...

Elle sourit de nouveau, presque moqueuse. Elle ne put s'empêcher de préciser ses paroles.

-Le personnel est très gentils, mais ceux qui la fréquentent manque de classe.

Elle ne s'était pas attendue à autre chose. Elle savait bien dans quel genre d'établissement elle entrait lorsqu'elle avait mit les pieds ici. Le seul détail c'est qu'elle avait un certain montant à sa disposition pour son voyage et elle n'avait pas voulu en mettre la moitié dans un auberge correct. Elle devait bien économiser. *On pourrait être mieux payer, pour aller se battre, non?* Mais bon, c'était elle, après tout, qui avait décidé de ne pas y aller par un pas sur le coté. Du coup, c'était son problème si elle devait séjourner dans cette auberge crasseuse.

-Et toi, que fais-tu ici? On ne voit pas beaucoup de faëls dans le coin.

Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ici? Était-elle venue, comme elle, rencontrer quelqu'un dans la ville? Avait-elle un message de la part de son peuple pour l'empereur? C'était bien possible. Les faêls devaient sans doute mieux voyager que Vie, donc, si c'état le cas, elle serait dans une auberge fréquenter par des gens un tant soit peu plus fortunés et bien éducqués. Donc, elle n'était pas ici en mission officielle, mais pour des raisons personnelles. Elle n'était pas bien plus avancé quant à savoir ce qu'elle faisait ici.
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13.05.12 22:14
-Je suis de passage. Je devais rencontrer quelqu'un et maintenant que c'est fait, je peux repartir. Cette auberge ne me manquera pas...

Süraby comprenait sans difficulté l’avis de la jeune femme sur l’endroit. Cependant elle ne souhaitait visiblement pas s’étendre sur le sujet de sa présence ici. Maintenant plus prés la jeune fille pouvais observer plus attentivement celle sui lui faisait face. Elle n’était pas richement vêtue mais arborait une apparence soignée, celle de quelqu’un qui fait attention à être présentable et qui possède un minimum de moyen. Cela la démarquait d’avantage des personnes présentes dans l’auberge. Peut être cette rencontre était plus importante que ce qu’elle le laissait entendre... De plus il y avait le détail non négligeable qu’elle avait fait de la route pour rencontrer cette personne... Mais la curiosité de la faëlle revenait au galop et elle la temporisa du mieux qu’elle pu en se concentrant sur les paroles de la dessinatrice :

-Le personnel est très gentils, mais ceux qui la fréquentent manque de classe.

Elle ri. A ce niveau là elles se comprenaient parfaitement et le sourire narquois de son interlocutrice amusa Süraby autant que la correction qu’avait reçue l’homme. Il était vrai que lorsqu’on ne passe pas souvent dans ce type d’endroit, on s’y sent mal à l’aise où on s’irrite facilement au contact des abrutis finis qui s’y trouvent. La jeune fille avait l’habitude de distribuer des coups à ses débuts. Avec le temps elle avait appris se frayer habilement un chemin parmi les gens douteux. Cependant il arrivait encore que certains récalcitrants ne restent pas indemnes selon ses humeurs...

-Et toi, que fais-tu ici? On ne voit pas beaucoup de faëls dans le coin.

Visiblement leurs présences décalées ici les intriguaient autant l’une que l’autre. Il est vrai que Süraby croisaient rarement des faëls lors de ses voyages. Que se soit lors d’expéditions organisées à défendre, en ville, sur la route... Les faëls restaient dans leur pays, se préservant des problèmes et conflits humains, un peu à la façon des petits au nord de Gwendalavir. Elle comprenait les choix de sa mère plus que tout au monde et savait qu’elle n’aurait pu accepter un tel mode de vie : ses voyages l’exaltaient et elle n’avait jamais assez de ses découvertes. Les rencontres comme celle qu’elles vivaient en ce moment même lui manqueraient aussi : elle aimait parler avec des gens qui inspirent la confiance.

- Non c’est vrai mais je n’ai jamais vraiment habité le pays faël. J’étais venue à Al Jeit mais j’avais été prise presque aussitôt dans une expédition. Aujourd’hui je suis ici en... touriste.

Elle sourit. Une touriste ne tombait pas sur le dos du premier venu pour défendre une fillette sans défense. Le souvenir des yeux empli de larmes lui provoquait un pincement au cœur. Enfin maintenant ils étaient loin. Reprise par la curiosité elle acheva d’expliquer sa présence ici et questionna à son tour la jeune femme.

- Je compte rester encore un moment, je vais visiter un peu et surtout trouver du travail. Je m’appelle Süraby, et toi ? Tu es une dessinatrice... ce n’est pas très courant non plus dans ce genre d’endroit. Elle ri : il n’a pas apprécier ta plaisanterie je crois !

Elle désigna l’homme qui essuyait toujours sa chemise en fulminant. Alors qu’elle se retournait furtivement pour accompagner son geste, Süraby fut glacée par un des regards furibonds que l’homme lançait régulièrement vers elles. Une balafre fraichement recousue ornait sa joue et lorsqu’il croisa le regard de la faëlle il arbora un sourire mauvais. Pas de toute il l’avait reconnue. Son humour quelques peu refroidit Süraby se retourna et attendit patiemment la réponse de la dessinatrice. Après tout, il n’était pas suffisament idiot pour agir publiquement... Si ?
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14.05.12 0:00
- Non c’est vrai mais je n’ai jamais vraiment habité le pays faël. J’étais venue à Al Jeit mais j’avais été prise presque aussitôt dans une expédition. Aujourd’hui je suis ici en... touriste.


Ah... Ca expliquait pourquoi elle semblait à l'aise à travers les alaviriens. Elle-même ne se sentirait pas très à l'aise au pays des faëls. Elle n'y avait jamais mis les pieds et elle ne pouvait que se demander s'ils étaient aussi sympathiques que celle-là. Elle savait très bien que les faëls en général préfèraient rester dans leur forêt. C'était donc une représente tout à fait exceptionnelle qu'elle avait devant elle. Pour une fois, Vie avait de la chance. Elle rencontrait parfois ce genre de personnes. Les voyageurs étaient nombreux en Gwendalavir. C'était assez courant de vouloir voir du pays. Elle-même voulait voir du pays. Qu'y avait-il de mal à cela?

- Je compte rester encore un moment, je vais visiter un peu et surtout trouver du travail. Je m’appelle Süraby, et toi ? Tu es une dessinatrice... ce n’est pas très courant non plus dans ce genre d’endroit. Il n’a pas apprécier ta plaisanterie je crois !


Elle rigolait. Süraby l'avait appréciée, elle. Elle était surement du même avis que Vie. Comme quoi il l'avait bien mérité. Elle était surprise, néanmoins, qu'elle l'aie vu dessiner. C'était intéressant de constater que les faëls avaient les yeux aussi perçants que les rumeurs le disaient. On disait qu'ils étaient extra au tir à l'arc. Elle aurait bien voulu voir ça de ses propres yeux. On disait aussi qu'ils étaient aussi habiles que les marchombres. Elle avait bien du mal à croire cette rumeur là. Elle avait déjà vu un marchombre à l'oeuvre et ne croyait pas qu'on pouvait facilement les égaler. Et puis, peut-être que, n'ayant pas grandis au pays faël, elle n'avait pas toute leur capacité. Ou peut-être qu'elle en avait plus. Qui sait? Elle n'allait certainement pas la brusquer pour le savoir. Ce n'était pas le genre de Vie. Elle n'était pas de celle qui cherchait les problèmes.

-Je m'appelle Vie Van'Keullian. Je suis d'Al-Chen.

Au même moment, la serveuse revint avec le repas qu'elle lui avait commandé. Vie la remerçia d'un sourire et commença son repas. Après quelques bouchées, elle coupa le silence qui s'était installé entre elles.

-Al-Jeit est pourtant une ville remplit de dessinateurs. Cet homme aurait du se douter qu'un jour il s'en prendrait à quelqu'un à sa hauteur. Si ce n'était pas moi, c'était quelqu'un d'autre.

Elle regarda le débauché en question qui jurait encore et haussa les sourcils. * C'est bon, tu peux t'en remettre! Ce n'était qu'un gros insecte particulièrement gluant...* De nouveau, un sourire amusé apparu sur ses lèvres.

-Ça devrait être un travail, ça, proposa Vie. Ca serait bien de les remettre à leur place, ces gens-là. Tu peux toujours te proposer aux gardes de la ville, qui sait? Tu sais te défendre?

Ce n'était que pure fantaisie. Ils faisaient l'économie de ce genre d'auberge. Et puis, on aurait beau tout essayé, ce genre de fénéants existeraient toujours, quoiqu'on y fasse. C'était la vie, après tout. Il fallait toute sorte de monde pour faire un monde.
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14.05.12 22:34
-Je m'appelle Vie Van'Keullian. Je suis d'Al-Chen.

Süraby l’observait tandis qu’elle entamait son repas. Elle ne fut surprise qu’à moitié en découvrant le nom de Vie. Elle était donc issue d’une famille noble, mais n’en faisait pas étalage. Elle se trouvait dans une auberge de premier prix tout en ayant - elle en été presque certaine - la possibilité de s’éviter ce genre d’endroit. Elle était dessinatrice et Süraby était curieuse de savoir quel niveau Vie atteignait dans son domaine. Pour finir elle avait l’air sure d’elle en attendant suffisamment pour se permettre un nouveau sourire à l’adresse du gobeur d’insecte qui continuait de se donner en spectacle à l’autre bout de la salle. Le personnage de la dessinatrice demeurait pour le moment un mystère même si les informations à son sujet se complétaient peu à peu.

-Al-Jeit est pourtant une ville remplit de dessinateurs. Cet homme aurait du se douter qu'un jour il s'en prendrait à quelqu'un à sa hauteur. Si ce n'était pas moi, c'était quelqu'un d'autre.

Mais certaines personnes avaient du mal à se faire à l’idée qu’elles n’étaient pas invincibles. Süraby laissa échapper un rire. Oui effectivement, aujourd’hui il avait eu droit à une double correction qui avait eu le mérite de le faire atterrir dans le monde réel. Malgré sa musculature très impressionnante et son apparence de gros dur cette simple pensée le rendait risible aux yeux de la faëlle. Vie était partie dans son idée et renchérit :

-Ça devrait être un travail, ça. Ca serait bien de les remettre à leur place, ces gens-là. Tu peux toujours te proposer aux gardes de la ville, qui sait? Tu sais te défendre?

Jamais elle n’avait songé à faire justice au service de l’état. Sa philosophie était de rester libre et elle avait prit l’habitude de la rendre elle-même. Défendre un convoi lors d’une expédition elle l’avait déjà fait mais ça n’avait jamais été à long terme. Elle devait cependant reconnaître que l’idée été séduisante. Passé son temps à sillonner les rues et régler leur compte aux malheureux qui avait la malchance d’être pris la main dans le sac lors de leurs affreuses magouilles. Certes il y avait une part de danger mais cela faisait longtemps que Süraby avis pris cette route seule et qu’elle ne pouvait compter que sur elle-même pour se défendre. De plus un tel métier lui permettrait une certaine forme de liberté : elle serait payée et pourrait rester un peu plus longtemps dans les lieus où elle souhaitait séjourner. Qui sait si elle montait en grade peut être cela lui permettrait de continuer de voyager et de mener sa barque comme elle l'entendait...

Un brusque mouvement accompagné d’un boucan au fond de la salle la tira de ses rêveries. L’homme à la cicatrice venait de se lever et avancer droit sur elles, l’air décider. Cependant sa silhouette massive le ralentissait à raison de la foule présente dans l’auberge. Süraby se pencha alors vers la dessinatrice :

- Vie, ce n’est pas la première fois que je vois cet homme. En fait je l’ai rencontré ce soir par hasard et je l’ai empêché d’accomplir une... tache à laquelle il tenait. Je n’ai pas vraiment le temps de t’expliquer mais je crois qu’il faudrait qu’on monte rapidement à l’et...

La fin de sa phrase fut noyée par une voix grave aux accents irritants. Deux acolytes l’avait suivi et c’étaient placés dans son dos. L’homme s’installa, abattit son énorme poing sur la table et s’adressa directement à Vie en souriant :

- Alors, on aime plaisanter ?

Le silence se fit dans la salle. Il avait une évidente réputation de battant dans l’auberge. Visiblement fier de l’effet qu’il avait produit, l’homme toisa Vie en attendant sa réponse. Il avait l’odeur de quelqu’un qui ne connaissait ni le savon, ni l’eau et prenait la place à lui seul. Süraby pris ses distances, profondément dégoutée. Elle était contrariée qu’il ai pris une décision aussi absurde, elle se renferma donc et fixa Vie. La dessinatrice avait du répondant et ne se laisserait pas faire, ce qui enclencherait une réaction certainement emportée de la part de l’homme. Les deux filles avaient blessé son orgueil : il ne laissera pas passer la chance de se venger des deux à la fois. Et cette histoire finirait mal. Elle soupira : pourquoi devait-elle être si malchanceuse ? Parmi les dizaines d’auberges pouilleuses du coin ce porc avait du choisir celle là.
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15.05.12 22:10
Tout en mangeant, elle regarda de temps en temps Süraby qui avait l'air à réfléchir sincèrement à son idée. Voilà quelqu'un qui était comme elle une justicière. Vie détestait l'injustice et adorait rendre coup sur coup lorsque l'occassion lui en était donnée. Elle savait bien quel genre d'homme fréquentaient ces endroits. Elle avait grandit à Al-Chen où elle n'avait pu rester à l'écart des endroits malfamés. Elle était beaucoup trop curieuse et beaucoup trop en mal d'aventure pour rester confinée à la maison où une apparente sécurité règnait. Les bêtises faites avec les enfants des rues d'Al-Chen n'était pas loin dans sa tête... Elle ne pouvait non plus refréner son tempérament. Elle était du genre à accepter les défis.

Au moment où elle était justement en train de mâcher le dernier vestige de son assiette, l'homme se leva, provoqua un boucan d'enfer et emmena ses deux acolytes baraqué, mais sans cervelle avec lui jusqu'à la table des deux femmes. Ils les dévisagèrent méchamment, essayant sans succès de les effrayer. Vie jeta un coup d'oeil rapide à Süraby. Elle n'avait pas l'air d'avoir peur. Elle semblait seulement incroyablement ennuyée. *Par la bave de Ts'liches! Je voulais pas la mettre dans l'embarras. J'espère qu'elle ne m'en veux pas... Ce n'est pas de ma faute si cet idiot se vexe à rien. *

- Vie, ce n’est pas la première fois que je vois cet homme. En fait je l’ai rencontré ce soir par hasard et je l’ai empêché d’accomplir une... tache à laquelle il tenait. Je n’ai pas vraiment le temps de t’expliquer mais je crois qu’il faudrait qu’on monte rapidement à l’et...

Ah bon? Voilà qui était intéressant. Quel genre de tâche était-il en train de faire lorsqu'elle l'avait arrêtée? L'intérêt naquit dans les yeux de Vie, mais elle n'eut pas le temps de la questionner davantage à ce sujet. L'homme lui avait adresser si poliment la parole qu'elle ne pouvait l'ignorer. Elle se promit cependant de revenir sur le sujet avec sa nouvelle connaissance.


- Alors, on aime plaisanter ?

- Particulièrement, répondit-elle. Ça me rend la vie plus agréable, pas à toi? Je croyais que tu aimerais bien celle que je t'ai faites. Après tout, tu dois être habituée de cotoyé des vers. Ils sont bien de ta famille, non?

Bon, il n'avait pas aimé sa réplique. Pourquoi donc? Qu'y avait-il de si insultant dans ce qu'elle venait de dire? Après tout, il ressemblait vraiment à ces petits parasites. Certaines personnes n'aimaient pas qu'on leur dire la vérité à leur sujet. Bon. Quand même. Elle ne voulait pas que cela dégénère. Ce qui pouvait rapidement arriver. Dès la fin de sa phrase, il avait déjà sorti une dague. C'était exactement comme elle le pensait. Ils réagissaient tous ainsi. Elle en avait l'habitude... et elle savait exactement quoi faire lors de ce genre de confrontation. Elle bondit dans l'imagination et créa une longue liane qui les attacha comme des saucissons.

Vie les regarda un moment se déméner pour se défaire de leurs liens, sans succès. Elle les laissa faire un instant, puis réfléchit à comment les mettre hors course. Après tout un dessin était temporaire et elle devait agir avant qu'ils se retrouvent libérés. Elle prit un pichet de bière sur la table et les assoma chacun à leur tour. Attachés, ils ne lui avait pas opposé beaucoup de résistance, ce qui l'avait légèrement aidée. Elle n'aurait surement pas pu accomplir un tel exploit s'ils n'avaient pas d'abord été neutralisés.

-Quelqu'un veut bien aller chercher les gardes pour qu'ils débarrassent le plancher? Lança-t-elle à la cantonnade.
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17.05.12 14:13
- Particulièrement. Ça me rend la vie plus agréable, pas à toi? Je croyais que tu aimerais bien celle que je t'ai faites. Après tout, tu dois être habituée de cotoyé des vers. Ils sont bien de ta famille, non?

Süraby sortit de son mutisme et souri. Décidément la dessinatrice avait du répondant et une bonne dose d’humour sarcastique. La suite se passa très rapidement : l’homme touché une fois de plus dans sa fierté sortit une dague. La faëlle compris que Vie avait elle aussi prévue la réaction de l’homme car son air absent apparu avant même qu’il sorte son arme. Elle dessina et fit apparaître aisément une liane épaisse qui emprisonna les trois hommes. Süraby éclata de rire tandis que les trois hommes se tortillaient en leur jetant des regards haineux. A cet instant la ressemblance avec des vers de terre était plus qu’évidente. Vie se saisis du pot à eau en terre cuite posé sur leur table et passa promptement derrière chacun des hommes pour les assommer tour à tour avec beaucoup de classe. Prise d’un fou rire, Süraby se rendit compte que cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas autant amusée. Assez fière d’elle, elle lança alors un :

-Quelqu'un veut bien aller chercher les gardes pour qu'ils débarrassent le plancher? Plein d’assurance.

Elles prirent alors conscience des regards ébahis posés sur elles. La foule qui c’était approchée, (soit curieuse de savoir comment aller se terminer l’histoire, soit amis des trois hommes qui fusillaient les filles du regard où soit tout simplement avide de sang) se recula avec respect devant la dessinatrice et tous retournèrent vers leurs tables respectives. D’autre s’en allèrent à l’étage en murmurant des « elle a eu le géant Tura», encore sous le choc. Süraby sourit. Personne ne tenait à avoir des ennuis pour avoir livré le fameux Tura aux autorités... Elle se dirigea alors vers l’aubergiste et lui demanda si elle n’avait pas des cordes solides à disposition. En effet les lianes de Vie avait fini par disparaître. La femme, plutôt avenante et visiblement très heureuse qu’on l’ai enfin débarrassée de ses gêneurs, lui intima de la rejoindre dans les écuries. Süraby retourna vers Vie et lui envoya son arme :

- Tu peux les surveiller un moment s’il te plait ? On a vu que tu métrisais parfaitement la technique du pot à eau...

Elle rit et suivi l’aubergiste jusqu’aux écuries. Elle en profita pour repenser à ce qui venait de se passer. Vie avait tout de suite su ce qu’il fallait faire au bon moment, comme si cela faisait partie de la routine. La faëlle comptait bien en apprendre plus à son sujet, dès que les perturbateurs seraient mis hors d’état de nuire elle recommencerait son interrogatoire. Elles empruntèrent une petite échelle menant au grenier à foin de l’ancienne grange. Il y régnait une odeur de moisi assez forte et les toiles d’araignées envahissaient l’espace. Une corde solide fut difficile à trouver car lorsqu’elles n’étaient pas moisies, elles avaient été rongées par les rats dont les petits yeux brillaient dans l’obscurité. Süraby finit par en dénicher une qui lui parue convenable.

Elles retournèrent à l’auberge. Sous les yeux des curieux encore présent Vie et Süraby déplacèrent les corps massifs au dehors du bâtiment en peinant un peu. Ils pesaient leurs poids les gros gaillards. Ils se retrouvèrent ficelés une nouvelle fois, et lorsqu’ils se réveilleraient se sera enfermés car en restant ici la garde de nuit ne tarderait pas à tomber sur eux. Une fois le boulot fini, Süraby entraina Vie dans sa chambre. C’était une petite chambre simplette et le mobilier se constituait uniquement d’un petit lit et d’une table avec un tabouret bancal. Le calme de la pièce se fit reposant et Süraby attendit un peu avant d’engager la conversation. Elle alla s’asseoir sur le lit et tapota la place à côté d’elle pour Vie.

- Ça fait du bien d’être un peu au calme. Tu es d’Al Chen ? Tu vis là bas ?
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17.05.12 19:49
Süraby n'atttendit pas un instant pour aller voir l'aubergiste et lui demander une corde. Effectivement, cela était maintenant nécessaire, puisque la liane disparaissait. L'aubergiste lui demanda de la suivre jusque dans l'écurie et Vie se retrouva à surveiller les trois hommes, son arme improvisée à la main, au cas où ils se réveillèraient avec un peu d'avance. Elle supporta sans réchigner les regards des autres clients. Là d'où elle venait, elle n'avait plus droit à ces regards. Tous savaient qui elle était, après tout, elle était une habituée de la ville d'Al-Chen et tous ses endroits, même des moins beaux. Il n'y avait donc plus de surprise à ce qu'elle accomplisse ce genre de chose. Elle n'avait pas fait cela pour la galerie, mais pour elle-même. Après tout, sa première action n'avait pas été grandiose. Elle n'avait finalement fait que se défendre devant l'attaque de l'homme. Elle ne s'en voulait pas. Elle trouvait la situation assez drôle.

Lorsque Süraby revint avec la corde, elles les attachèrent sans trop de difficultés, malgré le poids et la grandeur des hommes. Elles réussirent également à les sortir de l'établissement, bien que cette partie du plan fut légèrement plus difficile. À leur retour, Süraby les entraina dans sa chambre. Elle n'avait pas envie d'une nouvelle prise de bec. Vie n'aurait pas hésité à agir de nouveau si cela se serait imposé, mais elle n'allait certainement pas courir après ce genre de situation. Elle la suivit donc sans un mot à l'étage où elles gagnèrent une petite chambre. Au moins, malgré la réputation de l'établissement, leurs chambres étaient assez propre. Si elles ne l'auraient pas été, Vie aurait demandé qu'on nettoit sa chambre avec qu'elle y entre pour dormir.

Süraby s'assit sur le lit et l'invita à la rejoindre d'un geste. Vie n'hésita pas un instant devant la familiarité de la faëlle et s'installa confortablement à ses cotés. Après quoi, le silence s'installa entre elles. Ce silence ne la mit pas mal-à-l'aise. Elle ne ressentait pas le besoin de le meubler et sentait qu'il en était de même pour Süraby.

- Ça fait du bien d’être un peu au calme. Tu es d’Al Chen ? Tu vis là bas ?


Effectivement, ne plus entendre le brouhaha intense de la salle à manger de l'auberge faisait du bien à ses oreilles. Elle entendait tout de même le bourdonnement des voix, mais sans plus. Ce calme était reposant pour sa tête. Elle aimait bien le bruit d'une foule, mais pas au point d'y rester la journée entière.

-Mes parents possède un domaine près de la ville, mais nous vivons dans la ville. C'est là que j'ai grandis et que j'ai appris comment m'occuper de ce genre de soûlon. Mes parents n'ont pas nécessairement aimé toutes mes fréquentations. Ils ont été assez heureux lorsque je les ai quitté pour l'académie de dessin.

Elle ponctua son explication d'un grand sourire. Elle n'avait pas vraiment besoin de cacher qui elle était. Personne ne lui avait dit qu'il s'agissait d'une mission secrète. En réalité, si elle ne disait pas tout ce qu'elle savait à chaque personne qu'elle croisait, c'était par prudence. Tout dévoiler sur soit n'était pas la meilleure chose à faire lorsqu'on voyageait.

-Et toi, tu n'es pas une faëlle ordinaire, n'est-ce pas? Tu es moitié alavirienne, non, quelque chose du genre?

Vie était venue à cette conclusion à force de l'observer. Elle était bonne à ce jeu, après tout. Elle était une bonne observatrice. Pas au point de prétendre tout voir et tout comprendre dès le premier regard. Non, seulement pour pouvoir prétendre comprendre certaines choses après un moment de conversation. L'habitude et l'expérience qu'elle avait acquise au fil du temps l'aidait beaucoup à ce jeu-là.
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17.05.12 22:49
-Mes parents possède un domaine près de la ville, mais nous vivons dans la ville. C'est là que j'ai grandis et que j'ai appris comment m'occuper de ce genre de soûlon. Mes parents n'ont pas nécessairement aimé toutes mes fréquentations. Ils ont été assez heureux lorsque je les ai quitté pour l'académie de dessin.

Maintenant au calme et dans l’intimité de la petite chambre Vie s’étendit beaucoup plus sur les raisons de sa présence ici et sur sa provenance, levant un peu plus le secret sur sa personnalité. Alors elle était bien originaire d’une famille noble, et Süraby imaginait bien le cadre rien qu’au mot « domaine ». De plus sa famille semblait ne pas trop apprécier de se mêler aux personnes des villes qui ne l’étaient pas car autrement ils n’auraient aucune raison de réfuter les choix de leur fille quant à ses fréquentations. Süraby comprenait pourquoi les ivrognes qui continuais de festoyer au rez-de-chaussée ne l’avais pas impressionné : comme la faëlle elle avait grandit parmi eux.

La faëlle tiqua légèrement lorsqu’elle exprima le soulagement de ses parents en apprenant qu’elle partait pour Al Jeit. Etait ce du au fait qu’elle s’en aller et ses fréquentations avec où tout simplement la fierté qu’elle soit admise là bas ? Cela ne semblait cependant pas déranger Vie qui en parlait avec un grand détachement, son sourire illuminant chaleureusement ses yeux émeraude. Elle avait visiblement trouvé sa voix, elle était une dessinatrice de l’Académie d’Al Jeit si prestigieuse, réputée pour n’enseigner qu’aux meilleurs dessinateurs de Gwendalavir. Elle avait donc un niveau imposant, et sa tranquillité face au danger n’avais pas été feinte un seul instant.

-Et toi, tu n'es pas une faëlle ordinaire, n'est-ce pas? Tu es moitié alavirienne, non, quelque chose du genre?

Süraby souri face à la curiosité de Vie. Rares étaient ceux qui voyaient autre chose qu’une simple faëlle en elle et parmi eux rares étaient ceux qui abordaient le sujet avec elle. La dessinatrice avait l’œil entrainé ça ne faisait aucun doute. Elle tirait certainement cette capacité de la vie en ville où elle rencontrait beaucoup de personnes différentes à connaitre rapidement.

- Oui, mon père était marchand ambulant alavirien et ma mère une faëlle qui avait fui le pays de son peuple... je suis née dans un village vers Tintiane. J’ai tourné autour Al Far, Al Jeit et Fériane avec eux. Je les ai quittés à seize ans pour voler de mes propres ailes.

Elle sourit à Vie. En parler avait fait ressurgir le souvenir de ses parents. C’était la saison où ils se trouvaient en périphérie d’Al Far. L’ambiance festive des villages lui manquait un peu. Faire la fête était une de ses activités favorites. Elle avait quitté ses parents quelques temps après la disparition de son frère. Peut être ne l’aurait elle jamais fait si il avait toujours été là. Elle eu un élan de mélancolie en repensant à sa famille. Mais cet événement l’avait faite se détacher petit à petit de l’univers du commerce. Elle avait ressentit le besoin presque viscéral de s’élancer seule face au monde. Aujourd’hui sa vie était rythmée par ses voyages, ses rencontres et elle se sentait entière. Le vent la portait où bon lui semblait.

Cette pensée lui rappela la suggestion de Vie avant leur altercation avec les trois hommes qui avait interrompue dans ses réflexions. Entrer dans la garde pour livrer la justice en ville. Conserver un poste fixe, officiel et qui la garderait en activité toute la journée vu le nombre incalculable de gredins présents dans les villes. Elle devrait faire un... essai ? Oui mais seulement où aller exactement ? Elle souhaite rendre justice mais avec qui devra-t-elle s’entretenir ? Et peut importe l’organisation accepterons-t-il une femme et en plus une faëlle parmi leurs rangs ?


- Dis moi, tu sais tout à l’heure quand tu me parlais de la garde de la ville... est ce que tu sais à qui je dois m’adresser pour demander un poste ?

Elle repensa soudain à se rendez vous pour lequel elle était venue ici. En étant de l’Académie, la faëlle était maintenant presque certaine que Vie était venue suite à une demande précise. Maintenant sa curiosité la repris et elle ne put s'empêcher de vouloir en apprendre plus à ce sujet. Elle choisit soigneusement ses mots :

- Et pourquoi est ce qu'on t'avait donné rendez vous ici aujourd'hui ?
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24.05.12 0:25
- Oui, mon père était marchand ambulant alavirien et ma mère une faëlle qui avait fui le pays de son peuple... je suis née dans un village vers Tintiane. J’ai tourné autour Al Far, Al Jeit et Fériane avec eux. Je les ai quittés à seize ans pour voler de mes propres ailes.


Ah voilà qui expliquait bien des choses, mais rien n'aurait pu la pousser à cette conclusion. Une faêlle qui fuit son peuple? C'était une chose assez rare. Les faëls aimaient bien rester entre eux, d'ordinaire. En trouver un seul n'était pas habituel. C'étati pourquoi Vie avait été assez étonnée de rencontrer une faëlle seule, sans compagnon. Elle-même se promenait bien seule, après tout. Il n'y avait pas là de mystère. Elle décida donc d'abandonner le sujet qui, de toute évidence, était à sec. Ni l'une, ni l'autre ne semblait avoir envie de s'étendre sur ses racines. Après, c'était propre à chaque personnne.

- Dis moi, tu sais tout à l’heure quand tu me parlais de la garde de la ville... est ce que tu sais à qui je dois m’adresser pour demander un poste ?


Elle avait beau réfléchir, elle ne voyait pas. Enfin, si, elle voyait très bien, mais elle ignorait son nom. Ce n'était pas la peine d'aller s'adresser à la légion noire pour cela. Il fallait simplement aller voir le chef des ces gardes. Seulement, où était-il? Vie n'en avait malheureusement pas la moindre idée. Elle n'était pas vraiment informée sur ces choses là. Elle ne connaissait quelques gardes, bien sur, mais encore, ce n'était pas une relation très intime. Au bout de quelques minutes de réfléxion, elle lui donna quelques noms.

-Et bien, ceux-là sont assez digne de confiance, ils pourront te référer à la bonne personne sans te rire au nez.

*Ce ne sont pas de stupides sexistes, comme une grande majorité d'entre eux...* Elle garda néanmoins cette précision pour elle, histoire de ne pas décourager Süraby. Vie ne pensait pas que l'idée était vouée à l'échec. Elle méritait une certaine reflexion. Le chef de la garde pourrait sans doute en faire quelque chose de concret et de réalisable. Il ne restait plus qu'à essayer. Elle n'avait rien à perdre. Si Vie ne devrait pas rejoindre les autres sentinelles dans le combat contre les rais et les ts'lishs, elle irait sans doute avec elle proproser l'idée. Elle devait cependant avouée que l'idée combattre l'emballait un peu plus. *Bon, d'accord, beaucoup plus*

- Et pourquoi est ce qu'on t'avait donné rendez vous ici aujourd'hui ?

La question avait été longuement pesée avant d'être posée. Constatant ceci, Vie retenue un sourire. Ce n'était pas une mission secrete, seulement discrète. Si elle ne l'avait pas criée haut et fort en bas, c'était seulement pour éviter que tout Gwendalavir soit au courant. Elle désirait un minimum d'intimité dans son voyage. Elle voulait voir du paysage et savoir que ressentait les alaviriens qui ne savaient faire le pas sur le coté. Elle faisait une pierre deux coups dans cette histoire. La solitude des aventuriers lui était jusqu'alors inconnue et elle ne pouvait qu'imaginer ce qu'on pouvait ressentir en voyageant seule, de ville en ville. Après cela, elle saurait et elle n'aurait plus rien à envier à personne. Enfin, sauf peut-être au marchombre, mais inutile de se voiler la face. Jamais elle n'aurait leur adresse légendaire, ni leur même leur force. Elle était plutot faible coté muscle... au moins elle avait un bon cerveau, fallait préciser ce fait.

-Et bien, je devais aller au palais. Là-bas, on m'a ordonner d'aller rejoindre les sentinelles afin de combattre l'armée des rais. Voilà, c'est aussi simple que cela.

Elle eut un pâle sourire. En réalité, elle savait bien que ce serait dangereux. La possibilité de se retrouver face à un ts'lish était tout de même là, mais elle n'avait pas peur. Elle ferait ce pour quoi elle s'était entrainée si longtemps, défendre Gwendalavir. C'était un si bel empire qu'elle ne pouvait décemment le laisser sans défense alors qu'elle avait la possibilité d'agir. Ce serait lâche et Vie n'était pas une lâche.

-J'ai décidé de faire le voyage à pied, pour voir ce que ressent quelqu'un qui ne peut pas faire le pas sur le coté, révéla-t-elle. Je veux voir du pays. La route doit être jolie...
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16.06.12 18:31
-Et bien, ceux-là sont assez digne de confiance, ils pourront te référer à la bonne personne sans te rire au nez.

Süraby avait conservé précieusement les noms dans un coin de sa tête. Ils seront une des clés qui lui ouvriront les portes d’accès à un poste fixe dans la ville. Elle ne s’arrêta pas sur les derniers mots de Vie mais ceux là ne la rassuraient pas vraiment : il y aurait donc des personnes capables de se moquer d’elle suite à sa demande ? Naturellement si l’on s’arrêtait aux apparences il y avait de grande chance qu’elle soit refusée. Mais actuellement cette idée ne la dérangea pas : elle devrait faire ses preuves et elle avait confiance en elle. La faëlle n’était pas du genre à s’envoyer des fleurs car elle avait été élevée en apprenant l’honneur et la modestie, plutôt discrète de nature. Cependant sa vie de débrouille lui avait fait acquérir une grande confiance en elle et elle restait sereine la plupart du temps. Il lui arriver tout de même de s’inquiéter, et en cet instant précis, se fut pour l’état mental de sa nouvelle connaissance :

-Et bien, je devais aller au palais. Là-bas, on m'a ordonné d'aller rejoindre les sentinelles afin de combattre l'armée des rais. Voilà, c'est aussi simple que cela.

Süraby ajouta un pense bête avec les noms de personnes à contacter : il ne fallait surtout pas oublier d’avertir l’aubergiste au sujet des effets nocifs que causaient ses gâteaux sur la lucidité du consommateur. Aussi simple que cela. Tout était question de point de vue... Le sourire de Vie n’était pas très confiant et la pénombre de la pièce lui rendit des allures de grimace dépitée. Süraby avait déjà combattu les raïs. Ces créatures éveillaient en elle à la fois un sentiment d’incompréhension incrédule face à leur agressivité et leur absence de compassion et surtout un profond dégout face à leur apparence répugnante : ils portaient bien leur nom de guerriers cochons et encore les porcs ne méritaient pas la comparaison.

Alors elle n’osait même pas songer à leurs supérieurs, la tête de l’armée. Les tsliches, elle n’en avait entendu parler que dans les légendes, vu que dans les livres d’images ou en figurines comme celles de l’antiquaire rencontré un peu plus tôt dans la journée. La seule idée d’en rencontrer un lui faisait hérisser les poils du dos, mais elle était aussi curieuse d’en voir un en vrai. Décidément sa curiosité la perdra un jour. Ils n’étaient guère plus intelligents ou différents que les raïs, seulement bien plus aptes à réfléchir et dotés d’ambition chaotiques en plus d’un pouvoir imaginatif assez terrifiant. Les sentinelles étaient les composantes du sommet combatif de Gwendalavir, en travaillant à leurs cotés Vie était naturellement au courant des risques qu’elle encourait. Certes elle pouvait être excellente dessinatrice en étant à Al Jeit mais Süraby se rendit compte à quel point elle était encore loin de la vérité. Elle sourit. Vie conservait un très bon aplomb malgré sa mission périlleuse et sa tête blasée était très amusante. Elle finit par se détendre et se fit pensive :


-J'ai décidé de faire le voyage à pied, pour voir ce que ressent quelqu'un qui ne peut pas faire le pas sur le coté, révéla-t-elle. Je veux voir du pays. La route doit être jolie...

Voilà une des aptitudes que Süraby n’enviera peut être jamais aux dessinateurs. Rien de tel que le spectacle magnifique des plaines du pays s’étendant à perte de vue, la liberté de choisir le chemin à emprunter, le temps devant soit pour rêver, réfléchir, s’abandonner à de folles courses ou galopades... Les dessinateurs ne savaient pas ce qu’ils manquaient en brûlant trop souvent cette étape. Pour Süraby elle était essentielle et même capitale lorsqu’on voyageait. C’était la pause dont chacun avait besoin pour se remettre les idées en place et profiter d’un bain de douce solitude. C’est aussi l’occasion de découvrir des lieux étranges, ou même très beaux. Pour elle cela s’appelait profiter de la vie. Süraby découvrait une sensibilité chez Vie qui appréciait visiblement les nouvelles expériences. Cela la convaincue.

La plaine s’étendait à perte de vue et le vent d’ouest soufflait, frai et revigorant. L’herbe fleurit et remuante se tassait sous les sabots des chevaux. Les deux jeunes cavalières avançaient côte à côte suivant la grande route de terre ralliant Al Jeit à la Citadelle. Cela faisait maintenant plus d’une heure qu’elles étaient en chemin vers les Frontières de Glace, lieu ou les sentinelles étaient chargées de repousser les attaques raïs et où avait était appelée Vie. Aucune des deux ne parlaient, elles rêvaient paisiblement chacune de leur côté. Süraby était heureuse, persuadée d’avoir fait le bon choix. La veille, après avoir parlé de tout et de rien avec elle, elle avait souhaité bonne nuit à Vie, déposé un bisou sur sa joue et chacune avait récupérer sa chambre respective. La faëlle s’était glissée sous les draps, et contemplant la Lune par les volets entrouverts, elle songea à ce qu’elle souhaiterait faire le lendemain. Les noms de gardes ou généraux défilaient dans sa tête sans s’arrêté et la mission de la dessinatrice apparaissait, attirante et fascinante. Elle comprenait alors qu’elle regretterait de ne pas y aller et que pour le moment sa seule envie était de l’accompagner. Voilà pourquoi le lendemain à l’aube Vie trouvait la jeune faëlle sur le pas de sa porte avec une liste d’arguments plus ou moins loufoques ayant pour but de la convaincre d’accepter de la prendre avec elle comme ses qualités de cavalière (vrai) et sa cuisine délicieuse (moins vrai). La dessinatrice accepta en souriant, ne lui laissant même pas le temps de finir et elles se rendirent ensemble au petit déjeuner. Süraby avait pris un peu d’avance sur Vie pour se rendre aux écuries car elle se doutait, en vue de l’architecture des boxes, qu’Elundrïl allait se débrouiller pour se coucher une fois de plus trop prés du mur. Rejointe rapidement par Vie, elles passèrent effectivement dix bonnes minutes à décoincer le petit cheval qui se tint sagement dans un coin de son box durant le pansage qui suivit. Après s’être ravitaillé en vivres elles prirent rapidement leur départ, n’ayant pas de raison de s’attarder plus longtemps en ville.

Elle était maintenant couchée sur l’encolure de son cheval, tressant ses crins bruns charbon. Ayant pris la décision sur un coup de tête Süraby ne savait pas encore comment elle pourrait participer activement sur place mais elle devrait à coup sur prouver son utilité. Elle aviserait sur place car elles ignoraient aussi bien l’une que l’autre comment était organisée l’armée là bas. Mais il était sur que le regroupement était important pour que les sentinelles y aient été mobilisées. Ne voulant pas se donner plus de mal avec des questions sans réponses, Süraby se pencha pour récupérer une tige d’orge et la tressa habilement dans les restes de crin qu’il restait pour finir par l’attacher. Elle sourit. Si elles continuaient à cette allure dans quelques jours elles seraient sur le lieu de rendez-vous et alors elle aviserait. Après tout pourquoi être pressée...



[Et voilà ^^]RP Clôturé
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