-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 :: Côté Hors-Jeu :: Portés Disparus Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Thowind Kil' Muirt
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
avatar
Invité
Invité



31.05.12 21:21


Thowind Kil' Muirt



© Lily
« Aux amours agrégées du Don, de l’Art, du Sabre »
  • Nom : Kil' Muirt

  • Prénom : Thowind

  • Surnom : Thow'/Tho'

  • Sexe : Homme.

  • Âge : 21 ans.

  • Guilde souhaitée : Dessinateurs.

  • Maîtres : Divers et variés.

  • Objectif : Devenir Sentinelle, restaurer l’honneur des Kil’ Muirt, bonus : parvenir à battre un Frontalier lors d’un duel singulier au sabre.

« Aux rougissants bleuets artistes en palabre »
  • Votre prénom/surnom : Quentin, 'Thew, Aloysius

  • Votre âge : Né en 1995.

  • Ce que vous aimez / n'aimez pas : Écriture, poésie, cinéma, théâtre... / N’allons point nous perdre aussi tôt!

  • Comment avez vous connu ce forum : Par pur hasard, au détour d’une recherche sur Google Images.

  • Avez vous déjà fait des forums RPG : Pendant quatre ans avec un an de pause dont je sors à peine, sur quatre-cinq forums différents, un seul sur Gwendalavir.

  • Votre activité sur le forum : 2/7 minimum

  • Est-ce un double compte : Nope!

  • Votre première impression sur ce forum : Design très inspiré (qui peut l’être encore plus, j’en suis sûr !) qui donne envie d’aller plus loin, une ambiance qui a l’air géniale, un forum actif en progression, pas trop populaire, sur les mondes de Pierre Bottero, soit mon idéal exact de forum RPG !

Description physique

    Thowind Kil’ Muirt vous apparaîtra d’abord de modeste façon. Il se présentera un peu incliné, le regard solennel, froid ou admiratif, les yeux pleins d’étoiles ou suffisamment explicites pour que puissiez considérer de son égard par rapport à vous. Il abordera la question de votre nom après s’être mis la main dans ses cheveux bruns-noirs, constamment dans un désordre courtois, ou peut-être en rajustant sa ceinture ; il lui arrive de s’épousseter machinalement, comme pour se rassurer de l’état de ses vêtements. En s’adressant à vous, vous verrez qu’il n’a pas la voix rocailleuse d’un Navigateur du Pollimage, ni les accents effilés d’une Itinérante d’Al-Far, certes non, mais ce ton un peu grave, qui peut monter dans l’aigu, cette intonation de jeune homme un peu relevée, qui se perd souvent dans des marmonnements ou les grands éclats d’hilarité. Nous ne saurions nous attarder sur la forme de son nez, commune et banale, ni sur les lignes de ses lèvres, de la catégorie « normales mais un peu rêches », et si son encolure un peu maigre rivalise de simplicité avec ses épaules un rien osseuses, on remarque souvent l’ardeur tempérée de ses iris turquoises foncés, virant du bleu sombre et pluvieux au vert maritime en fonction de la lumière et de son humeur. Thowind est un élancé, un peu aérien, tout juste athlétique. Maigre depuis l’enfance, et malgré ses pulsions dévoratrices aux restaurants d’Al-Jeit, son corps est assez svelte, son torse efflanqué et ses jambes fuselées ; il lui arrive souvent de surveiller sa stature, qui se précise de jour en jour, à travers les heures d’entraînement au combat. Car si Thowind est dessinateur talentueux, en route pour le rang de Sentinelle, il est aussi un passionné d’escrime acharné et cela modela vite les formes de son corps, musclant ses bras, aiguisant ses réflexes et raffermissant son cartilage. Ses mains se raidirent à force de prises en main du manche de son arme, sa peau claire se polit légèrement, et son corps entier inspirait la détermination qui se lisait dans les vagues de ses yeux.


Description mentale

    Thowind grandit dans un contexte de richesse et d’aisance qui aurait pu faire de lui un jeune homme lascif et paresseux. Cependant, l’éducation douce de sa mère, dessinatrice exceptionnelle, et les rudes conseils de son père créèrent vite en lui un mélange de respect et de méfiance des aînés qui caractérisent son comportement dans le monde officiel. Il apprit très vite, en fouillant les archives de l’Académie et les plus hautes étagères de la bibliothèque de ses parents, qu’il avait un oncle nommé Holts Kil’ Muirt, autrefois Sentinelle, chose que sa mère Symphia, sœur profondément déçue du traître, n’avait jamais avoué à son fils. Il se doutait que des regards planaient autour de lui dès son arrivée à l’Académie des dessinateurs, à ses dix-huit ans, que des paroles se disaient dans son dos, autant des élèves que de ses maîtres ; pourtant, dans toutes ses rencontres passées, dans toute son expérience pré-académique, son habitude à fouiller les livres de son logis, rien ne lui avait inspiré l’existence d’un oncle dessinateur, vaincu par Ewilan Gil’ Sayan à la Citadelle des Frontaliers lors d’un duel singulier, frappé à vie par le contact d’une pierre graphe ts’liche, désormais dénué de toute capacité à penser, débile et humilié. Rien, ni son père, sa mère, ses cousins, ses amis, personne ne lui avait conté les faits, vérité recluse dans un tabou éternel, inaltérable et inconditionnel au sein de la famille. Pourtant, Thowind détecta vite une gêne et un silence imperceptibles au cœur des discussions familiales qu’il n’expliquait pas. Après ses recherches et la découverte désormais évidente de l’odieuse vérité, il s’emplit d’une opiniâtreté fulgurante et se jura de redorer le blason des Kil’ Muirt à l’ombrageuse histoire. Cette conviction le suit dans ses études, dans ses traversées des Spires, dans ses combats et décuple sa volonté… Il vit pour effacer la tache, pour devenir celui qui remplira sa mère, ses maîtres et l’Empire entier de fierté.

    Au-delà de ses objectifs, le dessinateur est un jeune homme constamment rattrapé par les sentiments, revenant à peine de quelques aventures futiles. Quand il ne s’entraîne pas au sabre ou ne dessine pas, il passe la plupart de son temps à penser au monde impitoyable des demoiselles, mais il n’ose à ce jour plus se diriger vers quiconque, ce qui le trouble énormément ; on le surprend parfois plongé dans un fatalisme noir et abscons, que des paroles jetées avec humeur à ceux qui veulent le réconforter n’expliquent pas. Néanmoins, sabre en main, il oublie toute préoccupation, et l’âme dans l’Imagination, il crée, construit, érige, ou explose, brûle, noie, étouffe. Toutes ses pensées se mélangent et le maelstrom intérieur qui le secoue souvent est à la source de dessins effrayants ou d’éclats de violence bruts. Son plus gros défaut a sans doute toujours été sa grande susceptibilité et son aisance à se laisser submerger par les émotions, allant parfois jusqu’aux plus extrêmes ; ces mêmes émotions qui firent de Holts Kil’ Muirt un traître pitoyable à la botte d’Eléa Ril’ Morienval...

    Thowind est toutefois quelqu’un de loyal et d’inquiet qui fera tout pour protéger ceux qu’il aime. Conscient de son Don, il est cependant peu intéressé par les cours de l’Académie, qu’il juge souvent trop longs ou trop proches du didacticiel dispensable que du véritable enseignement à la vie réelle de Sentinelle. Son Art est suffisamment grand pour qu’il puisse faire le Pas sur le côté, mais il en sort souvent assez essoufflé et il est incapable de les enchaîner en longues séries. Il lui arrive de partir à Al-Chen, sans prévenir, pour contempler le lac, ou sur l’Arche, pour rêvasser dans le silence gracieux du promontoire ; mais sa destination favorite reste indéniablement la Citadelle des Frontaliers. Sa mère l’y emmena pour la première fois à ses quinze ans, et il fit là-bas la découverte d’un monde fabuleux de rigueur et formidablement orchestré par les lois intangibles frontalières qui le fascinèrent au plus haut point ; un monde où le Dessin n’existait pas, un monde où la force, le courage et l’honneur étaient l’objectif ultime de toute vie. Quand son Don se fit suffisamment fort, il essaya très vite de se rendre à la Vigie, mais on l’en interdit, n’ayant pas les autorisations requises. Il prit l’habitude de retourner régulièrement à la Citadelle quelques années plus tard, mais, désintéressé de la Vigie, il passa plus de temps à se rapprocher des Frontaliers, à se familiariser à leurs coutumes. Il avait déjà quelques amis là-bas, avec lesquels il s’entraînait au sabre (bien qu’il passe la majorité de son temps à s’entraîner à Al-Jeit) et très vite, il s’ajouta un nouvel objectif : réussir, sans dessiner, à vaincre un Frontalier en duel singulier. Ce dont il est aujourd’hui encore bien incapable.

    Le jeune homme reste profondément attaché à Al-Jeit, à son immensité, à la splendeur de ses tours, des couleurs, des fontaines, des merveilles infinies qui la composent. Il est né, a grandi, et vit toujours là-bas. Si son émancipation de l’Académie laisse une vraie distance entre lui et le rang de Sentinelle, il préfère faire les choses progressivement, quitte à se laisser emporter par des quêtes, des rencontres, un peu chevaleresques, fabuleuses et romantiques ; autant pleinement profiter de la liberté offerte par ces immenses univers que sont Gwendalavir, le Continent de l’Est et les territoires inexplorés de ce monde incommensurable les entourant...

    Le don de Thowind repose beaucoup sur la Volonté. Analysé par maître Duom à Al-Vor (ayant eu beaucoup de chance), ses cercles de Créativité et de Pouvoir, à peu près égaux, y sont tous deux reliés, n’étant par contre pas connectés entre eux.
    Spoiler:

Votre histoire


    Le Pollimage épris nous séparait encor
    Au souverain lac Chen des larmes de Merwyn
    Quand traversent la plaine élancée aux sangs d’or
    Envahisseurs furieux, l’Art seul détruit l’épine !

    Le Pollimage inspire aux colonnes géantes
    D’Al-Poll ville maudite, d’Al-Poll la dévorée
    Le froid de ces Hiatus et des brises givrantes
    Créature et ténèbres, flamme noire acérée ;

    O grands dessinateurs ! O grâce de votre Arche !
    A l’orée des Murmures, la Liberté en marche
    Silences éclairés de la guilde harmonieuse

    Silences séparés des Chaos faméliques
    Aux Sentinelles sûres, à nos cités rieuses
    Ne baissez pas la garde inspirée des reliques.
    Trioms Kil' Muirt, Expiation des mondes séparés

    Spoiler:

    Thowind vit le jour une belle après-midi de mai à Al-Jeit, dans le cabinet d’un Rêveur de Tintiane spécialisé dans les naissances, ayant installé ses appartements dans le quartier riche de la capitale. Frétillant garçon débordant de santé, il remplit de joie ses deux parents, Symphia Kil’ Muirt et Vivyo Tjylien, la première originaire de la capitale impériale, fille de Frestino et d’Ilia Kil’ Muirt, le second riche artisan de bijou né à Al-Chen.

    La branche noble de Thowind provenait donc de sa mère, Symphia, dont les aïeuls étaient de père en fils des dessinateurs de renom, malgré les sombres affaires parsemées au fil des générations.

    Cependant, au cours de ces dernières années, le reste de la réputation de la famille avait perdu tout son éclat. On ne connaissait pratiquement le nom des Kil’ Muirt que dans l’Académie d’Al-Jeit, dans le club très fermé des archivistes d’Al-Vor et éventuellement dans un quartier résidentiel d’Al-Jeit non loin de la porte d’Améthyste. De fâcheux évènements eurent lieu à la Citadelle des Frontaliers, lors d’une célébration rare de la part du seigneur Hander Til’ Illan. A ce propos, au premier abord, le nom de Thowind a dû vous inspirer, à sa lecture, quelque désagréable et insignifiant personnage caché quelque part dans votre mémoire des chroniques de Gwendalavir : vous ne vous êtes pas fourvoyé...

    Symphia était la sœur du ô ! combien déplaisant Holts Kil’ Muirt, surnommé désormais la « Sentinelle Déchue » après avoir échoué dans sa lamentable tentative d’assassinat de la très respectable Ewilan Gil’ Sayan. Encore aujourd’hui réduit à souffrir d’infinis troubles mentaux après le combat singulier face à la célèbre dessinatrice ayant libéré l’Empire de multiples menaces, Holts est devenu la bête noire de la famille. « Sa punition ne lui suffira jamais. C’est un traître, lâche et perfide ! » avait tant répété sa sœur Symphia, terriblement déshonorée par la cupide bêtise de ce qu’il lui restait de frère. Même si, bien entendu, il n’en avait pas toujours été ainsi.

    Il fut un temps où Holts comptait parmi les élèves acclamés de l’Académie. Jeune homme travailleur et consciencieux, il étudiait, jour et nuit, avec une application extrême, toutes les facettes de son Don aux côtés de sa sœur. Il l’aimait beaucoup. Bien qu’il n’eusse jamais été jamais particulièrement intelligent, son rude labeur et sa volonté sans faille avaient toujours porté leurs fruits ; il en était devenu un arpenteur des Spires très doué. Dans les dernières années de son adolescence, Holts se forgea pourtant la triste réputation de « personnage vraiment trop peu fréquentable ». Injustice sociale ou réaction justifiable ? Pour tout dire, ce n’était pas complètement infondé : très jeune, il menait une petite vie de complots assez peu discrète, allant des simples jeux de hasard trafiqués dans les tavernes jusqu’à de sombres affaires de faux-monnayeurs distribuant de vulgaires pièces dessinées. Fort heureusement pour le futur traître, aucune des éventuelles accusations ne furent prouvées et Holts réussit à convaincre ses proches de l’inexistence de tels outrages. Et, peu à peu, son Dessin tant travaillé réussit à lui faire atteindre le titre de Sentinelle tant espéré, après l’examen final et de longues années d’attente ; sa nomination fut précipitée la mort bien mystérieuse de l’une d’entre elle.

    Symphia, de son côté, aurait pu sans difficulté devenir Sentinelle, mais avait préféré vivre une vie tranquille, sans les innombrables responsabilités et les dangers imposés par le titre. Comme son frère Holts, elle avait perdu sa mère, une Sentinelle, très jeune. Elle avait été tuée par son propre époux, rongé par la folie et l’avarice après des années de collaboration secrète avec les pirates alines et des décennies de complots et d’escroqueries. Il s’empara la quasi-totalité de la fortune des Kil’ Muirt (qu’il livra bien plus tard à son fils aîné). Holts et Symphia n’avaient que deux ans d’écart et ne furent jamais informés des rudes réalités de leurs géniteurs ; ils ne surent jamais que leur père était un assassin démentiel, qu’ils avaient tous deux un frère aîné du nom de Trioms (ayant treize ans de plus que Symphia et quinze de plus que Holts, ce mystérieux aîné, parti vivre en ermite dans le Continent de l’Est, encore inconnu à l’époque, conserve aujourd’hui une fortune surprenante qu’il refuse de révéler à quiconque. Bien entendu, personne n’eut jamais de nouvelles de lui et on a fini par oublier son hypothétique existence) et que leur mère était l’une des plus respectables Sentinelles qui ait jamais été... Leur nourrice, une sainte femme, les éleva comme elle put, entre la dizaine d’orphelins d’Al-Jeit dont elle était responsable. Bien heureusement pour cette généreuse dame, le Don des deux enfants apparut très vite, chez l’un comme chez l’autre, et la nourrice n’eut d’autre alternative que de les livrer, aux âges de quinze et treize ans, dans un internat représentant la section « Jeunes talents » d’un établissement inférieur à l’Académie, dédié aux enfants de Sentinelles ou aux plus jeunes Alaviriens ayant développé une certaine capacité à utiliser l’Imagination.

    L’Académie d’Al-Jeit leur fut rapidement accessible, aussi ils la rejoignirent avec une grande fierté. Dés lors, Holts travailla très dur, sans trop réfléchir à ses actes, attiré de plus en plus par la gloire et l’argent, s’imaginant qu’il allait pouvoir rétablir le nom des Kil’ Muirt en amassant une grande fortune. Débutèrent alors les années de ses complots « sérieux ».

    Symphia, de son côté, détenait un véritable talent à réussir ses évaluations sans étudier ni s’entraîner. Tout allait naturellement chez elle, la traversée des Spires, la création du dessin, l’accomplissement des exercices. Elle favorisa alors aux études la surveillance de son inconscient de frère, aveuglé par sa soif de richesses et de gloire. Plus les années passaient, plus elle se méfiait. Elle portait un regard plein de suspicion sur ses Pas sur le côté nocturnes, ses agissements bien mystérieux et les petites discussions louches qu’il partageait avec des hommes encapuchonnés de noir de certaines tavernes, lorsqu’ils sortaient en ville ensemble. Elle se doutait bien qu’il profilait avec l’un ou l’autre malfrat d’Al-Jeit, et elle tentait de le raisonner, sans succès. Holts s’obstinait à nier avec une ineffable volonté, et ce jusqu’à ce que Symphia prit conscience de l’état réel des choses et de son amour inconsidéré pour Eléa Ril’ Morienval, la petite surdouée de la classe de Préparation pour Sentinelle. Holts ne put se résoudre à mentir à sa sœur et avoua tout, avant de fuir le lendemain vers la perfide traîtresse, devenant peu à peu son esclave... Aveuglé par l’hypocrite intelligence et la sournoise beauté de celle qui devint la plus célèbre Sentinelle traîtresse de tous les temps, pour Holts, tout ne devint que trahison, lâcheté, faiblesse, et son âme se perdit dans les ténèbres. Il n’était devenu qu’un serviteur, un pion et, obnubilé par Ril’ Morienval, sa sœur semblait avoir complètement disparu de sa vie...

    Symphia ne parvint jamais à le ramener à la réalité. Il était désormais entré dans une voie dont personne ne pouvait l’extirper. Il était devenu le traître, et avant même son attentat contre Gil’ Sayan, c’était déjà, aux yeux de Symphia, une « Sentinelle Déchue »... Elle en souffrit beaucoup. Elle avait déployé tant d’efforts, elle l’avait tant aimé, guidé, presque comme une mère, pour qu’il finisse ainsi ! Longtemps, elle pleura son départ vers la souffrance et la servilité. Au bout d’un certain nombre d’année, Symphia finit par tourner la page et tenta même de l’oublier... Holts Kil’ Muirt, son frère bien-aimé, l’élève le plus travailleur de l’Académie, si ambitieux, si confiant... La Sentinelle Déchue ne sortit jamais de son âme, et jamais elle ne parvint à se défaire complètement des traits de ce visage satisfait, de la sueur des études qui coulait sur ses tempes, de ses yeux verts qui semblaient toujours dire : « Tu verras, Symphia, j’y arriverai... Moi, Sentinelle, je redorerai le blason des Kil’ Muirt, j’installerai la paix et la gloire sur notre famille, je retrouverai notre père... »
    Plus jamais il ne répéta ces paroles.
    Les années ont passé. Symphia est devenue une bien belle femme, une artisane renommée pour ses doigts de fée taillant, sculptant, enjolivant, travaillant, ornant le verre, la porcelaine, le cristal et toutes ces autres matières fragiles requérrant douceur et doigté. Elle s’aidait sans retenue de son Don, qu’elle apprit à maîtriser comme une Gil’ Sayan. À vingt-trois ans, elle devint la plus douée de toutes les artisanes d’Al-Jeit. Elle s’arrangea pour rester discrète et, malgré son talent extraordinaire, ses employeurs, de braves hommes, firent en sorte que son anonymat reste entier.

    Elle tomba amoureuse d’un grand maître bijoutier d’Al-Jeit, Vivyo Tjylien, et tous deux s’installèrent dans un grand appartement au second étage de l’une des innombrables tours de la capitale de l’Empire. Leur couple vivait très bien, sans ennuis majeurs et, aux vingt-six ans de Symphia, naquit Thowind Kil’ Muirt.

    Le jeune Dessinateur grandit tranquillement et dans la sérénité. Entre l’éducation assidue de sa mère relatant les facettes de l’Art du Dessin et celle, plus sévère — mais tout aussi fructueuse de son droit homme de père, il devint un jeune homme saint et bien éduqué. Sa petite enfance n’eut rien de bien palpitant à part des fragments d’amours juvéniles sans intérêt et quelques petites amitiés à peine conservées.

    Ce n’est qu’à ses quatorze ans que sa vie prit un nouveau tournant, presque décisif. Ce fut au cours de l’une de ses multiples promenades dans la grand-rue du centre-ville qu’il le rencontra, se désaltérant sur l’une des terrasses d’une grande taverne d’Al-Jeit... Ce surprenant Frontalier de passage.

    L’homme, rompu aux entraînements physiques et mentaux, dégageait une aura de force et de respect hors du commun. Il fascinait Thowind au plus haut point et longtemps, il le regarda d’un air désemparé, ébahi devant tant de puissance. Et lorsqu’il se décida enfin, après de longues minutes d’hésitation, à le saluer et lui demander s’il pouvait voir le sabre attaché à son dos, il fut sous le charme. Dès lors, il se fit un premier grand serment : « Je me dois de devenir aussi charismatique que cet homme, au moins une fois dans ma vie. Il le faut... »

    L’homme, un peu surpris par l’étonnante attirance de l’adolescent sur sa lame et son matériel, lui proposa de faire un « petit tour en ville » à ses côtés, proposition immédiatement acceptée. Entre quelques petits conseils en matière d’échoppes militaires et une poignée d’explications rapides sur la culture et le célèbre état d’âme frontaliers, il exécuta sous les yeux fascinés de la future Sentinelle quelques modestes mais surprenantes bottes frontalières, capables de transpercer, en quelques secondes, un poignée de guerriers cochons. Avant de retourner à ses occupations, le saint homme lui confia de menus mais précieux conseils sur les bases du combat au sabre et, sur un dernier salut plein de bienveillance, s’en alla. Tout cela acheva de contenter Thowind qui se jura de posséder une lame similaire à celle de cet intrigant Frontalier, un jour ou l’autre. Guidé par cette nouvelle obsession, il poursuivit ses études avec régularité, même si le « travail bien fait » ne le rendait pas fou de satisfaction.
    Ce fut seulement un an plus tard qu’il révéla un Don du dessin assez développé : il avait dessiné, sans le vouloir, un superbe glaive orné de pierres précieuses qui disparut quelques secondes après son arrivée, au grand dam de son créateur. Vous l’aurez compris : son premier Dessin fut la représentation directe de son plus grand désir, comme il en a souvent été dans l’histoire de l’Imagination.

    Le lendemain, il réussit à basculer dans la réalité un grand vase rempli de pièces triangulaires dont il avait désespérément besoin pour s’offrir la lame trop vite disparue. (l’argent finit par disparaître à son tour et Thowind se mit sérieusement au travail, dans ses études et auprès d’un maître forgeron d’Al-Jeit. Son ardeur à ce second travail, assez physique, lui façonna un début sérieux de carrure musculaire). Son labeur ne fut récompensé que de longs mois plus tard, lorsqu’il s’offrit enfin son précieux sabre, une lame alavirienne presque classique, propre, solide et efficace, façonnée aux Forges Nobles d’Al-Jeit. Le fil de la lame est long de plus de soixante-quinze centimètres environ et son manche ouvragé, aux teintes brunes et grises, est agrémenté d’un pommeau où le forgeron y a gravé le blason de la cité d’Al-Jeit. Thowind enroule souvent le manche dans un tissu sombre pour améliorer sa prise en main, mais laisse toujours apparaître le blason.

    Il eut l’autorisation et l’aide économique de ses parents de pouvoir se faire analyser, sa plus grande récompense, qui lui servit presque de ticket d’entrée à l’Académie. Il parvint même, au prix d’une somme exorbitante, d’être reçu par le plus célèbres des analystes, le grand Maître Duom Nil’ Erg en personne. Ce fut donc à Al-Vor que son analyse fut faite et il commença ses études à l’Académie, se fit des amis fidèles, se rapprochant, contrairement à sa mère, du grade de Sentinelle qu’il espèrera arborer avec fierté pour remettre au goût du jour la renommée, la fierté et l’honneur des Kil’ Muirt.

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



31.05.12 21:35
    Bienvenue à toi ! :D

    J'aime beaucoup ta manière d'écrire, et puis ton personnage aussi : modeste mais qui s'impose... enfin à mes yeux.

    Bonne continuation pour ta fiche ! :D
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



31.05.12 21:44
    Oh, merci beaucoup ! :D

    Héhé, en vérité, Thowind est un peu prétentieux sur les bords. Mais il a reçu avec beaucoup de considération votre compliment, amie légionnaire ! :D

    Héhé, oui, merci ! ... et je dois avouer que j'ai très envie de partager un rp avec Ophys, après avoir lu ta fiche !
Revenir en haut Aller en bas
Killian Delkaïron
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Kem Al'Ran
Messages : 16092
Date d'inscription : 18/04/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Ex-Marchombre de 30 ans...une femme bien entendu
Aptitudes: Sait ce battre contre toutes sortes d'armes, n'a pas peur et viendra toujours en aide aux autres
Killian Delkaïron
Mercenaire__Membre



31.05.12 21:46
Bienvenue à toi !!! puisses-tu te plaire parmi nous !!

Un Alsacien !!!! enfin !!!! héhé
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



31.05.12 21:50
Bienvenue parmi nous !! J'attend la suite avec impatience !!
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



31.05.12 22:35
Bienvenuuuuuue, j'adore ta fiche (enfin le début) c'est super bien écrit, hate de lire la suite ^^
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



01.06.12 10:47
Bienvenue à toi! Bonne continuation!
Revenir en haut Aller en bas
Tsukiyomi Ayame
Féminin
Âge : 26
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 904
Date d'inscription : 04/06/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Jeune femme de 21 ans
Aptitudes:
Tsukiyomi Ayame
Mercenaire du Chaos



01.06.12 13:03
Bienvenue à toi ! T'écrit super bien. Puisse tu te plaire dans cette asile de fous x) au plaisir de faire un RP avec toi dans un futur rapproché (^∇^)
Revenir en haut Aller en bas
Viladra Memphis
Féminin
Âge : 44
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 683
Date d'inscription : 24/07/2011

Mon personnage
Sexe et âge: 28 ans - féminin
Aptitudes: dessin // greffe // sabre et corps à corps
Viladra Memphis
Mentaï



01.06.12 14:51
très joli fiche! Un jeune homme qui veut mesurer son talent au sabre face aux frontaliers? Voilà de l'ambition qui me parle!

Puisses-tu te plaire sur ce forum ;)
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



01.06.12 18:13
    Merci beaucoup pour cet accueil ! :D

    Héhé, qui veut rp avec moi est bienvenu, mais j'ai encore à faire la sacrée histoire de ce luron sans vergogne qu'est Thow. :)
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



01.06.12 20:08
Bienvenue ! :)
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



01.06.12 22:26
    Merci ! :)

    ET VOILÀ, FINI ! excusez le pavé, j'espère que ça vous plaira ! :)
Revenir en haut Aller en bas
Killian Delkaïron
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Kem Al'Ran
Messages : 16092
Date d'inscription : 18/04/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Ex-Marchombre de 30 ans...une femme bien entendu
Aptitudes: Sait ce battre contre toutes sortes d'armes, n'a pas peur et viendra toujours en aide aux autres
Killian Delkaïron
Mercenaire__Membre



02.06.12 11:07
J'avoue que j'ai pas tout lu...mais waouh l'arbre généalogique et le poème !!! chapeau !!!
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



02.06.12 11:48
Bienvenue Thow' ! A quand notre 1er RP ?
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



02.06.12 14:16
Oh mon dieu !!!!! J'adore le poème il est trop beau !!!!

Ta fiche est vraiment complète et j'avouerais, mois aussi, n'avoir pas tout lu^^

Sois le bienvenu parmi nous !!
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Sauter vers: