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۞ A L'OMBRE DE LA HAINE
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16.09.12 21:58

[réponse herm... pitoyable ? :D]

-Vous allez le regretter !

Kerïm éclata de rire et eut juste le temps de protéger la tête de Nathan quand l'oreiller les percutèrent de plein de fouet. Il bondit sur le côté pour éviter une nouvelle attaque et fondit rapidement dans le salon, laissant Roxane s'enfuir dans la maison, oreiller en main. Kerïm rit bruyamment, attrapa avec vivacité un polochon posé sur le fauteuil bordeaux et partit sur ses traces. Le Dresseur escaladait les escaliers dans une cacophonie insoutenable. Mais à peine était-il arrivé sur le perron que ses pieds étaient devenus des plumes. Quand il s'agissait d'un jeu puéril, Kerïm répondait présent et savait jouer à la perfection. Ses traits étaient devenus sérieux, les muscles de ses mâchoires tendus par l'absence de bruit. Son air sérieux était prêt à imploser d'un moment à un autre, ses lèvres étaient crispées par une envie dévorante de rire.

Dans le creux de son bras, Nathan observait son père avec l'assiduité d'un espion. Il scrutait tout. Il était tellement concentré à sa tâche qu'il en oubliait de pleurer. Ses immenses yeux clairs étaient grands ouverts, la bouche fermée en un cercle rosé et plissé. Il ne gazouilla pas une seule fois, devint le grand complice de Kerïm. Ce dernier d'ailleurs, sourit à l'avance de son nouveau stratagème. C'est aussi silencieux qu'une ombre qu'il entra dans la chambre juxtaposée à celle de Killian. Il n'y avait que quelques meubles en bois et le lit de Nathan, qui trônait au centre de la pièce. Kerïm observa la chambre et décida de se cacher derrière la commode, contre la porte. Mais avant tout, il fallait qu'il positionne son signal d'alarme le plus performant, alias Nathan le bébé. Il déposa doucement le bambin dans son lit, bien face à l'entrée. Kerïm regagna sa planque et brandit son oreiller. Le silence finit par mourir devant les gémissements plaintifs de l'enfant. Kerïm resta silencieux, s'en voulant de laisser cet enfant pleurer pour la simple prétention d'envoyer un oreiller dans la tête de Roxane. Nathan hurlait de désespoir sur le lit, mouillait de larmes ses joues rosées. Mais dans ses yeux et dans ceux de son père brillait la même lueur de malice. Alertée par les cris, la Rêveuse s'approcha de la chambre. Roxane la profiteuse envahit aussitôt la pièce. Elle brandissait vaillamment l'oreiller au dessus de sa tête dans un sourire éclatant. Elle était sûre de son coup.

-YIAAAH ! AH !

L'oreiller explosa sur la tête de Roxane et leurs rires envahirent la maison. Kerïm se sentit joyeux, enfin apaisé dans cette joie explosive. Il souriait comme un bien heureux dans leur terrible bataille. Dans un moment d'inattention de la part de Kerïm, la rêveuse réussi à s'échapper en hurlant de rire. Profitant de son absence -elle était sûrement partie se cacher-, Kerïm déplaça le lit du petit garçon dans la chambre des parents. Il coucha Nathan, ce dernier si épuisé qu'il ne parvenait plus à pleurer. Le Dresseur posa un baiser sur le front de son fils, puis un second sur les lèvres de sa femme. Du coin de l'oeil, il vit que Nathan dormait déjà à poings fermés. Kerïm aurait toujours voulu voir son visage d'ange plongé dans des rêves paisibles. Il aurait toujours voulu caresser du bout des doigts ses cheveux sombres. Mais un jour l'enfant deviendra grand. Peut-être deviendra t-il dessinateur, ou peut-être sera t-il un guerrier ? Pourvu que cela soit le plus tard possible...


Kerïm rêvassait, assis avec nonchalance dans le canapé du salon. La tête rejetée en arrière, il fixait un point inexistant sur le plafond claire. Il pensait à l'éphémère, comme la vie pouvait s'arrêter un jour, une seconde sans que l'on puisse y réchapper. Killian avait eut de la chance, mais combien de temps encore ? Kerïm ne souhaitait pas que Nathan grandisse sans parents. Déjà qu'il lui manquait un père, même si le Dresseur essayait tant bien que mal de combler cette absence. Sur ses genoux, le corps chaud de Roxane remua, suivit d'une ribambelle de mots incompréhensibles. Kerïm leva un sourcil, indécis, et baissa la tête pour regarder la jeune Rêveuse. Allongée de tout son long sur le canapé -et accessoirement, sur Kerïm lui-même- Roxane s'était mis un oreiller en guise de masque. Oreiller qu'elle retira bien vite pour ce faire comprendre.

-Je disais que ce serait pas moi qui allait nettoyer. Je suis l'invitée, après tout.

Le Dresseur regarda autour de lui. Le salon n'en était plus un ; il était devenu une pièce non-reconnaissable, clairsemée de minuscules plumes grises. Un vrai champ de bataille sous la neige. Il sourit, près à parler, elle ne croyait vraiment pas que... Un baiser claqua sur sa joue, l'empourprant légèrement. Kerïm eut juste le temps d'apercevoir l'étincelle de malice qui brillait dans le regard de Roxane, avant qu'elle ne disparaisse en cuisine. Il soupira d'amusement, se releva sans précipitations et entreprit de ranger comme il pouvait le salon. Il ne savait que penser de sa relation avec Roxane. Ils étaient très proches, comme des amis si complices que parfois, il n'y avait pas besoin de mots pour se comprendre. Mais parfois, Roxane semblait le chercher, essayer de le tirer de l'avant pour le détourner de ses attentions. Pour qu'il la regarde, fasse attention à elle. Mais il était tout à Killian, elle était devenue son coeur. Jamais il ne pourrait lui offrir un regard passionné. Il aurait pu, si il n'avait pas rencontré Killian. Si il n'avait pas su au fond de son âme qu'elle existait.

Lorsqu'il sortit dehors, Roxane était déjà assise à table, le couvert était mis et le dîner servi. Il la regarda, affairée dans son nouveau rôle de maîtresse de maison. Kerïm sourit, passa une main dans ses cheveux avec de gagner la tablée. Jamais il n'aurait cru Roxane capable de faire un tel festin. D'ailleurs, Killian n'en aurait pas été capable. Elle aurait fait la base, mais jamais elle aurait su prendre du temps pour épicer et parfumer ses sauces. La grande cuisine, généralement, c'était lui qui la faisait. Il avait appris auprès de sa mère lorsqu'il était petit, et qu'il vivait encore dans les Plateaux de l'Est. Il assis sans bruit face à Roxane.

-Merci, Roxane. D'être avec moi.

Il sourit avec franchise, la regarda un instant dans le vert de ses yeux. Son sourire voulait tout dire. Voulait dire « Maintenant, je joue à l'homme marié et tu es ma complice ». Son sourire fondit en un petit plissement au coin de ses lèvres et il commença à manger posément. Il était plus que tranquille, il était à l'aise avec Roxane. Il était heureux qu'elle puisse être ici avec eux. Si elle n'avait pas été là, que ce serait-il passé ? Kerïm chassa brusquement cette idée de ces pensées. Son regard croisa celui de Roxane, il lui fit un sourire charmeur.

-Roxane... Ta coupe de cheveux te va admirablement bien ! Il fit une courte pause, la scruta avec amusement. Tu es merveilleuse ce soir.
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Roxane
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21.09.12 18:37
-Merci, Roxane. D'être avec moi.

Kerïm offrit alors à Roxane un sourire irrésistible auquel elle répondit volontiers. Elle aussi, elle était heureuse d’être avec lui. Pas parce-qu’il avait de très beaux yeux – ou du moins un tout petit peu- mais parce-qu’elle appréciait vraiment sa présence…Il était aussi ‘grand enfant’ qu’elle, et ça lui plaisait. Elle pouvait pour une fois être vraiment elle, ne pas se cacher comme elle le faisait trop souvent. Ca la rendait vraiment heureuse d’être près de lui, oui.
Mais aussi, parce-qu’elle le sentait, il n’aurait pas survécu si elle n’avait pas été là ce soir. Si la rêveuse avait été loin d’eux, que Killian n’aurait pas eu ses soins…Elle aurait certainement succombé. Et Kerïm aurait probablement mis fin à ses jours parce-que…Il crevait d’amour pour elle. Voilà tout.

-Roxane... Ta coupe de cheveux te va admirablement bien ! Tu es merveilleuse ce soir.

Roxane se sentit rougir jusqu’aux oreilles. Elle adorait être complimentée comme ça ! Surtout si c’était d’un homme aussi canon que Kerïm !
La jeune femme gloussa légèrement et répondit, toute gênée :

-Merci beaucoup…Mais tu sais, je n’ai rien changé à mes cheveux depuis longtemps…Ils sont toujours aussi roux et longs et horriblement durs à coiffer…

Elle lui fit un léger clin d’œil et scruta avec attention l’avancement de l’assiette de la beauté sur pattes. Elle avait déjà terminé son repas et n’attendait que le feu vert pour pouvoir servir le merveilleux gâteau au chocolat qu’elle avait concocté.
Et dès qu’il mit sa dernière bouchée en bouche, Roxy sauta sur ses pieds et courut jusque dans la cuisine, manquant de déraper lorsqu’elle vira à gauche. Elle sortit le gâteau du four, constata avec plaisir qu’il était cuit comme il faut-encore fondant…Délicieusement chocolaté…Aarrg ! J’ai faim !-, y apporta la touche finale – un glaçage au chocolat et un « A croquer ! » (ouh le jeu de mot XD) en sucre. En fait, le message s’adressait à Kerïm mais jamais elle ne l’avouerait…

Elle revint donc, triomphante, avec son œuvre d’art et lui présenta, effectuant une petite courbette à son honneur.
Elle déclara, toute joyeuse :

-Un gâteau rien que pour toi !…Enfin, et pour moi aussi. Il a l’air tellement bon-et puis c’est trop pour toi tout ça- alors tu vas pas me laisser affamée sur le côté !

Et, sur ce, elle se coupa une énorme part et mordit à pleine dents dans le chocolat encore chaud, fondant à souhait…(roh purée, je veux être à sa place !)
Lorsqu’elle eut terminé, elle était tellement satisfaite qu’elle se tapa la bedaine avec satisfaction, un sourire immense affiché sur les lèvres…
La soirée se termina ensuite comme elle avait commencé : admirablement bien. Jamais elle ne s’était sentie aussi proche d’un garçon. Et, même si le jeune homme n’était pas pour elle, la confiance qu’il lui témoignait la rendait heureuse comme jamais. Et puis, au moins, elle pouvait frimer auprès de certaines filles qui montraient fièrement leur partenaire…Car il n’existait pas plus beau que Kerïm ! C’était juste impossible…Même inhumain !

Bref, un mois plus tard, alors que Roxane s’était endormie au chevet de son amie, quelque-chose de bizarre réveilla la rêveuse.
Ce n’était pas une chose à proprement parler…Non, c’était plutôt une de ces sensations qu’il nous arrive de ressentir, lorsqu’on sait que quelque-chose va arriver et que, quoiqu’on fasse pour y changer, arrivera.

Donc, notre petit Roxy ouvrit les yeux et se frotta mollement la nuque, engourdie par sa pauvre position durant son sommeil.
Une large trace barrait sa joue, marque laissée généreusement par ses bras et les plis des draps…Elle balaya la chambre du regard, à la recherche de ce qui la perturbait à ce point.

Ce n’est uniquement lorsqu’elle s’arrêta sur Killian qu’elle comprit. Elle avait les yeux grands ouverts, et l’observait, l’air de se demander ce qu’elle faisait en ses lieux. Un long moment passa, dans lequel aucune des deux filles n’osa bouger, par crainte de briser cet instant magique.
Puis doucement, un cri de surprise franchit les lèvres de la jeune fille et elle sauta au coup de la marchombre en hurlant son nom…
Si les cris de la rêveuse et celui, par après, du bébé n’avait pas réveillé Kerïm, c’est qu’il était vraiment devenu sourd. Ou bien, suite à plusieurs beuglages de la rêveuse dans son sommeil, il avait décrété plus juste de s’en tenir à ces merveilleuses petites choses appelées ‘boules quies’.

[HS tu ne feras pas plus pitoyable que moi ! XD]


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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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21.09.12 21:35
[bon alors je sais j'ai posté, encore une fois trop vite...mais Kerïm, ne stress pas t'en fais pas prend ton temps...dites moi si j'ai pris trop de liberté avec vos persos surtout que je modifie si jamais...et à vous de voir pour la suite, Roxy tu pourras faire en sorte que tu nous quittes ^^ bref sinon dites moi si vous aimez pas que je refasse !]

Killian parvenait enfin au bout du trou noir. Depuis combien de temps avait-elle erré ? Elle l'ignorait. Trop longtemps à son goût. Sa vision se limitait à ses pieds et à la porte fermée qui se dressait devant elle. Elle voulut s'y diriger lorsqu'elle s'ouvrit sur des personnes qui entrèrent en file indienne. Elle fronça les sourcils tout en les observant. La plupart étaient des gens croisés, dont elle ne connaissait rien. Là, une petite fille qu'elle avait vue en route, ici une vieille dame qui lui avait demandé son aide…
Elles s'effaçaient rapidement, laissant le passage aux suivantes. Elle reconnut son Maître, Hylis, qu'elle n'avait plus revue depuis deux bonnes années, puis il y eut Neleam, la Chevalier qu'elle avait rencontrée lors du tournoi et avec qui elle avait sauvé le vieux juge. Du temps ou elle était encore Frontalière…

Killian sourit en repensant à cette aventure, sourire qui s'effaça lentement en voyant Natael entrer à sa suite. Ses yeux gris semblaient briller de mille feux et ses cheveux châtains étaient soigneusement coiffés, comme la dernière fois qu'elle l'avait vu en vie. Il était le premier homme qu'elle avait embrassé, le premier homme à qui elle avait causé la mort…Il souriait et se plaça aux côtés de Neleam, immobile.

Elle se força à détourner le regard et observer la porte. Val était apparue, la Marchombre à qui elle avait fait passer l'Ahn-Ju, avec qui elle avait vécu une aventure incroyable par la suite. Killian souriait de moitié à l'afflux des souvenirs liés à toutes ses personnes. Elle sentait qu'elle arrivait au bout d'ailleurs. Tous se rapprochaient du présent. Déduction qui se confirma avec le groupe qui débarqua. Le groupe avec qui elle était partie en expédition alors qu'elle était enceinte d'un mois à peine. Un groupe formidable et soudé. Ils se postèrent tous derrière Natael, Val, Hylis et Neleam. Le prochain lui fît un pincement au cœur. Ethan venait de faire son entrée, ses cheveux bruns foncés toujours en bataille, ses yeux sombres pétillant comme le soir de la danse. Comme les feux qui avaient ravagés son visage et son corps ensuite…le second homme qui était mort après avoir osé la toucher et l'aimer. C'est à ce moment précis ou elle s'était dit que jamais elle n'aurait d'homme, de mari aimant et en vie. Elle avait failli penser en finir nettement et arrêter de causer la mort des autres, mais une personne chère à ses yeux l'en avait empêché. Ce fût d'ailleurs elle qui entra après qu'Ethan se fût arrêté parmi les autres souvenirs.

Roxane entra presque en dansant, ses longs cheveux roux tourbillonnant derrière elle comme des feux follets. Elle était sa meilleure amie, sa confidente, celle sur qui elle pouvait toujours compter et qui savait qu'elle pouvait compter sur la Marchombre. Elle avait mis au monde son fils, était devenue sa marraine. Elle respirait la joie de vivre, joie de vivre héritée en partie d'un passé affreux, d'un passé horrible que Killian connaissait et emporterait dans sa tombe.

Son cœur accéléra en voyant le bébé dans les bras de l'homme qui venait d'entrer. L'enfant gazouillait, semblait rire. Il avait les yeux de son père, bruns foncés, et les cheveux de sa mère, noirs ébène. Il avait hérité de son calme, et avait étonnamment fait ses nuits assez rapidement, malgré les quelques semaines ou elle n'avait pratiquement pas dormi pour le bercer et l'aider à dormir. Il était curieux comme elle, voulait découvrir le monde, et avait autant de vitalité que son père en avait eu, du moins de ce qu'elle avait pu en juger lors de leur seule soirée ensemble…

Il avait quatre mois, se prénommait Nathan et faisait sa joie quotidienne. Son prénom était un mélange de Natael et d'Ethan, son véritable père. Il lui manquait donc un père, mais l'homme qui le tenait affectueusement dans ses bras remplissait parfaitement le rôle.

Elle leva les yeux et croisa le regard de Kerïm. Ses yeux turquoise l'envoûtaient, elle s'y noyait volontiers. Son cœur battait à présent à cent à l'heure et son sourire s'agrandit. Kerïm était devenu tout pour elle. Elle aimait ses bras qui l'enfermaient dans un monde de caresses et de douceur, ses mains qui glissaient le long de son corps, la faisant frissonner, elle aimait se blottir contre son torse musclé et se sentir d'un coup protégée par une barrière invisible et invincible, elle aimait ses lèvres sur sa peau, douces, délicates, elle aimait le sentir contre elle, en elle, les emmenant au paradis…Elle ne voulait jamais le quitter, deviendrait sa femme et porterait son enfant.
Il était si gentil, si beau, si attentionné…dès le premier regard elle l'avait aimé, elle avait su que ce serait lui et qu'il ne disparaîtrait pas comme Natael ou Ethan.

Elle voulait les retrouver en chaire et en os. Elle savait qu'elle n'avait là que de pâles copies. Mais au fait, pourquoi était-elle là ? Elle avait revu les plus grandes parties de sa vie, mais cela n'expliquait pas…

Killian écarquilla les yeux. La Mercenaire était apparue, ses cheveux noirs et lisses mettant en valeur sa peau pâle et ses yeux clairs. Son collègue aux yeux rouges la suivait, un sourire narquois sur les lèvres. C'était à cause de lui si elle était là ! A cause de lui si elle avait perdu son combat ! Elle se souvint des griffes de la femme plantées dans sa poitrine, de la douleur perçue, de la lutte qui avait suivie pour chaque respiration. Elle se souvint de l'arrivée de Kerïm, pleurant à chaude larmes et la ramenant chez eux, revit Roxane se pencher vers elle, hurler et recommencer…Sans Roxane, elle serait morte à l'heure actuelle, laissant un enfant orphelin et un homme anéanti.

Soudain, la porte se referma et disparu. Elle tendit le bras devant elle, horrifiée. Comment allait-elle partir ? Elle avança vers l'endroit où s'était tenue la porte le froid et la douleur s'insinuait en elle à chacun de ses pas. Sa poitrine comme son bras l'élançaient, faiblement. Elle devait s'en aller, les rejoindre, retrouver ses forces…Mais comment ? Elle continuait à avancer, inexorablement, jusqu'à ce que le vent se lève. Le vent ? Elle ne comprenait plus. Et, d'un coup, elle chuta.

Elle inspira un grand coup et ouvrit légèrement les paupières pour tout de suite les refermer. Elle bougea un doigt après l'autre, reprenant conscience de son corps lentement. Elle sentit le matelas sous elle, les couvertures sur elle ainsi que sa nudité. Son bras la faisait souffrir, tout comme sa poitrine, mais la douleur était faible par rapport à lorsqu'elle avait été blessée.

Elle força ses yeux à se rouvrir et fixa un long moment le plafond, accommodant sa vue. Elle était revenue. Elle était chez elle. Lentement, elle tourna la tête, observant la chambre. Rien n'avait changé. Depuis combien de temps avait-elle était inconsciente ? Ou dans le coma peu importe. Elle leva la tête faiblement, et vit le berceau et une main contre les barreaux. Nathan…il dormait paisiblement…elle sourit et continua son exploration. Il y avait du soleil mais elle n'aurait su dire qu'elle heure de la journée il était.

Puis son regard tomba sur la personne endormie sur la chaise près du lit. Assise, dans une position peu confortable…Roxane dormait, manquant s'écrouler. Killian la fixa, n'osant détourner le regard de peur qu'elle ne disparaisse d'un coup. Roxane était là, elle avait veillé à sa guérison, l'avait sauvée de la mort…Killian voulut la réveiller, mais se ravisa. Elle inspira encore, savourant l'air qui entrait dans ses poumons sans rencontrer la moindre difficulté, sans lâcher la Rêveuse des yeux. Elle du la fixer vraiment fortement, car soudain elle ouvrit elle aussi les yeux, se frottant la nuque, sans doute endolorie par sa position étrange.

Roxane regarda la pièce, ne comprenant pas, jusqu'à ce qu'elle la voie. Elle ne dit rien pendant un certain temps, Killian non plus. Elle ne savait même pas si elle arrivait encore à parler en fait…mais le moment était si intense que les paroles étaient pour l'heure inutiles. Elles réalisaient juste le présent que la vie leur faisait en rendant la Marchombre aux siens.

La bouche de Roxane s'ouvrit lentement, laissant jaillir un immense cri de surprise qui fracassa les tympans de Killian, avant de se jeter sur elle en hurlant son prénom. Killian souriait, sentait des larmes de joie perler aux coins de ses yeux. Ses larmes coulèrent pour de bon lorsque Nathan hurla à son tour, réveillé par l'agitation nouvelle. Roxane ne la lâchait pas et Killian savourait ce contact, s'enivrant de la chaleur dégagée par le corps de son amie. Elle était en vie. Elle vivait. Nathan hurlait à s'en décrocher la mâchoire, et Killian écoutait les bruits de l'extérieur. Kerïm n'était pas encore là…ou était-il ?

La Rêveuse se redressa, souriante. Killian pleurait toujours tellement elle était heureuse. Et les bruits de course ne tardèrent plus. La porte s'ouvrit brusquement sur Kerïm qui engloba la pièce du regard. Il avisa tout d'abord Nathan qui hurlait, puis Roxane qui souriait et enfin Killian qui était éveillée. Il mit quelques secondes à s'en rendre compte et un immense sourire illumina son visage merveilleux alors qu'il se précipitait vers elle. Elle pleurait encore et toujours et plongea dans ses yeux, qui lui avaient tant manqués…Il l'embrassa passionnément, les mains sur son visage et elle lui rendit son baiser.

Elle parvint à sortir ses bras de sous les draps et caressa sa joue avant de lui agripper la main. Maintenant, son fils…prière exaucée avec Roxane qui revint vers le lit, le bébé dans le bras, hoquetant. Killian se mordit la lèvre. Il n'était pas ainsi la dernière fois qu'elle l'avait vu. Il avait grandi, ses cheveux noirs avaient poussés, ses yeux étaient plus vifs que jamais…il était si beau aussi…elle les avait tous retrouvés. Elle était avec sa famille. Lentement, elle caressa la joue de Nathan, comme elle l'avait fait pour Kerïm. Elle lui prit une main, et le petit serra ses doigts avec toutes ses petites forces.

Elle voulait parler, leur dire quelque chose, mais les mots restaient bloqués dans sa gorge, coincés par une barrière d'émotions. Elle serra la main de Kerïm, se procurant de la force pour parler tout de même d'une voix correcte :


-Vous m'avez manqués…

Son regard passait de Kerïm à Roxane, puis sur Nathan, pour revenir et recommencer. Elle ne voulait plus les quitter. Elle demanda au Dresseur de l'aider à se redresser et, une fois fait, elle demanda à avoir son fils dans les bras. Roxane le lui tendit et elle l'agrippa, le calant entre ses bras confortablement. Le lien qui l'unissait à lui et qui s'était jusque là mis en veille se réveilla d'un coup et elle se mordit la lèvre encore plus fortement. Elle caressa ses cheveux, son visage…A ses côtés, Kerïm s'assit près d'elle, passant un bras autour de ses épaules.

Killian sentait les traces de ses blessures sur son bras et sa poitrine mais s'en fichait éperdument. Enfin...pas tout à fait. Elle regarda Roxane, plongeant dans ses yeux, lui sourit et lui dit :


-Merci Roxane…sans toi…sans toi je ne serais plus là aujourd'hui.

Tenant Nathan d'une main, elle se saisit de celle de la Rêveuse et la serra à son tour, l'obligeant à s'approcher d'elle. Roxane ne devait pas se sentir exclue ou quoique ce soit. Elle faisait partie de la famille de Killian, elle était quasiment une sœur pour elle.

Inspirant une nouvelle fois, elle posa la dernière question qui brûlait d'envie de sortir :


-Depuis combien de temps ais-je été…absente ?
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30.06.13 22:53

Face à lui, Roxane trépignait de bonheur. Bonheur d'être complimentée, d'être avec un jeune homme tel que lui. Kerïm l'avait toujours su depuis qu'il était enfant, ses beaux yeux bleus, et parfois verts, laissaient peu de femmes indifférentes. Il en avait profité quelque fois, mais peu importe la femme désormais...qu'elle soit belle, laide, charmante, sulfureuse, douce, il n'aurait de pensés que pour la jeune femme qui dormait à l'étage. La jeune femme avec laquelle son coeur battait en chœur, et dont les caresses l'enivrait au plus profond de son existence. Killian était une princesse qui s'était enfermée dans un sommeil, dont même les tendres baisers de Kerïm n'avait pas réussi à l'en extirper. Le départ précipité de Roxane vers la cuisine le sorti brusquement de ses songes.
Elle revint plus belle que jamais, son sourire heureux et ses yeux pétillants fendant son visage d'une joie délicate. Elle portait à bout de bras un gâteau au chocolat gargantuesque. Gargantuesque, telle était, aussi, la gourmandise de Kerïm lorsqu'il aperçu cette pâtisserie. Il se mit même à trépigner d'impatience, lançant des regards amusés et reconnaissants à Roxane.

-Merci, merci, merci ma petite fée du logis ! C'est merveilleuuuu....!



Il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase que déjà sa bouche maîtrisait l'atterrissage précipité et difficile d'une énorme part de gâteau. Bien sûr, ce fut un véritable délice, comme le furent toutes les concoctions culinaires de Roxane qui suivirent. Car les jours se succédèrent, sans que la princesse endormie ne s'éveille. Nathan gesticulait désormais comme un faël, Kerïm dressait les chevaux qui vendait par la suite, s'autorisait quelques jeux et divertissements avec Roxane, la faisait parfois danser dans le salon, lorsque les nuits devenaient trop longues.

Il lui semblait pourtant, malgré la présence festive et plaisante de Roxane, que les jours étaient parfois semblables aux précédents. Pourtant, ce jour-ci, Kerïm s'était levé tôt. Il avait embrassé Killian et Nathan, encore endormis, sur le front et s'était enfoncé dans ses terres. Il était partit avant que le soleil ne se lève, il était partit battre ses terrains, à la recherche des poulains nés dans la nuit. Il n'en trouva qu'un ce matin là, la jument avait choisi une petite clairière, entourée d'un sous-bois dense et chaleureux, pour mettre bas. De part sa morphologie, Kerïm sut que le poulain serait destiné à devenir une monture de cavalerie. Il était battit pour la guerre, et à son contact, montrait un caractère des plus courageux et des plus amicaux.

Lorsqu'il revint chez lui, Kerïm eut la plus belle surprise de sa vie. Ou plutôt, la plus belle frayeur de sa vie. Des hurlements, des hurlements à en perdre ses oreilles et sa tête. Roxane hurlait, Nathan hurlait, ils hurlaient dans sa chambre. Ils hurlaient dans la chambre de Killian et de Kerïm. Dans leur chambre. Du bas de l'escalier, Kerïm poussa un cri de souris (vous ne le direz pas à ses amis chevaliers, n'est-ce pas ?) et bondit précipitamment en lâchant parfois des petits « oh mon dieu », « oh mon dieu », « oh par tous les raïs de Gwendalavir » « oh oh, par la caleçon de Merwyn » ! La porte de la chambre explosa littéralement sur son passage. Face à lui, il n'y avait que Killian. Killian en larmes, mais Killian, sa princesse était réveillée. Il hoqueta, de bonheur peut-être ? Non, plus sûrement d'extase, de jubilation. Un deuxième bond le précipita sur le lit, au près de l'être qu'il aimait le plus au monde. Tous les baisers de Kerïm n'auraient jamais suffis, aussi choisit-il de ne lui en faire qu'un. Un long passionné, amoureux, tendre, délicieux, doucereux, chaleureux, sulfureux.

-Depuis combien de temps ais-je été…absente ?

-Quoi ? Quoi, quoi, quoi, quoi quoi ?!?! Qu'est-ce que tu dis là ? Mais Killian, mais bon sang mais qu'est-ce que je suis heureux de t'entendre parler, mais quelle voix, mais quelle bouche, mais qu'est-ce que je suis heureux de t'embrasser ! Mais, mais, mais je suis si heureux Killian, j'étais devenu un gouffre humain, rongé par le néant, dévoré par l'absence ! Par ton absence ma Killian ! Tu es restée si longtemps, on appelle plus ça du temps, on appelle ça du désespoir ! Killian.

A cheval sur les jambes de son tendre amour, Kerïm prit entre ses mains son visage. Et de nouveau, il lui fit un baiser. Un long passionné, amoureux, tendre, délicieux, doucereux, chaleureux, sulfureux. Comme le précédent, quoi.

-Je t'aime tellement.

Il n'en pouvait plus de la chérir. Même lorsqu'elle était endormie, il n'avait cessé de l'aimer de toute sa chaire. Car désormais, depuis qu'il la connaissait, il avait Killian dans la peau. Chacune de ses cellules était faite de Killian. Si un jour elle disparaissait, ce serait son corps tout entier qui l'abandonnerait. Il l'aimait, l'aimait, l'aimait, l'aimait, OUI, lui aussi il l'aimait. Le bébé, Nathan, il l'aimait aussi. Il faut dire que Roxane venait de le poser entre lui et Killian. Le Dresseur le prit comme un "Ok, ok, doucement là. Il y a des enfants dans la chambre et j'existe, ouh ouh !". Aussi il offrit le plus beau sourire du monde à Roxane. Et tandis que Killian s'occupait de l'enfant, Kerïm s'occupa de Roxane. Il l'a prit dans ses bras, la serra chaleureusement contre son torse (virile, uhuh).

-Et toi, par les chaussettes de Merwyn ! Je t'adore tellement Roxane, l'existence est si embellie lorsque tu es là ! Merci, merci ma petite fée du logis ! Son regard vert était plus brûlant que jamais et son sourire ne fut jamais aussi ouvert que ce jour-ci. Bon, c'est pas le tout. Mais maintenant que tu es réveillée, on se le fait ce pique-nique ?

Et Kerïm s'évanouit de bonheur.
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Roxane
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21.07.13 15:36
Killian était vivante. Après un mois de peur, à se demander si un jour elle se réveillerait ; après toute cette attente, cette souffrance, elle ouvrait les yeux. Depuis combien de temps Roxane n’avait pas été si heureuse, si soulagée ?
Elle pleurait, dans les bras de son amie, ne cherchant même pas à dissimuler ses larmes.  Pour la première fois, elle livrait entièrement ses sentiments à son entourage, ne cachant aucune de ses émotions. Elle n’avait qu’un remord : que l’espoir de la revoir vivre ainsi se soit amenuisé au fil des jours…Mais cela, elle le garderait pour elle. Sinon, quelle rêveuse elle serait, pour le monde, si elle ne croyait même plus en ses talents de guérison?

Roxane se détacha un peu de son amie, pour admirer son visage. Elle avait quelque peu maigri, mais la lueur de vie dans ses yeux brûlait plus que jamais. Quelques jours encore et elle serait totalement sur pied. Et alors….Son utilité en ses lieux deviendrait moindre. Elle devrait partir pour les laisser vivre ensemble. Abandonner Kérïm aux bras de sa douce. Ne plus se mêler de leur amour. Cesser de croire que peut-être, finalement, le jeune homme succomberait à son propre charme. Et, par la même occasion, oublier qu’elle avait aussi droit à l’amour véritable. Peut-être à jamais. (Ah ben non, Kem lui prouvera le contraire !)

La porte de la chambre s’ouvrit alors brutalement, laissant place à un Kérïm étonné. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour comprendre la situation. Il se précipita jusqu’à sa chère et tendre et lui donna un long baiser rempli de tout l’amour qu’il portait pour elle et qui n’avait jamais cessé d’exister pendant sa léthargie.
La rêveuse les observa, se demandant comment avait-elle pu croire une seconde que le garçon aurait pu être sien. Il serait mort d’amour pour elle. Il l’aimait comme Roméo aime Juliette ou comme Lulu aime son sabre (oui, j’étais obligée.). Il ne pouvait pas se séparer d’elle et lui pardonnerait n’importe quelle faute. Le prince charmant des contes pour enfant….

Le cri déchirant de Nathan la fit revenir sur terre. Roxane s’approcha du berceau dans lequel il gigotait et le prit dans ses bras, le berçant doucement. Il se calma petit à petit, se blottissant contre sa poitrine. En un mois, il avait énormément grandi et la demoiselle craignait que ça choque Killian. Qu’elle n’en revienne pas de ce changement et qu’elle s’en veuille ou qu’elle soit déçue du temps qui s’était écoulé. Car après tout, les enfants ne restent pas très vite si petit et finissent par grandir tellement vite qu’on ne s’en aperçoit pas toujours…Alors le maître mot de toutes les mères était de profiter. Mais comment l’aurait-elle pu, dans son sommeil si lourd ? Il fallait simplement espérer qu’elle ne soit pas prise de remords. Ce n’était pas sa faute. Elle devait passer au-dessus de ça.

La jeune femme approcha le bébé de sa mère et il ouvrit de grands yeux étonnés sur elle, visiblement  surpris qu’elle daigne enfin poser le regard sur lui, après tout ce temps murée dans ses rêves. Il esquissa un sourire et toutes les semaines passées sans une caresse sembla s’envoler aussitôt. Ils étaient tous les deux heureux de se retrouver. Le lien qui les reliait se reformait, sinon se renforçait…


-Vous m'avez manqués…


Lui dire que les sentiments qu’elle éprouvait étaient partagés était complètement inutile. Parfois, le silence vaut mieux qu’un long discours gênant. Tous s’avait ce que chacun éprouvait alors pourquoi s’embarrasser de mots futiles, superficiels et dérisoires si un simple regard suffit pour se faire comprendre ?
Roxane fixa Killian, émue et écouta simplement ses propos, sans rien dire pour alimenter la conversation :


-Merci Roxane…sans toi…sans toi je ne serais plus là aujourd'hui.


Elle porta simplement la main sur le cœur, signe que l’aider lui était simplement naturel. Jamais elle n’aurait pu la laisser tomber. Pour elle, mais aussi pour Kérïm. Il avait eu besoin d’elle et elle était restée. Et chacun savait qu’un simple « merci » lui suffisait. Les autres formes de remerciement – sauf un streap-tease de la part de Kérïm – l’incommodait. Elle préférait faire simple, sinon cela la gênait.

Killian sentit néanmoins l’embarras de Roxane fasse à cette scène familiale. Elle se sentait de trop face à ce débordement d’amour. C’était leur vie privée après tout. Peut-être valait-il mieux qu’elle s’en aille pour les laisser se retrouver ?
Mais la marchombre se saisit de la main de la rêveuse et l’attira à elle, l’obligeant à rester. Elle contempla la petite troupe qu’elle forma puis demanda, appréhendant déjà sûrement la réponse :



-Depuis combien de temps ais-je été…absente ?


-Quoi ? Quoi, quoi, quoi, quoi quoi ?!?! Qu'est-ce que tu dis là ? Mais Killian, mais bon sang mais qu'est-ce que je suis heureux de t'entendre parler, mais quelle voix, mais quelle bouche, mais qu'est-ce que je suis heureux de t'embrasser ! Mais, mais, mais je suis si heureux Killian, j'étais devenu un gouffre humain, rongé par le néant, dévoré par l'absence ! Par ton absence ma Killian ! Tu es restée si longtemps, on appelle plus ça du temps, on appelle ça du désespoir ! Killian.




Roxane n’avait même pas eu le temps de réagir, de dire quoi que ce soit. La réponse de Kerïm avait fusé aussi vite que possible. Et il s’emballait dans ce qu’il disait, semblant ne plus trop savoir lui-même ce qu’il racontait…Faisait-elle le même effet lorsqu’elle posait toutes ses questions à ses amis, en oubliant même qu’il faut laisser du temps pour répondre ?
La demoiselle mit cela sous le compte de l’émotion et sourit, amusée par son débordement d’affection pour sa douce.


-Je t'aime tellement.




La rêveuse détourna le regard, encore une fois gênée par leur amour. Comme elle aurait aimé être à la place de Killian…Avec un homme sur qui compter réellement, pour lequel elle partagerait des sentiments véritables et non fugace comme tous les précédents. Avec lequel elle pourrait élever un enfant, peut-être, si cela ne lui incombait pas trop de responsabilités. A vrai dire, elle aurait bien aimé être mère simplement quand ça l’arrangerait. Le reste du temps, elle voyagerait, seule, laissant le bébé dans les bras de son petit-ami – et non mari, puisque cela engagerait trop peu de liberté dans sa vie. Une existence comme ça l’arrangerait pour un mieux….Mais quel homme accepterait de subir ça, à part Kerïm, dont le cœur avait été volé par les beaux yeux de Killian ?
Elle allait succomber à des pensées désespérantes quand elle ressentit des bras l’entourer, protecteur. Elle sursauta légèrement, constatant avec un plaisir non dissimulé qu’elle se tenait contre le torse irrésistible du dresseur de cheveux….


-Et toi, par les chaussettes de Merwyn ! Je t'adore tellement Roxane, l'existence est si embellie lorsque tu es là ! Merci, merci ma petite fée du logis !


-Du calme, du calme Kérïm ! Remets-toi de tes émotions ! fit-elle en riant.


Mais il était déjà trop tard. Il ne lui fallut le temps que d’une seule phrase pour tourner de l’œil, sous le coup des derniers événements passés. Elle ne s’en inquiéta pas, sachant éperdument qu’il s’en remettrait sans avoir besoin de quelconque soin. Il était juste un peu trop…excité et il en avait payé le prix.

Bref, la suite, vous vous en doutez fortement et je pense qu’il est inutile de faire étalage de tout ce qu’il s’est déroulé pendant les jours qui suivirent. Roxane était aux petits soins de tout le monde, se faisait simplement de plus en plus discrète au fur et à mesure du temps écoulé. Pourquoi ? Si vous connaissez un minimum le personnage, vous saurez évidemment qu’elle cherchait à adoucir son départ, qui se ferait comme d’habitude sans que personne ne le sache. Les adieux et au revoir, ce n’était pas pour elle…Elle préférait partir sans un mot, furtivement, laissant derrière elle une sensation de mystère, d’un oiseau qu’on ne réussit jamais à attraper complètement.

Elle n’avait de compte à rendre à personne…Si cela ne plaisait pas à quelqu’un, c’était qu’il ne méritait pas vraiment son amitié. Car après tout, il fallait la comprendre avant de la critiquer. Seuls certaines personnes, rares, en était capable…Comme par exemple Killian qu’elle quitta au bout du quinzième jours. Mais elle savait, de toutes façons, qu’elle reviendrait. D’une manière ou d’une autre, et même dans une dizaine d’années s’il le fallait. Mais elle reviendrait.

Car même si Roxane s’évertuait à n’avoir aucune attache, elle ne pouvait rien contre l’amitié qu’elle éprouvait pour Killian et pour le beau torse de Kérïm. Elle ne pouvait aller à l’encontre de ses sentiments, pas plus qu’elle ne pouvait vivre longtemps loin des êtres qui lui étaient chers.  

Après tout, c’était cela sa liberté. Venir quand elle le souhaitait et savoir qu’elle serait accueillie comme une reine. Et partir, sans un bruit, en sachant que personne ne la retiendrait. Que personne ne serait là pour dicter ses pas. Voyager, dormir où bon lui semble et aimer les hommes qu’elle choisissait elle sans que personne ne s’y oppose.

Exister, en sachant que c’était elle, et non les autres, qui devait écrire son histoire…En faisant attention à ne pas passer trop vite les pages. En découvrant chaque jour comme si c’était le tout premier. Voir chaque couleur, chaque chose comme pour la première fois.
Et surtout, surtout, vivre chaque moment, même les pires intensément.


[HS : Hé bien voilà, fin pour moi! A vous de continuer ou de poster votre dernier poste! O/]
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Killian Delkaïron
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21.07.13 16:42
Kerïm était excité. Mais réellement excité.

-Quoi ? Quoi, quoi, quoi, quoi quoi ?!?! Qu'est-ce que tu dis là ? Mais Killian, mais bon sang mais qu'est-ce que je suis heureux de t'entendre parler, mais quelle voix, mais quelle bouche, mais qu'est-ce que je suis heureux de t'embrasser ! Mais, mais, mais je suis si heureux Killian, j'étais devenu un gouffre humain, rongé par le néant, dévoré par l'absence ! Par ton absence ma Killian ! Tu es restée si longtemps, on appelle plus ça du temps, on appelle ça du désespoir ! Killian.

Il s’emmêlait complètement ! Mais il était là, sur ses jambes, souriant. Et Roxane veillait sur eux comme un ange gardien. Son visage fut emprisonné d’un coup et le Dresseur lui redonna un savoureux baiser avant de lui dire :

-Je t'aime tellement.

Killian avait les yeux brillants, ne parvenant plus à aligner deux mots, lorsque son amie vint lui donner son bébé. Nathan était tout étonné de revoir les yeux de sa mère après tout ce temps. Kerïm était allé voir Roxane et Killian ne fit pas attention, ne parvenant pas à croire qu’elle était passée si près de la mort… et qu’elle avait la chance de tous les revoir.

-Bon, c'est pas le tout. Mais maintenant que tu es réveillée, on se le fait ce pique-nique ?

Un pique-nique ? Était-elle vraiment en état ? Le pique-nique se fit dans la chambre. Sur le lit de la Marchombre éveillée. Et tout n’était que rires, sourires, et joies. Kerïm s’était relevé aussi, après son petit malaise de bonheur. Tout était parfait. Les jours suivants aussi. Roxane s’occupait de tout le monde, Killian passait du temps avec son fils et Kerïm. Mais aussi Roxane quand elle le voulait. Parce que comme toujours, la Marchombre savait que son amie les quitterait sous peu. Et que les effusions de larmes et au revoir n’étaient pas son truc. On voyait donc de moins en moins la Rêveuse. Killian comprenait son mode de fonctionnement. C’était ses maîtres-mots. En quelques sortes, Roxane était une Marchombre, à sa façon.

C’est donc une semaine après que la Rêveuse disparut pour de bon. Et Kerïm avait beau la chercher, ça ne servirait à rien.

-Laisse. Elle est partie. Mais elle reviendra !

Oh oui qu’elle reviendrait. Quand le vent lui murmurera à l’oreille et que le sable guidera ses pas vers elle.

En attendant, la petite famille réunie avait du retard à rattraper… et Killian faisait tout pour. Elle marchait le plus longtemps possible, s’occupait de Nathan et aidait Kerïm avec les chevaux. Il fallait qu’elle récupère sa force et son endurance. Et quand elle se regardait dans la glace, elle restait figée sans ciller devant la cicatrice à sa poitrine. Pire que toutes celles qu’elle avait, y compris au bras, là ou l’os était ressorti.

Mais Kerïm ne la voyait pas différemment et c’était là l’essentiel. Elle le retrouva dans la chambre, et se glissa dans le lit, se lovant dans ses bras.

-Ca fait du bien d’être de retour…

Spoiler:
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12.07.14 12:44
-Je te verrai toujours comme mon fils...mais toi, me verras-tu toujours comme ton père ? Murmura doucement Kerïm, au petit Nathan qui dormait paisiblement entre ses bras.

Lorsqu'il voyait le bambin, Kerïm semblait toujours y reconnaître la chaire de sa chaire ou encore la présence mystérieuse de Killian. Mais lorsque Nathan ouvrait les yeux, même emplis d'une attention aimante, le jeune homme voyait un étranger. Ce bambin dardait sur lui le regard d'un inconnu, qui avait existé dans la vie de Killian et qui avait été à l'origine de ce petit être qui dormait auprès de lui. Kerïm savait pertinemment que l'enfant, un jour ou l'autre, aller se détacher de lui et partir à la recherche de ce père inconnu. A la recherche du regard paternel, s'il existait encore.
Cet homme, était-il toujours en vie ? Pour que Killian, cette femme enchaînée à sa propre liberté, consomme son amour jusqu'à garder l'obligation d'un enfant, il fallait que ses sentiments soient des plus forts et des plus bouleversants. Il n'avait encore jamais parlé de cet homme qui avait marqué la vie de Killian. Il ne connaissait pas même son nom. Le père de Nathan était une ombre qui habitait le corps de Killian et une couleur qui luisait dans les yeux de Nathan. L'étranger existait dans ce qu'il y avait de plus chers à Kerïm et ce dernier l'observait, lui qui osait ainsi imprégner de ses amours.

Le chevalier serra un peu plus fort l'enfant dans ses bras. Il lui confiait la tâche de prendre soin de lui et de sa mère, de tout son amour. Et même de l'inconnu qui habitait ses yeux. Kerïm se pencha sur Nathan et déposa sur son front un baiser doux, à peine l'effleurement de ses lèvres charnues. Il se leva du lit calmement pour ne pas le réveiller, et alla le déposer dans son petit lit de bois, qu'il avait sculpté avec l'aide de Killian.
Roxane commençait déjà à lui manquer, c'était fou comment cette jeune fille arrivait à rendre son absence pertinente. Beaucoup des rires s'étaient envolés avec elle, pour laisser place à la volupté amoureuse de Killian et Kerïm. Le couple s'était installé, et s'était enchaîné. En partie parce que l'enfant était encore petit pour voyager, et encore, ce n'était pas une véritable excuse pour Kerïm, qui avait passé son existence à cheval, à cavaler. Il soupira tendrement, caressa du bout des doigts les quelques mèches de cheveux du garnement, et alla se recoucher en attendant Killian. Celle-ci ne tarda pas, et vint se lover à ses côtés, chaleureuse et féline.

-Ça fait du bien d'être de retour...

Kerïm sourit, imperceptiblement. Il ne la regardait pas, ou seulement la courbe que dessinaient ses hanches sous les draps. Sa présence seule était gracieuse, voluptueuse. L'homme embrassait ces moments de grâce que lui offrait Killian, lorsqu'elle s'offrait à lui, et ce depuis qu'il l'avait rencontré. Dès le premier instant partagé, Kerïm n'avait cessé de l'embrasser, encore et toujours. Du bout des doigts, il tira les draps le long du corps nu de sa compagne, dévoilant petit à petit sa peau de soie. Il vit apparaître ses épaules, ses seins, son ventre, ses hanches saillantes sous ses muscles francs.

Kerïm s'était fait chaleur, onctuosité. D'un mouvement léger, il chevaucha la jeune femme. Haut, il la dévorait de son regard vert incroyable. Ses yeux caressaient les cheveux de Killian, qui formaient tout autour de son visage une cape de velours sombre. Il resta silencieux un instant, regardant avec intensité sa compagne, qui elle-même immobile et muette, respirait doucement. Entre ses jambes, Kerïm sentait le ventre de Killian s'élever au rythme de ses respirations. Il se pencha sur son visage, plongea tout entier dans le gouffre infini de ses yeux sombres. Ses doigts vinrent délicatement effleurer ses lèvres, il les embrassa, dans un silence amoureux. Ses mains, polies par le temps, parcoururent ses épaules et s'arrêtèrent, plus dévouées encore, sur les courbes de sa poitrine. Ses doigts sculptaient ses seins lourds et ronds, dont  la peau douce et rosée frissonnait à chacune de ses caresses.
Dans un soupir que seuls les amants possèdent, Kerïm laissa ses lèvres glisser le long de sa gorge jusqu'à ses seins, qu'il embrassait avec toujours plus de tendresse. Le jeune homme se redressa, sentant entre ses cuisses frissonner le corps nu de Killian. De ses doigts, il parcouru la trace blafarde et saccadée qui brisait sa poitrine en deux. Il la caressa, l'aima et appuya doucement son front sur cette cicatrice immonde, déposant sur elle un baiser chaud au goût de miel. Il resta ainsi un court instant. Et, sortant d'entre les chaires, s'éleva la voix rocailleuse et faible de Kerïm.

-Quel retour Killian ? A la vie, dit-il un doigt posé sur la cicatrice, ou à tes chaînes ? J'ai l'impression de te tenir isolée, confinée dans cette ferme. Ce n'est pas toi, tu n'as pas de limite Killian. Ce vallon est un huis-clos pour toi, je le sens...Je le sens que tu nous aimes, mais que ce n'est pas entièrement toi qui reste entre ses murs, dans ses draps. J'ai besoin de voir tes envolées...de te voir voler, comme avant, comme toujours. Ses mains glissèrent le long de sa poitrine, ses lèvres le long de sa gorge. Tu as besoin du vent pour vivre, et cela fait longtemps qu'il souffle sans toi.

Le silence happa de nouveau ses paroles, et Kerïm redressa timidement son visage. Son regard rencontra celui de Killian, qui dardait sur lui ses yeux de velours. Cet amour-ci, Kerïm ne pouvait l'emprisonner dans une cage de passion.  


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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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12.07.14 15:56




Lovée dans les bras de Kerïm, Killian savourait le silence amoureux qui les enveloppait. Elle s’était enfin réveillée, était à nouveau dans le monde des vivants, avec son homme et son fils. C’était le plus beau des trésors.

Un fin sourire étira ses lèvres quand le jeune homme tira les draps pour dévoiler son corps nu, et elle sembla même gênée de se montrer en intégrale, depuis le temps. Mais elle ne bougea pas, l’observant simplement, et frissonnant quand il passa au-dessus d’elle, à califourchon. Il ne faisait rien d’autre que la regarder, l’admirer ? Et elle, elle plongeait dans le vert pur de ses yeux, ses émeraudes qui l’émerveillaient à chaque fois. Son cœur battait avec une régularité parfaite, et ils étaient juste dans leur bulle. Une bulle qui ne devait jamais exploser.
Kerïm se pencha alors, rapprochant son visage du sien, et leurs regards purent aller encore plus loin l’un dans l’autre. Elle était frémissante, et lui rendit son baiser, son tendre baiser, tandis qu’elle sentait ses mains parcourir ses épaules pour descendre sur sa poitrine qu’il explora comme lui seul savait le faire. Killian respirait profondément maintenant, sa poitrine se soulevant pour aller à la rencontre des paumes de l’homme, les remplir, frissonner au contact. Il délaissa ses lèvres pour descendre et prendre la place de ses mains sur ses seins.

Les yeux à moitié clos, elle frissonnait, et surtout, adorait. Kerïm était si tendre avec elle, si doux. Elle rouvrit les paupières quand il se redressa, et le suivit du regard quand il approcha une main pour venir toucher la vilaine cicatrice qui venait briser sa poitrine en deux. Elle déglutit, se demandant bien ce qu’il pensait. Elle avait faillit y rester. L’abandonner avec un fils qui n’était même pas le sien. Il colla son front tout contre, et même si c’était légèrement sensible, ça ne la gênait pas, au contraire. Ainsi ils restèrent un instant, jusqu’à ce que la voix de Kerïm le brise :

-Quel retour Killian ? A la vie, ou à tes chaînes ? J'ai l'impression de te tenir isolée, confinée dans cette ferme. Ce n'est pas toi, tu n'as pas de limite Killian. Ce vallon est un huis-clos pour toi, je le sens...Je le sens que tu nous aimes, mais que ce n'est pas entièrement toi qui reste entre ses murs, dans ses draps. J'ai besoin de voir tes envolées...de te voir voler, comme avant, comme toujours. Tu as besoin du vent pour vivre, et cela fait longtemps qu'il souffle sans toi.

Elle fut abasourdie par ses propos. Il pensait… la maintenir en prison ? Mais non… c’était elle qui avait l’impression de le priver de son spectacle, de sa liberté, à cause de Nathan. Il la regardait, et elle leva une main pour venir caresser sa joue tendrement, dans un geste quasi-hypnotique.

-Je ne suis pas en prison, Kerïm… cet endroit est le plus ouvert que je connaisse. Le vent m’attends, c’est tout… je le rejoindrais dès que je pourrais, et m’amuserais avec lui dehors. Kerïm je t’aime, et je ne veux pas que tu ais cette impression. Quand Nathan sera plus grand, on rejoindra ton spectacle. On vivra avec eux et je t’aiderais. D’accord ? Tant que tu es là, je suis heureuse. Tant que vous êtes là, devrais-je dire…

Elle sourit, et leva la tête pour l’embrasser avec délicatesse. Puis elle souffla :

-Tu es mon second envol Kerïm… c’est toi qui fais souffler le vent pour moi, qui le fais entrer dans mon âme et dans mon cœur… je ne suis ni isolée ni confinée…je t’aime…

Elle passa ses bras autour de son cou pour l’obliger à s’allonger sur elle, comme un enfant. Caressant ses cheveux, le laissant la caresser, elle ferma les yeux. Tout le monde devait se poser un moment dans sa vie. C’était son moment, et elle rouvrirait ses ailes quand il le faudrait. Avec Nathan et Kerïm à ses côtés.

Pour l’heure, elle ne voulait que profiter du moment présent. Après avoir faillit mourir, elle ne voulait pas penser à l’avenir ou autre chose.

Seul l’instant présent compte réellement.

~Fin du RP :)~


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