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Sphère graphe, ou aimant à convoitise [Privé]
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03.09.12 19:25
Süraby habitait une petite ferme au flanc de la falaise. Si la tradition de vivre dans les cavités rocheuses se perpétuait chez certains groupes de faëls, elle n’était pas la seule à posséder une maison. Enfin, maison était le mot qui correspondait le mieux pour décrire les habitations du village qui s’étendait au pied du mur rocheux jusqu’à la forêt. La pierre et les poutres se confondaient avec les arbres dans une architecture improbable, la végétation s’emparant des habitations. Cependant les intérieurs surprenaient plus d’un alavirien par leurs similitudes avec les villages habituels qu’on rencontrait en Gwendalavir. La ferme était à l’écart des autres habitations, entre un vieux saule et un grand chêne. L’intérieur était composé de peu de pièces, la porte d’entrée donnant directement sur la salle principale. Lumineuse et modestement meublée, il y avait une table en son milieu sur laquelle restait une carte du continent prenant la poussière depuis un moment. Sur le côté une vieille grange dont elle se servait comme sellerie, entrepôt pour les réserves et où elle rangeait tout ce qui n’allait nulle part ailleurs. Inutile de vous décrire les étagères surchargées qui menaçaient de tomber au moindre coup de vent. À l’étage, la chambre de la demoiselle. Modeste elle aussi, bien moins lumineuse que celle du ré de chaussée. Même en plein jour les rayons de soleil, timides, parvenaient à grand peine à s’immiscer dans la chambre. Une petite commode où elle rangeait ses rares affaires et une table de chevet où était posée une bougie. Un porte-manteau qui servait plus son arc et son carquois que sa fonction initiale. Au centre de la pièce se dressait un lit au bois de merisier entamé par le temps. L’édredon avait été rejeté négligemment sur le côté. Vide.

Les sabots du petit cheval pie s’enfoncèrent silencieusement dans la poudreuse en un rythme lent et régulier lorsqu’il repassa au pas. Pas un bruit ne paraissait dans la forêt, hormis peut-être un bruissement d’ailes furtif de temps à autre et la respiration haletante des deux promeneurs. La seule preuve de vie demeurait dans les quelques empreintes émergeantes du duvet cotonneux qui recouvrait le sol et faisait ployer les branches d’arbre dénudées. Le regard de la jeune femme se promenait sur le spectacle paisible de la forêt enneigée. Le soleil levant se reflétait sur le manteau neigeux, donnant au paysage comme une allure de mirage. Süraby ferma les yeux sur le conte de fée qui s’offrait à elle, sentit avec délice le froid matinal mordre ses joues rougies par leur longue galopade, puis se fondit avec le dos et les flancs tièdes d’Elundrïl. Le petit pie s’ébroua. Le froid l’engourdissait aussi la faëlle le laissa allonger la foulée, admirant la façon dont la neige arrêtait le temps autour d’elle. Elle aimait le froid, pour l’effet revigorant qu’il avait, cette sensation de légèreté qu’il animait en elle, cette envie d’être sans cesse en mouvement. De plus, la métamorphose fantastique qu’offrait l’hiver était pour elle l’évènement qui méritait le plus d’être fêté. C’était toutes les raisons pour lesquelles elle se retrouvait dehors, dans la fraîcheur de ce début d’hiver.

Les lèvres de la faëlle s’étirèrent tandis que le petit cheval tournait la tête, pointant les oreilles en direction du léger craquement qui avait retentit sur leur droite un instant plus tôt. Avec le froid, la plupart des équidés se retrouvaient dans un état d’excitation atteignant des sommets parfois colossaux. Même si pour lui c’était plus par jeu que par réelle frayeur, le petit pie ne faisait pas exception. Aussi lorsqu’une troupe d’enfants sortir des fourrés pour se jeter sur eux en hurlant des « à l’attaque » surexcités, ses antérieurs décolèrent aussi haut qu’ils le purent sans se décider à redescendre. Se laissant prendre au jeu, la faëlle ne se laissa glisser pour atterrir à terre, le bruissement d’étoffe se mêlant au craquèlement sourd de la neige absolument étouffés par les hennissements tonitruants du poney. Lorsqu’il prit conscience de l’absence de poids sur son dos, ses membres regagnèrent le sol et sa grosse tête se tourna vers Süraby qui demeurait en appui sur ses bras, les fesses dans la neige et les jambes allongées devant elle. La petite troupe d’énergumène riait aux éclats. Ses longues boucles brunes formant une masse hirsute autour de son visage, son arc en bandoulière, elle aurait pu avoir l’air hostile si la douceur et l’enjouement dans ses yeux marrons clairs n’aurait pas tout démentit. La jeune fille souffla bruyamment, ce qui eu pour seul mérite d’envoyer une mèche valser et d’intensifier le brouhaha des plaisantins. Cela faisait maintenant un moment qu’elle avait renoncé à sa crédibilité en tant que chef des faëls. Elle n’arrivait pas, et n’y arriverais probablement jamais, à l’image sage et respectable de son grand père. Les chenapans étaient on ne peut plus fiers de leur embuscade.

- On t’a eu !!!

Respectée elle l’était mais elle était aussi bien trop jeune pour posséder une sagesse qu’on acquérait qu’avec le temps. Son bras se détendit et la boule blanche traversa l’air pour arrêter sa course dans la tête du plaisantin.

- Moi aussi !

La langue faëlle résonnait, chantante, et Elundrïl s’écarta lorsque les jeunes gens entamèrent leur bataille dans les rires et les cris de joie.

Les enfants faëls étaient, naturellement, de plus petite constitution que les alaviriens. Mais ils étaient également bien plus agiles et rapides, incomparablement gracieux, tout en conservant leur visages poupin aux rondeurs enfantines et ces gestes un peu gauches propres aux enfants. Le plus grand devait avoir huit ans tout au plus. Leurs cheveux les plus souvent noir ou blanc étaient parfois tressés, leurs yeux sombres et leurs dents blanches tranchaient avec le teint mat de leur peau sombre. Un des seuls attributs physique qu’elle ne tenait pas de sa mère. Car si en été sa peau prenait une teinte cuivrée qui la rapprochait d’eux, dans les saisons plus froides la jeune femme prenait des allures de spectre tant sa peau été pâle en comparaison de celle de ses comparses. Il se mit à neiger. Ils se remirent donc en marche vers le village. Bien sur les disputes ne tardèrent pas à éclater lorsqu’il fut question de monter sur Elundrïl. Lui-même appréciait moyennement qu’une bande de marmots brailleurs élisent domicile sur son dos. Il y en avait toujours un qui tentait d’y être plus que les autres si bien que la jeune femme n’avait trouvé d’autre moyen que de former des groupes et d’instaurer des tours de passages. Elle en hissa quatre sur le dos du petit cheval et lui envoya une pichenette sur le nez lorsqu’il retourna la tête vers ses flancs, les oreilles en arrières. Ce jour là ils étaient peu nombreux aussi elle prit la plus petite sur ses épaules et les deux derniers par la main. Pas d’harnachement sur le cheval, donc pas de risque qu’il perde trois molaires si l’idée venait aux énergumènes de jouer au pilote avec les rênes, et la neige s’occuperait d’amortir les éventuelles chutes. La petite troupe se mit alors en route le long du chemin les yeux rendus brillants par leur précédente agitation et les joues rosies par le froid, parlant de tout et de rien, les marmots s’amusant à tresser les crins de l’équidé et les autres s’émerveillant de tout ce qui leur était encore inconnu.

Une demi-heure plus tard qui en paru dix, le village fut en vue et ils longèrent la forêt en direction de la maison de Fiurens Galoam. Le vieux Fiurens avait soixante dix ans et toute ses dents, ex-chef des faëls, grand père de Süraby, respectable et respecté, il conservait encore une grande par d’autorité de part son charisme, son sens de la réflexion et une certaine sévérité dont il avait le secret. Parfois Süraby savais en être digne même si elle était consciente de ne pas lui arriver à la cheville. Sa maison était en bois, très accueillante et semblable à la ferme de sa petite fille. C’était surtout un lieu de rassemblement pour les évènements importants, son grand père vivant plus vers les falaises. Et vu la quasi-absence de se type d’activité massive chez les faëls, les enfants en avait fait leur repère. Süraby fut donc surprise d’apercevoir Fiurens devant la demeure, son visage marqué par le temps complètement fermé. À ses côtés se tenait une faëlle, l’air réservé et légèrement en retrait. Leurs interlocuteurs lui étaient dissimulés par un des bosquets qui parsemaient la cour en face de la bâtisse. La fillette sur ses épaules se pencha lorsqu’elle se rendit compte que la jeune fille ne l’écoutait plus, ses grands yeux écarquillés à quelques millimètres des siens. La faëlle éclatât de rire et appliqua son nez contre celui de la petite fille qui rit à son tour, pour la repousser délicatement. Elle entreprit de rejoindre son aïeul, toujours suivit du poney et tenant fermement les jeunes par la main. Distrait par le brouhaha qui provenait de leur petit groupe, les quatre personnes - deux alaviriens se tenaient à distance respectable des deux faëls - s’étaient retournées vers eux. Dans les yeux sombres de Fiurens elle ne lisait rien, même pas la fugace lueur mi-amusée mi-réprobatrice qui apparaissait lorsque la jeune fille arrivait ainsi, ses grand yeux étincelant, son visage plein de couleurs et sa robe complètement détrempée de s’être roulée dans la neige. Il arborait un air sérieux, grave, qu’elle ne lui connaissait pas. La jeune fille méconnue à ses côté ne paraissait pas d’avantage enchantée.

Lorsqu’elle se tourna vers les deux visiteurs un frisson lui parcouru l’échine, et le froid n’y était pour rien. Un homme et une femme, tout deux de grande taille, même pour des alavirien. Enfin, l’un n’en était pas vraiment un. Il était grand, pâle. Finement musclé, il était bâtit à merveille mais ce n’était pas ce qui retenait l’attention de la jeune femme. Derrière des mèches aussi noires que la nuit deux prunelles rouges sang la fixait tandis qu’un frisson désagréable lui parcourait l’épaule. Ses yeux, elle ne pourrait jamais les oublier. Juste sous sa clavicule, bien dissimulée sous sa veste de laine, une ligne blanchâtre s’étirait, dernier vestige de leur rencontre. Ça n’avais pas était la plus grave des trois blessures qu’il lui avait infligé mais celle qu’on avait le plus tarder à soigner. La récupération n’avait pas été complète. S’arrachant au spectacle peu réjouissant qu’offraient les deux arrivants, la jeune fille souleva la petite fille qu’elle déposa à terre et se tourna vers les jeunes cavaliers pour leur commander à tous de se rendre dans la maison et de ne pas en sortir. Malgré le sourire détendu de la jeune femme ils ne s’y trompèrent pas et se hâtèrent de rentrer. Elle se dirigea alors vers son grand père et se contenta de concentrer son attention sur la femme à l’air suffisant, ignorant royalement l’homme. Si la faëlle n’avait pas négligé sont physique et sa toilette parfois au point de ressembler à une sauvage, elle serait certainement verte de jalousie. Ses longs cheveux assortis à ceux de son compagnon retombaient avec grâce pour épouser à la perfection des courbes généreuses malgré son aspect gracile. Sa peau était laiteuse et les traits de son visage presque angéliques. Presque. Si elle n’était pas en compagnie si douteuse, elle n’aurait surement pas éveillé de méfiance chez la faëlle. Seulement tout son être lui cria danger tandis qu’elle se rappelait une certaines conversation, un certain temps auparavant. Karlson avait mentionné les mercenaires du chaos. Elle allait un peu vite en besogne mais la femme qui lui faisait face était finement musclée, l’œil éveillé, comme si rien ne lui échappait. Ils étaient tout les deux armés, des signes qui ne trompaient pas. Elle ne l’avais pas encore vue en mouvement mais sentait qu’elle n’allait pas être déçue. Elundrïl la poussa du bout du nez, ses naseaux chatouillant le bout de ses doigts. Elle sourit. La présence du petit pie l’avait toujours rassurée, et le souffle du poney sur ses doigts la rasséréna. Elle sourit poliment et s’adressa directement à la femme comme si elle était seule. C’était naturellement qu’elle intervint dans la conversation. Elle était plus disposée que son grand père à parler les deux langues sans s’emmêler les pinceaux et jouerait ainsi l’interprète :


- Bonjour, je suis Süraby. Puis-je connaitre les raisons de votre venue ici ?
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Myya Liandra
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Myya Liandra
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08.09.12 16:03
https://ewilan.forumactif.fr/t3125-memoires-d-une-faelle-myya-lia
- Alors Najava tu es fatiguée ?

Une personne avait parlé, non pas une humaine mais une jeune Faëlle, de petite taille avec une peau ébène et de longs cheveux châtains qui tombaient en cascade autour de son visage ou ressortait deux beaux yeux noisettes voilés par de longs cils noirs. Un nez fin se distinguait dans son visage triangulaire où se dessinait une bouche gracieuse ! Dans son dos était placé un arc gracieux, à sa ceinture on pouvait apercevoir un carquois dépassé ainsi qu’un long poignard en manche de bois, elle voyageait seule sur sa monture une jument de petite taille pour un humain mais déjà bien grande pour une Faëlle, elle avait une robe grise argenté avec une crinière aussi blanche que la neige ainsi que la queue !

- Oui je sais qu’il fait froid et qu’il neige, mais ce n’est pas de ma faute et je ne pouvais pas tout prévoir désolé. Je ne pouvais pas me permettre de rester un jour de plus à la maison, ça fait seulement quelques jours qu'on est partis mais il neige déjà, la joie !! Pas loin il y a un village Faël je crois, on pourrait y faire escale ?!

Un hennissement répondit à ses douces paroles parlées dans la langue harmonieuse de la jeune Faëlle !
Alors Myya se perdit dans ses pensées tout en continuant d’observer la beauté de la forêt enneigée ! De beaux flocons tombaient de la voute étoilés par cette fraiche nuit de début d’hiver sur la gracieuse forêt de Baraïl ou les branches entremêler formaient des arceaux blanchâtres où Myya s’engouffrait sans hésitation, par ce début d’hiver on pouvait encore apercevoir quelques feuilles rougeâtres portées par le vent se poser délicatement sur la neige blanche ou les traces des animaux s'étaient formées pendant la journée, on pouvait entendre des furtifs battements d’ailes ou les chants des animaux nocturnes comme le loup gris chantant son amour perdu à la lune qui l’écoute silencieusement et qui malgré tout ne peut répondre à cet appel porté par l’amour et la beauté ! Myya observe et écoute, les hommes eux ont perdu cette notion du bonheur et de la beauté mais les Faël eux ne peuvent oublier cette beauté, ils l’entendent et l’écoute chaque jour chaque nuit la contemple et l’admire sans jamais oublier ce que nous offrent la nature et ses occupants ! Tellement perdu dans ces pensées Myya ne se rendit pas compte que l’aube approchait et c’est quand les premiers rayons de soleil caressent son visage qu’elle lève les yeux vers un lever de soleil qui se dessinait à l’horizon, les rayons de lumière se levaient et faisaient briller la neige à travers les yeux de Myya qui perdit dans cette beauté ne sentaient pas les larmes de bonheurs coulés le long de ses joues ! Et c’est après de longues minutes qui paraissaient si courte aux yeux de Myya qu’elle se ressaisit pour continuer vers sa destination tout en continuant d’observer, d’apprendre et d’écouter ! Au bout de quelques heures Myya entendit le doux bruit de l’eau et décida alors de se poser et de laisser Najava se délasser de leur longue route en buvant une ou deux gorgées quant à elle, elle en profita pour vérifier qu’il ne leur faudrait pas plus qu’une après-midi pour arriver à destination et après vérification elles ne devraient pas arriver plus tard qu’au début de l’après-midi ce qui était parfait ! Après cette courte pause Myya et Najava reprirent la route pour le village Faël et c’est alors 5 bonnes heures après que Myya aperçut le commencement des habitations, les maisons du moins si on pouvait appeler ça comme cela disons plutôt le logement des Faël de ce village ressemblaient fortement à celle du village natal de Myya, les structures en bois étaient mélangées avec les arbres ce qui donnait aux maisons un air gracieux et les seuls issus voyantes de l’extérieur était fermé pour ne pas laisser pénétrer le froid de l’hiver dans la maison chaleureuse !


Encore sur Najava Myya vit 4 silhouettes se dessiner au loin et arrivée devant la plus grande maison au centre du village elle observa 4 personnes et des traces laissées dans la poudreuse montraient qu’une cinquième personne avait été là et selon la façon dont c’était enfoncé les traces et vu la taille elle déduisit qu’un ou qu’une Faël s'était éloignée. Parmi les quatre autres personnes ils y avaient deux Faël et elle fut surprise de voir 2 humains, mais bon ce n’était pas ces affaires, parmi les deux Faël il y avait une jeune Faëlle certainement du même âge que Myya de petite taille mais avec une peau très claire pour une Faëlle de beaux cheveux bruns ou se dessinait de jolies boucles brunes qui lui descendaient au niveau des reins, de son visage ressortait deux beaux yeux bruns qui la fixaient. La jeune Faëlle lui fit un sourire merveilleux auquel Myya répondit puis elle se retourna pour plus observer les humains, il y avait un homme et une femme, la femme était grande, pour Myya elle est gigantesque mais même pour les humains elle est certainement plus grande qu’une majeure partie d’entre eux, elle avait de longs cheveux noirs qui formaient une cascade dans son dos et qui s'accordaient parfaitement avec ses yeux clairs et sa peau blanche comme la neige, elle était très jolie cependant son air était froid et aucune chaleur amicale n’émanait d’elle ce qui fit un frisson à Myya qui détailla alors l’homme. L’homme lui était aussi grand mais elle le soupçonnait de ne pas venir de ce continent, elle avait déjà entendu parler d’un autre continent mais n’y s’y jamais risqué on racontait des choses peu rassurantes de là-bas mais bon, sinon il avait les cheveux de la même couleur que sa compagne mais au niveau de son visage derrière ses mèches apparaissait deux grands yeux rouge sang ce qui la glaça d’effroi et détourna alors les yeux pour détaillé leurs armes, la femmes avait un long sabre qui pendait a sa ceinture et l'homme avait des poignards, elle eut alors le pressentiment que ces deux humains étaient dangereux et ne les regarda pas plus longtemps. Elle se tourna alors vers le Faël âgé au côté de la jeune Faëlle et dit en langue humaine :


- Bonjour je suis Myya Li, une voyageuse Faëlle qui aimerait bien trouver un endroit pour passer cet hiver qui s’annonce bien rude et naturellement j’ai de quoi payer !



[HRP:Voilà Vil c'est rectifié et désolé]
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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
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13.09.12 19:10




cours, petite créature, cours...



"Bâton des exilés, lampe des inventeurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Père adoptif de ceux qu'en sa noire colère
Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père,"


Sphère graphe, ou aimant à convoitise [Privé] 430919mSanstitre

Après avoir laissé la marchombre agoniser dans son propre sang et que les choses furent remises au clair avec Karlson, nous avions continué de voyager à cheval encore quelques temps. Me lassant alors de ce défilement de paysage, je disparu avec ma monture pour réapparaitre non loin de la forêt Baraïl et revins faire deux allers-retours afin de récupérer le Valinguite et sa monture. Enfin, je jetai un œil au ciel limpide et me remis en marche en silence. Il me fallait cette sphère graph et je la récupèrerai quel qu’en soit le pris. Je me surpris même à sourire d’un air sombre : j’espérais que le peuple de la forêt ne viendrait pas se mettre sur ma route, je n’étais pas d’humeur à feindre la politesse… Le sang coulerait dès l’instant où je verrai leur petit visage mutin se dessiner devant mes yeux. De la vermine, agile, certes, mais si faible… A partir courir dans les montagnes et tirer des flèches, qu’étaient-ils capables de faire ? L’art du dessin leur était inconnu et manier un sabre était un exploit chez eux. En fait, quand on s’embêtait, il était plutôt amusant de venir les voir, ils se transformaient en passe-temps tout à fait distrayant… Je me rappelais encore de ce clan de faëls qui avait eu l’audace de penser pouvoir s’opposer à moi et à quatre de mes mentaïs. Je n’en avais pas laissé un seul en vie, si j’avais su j’aurais garder leurs bijoux ou leurs armes pour les déposer devant leurs congénères… Deux étrangers sur leur territoire, ils allaient forcément sortir de leur trou à rats, non ?

« les pauvres ! Ils ne veulent que vivre tranquillement
La loi du plus fort, ils sont faibles : ils meurent.
Ce n’est pas très honnête.
L’honnêteté n’a rien à voir avec l’efficacité… Et puisqu’on parle d’efficacité… »

Me tournant vers Karlson, je plantai mon regard de glace dans ses yeux incandescents sans ciller. Mes lèvre s’étirant en un sourire narquois, je rapprochai ma monture de la sienne et approchai mon visage du sien, le forçant par l’intensité de mon regard à ne pas bouger. Lorsque mes lèvres furent à quelques millimètres des siennes, j’attendis de le sentir se raidir, peut-être de haine, je n’en sais rien, mais je savourais ce moment où il ne bougeait pas.

Karlson… Tu sais que je t’aime énormément, n’est-ce pas… ?

« Haha mais quelle menteuse !
En plus je pense qu’il te hait !
Ca serait si jouissif s’il en était ainsi. »

… Et c’est avec un amour immense que je te parle… Pour ton bien et le mien, pour ne pas briser cette fusion entre nous…

Oui, j’aimais m’amuser, rendre mes phrases incongrues, les enlever de leur contexte tout en leur laissant leur sens premier.

… Je ne pourrai tolérer un prochain écart de conduire. Peut-être que sans tes yeux ou sans tes mains tu te montreras plus dociles… Et même si je dois me passer de ton efficacité, je n’hésiterai pas. Après tout, c’est pour ton bien, mon merveilleux, mon adoré Valinguite…

Me redressant, je lâchai un léger rire sarcastique et écartai ma monture de la sienne d’un claquement de langue. Il y avait un temps pour jouer, un temps pour se faire plaisir et un temps pour travailler… Dommage, j’aurais bien fait une petite séance de relaxation charnelle.
Bientôt des chemins discrets finirent par se dessiner et j’eus envie de me dégourdir les jambes. Descendant de ma monture, je jetai les rennes en travers de la selle et me mise à marcher, suivie de près par mon étalon couleur de nuit.

Karlson était lui aussi descendu peu après moi et nous avancions d’un pas vif sans nous presser pour autant. Les arbres nous entouraient un peu mais l’espace était plutôt dégagé. J’avais quelques renseignements sur l’endroit où pouvait se trouver la sphère graph puis un de mes mentaïs avait appris qu’il était fort probable que les faëls aient appris aussi son existence. Il allait falloir que je me montre persuasive…
Au bout de quelques temps, nous finîmes par entendre des voix et bientôt, au bout d’un chemin, deux petites silhouettes se retournèrent vers nous. Une jeune faëlle plutôt quelconque et un de ses semblables à l’âge avancé nous fixaient et je sentais la méfiance dans leurs regards. Il fallait dire que je n’avais pas pu m’empêcher de sourire d’un air narquois… Une femme sans défense et un vieillard, était-ce donc là mes premières proies ? J’aurais désiré un peu plus de résistance…
Nous avançant vers eux d’une démarche nonchalante, l’acier de mon arme accrochée à mon bassin cliquetait agréablement contre ma ceinture constituée de fines chainettes d’argent. La tension était presque palpable, j’adorais ce sentiment d’écrasement…

« Tu vas les tuer ?
Très certainement. Mais sans témoins, ce n’est pas amusant… »

Le plus âgé m’apostropha dans la langue faëlle, et n’ayant jamais pris le temps de l’apprendre ou même de vouloir la comprendre, je me contentai d’hausser un sourcil dubitatif.
Posant une main sur mon arme histoire de le faire taire, de nouveaux bruits de pas me coupèrent dans l’élan et je tournai légèrement mon visage vers la source du bruit. Des rires d’enfant, les sabots d’un cheval de petite taille, et une voix plus âgé qui gardait néanmoins les traces de la jeunesse.
Une jeune faëlle ne tarda pas à pénétrer dans cette petite clairière, des enfants sur sa monture et d’autres autour d’elle. L’image type du bonheur dans un charmant petit champ de fleurs… Ecœurant. Elle était néanmoins plus intelligente que les autres car elle sentit rapidement que quelque chose n’allait pas si je ne compris pas ce qu’elle dit aux plus jeunes, elle les envoya dans la maison. Quand la porte s’ouvrit, j’enregistrai rapidement l’entrée de la demeure et retins un nouveau sourire. Dès l’instant où elle les avait placés dans un espace isolé sans défense, elle en avait condamné au moins un…
Se tournant vers moi, elle se redressa pour pouvoir me regarder dans les yeux mais fut forcée de lever la tête pour pouvoir le faire. Un fin sourire étirant son visage encadré de longs cheveux auburn, elle tentait de se montrer confiante mais je pouvais sentir la réticence qu’elle avait à mon égard… Et à celui de Karlson qui n’avait toujours pas proféré un mot.

« En voilà une qui parle notre langue… »

Et quelques secondes plus tard, une nouvelle faëlle aux cheveux blonds vint s’ajouter à cette petite troupe. Elle s’adressa en langage humain, pensant certainement que nous étions tous de gentils amis venus se rendre utile… Balivernes.
Disparaissant alors, je réapparu dans l’entrée de la maison, au milieu de petits faëls qui se battaient pour pouvoir voir à travers le trou de la serrure. Surpris, ma main se tendit et j’en attrapai un au hasard avant de revenir à ma place initiale, faisant face aux faëls plus âgé. Apparemment c’était un garçon que j’avais sous la main, à croire que la vie avait décidé que je tuerai plus de représentants de ce sexe que de femmes. Un côté peut-être un peu sexiste de ma part, sans doute…
Le tranchant de ma main se métallisa alors et d’un geste sec, mes ongles acérés fendirent sa gorge de long en large, laissant échapper en une courbe scintillante une fontaine de sang qui s’abattit à leurs pieds avant que le flux ne se régule. Le corps encore chaud tressautant entre mes mains, je le laissai tomber à terre contre laquelle il s’écrasa avec un bruit sourd, un gargouillement s’élevant d’entre ses lèvres tandis que les ultimes larmes de sa vie s’échappaient de ses yeux en même temps que son souffle.

L’action avait duré quelques secondes à peine et elle précéda un silence avant que les faëls esquissent des mouvements vifs. J’avais déjà dégainé mon arme et braquai sa pointe sur le cœur de la plus proche de moi, la petite blonde. Ce simple geste permit à la scène de se figer à nouveau et je me mis à sourire lentement, d’un air délicieux. J’aimais cette sensation, cette odeur du sang encore chaud qui montait au nez, ces expressions horrifiés et haineuses…

Ce que je souhaite… ? Dis-je d'un ton douceureux après quelques longues secondes de silence. Des… Amis à moi sont venus ici il y a quelques mois pour chercher une sphère graph… Et les faëls ne se sont pas montrés très coopératifs. Je viens donc la chercher à mon tour en espérant que vous obtempèrerez avant que je ne cause un nouveau génocide parmi votre race méprisable…

Avançant de quelques pas, je n’étais plus qu’à deux mètres des trois faëls, unique barrage éphémère entre la maison qui abritait les derniers enfants et moi. Je ne savais pas si l’un d’eux allait faire l’erreur de sortir un arc et de tenter de me transpercer… J’étais au bord de l’imagination, prête à répliquer, à me défendre ou à faire un pas sur le côté pour aller chercher un nouvel enfant. Combien allais-je devoir en tuer avant d’avoir ce que je désire ? Trois ? Quatre ? Peut-être tous… ? Ou bien ce vieillard qui semblait si cher aux yeux de la faëlle qui m’avait parlé.

Après tout, repris-je d’une voix très courtoise, je ne suis qu’ici que pour marchander… Vos vies contre la sphère, ça me semble plus qu’honorable…




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Karlson Hrejo Voïshinta
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19.09.12 22:21
https://ewilan.forumactif.fr/t1908-memoires-d-un-assassin-de-vali
    ۞ PAYS FAËL / L'IRONIE DU SORT ۞



Le voyage devenait monotone alors que les deux cavaliers s'enfonçaient dans le paysage accidenté des Plateaux d'Astariul. Karlson et Viladra avaient à peine échangé quelques mots depuis qu'ils avaient laissé derrière eux la Marchombre qui s'étouffait dans son propre sang. La blessure du Valinguite, causée par la fureur de la chef des Mercenaires, n'était déjà qu'un souvenir. Il ne souffrait plus à chaque mouvement et la cicatrice elle-même ne prendrait que quelques jours à disparaître. Rien de grave. Au moins avait-il pu jauger la patience de Viladra, ce qui pourrait s'avérer bien utile pour la suite, vu qu'ils allaient être amenés à passer beaucoup de temps côte à côte.

Décidée à tirer un traits sur ces évènements, Viladra effectua un pas sur le côté, emportant sa monture, et disparut. Elle apparut quelques secondes plus tard pour venir le chercher. Le Valinguite commençait à s'habituer à ce mode de transport insolite, autrement plus rapide que les longs voyages à cheval. Quand il ouvrit les yeux, il se trouvait dans une forêt luxuriante, entouré d'arbres serrés, les sentiers maigres et dangereux oubliés, ainsi que les rôdeurs carnassiers et les Marchombres agonisants. Ils mirent tous deux pied à terre pour mener leurs montures par la bride dans le sous-bois. Shi, le grand étalon noir qu'il chevauchait depuis Valingaï, le suivait sans rechigner, les sens en alerte, les naseaux frémissants. L'animal était nerveux et agressif de nature. Sa robe noire était luisante et ses sabots martelaient impatiemment le tapis de feuilles et d'humus.

Ils atteignirent rapidement une clairière et les dernières brides de végétation s'écartèrent pour révéler les premiers habitants du Pays Faël. Une jeune fille, encore une enfant, accompagnait un vieux qui nous fixait d'un œil soupçonneux, remuant les lèvres pour une malédiction muette. Il n'imaginait même pas à quel point ça tombait à point nommé. Viladra approcha et le fit taire en posant une main nonchalante sur l'épée pendue à sa hanche. Certains gestes valaient mieux que des discours.
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D'autres membres du peuple faël ne tardèrent pas à faire leur apparition. Juchée sur une ponette, suivie d'une brassée d'enfants qui semblaient seulement avoir s'exprimer par des piaillements aigus et agaçants, Süraby Ilseirenn s'avança dans la clairière. C'est avec une certaine délectation qu'il avait reconnu la jeune femme, croisée des semaines plus tôt au quartier général des Astariotes dans la cité-état d'Envaï. Après qu'elle ait essayé de le semer, il l'avait mortellement blessée. Finalement, il se réjouissait de la voir vivante. Il était certain que la Faëlle leur réservait encore de belles surprises... Elle renvoya rapidement les enfants dès qu'elle les aperçut. Les yeux rouge du Hrejo l'avaient fait tressaillir. Sentait-elle sa lame s'enfoncer à nouveau dans sa chair rien qu'en ayant croisé son regard ? La perspective d'un duel en de bonnes condition était alléchante. Il espérait qu'elle s'était améliorée depuis, qu'elle s'était entraînée et avait progressé comme la combattante qu'elle était. A moins que Viladra ne préfère en finir plus tôt.

Après l'apparition de Süraby, une Faëlle plus jeune fit son entrée, cheveux clairs au vent, sourire innocent, démarche énergique, … Le Valinguite pensa avec ironie que, dans quelques années, Viladra aurait peut-être du soucis à se faire. Mais cette dernière ne semblait pas être d'humeur à plaisanter et ne tarda pas à rappeler aux témoins à qui ils avaient à faire. Elle fit un pas sur le côté et reparut une seconde plus tard, armée de ses griffes acérées comme des rasoirs et d'un garçonnet. D'un geste aussi précis que meurtrier, elle l'égorgea. Le garçonnet écarquilla les yeux alors que son sang sortait de sa gorge à gros bouillon. Il ne lui fallut pas longtemps pour mourir. Viladra lâcha le corps qui tomba lourdement dans l'herbe.

Les deux Faëlles ne mirent pas longtemps à réagir. Elle passèrent à l'attaque avant même que le corps de l'enfant ne touche le sol. Viladra et Karlson dégainèrent leurs lames de concert. La plus jeune des deux Faëlles fut la plus rapide et atteignit la chef des Mercenaires en l'espace d'un instant, mais croire que la Mercenaire se ferait avoir aussi simplement aurait été lourdement la sous-estimer. Il lui faudrait ruser si elle escomptait se mesurer à une telle adversaire. Quant à Süraby, comme le Valinguite l'avait prédit, elle se lança au secours de sa jeune sœur. Karlson n'entrava pas son attaque, il glissa dans son dos, manœuvrant pour mettre le duo des Mercenaires en position d'avantage. Et quand elle voulu attaquer Viladra, une lame se posa sur son épaule, lui rappelant d'être avisée de ne pas tourner le dos à un adversaire, et de surcroît quand elle en connaissait la dangerosité. Les deux Faëlles se retrouvèrent entravées entre Viladra et Karlson. Ce dernier esquissa un rictus, entre le sourire et l'animal qui montrait les crocs.

Süraby Ilseirenn...
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25.09.12 18:45
Süraby crut à un mirage, une quelconque tromperie ou encore un moment d’absence de sa part. Des hurlements terrifiés retentirent. Le corps s’étala mollement sur le sol. La demi-faëlle ne sut pas comment réagir, hésitante, elle essaya de réfléchir, n’y parvint pas. Au lieu de la panique, se fut l’engourdissement qui l’envahie, elle s’enfonça dans une torpeur irréelle. Désorientée, elle ne sortit de son cocon de brouillard que le temps d’esquisser un mouvement, bien trop tardif, pour secourir la jeune voyageuse. L’inconsciente c’était jetée à corps perdu sur la dessinatrice, qui l’arrêta simplement du bout de sa lame, un sourire sarcastique aux lèvres. Süraby voulu s’avancer un peu plus, jugeant que la scène était suffisamment macabre pour y ajouter un second cadavre. Un poids sur son épaule la rappela cependant à l’ordre, suivi d’un chuchotement insupportable. A l’ignorer elle l’avait presque oublié. La situation lui échappait, et son sens logique avec. Elle allait se retourner pour sauter à la gorge de celui qui pour la seconde fois menaçait sa vie, mais une voix l’arrêta. Elle était glaciale, et une réjouissance écœurante et mal contenue s’en échappait.

- Ce que je souhaite… ? Des… Amis à moi sont venus ici il y a quelques mois pour chercher une sphère graph… Et les faëls ne se sont pas montrés très coopératifs. Je viens donc la chercher à mon tour en espérant que vous obtempèrerez avant que je ne cause un nouveau génocide parmi votre race méprisable…

Ca n’aurait été qu’elle, Süraby lui aurait craché à la figure. Geste certes peu élégant mais admirablement démonstratif de son intérêt pour les amis de la mercenaire - ou plutôt mentaï -, ses envies de génocide ou bien pour sa petite personne fanatique de sang. Seulement le regard de la faëlle se posa sur le corps baigné de sang et le temps s’arrêta une fois encore, tout comme sa respiration.

- Après tout, je ne suis ici que pour marchander… Vos vies contre la sphère, ça me semble plus qu’honorable…

C’était ce qu’on appelait une conversation à sens unique. Elle était contrainte d’accepter, n’était même pas sure que toutes les vies soit sauves à la fin du « marché » et n’avait pas du tout la même conception de l’honorable que les mercenaires. Et cela commençait par l’assassinat d’un enfant qui était tout sauf nécessaire. La meurtrière lui signifiait juste clairement qu’elle menait la danse et que celui qui avait le malheur d’en altérer le rythme le faisait à ses risques et périls. Une bonne mi-minute s’écoula avant que Süraby ne détache ses yeux du spectacle macabre.

Ça n’était pas sa vie qui était en jeu mais celle de tout son peuple, car même si elle méprisait la mercenaire, elle ne doutait pas un instant de la véracité de ces paroles. Du moins pour tout ce qui ne concernait pas leurs vies sauves en fin de compte. Elle se tourna vers son grand père puis vers la jeune faëlle qui n’avait pas bougé depuis le début, tétanisée, ses yeux baignés de larmes contemplaient le petit corps étendu dans la neige écarlate. La jeune fille courait vite, et il était temps pour elle de quitter cet endroit cauchemardesque, elle en avait déjà trop vu. Elle aurait voulu que son ton apparaisse plus doux, mais la seule façon que Süraby avait trouvée pour ne pas se laisser déborder par ses sentiments était cette torpeur dénuée d’émotion.

- Va prévenir les autres, que personne ne sorte. Et... La jeune chef hésitait : que dire aux parents ? ... transmet à Illienne et Alazar de guetter ma venue.

La jeune fille tourna les talons et se précipita, sans un regard derrière elle. Sachant que le faël n’était parlé par aucun des deux alavirien, elle détourna rapidement l’attention de la coureuse. Après la parfaite conversation à sens unique de la mentaï, la coopération des faëls apparaissait aussi évidente que l’inutilité de l’assassinat de l’enfant.

- Je vais vous donner la sphère.

Elle esquissa un pas vers le garçonnet, mais fut immédiatement arrêtée par une lame qu’elle repoussa, agacée, et entreprit dans la foulée de jeter son épée ainsi que les quelques cinq poignards qu’elle dissimulait dans les endroits possibles et inimaginables de ses vêtements. S’entrainer à combattre avec des flèches, sans son arc, était son passe temps favori, mais les deux alavirien n’étaient pas en mesure d’envisager cette éventualité. Il y a quelques temps elle aurait surement esquisser un sourire amusé à la perspective d’être ainsi chargée lors d’une simple balade. C’était désormais nécessaire. En grandissant elle avait apprit que Gwendalavir entier et même au-delà imposait de savoir se battre, et même de savoir tuer. Voilà pourquoi elle s’entrainait depuis longtemps, employant une partie considérable de son temps à devenir une arme au-delà de leur manipulation. Et en dépit de son flegme naturel et de ses tendances pacifistes prononcées, elle avait atteint un niveau où elle pouvait prétendre à faire ce qu’elle voulait de son corps pour l’avoir souvent malmené. Son esprit demeurait pourtant incorruptible. C’était une des exécrables conditions pour obtenir liberté et plénitude en terre alavirienne.

Elle évalua leur situation, à elle et à Myya, refusant de s’abandonner au sentimentalisme. Règle numéro une : ne jamais tourner le dos à l’ennemi, pour celle là résultat n’était pas concluant. Règle numéro deux : si vous êtes encerclé, vous êtes mort. Süraby n’était pas suffisamment stupide pour provoquer les deux dessinateurs alors que la vie de son peuple, et dans l’immédiat celle de son aïeule et de la jeune voyageuse, étaient en jeu. Fiurens avait passé ce que l’on pouvait appeler ‘la force de l’âge’ depuis de nombreux printemps, aussi les deux seules aptes à opposé une résistance étaient bel et bien les deux jeunes faëlles. Elle ne savait rien de Myya, et en dépit de ses faëlles d’aptitude elle doutait fortement des capacités de la jeune fille à combattre une mentaï.

Mettant son pessimisme de côté, elle ferma les yeux vitreux du gosse qu’elle déposa le plus délicatement possible sur Elundrïl, calant sa tête pour éviter qu’elle ne soit trop ballottée, comme elle l’aurait fait avec un vivant. Une vague idée de sentiment jusque là évité avec soin s’insinua un instant, nouant la gorge de la jeune chef. Elle stoppa net son geste et s’infligea une gifle mentale. Elle aurait tout le temps de pleurer lorsque les mercenaires seraient partis. Ou lorsqu’elle serait morte, selon le degré d’optimisme du moment.

Mettant fin à ses mièvres réflexions mentales, la femme empoigna subitement Myya par le bras pour menacer directement sa gorge. Süraby voulu intervenir mais Karlson fut une nouvelle fois plus rapide. Un frisson de colère parcouru le dos de la jeune femme. Elle espérait que son irrespect borné et son côté indiscipliné aurait manqué à l’assassin car elle se glissa vivement sous la lame. Elle fut vite rattrapée et sachant que toutes ses tentatives seraient veines elle n’insista pas mais songea bon de rappeler les closes du traité. La faëlle n’y croyait pas elle-même mais elle n’avait rien à perdre.

Difficile de mettre autant de mépris dans un simple rire mais la mercenaire y parvint sans le moindre effort. Ses doigts se resserrèrent sur la gorge délicate de la faëlle. Le sang perla sur le cou de Myya alors que le dos de Süraby dégoulinait de sueurs froides. Le cœur de la demi-faëlle rata un battement : les yeux métalliques de la dessinatrice étaient froids comme la glace.

Süraby s’attendait à tout moment à voir la tête de la voyageuse rouler au sol.
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Myya Liandra
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Myya Liandra
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05.10.12 18:27
https://ewilan.forumactif.fr/t3125-memoires-d-une-faelle-myya-lia
Myya ne pouvait pas croire que des humains soit capables de telles atrocités. Un petit corps tout fragile et si jeune était tombé, sans vie, sur le sol glacial entouré d’une marre de sang chaud. Myya n’eut même pas le temps de se retourner, non, la femme l’avait attrapé d’une poignée de fer et maintenait son sabre sur le coup de Myya et d’une voix froide répondit à Sübary :

- Ce que je souhaite… ? Des… Amis à moi sont venus ici il y a quelques mois pour chercher une sphère graphe… Et les faëls ne se sont pas montrés très coopératifs. Je viens donc la chercher à mon tour en espérant que vous obtempèrerez avant que je ne cause un nouveau génocide parmi votre race méprisable…

Myya ne savait pas comment là jeune chef allait réagir, mais elle espérait de tout son cœur qu’elle allait garder la sphère et ne pas la passer au mentaï, plutôt mourir que servir d’argument, mais le sabre ne lui permettait pas de laisser un son sortir de sa bouche.

- Après tout, je ne suis ici que pour marchander… Vos vies contre la sphère, ça me semble plus qu’honorable…

Alors Sübary Ilseirenn se retourna et parla en Faël à la jeune femme Faëlle qui n’avait pas bougé :

- Va prévenir les autres, que personne ne sorte. Et... La jeune faëlle parut hésiter ... transmet à Illienne et Alazar de guetter ma venue !

Et la jeune femme ne se fit pas priée et prit ses jambes à son cou et courut sans se retourner.
Sübary Ilseirenn se retourna alors, regarda Myya puis la Mentaï, Myya essayait d’attraper son couteau mais Karlson était aux aguets et la regardait d’un œil froid et elle renonça alors cette idée. La conversation était à sens unique et la jeune chef n’avait pas de choix, comment les humains pouvait-ils être aussi sanguinaires et stupides, Myya essaya encore une fois de parler pour prier la jeune faëlle de garder la sphère et de du laissé mourir mais la mentaï l’en empêchait.


- Je vais vous donner la sphère.


NON … voulait crier Myya et elle commença alors à se débattre mais la femme appuya son sabre sur la gorge de Myya et du sang commença à perler. La jeune chef s'était approchée du corps sans vie qui gisait par terre mais le sabre de Karlson l’arrêta et alors elle se désarma jusqu'au moindre petit poignard. Sübary Ilseirenn prit alors dans ses bras le garçonnet sans vie et le déposa sur sa monture en lui fermant ses yeux vitreux puis se retourna et tenta une veine tentative pour la libérer mais les assassins étaient trop rapides.
Réussissant enfin à émettre un son Myya dit en Faël :

- Laisses-les me tuer, tu auras le temps pour récupérer ton arme et tenir le temps que du renfort puisse arriver !

Mais Sübary Ilseirenn ne voulait rien entendre : « Je ne te laisserais pas mourir » disait-elle mais Myya espérait de tout son cœur qu’elle allait changer de raisonnement !
La mentaï s’impatienta et resserra son emprise et une phrase froide sortit de sa bouche …
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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
Mentaï



15.10.12 12:55




le jeu est terminé.



"Bâton des exilés, lampe des inventeurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Père adoptif de ceux qu'en sa noire colère
Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père,"


Sphère graphe, ou aimant à convoitise [Privé] 430919mSanstitre

Mon action ne sembla pas avoir plus aux deux jeunes faëlles et je ne pus m’empêcher d’esquisser un rictus amusé avant de croiser le regard de Karlson qui semblait s’amuser tout autant que moi. Oh oui, la dernière fois mes mercenaires n’avaient pas été bien accueillis et l’un d’entre eux y avait perdu la vie… Ne me voyez pas comme une sentimentaliste folle de rage qui vient venger la mort de son bien aimé, loin de là car après tout ce n’était pour moi que de la chair à canon, mais l’idée même qu’un petit peuple insignifiant ose se dresser face à mon autorité… Je ne le tolèrerai pas. Je ne le tolérais pas, tout simplement.
Quand j’eus terminé d’égorger le gamin après avoir énoncé mes conditions, ces deux idiotes se jetèrent sur nous, pensant avoir la moindre chance de s’en sortir. La plus jeune se jeta sur moi, la hargne dans son regard enfantin et je n’eus aucun mal à parer ses faibles coups, la dominant de ma taille et de ma puissance écrasante. Elle tenta de se frayer un chemin jusqu’à mon cœur, amenant son corps au maximum de ses capacités… Je le vis feinter, exécuter des parades maitrisées ou parfois maladroites… Mais ce n’était qu’un pantin avec lequel je jouais qui, du bout de ma lame, se pliait à ma volonté. Quand ce petit jeu insipide finit par me lasser, je parai une dernière fois sa lame, enroulant la mienne autour de son jouet de métal et lui arrachant des mains. D’un geste sec, mes doigts se métallisèrent et s’effilèrent avant de s’emparer brusquement de sa gorge, l’amenant à moi en un mouvement et commençant à s’enfoncer dans la peau tendre de son cou.

Bien… Lâchais-je dans un soupir. Maintenant que nous nous sommes échauffés, bien que ce fut soft, nous pouvons reprendre les… négociations.

Je voyais le duel interne qui s’agitait dans l’esprit de la faëlle encore libre. Je ne savais pas pourquoi elle voulait garder la sphère graph à tout prix, étant donné que ce peuple n’en avait aucune utilité, mais je sentais qu’elle allait céder. Ils sont trop sentimentaux, trop faibles… Un mercenaire n’irait jamais compromettre une mission pour la vie de quelqu’un… C’est la loi du plus fort, si on se rend compte que l’on doit laisser mourir quelqu’un pour le bien de la guilde, alors nous n’hésiterons pas à le faire… Mais voyez comme ces ridicules petites créatures se torturent l’esprit à cause de principes puérils…

« Il y a quelques années, tu serais morte pour Neleam ou Akiro.
Oh oui, je leur aurais donné ma vie, à cette époque…
Alors comprends-les !
… Mais qu’est-ce que j’étais faible et stupide à ce moment-là.
… »

Le silence tomba sur notre petite troupe. La faëlle s’approcha de nous et Karlson la dissuada de tout geste imprudent d’un seul regard. Se désarmant entièrement, elle finit par saisir le corps du garçon dont le sang perlait toujours de la plaie lui déchirant la gorge, puis le posa sur le dos de sa monture avec soin. Encore un principe que je ne tolérais pas… Chez moi, seuls les plus puissants avaient droit à des funéraires dignes de leur niveau. Sinon, on se débarrassait simplement des cadavres pour éviter les risques de contaminations de maladies. Tout ce respect… n’était que perte de temps. Si elle avait mis son esprit à contribution pour réfléchir plutôt à une solution de s’en sortir, peut-être aurait-elle déjà pris des initiatives intéressantes. Ca se serait très certainement soldé par un échec mais qui ne tente rien n’a rien. Pour le coup, elle n’avait rien dans les deux cas…

Laisse-les me tuer…

« La folle !
La masochiste !
La suicidaire !
L’inconsciente !
Moi j’aime ce cran ! Je vais peut-être répondre à ses désirs… »

Je vis alors l’échange de regard entre les deux faëlles. C’en était tellement écœurant que je lâchai un nouveau rire méprisant. Ma main se resserra sur sa gorge, laissant perler son sang et lui coupant la respiration le temps de quelques secondes. Je posai alors les doigts de ma main libre sur son épaule, pointant mon indexe aiguisé sur sa peau et commençant à y tracer la lettre V avec lenteur, savourant le frisson de douleur qui parcourut le corps de ma victime et la douce couleur rouge qui, dans sa chaire, inscrivait la première lettre du prénom de sa tortionnaire.
Rejetant légèrement ma tête en arrière, je poussai un long soupir avant de prendre la parole.

C’est touchant… Si je n’avais pas les mains prises, j’en applaudirais presque cette petite scène pathétiquement dramatique…

Suraby, puisque tel était son nom, tremblait de rage ou bien de peur pour sa compagne. Je ne savais pas quels sentiments la traversaient en ce moment mais j’adorais sentir cette incertitude qui prenait mes victimes à cœur. Elles se demandaient si elles allaient en sortir indemnes ou bien vivantes, si leurs proches ne seraient pas visés par la suite et si je n’allais pas mettre fin à plusieurs longues vies de travail… J’adorais ça.

Je pense que tu t’es montrée raisonnable en acceptant de me donner la sphère. Repris-je plus froidement. Je ne suis pas aussi patiente que ceux qui se sont présentés à vous précédemment et je n’attendrai pas plus longtemps… Il serait si triste de devoir éteindre votre race à cause d’un malheureux malentendu...

« Sans les faëls, tu vas t’ennuyer après…
Pas faux, mais autant leur donner un petit coup de peur…
Sadisme, tu es vraiment mauvaise ! »

Quand un V bien net fut gravé dans l’épaule droite de la jeune faëlle, j’arrêtai de fourailler dans sa chair et essuya distraitement son sang sur un pan de sa tunique. Je me demandais combien de temps elle allait garder la cicatrice de mon passage. Peut-être à vie, qui sait ? Elle me haïrait alors et voudra me tuer si je ne le fais pas avant. C’était une perspective alléchante…

… Je pense que je n’ai pas été assez claire. Dis-je après une minute de silence. Il me semble que vous ayez cru voir ici la possibilité de trouver une autre condition à mes règles. Je m’en excuse, peut-être n’ai-je pas été suffisamment précise. Je reprends donc les termes de ma… proposition.

Je marquais une nouvelle pause, étudiant cette scène incongrue entre la faëlle désarmée, le corps avachi sur un cheval et Karlson qui ne bougeait pas, telle une statue de marbre funèbre. Des enfants étaient encore dans la maison derrière elle, peut-être nous voyaient-ils… Ils seraient marqués à vie par le passage des mercenaires du chaos.

« C’est un coup à ce qu’ils deviennent de futurs psychopathes…
Ça ferait des recrues potentielles !
Des faëls mercenaires. Laisse-moi rire… »

Quand j’eus terminé ma brève analyse, un sourire carnassier étira mon visage fin, et mon regard se fit plus glacial que jamais :

Si vous ne m’amenez pas la sphère graphe maintenant, je trancherai la gorge de chaque faël, chaque enfant, chaque femme et chaque vieillard qui aura l’audace de fouler le sol de cette terre… A commencer par vous deux et les ridicules insectes qui se cachent derrière vous.



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Karlson Hrejo Voïshinta
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24.10.12 14:19
https://ewilan.forumactif.fr/t1908-memoires-d-un-assassin-de-vali


C'est d'un œil désintéressé que Karlson regarda Viladra s'amuser. La chef des Mercenaires du Chaos semblait prendre un malin plaisir à jouer avec ses victimes, comme un chat joue avec une souris avant de la dévorer. La pratique de sa supérieure, si elle le laissait totalement insensible, n'était pas sans éveiller en lui un certain mépris. Le Hrejo n'avait jamais été du genre à se distraire avec ce genre de jeu. S'il était un assassin, il possédait paradoxalement un sens aigu de la vie et de la souffrance. On ne devait user de la douleur et de la torture contre son adversaire seulement si ces actes avaient été demandés par le commanditaire ou s'il était impératif de soutirer des informations à une victime récalcitrante. Lui-même ayant un rapport très relatif au mal physique et mental du fait de sa formation d'assassin et de l'enseignement de son maître, il s'était néanmoins efforcé de respecter cette ligne de conduite. Viladra perdait son temps avec les deux jeunes femmes. Si elle voulait la sphère graphe, il était bien plus simple de tuer ses victimes et de récupérer son dû sur leurs cadavres. Et si celle-ci était cachée, autant torturer Süraby, qui savait vraisemblablement où se trouvait ce que convoitait la Mercenaire, jusqu'à ce qu'elle révèle son secret, ou encore lui ordonner de livrer l'objet avec son don du dessin hérité des pratiques des Ahmourlaïs. La tuer après ça ne serait que lui rendre service, après tout.

Mais si Viladra décidait d'agir ainsi, il exécuterait ses ordres. Ils avaient passé un pacte lors de leur première rencontre qui stipulait qu'il devenait un allié à sa cause. Il était juste blasé d'entendre les trois femmes se chamailler alors que l'affaire pourrait être promptement réglée. Si le Hrejo avait vendu sa lame aux Mercenaires du Chaos, il avait certainement conservé son âme et cette situation commençait à sérieusement lui taper sur les nerfs. Ce fut alors que les trois femmes commencèrent à plus sérieusement pourparler, Viladra s'étalant en menaces en manipulant son jouet et Süraby visiblement décidée à essayer de la tuer du regard – en cet instant, il se fit l'amusante réflexion que si la Faëlle avait été dessinatrice, la Mercenaire aurait été foudroyée, mais il doutait qu'un éclair vienne si facilement à bout de la femme Mentaï.
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Sous le regard impuissant de Süraby, Viladra se mit à gratter la peau de la jeune fille qu'elle avait attrapée par la peau du cou du bout de son ongle de métal. Les prunelles de la victime s'agrandirent alors qu'elle comprenait lentement que la Mercenaire faisait bien peu de cas de la douleur que cela pouvait lui causer. Elle serrait courageusement les dents et refusait de laisser entendre le moindre cri, comme si elle mettait Viladra au défi de voir jusqu'où elle pouvait pousser sa résistance. Avec une telle détermination, et un tel dévouement à sa cause et aux siens, elle pourrait faire une recrue intéressante, à condition de parvenir à la dépouiller de son caractère chevaleresque. Quoique... à son âge, lui-même n'aurait pas hésité à donner sa vie pour sa famille. D'un côté, je peux comprendre... pensa-t-il avec cynisme.

Quand enfin Viladra eut terminé sa signature de viande, elle fit clairement comprendre à Süraby qu'il était grand temps de céder la sphère graphe, à moins qu'elle ne préfère voir les enfants de la maisons tués l'un après l'autre devant ses yeux, jusqu'à ce que cette vision horrifique la traumatise au point de la forcer à se réfugier dans une vie antérieure... Parfois, la douleur de perdre des êtres chers était si forte que les évènements les plus inattendus se produisaient. D'un point de vue totalement personnel, et encore une fois divergent de l'avis de Viladra, il se voyait plutôt verrouiller la cabane et y mettre le feu. Les cris suffiraient à faire cracher la vérité et hanteraient encore les deux Faëlles pour des dizaines d'années, peut-être même toute une vie. L'odeur de la chair carbonisée ajoutée aux cris, le mélange s'avérerait vraisemblablement très efficace. Et traumatisant pour les témoins. De quoi attiser avec efficience leur haine des Mercenaires du Chaos et les transformer eux-mêmes en créatures violentes et vengeresses.

Après avoir entendu les mots de Viladra, Süraby, tendue comme un arc, promena le regard sur Viladra, puis sur la jeune Faëlle qu'elle tenait à sa merci, et enfin sur Karlson qui n'affichait qu'un masque de marbre. Lorsqu'il croisa le regard de la Faëlle, il haussa un sourcil et son visage se fendit d'un rictus plein de morgue. Sa lèvre supérieure se retroussa subrepticement et les coins de sa bouches remontèrent pour former un sourire irrévérencieux.

Tu ferais mieux d’obéir, Faëlle.

Mon nom est Karlson Voïshinta. Je suis un Hrejo. En mots plus simples, un assassin. Mais tu ferais une grossière erreur en me confondant avec les Mercenaires du Chaos de ton pays, lui avait-il dit lors de leur première rencontre dans la cité-état d'Envaï, après l'avoir vaincue, emprisonnée, puis coursée à travers la ville après sa fuite des geôles de Driss. La situation étant ce qu'elle était, il ne pouvait que constater que les évènements versaient dans une certaine ironie. Il avait quitté Envaï en laissant Süraby dans l'auberge après lui avait planté un poignard dans le torse. La moribonde semblait être née sous une bonne étoile si elle avait pu se sauver de cette situation et résister à la mort qui l'entraînait jusqu'à l'arrivée d'un médecin. Des mois avaient certainement été nécessaires à son complet rétablissement. Quelle ironie du sort que leurs routes se croisent à nouveau, ici, en Gwendalavir. Il serait absurde qu'elle meure ici après avoir échappé de justesse à une mort certaine. Il se serait bien vu jouer encore avec elle et croiser le fer. Leur premier duel l'avait laissé sur sa faim et il espérait qu'elle s'était améliorée depuis. Cependant, il était ici sous les ordres de Viladra et cette dernière n'allait certainement pas lui faire le plaisir de lui offrir une mort rapide – et cela même si la Faëlle obtempérait et lui cédait sa sphère graphe.

La chef des Mercenaires, qui avait essuyé ses doigts poisseux de sang sur la tunique de la jeune Faëlle qu'elle tenait, toisa encore une fois Süraby de son regard de glace. Ce ne fut pas sans une certaine déception que le Hrejo vit la Faëlle fléchir – peut-être était-ce à cause de cet ennui qui l'avait saisi en parcourant les terres des Faëls que son esprit ne pouvait s'empêcher d'espérer voir la situation se transformer en bain de sang. D'un autre côté, la partie rationnelle de sa personnalité ne pouvait que se rendre à l'évidence que lui et Viladra étaient les seuls à désirer une telle fin pour cette expédition. De leur côté, Süraby ainsi que sa jeune comparse désiraient ardemment sauver tout ce qui pouvait l'être et voir les deux assassins partir sans plus d'effusion de sang. En toute logique, celle qu'il avait rencontrée sur l'autre continent n'allait certainement pas tarder à offrir à Viladra ce qu'elle réclamait depuis maintenant une heure, avec sa tête sur un plateau d'argent si c'était ce qui manquait à la chef des Mercenaires pour calmer son appétit pour la chair fraîche. En toute logique.
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06.07.13 7:37
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