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۞ BRACONNAGE ET JEUX D'OMBRE
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Karlson Hrejo Voïshinta
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Karlson Hrejo Voïshinta
Citoyen de l'Est



13.01.13 0:56
https://ewilan.forumactif.fr/t1908-memoires-d-un-assassin-de-vali

Karlson se baissa pour éviter un coup de sabre qui aurait dû le décapiter. Le Mercenaires du Chaos qui s’était cru capable de le vaincre se vit éventré d’un coup de taille à l’abdomen. Une gerbe de sang aspergea le torse du Valinguite qui abandonnait déjà sa victime pour se concentrer sur son nouvel assaillant.

Les Mercenaires du Chaos, puisqu’il s’agissait bien de Mercenaires, avaient attaqué au milieu de la nuit. Leur arrivée était passée inaperçue aux yeux de la vigilance thüle, dans laquelle Karlson n’avait jamais eu une grande confiance. Ces hommes étaient bien trop portés sur la boisson et la bagarre pour pouvoir assurer la protection d’un convoi d’une telle importance. Les guerriers, en entendant un début de bagarre, s’étaient levés en rugissant, empoignant haches et sabres et se jetant sur les cavaliers qui avaient déboulés dans le campement. Karlson n’avait pas perdu une minute. Il n’avait pas eu le temps de revêtir son armure de cuir ajustée de métal et s’était emparé de ses armes. Comme il s’était assoupi tout près de sa veste, il avait pu agripper un poignard qu’il avait lancé à l’homme qui s’approchait avec l’espoir de l’égorger dans son sommeil.

Et, au milieu du capharnaüm qu’était devenu le campement, il avait vu le chef de l’escorte, Deag qui s’était levé avec un rugissement faisait des ravages dans les rangs ennemis. A grands coups de poings, il faisait le vide autour de lui, saisissant le premier adversaire qui approchait pour balayer les autres comme s’ils n’étaient que des fétus de paille.
۞ BRACONNAGE ET JEUX D'OMBRE - Page 2 120702103208178866

Après quelques minutes de combat intense, les Mercenaires du Chaos hésitaient déjà à approcher le colosse. Dans la cohue, il ne voyait aucune trace de la petite Kriss. Il supposait que la jeune fille était trop fluette pour que leurs assaillants la considèrent comme une cible à éliminer.

C’est au moment où il abattait un quatrième homme que Karlson le vit, debout au milieu du tumulte. Sabre à la main, le mentaï fixait sur lui des yeux féroces et gouailleurs. Il avait déjà vu ce mentaï dans la forteresse, un des favoris de la chef. Visiblement, celui-ci en avait plus après le Valinguite qu’après le convoi de sphères graphes. Les yeux clairs et froids du mentaï s’étaient posés sur lui et un sourire plein de morgue était venu s’étirer sur son visage. Du doigt, il désigna l’assassin à ses hommes qui avaient fondu sur le Valinguite. Ce dernier jura entre ses dents et para l’attaque du premier guerrier qui s’était jeté sur lui. Durant son combat contre les quatre hommes envoyés par le mentaï, cependant, Karlson fit une erreur qui lui coûta très cher.

Occupé à ferrailler avec ses adversaires, il en vint à oublier la présence du mentaï qui hantait le camp en regardant les siens s’attaquer violemment à l’escorte thüle. Puis le Valinguite perçut sa présence dans les spires. Trop tard, l’assassin ne put réagir à temps. Il eut tout juste l’occasion de voir une boule de feu fuser vers lui. Le dessin le cueillit au creux de l’estomac. L’impact fut si puissant qu’il projeta le Hrejo trois mètres plus loin. Il atterrit sur le dos et, le souffle coupé, peina à se redresser. Sa tunique était en cendres et de graves brûlures ravageaient sa peau au niveau de l’abdomen. Karlson s’appuya sur ses coudes, grimaça et lâcha un râle de douleur. Il força sur ses bras pour se redresser et serra les dents pour se relever. A quelques mètres de lui, le mentaï applaudit.

Mais Karlson ne le regardait pas, il avait les yeux rivés sur la fillette qui se faufilait entre les combattants, son poignard serré dans son poing. Le Valinguite voulu se relever, la prévenir de la présence du mentaï qui n’aurait aucun remord à la tuer de sang froid, mais des étoiles dansaient devant ses yeux. Karlson chancela, trébucha, voulu retrouver l’équilibre, mais tomba à genoux dans l’herbe. Se relever, il devait se relever, lever son cimeterre. Son bras était faible, son arme trop lourde. Déjà, l’assassin sentait sa vision se troubler. Il banda ce qu’il restait de ses forces et les lança dans un dernier assaut mental. Un dessin se forma dans son esprit. Avant de sombrer dans l’inconscience, il prononça un ultime mot qui permettrait à Kriss de ne pas être tuée par le mentaï.

Tombe, ordonna-t-il dans un murmure.

Le mentaï, surpris, écarquilla les yeux et fit un pas en arrière. Son pied se prit dans une racine et il tomba de tout son long dans l’herbe en criant un juron.
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Deag Jörgan
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Deag Jörgan
Thül



16.01.13 15:58
Enfin il repéra la jeune fille. Contre toute attente Kriss n’avait pas fui mais s’avançait vers… vers les problèmes. Ce n’est qu’en voyant les combats avec du recul que Deag remarqua la technique particulière des agresseurs. Souples, silencieux, sinueux. De vils serpents ! Autrement dit des Mercenaires du Chaos. Quelque soit le contenu du chargement, il devait être sacrément précieux pour attirer ces tueurs.
Mais alors pourquoi se massaient-t-ils principalement autour de Karlson ?
Son cerveau Thül risquant une entorse à trop réfléchir, il remit ses interrogations à plus tard et préféra se concentrer sur l’urgence de l’action. Car urgence il y avait. Kriss se dirigeait droit vers un groupe de Mercenaire, et Karlson, après une dernière belle mais néanmoins fatale action, gisait au sol. Plusieurs mètres le séparaient de ces deux là et il craignait d’être ralentit par la bagarre, quand soudain, l’illumination. Une idée de génie lui traversa l’esprit (bonne année et à l’année prochaine mon gros ! =D), lui révélant la possibilité de donner une bonne leçon à Diter tout en rejoignant Kriss et Karlson. En deux temps trois mouvements il arracha son cousin à ses occupations –c'est-à-dire faire couiner les mercenaires à terre en leur sautant sur le ventre- et le souleva de terre à l’horizontale en grimaçant un peu sous l’effort. Déstabilisé, Diter laissa échapper un petit cri de fillette atrocement dévalorisant et n’eut d’autre choix que de se laisser brandir tel un bélier humain par un Deag piaffant comme un taureau. Deag chargea, fonçant dans le tas, catapultant de son chemin les mercenaires heurtant Diter. Il dégagea ainsi la voix à Kriss, et pila net devant Karlson. Là il lâcha Diter qui atterrit lourdement sur le Mentaï, lui tirant un gémissement étouffé prémisse d’un aller simple au pays des songes. Tout aussi sonné, le cousin Thül sombra dans l’inconscience.

Le ménage ainsi fait et un Mentaï mit involontairement hors d’état de nuire, Deag vérifia l’état de Karlson. Pas besoin d’être Rêveur pour établir un diagnostique. Pas bien fringuant le bonhomme… Il échangea un regard entendu à Kriss à côté de lui et dit :

- Tu n’as rien ? Reste avec lui, il faut qu’on parte au plus vite.

Diter se remettait à grand peine du tour de manège offert par Deag et des impacts répétés sur sa caboche et autre parties sensibles de son anatomie endolorie. Mais le Thül ne lui laissa pas le temps de se plaindre. Dès qu’il le vit bouger un doigt il l’assit d’autorité et le chargea d’endormir les rescapés ennemis pour leur donner un peu d’avance. Pour d’obscurs raisons, il s’exécuta aussi sec, suivant les ordres à la lettre malgré un léger trouble de l’équilibre. Deag, dont la vue s’était habituée à la pénombre, parcouru le champ de bataille et compta rapidement qu’il avait perdu deux Thüls –morts- et trois autres semblaient inconscients. Il ne restait plus grand-chose de l’escorte. Ils ne résisteraient sans doute pas à une autre attaque. Surtout pas de cette ampleur. Heureusement les mercenaires avaient principalement compté sur l’effet de surprise et pas sur leur nombre. Pourquoi ? Mystère. Mais il en toucherait deux mots à Karlson. S’il survivait. En voyant le carnage, Deag prit enfin conscience de ses propres blessures. Ces maudits mercenaires étaient parvenus à percer sa peau. Il souffrait d’une belle estafilade sur le flan gauche et sentait deux côtes brisées. Sans parler de la flopée de bleus qui viendraient bientôt fleurir une bonne partie de son large torse et de ses bras imposants.
Diter revint, presque au garde à vous, l’informant que le convoi était prêt à repartir. Effectivement, les morts et les comateux avaient été placés sur leurs chevaux. Les premiers en attente d’un bûcher, les second en attendant qu’ils s’éveillent. Personne en revanche n’avait osé toucher Karlson. Ou bien ils avaient essayé mais s’étaient heurtés à un refus, difficile à dire. Deag revint vers lui et remercia Kriss, qu’il trouvait décidemment bien courageuse.

- Il nous faut partir immédiatement, exposa-t-il fermement. Alors en route !

Il avait tendance à oublier que le commun des mortels ne trottait pas joyeusement dans un état pareil. Kriss le lui fit comprendre et Deag dût prendre une décision.
Une décision quelque peu dangereuse, mais il n’hésita pas. Contrat il y avait, respect de ce contrat il y aurait. Il saisit Karlson et le souleva comme s’il ne pesait rien, avant de le jeter sans ménagement sur son épaule, dans une technique nommée « le porté du vieux sac ». Karlson opposa une faible résistance mais Deag ne lui laissa pas le choix et le convoi repartit, de nuit, exténué et meurtri. Mais sûrement pas aussi meurtri que l’égo de Karlson dont la moitié du corps pendouillait dans le dos du Thül. Pire ce fut lorsque Deag monta à cheval et que, comprenant enfin qu’on ne traitait pas de la sorte un semi mourant, il le porta en « princesse » dans ses bras. Une situation bien peu enviable pour l’un comme pour l’autre qui préfèrerait sans doute qu’on n’ébruite jamais l’affaire.
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16.01.13 19:25
L'homme tombe sur le sol, trébuchant sur une racine avant de s'écrouler sur le sol. Karlson quand à lui fait de même, bléssé au niveau du ventre. Mais je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit, car Deag déboule tenant son cousin tel un bélier. J'aurai ris si on n'était pas en plein milieu d'un combat.
Bientôt aucun agresseur est encore debout. Le Thül lâche son bélier humain sur l'homme au sol. Ouïe! Et d'après le gémissement de douleur qu'il pousse, il est d'accord avec moi. D'ailleurs lui et le cousin partent tous les deux dans le petit des petits poneys roses. Deag s'avance vers moi, je m'étais approchée du tueur. Qui ne va pas bien. Et Deagan a fait le même pronostic.

Tu n’as rien ? Reste avec lui, il faut qu’on parte au plus vite.

Puis il se met à jeter des ordres à ses hommes. Je prends un court temps pour tester mon corps. J'ai une belle esfilade à la joue et vers le ventre. Mais cela attendra. Je m'accroupis au côté de l'homme, écartant délicatement les vêtements calcinés. Ils révèlent une vilaine brûlure s'étend sur son abdomen. Je grimace, et jette un coup d'œil à Karl'.
Il s'est réveillé, mais la douleur crispe totalement ses traits. Rapidement je vais chercher mon outre d'eau. Vu la tournure que prend le camps, je n'ai pas le temps de faire un cataplasme. Lentement je laisse couler de l'eau sur la chair brulée. Je m'étonne presque qu'il n'est pas de vapeur... Déjà Deag vient nous chercher, criant qu'on y va. Je le regarde, à moitié déprimé. Il croit quoi que Karlson va se mettre sur ses jambes et sauter comme un cabris? Non, je ne crois pas. Le géant semble avoir réfléchit, et attrape le brun, le mettant tel un sac à patate malgré ses protestations. Mais je pense aussi que c'est la brulure qui a pris chère. Rassemblant rapidement mes affaires, je selle Jaïli puis aperçois le grand cheval noir de Karlson. Tranquillement je m'en approche, quand même un peu intimidée... L'animal me fixe de ses yeux sombres, il me semble ombrageux... Bref, pas grave on verra bien. Je détache sa longe, grimpe sur mon petit cheval et va rejoindre les autres qui se sont mis en route. Ou allons-nous maintenant?

Un sourire étire mes lèvres quand on s'arrête devant une sorte de cabane en bois dressée à quelques mètres de la route. C'est là que nous allons passer la nuit. Mais c'est pas la joie de pouvoir se reposer qui me fait sourire, mais les souvenirs de la journée. Deag a tenu Karlson telle une princesse pendant tous le voyage. Un véritable tableau grotesque. D'ailleurs dès que je vois le Thül, maintenant débarrasser de sa charge, je me retiens en grande peine de rire.
J'ai décidé d'aller m'occuper de Jaïli et du cheval de Karlson qui sont resté à l'extérieur. Ceci fait je vais trouver des plantes. Pendant plusieurs longues minutes j'ai rassemblé mes souvenirs et trouvé les quelques plantes dont j'ai besoin. Le soleil s'est couché, et il commence à pas faire chaud. C'est contente de retrouver la chaleur du foyer que je rentre dans la petite demeure. Je trouve une sorte de petite bol, et commence à écraser l'herbe. Ceci fait, j'applique la sorte de pate sur la brûlure du brun. Puis je m'assois à côté de lui.

Voila pour messieur. Je jette un bref regard à mes blessures, décidant de ne pas y toucher, puis j'interpelle Deag. Il reste combien de jour de voyage le prince charmant?

Peux être qu'il ne comprendra pas l'allusion, mais pas grave. D'ailleurs on pourrait dire d'un point de vu extérieur que je cherche les ennuies... Mais j'ai besoin de l'ironie car l'ambiance est lourde...
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Karlson Hrejo Voïshinta
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Karlson Hrejo Voïshinta
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27.01.13 0:35
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Karlson avait sombré dans l’inconscience. Après l’attaque des Mercenaires du Chaos, il avait aperçu Kriss se faufiler entre les ennemis, tandis que le mentaï et ses sbires fondaient sur le Valinguite. Ce dernier avait senti le dessin du mentaï naître dans l’Imagination, mais trop tard. Le dessin avait pris forme. Il s’agissait d’une sphère de flammes dirigée droit vers lui. Avant qu’il ait pu réagir, le dessin avait émergé dans la réalité et foncé vers lui. Inévitable. La boule de feu l’avait cueillit à l’estomac, lui coupant le souffle et le projetant plusieurs mètres en arrière. Son abdomen s’était couvert de cloques et sa peau avait brûlé sur une large part. Cependant, avant de fermer les yeux, submergé par la douleur, il avait pu faire basculer le mentaï en arrière, de quoi le distraire assez pour qu’il commette une erreur, pour qu’un membre de l’escorte puisse le mettre hors d’état de nuire. Il ne pouvait plus qu’espérer que celui-ci n’avait pu se relever et finir le travail. Lourdes, ses paupières s’étaient fermées, et il avait été coupé du combat.

Les heures qui suivirent furent très floues et ne lui laissèrent que peu de souvenirs. Il y avait des images de la bataille, de Kriss et Deag se penchant au-dessus de lui. La gamine avait essayé de soulager sa douleur, puis Karlson avait replongé dans l’inconscience. Bien plus tard, il avait ouvert les yeux. Il lui avait fallu un moment pour s’habituer aux formes et couleurs, sa vision était vaguement floue. Puis, après quelques minutes, sa vision s’était précisée, il parvenait lentement à distinguer des visages et des mouvements.
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Le convoi et ce qu’il restait de l’escorte était arrivé à une ancienne bâtisse, une ancienne ferme fortifiée maintenant abandonnée et qui constituait une étape bienvenue. Guerriers et chevaux avaient besoin de repos et, surtout, ils avaient tous besoin de panser leurs blessures. Comme le bâtiment était trop étroit, les chevaux restaient à l’extérieur, tandis que les hommes et le précieux paquet de sphères graphes s’installaient, en sécurité, entre les quatre murs. Les sphères graphes étaient naturellement sous bonne garde. Kriss se chargea de soigner la brûlure du Valinguite. Elle élabora une pâte brunâtre à base de plantes et l’appliqua sur la brûlure. La sensation était rafraîchissante et l’aidait à remettre de l’ordre dans ses idées. Comme le soleil se couchait, tous rentrèrent et préparèrent le repas. Avec une grimace de douleur, Karlson se redressa et put manger un peu. Il lui fallait prendre des forces. Son état de faiblesse le mettait hors de lui. Peu après avoir mangé, il s’assoupit et dormit à poings fermés jusqu’au lendemain.

Dès le matin, le convoi se mit en route. Deag avait pris la tête de l’escorte, tandis que Karlson chevauchait à côté du chariot, le teint encore plus pâle que d’habitude. Non loin de lui, Kriss regardait l’horizon sans un mot. Une partie de son esprit lui chuchotait de remercier la jeune fille, mais l’autre lui dictait fermement de ne rien laisser paraître. Après tout, peu lui importait ce qu’une gamine comme elle pouvait penser de lui, et il valait mieux pour elle qu’elle ne soit pas trop proche du Valinguite. Les gens qui s’accrochaient à Karlson avaient tendance à ne pas vivre longtemps.

Le Hrejo suivit le regard de la jeune fille qui survolait l’escorte et se fixait sur le lointain. A l’horizon, on pouvait apercevoir, encore minuscules, les remparts d’Al-Vor. La cité était toute proche. Bientôt, le convoi se séparerait, Kriss disparaîtrait certainement dans la nature, Deag s’en retournerait vers ses terres, et Karlson confirmerait l’arrivée du convoi, ce qui permettrait aux Mercenaires du Chaos de préparer leur embuscade. Et puis… tant qu’il était question des Mercenaires, le Valinguite avait quelques comptes à régler avec ceux-ci. Il n’avait que moyennement apprécié l’attaque surprise du convoi et il lui était très désagréable de travailler quand il fallait sans cesse vérifier par-dessus son épaule si ses propres alliés n’essayaient pas de le tuer. Il lui tardait de revoir la forteresse de la Forêt d’Ombreuse…
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Deag Jörgan
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Deag Jörgan
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30.01.13 18:43
La halte fut bienvenue, pourtant Deag avait encore à faire. Les Thüls étaient étrangement silencieux, comme c’était le cas lorsqu’ils perdaient l’un des leurs. Deag prit Diter à part et lui demanda de préparer le bûcher traditionnel pour les deux morts. Il s’exécuta sans broncher, aidé de trois autres Thüls.
Il les observa de loin, tout en allant de l’un à l’autre pour s’assurer de l’état de ses troupes, du chariot… Il avait toujours quelque chose à faire, et cela lui convenait bien. Enfin il se dirigea vers Karlson et Kriss, qui soignait ses brûlures. La petite avait l’air de s’y connaître, il l’avait vu s’éclipser à la recherche de plantes dont elle avait fait une drôle de pâte.
Karlson n’était pas beau à voir –mais pour des raisons de sécurité il ne se risquerait pas à le dire à voix haute- et Deag renonça à le questionner au sujet de l’attaque. Kriss en revanche, malgré ses blessures, n’avait pas l’air bien traumatisé.

- Voilà pour monsieur. Il reste combien de jour de voyage le prince charmant?

Deag dû bien sortir de son mutisme pour lui répondre. Le prince charmant ? Il ne comprit pas bien l’allusion. Peut-être était-ce une façon de complimenter sa bravoure au combat ? Ou bien… ou bien de se moquer. Soudain, le souvenir de Karlson gisant inconscient dans ses bras lui revint en mémoire et il écarquilla les yeux une seconde avant de se reprendre. Non. Non il préférait croire que la réflexion honorait la première hypothèse. Pour ce qui était de la seconde il refusait d’y penser et devait coûte que coûte l’oublier pour toujours.

- Nous y serons demain dans la soirée, grommela-t-il avant de s’en aller vaquer à d’autres occupations pour fuir de potentielles remarques de Kriss et les foudres de Karlson au cas où la scène lui reviendrait. Heureusement qu’il dormait lors de « l’incident » mais on n’était jamais trop prudent.
Il quitta donc la bâtisse et s’en retourna superviser la monté des bûchers. Ils ne seraient pas bien grands mais méritaient quand même une attention particulière du fait que la mort ait été trouvée assez héroïquement dans l’exercice de ses fonctions face à de sacrés monstres.
Une fois que suffisamment de bois ait été amassé et rangé, les corps furent placés chacun sur un monceau. Les Thüls le désirant dirent quelques mots tandis qu’un autre fit mine de jeter sa torche. Deag l’en empêcha, préférant ne pas signaler leur position pour l’heure. Les plus traditionnalistes s’offensèrent un petit moment mais la raison l’emporta. Ils convinrent d’un compromis : l’un d’eux resterait sur place et attendrait que le convoi soit loin avant d’embraser le bois. De jour les risques d’être agressés étaient moindre, et Diter se porta volontaire, tâchant de se racheter une conduite. Après tout il était en partie responsable de leur mort…

* * * * *

Deag ne ferma l’œil qu’une heure ou deux cette nuit-là, songeant à ce qu’il dirait aux familles des victimes. Une corvée dont il ne raffolait pas. Finalement le camp fut levé dès le matin, et Deag constata que Karlson tenait seul à cheval et qu’il n’avait pas l’air de vouloir le tuer. Bon avec ses yeux rouges il ne pouvait pas en être sure et certain mais il continuait d’espérer qu’il n’était au courant de rien, et priait pour que Kriss n’en souffle mot. En tête du convoi, Deag aperçu enfin Al-Vor se dessinant à l'horizon et soupira d’aise. Il en avait fini avec cette mission !
Lorsqu’il stoppa le chargement, en fin de journée, il reçut sa paye, salua brièvement Karlson en lui souhaitant bon rétablissement, et prit le temps d’ébouriffer les cheveux de Kriss en guise d’adieu tout en lui conseillant de prendre soin d’elle. Sous-entendant au passage qu’elle ferait mieux de se tenir loin des gens à l’allure peu fréquentable. Enfin Deag siffla ses Thüls à qui il distribua la paye et s’en alla de son côté. Heureux de la mission accomplie mais triste de savoir s’élever la fumées des bûchers consumés loin derrière lui.
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02.02.13 22:13
Le géant ne réagit pas à ma pique, une moue décu vient tordre brièvement mes traits. Mais je me reprends rapidement. J'examine une dernière fois le blessé, allongé sur le sol. Je ne peux pas faire grand chose d'autre pour lui, à la nature de jouer. Dehors les Thüls se sont regroupés, et ont installé les cadavres sur des tas de bois. Es-qu'ils vont faire comme dans les films? Mettre le feu? Surement. Mais je ne sors pas pour autant. Je vais plutôt m'intaller dans un coin de la cabane, le plus loin possible des autres couches. Cette "enterrement" n'est pas mon affaire.

En me levant je prends le temps de changer le bandage de Karlson qui a repris des couleurs durant la nuit. La blessure a d'ailleurs meilleur allure, même si quelques jours de repos ne seront pas de trop pour le bléssé. Nous partons peu de temps après, le cousin de Deagan reste en arrière, une torche à la main. C'est lui qui brulera les corps. J'espère que ceux qui nous ont attaqués ne l'attaquerons pas si il y en a toujours en vie. Le trajet se passe dans un silence lourd. L'homme aux yeux rouges tient tous seul sur sa selle, mais je devine que ce n'est pas sans douleur. Deag lui semble sombre. Il a perdu des hommes, donc ce sera à lui de le dire aux familles, je pense. Pas le rôle qu'on a souvent envie de tenir... Je connais cela.
On ne tarde pas à atteindre Al-Vor, la silhouette de la ville vient découper le ciel sans nuages. Après avoir rentrer dans la ville je regarde le groupe se disloquer peu à peu. Deag empoche son argent, salue assez rapidement le tueur et m'ébourriffe les cheveux en passant. Je lui jette un regard étonné, mais déjà son immense carcasse s'éloigne suivit de ses hommes. Les gens s'écartent prestement sur leurs passages. Je regarde autour de moi, évitant l'homme aux yeux rouges du regard. Où est-ce que je vais maintenant? Je n'ai pas de souvenir comme quoi on avait définie un point de rencontre avec mon maitre. Ben tant pis, j'adresse un signe de main à Karl', suivis d'un sourire et m'enfonce dans la foule.

Fin de ce RP
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