Ne croyez pas tout ce que vous voyez. Bien du monde se cache sous bien des visages.
Kiki, on l'a voulu celui-là ♥
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09.04.13 23:36
ENVIRON UN AN PLUS TÔT…
Les mains dans les poches, je m’avance à travers la foule. Il y a du monde. Beaucoup de monde. Les gens courent, crient, rient, dansent, chantent, s’agitent. Ils sont heureux, insouciants. Autour de moi, tout n’est que fête, instant intemporel, bonheur simple des choses bonnes. Les gens profitent, les gens s’amusent. Un feu d’artifice s’élance dans le ciel d’encre que des milliers d’étoiles piquent en brillant, et explose dans un camaïeu d’orange, de jaune et de rouge mêlés. Un dragon apparait et survole la foule en crachant des flammes lumineuses. Le dessin s’évapora dans les airs, et le silence que l’apparition angélique avait causé explosa. Les festivités reprirent.
*
Je jette un coup d’œil autour de moi, et un sourire fend mon visage sans raison, comme ça, juste parce que tout le monde rit. Je m’approche du buffet et saisit quelque chose dessus, que je fourre ensuite dans ma bouche. Je chais pas che que ch’est, mais ch’est chuper bon !
Partout dans le village, des banderoles ont été tirées entre les toits. Des grandes tables recouvertes de nappes blanches se voient ensevelies de victuailles de toutes formes et toutes couleurs. Dans un coin, un groupe de musicien joue des morceaux au rythme accéléré que des gens apprécient en se déhanchant dans tous les sens. Tout le monde danse avec tout le monde. Des enfants avec leurs mères, de vieilles personnes avec la jeune serveuse de la taverne d’à côté, et des couples déjà se forment.
Je m’avance silencieusement à travers la foule. Ma chemise en lin blanc légère ouverte jusqu’au torse virevolte légèrement dans la brise du soir. Soudain, une grosse dame m’attrape par le bras et m’entraîne sur la piste. Nous dansons plusieurs minutes puis soudain, une apparition dans mon champ de vision me trouble. La dame le remarque aussitôt et me lâche en me tapotant l’épaule.
- Allez, un beau jeune homme comme toi… Fonce !
Je la gratifie d’un grand sourire et m’élance vers l’apparition.
C’est une jeune femme aux cheveux noirs qui lui cascadent dans le dos, seulement retenus par un bandeau beige. Elle est accompagnée d’une fille qui a l’air plus jeune, une rousse. Le temps que je m’approche, elles s’installent à une table. Je reste quelques instants dans l’ombre à les regarder, puis finalement, je m’avance vers elle. Je tends mon bras vers la brune en souriant à la rousse. La brune prend mon bras, et on se dirige vers la piste. On dansa longtemps, très longtemps
Je n’ai eu qu’une seule cavalière de toute la soirée. Elle. Elle est belle, très belle, et se meut comme un félin, ou de l’eau. Ses mouvements ne sont que grâce et fluidité. C’en est enivrant. Au bout de ce qui me paraît être une éternité, les musiciens jouent un air doux et calme qui nous fait nous serrer l’un contre l’autre. Elle pose sa tête contre mon épaule, et je peux sentir son odeur. Elle s’est parfumée. Elle sent bon une odeur de fleur que je ne connais pas. Soudain, j’ai envie de passer mes doigts dans ses cheveux si près de mon visage, mais je me retiens. Je la vois qui sourit à quelqu’un, et je reconnais la petite rousse qui l’accompagnait.
Quand le morceau s’arrête, j’enlève mes mains de ses hanches et attrape ses doigts pour l’entrainer vers le buffet. Son contact me fait frissonner…
On mange un bout de viande en sirotant un verre de vin puis finalement, on se dirige vers un banc, un peu à l’écart. La nuit est sublime. Les étoiles scintillent dans un ciel de corbeau. Je ne sais pas quoi dire, comment me lancer… Alors je la regarde. Ses cheveux ont la couleur du ciel, tout comme ses yeux, et c’est en eux que je peux voir les étoiles qui brillent. On se sourit comme des idiots. Finalement, je me lance.
- Nous avons dansé des heures durant sans connaître nos prénoms. Puis-je avoir l'honneur de connaître le vôtre ?
- A condition d'avoir le vôtre en retour…Je me nomme Killian.
Killian ? Quel joli sourire… Son prénom lui sied bien, je trouve.
- Enchanté. Je me nomme Ethan, j’enchaîne.
J’ai hésité une fraction de seconde à lui donner mon vrai prénom, puis je me suis ravisé. Avec des Mercenaires aux trousses, je préfère ne pas prendre de risque et lui donner un faux prénom, pour sa sécurité… J’affectionne particulièrement celui-ci, dont les sonorités sont proches de mon vrai prénom. Et puis j’aimais bien qu’on m’appelle comme ça quand j’étais plus petit.
- Vous dansez extrêmement bien, Ethan.
Sa politesse me fait sourire, mais son compliment me fit chaud au cœur.
-Tutoyiez-moi je vous prie, je lui réponds avec un grand sourire.
- D’accord… Tu danses vraiment bien…
- Toi aussi…, je souffle.
L’air s’électrisa soudain, et mes lèvres, comme irrésistiblement attirées par sa bouche, se rapprochèrent des siennes. Lorsqu’elles entrèrent en contact, un frisson me parcourut l’échine. Le baiser est long et intense. Lorsque nos lèvres se séparent, je suis essoufflé, ravi, étonné, tout ça à la fois. Je me penche vers elle t on recommence. Cette fois je n’y tiens plus et je m’agrippe à sa taille.
Une éternité plus tard, nos bouches se séparent.
Je suis subjugué. Quelque chose se passe. Elle n’est pas comme les autres. Elle a quelque chose en plus. Je ne peux pas dire quoi, mais elle a quelque chose qui m’attire irrésistiblement… Mais quoi ? Je la regarde avec un mélange d’admiration et d’interrogation. J’espère que j’aurai le temps de le découvrir, son petit truc en plus. Je me sens étrangement bien, comme… drogué. De… l’amour ? Non, c’est absurde, j’ai juste dansé avec elle quelques heures !
Je ne sais pas… Je m’en fiche. Tant qu’elle est près de moi, je suis content. Je suis heureux. Je suis bien. Soudain, je réalise que je souffrirais de la voir s’éloigner, de savoir que jamais plus je ne la reverrais…
Elle tente de prendre la parole et je la fais taire en posant mon doigt sur sa bouche. Maintenant que j’ai pensé à ça j’ai trop peur qu’elle me dise qu’elle est désolée, qu’elle ne voulait pas, que nous deux c’est impossible. Je ne sais pas pourquoi, mais si elle me disait une chose pareille, j’en souffrirais. Horriblement.
Mon soulagement est presque évident lorsqu’elle me demande de l’aider à retrouver son amie. La petite rousse, sans doute.
On la cherche partout, pas moyen de mettre la main dessus…
Je tourne vers Killian. On aura tout le temps de la chercher demain.
Je la prends par la main…
Âge : 30
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Mon personnage Sexe et âge: Ex-Marchombre de 30 ans...une femme bien entendu Aptitudes: Sait ce battre contre toutes sortes d'armes, n'a pas peur et viendra toujours en aide aux autres
Killian Delkaïron
Mercenaire__Membre
10.04.13 21:19
« Killian dormait, Kerïm à ses côtés. Encore une fois, elle rêvait d’un moment particulier de sa vie. Ce fameux soir…où tout avait changé… »
*****
En compagnie de Roxane, je déambule parmi les groupes de personnes présentes à la fête. C’était une magnifique soirée, idéale pour danser et se détendre. Surtout qu’après l’aventure qu’elles avaient vécue, les deux amis comptaient bien en profiter. Le ciel resplendit des dessins projetés, et je n’ai de cesse de les contempler, absorbant chaque particule jusqu’à ce que le dessin s’évapore complètement.
Je suivis Roxane d’un mouvement souple jusqu’à l’endroit qui tenait lieu de piste de danse. Les musiciens jouaient des rythmes connus et endiablés, mais je n’y prêtais pas encore attention. Non, j’essayais juste de ne pas marcher sur ma robe. Ce vêtement n’était pas celui que j’affectionnais et il était vrai que j’avais du mal à me mouvoir de la même manière qu’avec mes habits normaux. En fait, j’avais l’impression d’être privée de ma liberté de mouvement. Mais j’avais enfilé ma tenue Marchombre sous la robe, au cas où. J’avais la fâcheuse tendance à attirer les ennuis et je préférais être vite apte au combat…
Roxane s’extasiait autant que moi, et nous entrâmes au cœur de la fête, c’est-à-dire là où se trouvaient le buffet et les musiciens. De nombreux couples s’étaient déjà formés, et je m’amusais de voir les plus jeunes sur les pieds de leurs pères ou mères, ou une fille avec son amoureux. Cherchant une table libre, ce fût Roxane qui trouva pour nous. Je la suivis donc et m’installais, faisant attention à bien positionner les plis de ma robe. Foutue robe…
Mon nez, Greffé grâce au Rentaï, ne sentait aucun danger. Il n’y avait que l’amusement et la détente en cette somptueuse soirée. Au bout de quelques minutes, un jeune homme s’approcha de nous. Il portait une chemise blanche, ouverte de moitié, laissant voir un bout de son torse. Je remarquais immédiatement sa carrure de combattant. Ses cheveux d’un châtains foncés, presque noirs, mettant en valeur ses yeux turquoises, mais subjuguent. Je pensais que cet homme demanderait à Roxane de danser avec lui. Mais il me tendit la main, gratifiant mon amie d’un simple sourire.
Je me levais en prenant sa main, le suivant sur la piste sous le regard satisfait de mon amie Rêveuse. Il m’entraîna sur la piste, et j’avais soudainement peur de ne pas y arriver. J’avais déjà dansé, oui, mais rarement, et jamais en robe. J’avais peur de lui marcher dessus, de faire un faux-pas…
Rien de tout cela n’arriva. Nous dansâmes affreusement longtemps, le jeune homme me faisant virevolter et tournoyer. Je ne faisais que suivre ses pas, et je remerciais mon entraînement Marchombre de me permettre d’être aussi gracieuse qu’une danseuse née. Je sentais le parfum de l’inconnu, et mon nez m’informait de son « humeur ». Il était heureux, en paix, mais il y avait une toute petite odeur qui prenait lentement forme. Je n’aurais su la définir clairement. Dans mon esprit, Natael veillait sur moi, et me disait de poursuivre. Natael…mon premier…amour, l’on peut dire, sans pour autant le qualifier du Grand Amour. C’avait été une amourette, brusquement interrompue par une armée de Raïs…
Je sortis de mes pensées lorsque la musique changea. De rapide et enjouée, elle passa à un rythme plus lent et plus suave, forçant les danseurs à se coller l’un à l’autre. Je ne me priais pas et lui non plus. Nos mains furent chacune déposées sur les hanches de l’autre, nos pieds commençant à se mouvoir sous les notes que jouaient les musiciens. Cette danse en revanche, je ne la connaissais pas du tout et me laissais totalement guider. Après un moment d’hésitation, je pose ma tête sur l’épaule de mon cavalier, pouvant sentir la fraîcheur de son vêtement, la chaleur de son corps, son parfum d’homme à couper le souffle. C’est là que j’aperçus Roxane, dansant elle aussi avec un beau jeune homme. Nous nous sourions, ravies l’une pour l’autre, puis d’autres danseurs nous éloignent.
Le morceau ralentit lentement. Lorsque la dernière note s’éteignit, mon danseur me prit par la main et m’entraîna vers le buffet. Le contact de sa paume dans la mienne me donna d’étranges…sensations…ou fris-sons ? Je ne sais pas…
Je mangeais un bout de viande et buvait un verre de vin, mon corps encore secoué de cette énergie que la danse conférait. Une fois cela fait, il me reprit la main et m’emmena plus loin, sur un banc, sous le ciel étoilé. Je ne savais pas ou était Roxane ni même si elle s’amusait. Mais je n’en doutais pas, au vu de son sourire durant la danse.
Assise à côté du jeune homme, je me contentais de l’observer, ne sachant pas quoi dire. Je n’avais jamais été douée dans ce genre de domaine…Il avait un regard hypnotisant, ou je me noyais volontiers. Ses cheveux un peu en pétard me donnaient même la folle envie d’y glisser mes doigts doucement…
-Nous avons dansé des heures durant sans connaître nos prénoms. Dit-il. Puis-je avoir l'honneur de connaître le vôtre ?
Je souris. Sa voix était mélodieuse…
-A condition d'avoir le vôtre en retour…Je me nomme Killian.
Il resta deux secondes silencieux avant de lui offrir son prénom :
-Enchanté. Je me nomme Ethan
Ethan…beau prénom. Je poursuivais, restant très polie et souhaitant que la conversation ne se finisse jamais :
-Vous dansez extrêmement bien, Ethan.
J’eus droit à un magnifique sourire alors qu’il disait :
-Tutoyiez-moi je vous prie
- D’accord… Tu danses vraiment bien…
Mon souffle se faisait d’un coup plus court, mon cœur commençait à accélérer son rythme alors que j’étais assise, immobile. Je ne comprenais pas…
- Toi aussi…
Cela n’avait été qu’un souffle, mais je ne voyais que son regard qui se rapprochait. Inexorablement, il s’avançait vers moi, et à aucun moment je n’esquissais le geste de me reculer ou de lui demander ce qu’il projetait de faire. Je savais.
Le monde autour de moi s’était envolé. Il n’y avait que nous deux, et ce baiser que nous échangions. Il était doux, tendre, savoureux. Cela faisait une éternité que je n’avais plus embrassé, et il avait du le sentir, sans pour autant y mettre fin ou me le faire remarquer. Il poursuivait, et lorsque nos bouches s’éloignèrent, elles réclamèrent immédiatement la suite.
Ethan revient, me donne un second baiser. Encore plus long que le premier. Il avait posé ses mains sur mes hanches, et je n’avais pu me retenir, j’avais glissé mes doigts dans ses cheveux soyeux et lisses.
Je ne voulais même plus me séparer de lui, et nous poursuivions, sans relâche. Combien de temps passa, je n’aurais su le dire, mais lorsque nous nous éloignâmes, je commençais à parler, voulant le remercier, principalement. Il m’en empêcha en posant un doigt sur mes lèvres et murmurant un « chut ».
Quand il me redonna la possibilité de parler, je ne faisais que lui demander de m’aider à chercher Roxane. Pour que je puisse vérifier qu’elle était toujours avec son danseur et surtout pour lui dire ou elle se rendait. Enfin…je l’ignorais encore, mais je savais que j’irais avec Ethan.
Ce dernier fût soulagé lorsque je lui demandais ceci, et je ne compris pas vraiment pourquoi. Mais il accepta et c’était tout ce qui comptait.
Seulement, nous ne la trouvions pas. J’ai eu beau chercher dans les moindres recoins de la fête et du village, je ne la voyais pas. Ni elle, ni le danseur qui l’accompagnait. Dépitée, j’étais néanmoins d’accord avec Ethan sur le fait que je la retrouverais sûrement le lendemain…
Il me prit alors la main, les frissons me traversant le poignet pour se propager le long de mon bras et de ma colonne vertébrale. C’était la première fois que je ressentais cela et cela me perturbait, sans pour autant me gêner. Bien au contraire.
Nous traversâmes le petit village, Ethan me demandant ou je logeais. Lui répondant, je lui demandais égale-ment pourquoi. Roxane pouvait s’y trouver avec son danseur, et je ne voulais pas déranger…
-Parce que ma roulotte n'est pas décente pour une aussi belle femme.
Je me sentis rougir et suivis donc le mouvement. L’auberge apparut rapidement et nous entrâmes, nous installant au comptoir. L’aubergiste prit nos commandes, et nous restâmes quelque peu silencieux. Je ne savais vraiment pas quoi dire, quel sujet aborder. Tout était un peu nouveau pour moi et mes émotions s’entortillaient. Je ne parvenais plus vraiment à réfléchir clairement, c’était comme si je flottais sur un petit nuage. Un cocon protecteur…
Sur le comptoir, il y avait un verre d’eau à moitié plein. Seulement, son contenu se mit soudainement à bouger, comme mu d’une volonté propre. Je regardais ce phénomène, intriguée. L’eau sortait lentement du verre en se tortillant, prenant les aspects d’un cœur. Un joli cœur fait d’eau.
Continuant de l’observer, je fus « réveillée » par Ethan qui posait sa main sur mon bras avant de tendre un doigt vers le cœur liquide. A son contact, celui-ci devint solide. Ce n’était pas de la glace, non, je voyais encore l’eau onduler à travers cette sorte de barrière invisible. Il le prit doucement, l’abaissant vers moi et me le déposant dans ma main avec délicatesse. C’était frais comme l’eau, et doux. Très doux. Il était Dessinateur. Puissant en plus…
Ethan ne m’avait pas quitté du regard. Et…pour être franche, je ne m’étais pas attendue à ce qu’il me déclara :
-J'ignore qui tu es, j'ignore d'où tu viens et où tu vas, j'ignore même si tu es humaine, si tu viens de ce monde ou d'un autre. Tu vois, j'ignore beaucoup de choses. Mais je ne peux pas ignorer ce poison que tu m'as injecté en entrant dans cette pièce, ce poison que tu m'as injecté quand tu as posé tes yeux sur moi, ce poison que tu m'as injecté quand de mes yeux j'ai embrassé les courbes de ton corps. Un poison parce que ça fait mal. Oui ça fait mal, de t'admirer sans pouvoir te toucher. Je ne te dirai pas que tu es la plus belle femme que je n'ai jamais rencontrée, parce que tu as du entendre ce discours que bien trop de fois, mais surtout je ne te le dirai pas parce que ces mots ne suffisent pas à décrire ce que je ressens. Ce cœur d'eau que je t'offre, je te l'offre parce qu'il est à ton image. Beau, sensuel et pur. Je te remercie. Oui, je te remercie de m'avoir offert a réponse à une question que je me pos depuis une éternité. Existe-t-il en ce monde quelque chose qui puisse se passer de mot? Ou dont les mots ne suffiraient pas à décrire la magnificence? En apparaissant ce soir, tu m'as donné la réponse. Qui que tu sois, je te donne mon cœur. Qui que tu sois, je t'offre mon âme. Qui que tu sois, je t'abandonne tout ce que j'ai, et à toi je m'abandonne tout entier.
Sur le coup, je restais coite. Complètement. Je ne savais même pas quoi dire et me sentais plus rouge que jamais. L’on ne m’avait jamais parlé ainsi, aucun homme ne m’avait dit qu’il s’abandonnait à elle. En fait, je réalisais que dans ce domaine, j’étais totalement désarmée. Mais il fallait tout de même que je lui réponde, et je réfléchis en admirant son cœur d’eau.
-Je…non je n’ai pas…l’habitude que l’on me dise que je suis la plus belle femme rencontrée…
J’en balbutiais, si dépourvue et si timide à présent…Je poursuivis néanmoins, la main dans laquelle reposait le cœur d’eau tremblant légèrement :
-Je ne sais pas ou je vais mais je sais que je reviens d’une aventure exténuante…Et je suis parfaitement humaine…
Autant le rassurer tout de suite ! Et je disais la vérité. Comme toujours, je ne savais pas où j’allais, où mes pas me conduiraient. Mais je revenais d’une aventure fatigante, dans laquelle des enfants avaient péris…un convoi de Rêveurs avec leurs patients qui s’était fait attaqué par des Raïs…accompagnés d’un Ours Élastique. Au final, je terminais :
-Et toi ? Je veux dire…pourquoi es-tu là ?
Nous apprenions à nous connaître, et je devais avouer que j’aimais sa compagnie. Il dégageait une aura de sûreté et de confiance absolue, tandis que moi j’étais intimidée et angoissée sur la suite de la soirée...
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13.05.13 12:49
Où suis-je ? Comment le savoir… Le décor autour de moi s’est effacé. Et il ne reste plus que ces yeux… Ses yeux à elle, à Killian. C’était si fou que ça en était presque irréel. J’avais l’impression de rêver.
Mais non, elle était bien réelle. Ses cheveux de nuit cascadant autour d'un visage pâle aux traits sculptés avec une telle minutie que l'on croirait être le travail d'un artiste, une femme belle comme une déesse.
J'étais totalement subjugué. Envahi. Conquis.
Conquis par un sentiment nouveau, une chaleur intense qui naquit dans mon ventre et éclata comme un soleil, réchauffant chaque parcelle de mon corps. Soudainement, je me sentais capable de tout. Et de n'importe quoi. Killian était installée tout près de moi, et je ne repensais déjà plus au baiser que nous nous étions échangés un peu plus tôt. Il semblait tout à coup futile. Futile à côté de ce que je ressentais, qui naissait.
Alors je la contemplai sans retenue, m'attardant sur ses formes gracieusement féminines qui réveillaient en moi des instincts masculins ravageurs.
Je me plongeai dans les Spires. Près de Killian, dans un verre à moitié rempli, l'eau bougea. Elle s'éleva lentement du verre en une boule liquide et se suspendit dans les airs, sous les yeux de cette magnifique créature. La forme se brouilla, ondula, et finalement un cœur aquatique apparut.
Je laissai ainsi ma création et posai ma main sur son bras Elle tourna ses yeux vers moi, et les ficha dans les miens.
Une décharge électrique remonta le long de mon échine. J'eus l'impression de chuter. Dans un vide. Vertigineux. L'impression de n'être plus rien qu'une étoile perdue au milieu d'un univers d'encre, seul. Les yeux de la Killian, noirs comme de l'encre, beaux comme la nuit, me mirent à la fois mal à l'aise et en confiance.
Je voulais lui parler, c'était certain, mais j'ignorais quoi lui dire, j'ignorais comment lui faire comprendre l'intensité de ce que je ressentais.
Je tendis le doigt vers mon cœur liquide, toujours suspendu près de son visage. Au contact de ma peau, sous la volonté de mon esprit, l'eau se figea. Elle ne gela pas ni ne s'évapora. Elle se figea juste. J'attrapai mon Dessin entre mes doigts et le déposai dans sa paume. Le contact de sa peau me fit l'effet d'une décharge. J’avais beau avoir dansé avec elle une partie de la nuit, cette question trottait toujours dans ma tête :
Mais bon sang qui est-elle?
Mes yeux n'avaient pas quittés les siens. Quand bien même j'aurais voulu me défaire de son regard, le magnétisme que ses yeux de nuit dégageaient m'en empêchait. Elle s'était ancrée. Loin, et profondément. Ce fut dans ces ceux-là, dans cette nuit sans étoile que je trouvai ma déclaration.
- J'ignore qui tu es, j'ignore d'où tu viens et où tu vas, j'ignore même si tu es humaine, si tu viens de ce monde ou d'un autre. Tu vois, j'ignore beaucoup de choses. Mais je ne peux pas ignorer ce poison que tu m'as injecté en entrant dans cette pièce, ce poison que tu m'as injecté quand tu as posé tes yeux sur moi, ce poison que tu m'as injecté quand de mes yeux j'ai embrassé les courbes de ton corps. Un poison parce que ça fait mal. Oui ça fait mal, de t'admirer sans pouvoir te toucher. Je ne te dirai pas que tu es la plus belle femme que je n'ai jamais rencontrée, parce que tu as du entendre ce discours que bien trop de fois, mais surtout je ne te le dirai pas parce que ces mots ne suffisent pas à décrire ce que je ressens. Ce cœur d'eau que je t'offre, je te l'offre parce qu'il est à ton image. Beau, sensuel et pur. Je te remercie. Oui, je te remercie de m'avoir offert a réponse à une question que je me pos depuis une éternité. Existe-t-il en ce monde quelque chose qui puisse se passer de mot? Ou dont les mots ne suffiraient pas à décrire la magnificence? En apparaissant ce soir, tu m'as donné la réponse. Qui que tu sois, je te donne mon cœur. Qui que tu sois, je t'offre mon âme. Qui que tu sois, je t'abandonne tout ce que j'ai, et à toi je m'abandonne tout entier.
Je ne pouvais rien dire de plus, je ne pouvais pas exprimer sous forme de mots ce qui se déroulait en moi sous forme de tempête. Tout ce que je pouvais faire, c'était attendre. Attendre que mes mots ne l'atteignent, que mes mots ne la touchent. Attendre que sa porte s'ouvre, comme j'avais ouvert la mienne, afin qu'entre son âme et la mienne je tende un pont. Plus beau que l'Arche elle-même, un pont construit avec la folie des âmes et la passion des corps.
Un court silence avait suivi ma déclaration, silence qu'elle rompit d'une voix qui manquait d'assurance:
-Je…non je n’ai pas…l’habitude que l’on me dise que je suis la plus belle femme rencontrée…
Quel dommage, c'est pourtant tellement vrai! Comment est-il possible que l'on ne lui ait jamais dit?
- Je ne sais pas ou je vais mais je sais que je reviens d’une aventure exténuante…Et je suis parfaitement humaine…
Mmmh, aventurière ? Nous verrons bien...
-Et toi ? Je veux dire…pourquoi es-tu là ?
Je ne pus m'empêcher de sourire. La situation s'était incroyablement renversée. Je pensais être subitement tombé sous le charme du fruit défendu, ou du moins inatteignable, or voilà que la plus belle femme qui m'ait été donné de rencontrer, Killian, me faisait la discussion. J'étais aux anges. Je ne pouvais rêver mieux comme situation.
Avant de répondre, je m'attardai une fois de plus sur son visage. Des traits si fins, si délicats. Je réprimai à grand peine mon envie de lui caresser du bout de mes doigts. Sa peau semblait si douce. Du satin? Ses yeux étaient de véritables lacs d'encre, et je ne me lasserai sans doute jamais de parler d'eux. Ils exprimaient tant de choses, et réveillaient tant de choses en moi, depuis longtemps disparues ou n'ayant jamais été réveillées.
Je refusais de croire en l'amour. L'amour est une faiblesse, l'amour est une erreur. Mais tous ces sentiments alors? Tout ce que je ressens là tout de suite? Non, cela ne peut pas être de l'amour. Le coup de foudre, toutes ces choses-là, ce son des niaiseries, des mièvreries qui se racontent aux enfants à la tête trop remplie de rêves!
Non... Ce que je ressentais pour elle, pour Killian, était beaucoup plus particulier, beaucoup plus proche du corps que de l'esprit. C'est comme si elle était une pomme, toute ronde et lisse, si magnifique que l'on voudrait la conserver, la mettre en évidence dans un plateau et la regarder sans se lasser, l'admirer sans y goûter. Et aimer ça. Non. Killian n'était pas ce genre de pomme, mais plutôt l'autre type de pomme. Une même cause, mais pas pour les mêmes effets.. Killian était cette pomme, rouge, lisse et ronde, sauf que je ne voulais pas la disposer dans un plateau, non.. Cette pomme, je voulais y goûter!
- Il y a deux réponses à ta question, Killian, comme à toutes les questions. Celle du savant et celle du poète.
J'insistai sur son nom tout en déposant ma main dans la sienne, demeurée ouverte paume vers le haut. Si ces yeux étaient deux lacs, alors les miens étaient un navire, et je venais tout juste de jeter l'ancre.
- Le savant te répondrait que je suis ici parce que le convoi que j'accompagnais est arrivé aujourd'hui sans encombre, et que je comptais passer une agréable soirée avant de prendre une bonne nuit de sommeil. Mais j'ai désormais d'autres idées en tête...
Je m'approchai de son visage, si près que si je tendais les lèvres, j’effleurais les siennes. Je me retins, à grand peine. Je n'avais pas terminé ma réponse…
- Le poète, lui me répondrait tout autre chose. Il me dirait que je suis là parce que le destin m'y a guidé, mon destin. Et que mon destin était de te rencontrer, parce qu'il fallait qu'une fois dans ma vie, je connaisse... ça.
J'approchai encore mon visage du sien. Quelques heures passées ensembles, quelques danses. Un rien. Et pourtant, je me sentais plus proche d'elle que de n'importe qui auparavant. Prêt à tout... Mes lèvres étaient désormais tout près des siennes.. J’avais l’impression qu’on allait changer notre premier baiser, que notre histoire allait commencer maintenant.. L'envie me brûlait, me tiraillait. Je la sentais, près de moi, fébrile, tremblante, rayonnante. Sa respiration était saccadée tandis que montait en elle l'envie, le désir. Tandis que montait en elle... l'excitation. Et ça, il n'y avait pas meilleur plaisir que de voir croître chez une femme l'excitation que l'on procure.
Je suspendis mes lèvres à quelques millimètres des siennes, laissant crépiter entre nous l'électricité de la passion à grand-peine retenue.
J'avais joué mon rôle, lancé l'hameçon. Restait à savoir si elle mordrait.
Allez Killian, cède! Cède au caprice de l'âme, cède à la passion du corps...
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Killian Delkaïron
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15.05.13 11:36
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21.06.13 2:26
Un délice. Je n'utiliserai qu'un mot bien que mille me traversent l'esprit en cet instant pour décrire le baiser que Killian et moi étions en train de nous échanger. Un délice, oui. De la passion pure, un contact des plus charnels, défiant toutes les lois de la sensualité. J'avais perçu son malaise quelques secondes avant que ses lèvres ne rejoignent les miennes, mais le résultat était le même. Peut-être pas les mêmes causes, mais les mêmes effets.
La sensation était incroyable, un paradoxal mélange de puissant envol, ou de longue chute. Dans les deux cas, mon cœur s'emballait, se riant du rythme cardiaque ordinaire, accélérant la fréquence des pulsions jusqu'à ce que j'aie l'impression qu'il allait exploser dans ma poitrine. Pas les mêmes causes, mais les mêmes effets. Mes lèvres tremblaient légèrement tandis qu'elles se détachèrent de celles de Killian. Je serrai les mâchoires imperceptiblement. Le désir montait en moi, féroce et puissant. Je ne pourrais le contenir plus longtemps, cet animal en furie que Killian avait réveillé en moi, animal affamé non de chair, non de sang, mais de plaisir. Oh oui, le loup avait faim, et j'allais lui donner à manger.
Je plaquai ma main contre la nuque de la jeune femme, doucement mais fermement, et attirai de nouveau son visage vers le mien. Il y avait tellement longtemps que je n'avais embrassé... Et elle, il n'était pas compliqué de le déduire, ne l'avait jamais fait. Mais je devais m'avouer qu'elle se débrouillait plutôt bien... Tandis que ma bouche était toujours collée à la sienne, j'entrouvris légèrement les lèvres. Aussitôt, sa langue pointa au bord des siennes et nous continuâmes de nous embrasser ainsi de longues minutes, langoureusement, sensuellement, passionnément.
Je ressentais tellement de bonheur que j'en avais mal. La dynamite que Killian avait allumée dans mon corps avait finalement explosé, abattant les cloisons qu'avec le temps j'avais monté, solidifiées et polies, tout contre mon cœur. Elle avait tout fait tomber. Avec un regard, avec un baiser. Dès ce moment, je sus que toute m'a vie m'avait guidé jusqu'à cet instant, jusqu'à ce que je la rencontre dans a bal, jusqu'à ce que je l'embrasse. L'embrasser. Quel délice, vraiment. Ses lèvres étaient légèrement sucrées, et je me plaisais à passer le bout de ma langue dessus, en douceur. Oh oui, en douceur, parce que les femmes aiment la douceur. Et puis à mes yeux, Killian était aussi précieuse qu'une rose, et m'apparaissait aussi fragile que si ses pétales étaient gelés. Mais je me trompais, je le savais. L'aura qui émanait d'elle criait, hurlait le contraire. Elle était dangereuse. Et je le sentais. Mais je sentais également que moi aussi, j'avais fait chuter des cloisons quelque part en elle, car je n'avais sous les yeux qu'une femme à l'état pur. Belle, sensuelle, pure, fragile. En un mot, désirable. Nos lèvres finirent finalement par se détacher, presque à regret, brûlantes de réitérer l'expérience, de diffuser à nouveau dans nos âmes échauffées la brûlure de la passion partagée.
Nos yeux se cherchèrent, se captèrent, aussitôt. Et aussitôt la salle disparut autour de moi. Je n'entendais plus, ne voyait plus. Plus qu'elle. Elle. En un regard, elle m'avait séduit, en deux répliques, elle m'avait enchanté, en trois baisers, elle m'avait conquis. Killian. Killian. Tu es arrive à ce bal, tu es entrée dans ma vie et tu t'es installée au centre de cette dernière, sans gêne. Pourquoi? Comment? Peu importe finalement. Elle était là et c'est tout ce qui comptait.
Killian...
-Je…je n'ai jamais…je n'ai jamais connu ça je…
Elle venait de s'exprimer d'une voix essoufflée, quelque part entre l'euphorie et le stress. Je m'amusai de sa réaction, en voyant le trouble que j'avais causé chez elle. Aucun doute, il s'agissait d'une première fois. Tu as de la chance d'être tombée sur moi Killian... Si tu n'avais pas franchi les portes de cette auberge, tu n'aurais jamais connu la première expérience que je vais t'offrir, car nul autre n'aurait été en mesure d'agir avec la passion que tu as répandue en moi.
-Ce que tu m'as dit avant…je comprends…les poèmes Marchombres…je les connais. J'en suis une…
Une marchombre... Comment aurait-il pu en être autrement? Ces êtres de silence et d'harmonie, de grâce et de fluidité.
J'ignorais totalement que les réponses que je lui avais données étaient caractéristiques des marchombres. A vrai dire, je ne les avais jamais formulées auparavant. Je les avais en tête, je les savais, je pensais même les avoir inventées, mais à l'évidence, je me fourvoyais. Au moins, sa remarque me conforta dans mon impression, celle que nos destins étaient liés bien avant notre rencontre, peut-être même avant notre naissance, et que les coïncidences ne manqueraient pas d'abonder. Après tout, j'étais persuadé d'être fait pour elle, et elle pour moi
En moi, le loup rua, et une nouvelle décharge m'agita le corps tout entier. Je frissonnai. Le plaisir, si intense, me faisait vraiment mal. Je souffrais. Oui, je souffrais. D'attendre. Mes yeux se voilèrent légèrement, tandis que mon rythme cardiaque s'agitait, s'accélérait. Encore.
- Tout ma vie m'a guidé vers cet instant, j'en suis sûr. Vers toi, Killian la Marchombre. En m'embrassant, tu m'as ouvert une porte vers ton âme, et je lis désormais en toi comme dans un livre aux pages ouvertes. Je sais. Je te sais. Naturellement, comme s'il ne pouvait en être autrement. Je sais tes doutes, je sais tes craintes. Je vais te demander une faveur.
Ma voix se fit plus calme encore. Ce que je voulais, c'était qu'à son son elle s'apaise. Je voulais qu'elle me fasse confiance, qu'elle se sente en confiance. Je voulais que chez elle disparaisse toute forme de crainte. Je disposai un verre d'eau sur la table.
- L'eau est extrêmement réceptive, Killian. C'est un élément fascinant, crois-en mon expérience. Je veux que tu regardes ce verre, que tu le prennes entre tes doigts, puis que tu fermes les yeux et que une à une, tu envoies tes craintes, tes doutes et tes peurs dans le liquide. Vas-y Killian fais-le pour moi.
Ma voix se faisait caressante, enjôleuse presque. J'avais délicatement pris sa main dans la mienne et l'avait posée sur la table. Elle s'était ensuite emparée du verre, tremblant légèrement. Killian resta ainsi quelques secondes, les yeux clos, le verre serré entre ses doigts fins. Je vis le coin de ses lèvres trembler légèrement. Puis elle ouvrit les yeux. Plus sombres encore. Plus magnifiques encore. Je m'emparai du verre et versai un peu de liquide au creux de ma paume. En fermant les yeux, je pus sentir que sa structure avait changé. Elle avait réussi. Je lui souris.
- Viens avec moi...
Je me levai et pris sa main. Nos doigts s'enlacèrent. Je jetai une pièce sur la table à l'attention du tenancier, bien que je n'ai pas bu ma bière, et me dirigeai vers les escaliers qui menaient à l'étage, qui menaient aux chambres. Nous traversâmes la foule, moi jouant des coudes, elle se glissant comme un chat entre les silhouettes, les effleurant à peine, sans jamais les toucher. Ses doigts serraient les miens. Je sentais une douce chaleur émaner de sa paume, et je me détendis encore. Mon cœur avait enfin retrouvé un rythme convenable. Lorsque je posai le pied sur la première marche des escaliers, un gros marin assis à une table tout près émit un sifflement vulgaire en imitant un geste obscène. Lui est ses camarades se mirent à rire bruyamment. Sans lâcher la main de ma rose, je me tournai vers le grossier personnage. Mes pupilles se teintèrent d'un rouge orangé, et la flamme d'une bougie posée sur la table à laquelle l'homme était installé se mit soudain à vaciller avant de s'élever soudain dans les airs, mettant instantanément le feu à sa moustache, ce qui eût pour effet de le faire se lever subitement et courir vers la sortie de l'auberge en lançant des "au secours". Bien fait, idiot. Ses camarades me regardèrent avec crainte. Aucune raison de s'inquiéter pour ceux-là, ils son bien trop lâches. Je me tournai ensuite vers Killian, lui envoyant un sourire désolé.
-Il était hors de question que je le laisse t'insulter...
Nous franchîmes le reste de marches main dans la main puis, parvenus à l'étage, je la guidai vers une pièce tout au fond du couloir. J'ouvris la porte sur ma gauche et invitai la jeune femme à entrer. C'était une chambre. Rien de surprenant puisque nous étions dans une auberge. Elle regarda ce qui l'entourait, et je ne pus savoir si ce qu'elle ressentait. Vu qu'elle me tournait le dos, je ne pus savoir si elle était décontractée, ou bien tendue ou nerveuse.
Je m'interrogeai soudain sur mes propres émotions, mes propres impressions. Je ressentais une légère appréhension. Je savais pourquoi... Je savais pour quelle raison je l'avais guidée jusqu'ici. Pour assouvir le caprice de mon âme, pour combler la passion des corps.
Je m'approchai d'elle, lentement, et, toujours dans son dos, je l'enlaçai, plaçant mes bras autour de sa taille, mes mains l'une sur l'autre sur son ventre. Doucement, je me mis à l'embrasser dans le cou. Des petits baisers épars, entre son épaule et son oreille. Le parfum de sa peau embrouillait complètement mes sens. J'étais complètement perdu. Mes perceptions totalement submergées. Et voilà le loup qui vient réclamer à manger...
De nouveau, mon rythme cardiaque grimpa en flèche, et ma raison céda la place à mes pulsions. Soudain, je la saisis par les épaules et la retournai, l'obligeant à me faire face. Je posai une main sur ses reins et plaquai mes lèvres sur les siennes. La sensation fut immédiate. Une vague d'émotions m'envahit, m'engloutit. Je m'abandonnai au courant dévastateur.
Tout en continuant de l'embrasser, je la poussai doucement vers le lit. Ses jambes en heurtèrent le bord et elle tomba sur le matelas. Des cheveux noirs s'éparpillèrent autour de son visage avec désordre. Elle rayonnait. Je m'approchai encore, m'allongeant à moitié sur elle. Ma respiration était saccadée, ma poitrine agitée de soubresauts.
J'éloignai mon visage du sien, me perdis dans son regard quelques secondes, puis l'embrassai à nouveau. Doucement, de mes mains, je me mis à la caresser. D'abord les épaules, doucement, puis les hanches, puis le ventre, m'infiltrant sous le fin haut qu'elle portait. Au contact de mes doigts brûlants, je la sentis frissonner. Ma chaleur corporelle grimpa soudain, conséquence de mon excitation croissante. Mes lèvres quittèrent les siennes, visitant ses épaules, son cou, le haut de sa poitrine, ses bras, puis finalement, revenant sur les lèvres. Elle ne régissait pas, se laissant faire, s'abandonnant totalement à, mon expérience et à mon savoir-faire. Je la regardai dans les yeux une fois encore. Je ne m'en lasserai jamais. Je vis soudain s'allumer dans son regard une flamme. Elle se mit à danser doucement. Je souris. Mes baisers avaient eu l'effet escompté. La flamme que je voyais s'allumer, je la connaissais. C'était la même qui brillait dans mon regard, depuis l'instant même où mes yeux s'étaient posés sur elle. Celle du désir. Puissant, brûlant, ardent. Je souris. Oh, oui! Ils avaient eu l'effet escompté. Sa part animale se réveillait. J'allais connaître la Killian passionnée, la Killian désireuse et désirée.
Je souris. Différentes causes, pour mêmes effets.
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Mon personnage Sexe et âge: Ex-Marchombre de 30 ans...une femme bien entendu Aptitudes: Sait ce battre contre toutes sortes d'armes, n'a pas peur et viendra toujours en aide aux autres
Killian Delkaïron
Mercenaire__Membre
21.06.13 17:10
Invité
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23.06.13 3:55
Je brûlais. Oh oui je brûlais. Je ne pourrais décrire mes sensations autrement. Je brûlais, de l'intérieur. Je me consumais. Non, je ne me consumais pas. Une part d'Ethan, une part de son enfance, se consumait. Si la vie était une série de porte que l'on franchit pour toujours aller de l'avant, alors Killian venait de me faire franchi un pont.
Je brûlais. De passion, d'envie, de désir. Encore et toujours. Je brûlais de la posséder, de la tenir dans mes bras, de jouer avec elle, qu'elle joue avec moi.
Je croyais avoir atteint le sommet dès nos premiers baisers, eh bien je me trompais. Je ne cessais de grimper, et plus je montais, plus il m'était aisé de monter plus haut encore. Je brûlais, oui, et par Merwyn que c'était bon!
Ma température frisait maintenant les quarante degrés, et je ne ressentais aucune fièvre. Rien de dangereux pour moi. En revanche, ma température risquait d'être dangereuse pour quelqu'un d'autre...
Je poussai un soupir d'aise lorsque, plus sauvage, plus belle que jamais, Killian s'assit à califourchon sur moi. Killian m'ôta me chemise et se mit à m'embrasser le torse consciencieusement, levant de temps à autres les yeux vers moi. Je soupirai à nouveau, un soupir saccadé. Elle se redressa soudain et roula dans l'autre sens, me plaçant entre ses jambes.
Son regard s'était métamorphosé. Je sus dès cet instant que j'allais connaître ma meilleure expérience...
Je l'embrassai encore, afin de faire sauter le thermomètre. Je plaçai une main dans le creux de son dos et la soulevai légèrement et de ma main libre, je tirai doucement sur son haut, que j'envoyai dans un coin de la pièce.
Mon sourire s’élargit et mes yeux pétillèrent sauvagement. Sous son haut qui habillait maintenant un coin de la pièce, elle était en tenue d’Eve, offrant à mes yeux la vision d’une femme dans sa splendeur de jeunesse, un corps comme sculpté par un dessinateur au pouvoir infini, des reliefs à la forme délicate et à la couleur presque nacrée qui suscitent un mélange d’admiration, et d’envie. Après la vue vint le contact, qui la fit frissonner.
Je n'avais pas cessé d'embrasser Killian. Cette dernière gardait les yeux fermés, et se mordait les lèvres, bien que ce ne fût pas pratique de le faire et de m'embrasser en même temps... Tout à coup, sa main droite se posa sur la mienne, et d'une pression des doigts, m'indiqua que je pouvais aller plus loin. Je n'en demandai pas plus...
Devenu plus sûr de moi, je m'exécutai, joueur. Je délaissai soudain sa bouche et glissai sur sa peau avec ma langue, le long de son menton, puis de son cou, descendant le long de son buste. Sa peau humide avait un léger goût de sel. Ma bouche s’arrêta quelque part entre son ventre et ses yeux et sa bouche, inutile à nommer, l’important étant juste qu’après la vue et le toucher, le goût s’invita à la fête, lui tirant son premier gémissement.
Tout en continuant mes découvertes, je glissai une main le long de son ventre et insérai le bout de mes doigts sous la ceinture de son pantalon. Juste ça. Elle se cambra soudain. Effet de l'excitation ou signal?
Ne réfléchis pas, de toute façon tu n'y arriveras pas...
Sa position, volontaire ou non, était favorable au fait que j’habille un deuxième coin de la pièce. Killian ne portait plus qu'un fin vêtement noir. Je lui embrassai le ventre, puis le nombril, et le bas-ventre. Levant les yeux derechef, je la vis qui me regardait, la main dans ses cheveux.
- Tu es absolument, sauvagement sublime, Killian.
Je lui souris comme un gamin, et déposai un bisou bruyant sur son nombril, les yeux levés vers elle, mes intentions transpirant dans mon regard. Je remontai soudain. Faire durer le plaisir, faire monter l'envie, encore et encore, jusqu'à avoir mal.
Puis tout laisser exploser.
Je l'embrassai, encore. Ses mains lacéraient mon dos, mais je n'avais pas mal. Je ne voyais qu'elle, ses formes, ses courbes, ses hanches, ses reins. Je me redressai et m'en emparai doucement. J'étais à genoux sur le bord du lit, les pieds dans le vide. Je tirai ma compagne vers moi. La position était des plus éloquentes, maintenant.
Avec une force que je ne lui soupçonnais pas, Killian me renversa et nous tombâmes sur le sol. La fraîcheur me fit frissonner. De nouveau, elle était à califourchon sur moi.
Ses pupilles devenues brasiers, elle entreprit de réchauffer un troisième coin de la pièce avec mon bas. Je me laissai faire, impatient. Alors doucement, elle bougea de manière à faire exploser MON thermomètre.
Entreprenante... A quel point?
Soudain, je la serrai dans mes bras et me redressai d'un coup. Elle serrait ses bras autour de mon cou et ses jambes autour de ma taille. Je l'attirai ainsi contre un mur, faisant chuter au passage un vase qui s'écrasa sur le sol dans un fracas que, plongés dans notre passion, nous n'entendîmes pas.
Nous nous embrassions encore, langoureusement. Sa langue se faisait de plus en plus joueuse, titillant mes lèvres, le bout de mon nez, le lobe de mes oreilles.
Toujours plaquée au mur, elle décroisa ses jambes et se tint ainsi debout, les bras toujours enroulés autour de mon cou, sur la pointe des pieds. Sa poitrine s'écrasait contre mon torse.
Son dos, finement musclé par les combats et l'entraînement, avait une cambrure qui me laissait tout le loisir de lui caresser les reins, en dépit du mur. J’entrepris de jouer avec le rebord de son ultime habit. Elle eut un réflexe. Le fameux réflexe que certaines femmes avaient. Premier réflexe, serrer les jambes. Puis la passion prendrait le dessus, les doutes douchés par un désir brûlant.
Ses muscles étaient toujours tendus. Je n'insistai pas plus que ça, persuadé que la première fois rendait le processus plus long. Alors je l'embrassais, encore. Je voulais qu'elle passe en moi comme je passerai en elle, je voulais que nous soyons mélangés pour être à jamais ensembles.
Son visage se décolla du mien, et elle me fixa dans les yeux. Alors je compris. Qu'elle était prête. Je lui souris, un sourire tendre, un sourire aimant, un sourire confiant.
J'allai chercher refuge dans son cou. Ma bouche se suspendit à côté de ses lèvres, et le temps aussi, s'arrêta. Le temps que je me rende à l'évidence. Le temps d'accepter l'inacceptable. Le temps de rompre une nouvelle promesse, de me faire faux bond, une fois encore.
Les promesses les plus dures à tenir sont celles que l'on se fait.
- Je t'aime, Killian. A jamais.
Une larme roula sur ma joue. Bonheur? Chagrin? Colère? Je l'ignorai. Je m'en fichai. Tellement. Mes yeux séchèrent bien vite. Après tout, mon regard était brûlant, de désir.
Je posai mes lèvres sur les siennes, les entrouvrit, ma langue s'échappa, la sienne aussi, elles s'enlacèrent, nous aussi. Ma main n'avait pas bougé. Derechef, je glissai le long de la couture. Les muscles de ses cuisses ne se contractèrent pas.
Je souris.
J'avais cédé au caprice de l'âme, oui. Elle avait su se montrer plus forte. Maintenant, j'allais entièrement me consacrer à la passion du corps.
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Killian Delkaïron
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23.06.13 10:22
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25.07.13 4:38
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