Garrus est né à Al-Chen. Il a, de nombreuses années durant, été bercé par les conflits entre les familles influentes d'Al-Chen. Sous formes de clans, des groupes armés s'affrontaient en silence, au nom des nobles, ne vivant souvent même pas sur place. Ses parents, lui souhaitant une existence paisible, découvrirent bien vite qu'il était trop tard. Le doute demeure toujours quant à l'éducation que reçut alors Garrus. Ses parents se révélèrent très efficaces ; trop pour un forgeron et une femme de forgeron. Notre guerrier s'est surtout intéressé au cas de sa mère, qui connaissait trop de manières subtiles de tuer un homme pour n'avoir jamais trempé dans le crime. Le problème n'étant pas qu'elle connaisse des techniques d'assassin, mais plutôt qu'elle les lui apprit. Dès lors, Garrus mena des frappes éclairs visant à affaiblir les clans enemis et protéger sa famille. Sa famille en relative sécurité, il prit son envol, prêt à tout pour combattre le crime. Il savait lire, écrire, calculer et mener des hommes avec intelligence : une fois encore, le mystère de sa mère demeure. Comment une femme de si simple existence pouvait avoir si dignement éduqué un garçon pour qu'il ait toutes les voies ouvertes sous ses yeux ? Au court de sa vie, Garrus éluda la question, mais nous sommes ici pour parler de Garrus. Suite à plusieurs années d'errances passées entre écoles militaires et escortes de caravanes, Garrus s'établit comme capitaine de la garde à Al-Chen. Il fut, plusieurs années plus tard, envoyé à Al-Jeit, et oeuvra en tant que membre réputé de la guilde des guerriers. Mieux : il devint enquêteur impérial, et disposa de limites plus larges pour mener ses enquêtes.
Ici apparaît un virage inquiétant dans sa vie. Confronté si régulièrement à ces barons du crime, Garrus perdit de son côté juste et dériva. Les drogues trop souvent consommées ont probablement creusé cet écart entre ses sentiments. Il arrive alors des périodes où le guerrier perd ses valeurs et ne vaut guère mieux que les criminels qu'il combat, l'intelligence et la subtilité en plus. Cette période de changement est encore en cours, et tout est loin d'être fini.

Visuellement, Garrus en impose. S'il n'est pas le plus grand, ni le plus musclé, on le remarque bien plus aisément que ses frères d'armes par sa stature, sa naturelle façon de dominer par sa position. Il n'est pourtant pas agressif ; son profond regard mordoré vous attirera simplement. Comme mentionné peu auparavant, Garrus n'est pas plus grand qu'un autre, et surtout pas plus large. Il est d'ailleurs très fin, et étonnamment dur. Au toucher. Il encaisse trop bien pour la dignité qu'il présente, vestige de ses heures passés à se battre au corps à corps en taverne ou dans des jeux violents. Il s'agit d'un homme bien étrange. Il ne mange pas beaucoup, et passe trop de temps à courir à droite ou à gauche. Sa musculature rappelle en fait celle d'un assassin qui utilise régulièrement ses talents. Un chevalier, dites vous ? Sans armure, et qui aime les acrobaties, alors. Peut-être vous évoque-t-il un marchombre : pour cause, il a passé un an sous la tutelle d'un pseudo-maître marchombre.