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Les rivières de l'orgueil. [PV = Tailon Delmo]
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21.10.12 21:44
Spoiler:

« Garde à vous soldat. Demain dans la matinée arrivera le Légionnaire Delmo Tailon par les Plateaux de l'Est. Le Légionnaire Delmo rentrera d'une rencontre militaire organiser avec nos alliés frontaliers. Vous aurez le devoir de l'accueillir et de l'escorter jusqu'à Al-Jeit. Etant votre supérieur et étant donné la situation délicate dans laquelle nous vivons, il sera votre titulaire jusqu'à votre montée en grade. Votre point de rencontre est à la jonction du Gour et du Pollimage, dans les environs du Lac Chen. Toute marque de désobéissance ou d'irrespect sera suivit de votre expulsion de la Légion. Rompez. »

Ophys regarda le Gour se jeter de toutes ses forces dans le Lac Chen, mêlant dans un tumulte effréné leurs eaux glacées. Elle pensait que toute marque de retard pourrait être suivie d'une expulsion de la Légion. Le Légionnaire Delmo était en retard. Cela faisait plus d'une heure qu'elle patientait sur le dos de Flamerole en observant les plaines. Et cela faisait plus d'une heure qu'elle devait supporter ton armure de vargélite, ainsi que son heaume qui couvrait toute sa tête. Il était hors de question de circuler en civile pour ce genre de représentations, bien qu'elle trouve toute cette parade inutile. Ses supérieurs lui avaient ordonné de revêtir la tenue officielle pour cet aller-retour dans les plaines. Comme quoi, même la Légion avait ses inconvénients. Son heaume, finement ouvragé, transformait sa tête en un visage de fer : froid et acéré. Ses cheveux étaient totalement dissimulés dans son casque et d'apparence, Ophys pouvait – au premier abord – être prise pour un homme. Son armure cachait tant bien que mal ses formes voluptueuses. Il n'était pas convenable qu'un Légionnaire puisse t'être une femme, comme lui avaient fait remarqué ses quelques supérieurs qui ne la soutenaient pas. Heureusement pour elle, certain l'avait entendue et l'avait acceptée en tant que soldat. Car la volonté d'Ophys était sans égale.

Son regard bleu transperça une nouvelle fois la toile du paysage qui se déroulait devant elle. La plaine était vierge de tout Légionnaire, à part elle, seule et isolée sur son cheval de feu. Elle attendait un Légionnaire qui apparemment avait fait ses preuves et qui avait toute la confiance du Général. Le Légionnaire Delmo. Il s'était fait une renommée, sûrement à la hauteur de son vertigineux talent. Lorsque son Lieutenant lui avait parlé de lui, Ophys avait vu son regard émerveillé. Delmo devait faire partie de ses soldats que l'on ne regretterait jamais. Et pourtant, ce Légionnaire s'était fait discret pour que jusqu'à aujourd'hui, Ophys n'en ai jamais entendu parler. Elle eut un dernier coup d'oeil pour la plaine, mais non. Il n'était pas là. La légionnaire talonna Flamerole qui partit dans une marche lente et assurée le long de la rive du Gour. Cela faisait quelques temps maintenant qu'elle n'était pas partie ainsi à cheval. Les entraînements à la Légion étaient si rigoureux qu'ils prenaient une grande part de sa vie. La Légion était sa vie désormais, sa voie, celle qui la conduirait jusqu'à la Maîtrise. La Maîtrise de soi même, Ophys n'avait pas d'autres ambitions que celle-ci. Elle fit arrêter Flamerole sur une légère butée et fixa l'horizon.

Il était arrivé. Enfin elle pouvait décerner sa silhouette sombre, juchée sur un grand cheval. Tailon Delmo prenait son temps pour venir jusqu'à elle. Sa monture marchait d'un pas tranquille et il observait les lieux comme elle l'avait fait durant une heure. De loin, elle put lui deviner une carrure imposante et une grande taille, ce qui n'était pas très original chez un Légionnaire. Elle espérait cependant qu'il ne fut pas comme certaines grosses brutes qui la malmenaient parfois, lors des séances d'entraînement. Remarque, même s'il fut un sauvage, elle lui aurait projeté sa face de raïs à même la terre. Ophys releva avec dédain la tête en fixant Delmo s'approcher. Il devait penser que pour un Légionnaire, elle était un garçon bien frêle et peu imposant. Même elle n'était pas un homme, loin de là. Il s'arrêta face à elle. Ophys posa sa main sur son coeur de vargélite, baissa légèrement la tête. Son salut terminé, elle n'ôta pas son casque mais continua de le fixer droit dans les yeux, peut-être un peu plus bas tant elle était nerveuse.

_Mes Salutations Légionnaire Delmo. Je suis la Légionnaire Ellüdryl qui est chargée de vous escorter jusqu'à Al-Jeit. Vous serez aussi mon titulaire, si vous acceptez cette requête venant de vos supérieurs, bien entendu.

A la fin de sa tirade assez protocolaire, Ophys détourna le regard et fit tourner Flamerole pour le mettre dans la bonne direction : celle du retour. Jamais la Légionnaire n'avait été confrontée à une personne qui devrait être en quelque sorte ton tuteur. Et elle n'en voyait absolument pas la raison. Cela la rendait nerveuse et indécise, comme le fait qu'elle n'ait jamais vu ce Delmo Tailon de tout son apprentissage.
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22.10.12 1:07
Jucher sur un étalon gris puissant et de grandeur respectable, le légionnaire observait sa carte avec un certain dédain alors que perçant les nuages le soleil venait agresser de sa chaleur la résistante armure de vargelite qu’il portait. Puis sans le moindre égard, le légionnaire jura a haute voie avant de faire volteface avec son cheval fessant peur par la même occasion a une meute d’il ne s’avait quel animaux non loin. La chevauchée dura une poigner de minute puisque l’intersection ou il c’était tromper de chemin n’était pas vraiment loin. Une petite erreur n’aurait pas suffi à attiser l’impatience de l’ancien soldat hors voilà… ce n’était pas la première fois qu’il ce trompais depuis le début de la journée. Il avait bien perdu une heure au moins à force de rebrousser de chemin. Voilà une bien mauvaise image qu’il offrait de lui. Surtout qu’il était attendu.

Il avait été pris au dépourvut quand, juste avant de partir pour une mission diplomatique d’ordre militaire chez les frontalier, ces supérieur lui avait annoncé qu’il allait devoir prendre un autre légionnaire sous sa tutelle. Le lieu du rendez-vous ainsi que la date avait été bien planifié par son générale et bien qu’ayant protesté contre, Tailon avait été contraint d’au moins rencontrer le légionnaire. D’ailleurs il n’avait aucun nom, aucun âge… rien sur la personne concernée. Ce qui portait son exaspération à son comble, croyant que l’homme tentait de lui faire une mauvaise blague. Hors, le code strict de la légion était claire et Tailon s’avait bien qu’il devait ce présenter a la rencontre.

La rencontre se situait à la jonction du Gour et du pollimage, non loin d’Al-Chen. Il connaissait l’endroit mais, le chemin qui permettait de si rendre directement depuis la citadelle des Frontalier cachait encore quelque poche de groupe bandit qui tentait de résister de leurs mieux. En temps normal et avec une troupe de légionnaire, il n’aurait pas hésité à foncer dans c’est chemin afin de combattre la corruption de Gwendalavir. Cependant… il n’ait pas de troupe, il était seul et irriter de plus. A la fois par les trop nombreux détours mais, aussi la rencontre avec les Frontalier. En effet, combattre au coter des combattant donc la réputation les précédais était un honneur et… il faut se l’avouer, un gage de sécurité quasi certain. Parler de diplomatie militaire avec eu revenait à ce frapper encore et toujours la tête dans un mur. Aussi bien parce qu’il son obtus et sur d’eu même que parce qu’à chaque phrase dite il faut porter une grande attention au propos émit, au risque de se retrouver avec un duel sur le dos. Pour avoir déjà affronté les guerriers l’hors d’entrainement, Tailon s’avait qu’il n’en aurait pas mené large contre eux.

Alors, après d’innombrable heure à converser, argumenter et endurer un mal de tête de plus en plus agressant, le voici ici sur le dos de son étalon, revêtissent la lourde armure de vargelite et ronchonnant contre probablement tout ce qui l’entourait. Avoir eu le temps, il aurait pu s’émerveiller devant la nature mais, là encore c’était un détail qui lui échappait et donc par le fait même, le rendait encore plus irritable. Pourquoi prenait-il la peine de revêtir l’armure? A cause du territoire relativement dangereux qu’il venait de traverser. Si es bandits était pour lui sauter dessus, seule cette lourde carapace ferait la différence entre la vie et la mort.

Inutile de préciser qu’à force de maudire la route, la mission, le rendez-vous, l’insecte qui lui avait sauvagement attaquer une fesse la nuit d’avant, Tailon n’avait pas remarqué le discret changement de paysage. Aussi cet avec un étonnement certain et une joie non feinte qu’il comprit son arriver à la destination alors qu’il observait le paysage de tout coter. Les plaines s’étendais autour de lui et non loin, il la voyait maintenant, une silhouette seul à cheval qui portait, facilement remarquable malgré la distance, l’armure de vargelite. Avec un mouvement de tête jubilatif, il talonna sa monture qui partit aux trots et la stoppa seulement une fois arrivé à la hauteur du légionnaire. Ce fut à cet instant que l’aspect physique du légionnaire le frappa.

Un maigrelet, voilà qui on lui avait envoyé, un maigrelet. Avec au moins un quart de taille facilement de moins que Tailon et peut être une tête plus petit, difficile à dire puisque les chevaux était de grandeur différente et faussait la donner. Le maigrichon lui fit le salut habituelle que Tailon lui rendu non sans une pointe de déception. Puis alors qu’il prenait parole d’une voie étrangement aigue, l’ancien soldat de l’empire révisa son jugement sur le légionnaire. Certes il était maigrichon mais, de un obtenir le titre de légionnaire était rare et il avait dû faire ses preuves. Ensuite, la façon donc il se tenait sur sa bête. Beaucoup plus à l’aise que Tailon ne l’était. Il se devait d’arrêter de juger les autres aussi facilement avant de rencontrer un marchombre peut-être qui lui casserait avec plaisir les cotes et dents.


-Mes Salutations Légionnaire Delmo. Je suis la Légionnaire Ellüdryl qui est chargée de vous escorter jusqu'à Al-Jeit. Vous serez aussi mon titulaire, si vous acceptez cette requête venant de vos supérieurs, bien entendu.

Le légionnaire Ellüdryl donc… Un nom inconnu a Tailon. Puis avec la nervosité apparente que le jeune homme avait… En fait, le vétéran de guerre mis un petit temps à s’apercevoir le déterminant que le gamin avait utilisé… ou plutôt la gamine, Tailon le comprit alors qu’il retirait son casque et tiqua. Alors qu’un moment il l’observait avec un regard sérieux, son expression facial faisait maintenant place à un ébahissement mal dissimuler. Le sourcil relever, la bouche légèrement entrouverte… On lui avait assigné une femme, une femme parmi le légionnaire… Il en avait entendu parler mais jamais il n’en avait rencontré. Ayant perdu sa contenance dans sa stupeur, il mit un petit moment à reprendre ses esprits… Décidément on se foutait de lui, certes la taille de la légionnaire et sa voix aigüe était maintenant expliquer… Mais, en plus de lui donner le rôle involontaire de tuteur, voilà qu’on lui présentait une femme. Reprenant finalement contenance, il fit avancer son étalon. Les bruit de sabot de la bête que montait sa nouvelle partenaires de voyage ce firent entendre. Son casque retirer il l’attacha soigneusement contre sa scelle puis dit à haute voix.

- Légionnaire Ellüdryl merci pour l’escorte jusqu’à Al-Jeit. Je vous prierais de bien garder le silence pour le moment. J’ai un horrible mal de tête du aux diplomaties avec les frontalier et je dois étudier la question d’être votre titulaire, merci.

Il savait qu’en agissant ainsi il allait surement baisser dans l’estime d’Ellüdryl mais, il n’en avait que faire. Le reste du voyage ce passa sans qu’il ne daigne parler, ni elle apparemment. La journée bien avancer, le duo n’avait que le temps de contourner le Lac Chen et Tailon, dans sa grande irritation, préféra camper bien au sud d’Al-Chen que dans une auberge et comme la nuit s’annonçait agréable. Ce fut donc la nuit légèrement entamé qu’il mit pied dans une clairière alors qu’au loin, il apercevait encore la silhouette de la deuxième capital de l’empire. Il retira son armure de vargelite qu’il attacha a la scelle de son cheval, le laissant vêtu d’une simple tunique rougeâtre et d’un pantalon en toile parfaitement a sa taille. Il retira aussi ses bottes devenant nue pied puis, prenant le sabre qui dépassait du fourreau lui aussi après la scelle il se retourna vers Ellüdryl que l’homme avait aussi entendu retirer son armure. La détaillant, il fut étonné que l’armure cache aussi bien les formes de la jeune femme. Une silhouette fine et muscler, des formes qui pourrait faire rêver n’importe qu’elle homme une étrange teinture qui sont mêler a ces cheveux court… plus court que ceux de l’ancien soldat. Tailon devait se l’avouer, elle était jolie. Fixant son regard dans les yeux teinté de bleu et vert d’Ellüdryl, le légionnaire dans la trentaine dit.

-Quel est ton prénom?

Puis, alors quelle répondait il ajouta.

- En garde!

Puis d’un mouvement sec il passa à l’attaque d'un grand coup au hanche, prenant la légionnaire par surprise. La suite le laissa sans voix… et changea son point de vue sur la jeune femme.
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24.10.12 18:26
Le coin de sa bouche se plissa en un rictus amusé. Le grand costaud n'avait pas remarqué qu'elle n'était pas un homme. Du moins pour l'instant. Ophys releva seulement une petite moue désabusée venant de sa tête dodelinant de déception. Il était pourtant naturel qu'elle ne soit pas bâtie comme un Thül, avec des rocs à la place des muscles et une taille à faire de l'ombre aux montagnes. Il était naturel de penser cela, quand on savait qu'elle était une femme. Mais ce Légionnaire n'en savait rien et elle ne se dérangerait pas pour le faire savoir. Un légionnaire en retard était un légionnaire peu précautionneux et dans son cas : de la lecture d'une carte. Ce ne fut que lorsqu'elle s'adressa à lui qu'elle vit les traits de son visage se détendre pour gagner cette expression si commune aux bestiaux de convoi. L'expression un peu molle de la bouche et pertinemment naïve du regard. Delmo resta quelques instants en suspend, avec le regard évasé et perdu de celui qui vient de comprendre. Ophys s'en amusa, se détendant légèrement aux côtés de ce légionnaire très expressif et finalement, vivant. Combien de fois elle avait rencontré des soldats sans voix ni visages, répondant aux ordres tels des machines à tuer, sans un souffle d'humanité.

- Légionnaire Ellüdryl merci pour l’escorte jusqu’à Al-Jeit. Je vous prierais de bien garder le silence pour le moment. J’ai un horrible mal de tête dû aux diplomaties avec les frontaliers et je dois étudier la question d’être votre titulaire, merci.

Delmo s'était ressaisit bien vite, regagnant rapidement l'attitude stoïque et quelque peu fière du soldat. La légionnaire resserra ses jambes musclées contre sa monture qui partit dans un pas tranquille aux côtés de l'étalon que montait le grand costaud. Le silence ne la gênait pas tant elle était habituée à voyager seule, ayant pour seule conversation que sa relation sensorielle entre Flamerole et elle. Mais, qu'avait-il a étudié ? Ce n'était certainement pas la question, comme il avait pu le prétendre. C'était bien elle qu'il chercherait à sonder pour mieux la comprendre et ainsi, savoir si il pouvait la prendre en respect et avoir l'admirable bonté de la prendre sous tutelle. Ophys ferait l'objet d'un sujet d'étude. Elle en fut si révulsée que des frissons parcoururent froidement son dos. Elle eut comme un sentiment de honte. Comment pouvait-il encore douter de ses capacités ? Elle était légionnaire, elle avait fait toutes ses preuves lors de l'examen d'entrée et résultait d'une volonté plus que réelle qui la poussait à bout de tout ! Qu'avait-il a étudié de plus ? Peut-être qu'il ne lui faisait pas encore confiance, tout simplement. Ophys détourna son regard de l'horizon qui commençait à se ternir peu à peu pour observer son compagnon de route. Son visage restait impassible et elle ne put s'attarder à comprendre ce qu'il pensait. Désormais, elle devrait attendre avec patience qu'il se décide à lui parler franchement.

Les deux cavaliers voyagèrent jusqu'en la fin de journée. Ils traversèrent de vastes et lumineuses prairies, caractéristiques du grand Plateau de l'Est. L'herbe était si haute qu'elle venait frôler les pieds d'Ophys dans un bruissement qui semblait rappeler celui de la liberté. Il ne suffisait que d'une pression de genou pour que Flamerole parte au grand galop, martelant le sol de ses foulées aériennes. Mais tout deux, cavalière et monture restèrent silencieuses, attentifs aux moindres mouvements de leurs compagnons. Au final, le légionnaire Delmo fit arrêter la marche un peu plus au sud d'Al-Chen. Il commença à installer ses affaires dans une clairière refroidie par l'arrivée de la nuit. Un endroit bien à découvert. L'obscurité commençait à déposer ses voiles sombres lorsqu'Ophys bondit de cheval. Elle le dessella soigneusement et installa sa selle au sol alors que Flamerole partit posément brouter non loin de là. Il savait parfaitement qu'il devait rester sur place lorsque le campement était posé. Enfin Ophys pu retirer son heaume, à son plus grand bonheur. Elle le cala contre sa selle et frotta légèrement ses cheveux pour les décoller de son crâne. Son geste lui fit à la fois du bien, tant le soleil avait chauffé le fer de son casque. Étirant un à un les muscles de son corps, elle ôta progressivement son armure sans se soucier de Delmo. Elle portait une combinaison légère et près du corps, qui, lorsqu'elle se mouvait ne lui occasionnait aucune gêne. Elle était d'une couleur bleu très pâle qui faisait ressortir la couleur explosive de ses yeux. Puis elle fini par faire glisser ses bottes de cuir, si à même de son corps qu'elle devenait une seconde peau. Ophys marcha doucement dans l'herbe, accueillant chaque frisson avec un sourire. Entendant le légionnaire Delmo bouger à côté d'elle, Ophys tourna brusquement la tête vers lui. Ce soldat était définitivement immense. Son torse était assez large pour garder deux personnes du gabarit d'Ophys contre lui. Delmo était un déploiement de force et de carrure ; une créature de prestance.

_Quel est ton prénom ?
_Ophys.
_En garde !

Elle n'eut pas le temps d'en dire plus que déjà, Delmo l'attaquait d'un puissant coup à la hanche. L'étude était loin d'être terminée. Il s'était jeté sur elle force, la surprenant par sa rapidité. Ses yeux s'écarquillèrent et Ophys ne put que se glisser dans son mouvement pour éviter son coup. Elle se cambra violemment, roula souplement au sol. La légionnaire bondit sur ses pieds, et reprit aussitôt sa garde. Delmo la surplombait de toute sa grandeur et Ophys de sa maigre stature ne put trouver qu'une issue à l'affrontement. Ce fut elle qui attaqua la première, de plein front. Elle pivota sur son pied gauche pour lui asséner un fouetté rapide au niveau de son plexus. Mais elle dut retenir son geste. Le géant avait déjà levé le bras à une vitesse surprenante pour arrêter son coup. Son mouvement aérien s'écrasa alors d'un coup. Ophys venait de se ramasser dans une pirouette explosive sous le bras de Delmo. Elle réapparu, rapide et insaisissable sous le bras de son adversaire. Son coude percuta violemment le flanc de Delmo. Ophys bondit en arrière, retrouvant sa garde face à Delmo. Ses coudes étaient près de ses cotes, les mains hautes devant sa mâchoire, les genoux légèrement pliés. La garde la plus basique mais aussi la plus malléable selon les gestes. Très concentrée, Ophys avait le regard plongé dans celui vert du légionnaire Delmo.

_Vous m'êtes totalement indifférent Légionnaire Delmo. Et je ne vous jugerai qu'en égal.

Ses genoux se fléchirent rapidement, permettant à sa tête d'éviter un coup de pied fouetté. Mais elle ne fit pas attention à la manchette du légionnaire qui vint s'écraser contre sa bouche, envoyant sa tête en arrière et déchirant sa lèvre supérieure par la même occasion. Sans se déconcentrer, Ophys se saisit avec force du bras qui l'avait frappé violemment. Et profitant de l'élan de Delmo, elle se campa fermement sur ses jambes, pivota puissamment sur son bassin, faisant voltiger l'immense guerrier par dessus son épaule. Delmo s'écrasa au sol dans une chute que les entraînements avaient appris à contrôler. Mais Ophys, emportée par le poids de son compagnon, se retrouva à bouler avec lui contre la terre meuble. Elle fut la première à se relever, prête à frapper de nouveau.

_Aussi, je ne ressens pas le besoin d'être assistée comme un inconscient armé d'une épée.

Attendant que Delmo se redresse, elle essuya d'un revers le sang qui s'était mis à couler le long de son menton. Sa poitrine se levait fréquemment et son souffle s'était fait plus rapide. Elle profita de cet instant de calme pour essayer de poser de nouveau sa respiration. Lorsqu'il fut en garde, elle n'attendit pas plus longtemps et lui lança un directe droit -comme elle put, certes à cause de sa grande taille. Delmo recula précipitamment sous le choc et Ophys suivit ses mouvements comme une ombre. Elle le poursuivit dans son recul et lui assena un coup de pied puissant sur le genou, pour accentuer davantage son déséquilibre. Delmo s'effaça encore devant un fouetté de la légionnaire avec de la contourner rapidement. Elle accompagna son geste et se retrouva face à lui, elle aurait pu le toucher du bout des doigts tant il était proche. Ophys se campa davantage sur la garde qu'elle avait conservé tout au long de l'affrontement.

_Alors Tuteur Delmo, l'étude est-elle concluante ? Demanda t-elle le sourire aux lèvres, certes imprégnées de sang, le regard brillant alors que son visage revendiquait sa concentration.
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04.11.12 22:13
Tailon était impressionner, la vitesse et l’agilité avec laquelle la petite femme ce mouvait témoignait des longues heures d’entrainement vécus, ses cotes endolorit pouvait en témoigner. Cependant, l’ancien soldat avait déjà trouvé quelque faille dans la garde, mais aussi l’endurance d’Ophys. En effet, le combat avait durée cinq minutes à peine et la voilà avec un souffle rapide qu’elle peine à reprendre en main. Il était tous deux très près l’un de l’autre, s’il aurait voulu il aurait pu lui assener un coup des plus violent. A la place, il choisit de doucher l’impertinence de la jeune femme qui se moquait de lui. D’un mouvement sec alors, Tailon d’un mouvement aussi soudain que sec lança son sabre pomme devant vers elle tout en lança un revers de l’autre main. Elle n’eut que le temps de l’attraper avant qu’il lui percute le visage pour ensuite ce le faire violement arracher. Dans le même mouvement, Tailon sa main gauche qui avait percuté celle d’Ophys continuent son mouvement, ce pencha pour passer sa main droite derrière les deux jambes de la légionnaire, puis d’un mouvement sec la souleva et la plaça sur son épaule sans ménagement comme les fermier avec leur sac de légumes ou de grain.

Elle ce mis à frapper, griffer, protester… La position et la grosseur de l’ancien soldat l’empêchait de pouvoir réellement faire quelque chose. D’un pas décider, ce dernier se dirigea vers des fourrer non loin où il le savait, un petit bassin prenait place. Après quelque minute de marche dans le bois, il arriva à l’endroit voulu. Elle, c’était épuiser a ce débattre inutilement. Il entendait son souffle prononcer et les coups qui lui étaient porté étaient bien moins puissants qu’au début. D’un mouvement sec, il prit la jeune femme et l’envoya faire un vol planer pour le centre du bassin. Elle en émergea aussitôt, un flot d’invective a la bouche alors que Tailon riait bin fort. Il dit alors.


- Peut-être je suis inconscient, mais au moins je ne prends pas la peine de me mouiller.

Puis d’un coup il arrêta de rire.

- L’étude est relativement concluante. Premièrement, tu es trop sûr de toi et insolente. Ensuite, tu utilises une technique de combat efficace contre un adversaire à ta taille, mais une fois arrivé contre quelqu’un de ma stature tu deviens inefficace. Finalement, tu as autant d’endurance qu’une fillette de 11 ans. De plus, je ne sais toujours pas si tu peux te battre en cohorte ou pas. Allez maintenant arrête de t’amuser et sort de la, rejoins moi au camp dans une heure.

D’un mouvement brusque il lui tourna le dos et s’enfonça dans le foret. Il allait devoir marcher un peu pour trouver ce qu’il voulait et bon… la laisser mijoter un peu dans son propres jus pourrait lui faire du bien à cette gamine. Le géant traversa une mince partie de la foret rapidement, effrayant sur son passage une horde d’oiseau qui avait mis leur nid sur une branche un peu trop basse. Il trouva enfin ce qu’il cherchait, une plante qui permettait une guérison relative et empêchait au muscle et peau de s’enflammer. Tailon revint en direction du camp. Il y trouva Ophys la qui c’était changer. Les cheveux encore mouillé par son bain forcé. L’ancien soldat arriva à son coter et d’un ordre sec dit.

-Ta lèvre montre la moi.

Sans attendre il lui empoigna le menton avec délicatesse et appliqua une mince couche de la plante, maintenant rendu au stade de mixture, sur la coupure qui était de son due. Elle ne semblait pas le regarder et sitôt qu’il eut finit elle ce dégagea. C’est seulement alors qu’il en appliquait sur son propre corps, les cotes précisément qu’il dit.

- Tu te bats tout de même bien cependant, assez pour impressionner un vieux vétéran des guerres contre les guerriers cochons comme moi.

Alors, il commença à s’appliquer à la préparation d’un repas simple, en attendant une réaction de la part de la jeune insolente.
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08.12.12 12:56
Ophys s'attendait à recevoir une attaque venant des jambes du légionnaire. Ce fut une autre surprise qui lui jaillit en pleine tête. Delmo venait de lui balancer son sabre dans la gueule. Un vrai sauvage ce presque lieutenant. C'était à croire qu'il n'y avait plus de règles quelque quelle soit, même au combat à main nue. Ophys essaya de s'écarter sèchement de la trajectoire de l'arme. Elle ne fut pas assez rapide et tendit le bras pour l'arrêter. Elle l'empoigna fermement et commença a vouloir reculer. Ses doigts crissèrent de douleur quand le sabre qu'ils maintenaient leur fut arraché. La légionnaire n'eut pas même le temps de crier de surprise qu'elle était déjà projetée contre les dures épaules de Delmo. C'était bien ça, pliée en deux comme un vieux linge puant sur son épaule. Elle était comme une vieille loque qu'il laissait pendouiller, alors qu'il commençait à gambader dans le sous-bois. Ophys eut un mouvement de protestation. Elle voulut se dégager, ajouta dans un souffle, agacée : « Ça va maintenant, lâchez moi ! ».

Delmo ne réagit même pas. La légionnaire poussa un cri furieux, martela frénétiquement de ses genoux son torse rebondit, enfonça ses doigts de pieds agiles (Ahah.) dans ses côtes, chercha avec ses ongles acérés la chaire du légionnaire sous sa chemise, lui mordit férocement les oreilles, lui arracha quelques mèches de cheveux avec les dents. Mais elle avait beau se débattre comme une furie, l'homme stoïque ne fit pas même un geste de gêne. La position du vieux sac de farine devint rapidement très inconfortable et Ophys, ne cherchant plus à maltraiter le corps de son porteur, se tortillait maintenant pour soulager son point de côté. La bête porteuse s'arrêta alors.

_C'est pas trop tôt Légionnaire Goritor ! Depuis qua...

Ophys venait de s'écraser, fesses les premières, dans un bassin d'eau. Son cri s'éteignit dans sa gorge, glacé instantanément. Elle se débattit, jouant des pieds et des mains pour retrouver son équilibre dans l'eau glaciale. Elle en ressortit, frigorifiée, l'eau frappant encore le haut de son ventre, sa combinaison plaquée contre sa peau. Elle rejeta violemment ses cheveux en arrière, le regard brûlant de colère.

_Sale raïs puant ! Grosse goule paranoïaque ! Boîte de conserve écervelée !

En guise de réponse, Delmo lui rit au nez. Cela termina d'énerver Ophys, qui dans un accès de nervosité, frappa violemment la surface de l'eau. Les rires du légionnaire s'arrêtèrent aussitôt. Ophys le regarda froidement, alors qu'il lui lançait sa critique quelque peu acerbe. Elle l'écouta jusqu'au bout, attentive devant son ainé qu'elle avait insulté, martyrisé comme une gamine. Elle finit par en sourire, de ses maladresses qui faisaient d'elle encore une débutante. Une apprentie légionnaire. Et pourtant, s'il pouvait savoir à quel point dans son coeur elle se sentait soldat !

Delmo s'était détourné et déjà s'éloignait, rejoignant le bois. Ophys l'observa encore un petit moment avant de se décider à retirer sa combinaison qui était d'ors et déjà mouillée. Puis elle alla étendre ses fripes dégoulinantes sur le rebord du bassin avant de replonger une dernière fois. Elle pataugea, s'étira longuement, barbota comme une enfant dans les eaux froides. Elle profitait de ces rares instants de tranquillité, où elle pouvait se détendre avant de reprendre ses entraînements et sa vie rigoureuse de guerrière. Ophys sortit de son bain revigorée, avec une envie de retrouver son nouveau précepteur. Elle hésita soudainement. Nue au milieu du bois, une centaine de mètres devait la séparer du camp. Elle enroula prestement sa combinaison autour de son corps, même si elle était devenue entre temps une serpillère de première classe. Elle regagna rapidement le camp, où elle retrouva quelques affaires sèches qu'elle s'empressa de mettre. Accroupie près du feu qu'elle avait installé, elle s'occupa de l'entretien du harnachement de Flamerole jusqu'au retour de Delmo.

_Ta lèvre, montre la moi.

Elle n'ajouta rien, se contenta de se laisser faire. Il appliquait soigneusement sa mixture pâteuse sur sa lèvre devenue douloureuse après son coup. Ophys fixait un point, derrière l'épaule du légionnaire. Elle portait hors des limites son indifférence infantile, se jouant de ses propres défauts. Lorsqu'il eut finit, elle se dégagea rapidement. Delmo avait fini par s'appliquer sa mixture sur le point qu'elle avait frappé d'un violent coup de coude. Elle lui sourit avec gentillesse, le visage tourné vers lui. Il finit par lâcher le morceau. Un compliment, un vrai ! Ophys sourit davantage, se permit même un rire qui la surprit elle même. Elle lui souriait pour le remercier. Les lèvres toujours étirées en un sourire enjoué, la légionnaire reporta son attention sur le cuir de son filet, qui n'arrivait pas à s'assouplir malgré l'attention qu'elle y mettait.

_Pourquoi n'êtes-vous pas devenu Lieutenant ? Ca doit faire désormais un bon nombre d'années que vous vous êtes engagé. On a dû vous faire cette proposition. Pourquoi la Légion Noire ? Tout simplement...
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09.01.13 21:05
La question avait fusé et briser le mince silence qui c’était installer après le compliment du vétéran. Bien qu’elle fût banale, elle déstabilisa toute de même Tailon au point qu’il mit quelque instant avant de répondre, prétendant porter une attention particulière au bouillon maintenant sur le feu. Il faut dire qu’il était loin d’être le meilleur cuisinier en Gwendalavir. En fait, probablement que même les trolls était plus adroit que lui. En effet, il avait déjà réussi à mettre feu a de l’eau, comment c’est arriver sa… c’est un véritable mystère.

M’enfin, *le bouillon bouillonnait bien dans la bouilloire* pensa-t-il, jouant au fond de son crâne, cette part ou il reste encore un peu de son enfance en lui. Aussi prit-il le temps de regarder Ophys dans les yeux. Elle qui avait encore un sourire au coin des lèvres. Elle tiqua, sembla vouloir baisser le regard puis finalement réussit à le maintenir a une bonne hauteur… elle fixait son nez probablement… ou alors sa joue, peu importe. L’ancien soldat ce mis à parler.

- Il s’agit d’une longue histoire. J’ai déjà été promu au rang de capitaine et non lieutenant, du temps où j’étais encore sur le front des guerres Rais. C’était peut-être deux ans avant que je rejoigne les légionnaires. Dans cette période, mon bataillon et moi étions considérer comme des héros dans l’armée après avoir repousser assez longtemps une attaque à nous seul afin que les renforts arrivent. Sa avait été une bataille sanglante ou nous étions un soldat pour quatre guerrier cochon. Cependant, un de mes frères d’armes et ami proche nous avait débusqué un passage étroit idéal pour le combat ou nous avions l’avantage. Bref le nombre des Rais n’était plus aussi menaçant. La cinquantaine de soldat que nous étions dure ce relayer sans arrêt afin de permettre à certain de souffler, d’autre à être soigner ou bien, au dernier de retirer les cadavres de nos frères tomber.

Reportant son attention sur le chaudron, il lâcha une exclamation alors que l’eau rendu très chaude donnait la même impression qu’un volcan qui entrait en éruption. Tailon s’empressa de sortir des plats, retirer le bouillon de sur le feu et bien remplir les deux Bole puis, il sortit une cueillerez en bois qu’il tendit a Ophys avant dans prendre une autre, beaucoup plus belle et qui contenais les armoiries sans valeur de sa famille avant de reprendre.

-après je ne sais combien de temps, les renforts son arriver. Plus de la moitié de mon bataillon était blesser ou bien mort et pourtant nous tenions toujours notre position même que nous gagnions tranquillement du terrain. J’étais toujours debout, ensanglanter par le sang des Cochons bien de mes frères d’armes que j’avais du transporter a l’occasion. Il faut dire que comme tu as pu l’observer, il est aise pour moi de transport de lourde masse… des moins lourdes aussi. Bref… les survivants furent tous récompenser de leur bravoure et six d’entre nous, ceux qui combattaient depuis le plus longtemps, furent promu au rang de capitaine. Sans même passer le Lieutenant en effet. Il faut dire que notre victoire amenait à l’empereur un prétexte de réjouissance puisqu’elle ‘’démontrait’’ notre supériorité militaire.

Ophys écoutait attentivement, ne touchant pas réellement au bouillon fumant ce qui n’étonnait guère Tailon qui lui-même n’osait pas tenter l’expérience. Il prit tout de même un boucher, après l’avoir soufflé afin de la refroidir. A ce moment, le vétéran ce concentra comme jamais afin de ne pas réagir car… il avait mal soufflé et venait de ce bruler probablement tout ce qu’il pouvait bruler dans sa bouche. C’est donc avec une voix un peu forcé qu’il reprit son récit.

- Bien sur… je n’avais de capitaine que le titre. J’étais impatient avec mes soldats, exigeant toujours la même dextérité et la même force que moi au combat. Utilisant des stratégies peut être brillante mais mal adapter aux situations… en à peine trois semaine, j’avais détruit ma réputation et était considérer comme l’un des plus mauvais capitaines à avoir été nommé depuis un moment. Inutile de préciser que je n’ai pas gardé la tête haute longtemps et si on m’logeait toujours pour mes qualité au combat… nombreux était à me critiquer dans mon dos. Lorsqu’une bataille tourna mal et nous fume défait par les Rais et que le blâme fut jeté sur moi, non sans raison, je quittai mon rôle de capitaine pour revenir à celui de soldat.

Le plat semblait plus froid maintenant et Tailon reprit une autre cuillère. Il fut étonné du gout assez bon et légèrement épissé, pensant que c’était peut-être la première fois qu’il préparait quelque chose d’aussi bon.

- Pour ce qui est de devenir légionnaire… Je me remettais à peine d’une grave blessure lorsqu'on m’a fait la proposition. Sa fessait presque neuf ans que j’étais soldat et qu’à chaque jour je mangeais du Rais pour déjeuner, dîner et souper. Je ne pouvais pas refuser de rejoindre la troupe d’Elite personnelle de l’empereur et combattre de nouveau et dangereux ennemis. De plus, les cuisiniers son des plus excellent, pas comme moi.

Et d’un coup, il vida presque la moitié du bol.

- Parle-moi de toi un peu, je ne connais rien vraiment à ton sujet. En fait je ne connais rien.
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30.06.13 22:31


-Vous êtes le plus médiocre dirigeant d'hommes de toute la Légion Noire et vous avez été désigné comme tuteur ?


Ophys laissa sa question mourir dans le silence qui venait de s'installer. Elle préféra sourire de la situation plutôt que de se lamenter. Elle connaissait parfaitement l'antipathie que pouvaient ressentir quelques légionnaires haut-placés auprès des jeunes guerrières de son type, venues conquérir les arènes de la Légion Noire. Cela semblait être une raison pour assigner à une légionnaire, qui avait fait ses preuves, le tuteur le plus incapable de la ligue. Mais l'homme qui lui faisait face avait beau être un dirigeant médiocre, il était un guerrier honorable et à l'expérience indéniable. De plus, Delmo était humain et confiant, ce qui ne fit que rassurer Ophys et la réconcilier avec ce grand guerrier qu'elle avait cru bourru. Le voir ainsi la rassura aussi avec la nourriture qu'il lui avait servie, et elle s'aventura dans le bouillon fumant. Contrairement à ce qu'elle avait pensé, le bouillon était épicé et loin de préjugés culinaires qui peuvent tourner autour des hommes.

- Parle-moi de toi un peu, je ne connais rien vraiment à ton sujet. En fait je ne connais rien.

- Je dois avouer que si je suis à vos côtés aujourd'hui, c'est grâce à la générosité d'un légionnaire qui a cru en ma volonté...Mais mon instinct de guerrière remonte à des années plus tôt. Je suis née au Nord, dans un petit village perdu dans la plaine de Shaal. Mon père était dompteur de Loups du Nord et de Pourpriers, tandis que ma mère était sculptrice... rien ne me destinait vraiment à une vie de soldat. Même si la vie était rude dans cette plaine, je n'ai jamais était confronté à quoi que se soit. Lorsque mon père est mort, mordu par un de ses pourpiers, ma mère et moi avons gagnés Al-Jeit.

Ophys jeta un coup d'oeil à Delmo. C'était bon, il ne s'était pas endormi, de justesse. La légionnaire prenait son temps, car depuis qu'elle était rentrée dans la Légion Noire, personne encore ne s'était intéressée à qui elle était. Et pouvoir raconter sa vie et son parcours, c'était aussi pouvoir se confier à quelqu'un et se rassurer elle-même. Si elle était devenue légionnaire, ce n'était pas par hasard.

-A Al-Jeit, ça a été un peu la débandade. Chaque nuit je sortais courir sur les toits avec des amis. On était toute une cabale, et à cet âge là beaucoup de groupes comme ça se formaient, et il y avait conflit. Très vite on en est venu aux armes. On s'écorchait, se mutilait. Il y eut même des morts parfois, mais ce n'était guère important, parce qu'on aimait ça. Je faisais partie des plus redoutés, parce que j'avais l'art de marquer à vie un adversaire, et le marquer à vie, c'était le marquer de honte, tout en sachant me protéger. Je n'ai reçu qu'une blessure dont la cicatrice à toujours persisté... On était encore des gosses. J'ai mis beaucoup de temps à comprendre que tout ça c'était la barbarie, de la violence gratuite. Quand j'ai ouvert les yeux je suis partie. Je me suis fait engagée comme commis dans une caravane et j'ai fais les routes. J'y ai rencontré un thül et un frontalier, avec qui j'ai tout appris. J'ai pris conscience de qui j'étais, et ce que je voulais. Et ma volonté n'était autre que d'être le maître de moi-même. Et pour ça j'ai choisi la voie des armes. Je suis restée deux ans avec mes deux compagnons, c'est avec eux que j'ai acquis la base de mon escrime. Lorsque j'eus dix-sept ans, j'ai rencontré Enripo qui était alors lieutenant à la Légion Noire. -Tu as connu Enripo ?- Il m'a pris sous son aile et m'a façonné jusqu'à ce que les portes de la Légion s'ouvrent à moi. Maintenant je tente de me faire respecter au sein des troupes. Je n'ai encore jamais rencontré de femme à la Légion, alors certains soldats en profitent. Mais je sais que désormais ma place est faite...

La jeune femme lança un regard mutin au légionnaire. Ou alors...plutôt un regard aguicheur. A vrai dire, la soldate qui avait fait face à Delmo avait disparu. Il ne restait plus qu'une jeune femme, charmante et enjouée, gracieuse dans la volupté de ses formes et le brasier de ses yeux. C'est exact, extrêmement exacte et exceptionnellement exceptionnel de voir Ophyssia Ellüdryl, appelée couramment Ophys Ellüdryl, transformée en véritable allumeuse. Son corps entier quémandait de tendres caresses. Même son sourire aurait donné, à n'importe qui, l'envie de l'embrasser. Ophys se leva doucement et s'approcha avec lenteur de l'homme, qui était désormais son tuteur. Son assiette vide dans une main, elle s'accroupit tout contre Delmo et posa avec délicatesse son autre main sur son épaule. Elle lui glissa alors à l'oreille, avec cette nouvelle chaleur qui avait envahit son corps :

-Après quelques conversations houleuses, les relations s'améliorent toujours...

Son rire n'en fut que plus enjôleur, et elle retira des mains de Delmo son assiette désormais vide. D'un dernier mouvement gracieux de reins, elle se releva et s'éloigna, démarche chaloupée et couverts en mains, en direction de la rivière. Flamerole la suivit et une fois arrivée et la « vaisselle » (grand mot pour une demoiselle telle que la légionnaire) terminée, elle s'en occupa comme tout bon écuyer. Elle vérifia chaque tendon, chaque articulation mais surtout les pieds de cette brave monture. Il fallait bien qu'il la ramène jusqu'à Al-Jeit. Ces petits soins durèrent un court instant, et la légionnaire fut rapidement revenue au camp, où désormais s'occupait Tailon Delmo. L'allumeuse avait de nouveau disparue pour laisser place à la véritable nature d'Ophys. Celle qu'elle avait toujours été, soldate dans l'âme et la chaire.

-Quel opinion avez-vous tirez de votre nouveau rejeton à diriger, chez tuteur ?





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